« La situation actuelle de la GuinĂ©e est prĂ©occupante… »(Mamadou Kaly Diallo de la BaĂŻonnette intelligente)

La RĂ©publique de GuinĂ©e est confrontĂ© Ă  une crise sociopolitique sans prĂ©cĂ©dent. Des crises qui perdurent depuis plusieurs mois maintenant. Les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile multiplient les appels Ă  la paix et Ă  la non violence. C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme et chargĂ© des relations entre le programme DĂ©mocratie sans violence de la baĂŻllonette intelligente et la plate forme des jeunes leaders de l’axe pour la DĂ©mocratie et le dĂ©veloppement (PJDD).

De la grĂšve des enseignants, Ă  la crise politique en passant par la violation des droits de l’homme, Kaly Diallo passe en peigne fin les maux dont souffre la GuinĂ©e avant de lancer un appel Ă  l’endroit des diffĂ©rents acteurs du pays.

Bonjour, quelle lecture faites vous de la situation sociopolitique de la Guinée?
La situation sociopolitique de la RĂ©publique de GuinĂ©e est prĂ©occupante, dans la mesure oĂč dans divers domaines pour ne pas dire dans tous les domaines, il y’a des problĂšmes, il y’a des conflits majeures et qui tendent mĂȘme Ă  atteindre l’escalade de la violence donc l’apogĂ©e.  PrĂ©noms le secteur Ă©ducatif, si bien que c’est le devoir du gouvernement d’offrir aux enfants en Ăąge d’aller Ă  l’Ă©cole l’Ă©ducation, depuis le 02 octobre l’ouverture des classes n’est pas effective. Il y’a une grĂšve dĂ©clenchĂ©e par le syndicat libre des enseignants qui, pratiquement, fait deux mois et l’option prise par le gouvernement c’est la fermetĂ©, l’arrogance. Il n’y a pas de dialogue, les Ă©lĂšves ne partent pas Ă  l’Ă©cole, ils commencent Ă  s’indigner un peu partout et organisent des manifestations parfois mĂȘme violentes. En plus il y’a eu le gĂšle de salaire des enseignants qui protestent Ă  travers des sit-in qui sont aussi rĂ©primĂ©s par des gaz lacrymogĂšnes par endroits et les forces de l’ordre sont accusĂ©s mĂȘme d’avoir utilisĂ© des armes non conventionnelles, de maniĂšre disproportionnĂ©e. Aussi il y’a que ces derniers temps, des enseignants qui Ă©taient lĂ  juste pour rĂ©clamer la rĂ©ouverture du dialogue entre la structure syndicale tout en rappelant que c’est le droit Ă  tout un syndiquĂ© d’aller Ă  la grĂšve,  mais que le gouvernement a optĂ© pour des condamnations mĂȘme. Ce qui fait qu’aujourd’hui il y’a des enseignants qui sont condamnĂ©s Ă  LabĂ© ainsi qu’Ă  Conakry Ă  six mois avec sursis. Il faut rappeler que Nelson Mandela avait dit que

« L’arme la plus puissante qu’on peut offrir Ă  une population c’est l’Ă©ducation ». Donc aujourd’hui l’Ă©ducation est bafouĂ©e.

Sur le plan politique, c’est une honte aujourd’hui que la GuinĂ©e rend une image aussi nĂ©faste, du jamais vu sur le plan nĂ©gatif, c’est d’avoir organisĂ© les Ă©lections locales depuis le 04 fĂ©vrier jusqu’Ă  prĂ©sent et on arrive pas Ă  installer effectivement les conseillers Ă©lus. C’est une honte ! J’ai l’impression que les dirigeants que nous avons, si bien que le prĂ©sident de la RĂ©publique aime revendiquĂ© un combat de 40 ans de lutte pour le respect des libertĂ©s syndicales, le respect des droits de l’homme malheureusement nous voyons un discours thĂ©orique qui est loin d’ĂȘtre une rĂ©alitĂ© sur le terrain en matiĂšre de pratique. C’est donc un recule en matiĂšre de DĂ©mocratie.

Que pensez vous de l’installation des PA dans la commune de Ratoma?
Il y’a une zone militarisĂ©e, c’est la zone de l’axe oĂč des citoyens se plaignent en longueur de journĂ©e, des raquettes dont ils seraient victimes des forces de l’ordre membres de ces PA et surtout qu’il y’a des arrestations arbitraires pendant les manifestations sans parler des tirs Ă  balles rĂ©elles donc de l’usage disproportionnĂ©e de la force. Donc ils ne rĂ©pondent pas aux rĂšgles standards de maintien d’ordre. Bref nous sommes aujourd’hui Ă  deux flĂ©aux trĂšs grave, trĂšs dangereux. Nous sommes Ă  la banalisation de la vie humaine et mĂȘme Ă  la vulgarisation de la violence. Il me semble qu’il plaĂźt aux gouvernants actuels d’entrer dans une logique de contradiction avec l’opposition pour dire que c’est vous qui avez fait sortir les manifestants, ce sont eux qui s’entre-tuent alors qu’on oublie que c’est un devoir rĂ©galien de l’État d’assurer la sĂ©curitĂ© des personnes et de leurs biens. Et d’ailleurs en se fondant sur l’article 141 de notre constitution, on dit que les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© sont apolitiques, elles doivent ĂȘtre rĂ©publicaines et sont soumises Ă  l’autoritĂ© civile et elles doivent veiller Ă  la sĂ©curitĂ© publique, Ă  la sĂ©curitĂ© des personnes et de leurs biens ainsi qu’Ă  la dĂ©fense du territoire national. Aujourd’hui qu’il y ai 103 citoyens guinĂ©ens morts et qu’il n’y ai pas des enquĂȘtes sĂ©rieuses, qu’on arrive pas Ă  identifier un seul prĂ©sumĂ© auteur de ces assassinats et qu’il soit traduit devant les tribunaux alors que vous voyez la rapiditĂ© avec laquelle la justice guinĂ©enne agit quand il s’agit  des responsables de l’opposition ou de la sociĂ©tĂ© civile. Je dis que çà c’est vraiment prĂ©occupant. Ce sont des pratiques qui rĂ©voltent les citoyens. (…..).

Quelle lecture faites vous de ces crises en répétition dans le pays?
MalgrĂ© que l’article 52 de la constitution confĂšre au premier ministre chef du gouvernement, la prĂ©rogative d’ĂȘtre le garant du dialogue avec les syndicats et les partis politiques, il refuse d’ouvrir le dialogue, les nĂ©gociations ni avec les partis politiques, ni avec les syndicats. Et pourtant c’est de son rĂŽle constitutionnel et c’est dans les intĂ©rĂȘts de la RĂ©publique.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique a rachetĂ© le concert de DJ Oudy sur l’esplanade du palais du peuple. Quelle impression cela vous a t-il donnĂ©?
Qu’il y ai une crise sociale due Ă  une rĂ©clamation des syndicats, qui estiment qu’ils ont le droit Ă  une condition de vie amĂ©liorĂ©e, ce qui est normale, qui rĂ©clament huit millions comme salaire de base et qui ne disent pas forcĂ©ment qu’il faut les huit millions, voyant tous ces aspects et que le prĂ©sident de la RĂ©publique aille dans un concert, ou-bien paie un concert, je pense que ce n’est pas comme ça surtout avec une telle somme qui avoisinerait un milliard, je dis que ce n’est pas comme ça Ă  mon avis il faut prioriser les choses. Peut ĂȘtre que faire un geste Ă  l’endroit du SLEECG pour que les Ă©lĂšves puissent reprendre effectivement les cours. Je pense que ce geste aurait mieux valu aussi important que de prendre l’argent et de racheter des concerts. À mon avis ce qui est urgent aujourd’hui, c’est de voir comment les Ă©lĂšves guinĂ©ens puissent reprendre rapidement le chemin de l’Ă©cole et de façon effective.

On a l’impression que certains propos tenus par des hauts cadres du pays contribuent Ă  aggraver la crise. Qu’en pensez vous?
En GuinĂ©e l’État a toujours pensĂ© que le caractĂšre rĂ©pressif pourrait arranger les choses et les acteurs politiques ne se rendent pas compte parfois de l’ampleur des messages qu’ils diffusent. Quand j’ai suivi l’Honorable Damaro Camara, prĂ©sident du groupe parlementaire du RPG arc en ciel, qualifiant les citoyens d’une zone qui est l’axe de bandits de grand chemin et qui demandent mĂȘme aux forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© Ă  venir avec les armes Ă  feu pour maintenir l’ordre, il sort de l’Ă©tablissement de l’ordre parce que l’article 6 de notre constitution stipule Ă  son dernier alinĂ©a que rien ne doit justifier la violence. Et d’ailleurs il faut prĂ©cisĂ© que la GuinĂ©e a ratifiĂ© des engagements qui protĂšgent la vie de la personne humaine et de sa dignitĂ©. Quand une personne de telle trempe parle comme ça, il faut s’attendre Ă  la frustration que cela va susciter au sein de la communautĂ©. Je ne suis pas Ă©tonnĂ© parce qu’on a vu ailleurs, les personnes morales servent d’exemples. Malheureusement on a vu la sortie de l’imam centrale de Kindia, ou la sortie ressente du kountigui de la basse cĂŽte Ă  Kindia. Toute ces violences verbales qui sont punies par notre constitution sont laissĂ©es Ă  dessein. Les consĂ©quences sont Ă©normes et les consĂ©quences sont nĂ©fastes et dangereuses parce qu’elles appellent Ă  une frustration, Ă  une accumulation de frustration et cela peut appeler parfois Ă  nourrir le sentiment de vengeance et c’est ce qu’il faut Ă©viter Ă  la GuinĂ©e. Je pense que la justice guinĂ©enne est la solution Ă  tous ces problĂšmes. La justice guinĂ©enne doit sĂ©vir de façon impartiale et non partisane. Elle doit ĂȘtre impartiale, indĂ©pendante qui rĂ©pond aux attentes des justiciables. C’est avec ça que nous pouvons construire un Ă©tat de droit sans violence oĂč chaque citoyen se sentira sĂ©curisĂ©, protĂ©gĂ©, et ne faillira pas Ă  la loi.

Quel appel avez vous à lancer aux différents acteurs de la vie sociopolitique de la Guinée?
Je lance un appel Ă  l’endroit des populations guinĂ©ennes pour dire Ă  tous ceux qui s’adonnent Ă  la pratique d’accepter d’ĂȘtre rançonner par les forces de l’ordre qui viennent arrĂȘter arbitrairement des paisibles citoyens, qui demandent de l’argent, il faut refusĂ© cela parce que c’est de la maniĂšre lĂ  qu’on peut arrĂȘter la pratique. Il faut se rĂ©fĂ©rer aux organisations de dĂ©fense des droits de l’homme, il faut contacter les avocats qui agissent dans l’humanitaire et sur le plan des droits de l’homme et il faut dĂ©noncer Ă  travers les mĂ©dias. J’appelle humblement Ă  monsieur le prĂ©sident de la RĂ©publique pour un souci de paix. Le prĂ©sident de la RĂ©publique doit avoir le souci de la  prĂ©servation de la paix et de l’unitĂ© nationale, il doit tenir une dĂ©claration solennelle appelant Ă  la protection, Ă  la promotion, au respect des droits de l’homme et de la loi fondamentale.

À tous les acteurs politiques, d’Ɠuvrer dans le cadre de la culture citoyenne .

Je lance un appel particulier Ă  l’endroit de la justice guinĂ©enne, aujourd’hui les causes de la crise que nous vivons aujourd’hui sont liĂ©es aux Ă©lections locales et tout a dĂ©butĂ© dans les CACV donc la justice. On ne connaĂźtra pas l’importance de la paix tant qu’on vit en paix.

JournĂ©e internationale de l’industrie: Voici la dĂ©claration du ministre Tibou Camara

Mesdames et messieurs

Chers compatriotes

À l’instar des autres pays du Continent africain, la RĂ©publique de GuinĂ©e, en collaboration avec le systĂšme des Nations Unies, cĂ©lĂšbre en diffĂ©rĂ©, le 29Ăšme Anniversaire de la JournĂ©e de l’Industrialisation de l’Afrique.

La cĂ©lĂ©bration de cette JournĂ©e, loin d’ĂȘtre une manifestation de plus, est une excellente occasion que les Dirigeants Africains et le SystĂšme des Nations Unies saisissent pour demander aux diffĂ©rents partenaires au dĂ©veloppement, aux donateurs, aux investisseurs et Ă  toute la CommunautĂ© Internationale, ainsi que l’opinion publique africaine, d’agir ensemble pour mettre fin au paradoxe qui caractĂ©rise le continent Africain.

Notre continent continue encore d’ĂȘtre l’un des plus pauvres du monde, alors qu’il recĂšle d’importantes capacitĂ©s humaines et d’abondantes ressources naturelles sur lesquelles devrait se bĂątir une industrie forte, compĂ©titive et durable. Mesdames et Messieurs ;

Chers Compatriotes ;

Au regard des impĂ©ratifs de dĂ©veloppement du continent, le thĂšme retenu cette annĂ©e s’intitule : « La promotion des chaĂźnes de valeur rĂ©gionales en Afrique : un moyen d’accĂ©lĂ©rer la transformation structurelle, l’industrialisation et la production pharmaceutique de l’Afrique ».

Le choix de ce thĂšme montre Ă  suffisance l’importance que revĂȘt la promotion de chaĂźnes de valeur, une voie sĂ»re pour la diversification Ă©conomique de l’Afrique.

Le dĂ©veloppement de chaĂźnes de valeur rĂ©gionales en Afrique peut se faire Ă  travers l’augmentation des capacitĂ©s locales de fabrication pharmaceutiques, afin d’amĂ©liorer les conditions d’accĂšs aux meilleurs mĂ©dicaments et d’offrir des avantages rĂ©gionaux susceptibles de contribuer efficacement au bien-ĂȘtre des populations africaines.

La chaĂźne de valeur pharmaceutique peut contribuer au dĂ©veloppement industriel inclusif et durable du Contient et Ă  la rĂ©alisation du Programme de dĂ©veloppement durable de l’Afrique Ă  l’horizon 2030, tout en amĂ©liorant la santĂ© des populations, en favorisant la crĂ©ation d’emplois pour les jeunes, l’autonomisation des femmes et en aidant Ă  faire face aux changements climatiques.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

La coopĂ©ration rĂ©gionale en matiĂšre de commerce et d’harmonisation des rĂšgles d’enregistrement et de normalisation des mĂ©dicaments, peut ĂȘtre Ă©galement un catalyseur pour l’émergence d’une industrie pharmaceutique en Afrique, conformes aux normes de qualitĂ© internationales.

C’est pourquoi, en Afrique, il revient Ă  tous les acteurs : AutoritĂ©s Publiques, techniciens, scientifiques, Chercheurs et secteur privĂ©, d’encourager la crĂ©ativitĂ©, l’innovation, et de promouvoir les rĂ©sultats de recherche, en vue de susciter une vĂ©ritable industrialisation qui s’appuie sur des acquis techniques endogĂšnes et le transfert de technologies.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

Notre pays rĂ©unit tous les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  son dĂ©veloppement industriel, notamment : une population relativement jeune et dotĂ©e d’une grande qualitĂ© d’adaptation ; un cadre macro-Ă©conomique et un dispositif lĂ©gal rĂ©glementaire de plus en plus incitatifs et sĂ©curisants pour les investisseurs nationaux et Ă©trangers ; un sol fertile, un sous-sol riche, des ressources halieutiques variĂ©es avec un potentiel hydro-Ă©lectrique considĂ©rable.

Face Ă  ces potentialitĂ©s aussi importantes et diversifiĂ©es, le Gouvernement guinĂ©en a toujours privilĂ©giĂ© la concertation et le partenariat entre les diffĂ©rents acteurs du dĂ©veloppement avec l’appui constant de nos partenaires au dĂ©veloppement, en vue de leur exploitation efficiente en faveur des populations.

Cette approche participative a permis d’adopter des politiques et stratĂ©gies industrielles capables de favoriser le dĂ©veloppement du Secteur PrivĂ© et l’investissement dans l’industrie de substitution aux importations, ainsi que la transformation des potentialitĂ©s naturelles en richesses nationales.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

Je voudrais, saisir cette occasion que m’offre la cĂ©lĂ©bration de la 29Ăšme JournĂ©e de l’Industrialisation de l’Afrique, pour exprimer toute la gratitude du Peuple et du Gouvernement GuinĂ©ens Ă  la CommunautĂ© Internationale, au systĂšme des Nations Unies et particuliĂšrement Ă  l’Organisation des Nations Unies pour le DĂ©veloppement Industriel (ONUDI), pour la qualitĂ© de la coopĂ©ration et l’appui au dĂ©veloppement industriel de notre pays.

Mesdames et Messieurs,

Chers compatriotes,

En ces circonstances solennelles, je voudrais, au nom de Son Excellence Professeur Alpha CONDE, PrĂ©sident de la RĂ©publique, Chef de l’Etat, et du Docteur Kassory FOFANA, Premier Ministre, Chef de Gouvernement, vous inviter Ă  mettre cette JournĂ©e Ă  profit pour stimuler vos Ă©nergies respectives, en vue de favoriser le dĂ©veloppement industriel, inclusif et durable de notre pays.

Le Gouvernement quant Ă  lui, poursuivra ses efforts dans la mise en place d’un tissu industriel solide et cohĂ©rent, en vue de parvenir Ă  l’intĂ©gration de notre pays Ă  l’économie rĂ©gionale, africaine et mondiale.

Vive la JournĂ©e de l’Industrialisation de l’Afrique 2018.

Vive l’IntĂ©gration Economique RĂ©gionale. VI la CoopĂ©ration Internationale.

Je vous remercie.

Déclaration décryptée par Diop Ramatoulaye

GuinĂ©e: Taran Diallo nommĂ© ministre de l’UnitĂ© Nationale 

Mamadou Taran Diallo, inspecteur des services financiers comptable,  prĂ©sident de l’agence guinĂ©enne pour la transparence  est nommĂ© ministre de l’unitĂ© Nationale et de la CitoyennetĂ©. C’est le contenu d’un dĂ©cret publiĂ© ce mardi Ă  la radio tĂ©lĂ©vision guinĂ©enne (RTG).

Il remplace à ce poste Khalifa Gassama Diaby qui a démissionné du gouvernement le 14 novembre dernier.

Mamadou Taran Diallo arrive Ă  la tĂȘte de ce dĂ©partement Ă  un moment dĂ©cisif de l’histoire de la RĂ©publique de GuinĂ©e. Un moment caractĂ©risĂ© par une sĂ©rie de crises qui secouent le pays dans divers domaines.

Actuellement, les discours ethnocentriques et de va t’en guerre ont atteint l’apogĂ©e dans le pays.

Mamadou Taran Diallo pourra t-il relevé le défis?

Attendons de voir!

CĂ©rĂ©monie de remise du drapeau d’honneur Ă  l’Ă©quipe nationale senior dame de handball

Le Ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique entourĂ© des cadres de son cabinet a procĂ©dĂ© Ă  la remise de l’Ă©tendard guinĂ©en Ă  l’Équipe Nationale SĂ©nior Dame de Handball qui reprĂ©sentera notre pays la GuinĂ©e, du 2 au 22 DĂ©cembre 2018 Ă  la 23Ăšme Ă©dition des compĂ©titions africaines de Brazzaville.

AprÚs de brillantes participations avec plusieurs trophées à leur palmarÚs le staff technique et les jeunes handballeuses par la voix du Président de la Fédération Guinéenne de Handball se sont engagés non seulement à représenter dignement notre pays mais aussi à glaner des victoires durant la compétition et pourquoi pas décrocher dame coupe.

Le Ministre a donnĂ© toute l’assurance de l’accompagnement de Gouvernement qui sied en pareille circonstance avant de souhaiter bonne chance Ă  nos championnes.

Mountagha  TourĂ© de GuinĂ©e time victime d’attaque Ă  mains armĂ©es Ă  domicile

Le domicile de notre confrÚre Mountagha  Touré, Directeur de publication du magazine guineetime et africa times situé à Taouyah dans la commune de Ratoma a été la cible de deux hommes armés dans la nuit du lundi à mardi 27 novembre 2018.

Les faits se sont produits vers 21 heures, heure Ă  laquelle le confrĂšre est revenu du boulot. Selon ses explications, quelques minutes plus tard, pendant qu’il Ă©tait en dehors de la cour, que les malfrats ont fait irruption dans sa maison familiale.

« Ils ont dĂ©foncĂ© la porte. Ils ont exigĂ© que ma femme leur dise ma position. Elle a rĂ©pondu que je ne suis pas rentrĂ© du boulot, ils ont demandĂ© mon ordinateur avec laquelle je travaille, elle a dit que je n’envoie pas l’ordinateur Ă  la maison. C’est ainsi que l’un d’entre eux a pointĂ© l’arme sur ma femme et le second s’est mis Ă  casser… », explique notre confrĂšre.

Aucune perte en vie humaine n’a Ă©tĂ© enregistrĂ©e mais les dĂ©gĂąts matĂ©riels sont Ă©normes. « AprĂšs tout, ma femme qui est hypertendu ne pouvait plus rien faire. Ils ont tout renversĂ© au salon. Ils ont tout cassĂ© sur leur passage dans la cuisine… », poursuit il.

Selon les explications de l’Ă©pouse du confrĂšre, l’un des assaillants aurait brandit « une carte sur laquelle se trouve le logo du drapeau national, dĂ©livrĂ© officiellement aux services de sĂ©curitĂ©. »

Cette autre attaque relance le débat sur la sécurité des personnes et de leurs biens dans la capitale guinéenne.

Guinée : à Kountia, des élÚves sont dans la rue pour réclamer la libération de leurs professeurs

Les rues de Kountia, dans la Commune de Coyah ont été envahies par des élÚves ce matin du 27 novembre 2018.

Ces dernier sont dans la rue pour rĂ©clamer la libĂ©ration des enseignants arrĂȘtĂ©s et jugĂ©s par certains tribunaux du pays.

Ils se sont fait maütres de la voie Kountia-KM36 en scandant des slogans comme “Liberez! Liberez!”.

Au moment oĂč nous mettons cet article en ligne, les forces de l’ordre Ă©taient absentes des lieux.

Les usagers Ă©taient tout de mĂȘme empĂȘchĂ©s de circuler.

GuinĂ©e: l’ambassadeur russe Ă  Conakry, dĂ©ment un «soutien» de Poutine Ă  un Ă©ventuel 3e mandat pour Alpha Condé 

L’Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire de la FĂ©dĂ©ration de Russie en RĂ©publique de GuinĂ©e et en RĂ©publique de Sierra Leon, Alexandre Bregadze a dĂ©menti une information selon laquelle Vladmir Poutine soutiendrait un Ă©ventuel 3e mandat pour Alpha CondĂ©.

Il rĂ©agit Ă  une information de la cĂ©lĂšbre agence amĂ©ricaine, Bloomberg  qui a annoncĂ© que le prĂ©sident russe apport son ‘’soutien’’ Ă  un Ă©ventuel troisiĂšme mandat pour le prĂ©sident Alpha CondĂ©.

Le diplomate russe a dĂ©clarĂ© qu’il a Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© quand il a appris cette information alors que le prĂ©sident Alpha CondĂ©, dit-il, n’a jamais Ă©voquĂ©, lui-mĂȘme, la question d’un troisiĂšme mandat.

« J’ai Ă©tĂ© vraiment Ă©tonnĂ© quand j’ai appris l’information. Je n’ai jamais entendu parler que son excellence monsieur le prĂ©sident (Alpha CondĂ©, ndlr) a Ă©voquĂ© ce problĂšme. Il n’a jamais dĂ©clarĂ© quelque part qu’il va passer au troisiĂšme mandat.« , a-t-il rĂ©agit chez nos  confrĂšres de GuinĂ©e News

Pour lui, ils ne peuvent pas soutenir quelque chose qui n’existe pas.

« A mon avis, nous ne pouvons pas soutenir ce qui n’a pas Ă©tĂ© dit. Mais d’autre part, nous soutenons tous les prĂ©sidents qui sont dĂ©mocratiquement Ă©lus, ce qui est le cas de son excellence monsieur le Pr. Alpha CondĂ©. Il a Ă©tĂ© Ă©lu en 2015 pour la deuxiĂšme fois et au premier tour mĂȘme. DĂ©mocratiquement tout le monde a reconnu cela. Il a fait trois ans et il lui reste encore deux ans« , a-t-il ajoutĂ©.

« ...Le mandat du prĂ©sident continue. En ce qui concerne l’avenir du pays, c’est le peuple guinĂ©en qui doit dĂ©finir son avenir. Sans l’avis du peuple guinĂ©en, rien ne passera. Il faut qu’on attende deux ans pour parler de quelque chose qui est au-delĂ  du mandat du prĂ©sident Alpha CondĂ© qui a Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©mocratiquement pour la deuxiĂšme fois« , a-t-il conclu.

Dans son article consacrĂ© aux actions Russe dans le monde, Bloomberg indique qu’en GuinĂ©e, la Russie soutient une proposition du prĂ©sident Alpha CondĂ© visant Ă  supprimer les limites de mandat afin de pouvoir rester au pouvoir aprĂšs la fin de son mandat en 2020, citant un responsable occidental connaissant les liens russo-africains.

L’État africain est le principal fournisseur de bauxite du gĂ©ant russe de l’aluminium, United Co. Rusal.

Guinée: le ministre de la Santé visite quelques districts sanitaires des communes rurales de la préfecture de Nzérekoré.

AccompagnĂ© du Directeur National des Etablissements hospitaliers et de l’hygiĂšne Sanitaire Dr Aboubacar ContĂ©, le Ministre Edouard Niankoye Lama a visitĂ© le Centre MĂ©dical chirurgical de la Commune Rurale de KoulĂ©, le Centre de SantĂ© de SamoĂ© et celui de la commune Rurale de Soulouta.

Le Ministre de tutelle a initiĂ© cette visite pour Ă©valuer l’Ă©tat de fonctionnement des structures , ConnaĂźtre les acquis et identiier les insuffisances en vue d’apporter des solutions aux problĂšmes qui entravent le fonctionnement correct des structures Sanitaires.

Les chefs des structures concernĂ©es ont tout Ă  tour remerciĂ© le gouvernement et les partenaires pour leur appui en faveur du renforcement des capacitĂ©s d’intervention de leurs structures dans la lutte contre la maladie et dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des services de soins offerts aux populations.

Ils ont par ailleurs passé au peigne fin, les difficultés majeures qui enfreinent au fonctionnement correct de leurs structures Sanitaires.

-L’ insuffisance du personnel, le manque de subvention, d’Ă©quipements, rupture de Medicaments essentiels par endroit ont Ă©tĂ© signalĂ©s.

Le centre MĂ©dical Chirurgical de KoulĂ© distant de 42 km de la commune Urbaine de NzĂ©rĂ©korĂ© mĂšne des activitĂ©s de prise en charge des pathologies mĂ©dicales et chururgicales.Le centre reçoit dĂšs fois des patients rĂ©fĂ©rĂ©s Ă  partir des centres de SantĂ© pĂ©riphĂ©riques pour bĂ©nĂ©ficier des soins de l’Etablissement . DotĂ© d’une capacitĂ© d’accueil de 35 lits, le Centre dispose de 26 agents toutes catĂ©gories confondues et comprend des services de chirurgie, de MĂ©decine gĂ©nĂ©rale , de pĂ©diatrie, de maternitĂ© et de services d’Urgences mĂ©dico chirurgicales.

GrĂące Ă  l’appui du gouvernement et des partenaires, notamment Plan guinĂ©e, le centre dispose d’un centre de dĂ©pistage et de prise en charge des malades de la tuberculose et des personnes vivant avec le VIH Sida.
La mission a saisi l’opportunitĂ© pour visiter le chantier en voie de construction dans l’enceinte dudit centre , fruit de l’excellence des rapports de coopĂ©ration entre le gouvernement guinĂ©en et les partenaires au DĂ©veloppement.L’infrastructure est rĂ©alisĂ©e par le Projet d’appui Ă  la SantĂ© ( PASA) sur financement de l’Union EuropĂ©enne. Elle comportera , selon le chef du centre ,un plateau tehnique,des bĂątiments administratifs et 3 autres bĂątiments pour servir de logement aux travailleurs.

Au centre de SantĂ© de SamoĂ© , des progrĂšs sont enregistrĂ©s dans la rĂ©duction de la mortalitĂ© maternelle et infantile, des performances que le chef du centre de SantĂ© met Ă  l’actif de l’appui apportĂ© par le gouvernement et ses partenaires, dans la rĂ©gion.

En dĂ©pit de cet acquis, le chef du centre a attirĂ© l’attention de la mission sur la persistance de certaines pathologies comme le paludisme, l’onchocercose qui en dĂ©pit des efforts fournis par les programmes concernĂ©s demeurent encore, un rĂ©el problĂšme de santĂ© pour la communautĂ©. Il a fait Ă©tat de certaines insuffisances tel que le manque de latrines appropriĂ©es, le manque de motos pour la rĂ©fĂ©rence des femmes en travail en direction de l’hĂŽpital RĂ©gional qui constitue un vĂ©ritable casse tĂȘte et restent des dĂ©fis Ă  relever

Le Ministre Lama et sa suite ont ensuite visitĂ© le centre de SantĂ© de Soulouta .La population massivement mobilisĂ©e a exprimĂ© sa reconnaissance au prĂ©sident de la RĂ©publique, professeur Alpha CondĂ© pour les efforts fournis dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de la prise en charge de la SantĂ© de communautĂ©s.

Le centre a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© par le projet PASA et comprend un bĂątiment de tri des malades, une maternitĂ©, un logement pour le chef du centre, un autre logement pour la sage femme, quatre latrines plus un incinĂ©rateur construit par l’ONG Terre des hommes.Des activitĂ©s de vaccination des enfants de O Ă  11mois sont rĂ©alisĂ©es ainsi que le suivi des femmes en grossesse jusqu’Ă  l’accouchement y compris des activitĂ©s de PTME.

-Le manque de lits dans la salle des accouchĂ©es et de travail , l’usure de la moto pour la stratĂ©gie avancĂ©e, la rupture de certaines molĂ©cules essentielles ont Ă©tĂ© aussi notifiĂ©s et des dolĂ©ances posĂ©es pour corriger les insuffisances.

Le Ministre d’Etat a pris l’engagement de satisfaire les besoins de lits et de fournitures de petits matĂ©riels. Pour ce qui est du dĂ©ploiement du personnel pour combler le dĂ©ficit, il a annoncĂ© le recrutement de 4.000 agents de SantĂ© par la Fonction publique en 2019 et informĂ© des nouvelles mesures envisagĂ©es par son dĂ©partement, pour fidĂ©liser les agents Ă  leur poste de travail.

Il a par ailleurs invitĂ© le personnel Ă  s’inscrire dans la dynamique du respect de l’Ă©thique et de la dĂ©ontologie mĂ©dicale.

 

Guinée: le ministre de la santé au centre de Santé amélioré de Gouéké

Dans ce centre, le directeur a commencĂ© par faire la prĂ©sentation des activitĂ©s rĂ©alisĂ©es au cours de l’an.

Dans le domaine de la consultation prĂ©natale, il a fait savoir que le centre a enregistrĂ© un taux d’utilisation de 95% en CPN, 94% en PEV 94%, et 48% en PF. En matiĂšre du nombre d’accouchements, il a dit que le centre a enregistrĂ© 736 accouchements , et que le nombre d’accouchements assistĂ©s est de 439 soit 59%.

Au plan des activitĂ©s curatives il a fait savoir que 659 hospitalisations ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es, et 180 cĂ©sariennes soit un taux de 52%. MalgrĂ© les performances obtenues il a attirĂ© l’attention sur quelques difficultĂ©s auxquelles sont confrontĂ©es son centre.

-L’insuffisance de personnels catĂ©gories mĂ©decins, l’insuffisance de mĂ©dicaments essentiels pour la prise en charge des cĂ©sariennes , l’insuffisance de sources d’Ă©nergies continues et les difficultĂ©s financiĂšres rencontrĂ©es dans la prise en charge des 3 agents de surface , du chauffeur et des deux gardiens ont Ă©tĂ© mentionnĂ©es.

Des dolĂ©ances ont Ă©tĂ© formulĂ©es afin que le centre bĂ©nĂ©ficie de l’assistance de l’Etat Ă  travers une subvention, et bĂ©nĂ©ficie de la rĂ©alisation d’un forage manuel pour le maintien de l’hygiĂšne et de l’application des rĂ©gles standards de prĂ©vention et de contrĂŽle des infections.L’affectation de deux medecins a Ă©tĂ© aussi sollicitĂ©e, pour diminuer la charge de l’actuel MĂ©decin chef sur qui repose gros du boulot.Le Ministre de la SantĂ© attentif aux dolĂ©ances posĂ©es a promis d’examiner les problĂšmes Ă©voquĂ©s avec ses proches collaborateurs pour des recherches de solutions.

 

DĂ©tournement de deniers publics, Faya Millimono dĂ©nonce: « l’argent qui se dĂ©tourne dans l’administration guinĂ©enne c’est Ă©norme… »

Le bras de fer entre enseignants et gouvernement perdure depuis deux mois suite Ă  une grĂšve gĂ©nĂ©rale dĂ©clenchĂ©e par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de GuinĂ©e depuis le 03 octobre dernier, date officielle de l’ouverture des classes.

En effet, les enseignants rĂ©clament un salaire de base de huit millions. Jusqu’Ă  prĂ©sent aucune issue favorable n’a Ă©tĂ© trouvĂ©e. Pour le gouvernement, il n’y a pas d’argent pour satisfaire la rĂ©clamation des enseignants. Pendant ce temps, le prĂ©sident de la RĂ©publique a rachetĂ© le concert de Oudy premier Ă  hauteur dit-on, d’un milliard de francs guinĂ©ens. Lors d’une confĂ©rence de presse animĂ©e ce lundi Ă  Conakry, le Bloc LibĂ©ral de Faya Millimono a vigoureusement dĂ©noncĂ© cet acte. Pour le n°1 du BL, c’est insensĂ© de faire un tel acte alors qu’on “refuse” d’augmenter le salaire des enseignants : « Ça fait bien deux mois dans nos familles que les enfants ne vont pas Ă  l’école. Quelle est la cause? C’est parce qu’il n’y a pas d’argent pour payer suffisamment les enseignants. Il y a l’argent pour acheter des concerts. C’est ce qui enlĂšve la caution morale Ă  nos dirigeants« , a t-il dĂ©clarĂ©.

Pour illustrer ses dĂ©clarations, Faya Millimouno s’est rappelĂ© de ce qu’avait fait Morgan Freeman, qui jouait le rĂŽle de Nelson Mandela, prĂ©sident de l’Afrique du Sud, dans le film Invictus rĂ©alisĂ© en 2009 par l’AmĂ©ricain Clint Eastwood. Il dĂ©nonce l’augmentation Ă  chaque session budgĂ©taire du budget de la prĂ©sidence de la RĂ©publique : « Si vous vous rappelez de l’Invictus, le film de Mandela, le jour qu’on  lui a prĂ©sentĂ© le premier chĂšque en tant que prĂ©sident, il a demandĂ© si tout ça Ă©tait pour lui. Il  a trouvĂ© qu’il ne mĂ©ritait pas cela. Mais chez nous, les chĂšques de nos dirigeants augmentent. A chaque fois qu’on fait une rĂ©vision de la loi de finances, le budget de la prĂ©sidence augmente, les budgets de souverainetĂ© augmentent. Pendant ce temps les GuinĂ©ens maigrissent. Comment peut-on rencontrer les syndicalistes qui ne demandent que l’amĂ©lioration de leurs conditions de vie et de travail pour continuer la formation de nos futures gĂ©nĂ©rations, pour leur dire qu’il n’y a pas d’argent quand on sait que vous venez de payer Ă  coups de centaines de millions un concert? L’argent qui se dĂ©tourne dans l’administration guinĂ©enne, c’est Ă©norme« , a conclut l’opposant Dr Faya Millimono, prĂ©sident du parti Bloc LibĂ©ral.