Le président Alpha Condé annonce un remaniement dans les prochains jours

Le Chef de l’Etat a fait cette annonce lors de la célébration de la fête internationale des femmes qu’il a présidé ce 8 mars sur l’Esplanade du Palais du peuple.

Le président de la République  Alpha Condé a annoncé qu’il précédera à un remaniement  dans les prochain jours. L’annoncé été fait lors célébration de la fête internationale des femmes  qui s’est déroulée ce 8 mars à l’Esplanade du Palais du peuple.

Arrivée à l’Esplanade du palais du peuple pour présider le la fête, Il a été accueilli sur les lieux par des femmes qui réclament l’ouverture des classes.

Cette mesure du président vise à trouver une voie sortie de la crise qui secoue le pays depuis quelques jours.

« Comme il y a beaucoup de désinformations, vous ne savez pas…, mais vous allez commencer à comprendre. Je vais donc consacrer les prochains jours à écouter la majorité silencieuse. Je vais rencontrer les magistrats, les médecins, les transporteurs, les femmes et les jeunes« , a-t-il promis.

« Après cela, je prendrai mes responsabilités. Ça veut dire, quand je vais finir d’écouter la majorité silencieuse, je vais faire un grand remaniement ministériel et mettre des ministres qui sont à l’écoute de la population et qui s’occupent de leurs programmes. Car, si nous travaillons et ceux qui sont chargés de dire la vérité au peuple ne sont pas auprès du peuple, ils restent dans les bureaux alors le peuple est désinformé parce qu’ils ne veulent pas que la Guinée aille de l’avant…  Alors, je vais former un gouvernement de ministres responsables qui seront auprès du peuple, qui seront à l’écoute du peuple pour informer correctement le président (…) Croyez-moi, je vais prendre mes responsabilités« , a-t-il promis.

Le pensionnaire de Sékhoutouréyah avait invité, en début de semaine, les guinéens à faire confiance au gouvernement pour répondre à leurs aspirations légitimes.

 

Vers une nouvelle manifestation de l’opposition le lundi 12 mars

Cette marche pacifique vise à mettre la pression sur  la Commission électorale nationale indépendante (CENI)  pour le recomptage des voix de l’élection communale du 04 février.

Une coalition de l’opposition s’est réunie ce jeudi 8 mars au QG de l’UFDG.  A la suite de cette rencontre, l’opposition républicaine  annonce qu’elle va organiser une marche pour contester une décision du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de ne plus procéder au recomptage des voix.

« On ne peut pas permettre à un guinéen de dire d’autres qui sont partis voter que leurs voix sont zéro. Ce n’est pas possible surtout avec 5 000 voix. Si on accepte que des magistrats ou des cadres véreux déclarent certaines voix nulles, il faut rester à la maison et croiser les bras. Il n’y aura plus d’élections », a déclaré Alhousseine Makanera, à la fin de la rencontre qui a durée quelques heures.

« C’est pourquoi, nous avons dit qu’après la déclaration de la CENI, nous considérons qu’il s’agit d’une démission parce que c’est elle qui a organisé les élections et non les CACV ou les magistrats. Et nous avons dit que nous continuons la série de manifestations », a-t-il ajouté.

L’ancien ministre de la communication  a fait savoir que l’opposition demande à « la population de Conakry d’observer une journée ville morte ».

« A partir du mercredi prochain, nous allons enclencher une série de manifestations à Conakry et sur toute l’étendue du territoire », a-t-il conclu.

08 mars 2018: des femmes réclament le retour des cours

C’est à 12 heures TU sous un soleil de plomb que  le président Alpha Condé est arrivée au palais du peuple pour prendre part à la célébration de la fête des femmes. Le président guinéen a été accueilli par des applaudissements avec des slogans non les moindres:  « ouvrez les portes des classes ou encore les enfants à l’école ! ».

Présente à la cérémonie, Salimatou Kéita, annonce  que l’avenir appartient aux jeunes, aux autorités donc de leur permettre de reprendre le chemin de l’école : « Nos enfants représentent l’avenir du pays ne vont pas à l’école. Donc, on ne peut pas croiser nos bras et rire devant Alpha Condé comme si tout allait bien. On ne peut plus accepter cela… », a-t-elle lancé.

Le numéro UN  guinéen a dit être conscient de la situation qui prévaut dans le pays mais pour changer la donne, Alpha Condé affirme avoir dans son calendrier un remède pour cette crise: « Ce n’est pas de gaieté de cœur que je vois les écoles fermées… bientôt je vais faire un grand remaniement ministériel du gouvernement. Je vais nommer des ministres responsables qui seront à l’écoute du peuple  de Guinée et qui oseront me dire la vérité en face… ».

 Plus loin, le Président Condé  met en garde les détracteurs en disant : « Je vais prendre mes responsabilités. Le calcul de ceux qui ont monté des gens pour crier échouera. En tant que Président je vais prendre mes responsabilités par ce que c’est de mon devoir de le faire… »

Officiellement  reconnue par les Nations Unies en 1977, le 08 mars est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.

Kankan : 124 cases parties en fumée à Fassinèla et Sokourala

Deux cas d’incendies viennent de se produire à Fassinèla et Sokourala, deux (02) villages de la Commune Rurale (CR) de Mamouroudou dans la préfecture de Kankan, calcinant 124 cases et causant plusieurs dégâts matériels, heureusement il n’y a pas eu de perte en vies humaines, rapporte le correspondant régional de l’AGP.

Le premier cas d’incendie causé par un feu de brousse a ravagé sur son passage 45 cases, 66 sacs de riz paddy et le contenu de 06 greniers remplis de riz, 10 millions de francs guinéens et un important lot d’habilles à Fassinèla situé à 14 Km du chef-lieu de Mamouroudou situé à 135 Km de la ville de Kankan.

Le second cas survenu le 13 février dernier à Sokourala, village situé à 17Km de Mamouroudou, jugé mystérieux par les habitants, a consumé 80 cases et leurs contenus. Selon les informations recueillies auprès des habitants de Sokourala, cet incendie s’est produit après que la population est allée violer la forêt sacrée dudit village en la déboisant abusivement pour des besoins domestiques.
Joint au téléphone, le sous-préfet de Mamouroudou, Aboubacar Sidiki Kéïta a indiqué, que le génie protecteur de la forêt de Sokourala se serait fâché parce que son refuse a été agressé par la population.

Ainsi pendant deux jours d’affilés, ce village a pris feu au moment où les citoyens étaient à la Mosquée pour la prière. Pour l’heure, le génie de la forêt de Sokourala s’est calmé, laissant les sinistrés à la belle étoile, sans nourriture et sans vêtement.

 

Un journaliste tabassé par un gendarme

Le journaliste Amadou Hamza Bah a été victime d’une agression mercredi soir au quartier Sans-fil dans la commune de Kaloum. Alors qu’il quittait la radio Nostalgie pour chez lui, notre confrère a été pris à partie par un gendarme.

Sur son chemin, il a eu la malchance de croiser le commandant de la gendarmerie du port autonome de Conakry qui lui a infligé des coups de poings avant de déchirer ses vêtements.

Selon la victime, le commandant Chérif, en état d’ébriété, obstruait la route.

Constatant que l’acte de l’homme en uniforme créait des bouchons, notre confrère a voulu connaitre les raisons de ce blocus. Il n’en fallait pas plus pour mettre l’officier dans tous ses états.

Amadou Hamza Bah annonce qu’il compte porter plainte contre son agression.

Sept membres de Qnet déférés au Parquet de Dixinn pour escroquerie

Sept présumés escrocs appartenant à la structure de vente en ligne Qnet ont été présenté à la presse par Les Services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime.

Il s’agit d’Akoï Onivogui, représentant indépendant et gérant dépôt-vente QNET, degré Sliver, d’Idrissa Diallo, représentant indépendant, de Jacques Pépé Gamamou, représentant indépendant, de Brou Doffou Jean Jacques, consultant Qnet de nationalité ivoirienne degré Gold, de Mme Diallo Kuadio Amenan Constance Lisber, consultante de nationalité ivoirienne, de Dr Meledji N’Diaye Hedwice Herman, représentant indépendant et de Souleymane Doumbouya, directeur de la société Africa Business Consulting QNET (ABC).

Le dernier cité n’a pas encore été déféré. Selon les Services spéciaux dirigés par le colonel Moussa Tiégboro Camara, il a eu un malaise hier et se trouverait sous soins au camp Samory Touré. La société Qnet version guinéenne comme « une organisation clandestine » de vente en ligne qui est malheureusement organisé en Guinée sous une autre forme par les « mafieux ou sectes » composés de guinéens et ivoiriens, et qui compte à ce jour plus de 108.000 d’adhérents dont un représentant résidant et 18.000 représentants indépendants.

Le montant minimum pour y adhérer oscille entre 500 et 750 dollars US par membre contre l’achat de diverses gammes de produits. Ainsi, chaque membre doit obligatoirement avoir six nouveaux membres. Ce qui lui permettra d’être au rang de leader afin d’obtenir de QNET la somme de 200 dollars par semaine ou rien.

Selon les commissions, il existe six degrés. Le premier degré : Bronze pour 200 dollars par semaine. Le deuxième degré : Sliver pour 225 dollars par semaine. Le troisième degré : Gold pour 250 dollars par semaine. Le quatrième : Platinium pour 275 dollars par semaine. Le cinquième degré correspond à Diamond pour 300 dollars. Et le sixième degré : Diamond Blood pour 325 dollars par semaine.

Au terme de leur présentation, ils ont été déférés devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn pour être jugé conformément à la loi.

 

La gendarmerie et la résidence du sous-préfet de Mamou saccagées: des jeunes arrêtés

Plusieurs jeunes ont été arrêté à la sous-préfecture de Timbo, située à 55 Km du chef-lieu de la préfecture de Mamou, sur la nationale Mamou-Dabola.  ils sont soupçons d’avoir participé à la manifestation de certaines personnes en colère qui réclamaient la mise à mort de deux présumés voleurs. Ces manifestatants se sont attaqués et saccagés les postes de gendarmerie et de police, ainsi que la résidence du sous-préfet.

Selon des témoins, tout à commencé dans la matinée, quand des jeunes de la cité de Karamoko Alpha Mo Timbo ont intercepté un individu qui détenait un sac à l’intérieur duquel se trouvaient des produits qui auraient été volés dans des boutiques de la place, à la faveur de la nuit de mardi au mercredi 07 mars.

Les deux présumés malfaiteurs, gardés à la gendarmerie, les citoyens ont demandé qu’ils (les présumés voleurs) dénoncent leur complice à Timbo centre, arguant qu’une telle opération ne peut être possible sans la complice d’un fils du terroir qui connait très bien les lieux.

Face au refus des présumés malfaiteurs de dénoncé « leur complice à Timbo-centre », les gendarmes ont demandé à la population de se retirer du poste de gendarmerie, afin qu’ils puissent déférer les deux suspects à Mamou. Cette demande a été mal accueillie par les citoyens en colère, qui ont aussitôt réclamé les présumés malfaiteurs pour qu’ils soient lynchés sur place. Ce que les agents ont catégoriquement refusé.

Se sentant en position de faiblesse, les gendarmes ont sollicité des renforts auprès des autorités de Mamou. Des équipes de la brigade mobile d’intervention, de la CMIS et de la compagnie de gendarmerie de Mamou se sont rendues sur les lieux où ils ont été confrontés à la résistance des populations. Ils réussiront tout de même à extirper de Timbo les deux suspects qu’ils ont ensuite convoyés à Mamou.

Après le départ de la cité de Karamoko Alpha Mo Timbo des agents de venus de Mamou, les populations ont déversé leur colère sur les postes de la gendarmerie et de la police, ainsi que sur la résidence du sous-préfet.

On ignore encore l’ampleur des dégâts ; mais, une source sécuritaire basée dans la ville carrefour, des renforts ont de nouveau quitté Mamou pour la sous-préfecture de Timbo.

 

Canada: trois ans de prison pour un guinéen accusé d’agressions sexuelles

L’auteur des agressions sexuelles survenues en octobre 2016 à l’Université Laval a été condamné à une peine d’emprisonnement de 3 ans. Désormais persona non grata, le jeune homme de 20 ans sera déporté au terme de sa sentence.

D’une faible voix, Thierno-Oury Barry a reconnu les gestes qui lui étaient reprochés et qui se sont déroulés dans la nuit du 15 octobre, au retour d’une soirée arrosée.

Cette nuit-là, en discutant avec un ami, l’étudiant guinéen a appris qu’au pavillon Parent, «les hommes entrent dans les chambres des filles pour avoir des relations sexuelles, parce que les filles y sont faciles».

Fort de cette information, Barry a demandé à son ami de le conduire sur les étages qui ne regroupaient que des chambres d’étudiantes.

«Il s’est dirigé vers les portes et ouvraient celles qui n’étaient pas barrées. La première victime qui dormait d’un sommeil profond a été embrassée, il y a eu pénétration digitale et lorsque l’étudiante s’est réveillée, l’accusé tentait de la pénétrer avec son pénis», a brièvement résumé le poursuivant Me Michel Bérubé.

Expulsé de la chambre, Barry est entré dans une autre chambre puis une autre et une autre encore.

«Cette fois, il y a eu des baisers et des caresses au cou, au dos, aux seins et aux entrejambes de ses victimes. À chaque fois, il s’est couché dans le lit des jeunes filles qui ont dû insister pour qu’il quitte», a ajouté Me Bérubé.

À quatre autres reprises, il est entré dans une chambre avec l’intention d’y commettre une agression.

Si la plupart des victimes ont offert un témoignage écrit qui a été placé sous scellés, l’une d’elles a tenu à prendre la parole pour exprimer son ressentiment face à l’étudiant.

«Encore aujourd’hui, il m’arrive de me réveiller et de sentir tes mains sur moi. Des mains qui n’étaient pas du tout invitées. Mon corps a été agressé, mais aussi, mon intimité. Ça t’a pris deux minutes pour introduire en moi le pire des sentiments: la peur», a dit la jeune femme en regardant l’accusé dans les yeux.

À la suite de l’agression, la jeune femme a d’ailleurs choisi de quitter l’université et elle s’est exilée pendant quelques mois à l’extérieur du pays.

«Cette nuit-là, tu nous as détruites», a-t-elle ajouté, visiblement émotive.

 

Marche blanche des femmes de l’opposition pour réclamer la justice pour les morts!

Elles étaient très nombreuses ce matin du mercredi, 07 mars sur l’axe Hamdallaye-Bambeto dans la commune de Ratoma d’où la marche est partie. C’était à l’occasion d’une marche de protestation et de réclamation de justice pour les victimes des manifestations politiques de l’opposition républicaine de 2010 à nos jours.

Ces femmes habillées en boubou blanc avec un tissu rouge autour de la tête, scandaient des slogans comme « halte à la violence », « trop de morts, l’Etat dort encore », ou encore « justice pour nos enfants ». Elles  exigent du pouvoir de Conakry une justice pour les morts.

Pour dire aux parents des victimes qu’ils ne sont pas les seuls dans cette douleur, les manifestants avaient, une grosse banderole, sur la quelle on y aperçoit plusieurs photos de jeunes tués dans des manifestations politiques en Guinée.

Une marche pacifique organisée au lendemain de la requête du Président de la République Pr Alpha Condé qui plaide auprès des acteurs sociaux d’observer une trêve sociale.

Avant le début de la marche,  le directeur national adjoint des unités d’intervention de la police Colonel Thiam,  disait aux journalistes présents sur le terrain, que toutes les dispositions sont prises pour que la marche se tienne dans les meilleures conditions.

A noter que cette marche pacifique des femmes de l’opposition s’est déroulée sans aucun incident.

Conakry: un homme égorge un enfant de deux ans à Lansanaya

Un crime odieux a eu lieu ce lundi 5 mars 2018 au quartier Lansanaya barrage, dans la haute banlieue de Conakry. Un petit garçon de deux ans a été égorgé par un homme qui a déposé la tête de la victime dans son salon

« Le petit garçon a l’habitude d’aller jouer dans une cour chez des voisins. Il y a un jeune qui a prit le petit qui jouait avec son petit frère, il l’a égorgé avant de prendre sa tête et la déposer dans leur salon. C’est ainsi il a été appréhendé par les gens », a témoigne un proche de la famille de la victime qui est encore sous le choc.

Des citoyens de ce quartier ont pris d’assaut la maison où le corps de la victime a été retrouvé. Des échauffourrées ont ensuite éclaté lorsque la famille de la victime a tenté d’incendier la maison du présumé auteur du crime.

Aux dernières nouvelles, le jeune présumé auteur a été mis aux arrêts. Les enquêtes se poursuivent.

 

Guinée: confusion lors du tirage des membres de la Cour constitutionnelle

Un tirage au sort pour remplacer trois conseillers à la Cour constitutionnelle de Guinée a failli se terminer en pugilat entre les membres de la cour. Des conseillers qui ne veulent pas se soumettre à cet exercice constitutionnel s’en sont pris au président de l’institution, annonçant même sa destitution.

Les spécialistes et commentateurs politiques estiment que les ennuis de Kèlèfa Sall, le président de la Cour, ont commencé lors de l’investiture du président Alpha Condé en décembre 2015 et son fameux discours dont voici un extrait: « Monsieur le président de la république, gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes, car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant », avait-il lancé.

Pour l’ancien ministre de la Justice Salifou Sylla, professeur de droit constitutionnel, cette volonté mécanique d’écarter le président de la Cour constitutionnelle est dictée par une velléité de s’accrocher à des postes dans ce pays.

« Je voudrais qu’on me communique les textes qui leur permettent de destituer le président de la Cour constitutionnelle. L’interprétation que je donne de tout çà, le fondement de toute cette histoire n’est pas essentiellement juridique. Ce qui arrive, c’est cette velléité de s’accrocher aux postes dans ce pays », estime-t-il.

Le président de la Cour est élu pour un mandat de neuf ans non renouvelable. Au contraire, les conseillers eux sont élus pour trois ans et doivent être remplacés par un renouvellement par tiers afin de permettre de conserver la mémoire institutionnelle.

« La Cour constitutionnelle étant composée de 9 membres, tous n’auront pas la chance de faire neuf ans. Il y en aura seulement 3 qui feront trois ans, 3 autres feront six ans et 3 qui feront neuf ans », explique le juriste Mohamed Camara. Un premier tirage effectué lundi 5 mars pour remplacer 3 d’entre eux a mis le feu aux poudres et fait vaciller la Cour constitutionnelle.

Pour les jeunes perdus de Guinée et Côte d’Ivoire, des mois d’odyssée jusqu’aux Alpes

« J’essaie de reprendre mes forces », souffle Jacques, jeune migrant guinéen, les yeux rougis et un pâle sourire creusant ses pommettes émaciées de survivant. Il a derrière lui des mois d’odyssée, avec d’autres Guinéens et Ivoiriens, dont le nombre explose dans les Alpes françaises.

A 16 ans, il vient de frôler la mort en gravissant pendant deux jours le col de l’Echelle (Alpes) pour arracher son entrée en France dans des conditions dantesques. « Il y avait beaucoup de neige et à un certain moment, je ne savais plus si j’étais parmi les morts ou les vivants », raconte-t-il à l’AFP depuis le matelas où il se repose au « Refuge solidaire », centre d’accueil associatif à Briançon (est), à la frontière italienne.

Parti avec d’autres à l’assaut de ce col, Jacques s’est perdu, a dormi dans une grotte… Un périple entamé en 2017 à travers le Mali, l’Algérie, la Libye, l’Italie.

Depuis un an, la région des Hautes-Alpes connaît une augmentation exponentielle d’arrivées de jeunes de Guinée (Conakry) et de Côte d’Ivoire (pourtant première puissance économique d’Afrique de l’Ouest). Ces nationalités arrivent loin devant celles des autres migrants, très majoritairement ouest-africains.

Selon la préfecture des Hautes-Alpes, 315 personnes en situation irrégulière ont été refoulées vers l’Italie en 2016, contre 1.900 en 2017, en majorité des Guinéens et des Ivoiriens.

Entre juillet 2017 et février 2018, près de 3.000 migrants sont passés par le « Refuge »; parmi eux, au moins 1.185 Guinéens (dont 793 se déclarant mineurs) et 481 Ivoiriens (dont 209 se déclarant mineurs).

– Les raisons d’un départ –

Parmi les raisons de départ figurent chômage et les conditions de vie très précaires de ces jeunes, des ressources captées par les élites de ces pays, les défaillances de l’enseignement public, « inadéquat » avec le marché de l’emploi, des situations familiales inextricables (enfants nés hors mariage marginalisés, compétition au sein des familles polygames), et les pressions de familles pour envoyer un enfant débrouillard « s’aventurer » (émigrer).

« L’accès à l’emploi est extrêmement réduit en Guinée, même pour ceux qui sont diplômés (…) Pour l’essentiel, les investissements sont faits dans le secteur minier, pour la bauxite notamment », selon le sociologue guinéen Bano Barry, interrogé à Conakry.

« Personne ne vient investir parce que le pays est instable » politiquement, note-t-il, référence aux plus de 50 ans de régimes autoritaires. Nombre de Guinéens ont émigré dans les pays de la région, mais ces derniers ont désormais du mal à employer leur propre jeunesse.

Sia, Ivoirien de 35 ans, se repose au « Refuge »: « Regardez le nombre de jeunes Ivoiriens qui +sortent+ », lance-t-il avec colère. « Avant, quand tu voyais un Ivoirien en France, il étudiait et puis il retournait dans son pays. Aujourd’hui, ce n’est plus +bourse d’études+, c’est les zodiacs sur la mer! ». « On nous dit qu’il y a plus de guerre, qu’il y a la richesse du cacao, que ça va, mais c’est pas vrai ! », lance-t-il.

Désinformation 

Mais la désinformation règne parmi ces migrants sur les énormes difficultés qui les attendent en France: le péril des reconduites à la frontière, les parcours du combattant pour obtenir les statuts de mineurs isolés ou de demandeurs d’asile, voire la vie à la rue.

Nés hors mariage et sans plus d’attaches familiales à Conakry, Cellou et Abou (prénoms modifiés) en ont fait l’expérience. Echoués en 2016 et 2017 à Briançon, ils se disent mineurs mais leur minorité n’a pas été reconnue. Ils attendent l’examen de leur recours, toujours hantés par leur voyage.

Cellou raconte qu’il a failli être vendu comme esclave en Libye, puis emprisonné et frappé à Zabrata, où il a été témoin d’exactions des « Asma boys » (gangs armés libyens) contre les migrants. Il souffre d’insomnies. « Je suis venu pour étudier et faire une formation dans la cuisine, j’aime ça trop », confie-t-il.

Depuis des mois, c’est grâce à la solidarité de Briançonnais qu’ils sont logés, nourris, formés au français. Ce soir là, pour se remettre d’un cours intense « sur les pourcentages », ils taquinent leur « Vieux » (un bénévole), pestent contre le froid et se cuisinent des spaghettis tomates-piments.

« Cette attente est difficile mais j’ai pas le choix; retourner en Guinée, ça veut dire retourner à la rue », confie Abou. « Quand il se passe des choses là-bas, le plus souvent, c’est les jeunes qu’on tue ».

Une douzaine de personnes – dont plusieurs mineurs – y ont été tuées dans des violences après des élections locales en février. Le 26 février, Conakry a été transformée en « ville morte » à l’appel des enseignants, en grève depuis deux semaines.

‘Appel d’air’ 

Alors à l’heure des réseaux sociaux, nombre sont attirés par les messages de « ceux qui sont partis ». Pour le sociologue Bano Barry, les arrivées de Guinéens à Briançon sont le résultat d’un « appel d’air, un mimétisme ». « Les candidats au départ à Conakry savent que d’autres sont passés par là, qu’ils pourront s’appuyer sur quelqu’un qui pourra leur servir de guide ».

Mais le drame, « c’est que les images de leurs difficultés en France ne sont jamais véhiculées ». Et même si certains confient leur galère, les candidats au départ les accusent de ne pas vouloir partager leur « réussite »…

M. Barry cite le cas d’un de ses anciens étudiants. « Il ne le dira jamais à ses proches, pour ne pas être humilié; je l’ai revu dans la famille qui l’héberge à Paris: sa chambre, c’est un matelas dans un placard à manteaux ».

Ibrahim, migrant guinéen de 22 ans, veut dire aux parents « de ne pas encourager leurs enfants à venir ici ». Le destin a été cruel: il a fait une chute de 40 mètres au col de l’Echelle en août 2017, après avoir pris peur en voyant des gendarmes. Hémiplégique, le corps et la parole martyrisés, Ibrahim arpente avec un déambulateur un centre médical de Briançon. « Ce voyage, cette montagne, c’est trop dangereux ».

Manifestations à Conakry des femmes de l’opposition

Elles réclament le départ du président Alpha Condé du pouvoir.

Comme annoncé la semaine dernière, des femmes de l’opposition  sont descendues dans la rue ce mercredi 07 mars. Leur marche dite « banche » a débuté au carrefour Concasseur à Hamdallaye dans la commune de Ratoma. Elles protestent contre le régime d’Alpha Condé, dénonçant la répression de l’opposition lors des manifestations.

Vêtues de blanc pour certaines, elles exigent que justice soit faite pour les victimes des répressions lors des protestations de rue organisées par les adversaires politiques d’Alpha Condé.

Selon elles, cette marche vise à « mettre fin à la barbarie’’, .

Les manifestantes, qui ont pris la direction du rond-point de Bambeto, paralysent sur la circulation sur l’axe Hamdallaye-Bambeto.

La manifestation est coordonnée par le Comité national des femmes de l’UFDG, principale partie de l’opposition en Guinée.

« Nous ne voulons pas voir un seul homme ce jour-là », avait précisé le weekend dernier au siège de l’UFDG la députée Mariama Tata Diallo.

« De la même manière que nous ne voulons pas voir des hommes dehors, nous ne voulons pas non plus voir les forces de l’ordre dans la rue. Notre sécurité, nous allons l’assurer de nous-mêmes ».

Labé : une femme détourne plus de 140 millions fg à la FiBank

Une employée de la FiBank (Fisrt bank) sise au quartier Mairie de Labé est activement recherchée par les services de la police locale. La jeune femme qui s’était engagé avec la banque sous un contrat à durée indéterminé, aurait détourner  plus 140 millions de francs guinéens.

Selon nos des informations diffusée par un responsable de la banque, l’incriminée se nomme Ly, est mère célibataire, et habitait non loin de l’institution.

La demoiselle est sans nouvelles depuis près de trois semaines avec son enfant. Elle aurait été aidé dans cette action de vol par un marabout qu’elle présentait comme son mari. Elle affirmait qu’ils avait convolé en juste noce  quelques mois plutôt.

Les responsables de la Banque ne sont pas encore exprimer sur cette affaire. D’ailleurs elle ne souhaite communiqué dessus.

 

Trois morts et 19 blessés graves dans un accident de la route à Konsankôrô

 

Un accident de la circulation s’est produit dans la nuit du lundi 5 à mardi 6 mars 2018, aux environs de 00 heure, dans la sous- préfecture de Konsankörö, à 30Km du chef-lieu de la préfecture de Kérouané, faisant trois (3) morts sur place, toutes des femmes, et neuf (9) blessés graves, rapporte le correspondant préfectoral de l’AGP sur place.

Selon l’officier qui a fait le constat, Adjudant/chef Tamba Robert Traoré de la Gendarmerie Départementale de Kérouané, ‘’il s’agit d’un camion remorque, rempli de passagers et de marchandises en provenance de Beyla pour Kankan, qui s’est renversé dans un ravin.

Les blessés reçoivent en ce moment les premiers soins au Centre de Santé (CS) de Konsankörö. Une enquête a été ouverte pour non seulement retrouver le chauffeur en fuite, mais aussi pour déterminer les causes exactes de cet accident mortel.

League des Champions Caf : Horoya et Génération Foot s’affrontent ce mardi

Qualifié au détriment de l’Association Sportive des Forces Armées du Niger (ASFAN) lors des tours préliminaires, le Horoya reçois ce mardi 06 mars 2018 au stade mythique du 28 septembre de Conakry son homologue de Génération Foot du Sénégal. Match, comptant pour la manche aller des 16ème de finale de la plus prestigieuse compétition pour les clubs africains.

Lors de la conférence de presse d’avant match, les deux coachs Perrin Olivier et Victor Zvunka respectivement entraineur de Génération Foot et Horoya AC, se sont succédés dans la salle  médias de la Fédération Guinéenne de Foot ball pour communiquer sur les enjeux de la rencontre de Conakry avant la sortie prévue à 17 heures.

Perrin Olivier pense que c’est un secret de polichinelle que la formation de Coléah  présidée par Zvunka depuis presque trois ans est un habitué de cette compétition mais qui peine à atteindre les objectifs du bureau exécutif : « C’est une fierté de jouer avec le Horoya, parce que c’est une grande équipe qui a les moyens de sa politique, c’est presque deux équipes. Elle est donc favorite. On nous a dit qu’aucun Club Egyptien ne pouvait perdre contre une équipe Sénégalaise, on n’a prouvé le contraire et sa reste un match de foot. Un match de foot, c’est des conditions le jour j, c’est une équipe plus ou moins en forme avec des blessés. Avec des circonstances de match, qu’on soit Sénégalais, Guinéen, Egyptien ou Canadien, un match de foot reste et demeure un match de foot. Nous sommes là pour jouer notre football et on espère faire un bon résultat… »

Après la communication du coach Olivier se fut le tour de Zvunka de se pencher sur la particularité de la rencontre pour la formation qu’il dirige depuis trois ans dans cette campagne : « Je pense qu’il faut un temps d’observation. Peut être ils vont venir ici pour jouer le jeu, et peut être marqué un but parce que c’est très important dans les allez et retours de la leaugue des champions. Ce qui va être important pour nous c’est notre efficacité aussi bien offensive que défensive. Parce que des fois dans des matchs nous pêchons sur certaines situations, les matches peuvent être différent les uns des autres… »

Par ailleurs, il pense que, l’expérience de son équipe dans les tableaux africains va sans doute peser dans sa gestion du match : « Je pense qu’aujourd’hui mon équipe va essayer de bien gérer les temps forts et temps faibles du match, c’est là que se trouve la différence certainement chez  eux ainsi que nous aussi, malgré quel ne soit pas une équipe très expérimentée. Je pense que nous avons peut être le peu d’avantage d’avoir pour nous de l’expérience avec des joueurs qui ont joué dans beaucoup de sélections dans des pays africains, ça peut,  peut être se jouer la dessus… »

Le coup d’envoi est prévu ce mardi 06 mars 2018 à 17 heures TU au stade mythique du 28 Septembre de Conakry au compte de la manche aller.

Inauguration du nouveau centre Konkouré à Mamou

Depuis 10 ans, le centre Konkouré accueille chaque année une promotion d’une quinzaine de jeunes adultes en situation de handicap qui suivent une formation professionnelle dans les domaines de la couture et de la mécanique.

Il est désormais installé dans les locaux plus spacieux, plus modernes et écologiques (briques de terre compressée, panneaux solaires). Les nouveaux bâtiments sont en outre plus accessibles et mieux adaptés aux besoins des élèves dont la mobilité est réduite.

Pour financer ce nouveau Centre, l’association franco-guinéenne Guinée Solidarité s’est appuyée sur des partenaires publics et privés.

L’ambassade de France en Guinée a participé au financement du nouveau Centre à hauteur de 20.000 euros, contribuant ainsi à la poursuite des activités de l’association en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap.

Grève des enseignants: les négociations piétinent

Les syndicalistes menacent de claquer la porte des négociations lors de la rencontre organisée lundi à Conakry.

Les représentants du gouvernement et syndicalistes se sont retrouvés lundi à Conakry lors trouver une porte de sortie de la crise qui paralyse le secteur éducatif en Guinée depuis plusieurs semaines. Les deux partis se sont quittés sans avoir trouvé un compromis après des heures de négociations.  Conséquence, il n’y a eu aucun accord au sujet des 40% du point d’indice monétaire.

La rencontre qui a débuté à 10h a été suspendue le temps pour l’équipe gouvernementale de se concerter. A 18h, le médiateur de la République s’est présenté dans la négociation, mais sans les ministres Tibou Kamara, Cheick Taliby Sylla et Gassama Diaby.

Sur les raisons de leur absence, Mohamed Saïd Fofana a déclaré : ‘’Ils sont en concertation avec d’autres ministres concernés par la situation. Ils ont humblement présenté les excuses de la partie gouvernementale. Dès qu’ils auront fini de se concerter, ils vont fixer une autre rencontre.

Pour sa part, le chef de la délégation du SLEEG a indiqué que les syndicalistes n’ont fait que réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

Pas question, selon Oumar Tounkara, de lâcher du lest sur la revendication concernant le paiement intégral et immédiat des 40% avec effet rétroactif avant l’ouverture d’un couloir de négociations pour le point relatif au salaire mensuel de 8 millions de francs guinéens par enseignant.

« Nous avons l’impression que le gouvernement ne se focalise que sur les 40% alors que notre préoccupation majeure, ce sont les 8 millions GNF« , indique-t-il.

Le SLEEG a fini par donner un ultimatum aux  autorités guinéennes. « D’ici vendredi, si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison« , a prévenu M. Tounkara.

Cellou Dalein Diallo à la marche funèbre: «La solution c’est le départ de Alpha Condé et non de prendre les armes…»

 

Comme annoncé dans nos précédents articles, l’opposition guinéenne a procédé ce lundi à l’inhumation de la 90ème victime des manifestations politiques depuis 2010 date à laquelle le professeur Alpha Condé a pris le pouvoir. Cet état de fait ne laisse pas indifférent, le leader du principal parti de l’opposition guinéenne

À l’occasion de l’enterrement de Boubacar Siddy Diallo abattu à Conakry à la faveur de la journée ville morte du lundi 26 mars dernier au quartier Dar-Es-Salam, dans la commune de Ratoma, El Hadj Cellou Dalein Diallo, a laissé éclater sa colère, tout en dénonçant l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes.

Pour lui, «les gens ont des difficultés à croire comment est-ce qu’un policier ou un gendarme peut abattre un citoyen guinéen sans que jamais une enquête ne soit diligentée, et qu’aucune sanction administrative ne tombe à l’endroit du ministre ou des responsables de police ou de la gendarmerie».

Au Sénégal, renchérit Cellou Dalein, un policier a été suspendu et traduit devant la justice parce qu’il a giflé un citoyen.

« En Guinée, quand un agent des forces de sécurité tue, il bénéficie de promotion, ses chefs bénéficient de grades, on n’interpelle personne pour lui demander dans quelles circonstances le citoyen, s’il appartient à l’opposition, a été tué. Aujourd’hui, ces assassinats ciblés ont conduit à la mort de 90 personnes, et lorsque je suis à l’extérieur, quand j’explique à des personnalités qu’on a eu autant de morts et qu’il n’y a pas eu la compassion du gouvernement, pas de justice pour eux, ils ont des difficultés de croire comment est-ce qu’un policier ou gendarme, peut tuer un citoyen guinéen sans que jamais une enquête ne soit diligentée, sans qu’une  sanction administrative ne tombe à l’endroit du ministre ou des responsables de la police et de la gendarmerie », a fait savoir le chef de file de l’opposition guinéenne.

Poursuivant, Cellou Dalein Diallo a déploré  ce qu’il appelle le manque de solidarité du gouvernement envers les victimes de ces tueries :

« En Afrique, où il y a la solidarité humaine, lorsqu’un malheur arrive à ton prochain, même si vous n’avez pas la responsabilité de sa sécurité, vous venez compatir. Mais ce gouvernement n’a jamais eu la moindre compassion lorsqu’il s’agit des militants de l’opposition ou d’un citoyen de Ratoma. On ne peut plus accepter ça, restons mobilisés, la solution, c’est le départ d’Alpha Condé et non de prendre des armes », a déclaré le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo.

Selon Cellou Dalein Diallo , Boubacar Siddy Diallo est la cinquième personne tuée par les forces de l’ordre dans l’intervalle de trois semaines .

A noter qu’au moment où l’opposition inhumait le corps de Aboubacar Siddy Diallo à Conakry, les kindiakas enterraient celui de Thierno Alimou Barry , un commerçant âgé de 37 ans originaire de Tougue tué par balles à Kindia au lendemain des élections communales du 04 février dernier.

 

Le discours d’Alpha Condé à la nation lors de son 80e anniversaire

Le chef de l’Etat guinéen qui a fêté ses 80 ans dimanche 4 mars dans la plus grande difficulté, acculé qu’il est par des crises, a finalement décidé lundi nuit de s’adresser à ses compatriotes. Mais à lire entre les lignes, il ne sera pas exagérer de dire que le discours présidentiel est sans éclat. Pour le dire en un mot comme en mille, Alpha Condé ne fait que reporter les crises. Lisez plutôt.

« Mes chers compatriotes,

Il arrive des moments où dans la vie d’une jeune nation comme la nôtre, des choix s’imposent à chacune et à chacun d’entre nous et qui engagent notre présent et notre avenir commun. Nous vivons aujourd’hui l’un de ces moments. Notre pays comme tous les autres, traverse des difficultés qui, si nous en prenons la mesure exacte, sans passion ni calcul, peuvent être surmontées. C’est pourquoi, j’en appelle au sens élevé du devoir de chacun d’entre nous et vous exhorte tous, mes chers compatriotes, à un véritable sursaut national. Chacun doit se rappeler en toutes circonstances, que l’intérêt de notre pays est au-dessus de tout. Notre Guinée survivra et quoi qu’il arrive restera debout et forte.

Mes chers compatriotes,

Chacun de vous connaît l’immense espoir que j’ai toujours placé dans notre jeunesse qui a toute ma confiance et bénéficie aujourd’hui de toute l’attention de la part de l’Etat, du gouvernement et de moi-même. Chacun d’entre nous peut donc comprendre ma préoccupation, ainsi que celle de toute la nation face à la grève des enseignants qui perdure au grand dam de tous avec des conséquences malheureuses pour tout le pays et son système économique. Je regrette comme tous les Guinéens, les élèves et leurs parents, que notre école connaisse une succession de grève. A travers nos enfants aujourd’hui privés de leur droit à l’enseignement se joue notre avenir individuel et collectif. Ma responsabilité première en tant que chef de l’Etat est d’être à l’écoute de tous les Guinéens et de trouver des solutions aux problèmes de ce pays dans un langage de vérité et de sincérité partagé, convaincu que seuls le dialogue et la concertation sont à mesure de mettre fin à toutes les incompréhensions. J’en appelle à toutes et à tous à faire confiance à ce gouvernement et à moi-même pour répondre à leur aspiration légitime dans le cadre d’un échange franc et d’un partenariat responsable. Malgré les progrès significatifs réalisés ces dernières années, des efforts immenses restent certes à accomplir pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. J’en suis conscient.

Mes chers compatriotes,

Soyez assurés que nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le bien-être du peuple, malgré les difficultés et les défis auxquels notre pays est aujourd’hui confronté. En effet, nos ressources sont très limitées. Les besoins dans tous les domaines sont considérables et chaque jour plus pressants. Tout est priorité, tout est urgence. N’en doutez pas, je prendrai toutes les mesures souhaitées par la majorité silencieuse de nos compatriotes pour combattre la gabegie financière et économique, la corruption, l’impunité. Il est du devoir de chaque citoyen et plus encore de l’Etat […], notamment dans la promotion de la gouvernance politique et économique […] N’ignorons pas les difficultés, car il est difficile de changer des habitudes installées pendant des décennies.

Mes chers compatriotes,

Soyez rassurés de toute ma détermination à assurer cette mission sacrée et patriotique dans l’intérêt supérieur de notre nation et l’ensemble du peuple de Guinée.

Mes chers compatriotes,

La force ne peut pas être un recours, la violence n’est pas une solution. Je regrette profondément toutes les victimes de toutes les violences survenues dans notre pays. Je dis bien toutes les victimes. Je m’incline devant la mémoire d’enfants innocents qui ont péri dans l’incendie criminel de Kalinko dans la préfecture de Dinguiraye, lors des élections locales. Aussi bien pour ces malheureuses victimes que pour d’autres que notre pays a très malheureusement enregistrées, je voudrais au nom du peuple de Guinée, de son gouvernement et à mon nom propre, réitérer nos sincères condoléances.

Je voudrais aussi dire à toutes les familles endeuillées et attristées, qu’elles ne sont pas seules, que l’Etat sera toujours à leurs côtés pour leur assurer de sa compassion, son soutien et sa solidarité. C’est par la recherche et la préservation constante de la justice et de l’égalité entre tous les citoyens que nous parviendrons à une société juste et paisible.

Mes chers compatriotes,

Sans l’unité de notre pays et la fraternité entre les Guinéens, nous ne pourrons pas triompher de nos doutes et interrogations et préparer ensemble en toute confiance un avenir plus que jamais promoteur. L’espoir est permis grâce à la confiance retrouvée dans notre pays par les partenaires techniques et financiers et la communauté internationale qui s’est manifestée notamment lors du groupe consultatif (Ndlr : des partenaires techniques et financiers) à Paris. Ce qui nous a permis d’avoir un niveau de mobilisation des ressources jamais égalé dans l’histoire notre pays. Bien sûr, ces ressources ne seront au fur et à mesure accessibles que si nous honorons nos engagements à l’égard de nos partenaires et de nous-mêmes, notamment en matière d’exécution budgétaire et du respect des mesures macroéconomiques. C’est seulement à ces conditions et seulement ces conditions que les perspectives prometteuses s’annoncent aussi bien pour la prospérité économique du pays, aussi de chaque citoyen dont le bonheur est la finalité de notre action. Oui, notre pays est en marche vers le progrès à condition que notre stabilité politique et sociale ne soit pas menacée par des crises sociales à répétition et des conflits politiques permanents. Aussi, je voudrais solliciter de tous les différents partenaires sociaux une trève sociale pour que nous consacrions toutes nos énergies, tous nos talents, toute notre compétence, à éviter des crises devenues récurrentes et cycliques, ainsi qu’à créer de la richesse pour endiguer dans notre pays la pauvreté qui est […] Je m’emploierai personnellement à encourager le dialogue direct et franc avec toutes les forces vives de la nation pour parvenir à un large consensus sur les questions d’intérêt national. Ce dialogue, je l’ai déjà commencé avec les organisations socioprofessionnelles et se poursuivra dans les jours à venir. Plus que jamais, la Guinée a besoin d’union sacrée de la nation, la solidarité entre tous ses enfants, enfin de faire face aux défis de notre époque.

Mes chers compatriotes,

Je crois en vous, en notre pays, à la nation guinéenne. Ensemble, j’en suis convaincu, nous gagnerons le pari du développement, de la paix, de la prospérité pour tous et du bonheur pour chacun.

Vive la République,

Vive l’unité nationale,

Vive la paix. »

Le président de la Cour constitutionnelle destitué 

Kélèfa Sall a été démis de ses fonctions à l’issue d’une assemblée plénière réunissant lundi huit commissaires sur les neuf que compte la Cour.

Kélèfa Sall a été démis de ses fonctions de président de la Cour constitutionnelle à l’issue d’une assemblé plénière de l’institution tenue lundi à Conakry. Les huit commissaires sur neuf ont décidé de le destituer de ses fonctions de président pour non respect de la procédure de renouvellement des conseillers. Kélèfa Sall est accusé également d’avoir violé les statuts et règlement intérieur de la Cour.

« Elle (la Cour) a en conséquence, décidé à la majorité, la destitution de Monsieur Kéléfa Sall de ses fonctions de Président », a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Dans le même communiqué, la Cour Constitutionnelle dit avoir été informée de « la décision unilatérale prise par le Président de la Cour, Monsieur Kéléfa Sall, d’organiser lundi 05 mars, à 10h 30 minutes, dans la salle d’audience, le renouvellement par tirage au sort du tiers de ses membres. En raison du caractère inconstitutionnel et illégal de cette décision, les conseillers se sont réunis en audience plénière lundi 05 mars et ont décidé d’ajourner purement et simplement le tirage au sort ».

« Les conseillers ont été informés par la suite que le Président, Monsieur Kéléfa Sall, a organisé seul dans son bureau un « tirage au sort » en violation de la Constitution, de la loi organique L/2011/06/CNT du 10 mars 2011 portant organisation et Fonctionnement de la Cour Constitutionnelle et du Règlement Intérieur de la Cour Constitutionnelle », indique ledit communiqué.

Plus loin, les huit membres ont souligné que le « tirage au sort » auquel le Président a procédé est nul et de nul effet.

Selon les membres de la Cour, une nouvelle date sera communiquée ultérieurement pour le renouvellement inclusif du tiers de ses membres dans les conditions conformes à la Constitution.

 

 

 

Rpg arc-en-ciel a tenu son assemblée générale

Le parti au pouvoir a tenu son Assemblée hebdomadaire ce samedi à son siège à Gbessia sous la présidence de Sekou Souape Kourouma, membre du bureau politique national de Rpg arc-en-ciel.

À l’ordre du jour, la rencontre de la délégation du parti avec la Comission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Le Secrétaire Administratif  du Rpg arc-en-ciel, Lansana Komara a déclaré que son parti est respectueux des institutions républicaines. C’est pourquoi, dit-il, le Rpg arc-en-ciel a répondu à l’appel de l’institution en charge des élections. N’empêche, le président de la jeunesse du parti présidentiel estime que cela ne changera en rien les résultats déjà proclamés par la Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI).

«Mais ce qu’il faut signaler c’est qu’il n’appartient pas à la CENI de modifier les résultats. En plus ce que nous vous demandons c’est de rester sereins, mobilisés et très vigilants parce que nos adversaires veulent déstabiliser la Guinée et montrer à l’extérieur que les juges ne sont pas honnêtes. Depuis que l’UFDG a commencé à participer aux élections elle n’a jamais gagné et elle a toujours contesté. Ce n’est pas la peine qu’ils s’agitent mais depuis longtemps le président de l’UFDG avait dit qu’il va rendre le pays ingouvernable et il est sur cette voie c’est la raison pour laquelle il va de revendication en revendication, de contestation en contestation afin de nous envoyer vers le chao, l’instabilité.», a t- il accusé.

Par ailleurs , il est à noter que le ministre de la Justice, Maître Cheick Sackho a fait savoir que les résultats issus des contentieux déjà traités par les magistrats avant d’être publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI ) ne seront en aucun cas modifié.

La question qui est sur toutes les lèvres est celle de savoir pourquoi le Président Alpha Condé a ordonné à l’institution chargée d’organiser les élections de recevoir et d’écouter les partis politiques  pour qu’ils exposent leurs griefs afin de trouver une solution à cette crise post électorale?

Les prochains jours nous édifierons.

La Côte d’Ivoire va fournir de l’électricité à la Guinée

En plus du Ghana, du Burkina Faso, du Mali , du Togo et du Bénin où elle exporte déjà l’électricité, la Côte d’Ivoire va fournir bientôt de l’électricité à la Sierra-Leone, au Libéria et à la Guinée, a annoncé, vendredi à Bingerville ( banlieue Est d’Abidjan), Emmanuel Kouadio, Secrétaire général de la Compagnie ivoirienne d’électricité ( CIE).

M. Kouadio s’exprimait, au nom de la direction générale de cette compagnie à la clôture de « Africa digital communication days ( ADICOM DAYS) », un événement qui a réuni pendant deux jours, les acteurs de la communication digitale ( blogueurs, influenceurs, médias, marques…) autour du thème  » social média, Brand content, influence marketing: comment optimiser le retour sur investissement de sa communication digitale en Afrique ».

Poursuivant, le Secrétaire général de la CIE, qui a instruit la communauté digitale à cette occasion, sur le cadre institutionnel de sa compagnie, a soutenu que l’ambition de la CIE est de faire en sorte que « nous puissions continuer à faire le travail de façon transparente pour les usagers de l’électricité».

Dans la foulée, il a révélé qu’en 2016, la CIE a généré près de 600 milliards FCFA de chiffre d’affaires indiquant que 164 milliards FCFA dans ce chiffre d’affaire est revenus à sa compagnie. « L’État est le propriétaire de l’ensemble des infrastructures du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire », a insisté M. Kouadio ajoutant que « donc, c’est l’État qui fixe le tarif de l’électricité ».

Exhortant pour terminer, les usagers à la transparence vis-à-vis de la compagnie, il s’est offusqué de ce que la fraude sur l’électricité fait perdre  »près de 40 milliards FCFA chaque année à l’État de Côte d’Ivoire».

Avant lui, le directeur adjoint de la communication externe de la CIE, Dominique Kalif, a estimé que « s’il y’a un potentiel digital efficace à Abidjan, c’est parce qu’il y a de l’électricité de qualité qui est fournie».

Partenaire de ADICOM DAYS, la CIE a parrainé le prix  » impact social » de cet événement qui a réuni près de 400 acteurs de la communication digitale. Des ateliers et des conférences animés par une trentaine d’intervenants venus d’Afrique et d’Europe ont meublé ces assises au cours desquelles les participants ont entre autres, échanger sur les tendances social média, brand content et partager les meilleures pratiques du secteur de la communication digitale.

Enlisement dans la crise de l’éducation, il faut craindre un enchaînement à haut risque !

‘’Le sage change d’avis et le sot s’entête ‘’.

Il faut savoir terminer une grève à partir du moment où l’enlisement court vers un haut risque. Après l’obtention de la satisfaction du minimum des points de revendications, on doit savoir aller au compromis.

La situation de l’éducation est préoccupante. On dit souvent que, quand l’horizon s’assombrit, il faut reculer pour mieux combattre les intempéries. C’est stratégique et c’est pour la survie !

Près d’un mois, les enfants sont sevrés des écoles. C’est la conséquence d’une longue grève assimilable à une guerre pour l’honneur et la grandeur entre le SLECG et le gouvernement.

On ne cherche plus désormais qui à raison ou tort. La question principale est de savoir : à quand la reprise du chemin de l’école par les élèves ?

Tout le monde sait que le SLECG a raison et tout le monde sait que le gouvernement a tort. Et l’autre vérité est que ce sont les enfants des pauvres qui voient leur avenir hypothéqué. Autant les enseignants sont victimes autant les pauvres enfants sont victimes d’injustice sociale. Le drame, c’est que ce sont les victimes qui souffrent de l’entêtement de notre État pour son refus catégorique de respecter ses engagements sociaux.

Aboubacar Soumah et son groupe doivent comprendre qu’ils ne sont pas à la recherche d’une Palme de la victoire. On est tous d’accord qu’ils sont intransigeants, braves et qu’on peut désormais les compter parmi les hommes qui ayant marqué par leur courage et leur opiniâtreté, le mouvement syndical guinéen de l’indépendance à nos jours. Mais ils doivent accepter de faire le difficile sacrifice de fléchir.

Nul peut s’opposer au bonheur et nul ne souhaite être le dernier de la société. Mais comme l’a dit l’autre: «Le bonheur n’est pas de chercher le bonheur mais d’éviter l’ennui ». L’enlisement dans le secteur de l’éducation pour la recherche du bonheur rien que le Bonheur, coûte que coûte, est suicidaire et manque d’intelligence. La flexibilité est fondamentale dans les négociations. Aucour d’un dialogue social, comme le nom l’indique d’ailleurs, on ne doit pas venir avec des positions tranchées. On doit savoir raison gardée !

Aboubacar Soumah a montré qu’il est incontestablement le nouveau maître du navire SLECG et le gouvernement ne va plus se tromper de partenaires sociaux car c’est le terrain qui commande, dit-on. Et Soumah reste et demeure le commandant à bord qui mérite respect et considération. Il semble bien assimiler les ‘’Misérables’’ de Victor Hugo qui dit ceci : ‘’ Tenter, braver, persister, persévérer, s’être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise’’. C’est bien et félicitations à lui ! Mais il faut craindre des conséquences néfastes d’un refus de tout consensus possible.

Faites énormément de sacrifices pour le retour de nos innocents enfants en classe. Le SLECG a obtenu des points très considérables. C’est entre autres, sa reconnaissance par les autorités, le rétablissement de son Secrétaire Général dans ses droits et le payement par l’État de 10% conformément au protocole d’accord de 2017. Tout cela a été rendu possible grace à la témérité du Ministre d’État Conseiller Personnel du Président de la République, Tibou Kamara.

Après cette tempête, le Chef de l’État doit tirer toutes les conséquences possibles.

D’abord, démettre ce gouvernement et sortir de son cloisonnement actuel. Ne pas reconduire les Satanés. Il doit opter pour un balayage en profondeur avec des choix assez stratégiques sur des personnes qui ont un crédit et une légitimité aux yeux de l’opinion publique. Il doit sortir de sa littérature politique pour aller vers le réalisme.

Ensuite, il doit tenir un discours rassurant et d’ouverture dans lequel tous les Guinéens se reconnaitront.

Et enfin, il lui faudra prendre des mesures courageuses et fortes pour réduire le train de vie de l’État,  lutter contre la corruption et les marchés hors-normes.

Le Chef de l’État doit aussi comprendre que son pouvoir n’est pas à terre mais il vole tout bas. Il a été sauvé de justesse par son Ministre d’État Conseiller Personnel, car le naufrage n’était qu’une question de temps. Il est grand temps pour agir!

À bon entendeur, compromis !

Par Habib Marouane Camara

Journaliste et analyste politique

 

Manifestations meurtrières en Guinée: journée « sans homme » mercredi

Les femmes du principal parti d’opposition au président guinéen Alpha Condé ont appelé samedi les hommes à « ne pas sortir » de chez eux mercredi prochain, pendant qu’elles organiseront une « marche blanche » pour que cessent les violences policières à l’origine de la mort de nombreux manifestants.

« La première condition que l’on demande aux hommes: que personne ne sorte ce jour-là », a déclaré la députée Mariama Tata Bah lors d’un congrès de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

La Guinée est confrontée depuis le début du mois à des manifestations qui ont fait au moins une douzaine de morts, dont certains tombés sous les balles des forces de l’ordre.

Ces manifestations sont liées aux élections locales du 4 février, dont les résultats sont contestés par l’UFDG, à un conflit dans l’enseignement qui dure depuis trois semaines, et à un appel à la grève générale lancé par un puissant syndicat qui avait fait de Conakry une « ville morte » le 26 février. Un jeune homme, tué ce jour-là, par des gendarmes selon l’opposition, doit être enterré lundi.

La députée a insisté: il ne doit y avoir « aucun homme dehors ». Ni militants, ni gendarme, ni policier ou militaire. « Si c’est pour notre sécurité, nous allons l’assurer nous-mêmes », a-t-elle dit.

Quant aux femmes, elles sont invitées à porter des « tenues de couleur blanche, accompagnées de foulards rouges ».

« Il faut que ce gouvernement d’Alpha Condé arrête, il faut que les forces de sécurité cessent, puisque tous ceux qui sont devant eux, ce sont leurs frères, leurs sœurs », a ajouté l’opposante.

Honorable Tata Bah: «Nous assurerons notre propre sécurité…» 

Les femmes de l’opposition républicaine projettent une marche blanche le mercredi 7 mars prochain pour dénoncer les assassinats « ciblés» des militants de l’opposition guinéenne. Honorable Tata Bah, député uninominal de l’Ufdg de Labe a pris la parole ce samedi à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti.

Cette mère de famille s’est montrée très remontée  contre les services de sécurité guinéens.

«Ils tuent nos enfants en pleine journée! Sans réfléchir, sans penser à la souffrance que nous endurons en donnant la vie. Ce sont nos enfants avant d’être des militants de n’importe quel parti politique en Guinée. Ce sont avant tout des Guinéens. Pourquoi massacrer l’avenir du pays, l’espoir de toute une nation….?» s’est elle interrogée.

Poursuivant, Honorable Tata Bah  lance un défi à Alpha Condé et à son gouvernement avant d’appeler à la mobilisation.

«Nous n’avons pas besoin des services de sécurité de Monsieur Alpha Condé. Nous pouvons nous mêmes assurer notre propre sécurité. On a pas besoin de polices, ni de gendarmes à plus forte raison des militaires. On a même pas besoin des hommes ce jour là…. Les femmes guinéennes, mobilisons nous pour dire STOP à l’assassinat de nos enfants. Nous demandons à toutes les mères de sortir pour dire HALTE à ce gouvernement….», a t-elle lancé.

Pour finir, Mariama Tata Bah donne l’itinéraire de la marche blanche: « La marche blanche partira du carrefour concasseur pour le rond point de Bambeto. Nous voulons faire une mobilisation grandiose toutes vêtues en blanc.»

Dans la foulée, Honorable Tata a fustigé le comportement du Président Alpha Condé qui selon elle est entrain de faire de la discrimination en adressant ses condoléances à l’occasion de la mort d’un agent des Forces de sécurité et en ignorant les autres victimes des marches et autres contestations politiques.

A Conakry, les motos-taxis ont la cote

Accidents de la route et agressions physiques font partie du lot quotidien des conducteurs de motos-taxis à Conakry. De nombreux jeunes tentent de gagner leur vie en transportant des passagers aux quatre coins de la capitale guinéenne, avec ces deux-roues impliqués dans 34% des accidents de la circulation.

Au carrefour situé près du cimetière de Lambanyie, dans la banlieue de Conakry, des dizaines de motos sont alignées. Les motards attendent les passagers, qui viennent les enfourcher pour vaquer à leurs occupations.

Des jeunes étudiants ou des diplômés d’établissements d’enseignement supérieur font partie des conducteurs de ces véhicules qui se substituent aux taxis et autres moyens de transport à Conakry. Conducteur de moto-taxi est un métier en vogue du secteur informel guinéen.

« Chaque fois que je n’ai pas cours, je viens chercher de quoi financer mes études. Je consacre une partie de mes heures à la révision des cours, et l’autre à ma moto », explique Thierno Souleymane Diallo, un étudiant en licence d’administration. Emmanuel Dogbo Nikavogui aussi a jeté son dévolu sur une moto « pour ne pas rester les bras croisés », depuis la fin de ses études en 2015.

Mohamed Lamine Diallo, titulaire d’un diplôme de « méthode informatique appliquée à la gestion de l’entreprise », est devenu conducteur de taxi-moto, faute d’un emploi après sa formation. « Je peux gagner jusqu’à 100.000 francs guinéens (un peu plus de 10 euros) », dit-il, précisant que le quart de l’argent gagné est affecté à l’achat du carburant.

D’autres évaluent leur gain quotidien à 150.000 francs guinéens (environ 15 euros). Ils profitent de l’attachement grandissant des Guinéens pour les motos-taxis, au détriment des moyens de transport classiques.

Pour de nombreux cadres de l’administration, hommes d’affaires et autres acteurs de la vie économique guinéenne, la moto-taxi est le plus rapide des moyens de transport utilisés à Conakry. « La plupart des gens à Conakry préfèrent les motos-taxis. C’est des gens qui se lèvent tôt et qui doivent arriver à l’heure », explique un jeune conducteur.

La moto a l’avantage de faciliter mieux que n’importe quel autre véhicule l’accès aux quartiers les plus enclavés de la banlieue de Conakry. « Il y a des endroits où les voitures ne peuvent pas accéder. Seules les motos peuvent y aller », affirme Ahmed Tidiane Diallo, l’un des usagers de ces deux-roues.

La prolifération de motos-taxis à Conakry s’explique aussi par le manque de moyens de transport en commun. La société publique de transport en commun de la Guinée a fermé ses portes. Les quelques bus en circulation dans la ville sont insuffisants pour ses deux millions d’habitants.

Selon une habitante, les usagers ont la possibilité d’appeler un conducteur par téléphone pour qu’il vienne les conduire au lieu de destination de leur choix.

Mais il faut signaler que l’environnement des motos-taxis comporte des risques, pour les passagers et les conducteurs. Des conducteurs de moto ont eu à subir la loi des malfaiteurs et autres escrocs. Moussa Traoré a eu la malchance de voir un passager s’évaporer dans la nature avec sa moto. Arrivé à destination, le passager a trompé sa vigilance pour enfourcher seul le véhicule et partir en trombe, le laissant à carreau.

Il arrive aussi que des conducteurs de motos soient violentés et même tués. Cineta Doré évoque deux cas d’agressions mortelles, dont ont été victimes des conducteurs tombés dans le piège de passagers indélicats. La forte concurrence du secteur et le manque de vigilance amènent certains conducteurs à prendre des passagers pour des destinations qu’ils connaissent peu ou pas du tout.

Les risques d’accident sont également élevés chez les motos-taxis. Ces véhicules sont impliqués dans 34 % des accidents de la circulation à Conakry, selon le commissaire Boubacar Kassé, porte-parole de la police guinéenne. M. Kassé dénonce par ailleurs l' »incivisme » des conducteurs de ces engins. « Ils ont un très mauvais comportement sur la voie publique. En 2016, nous avons dénombré 1.810 cas d’accident concernant des motos, et 3.130 en 2017″, indique-t-il.

De son côté, la direction nationale de la police routière a pris des mesures de renforcement de la sécurité sur les routes en Guinée. Son directeur, Boubacar Sarr, affirme qu' »une moto ne doit pas transporter une femme en état de grossesse ». « Sur une moto, il faut avoir des chaussures fermées et porter un casque de protection », ajoute-t-il, laissant entendre que ces règles sont souvent négligées par les usagers des motos-taxis.

« Je n’aime pas le casque parce que c’est lourd sur la tête », s’explique un conducteur de moto, tout en reconnaissant que cet outil est un gage de sécurité. « Je n’ai jamais songé au casque. Je viens, je monte et puis je m’en vais », lance un passager.

Des réformes visant à renforcer la sécurité dans le secteur des motos-taxis seront mises en œuvre, selon M. Sarr. Il déplore que certains conducteurs prennent le soin d’avoir un casque, sans en prévoir pour leurs clients, lesquels font fi de cette règle. La surcharge de passagers est l’un des impairs du secteur. Abdoulaye Bah l’explique par la gourmandise des conducteurs. Certains passagers se déplacent en groupe et tiennent à voyager ensemble sur la même moto.

Les accidents de moto, « c’est énorme, c’est un problème »

Les accidents de moto sont la première cause d’hospitalisation au département traumatologie de l’hôpital de l’Amitié sino-guinéenne de Conakry, selon Yacouba Camara, le médecin-chef des services d’orthopédie et de traumatologie de cet établissement de santé. « Nous avons mené une enquête sur les urgences traumatologiques, qui démontre que 34 % des patients ont subi des accidents de moto. (…) C’est énorme. C’est un problème (…) La plupart du temps, les accidentés arrivent dans un état grave », explique M. Camara.

Naby Bangoura, un menuisier, a été hospitalisé pendant 9 neufs mois à l’hôpital de l’Amitié sino-guinéenne. En rejoignant son lieu de travail, il a été victime d’un accident de moto et s’est retrouvé avec une jambe broyée.

Les chauffeurs de motos-taxis tentent de bien organiser ce secteur d’activité. Ibrahima Barry s’occupe du volet social d’une association de conducteurs, qui se cotisent pour venir en aide à leurs collègues en cas d’accident. « Avec notre argent, on s’occupe même des passagers en cas d’accident, en contribuant financièrement à la prise en charge médicale et à l’achat des ordonnances », assure M. Barry.

Le gouvernement est victime de son manque d’honnêteté et de son amateurisme

Au cours de la période 2016-2017, nous avons été submergés de discours (info ou intox) sur des milliards de dollars et de grands projets dont la Guinée serait récipiendaire. Alors comment se fait-il qu’il n’y ait toujours pas de traces ? Quel peut être le lien avec la montée de la pression en matière de revendications sociales ?

Tout semble être virtuel et hypothétique. C’est pourquoi, nous sommes tentés d’avoir l’impression que le gouvernement est victime de son manque d’honnêteté et son amateurisme en matière de communication institutionnelle.

Et le cas le plus illustratif est celui de la campagne gouvernementale pour la promotion du PNDES (Plan National de Développement Économique et Social). En effet, au lieu de dire que notre programme à susciter de l’intérêt auprès des investisseurs potentiels et des bailleurs de fonds pour son financement selon des modalités qui restent à déterminer, le président Alpha Condé et ses ministres ont plutôt choisi un langage qui célèbre un trophée : ‘’Nous avons récolté X milliards $ en Chine, obtenu Y milliards $ en Europe’’, etc.

Étant donné que même le dernier paysan de mon village sait que sa récolte est le résultat définitif de son travail et il a le droit d’en faire ce qu’il veut, la population à la base ne pouvait que faire des déductions. Et pourtant, quelques petites notions et un bon sens peuvent suffire pour savoir qu’un engagement de financement n’est qu’un atout qui n’est pas suffisant à lui seul pour être un acquis physique. L’intérêt d’un gouvernement est avant tout celui de savoir expliquer, avec les termes appropriés et la pédagogie nécessaire, les actions qu’il pose et les perspectives qu’elles peuvent éventuellement générer. Et non d’être affirmatif sur des hypothèses non seulement mal évaluées mais aussi exprimées dans une rhétorique victorieuse (Tout se fait et se dit par rapport à l’opposition ).

Par ailleurs, avec la dilapidation de nos ressources publiques lors de la campagne pour les élections locales, comment ce gouvernement peut-il convaincre la population en général et les syndicalistes en particulier que le pays a des difficultés budgétaires et économiques ? Ou qu’il a des engagements qu’il faut impérativement respecter avec les partenaires au développement ? Que ce qu’il fait de sérieux, de cohérent et d’exemplaire pour rassurer sa population ?

Espérons au moins que les nombreux voyages du président Alpha Condé et notre retour dans le spectacle ou grand concert des nations n’auront pas servi qu’à se lamenter. En tout cas, au regard de la situation qui prévaut et les scénarii en perspectives, nous pouvons nous interroger en ces termes : ‘’Et tout ça pour juste ça ?’’

Matam : un garçon de 16 ans enceinte deux de ses cousines de 14 ans

K.P. et A. P., deux cousines âgées de 14 ans, ont été enceintées. L’auteur désigné de leur grossesse est un jeune garçon de 16 ans. L’affaire pollue l’atmosphère au village de Mbakhana, dans le nord du pays.

Mbakhana, un village situé dans la commune de Namadji Siweul, dans le département de Matam, est au cœur d’une histoire de mœurs qui affecte une famille. Il s’agit, en effet, de deux cousines germaines qui ont été mises enceinte par un mineur de 16 ans. Les victimes répondent aux noms de K. P. et A. P. Le mis en cause s’appelle B. Diallo.

Selon nos sources, les faits remontent à l’année dernière, quand les parents de K. P. ont remarqué un changement morphologique chez leur fille. Inquiets, ils l’ont soumise à un interrogatoire et ont été surpris d’apprendre que leur fille est enceinte. Interrogée sur l’identité de l’auteur de la grossesse, l’adolescente a désigné B. Diallo, un jeune du village. Ainsi, les parents de K. P. se sont rendus auprès de la famille de Diallo. Ce dernier a nié catégoriquement la paternité. Mais il a été confondu par les accusations d’une des cousines de K. P.

Pendant la même période, A. P. a confié à ses proches qu’elle attendait également un enfant du jeune Diallo. Une seconde accusation que ce dernier a aussi réfutée. Malgré la médiation pour un règlement à l’amiable tentée par les parents des deux adolescentes, le jeune homme de 16 ans a campé sur sa position, en soutenant ne pas connaitre les deux cousines.

Face au refus de paternité de B. Diallo, la famille Pam a décidé de porter l’affaire à la brigade de gendarmerie de Ourossogui. Devant les enquêteurs, il a nié les faits en premier lieu. Mais face à l’insistance des pandores, il a fini par les accepter en évoquant le consentement des filles. Faux !, semblent rétorquer les présumés victimes qui prétendent avoir été violées. Une accusation qui n’était pas assez convaincante pour les gendarmes, compte tenu de l’âge du mis en cause. Ainsi, le suspect a été libéré après audition. Cependant, l’enquête continue pour élucider cette affaire.

En attendant, K. P. a déjà accouché. Il reste A. P. A suivre !

 

1er mars 1958: le franc guinéen a 58 ans 

1er mars 1960-1er mars 2018.  Voilà 58 ans depuis que la monnaie guinéenne a vu le jour. À cette occasion, une cérémonie qui a eu pour cadre la banque centrale de la République de Guinée a réuni autour du Président de la République , le personnel du secteur bancaire du pays, et les partenaires techniques et financiers.

D’entrée, le gouverneur de la BCRG s’est dit heureux et fier des appuis que ne cesse d’apporter le Président Alpha Condé à l’endroit de son institution pour le bien être de tout le monde.

Poursuivant, M. Nabe affirme que « le nom du data center (qui facilite la disponibilité de l’information aux banques primaires) que le Président a visité à l’occasion de la pause de la première pierre du nouvel immeuble, est désormais donné à George Aimé Konate chef dudit projet décédé avant la fin des travaux de réalisation».

C’est un Président détendu qui s’est présenté à la BCRG. D’ailleurs, Alpha Condé a tenu un discours bref d’environ 5 minutes , riche en contenu pour parler des réformes qu’il a engagé depuis 2010 au sein de la Banque Centrale de la République de Guinée.

« Le 1er mars est une occasion pour les professionnels de la Banque et les autorités de porter des analyses et formuler des suggestions sur la politique monétaire du pays. Ce pour un temps donné. Après l’accord avec le fonds monétaire international (FMI) pour l’annulation des 2/3 de la dette de la Guinée(PPTE), il était demandé à la BCRG de réduire le taux d’inflation de 2 chiffres à un seul chiffre et l’institution est en bonne voie…»

«L’objectif que s’est fixé la Guinée est d’être dans une zone monétaire purement africaine», a conclu le Président Alpha Condé.