Suspension de la grève des enseignants : Le contenu de l’accord trouvé entre les deux parties

12 février 2018 12 mars 2018 un mois jour pour jour le SLECG déclenchait sa grève. Devant un SLECG déterminé, il fallut attendre un mois pour que le gouvernement fléchisse sur les recommandations du Syndicat Libre des Enseignants  et Chercheurs de Guinée amené par un Aboubacar Soumah. Un Syndicaliste d’ailleurs qualifié de rebelle au début de cette grève dite illégale par le gouvernement.  Les violences enregistrées les Lundi et Mardi à Conakry et à l’intérieur du pays auront été la gouté  d’eau qui a fait déborder la vase. Le 13 mars a été décisif  pour cause Alpha Condé et son gouvernement ont fini par céder devant un Syndicaliste qui jouit de la confiance de sa base.

Au tour du Médiateur de la République Mohamed Saide Fofana, le Ministre Conseillé du Président de la République Tibou Camara, le Ministre du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya, du Gouverneur de la Banque Centrale, Louceny Nabé entre autre. Côté SLECG, il y avait,  le Secrétaire général Aboucar Soumah, Oumar Tounkara, Traoré Denis Josephe, Sâa Leno, Sylla Aboubacar. Alors que la Fédération Syndicale des Banques et Assurance de Guinée(FESSABAG) avait son numéro UN Sow Abdoulaye sur place.

Après plusieurs heures d’échanges, les deux partis sont parvenus à un accord sur les quatre points de revendications, comme le détail l’Inspecteur Général du Travail, Alia Camara : « Suite au dépôt de la plateforme revendicative, du Bureau Exécutif du Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG) dirigé par Aboubacar Soumah. A la suite des grèves déclenchées des 13 novembre 2017 et 12 février 2018, par le bureau exécutif du SLECG et de multiples négociations menées par les religieux, le gouvernement, le Médiateur de la République et les facilitateurs, les parties ont convenu de ce qui suit :

1) Levée de la suspension du Secrétaire Général du SLECG  Aboubacar Soumah et payement de ses arriérés de salaire ;

2) Les 30% restants seront payés comme suit : fin mars 2018 avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2018 pour les enseignants en activité. Novembre et décembre 2017 pour les retraités;

3) Ouverture d’un couloir de négociations du 02 au 25 mai 2018 sur le point concernant la fixation du salaire de base des enseignants à huit millions de francs guinéens;

4)  Tous les enseignants mutés ou demis de leurs fonctions pour la grève, doivent être remis dans leurs droits. Nul ne sera sanctionné ou poursuivi pour avoir  participe à la  grève;

5) La grève suspendue.

6) Les parties s’engagent  pour le respect des closes du présent protocole d’accord ».

Suspension du mot d’ordre de grève des enseignants

Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a suspendu le mot d’ordre de grève des enseignants. Cette décision est la conséquence des compromis qui ont été trouvés entre les syndicalistes et le gouvernement pour surseoir sur le mot d’ordre de grève.

Au moment où les positions se radicalisaient, les différentes parties se sont retrouvées dans mardi après-midi à la Banque centrale pour aplanir leurs divergences.

A l’issue d’âpres négociations, Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a tenu une réunion avec la base pour faire le compte rendu des avancées obtenues avec la partie gouvernementale.

«  Etant entendu que des circonstances liées à des velléités politiques qui pourraient intervenir, voire empêcher le mouvement de l’ensemble du peuple de Guinée. Cela ne nous permettra pas de nous rendre au siège du SLECG pour que nous puissions vous (la base) rendre compte le résultat des négociations afin que nous décidions ensemble de la levée ou la suspension du mot d’ordre de grève. C’est pourquoi nous vous invitons ici ce soir puisque l’urgence s’impose « , a-t-il entamé son discours.

Les différentes parties engagées dans la négociation se sont retrouvées au Palais du peuple pour parapher le protocole d’accord.

Le pouvoir, qui avait annoncé qu’il ne fera aucune nouvelle concession, a accepté le paiement intégral des 40% de la valeur monétaire d’indice aux enseignants dès fin mars 2018 avec effet rétroactif à partir du mois de janvier dernier pour les enseignants encore en fonction.

« Nous avons obtenu du gouvernement comme indiqué dans notre plate-forme revendicative, la levée de la suspension du secrétaire général du SLECG. Nous avons obtenu également le paiement des 40% de notre point d’indice monétaire 1030. Les 10% ayant été payés le mois de février, les 30% aussi seront payés avec effet rétroactif comme nous l’avons exigé. Mais cette fois-ci, à compter du 1er janvier 2018 pour les enseignants en activité et pour ceux ayant fait valoir leur droit à la retraite le 1er novembre au 31 décembre 2017« , a-t-il précisé.

 

L’effet rétroactif va du 1er novembre au 31 décembre 2017 pour ceux ayant fait valoir leur droit à la retraite.

Du 2 au 25 mai 2018, les deux parties continueront les négociations sur la revendication concernant les 8 millions de francs guinéens de salaire minimum pour tous les enseignants.

« Nous avons encore obtenu la mise en place d’un comité paritaire syndicat-gouvernement en vue de l’ouverture d’un couloir de négociations à partir du 02 au 25 mai 2018 sur un salaire de base de 8 millions. Sur ce point, nous avons voulu les négociations commencent immédiatement. Mais comme nos partenaires de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) sont là, c’est pour cette raison nous avons préféré du 2 au 25 mais 2018…», a-t-il conclu

Guinée: cinq policiers blessés lors des manifestations de lundi

Cinq policiers ont été blessés lors des manifestations de lundi dans  plusieurs  quartiers  Conakry , a-t-on appris mardi des sources sécuritaires.

Dans la localité de Kaloum, des    femmes  et   jeunes   gens en colère avaient envahi les rues pour réclamer le retour des cours dont l’arrêt est la conséquence d’une grève des enseignants.

Selon le Contrôleur général de police, Boubacar Kassé de la police,  cinq  policiers   ont   été   grièvement   blessés dont un dans  un  état   critique, lors de ces manifestations.

Il déplore, par ailleurs, d’importants   dégâts matériels.

« On déplore cinq cas de blessés graves parmi les policiers dont un des commandants d’une des CMIS qui a été atteint au niveau de la figure; un brigadier touché à l’œil droit qui est complètement foutu aujourd’hui » a-t-il déploré,

« Du côté de Matam, il y a eu 4 jeunes qui sont blessés suite à un accident de moto. Concernant les dégâts matériels, un magasin a été attaqué à Matam et tout son contenu pillé. Le centre commercial Koumi a failli être cassé, mais c’est grâce à l’intervention des forces de sécurité que le pire a été évité.  Le marché Madina était sous menace et plusieurs endroits stratégiques étaient menacés. On a par ailleurs procédé à l’interpellation de 4 individus qui érigeaient des barricades à Matoto » , a expliqué Boubacar Kassé.

Ce mardi encore, des  violences sont signalées  à plusieurs endroits  de   Conakry et même à l’intérieur   du   pays. Des forces de police ont été déployées sur le terrain.

 

Reprise des violences dans plusieurs quartiers de la ville de Conakry

Les violences ont repris de plus belle ce mardi 13 mars dans plusieurs quartiers de la ville de Conakry. Mardi, les axes Enco5-Hamdallaye, Enco5-Lambandji, Lambanyi-Kaporo-Kipé ont enregistré des scènes de violences.

Ces mouvements ont paralysé la circulation entre Sangoyah et le rond-point de la Cité Enco5. Des boutiques et magasins sont restés fermés.

Selon des témoins,  des jeunes régnaient en maître  sur l’axe Enco5-Lambanyi où ils avaient bloqué la circulation.

Au niveau de Simambossya, des agents de la police pourchassent les jeunes dans les quartiers. A Cosa, au niveau des rails sur la route qui mène au stade Nongo, des barricades sont érigées et les jeunes lancent des pierres, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin.

A Kapora, à 10h, c’était la même situation. Actuellement (13h), l’axe Lambanyi-Kaporo est complètement déserté par les usagers.

 

Lundi noir à Conakry : le gouvernement fait le bilan de la journée(Communiqué)

Conakry, le 12 Mars 2018.

 Suite à la manifestation organisée ce lundi, 12 Mars 2018, la situation à 18 heures est telle que suit :

 Commune de Kaloum :

Contrairement à certaines rumeurs, le véhicule de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement n’a fait l’objet d’aucune attaque lors des manifestations de ce Lundi. Le Premier Ministre a pu se rendre à son service ce matin où il a passé une journée de travail bien remplie et en toute sécurité.

13h-16h : la circulation devient peu à peu normale à Kaloum. Forte présence des forces de l’ordre aux différents carrefours, ils travaillent pour maîtriser la situation.

Commune de Matam :

13h-16h: Sur l’autoroute Fidel Castro, et la route Niger au grand marché de Madina, des pneus sont brûlés sur le bitume en guise de barricades par des jeunes manifestants. Circulation morose sur le tronçon.

Plus d’une centaine de commerçants séquestrés par des jeunes et obligés de se réfugier au centre commercial Koumi situé à Madina.

Les journalistes du Groupe  « Evasion » ont également été attaqués au carrefour Constantin par des inconnus non loin de la casse de Madina. Leur véhicule qui contenait le matériel de travail a été incendié.

Commune de Ratoma :

13h-16h : Sur l’Axe Hamdalaye-Taouyah-Kaporo-Nongo, les jeunes manifestants perturbent la circulation, des pneus sont brûlés et des troncs d’arbres sur la chaussée en guise de barricades. Des heurts sont signalés entre agents des forces de l’ordre et des jeunes manifestants.

Sur l’axe Hamdalaye-Bambéto-Cosa aucun véhicule ne s’aventure sur le tronçon, malgré la forte présence des agents des forces de l’ordre.

Commune de Dixinn :

14h : Au niveau du carrefour échangeur, des jeunes barricadent la route. Ils y ont érigé des barricades, empêchant ainsi la circulation. Pour le moment, les forces de sécurité  sont absentes sur le lieu. Aucun véhicule ne s’aventure sur le tronçon.

Commune de Matoto :

15h-16h : Plutôt calme à Matoto, la circulation a repris peu à peu avec la présence des forces de l’ordre au grand carrefour.

Déclaration de l’URTELGUI  sur les Attaques du siège du groupe Hadafo Médias et des journalistes d’Evasion

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (URTELGUI) a appris avec regret et stupéfaction les attaques perpétrées contre les journalistes du groupe EVASION et Le Siège du groupe HADAFO MEDIA ce lundi 12 mars 2018.

L’URTELGUI condamne avec la dernière énergie ces agissements et exige que les auteurs soient retrouvés et condamnés à la hauteur de leurs forfaitures.

L’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée URTELGUI marque sa solidarité à l’égard des confrères.

Ci-joint le film de l’événement narré par la rédaction du groupe HADAFO.

Conakry, le 12 mars 2018

Le Bureau Exécutif

Récit des évènements

Il était 11 heures, soit une heure après l’émission « les grandes gueules ». Arrêtés devant l’immeuble (à proximité des boutiques du rez-de-chaussée), nous avons vu venir un petit groupe de jeunes, dont 2 avec à leur possession deux litres d’essence. Tous en langue nationale maninka ont proféré des menaces : « c’est vous qui envenimez les choses, vous donnez la parole aux syndicats, nous allons brûler ici (pointant du doigt le groupe électrogène qui sert de relais aux médias du groupe Hadafo à l’absence d’EDG) ».

Ces jeunes d’un ton et d’une apparence menaçants ont été suivis par un autre groupe de jeunes qui avait à leur tête l’artiste Elie Kamano. Ce dernier s’est arrêté devant la menuiserie moderne qui se trouve en bas de l’immeuble voisin à celui de notre groupe de médias. Il s’agit des manifestants contre la fermeture des classes qui chantaient et dansaient. Le chanteur essayait de les sensibiliser. De leurs mains, ils nous invitaient à descendre pour leur tendre nos micros, mais nous n’avons pas accepté.

Nous avons ensuite vu arriver un pick-up de la police en provenance du rond-point de Yimbaya qui a été stoppé par le groupe qui se trouvait avec Elie Kamano. Sans comprendre ce qu’ils se sont dits, nous avons vu le véhicule bouger et se diriger vers le grand marché de Matoto. Quelques instants après, à 11 heures 32 minutes très exactement, des jeunes qui ont proféré des menaces ont rebroussé chemin, toujours avec de l’essence. Le seul gendarme qui assure la garde du groupe Hadafo a essayé de les arrêter, mais il était désarmé devant leur détermination à faire du mal. Ils ont alors commencé à jeter des cailloux. Les vitres des appartements qui abritent la radio Sweet FM et Espace TV ont été sérieusement endommagées. Tous les véhicules et motos garés devant l’immeuble aussi.

Les appels ont été faits à l’interne. Et c’est seulement aux alentours de midi que les policiers sont arrivés. Ils ont réussi à ramener le calme, mais la menace reste réelle puisque nos assaillants n’avaient toujours pas quitté. Devant nous, ils n’ont procédé à aucune arrestation. Même les jeunes qui détenaient des litres d’essence ont pu repartir avec leurs amis.

Dans la même matinée, notre équipe de reportage composée du journaliste Idrissa Barry et de Djibril Kaback Camara en partance pour Kaloum, ont été agressés à la Casse dans la commune de Matam. La moto qui leur a servi de moyen de déplacement, la caméra et le micro ont été endommagés. Leurs téléphones leur ont été enlevés. Ils restent bloqués dans une station-service se trouvant entre Madina et Constantin.

 

Guinée: manifestations à Conakry, la crise socio-politique continue

En Guinée, la tension monte et la crise socio-politique continue. A Conakry, des manifestations ont éclaté, ce lundi 12 mars, dans de nombreux quartiers de la capitale, notamment dans le centre administratif. Côté politique, l’opposition avait appelé à une journée ville morte car elle continue de contester les résultats des élections locales du 4 février. Côté social, les enseignants entament leur cinquième semaine de grève et réclament un réajustement de salaire.
Dans la matinée, ce lundi, une épaisse fumée noire se dégageait des quartiers d’habitation de Kaloum, le centre-ville de Conakry. A Coronthie, Sandervalia ou Manquepas, la foule a brûlé des pneus et bloqué la circulation.

« C’est le ras-le-bol général », martelait un manifestant. Certains réclamaient une solution à la crise dans l’enseignement qui dure depuis un mois, d’autres scandaient des slogans hostiles au gouvernement.

Toujours en centre-ville, à Kaloum, les abords de la présidence étaient quadrillés par les agents de sécurité et la garde présidentielle. Presque aucun véhicule n’était autorisé à circuler.

« Si on se lève le matin de bonne heure pour venir en ville, c’est parce qu’on veut que nos enfants aient une bonne éducation et une bonne formation à l’avenir. C’est pour cela que les gens se sont révoltés en ville », a réagi un manifestant au micro de RFI.

En banlieue, certaines zones habituellement calmes se sont également soulevées. A Dixinn, par exemple, certaines femmes en colère tenaient des barricades et en banlieue toujours, un véhicule de reportage du groupe de presse Evasion a été calciné alors que des manifestations et des pierres étaient jetées autour des locaux de la radio espace FM.

Les organisations de la société civile, dans une déclaration, pointent du doigt l’escalade de violences verbales, ces derniers jours, dans les différentes assemblées de partis politiques qui ont « complexifié » la crise.

Vers une reprise des négociations ?

Par la voie de son porte-parole, le gouvernement guinéen a reconnu que la tension est montée d’un cran ce lundi. « C’est l’expression d’une demande sociale qui est forte. Nous sommes en plein plan national de développement économique et sociale, et un certain nombre d’actions en faveur des populations demandent un peu de temps. Malheureusement l’actualité nous montre qu’on a pas beaucoup de temps », a réagi Damantang Albert Camara joint par RFI.

Pour lui, la priorité est désormais de « répondre aux revendications syndicales, de trouver un accord avec eux et ensuite de consolider les mécanismes de dialogue social de telle sorte qu’on ait plus recours à la violence et à la rue pour réclamer un certain nombre de choses ». Malgré l’interruption des négociations avec les partenaires sociaux, le porte-parole du gouvernement se veut optimiste : « Des efforts de reprise de contact sont en train d’être faits avec des propositions concrètes et nous avons espoir qu’elles aboutiront sur un accord. »

Nouvelles manifestations en vue

La journée d’hier était également une journée « ville morte » à l’appel de l’opposition, qui conteste toujours les résultats des élections locales du 4 février dernier, ne lâche rien et reste mobilisée. Le 14 mars, une autre manifestation est d’ores et déjà prévue.

« Nous allons continuer de protester, nous ne pouvons pas abandonner cette lutte, parce que nous avons des preuves : des délibérations, des PV et tous les résultats qui sont issus véritablement des scrutins », assure Aliou Bah, le porte-parole du Bloc libéral, un des partis de l’opposition guinéenne contacté par RFI. Pour cet opposant, ces éléments prouvent « la falsification des résultats avec la complicité de la Céni(Commission électorale, ndlr), des magistrats et des responsables de l’administration. (…) Mais malheureusement la Céni, qui est inféodée au parti au pouvoir et l’administration sont en train d’agir en faveur du parti au pouvoir pour nous contester cette légitimité-là ».

Et Aliou Bah de conclure : « Ce qui est le plus choquant, c’est le fait que la justice, qui est une institution sensée être indépendante dans notre pays, ait carrément démissionné. Donc nous ne nous arrêterons pas et nous continuerons de manifester aussi longtemps que nous ne serons pas rétablis dans ce qui est notre droit : le droit d’avoir les voix qui nous ont été octroyées par nos compatriotes. »

Guinée: l’exploitation minière perturbée par les manifestations

Les protestations  contre les résultats des élections locales organisées le 04 février en Guinée se sont étendues aux villes minières de Boke et de Kamsar, perturbant les livraisons de bauxite – le minerai d’aluminium qui est essentiel à l’économie du pays.

Les manifestants de l’opposition ont bloqué les routes avec des pneus en feu et la police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des matraques.

L’opposition affirme que les élections du mois dernier ont été truquées et exigent que les résultats soient publiés, rapporte l’agence Reuters. Il y a maintenant une colère grandissante avec le gouvernement.

Ces élection devraient avoir lieu il y a huit ans, mais elles avaient  été retardées en raison du manque de financement, de querelles politiques et de l’éclosion de la maladie mortelle d’Ebola.

Lundi, des milliers de femmes ont mené des manifestations dans la capitale Conakry et dans d’autres villes pour reclaper le retour des classes après plusieurs semaines d’arrêt en raison d’une grève des enseignants non résolue.

« Nos bateaux sont bloqués et attendent d’être chargés« , a déclaré à Reuters le directeur de la Société Minière de Boke, l’une des plus grandes compagnies minières de Guinée.

Frédéric Bouzigues a ajouté que la situation causait des pertes.

Des hommes armés attaquent le domicile d’Aboubacar Soumah, il accuse le pouvoir

Le domicile du secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) Aboubacar Soumah a été attaqué par des hommes armés le lundi 12 mars. L’intéressé l’a fait savoir dans une vidéo où il apparaît avec le visage amoché.

« Vers 13h30, nous avons reçu la visite inopinée de trois hommes armés à environ 20 mètres de chez moi. Ils ont été interceptés par des jeunes du quartier à qui ils ont demandé où se trouvait M. Soumah« , explique-t-il.

« Ces derniers ont répliqué pourquoi ils recherchent M. Soumah ? Ils ont répond qu’ils sont syndicalistes et qu’ils ont besoin de me voir. Les enfants ont commencé à avoir des doutes puisque leurs habillements ne prouvaient pas qu’ils étaient syndicaliste« , a-t-il ajouté.

Dans la peur d’être mis à nu, les assaillant ont pris la fuite.

« Quand ils se sont aperçus qu’ils étaient sur le point d’être découverts et que d’autres personnes ont commencé à venir autour d’eux, ils ont pris la tangente. C’est là qu’on a découvert qu’ils étaient tous armés, ils  avaient des revolvers », précise-t-il.

Après cette attaque, Aboubacar Soumah, accusé le parti au pouvoir d’être l’instigateur. Selon le SG, « ce sont des éléments envoyés par le RPG. Notre mouvement est politisé (…). Le RPG raconte que j’ai élu domicile chez le chef de file de l’opposition et que cette institution politique soutient notre mouvement. Nous ne sommes en contact avec aucun parti politique. Nos revendications sont purement syndicales« , a-t-il fait savoir.

Il prévient qu’il ne fera pas de concession sur les revendications. « Il faudrait que les 40% soient payés avec effet rétroactif. Sinon, la grève ne sera jamais suspendue« , conclut-il sur un ton ferme.

Madina: des commerçants séquestrés au centre commercial Koumi

Des centaines de commerçants ont été séquestrés pendant des heures par un groupe de jeunes à Madina. Ces commerçants ont été obligés de se réfugier au centre commercial Koumi situé à Madina.

Selon des témoins, les commerçants sont restés dans centre commercial pendant des heures. « Tout  le centre était entouré par des jeunes qui profèrent toutes sortes d’injures à notre encontre« , relate un commerçant .

Pour les commerçants dont Elhadj Oumar Guelguedji Barry, ledirecteur adjoint dudit centre, séquestrés, ces jeunes seraient proches du pouvoir.

« Ce sont des manifestants de la mouvance. Certains d’entre eux portent des t-shirts du parti au pouvoir« , assure-t-il.

Les forces de l’ordre, sollicitées par ces opérateurs économiques ont mis du temps à arriver sur les lieux

 

Grève des enseignants/journée ville morte : lundi noir à Conakry

Les élèves et parents d’élèves étaient encore ce lundi, 12 mars dans la rue au quartier de Kipé et à Kaloum centre administratif pour exiger du gouvernement la réouverture des classes.

Pour exprimer leur ras-le-bol, ces jeunes avec à leurs côtés femmes au foyer visiblement des parents d’élèves ont barricadé à travers des grosses pierres un axe routier vers Kakimbo. Ce, durant quelques heures.

Il a fallu attendre les forces de maintien d’ordre pour voir les choses à la normale sur cet axe qui mene vers l’école professionnelle. Alors que sur l’axe Château Bambéto via l’aéroport des tirs ont été entendus sur ces tronçons.

Pendant ce temps, sur l’autre côté à Matoto le siège du groupe de presse HADAFO MEDIA a été attaqué par des inconnus et à Constantin dans la Commune de Matam, le véhicule  de reportage du Groupe de presse EVASION a été pris à partie et incendié avec à bord les matériels de travail des journalistes.

Au moment où nous mettions cet article en ligne, Dabola le centre géographique du pays était dans la danse, alors qu’à Yimbaya des donzos(chasseurs) aurait été attaqués par des jeunes.

Gouvernance : le député Amadou Damaro Camara accuse l’exécutif et blanchi son parti

Invité de l’émission « Terrain politique » du dimanche, 11 mars 2018 sur sabari FM, le député président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle  a reconnu un manque de vision et de stratégie de la part du gouvernement. Dans ce débat à bâtons rompus, le chef de la majorité à l’assemblée nationale a, déclaré  que le RPG arc-en-ciel « est un parti du pouvoir et pas un parti au pouvoir ».

Parlant de la crise syndicale, l’honorable Amadou Damaro Camara a répondu au 2e secrétaire général du SLECG qui a précisé samedi dernier au siège de leur structure que la réclamation syndicale est apolitique.

« La grève actuelle, la manière dont elle se passe et quand tu accuses les syndicats de faire de la politique, ils te répondent non, notre combat n’est pas politique mais, ils sont entrain d’évoluer dans une atmosphère politique qui dépeint leur combat syndical. Et souvent, ils doivent et au-delà ou avec la liberté syndicale, il y’a ce qu’on appelle la responsabilité syndicale. L’appel à la grève n’est pas une calamité qui tombe du ciel, on doit regarder à gauche, à droite, devant et derrière pour se dire est-ce que c’est le bon moment. Si c’était prévue depuis deux mois mais les deux mois sont tombés sur une période politique avec une atmosphère exécrable. Est-ce qu’il fallait réellement déclencher la grève en ce moment ? Et finalement, aujourd’hui, on n’a l’amalgame autour des manifestations parce qu’on ne sait pas si c’est des manifestations postélectorales ou si c’est pour des enseignants. De toutes les façons, on casse partout. L’Etat qui n’a jamais réussi à avoir son autorité et voila ce qui concours à la création de cette chienlit que nous traversons.»

Sur un langage clair, honorable Amadou Damaro  a déclaré que le pouvoir manque d’argument solide pour faire face à ces programmes : « le pouvoir n’a pas un instrument politique comme le RPG arc-en-ciel. Un parti organisé avec un leadership clair, un programme clair, une stratégie de combat claire qui va dans le sens de la démocratie. Nous sommes encore un parti du pouvoir mais pas comme un parti au pouvoir. Nous ne participons pas comme il le fallait à la définition de la gouvernance même. Tout cela se passe dans un Etat, qui peine à restaurer son autorité… »

Par ailleurs, l’honorable Damaro a reproché son parti pour son, manque de leadership et de vision claire. « Quand le parti n’a pas leadership clair, il est difficile d’accuser la souche de la stratégie. Je me serais attaqué à une direction nationale aujourd’hui si elle existait pour dire monsieur le secrétaire général, monsieur le président, monsieur le vice président ce que le parti a décidé n’est pas bon ou bon. Il est vrai qu’il y’a une direction nationale mais pas de leadership clair et donc n’a pas de stratégie définie. ».

 

Labé : une femme enlevée par des inconnus

On n’est sans nouvelles de la nommée Mariama Dioulde Diallo depuis le samedi 10 mars. Cette femme d’une trentaine d’années a été enlevée par des inconnus  entre le secteur Tairé dans le quartier Fafabhé dans la commune urbaine de Labé et le marché central.

Elle a été kidnappée  alors  partait faire son petit commerce de vente d’eau. ,

« Elle avait dit qu’elle partait revendre de l’eau au marché central.  Depuis lors, on n’a reçus aucune nouvelle d’elle. Nous sommes allés à la gendarmerie et à la justice« , relate son mari, Abdoul Gadiri Diallo.

Selon sa coépouse Kadiatou Diallo, la jeune femme serait captive dans  « une chambre » avec trois autres femmes. Mariama Dioulde Diallo ne connaîtrait pas le lieu où elle se trouve. Elle aurait  profité de l’absence de ses ravisseurs pour répondre à l’appel de sa coépouse.

Inquiet, son mari demande aux autorités et aux personnes de bonne volonté de l’aider à retrouver son épouse.

« Je demande au gouverneur, au préfet, aux services de sécurité de m’aider à la retrouver. Je demande également aux ravisseurs de la libérer à cause de Dieu« , lance-t-il.

 

Attaque d’Espace FM : réaction du DG de HADAFO-Média

Aussitôt après l’attaque dont a été victime ce lundi matin la Radio Espace FM, le directeur général de HADAFO-Média  qui regroupe la Radio Espace FM/ TV, Sweet FM n’a pas tardé à réagir.

Voici  son adresse à ses travailleurs:

Bonjour à tous,

Tout d’abord courage à tous.

J’ai appris avec une grande consternation ce qui s’est passé aujourd’hui dans nos locaux avec cette attaque barbare, d’un autre âge et surtout sans fondement dont on a été victime.

Notre délit est sans doute celui de faire notre métier en toute impartialité avec pour ligne directrice le bonheur du peuple de Guinée.

Attaquer un medias dans un pays démocratique est le signe que cette démocratie est menacée.

Les attaques incessantes des politiques ces derniers temps à l’endroit de la presse ont fini de nous rendre vulnérables et nous ont exposés à une telle antipathie.

La Direction du Groupe regrette les dégâts matériels causés par ces bandes au comportement asocial.

Nous remercions le bon Dieu pour cette protection qu’il nous a apporté encore ce matin en nous évitant d’autres pertes notamment humaines.

Nous devons garder le cap et ne pas fléchir, car dans une nation où ce genre de pratiques prospère, la nécessité d’une presse forte et responsable devient une valeur absolue.

Nous mettrons tout en œuvre pour que les dégâts causés soient réparés par leurs auteurs.

Nous saisirons qui de droit dans ce domaine.

Restons vigilants, sereins et ne cédons pas à ces  agissements qui n’ont pour but que de nous déstabiliser et nous museler.

Le peuple de Guinée a besoin de nous, aujourd’hui plus qu’hier.

Faisons le Boulot avec conviction et dignité.

 

Que Dieu sauve notre pays.

Des jeunes barricadent le passage sur la transversale Gbessia-Hamdallaye

La situation est très tendue actuellement à Gbessia et à bien d’autres endroits de l’autoroute Fidel Castro.

Pour l’heure, la circulation est perturbée sur la transversale Gbessia-Hamdallaye et sur l’autoroute entre Tannerie et Gbessia où des jeunes règnent en maîtres.

Des jeunes en colère sont sortis barricader la route et brûler des pneus. Avec des pancartes où on peut lire: « Alpha zéro! » ou encore « les enfants à l’école!»

La circulation est perturbée entre le rond-point de la Tannerie et l’Aéroport. Tous les véhicules remboursent chemin. Certains contournent vers le camp Alpha Yaya pour rejoindre l’Aéroport.

Pour le moment, les forces de sécurité  sont absentes sur le lieu. Aucun véhicule n’y passe.

 

Conakry : les locaux d’une radio saccagés par un groupe de jeunes

Les locaux de la Radio  Espace FM, situés à Conakry, ont été saccagés lundi par un groupe de jeunes. Selon des témoins, la radio  a été victime d’une attaque  juste après l’émission Les Grandes Gueules.

Ces jeunes venant des différents quartiers de la commune de Matoto sont venus s’attrouper en bas de l’immeuble de la radio privée, avant de commencer à scander des slogans hostiles à celle-ci et à l’émission « Les grandes gueules ».

Après avoir saccagé des véhicules des travailleurs, stationnés au pied du bâtiment, ils ont ensuite jeté des cailloux sur les installations de la radio et menacé de monter s’en prendre physiquement au personnel.

Bilan provisoire de cette attaque soudaine, des locaux de la radio, éventrés, des véhicules saccagés.

Parmi les manifestants, il y avait ceux qui détenaient de l’essence et qui voulaient brûler le groupe électrogène de la radio.

Ces jeunes qui auraient planifié leur attaque dimanche, reprocheraient à la Radio Espace FM d’avoir envenimé la grève du SLECG en donnant la parole à ses leaders.

Alertés sur le coup, les forces de l’ordre sont arrivés en retard sur le terrain, constatant les dégâts.

 

Guinée: semaine à risque sur fond de grève et de manifestations

Le président guinéen Alpha Condé, confronté depuis la mi-février à une série de manifestations de l’opposition et de grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif, risque de vivre à nouveau une semaine à risque à partir de ce lundi.

Cette semaine encore risque d’être très longue pour les autorités guinéennes confrontées depuis mi-février à toutes sortes de grèves et de mouvements de contestation et de revendications.

Les enseignants qui ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève malgré les promesses faites par le gouvernement et l’opposition qui annonce une série de manifestations toute la semaine, à commencer par une journée ville morte dès ce lundi à Conakry et dans les environs, ne sont pas de nature à ramener le calme et la sérénité dans le pays.

Vendredi, les médiateurs du gouvernement ont posé sur la table des négociations avec les syndicalistes de l’éducation des propositions de nature à ramener la confiance entre protagonistes.

« Saboteurs »

Mais c’est sans compter « les saboteurs », comme le disent certains enseignants. Pour eux, des personnes tapies dans l’ombre ne souhaitent pas le succès de la médiation menée par le médiateur de la République Saïd Fofana, et surtout qu’il est aidé par le ministre secrétaire général à la Présidence Tibou Kamara et le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté Gassama Diaby.

Samedi 10 mars, au moment où les délégués syndicaux rendaient compte de la proposition du gouvernement à leurs mandants, un groupe de femmes a fait irruption et exigé des enseignants la reprise des cours.

Vexés, les syndicalistes ont interrompu leur réunion et annoncé dans la foulée la poursuite de la grève déclenchée le 12 février dernier.

Guinée: tensions lors d’une nouvelle journée « ville morte » à Conakry

Des milliers de personnes ont manifesté lundi dans une ambiance tendue à Conakry pour réclamer la fin d’un conflit qui perdure depuis un mois dans l’enseignement, alors que l’opposition a appelé à faire de la capitale guinéenne une « ville morte » pour protester contre les résultats de récentes élections locales.

Dans la presqu’île de Kaloum, le quartier administratif et des affaires, des milliers de personnes réclamaient dans la rue la réouverture des écoles, fermées depuis le 12 février en raison d’une grève lancée par une branche dissidente du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

En fin de matinée, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le palais du président Alpha Condé, proférant menaces et insultes à des membres de la garde présidentielle portant des équipements anti-émeutes, a constaté un correspondant de l’AFP.

Les manifestants, en majorité des jeunes et des femmes, lançaient des slogans hostiles au chef de l’Etat tels que « Alpha dégage » ou « Alpha, on en a marre », lui reprochant de n’avoir pas trouvé de réponse aux revendication des grévistes, qui réclament des augmentations de salaire.

« Comment comprendre le silence et le mépris du président alors que les enfants sont depuis un mois à la maison? », a déclaré une mère de famille à l’AFP.

A ce conflit dans l’enseignement s’ajoutent depuis des semaines les protestations du principal parti de l’opposition, l’UFDG, qui conteste la victoire du parti présidentiel lors des élections locales du 4 février,

Le parti de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein a appelé à une nouvelle action « ville morte » lundi à Conakry, après celle du 26 février, au cours de laquelle un manifestant avait été tué par les forces de l’ordre.

« Aujourd’hui, on a dit journée ville morte, rentrez chez vous », lançaient des jeunes munis de bâtons sur le boulevard Le Prince, un des plus importants de la ville, obligeant les automobilistes à rebrousser chemin.

Dans les quartiers de Boulbinet et Sandervalia, des pneus ont été brûlés et des barricades érigées, selon le correspondant de l’AFP.

Le 8 mars, plusieurs milliers de femmes en blanc avaient dénoncé dans les rues de Conakry les violences policières meurtrières lors de manifestations politiques, qui selon l’opposition ont fait 90 morts depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010.

Le même jour, le président Condé a promis de mener une vaste consultation puis de procéder à un « grand remaniement ministériel ».

Kaloum: plusieurs personnes manifestent pour réclamer le départ d’Alpha Condé

Des habitants de Kaloum, centre administratif, sont descendus dans la rue ce lundi pour réclamer le départ d’Alpha Condé.  La contestation a pris de l’ampleur et les manifestants scandent des propos hostiles à Alpha Condé. En plus de réclamer le retour des classes, les manisfestatants exigent du pouvoir la résolution de la crise dans le système éducatif qui dure depuis un mois jour pour jour.

Ils ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur la chaussée pour se faire entendre. Les agents des forces de l’ordre, déployés sur les lieux, se contentent d’observer la scène comme si de rien n’était.

Des femmes de la localité ont grossi les rangs des manifestants en rejoignant le mouvement de contestation. Ils ont pris la direction de  Sekhoutoureyah, le palais présidentiel.

Ils ont été repoussés par des agents des forces de l’ordre postés sur les lieux.

Sur le chemin, ils ont déchiré une effigie du président de la République. Venu calmer les manifestants, le Premier ministre Mamady Youla a été bloqué par la foule  qui réclame son départ.

Face à la contestation qui prenait une allure inquiétante, le chef du gouvernement a été contraint de rebrousser chemin.

Outre cette protestation de rue, une autre est annoncée à Conakry pour réclamer le départ du gouvernement.

Au même moment, l’opposition appelle à l’observation d’une ville morte pour exiger la publication des résultats issus des urnes lors du scrutin du 4 février.

Éducation : à quand la fin de la grève des enseignants!

Les élèves guinéens vont devoir, encore restés à la maison. En réunion d’urgence le samedi, 10 mars pour  l’examen de  la proposition de sortie de crise du gouvernement, les enseignants affiliés au SLECG ont rejeté le mode de paiement proposé par le gouvernement. Une nouvelle qui fait froid dans le dos. Puisque, cela fait un mois que les enfants ne vont pas à l’école.

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) par la voix de son 2e secrétaire général Oumar Tounkara, exige que les 40 % soient payés immédiatement sans délai : « Cette assemblée a été organisée pour recueillir l’avis des enseignants autour des résultats obtenus. A la lumière des correspondances qui nous sont parvenues de toutes les préfectures de la Guinée, des 5 communes de Conakry, les enseignants unanimement ont rejeté les 40% et le mode de paiement… »

Poursuivant, il affirme que  le payement  doit se faire avec effet rétroactif pour les mois de novembre, décembre et janvier :« Les enseignants demandent que les 40% soient payés immédiatement sans délai avec effet rétroactif notamment novembre, décembre et janvier et qu’un couloir de négociation soit ouvert pour un salaire de base de 8. 000.000 GNF… »

«Les cours ne seront repris tant que les 40 % ne sont pas obtenus. Étant entendu que nous sommes vos porte-paroles la grève continue jusqu’à ce que le général Aboubacar Soumah parle…», a déclaré en substance le 2e  secrétaire général du SLECG Oumar Tounkara.

Dans la foulée, le SLECG a invité les parents d’élèves de garder les enfants à la maison en attendant de trouver une solution à ce problème qui mine le pré-universitaire depuis un mois. Il a également a également profité de l’occasion  pour mettre en garde les politiques pour toutes éventuelles récupérations politiciennes.

 

Labé: deux mort dans un accident de la circulation sur l’axe Labé-Koundara

Deux mort et une dizaine de blessés ont été enregistrés dans un accident de la circulation  survenu sur la nationale Labé-Koundara, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les blessés ont été conduits  à l’hôpital régional de Labé et placés sous soins, a-t-on appris de sources médicales et syndicales.

Le drame est survenu à Kouramangui dans la préfecture de Labé.

« C’est à 19h45 que j’ai été appelé par le syndicat de Kountoubhel  m’annonçant un accident mortel. C’est un camion remorque qui a été doublé par une moto, et la 505 est sortie en sens inverse. La 505 avait un seul phare. Elle est rentrée en collision avec la moto« , explique Mamadouba Camara Bang’s, chargé des conflits et négociations de la CNTG de Labé.

Une personne a rendu l’âme sur place et l’autre a succombé à ses blessures à l’hôpital.

 

Une adolescente violée par gendarme à Lélouma

Une jeune fille de 19 ans a été victime de viol de la part d’un gendarme. L’acte s’est produit le mercredi 7 mars 2018 dans la commune urbaine de Lélouma. Une affaire de 15.000 francs guinéens en échange de service serait à l’origine du viol.

Selon les informations de VisionGuinee,  le présumé auteur de l’acte demandé à la victime de laver ses habits moyennant une somme de 15.000 francs. Montant que la fille devait verser pour sa tontine journalière.

Larmes aux yeux, elle témoigne, sous anonymat : ‘’Il m’a fait une proposition, j’ai refusé. Il est encore revenu me demander combien je dois payer. Je lui ai répondu que chaque jour, je dois déposer 15000 GNF. Il m’a dit de laver son complet, qu’il me remettra le montant’’.

L’adolescente se dirige vers le marigot pour laver des habits. De retour à la maison, l’homme en uniforme récupère son complet sans pourtant remettre à la pauvre son dû.

Ignorant ce qui allait lui arriver, elle suit le gendarme à son domicile. ‘’Une fois sur les lieux, je suis restée dehors. Il m’a dit de rentrer dans sa chambre. J’ai hésité avant de rentrer. Là, il m’a fait des avances que j’ai refusées. Il m’a promis un téléphone de 550.000 francs guinéens que j’ai décliné’’, rembobine la victime.

Face à la résistance de sa proie, l’homme l’a violente à l’aide d’une barre de fer et l’ordonne de se coucher. ‘’J’ai dit que non. Il a fait sortir un couteau, j’ai eu peur. Il a menacé de m’égorger si je refuse d’obéir à ses ordres. J’ai obtempéré, il a abusé de moi’’, indique notre interlocutrice qui, après l’acte, s’est rendue à la gendarmerie de Lélouma.

Une enquête a ouverte pour faire la lumière sur cette affaire qui fait du bruit dans la cité.

Système biométrique d’accès à la douane : la Direction Générale lève le doute !

Lundi 05 mars 2018, la direction générale des  Douanes  inaugurait le nouveau système sécurisé d’accès. Quelques heures après, des passeurs ‘’illégaux’’ ont pris pour cible l’entrée principale de la  Direction générale des douanes pour semer le désordre en scandant des propos peu catholique à l’endroit de la Douane et de son Directeur général, Général de Brigade Toumany Sangaré.

Le bilan est lourd, puisque des vitres de certains véhicules ont payé les frais des jets de pierres en direction de la cour de la Douane. Une occasion d’ailleurs que Toumany Sangaré avait mis à profit pour donner les informations y afférentes sur cette actualité au sein de sa Direction qui se veut moderne.

Quelques heures après cette inauguration, le service de communication et des relations publiques de la Direction Générale des douanes fidèle à ces habitudes à tenter de lever toutes formes d’équivoques et de malentendu au sein du milieu des soldats de l’économie guinéenne.

Le Directeur de la communication et des relations publiques,  Colonel Pévé Touré est revenu sur le pourquoi du nouveau système d’accès sécurisé au sein de la Direction Générale des Douanes : « Nous voulons que les gens comprennent que les mesures de sécurité à la rentrée de la Douane ne sont dirigées contre personne. La sous-région est en proie au terrorisme, il est tout à fait normal qu’on mette un système de sécurité. Ça nous permet de diminuer l’affluence au sein de la douane, pour nous permettre de bien travailler. Partout où nous sommes passés dans les autres pays, ce système de sécurité est mis en place… ».

Pour pérenniser les acquis, issus des reformes engagées au sein de la Douanes depuis l’arrivée de l’actuel Directeur général, Colonel Pévé Touré déclare que la direction que préside Toumany Sangaré est attentive à toutes requêtes allant dans le sens de l’amélioration des services : « Nous avons des rencontres périodiques avec les commissionnaires en douane. Quand ils ont des difficultés à propos du nombre de cartes d’accès, mis à leur disposition, ils remontent les informations et ensemble on trouve automatiquement une solution pratique. Toutefois, ils peuvent mandater quelques personnes pour venir faire leur transaction. Nous mettons un accent sur le partenariat douane-secteur privé pour le bien de tout le monde… ».

Comme pour dire que le travail est fait pour et avec les commissionnaires, Colonel Touré affirme « que les 300 commissionnaires agrées ont été pris. Pour preuve, chaque commissionnaire a reçu un lot de 5 cartes d’accès…»

Par ailleurs, il a précisé la débrouille n’est plus possible dans l’enceinte de la Douane car, selon lui, si par le passé il était possible pour venir vendre dans la cour, tel n’est plus le cas.

 

Grève des enseignants: les autorités acceptent de payer les 40% mais pas en une fois

Comme annoncé, le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement ont repris les négociations ce vendredi au Palais du Peuple de Conakry.

Des avancées significatives ont été obtenues  à la sortie de ces négociations qui se sont déroulées à huis clos, selon le ministre d’Etat conseiller personnel du président de la République.

« Vous savez qu’il y a deux points qui avaient été soumis dans la plateforme qui a été présentée. C’était la levée de la suspension du salaire de M. Aboubacar Soumah et le payement des 40%. Pour le point, dès le premier round des discussions, ils avaient accédé à cette requête rétablissant Aboubacar Soumah dans ses droits« , rappelle le ministre d’Etat.

Le payement des cinq mois de salaire du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) est acquis. Ce qui représente 15 millions de francs guinéens.

Pour le point relatif aux 40%, le gouvernement a payé dès fin février 10%. Les négociations tournent désormais autour du paiement des 30% restants.

« Le gouvernement a exposé clairement la situation économique, sur les limites de sa bonne volonté, de faire face à une revendication qui est légitime mais qui est aussi un acquis dans le cadre de négociations que nous avons passé avec le mouvement syndical« , rapporte Tibou Kamara.

Selon lui, le gouvernement, en tenant compte du désir du peuple de Guinée de voir les enfants de
reprendre les chemins de l’école, a fait un « effort supplémentaire en proposant de payer à la fin du mois de mai, après le passage de nos partenaires de FMI et de banque mondiale, les 10% qui étaient prévus initialement pour le mois d’octobre« .

Et pour conclure, Kamara indique que  » le gouvernement propose les autres 10% à la fin du mois de mai en fonction bien sûr des possibilités financières (…). Parce que cette grève a eu de conséquences sur le système économique. Le niveau de mobilisation des ressources est aujourd’hui très bas. Ce qui veut dire que si nous ne mettons fin à cette grève, la situation économique va se dégrader davantage et il sera encore difficile de faire face aux revendications légitimes des travailleurs« .

Les syndicalistes réitèrent qu’il n’y aura pas de négociation autour des 40% qui représentent la valeur indiciaire.

Toutes fois, une seconde chance est accordée au gouvernement, car les hommes de Soumah comptent rencontrer la base peut être samedi au siège du SLECG pour décider de la suite à donner au mouvement.

 

Guinée : Le PEDN sollicite une nouvelle CENI

Le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) de l’ancien premier ministre guinéen, Lansana Kouyaté sollicite une nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à la place de celle qui vient d’organiser les élections communales dans le pays, et se dit favorable à la reprise de ces élections dans un bref délai, rapporte l’AGP.
Du moins c’est ce qui ressort de la conférence animée, mercredi, 07 mars 2018, à la Maison de la presse à Coléah dans la commune de Matam, par le porte-parole du parti, François Faya Bourouno, chargé de Communication.

A l’occasion, ce porte-parole du PEDN a refusé en bloc tout passage de son parti devant la CENI pour quelconque justification sur les résultats des communales du 04 février dernier, déjà rejetés par son parti.

Abordant la crise qui secoue le secteur de l’Education, le conférencier dit soutenir toutes les revendications des enseignants, et a  donné raison au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).

«Je condamne la mauvaise foi du gouvernement qui a toutes les possibilités de payer les 30% restant, pour aider les enfants des pauvres à aller à l’école. L’utilisation abusive du denier public par les cadres des différentes régies financières doit s’arrêter immédiatement, pour faire face aux besoins des enseignants», a martelé le chargé de Communication du PEDN.

Pour matérialiser la cote de popularité du PEDN en République de Guinée et ailleurs, François Faya Bourouno a annoncé la bonne nouvelle, celle de «l’adhésion de son parti à l’Organisation de l’International Centriste».

A la question de perte de fief en Haute Guinée, le porte-parole du PEDN a répondu, que son parti, loin d’être régionaliste, a eu plus de sièges ailleurs qu’en Haute Guinée lors des dernières élections.

Labé : Une fille  »victime de viol » accuse la Police de corrompue

Un présumé kidnappeur a été mis aux arrêts par des jeunes du quartier Pounthioun, dans la matinée du mardi, 06 mars 2018, aux environs de 10h TU, dans la Commune Urbaine (CU) de Labé, à quelques 50m du Commissariat de Police, rapporte le correspondant de l’AGP dans la préfecture.

 »Moi, j’étais dans mon conteneur au bord de la route tout prés du Commissariat quand j’ai entendu un bruit. Il s’est trouvé que ce sont les jeunes du secteur qui pourchassaient un présumé kidnappeur d’une fille d’une vingtaine d’années. Je me suis mis dans la danse et le jeune avait été arrêté vers le terrain du Lycée, à quelques mètres de la Mosquée de Pounthioun. Après son arrestation, la police est venue lui récupérer », a expliqué un jeune sous anonymat.

L’accusé présumé, Mamadou Moustapha aurait violé la fille à plusieurs reprises, l’a séquestré et menacé de bastonnade.

 »Il m’avait dit de l’accompagner chez ces parents à Mali Yembéring (préfecture de Mali) la semaine dernière. A ma grande surprise, il m’a retenu contre mon gré cinq jours en me violant sans que même sa mère n’intervienne.

Le premier viol, il est venu vers moi. Et quand j’ai voulu m’opposer à son vœu, il a coupé mon fétiche à l’aide d’un ciseau et est passé à l’acte. Et donc, j’étais obligée de lui laisser faire ce qu’il veut, parce qu’il me menaçait de bastonnade », a expliqué la fille victime.

 »Une fois à la Police, il a reconnu qu’il voulait me vendre. Au téléphone, il m’a dit qu’il m’a acheté par le biais de ma sœur Halimatou et de son copain.

Ce jeune a volé mon téléphone et mes chaussures repose-pieds de couleur bleu. La Police m’a dissuadé de ne pas aller en Justice, sous prétexte que je n’ai pas d’argent pour financer un procès.

Lorsque les jeunes du quartier sont partis, son oncle et les policiers m’ont proposé de prendre cinq cent mille francs guinéens (500.000 GNF). Cette somme, disent-ils, s’est pour acheter des chaussures, un téléphone et louer une chambre comme mes parents ne m’acceptent plus chez eux.

En fin de compte, les policiers m’on donné trois cent cinquante mille (350.000 GNF) et ils ont encaissé les autres cent cinquante mille (150.000 GNF), oubliant le viol et les séquestrations, dont j’ai été victime », a ajouté la plaignante.

A souligner, que ces informations ne sont qu’une petite partie des échanges que notre reporter a eus avec cette fille qui a requis l’anonymat.

Rencontré autour de ce sujet, le commissaire adjoint de la Police de Labé a affirmé, que son service n’est pas informé de cette situation

Labé : elle frappe sa coépouse à coups de pilon

Une femme a été hospitalisée  à l’hôpital de Labé pour avoir été  rappée à l’aide d’un pilon par sa coépouse, a-t-on appris des sources sanitaires.

Selon les témoignages, les faits se sont déroulés le lundi 7 mars 2018 au quartier Fafabhé dans la commune urbaine de Labé. Les deux femmes se sont bagarrées pour une histoire de clé.

La victime, Diariou Bah raconte que sa coépouse l’accusait d’avoir dérobé la clé de sa chambre. Accusation qu’elle a niée en bloc. Ce qui a déclenché une grosse bagarre.

« Ma coépouse m’a interpellée à propos de sa clé. Je lui ai dit que je ne l’ai pas. Elle a répondu que je n’entrerai pas en possession de mes clés tant que je ne lui rendrai pas la sienne. Elle était en train de piler dans un mortier des boulettes qu’elle devait vendre. J’ai pris le pilon, elle l’a récupéré très vite et m’a assénée un coup au niveau du cou« , raconte la vistime à nos confrère de vision Guinée.

« J’ai essayé de me défendre, mais elle m’a mordue. C’est à que j’ai perdu connaissance. C’est à l’hôpital que je me suis reveillée« , ‘a-t-elle ajouté.

La victime était inconsciente au moment de son admission.  Placée sous soins intensifs, elle a retrouvé ses esprits et s’alimente d’elle-même.

Selon une infirmière, son pronostic vital n’est pas engagé.

Grève des enseignants: reprise ce vendredi du dialogue syndicat-gouvernement

Les négociations entre le syndicat de l’éducation (SLECG) et le gouvernement vont reprendre ce vendredi 9 mars au Palais du Peuple de Conakry après trois jours de pause, a-t-on appris auprès d’un médiateur.

Cette information est contenue dans un courrier adressé au secrétaire général du SLECG par Mohamed Saïd Fofana, médiateur de la République.

Le 05 mars dernier, les deux parties n’avaient pas pu trouver un accord sur sur le paiement intégral des 40% et l’ouverture des négociations sur les 8 millions comme salaires de base réclamés par le syndicat. Résultat des course: les deux parties se sont séparées en queue de poisson.

« D’ici vendredi, si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison« , avait lancé Oumar Tounkara, secrétaire général du SLECG.

 

Grand marché de Madina: des boutiques ravagées par un incendie

Un incendie s’est déclenché au grand marché de Madina dans la matinée du jeudi 08 mars ravageant au passage plusieurs boutiques, a-t-on appris des sources concordantes.

Un court-circuit serait à l’origine de cet incident qui a réduit en cendres un conteneur de friperie, un bar café et plusieurs hangars.

Alertés sur le coup des sapeurs pompiers ont pu empêcher la propagation des flammes sur d’autres magasins.

Le  contrôleur  général de police, Moussa Camara affirme ne pas connaître pour l’instant les causes de l’incendie. Son équipe s’est juste atteler à maîtriser le feu pour limiter les dégâts.

Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Les victimes, estiment les pertes à plus d’un milliard de franc guinéen.

Selon l’Administrateur adjoint du marché avaria  Bossou  Zoumanigui,  c’est la troisième fois que des incendies de cette ampleur soient enregistrés  au marché Avaria de Madina. Il promet de mener une enquête pour élucider les causes de l’incendie.

 

Appel à la ville morte le mercredi 14 mars 2018

Depuis quelques années, notre Pays est plongé dans une impasse profonde qui s’accentue au fil des semaines et des mois. La mauvaise gouvernance politique, économique et sociale et l’impunité qui s’est développée avec elle, ont facilité une progression sans précédent de la corruption et des détournements de fonds publics au détriment, de conditions de vie plus dignes pour nos concitoyens.

L’ampleur de plus en plus grandissante de cette dilapidation et du pillage des fonds publics, de nos ressources naturelles et autres sociétés et services publics, résulte du comportement d’une petite minorité de ministres, de cadres administratifs et politiques privilégiés, ainsi que de leurs complices nationaux et étrangers.

Ces cadres ont érigé un système de gouvernement qui a accentué la pauvreté et la précarité chez nos concitoyens, parmi lesquels les travailleurs, particulièrement les fonctionnaires devenus des ‘’laissés pour compte’’. Ce système a également, aggravé le chômage et l’exclusion des jeunes, accru la fragilité des ménages et provoqué le ralentissement des activités des opérateurs économiques, notamment les industriels et les commerçants.

C’est dans ce contexte qu’est survenue la grève des enseignants de Guinée, victimes d’une réduction abusive d’environ 40% de leurs salaires de base. Quelle injustice et quel excès envers cette couche sociale vulnérable qui exercice le ‘’métier le plus noble et le plus digne de la République’’? Quel cynisme envers près de Deux millions d’enfants guinéens des établissements publics qui risquent une année blanche par la faute d’autorités corrompues ? Quel mépris pour les parents d’élèves dont les enfants sont brimés dans leurs droits à l’éducation, par la responsabilité d’un régime d’affairistes?

Au lieu d’écouter les enseignants dans leurs revendications légitimes et rétablir leurs salaires, ces cadres corrompus du gouvernement et de l’entourage du Chef de l’Etat, ont opté l’intimidation, la division, la corruption, la persécution judiciaire, pour faire taire les leaders du SLECG, ce fût le cas récemment des médias et de jeunes activistes !

La société civile guinéenne, les Jeunes citoyens de Guinée et le mouvement ‘’Citoyens Pour la République’’, réunis au sein d’une coalition citoyenne commune, réitèrent leur soutien au SLECG et  appellent à la fin des négociations au plus tard le vendredi 9 mars 2018, en vue retour rapide des enfants dans les salles de classe. Ils condamnent les pratiques injustes envers notre société, que les guinéens ne peuvent plus accepter.

La société civile guinéenne, les Jeunes citoyens de Guinée et le mouvement ‘’Citoyens Pour la République’’ réunis au sein d’une coalition citoyenne commune, appellent toutes les couches sociales et socioprofessionnelles de notre pays, les parents d’élèves, les universitaires, les jeunes, les fonctionnaires, les travailleurs du secteur privé formel et informel, les transporteurs, les opérateurs économiques, à un sursaut national de solidarité envers les élèves et leurs enseignants, qui ont un sort commun, qu’ils partagent tout naturellement, avec les parents d’élèves.

La société civile guinéenne, les Jeunes Citoyens de Guinée et le mouvement ‘’Citoyens Pour la République’’ réunis au sein d’une coalition citoyenne commune,  appelle à une ‘’Ville morte’’ le mercredi 14 mars 2018 en guise de soutien aux élèves et enseignants de Guinée et pour exiger la finalisation rapide des négociations entre le Gouvernement et le SLECG, si rien n’est fait jusque-là.

Ils invitent l’ensemble des citoyens guinéens, des parents d’élèves, des fonctionnaires de tous les secteurs, des membres des organisations socioprofessionnelles, des travailleurs des secteurs bancaire, minier, portuaire, de santé, de la justice, de l’assurance, des télécommunications, etc., des opérateurs économiques, des commerçants, des enseignants et élèves des écoles privées et des étudiants des universités publiques et privés, ainsi que des jeunes, des transporteurs, des exploitants de moto-taxis, à respecter ce mot d’ordre de ‘’Ville morte’’ pour exprimer leur soutien à l’école guinéenne et leur ras bol contre la mauvaise gouvernance en Guinée. Ce mercredi 14 mars 2018, tous les moyens roulants à vocation civile de l’Etat et de ses démembrements doivent être immobilisés. Chacun est convié à rester chez soi !

Chaque citoyen qui reçoit ce message est convié de contribuer à sa large diffusion. Ce serait un acte citoyen fondamental pour réclamer plus de justice en Guinée.

Tous les citoyens épris de justice sont invités à œuvrer au respect de cet appel par tous les moyens légaux !

Conakry le 07 avril 2018