Crise post-électorale : des organisations de la société civile Propose des pistes de solution

Les organisations de la société civile guinéenne réunies autour du CNOSCG dirigé par Dansa Kourouma ont proposé des pistes de solution pour une sortie de crise en Guinée. C’était lors d’une conférence de presse le mercredi.  Parmi ces pistes figure la dissolution du parlement actuel.

De plus en plus les voix s’élèvent pour demander la dissolution de l’assemblée nationale issue des législatives du 22 mars dernier. Lors d’une conférence de presse le Conseil National des Organisations de la Société guinéenne (CNOSCG) et d’autres organisations ont invité le gouvernement guinéen à :

« La mise en place  d’une commission nationale d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les violences politiques de 2010 à nos jours : juger les auteurs, commanditaires, complices et surtout indemniser les victimes ; L’arrêt immédiat des exactions, arrestations, acharnements contre les responsables et militants des partis politiques d’opposition ainsi que les activistes  de la société civile ; L’ouverture urgente d’un dialogue sincère et inclusif entre toutes les forces politiques et sociales  du pays ; La dissolution de l’assemblée nationale pour une assemblée représentative du paysage sociopolitique… « , selon les organisations pour sortir de la crise politique.

Dans les prochains jours, les organisations de la société civile guinéenne promet de rencontrer tous les parties pour sortir de l’impasse politique.

« Des consultations seront engagées à partir du vendredi 20 novembre 2020 avec toutes les forces sociales et politiques nationales sur les questions saillantes du moment. Au sortir de ces consultations, des actions  fortes et concrètes seront engagées afin de permettre à la patrie de se tenir et continuer sa marche  dans l’union »,  indique le porte parole.

 

Infrastructure : les travaux sur la voiries de Conakry reprennent

la faveur de la fin des pluies, le Ministère des Travaux Publics porte à la connaissance de l’ensemble des usagers et des riverains des axes routiers de la capitale, de la reprise des travaux d’entretien sur les voiries de Conakry.

Ces activités commenceront principalement sur les chantiers de Matoto (Face Dispensaire Saint Gabriel), à Sangoyah (2ème porte), à Kissosso, à Entag marché, à Lambanyi et sur les périmètres du carrefour de Cosa.

Des dispositions sont prises avec les services de la sécurité routière pour la régulation de la circulation et l’orientation des automobilistes vers les déviations aménagées à partir du jeudi 19 novembre 2020.

A cet effet, le Ministère des Travaux Publics s’excuse auprès de tous les usagers et riverains pour les désagréments et sait compter sur la bonne compréhension de chacun et de tous.

Cellule de communication du Ministère des Travaux Publics

 

Violences post-électorales : un détenu meurt en prison

Interpellé lors des violences post-électorales , Elhadj Ibrahima Sow, 68 ans, a perdu la vie lundi alors qu’il était en détention à la Maison centrale de Conakry. Selon ces proches, il est mort suite à des tortures subies en prison.

Père de 9 enfants, le défunt a été arrêté par des agents des forces de l’ordre, devant son domicile au quartier Hafia Minière, le 24 octobre dernier lors des manifestations post-électorales ayant opposé des militants de l’opposition à ceux de la mouvance. Déféré à l’ECO 3, puis à la maison centrale de Conakry, M. Ibrahima Sow a rendu l’âme le lundi 16 novembre à l’hôpital Ignace Deen.

Selon le chargé de Communication du ministère de la Justice, Sékou Kéita, « Ibrahima Sow est arrivé le 27 octobre avec un mandat de dépôt à la maison centrale. « Mais ce jour, comme il faisait tard, le test Covid n’a pas pu être fait. Le lendemain, il a été testé positif au Covid-19. Il a ainsi été admis au Centre de traitement épidémiologique de la maison centrale jusqu’au 13 novembre. Comme il est guéri, Ibrahima Sow a été mis dans une cellule comme tout prisonnier. Le dimanche dernier, après le constat du médecin de la maison centrale, il a constaté qu’il faisait de troubles. On a compris qu’il était diabétique. Avec sa fille qui lui avait apporté à manger, il a été envoyé à Ignace Deen où il rendu l’âme suite au diabète. Le certificat médical en fait foi ».

Notons que, de nombreux citoyens arrêtés en marge des violences post-électorales en Guinée et mis en prison attendent leur procès.

Cellou Dalein Diallo appelle les opposants à unir ses forces pour faire partir Alpha Condé

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) déclare que les guinéens ne doivent nullement pas compter sur la communauté internationale pour mettre fin à la crise post-électorale. Cellou Dalein Diallo invite les opposants à unir ses forces pour faire partir Alpha Condé.

Le principal challenger d’Alpha Condé croit savoir les raisons du silence de la communauté internationale sur la crise que traverse la Guinée. « Aujourd’hui, il ne faut pas compter sur la communauté internationale. Les relations entre les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et l’Union européenne sont régies par l’accord  de Cotonou », indique Cellou Dalein Diallo.

« Actuellement, dans les négociations post-Cotonou, le groupe d’Alpha Condé et Idriss Deby ont réussi à éliminer les dispositions qui engageaient les pays ACP qui bénéficiaient de l’aide européenne à respecter un certain nombre de valeurs, la démocratie, l’État de droit et les droits humains », ajoute-t-il.

« Ils ne veulent pas de ça. Pour eux, l’Afrique est mature et indépendante. Ils disent qu’on veut des partenariats. Aujourd’hui, lorsque vous vous adressez  aux européens, ils vous disent : « Au nom du principe de subsidiarité, il faut que la CEDEAO ou l’Union africaine se prononce et nous on va appuyer », poursuit-il.

Le président de l’UFDG invite l’opposition guinéenne à se donner la main pour faire partir le régime d’Alpha Condé qu’il qualifie de dictatorial. « Nous devons compter sur nos propres forces. Si on veut mettre fin à la dictature, il faut qu’on fasse l’union sacrée et qu’on puisse prendre nos responsabilités », conclut Cellou Dalein Diallo.

Arrestation des opposants : le FNDC se prononce « il est hors de question que Sékou Koundouno se rende… »

Dans un communiqué qu’elle a diffusé ce matin, le FNDC a réaffirmé son soutien aux personnes incarcérées avant de laisser entendre qu’il est hors de question que Sékou Koundouno, visé par un mandat d’arrêt se rende.

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué

Le FNDC est scandalisé par les décisions politiques du Tribunal de Première instance de Dixinn condamnant Saikou Yaya Diallo à un an de prison et ordonnant l’incarcération de plusieurs leaders politiques, ce lundi 16 novembre 2020.

Illégalement détenu depuis le 12 mai 2020, le régime dictatorial d’Alpha Condé s’est catégoriquement opposé à l’exécution de deux ordonnances de remise en liberté de Saikou Yaya dans le seul but de lui faire subir cette parodie de jugement qui n’est rien d’autre qu’une décision politique.

Pendant que des familles des centaines de Guinéens tués pour perpétrer un coup d’État constitutionnel la réclament désespérément, la justice renonce à sa véritable mission en devenant un instrument de consolidation d’un troisième mandat hypothétique et entaché de sang.

Le FNDC condamne énergiquement cette vague de règlement de compte et l’incarcération arbitraire de leaders politiques sur la base d’allégations mensongères et complotistes.

En raison de ces dérives totalitaires et du refus d’exécution des mandats d’arrêt décernés contre le Commissaire Fabou Camara et le Commandant Mohamed Lamine Simakan, il est hors de question que notre camarade Sékou Koundouno, visé par les mêmes décisions de harcèlement judiciaire, se rende à une justice qui a choisi de servir un homme qui s’appelle Alpha Condé au détriment du peuple de Guinée.

Le FNDC réaffirme son soutien indéfectible à toutes les personnes emprisonnées et exige leur libération immédiate ainsi que celle d’Oumar Sylla (Foniké Menguè), Saikou Yaya Diallo, Souleymane Condé, Ismaël Condé, Chérif Bah, Ousmane Gaoual, Cellou Baldé, Etienne Soropogui et Abdoulaye Bah.

La noble lutte du FNDC pour l’alternance et l’État de droit se poursuivra jusqu’au départ d’Alpha Condé et de son clan.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 17 novembre 2020.

Poursuite judiciaire : Ousmane Gaoual Diallo a été déféré à la maison centrale de Conakry

Le responsable de la cellule de communication de l’UFDG a été déféré, lundi, à la maison centrale de Conakry. Ousmane Gaoual Diallo, serein, accuse le président Alpha Condé de se livrer à une chasse aux sorcières contre les opposants.

Ousmane  Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah de l’UFDG et Etienne Soropogui ont été placés sous mandat  dépôt à la Maison centrale de Coronthie.

Ils seront poursuivis pour des faits de fabrication acquisition, stockage, détention, usage d’armes légères, de guerre, de détention de munitions, de menaces et associations de malfaiteurs.

L’ex-député Ousmane Gaoual Diallo croit savoir les raisons qui poussent le pouvoir à s’en prendre aux opposants. Selon lui, « pour avoir séjourné en prison, Alpha Condé veut transporter sa haine sur ses principaux opposants ».

Ce proche Cellou Dalein Diallo assure rien n’empêchera les opposants de poursuivre leur combat pour l’alternance démocratique dans notre pays.

« Au harcèlement du pouvoir, nous répondrons par la détermination à ne jamais fléchir. La prison nous galvanise », conclut Ousmane Gaoual Diallo.

 

Présidentielle 2020 : la NGP lâche Cellou Dalein Diallo

Lors d’une conférence de presse le lundi à la maison de la presse, le Mouvement Nouvelle Génération Politique (NGP) a fait savoir dans une déclaration qu’il est obligé de respecter la volonté populaire qui a encore choisi Alpha Condé comme président. Il a également proposé des pistes de solutions pour sortir de la crise post-électorale que le pays vit.

La déclaration lue par Oumou Kadé soumah, présidente du mouvement revient sur la présidentielle du 18 octobre qui continue de faire parler d’elle. Selon cette nouvelle génération politique, malgré qu’ils ont préféré Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et de l’ANAD, ils se sentent tout de même obligés de respecter la volonté de la majorité des guinéens, donc accepter la victoire d ‘ Alpha Condé. Ceci après la proclamation des résultats par les institutions habilitées.

Parlant des violences post-électorales ainsi que les différents dégâts enregistrés durant cette période, le mouvement a condamné les destructions de biens publics et privés et les morts, civils comme ceux en tenue. Elle a également regretté la séquestration de Cellou Dalein diallo.

Entre la fermeture de plusieurs bureaux et QG de l’UFDG et la chasse aux sorcières de plusieurs cadres et militants de parti, la NGP pense que la sincérité de la main tendue du président Alpha Condé peut-être remise en cause s’il ne s ‘interdit pas des discours qui divisent.

Rappelant l’attitude du président ivoirien Alassane Ouattara qui, au lendemain des élections a tendu la main à Henri Konan Bédié, son principal challenger pour apaiser les tensions politiques, le mouvement assure que le président élu peut faire mieux et l’appelle à s ‘ engager dans la voie de l’apaisement.

Parce qu’elle estime ne pas avoir les compétences ni expériences requises pour amener Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo au dialogue, la NGP informe s’adresser à l’Union Européenne, la CEDEAO, l’Union Africaine et certaines représentations diplomatiques pour se positionner comme facilitateurs en faveur de la paix. Aux deux principaux candidats, elle déclare quelle adresse des correspondances pour un dialogue franc et sincère ainsi que pour leur exprimer leurs souhaits.

Afin de sortir le pays de cette spirale de crises, le mouvement a proposé six pistes de solutions:

Que le président Alpha Condé appelle lui-même le président de l’UFDG au dialogue et directement avec lui et qu’il fasse la même chose avec tous les responsables des principaux partis politiques de l’opposition;

Que les prisonniers politiques soient libérés ou graciés;

Que les enquêtes soient ouvertes pour situer les responsabilités des violences passées et traduire devant les juridictions les auteurs de ces violations des droits humains et des crimes odieux;

Que les victimes reçoivent les réparations adéquates;

Et que le président Alpha Condé maintienne sa main tendue et travaille avec les fils et filles du pays pour le bien de la Guinée.

Notons que, pour son opposition au soutien de son mouvement à la candidature de Cellou Dalein, Badra Koné s’est vu remplacer à la présidence du mouvement.

Poursuite judiciaire des opposants : Abdoul Kabélè se prononce

Abdoul Kabélè Camara un des candidats malheureux de la présidentielle du 18 octobre dernier, qui ne reconnaît toujours pas la victoire du président Alpha Condé a réagi le jeudi 12 novembre lors de la conférence de presse organisée par l’UFDG et l’ANAD.

Dans sa prise de parole l’ancien ministre délégué de la défense nationale a dénoncé la chasse aux sorcières organisée contre certains responsables de l’UFDG et d’autres opposants au 3ème mandat d’Alpha Condé.

Pour le président du parti RGD, c’est inadmissible voir inacceptable que des citoyens guinéens soient arrêtés pour leurs opinions.

« J’apporte tout mon soutien à mon frère Cellou Dalein et je veux dire que le pays ne doit pas évoluer de cette manière. Qu’allons-nous laisser aux générations futures quand on sait que dans le cas d’espèce, nous sommes face à une dictature. Les gens sont arrêtés de façon arbitraire sinon même quand un juge d’instruction est saisi, on envoie juste une convocation et on demande au citoyen de se présenter. Mais sans aucune procédure légale, on va prendre quelqu’un dans sa famille, on le kidnappe, ce sont des actes regrettables », a réagi Me Kabélè.

Poursuivant, le président du RGD a rappelé toute l’importance de faire prévaloir la paix dans notre pays.

« Qui a mieux à gagner si la paix règne dans le pays, c’est Alpha Condé; alors il doit œuvrer pour éviter les frustrations sinon si le peuple est désabusé, il va se lever pour se défendre et faire stopper l’injustice », a poursuivi l’ancien ministre délégué à la défense nationale.

Arrestation et détention de proches de Cellou Dalein : Alpha Condé se défend

Accusé par ses opposants de se livrer à une chasse aux sorcières après l’arrestation de proches collaborateurs de Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé se défend et assure qu’il ne s’agit nullement pas d’un règlement de comptes.

Le chef de l’Etat, réélu pour un troisième mandat, accuse ses opposants d’user de la violence pour se faire entendre. « J’ai toujours été contre la violence. Nous avons une opposition formée par les anciens Premiers ministres qui pensent qu’il faut s’imposer par la force », explique-t-il à RFI.

Il affirme qu’il « n’y a pas de chasse aux sorcières. Personne n’est ciblé, sauf les gens qui sont accusés d’avoir commandité (…). Puisque nous avons arrêté des gens, c’est à la justice de trancher ».

Le président Condé promet de mettre fin à l’impunité dans le pays durant les six prochaines années. « La pagaille, ce n’est pas seulement dans la rue. C’est aussi le banditisme. La pagaille, c’est de prendre le peuple en otage. Il y a eu des morts, mais aussi biens publics et privés cassés. Il est important qu’il n’y ait plus d’impunité, que ça soit du côté des partis politiques ou des forces de l’ordre », détaille-t-il.

La pagaille, poursuit-il, « c’est aussi des policiers qui arrêtent des gens et les rançonnent.  Toute personne, qu’elle soit ministre, Premier ministre, président ou simple citoyen, qui viole la loi doit répondre devant la justice, c’est tout ».

Covid-19 : le président Alpha Condé reconduit l’Etat d’Urgence pour une période de 30 jours

Le Président de la République, Alpha Condé à travers une adresse à la nation, a reconduit l’état d’urgence sanitaire réfèrent à la situation du covid-19 dans le pays.
Voici le discours en intégralité du Chef de l’Etat qui rappelle au respect des gestes barrières

Guinéennes et Guinéens,
Mes chers compatriotes,
 
Je m’adresse à nouveau à vous pour vous faire le point de la situation de la Covid-19 dans notre pays.
J’aborde cet exercice avec gravité et préoccupation.
A la date du 13 novembre 2020, la situation épidémiologique compte un cumul de 12 537 cas confirmés positifs, 10 899 cas guéris et malheureusement 74 décès.
 
Guinéennes et Guinéens,
 
Nous avons constaté une hausse du taux de positivité des personnes testées passant de 5% à plus de 10%, preuve d’une nouvelle circulation du virus au sein de notre population.
Force est de constater aujourd’hui un relâchement quasi-total des mesures barrières sanitaires comme le port du masque, la distanciation physique et l’hygiène des mains dans la majorité des lieux publics, notamment les transports, les lieux de cultes, les administrations, les marchés…
 
Chers concitoyens,
 
La situation épidémiologique que nous observons prouve que la covid-19 continue de se répandre sur l’ensemble du territoire national.
Il a été constaté que de nombreux cas sont asymptomatiques, le danger de cette situation est que le malade ne présente aucun signe de maladie, mais malheureusement, il peut par contre transmettre la maladie. Je voudrais souligner que le taux d’hospitalisation en réanimation est en importante augmentation. Ces patients sont sous assistance respiratoire continue, avec un pronostic vital engagé.
Cette situation est si critique que nous avons dû procéder à Sonfonia, à l’ouverture d’un nouveau centre de traitement épidémiologique équipé d’une unité de réanimation pour faire face à la nouvelle vague de patients présentant des complications aiguës.
Le risque de dégradation de la situation épidémiologique reste très élevé.
 
Cette situation doit nous interpeller tous. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire tester de faire tester tous les personnels des différents ministères sans aucune exception. Nous demandons d’autre part à toutes les sociétés privées, minières comme industrielles, de prendre toutes les dispositions pour un test systématique de tous leurs employés. Aussi, au niveau de la population de Conakry, nous constatons que les cas les plus nombreux se trouvent principalement à Ratoma et Matoto.
 
Donc, nous demandons un engagement très fort des organisations de la société civile pour renforcer la sensibilisation, particulièrement dans les deux communes, afin d’amener les populations à accepter un dépistage systématique.
 
Nous constatons aussi malheureusement un certain relâchement des tests au niveau des gares routières.
Il nous appartient donc de nous remobiliser et d’intensifier nos efforts pour rompre la chaîne de contamination. Dans le cas contraire, à l’instar des pays les plus touchés, nous nous verrions dans l’obligation de prendre les mesures de restrictions qui s’imposent. C’est un scénario que nous ne souhaitons pas, mais qui sera malheureusement le prix à payer pour éradiquer l’épidémie.
 
Guinéennes et Guinéens,
 
Ressaisissons-nous, si nous ne voulons pas connaître à nouveau une situation sanitaire qui remettrait en cause tous nos acquis, avec pour conséquence un ralentissement des activités économiques, sociales, religieuses, éducatives, sportives et culturelles.
Au vu de ce qui précède, l’état d’urgence est à nouveau reconduit pour une période de trente (30) jours sur toute l’étendue du territoire national. L’ensemble des mesures en vigueur sont maintenues.
J’instruis le Premier Ministre, Président du Comité Interministériel de riposte à la Covid-19, de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que les mesures sanitaires en vigueur soient respectées.
J’invite également les populations à se faire dépister, hospitaliser en cas de positivité et surtout à respecter les gestes barrières pour rompre la chaîne de contamination.
 
Mes chers compatriotes,
 
Nous suivons avec intérêt les études menées au niveau mondial sur la recherche d’un vaccin contre la Covid19. Mais, nous devons rester prudents. Il n’existe, à ce jour, aucune certitude sur l’aboutissement de ces recherches.
Je ne saurai terminer mes propos sans rendre hommage à tous les acteurs impliqués dans ce long et difficile combat.
Aux malades de la Covid-19, je souhaite un prompt rétablissement et aux familles éplorées, j’adresse mes sincères condoléances.
 
Que Dieu bénisse la Guinée !
Je vous remercie.

Le Ministère de la santé équipe l’hôpital de Donka en matériels

Dans le but d’améliorer la prise en charge des malades et des urgences médico-chirurgicales au sein de l’hôpital national Donka, le ministère de la Santé a remis le 12 novembre 2020 aux responsables dudit hôpital un important lot de matériels et d’équipements sanitaires.

Il s’agit notamment de 62 paravents pour les salles d’hospitalisation, 60 oxymètres de pouls, 30 potences, 20 concentrateurs d’oxygène, 30 lits d’hospitalisation, 4 tables opératoires, 2 appareils d’anesthésie, 2 scialytiques mobiles, 3 aspirateurs manuels à pédales, 2 aspirateurs électriques 71-23D, 10 tensiomètres électriques.

« L’acquisition de ces matériels et équipements est une initiative de la Direction générale de l’Hôpital national Donka avec l’appui du ministère de la Santé, qui s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des malades en général, et des Urgences médico-chirurgicales en particulier, au sein de notre établissement. Cette action patriotique est une contribution à l’amélioration de l’offre et de la qualité des services en faveur de la santé des populations guinéennes.  Notre préoccupation majeure concerne l’amélioration des conditions de séjour des malades et des conditions de travail du personnel de Santé à l’Hôpital national Donka », a affirmé la Directrice générale de l’hôpital national Donka, Hadja Fatou Sikhé Camara.

Poursuivant, Hadja Fatou Sikhé explique comment ces équipements vont être partagés entre les services de l’hôpital : « Quelques Services et Unités vont servir d’expérimentation comme site pilote. II s’agit de l‘Anesthésie-Réanimation, des Urgences médicochirurgicales et des Services chirurgicaux avec des dotations en produits pharmaceutiques d’urgences et l’amélioration de la gestion des malades. »

Le chef de Cabinet du ministère de la Santé, Yaghouba Barry,  a salué le fait qu’une grande partie des matériels et équipements provient de la production locale : « C’est un matériel qui est issu de la production locale. Il faut que chaque pays soit fier de sa production locale. Aujourd’hui le Burkina est en train de faire du chemin avec son tissu coton, il faudra que nous aussi, nous n’ayons pas peur de faire appel à nos artisans à la production locale pour faire face aux différents défis que nous devons relever dans nos différents secteurs. »

La rentrée scolaire reportée au 1er décembre 2020

Alors que les acteurs du système éducatif s’attendaient à rentrer dans les classes le lundi 16 novembre, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a fait savoir dans un communiqué que la rentrée est reportée au 1er décembre.

Par ailleurs, le ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) informe les enseignants, élèves, parents d’élèves et ses partenaires sociaux que la rentrée scolaire se déroulera selon le calendrier suivant :

-La Pré-rentrée administrative et tests sélectifs d’échantillon représentatif des enseignants sont prévus pour le 16 novembre, l’Inscription/réinscription des élèves du 23 au 30 novembre, le démarrage des cours au préscolaire, au primaire et au secondaire public/privé pour le 1er décembre.

À cet effet, le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation invite les Inspections Régionales de l’Education (IRE), les Directions Communales de l’Education (DCE), les Directions Préfectorales de l’Education (DPE) à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une rentrée scolaire sécurisée et réussie.

Violences post-électorales : l’UFDG et l’ANAD exigent la libération des opposants

Dans une déclaration rendue publique le 12 novembre au domicile de Cellou Dalein Diallo, l’Union des forces démocratiques de Guinée et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont condamné la vague d’arrestations dans leurs rangs et exigent leur libération et l’arrêt des poursuites engagées.

Ci-dessous la déclaration

Les violences déclenchées par Alpha Condé pour faire passer son coup d’État électoral continuent de faire des victimes, notamment dans les rangs de l’UFDG.

Après avoir séquestré à son domicile le candidat de l’UFDG et de l’ANAD à l’élection présidentielle, fermé manu militari ses bureaux et le siège de son Parti et fait tuer par balles 48 personnes lors des manifestations post-électorales, le tyran a décidé de décapiter l’UFDG en se livrant à une véritable chasse aux sorcières contre ses dirigeants.

C’est ainsi que suite au communiqué du Procureur de Dixinn en date du 10 novembre 2020, Chérif Bah, Vice-président de l’UFDG, a été kidnappé et conduit à la DPJ où il est toujours détenu. Sont également dans le collimateur de Alpha Condé qui a déjà actionné sa justice pour les kidnapper: Ousmane Gaoual Diallo, Coordinateur de la Cellule de communication du Parti, Cellou Baldé, Responsable des Fédérations UFDG de l’intérieur, Abdoulaye Bah, membre du BEN, ainsi qu’Etienne Soropogui de l’ANAD et Sékou Kondouno du FNDC.

Ils sont tous accusés par ce procureur de «proférer des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public». On ne peut qu’être indignés quand sait que les 48 victimes de la violence policière qui s’est abattue sur les partisans du véritable vainqueur du examen du 18 octobre ont suscité aucune réaction de la part de notre justice à deux vitesses, tout comme les 99 victimes de la répression des manifestations du FNDC contre le troisième mandat.

Décidément, Alpha Condé n’arrive pas à digérer le cuisant échec que lui ont infligé, dans les urnes, l’UFDG et l’ANAD lors du scrutin présidentiel du 18 octobre et a rencontré un point d’honneur à anéantir le véritable vainqueur de examen CE. C’est dans le cadre de cette volonté de venger sa défaite et de museler toute opposition à son régime qu’il faut inscrire cette vague de persécutions, d’arrestations et de détentions arbitraires de militants et cadres de l’UFDG et de l’ANAD.

Nous condamnons énergiquement cette instrumentalisation de la justice par Alpha Condé à des fins de règlement de comptes politiques et exigeons la libération sans délai des détenus et l’arrêt des poursuites contre les cadres et militants de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC .
Faute de quoi, l’UFDG et l’ANAD ne tarderont pas à prendre toutes les dispositions pour défendre les droits et libertés de leurs partisans.

En tout état de cause, ces violences inouïes et ces harcèlements judiciaires déclenchés par Alpha Condé contre l’UFDG et l’ANAD ne comptent que galvaniser la volonté de leurs partisans à défendre, quoi qu’il arrive, leur victoire acquise dans les urnes.

PAS DE RECUL!
Conakry, le 12 novembre 2020
L’UFDG et l’ANAD

Tribunal militaire : le colonel Mamadou Alpha Barry condamné à 5 ans de prison

Poursuivi pour « vol aggravé » au préjudice d’un commerçant, le colonel de la gendarmerie Mamadou Alpha Barry a été condamné, hier à cinq ans de prison ferme par le tribunal militaire. Les avocats de la défense qui contestent le verdict ont décidé d’interjeter appel.

Au cours de l’audience le mercredi 11 novembre 2020, le procureur du tribunal a demandé la condamnation du prévenu à 10 ans de prison.

La partie civile, elle, est à moitié satisfaite. En effet, si le tribunal a ordonné la restitution de ses 140 millions de francs guinéens, il n’a pas pris en compte sa demande de réparation des préjudices. Pour ces préjudices, l’avocat de la partie civile avait demandé le paiement de 500 millions de francs guinéens.

Après la décision du tribunal militaire, le colonel Mamadou Alpha Barry a réagi

« J’accepte cette décision, c’est mon destin. Il n’y a pas de souci. J’ai cherché à aider un innocent qui était sur le point de perdre son argent. Je sais que si réellement il finançait le FNDC, je n’allais pas mêler. Je sais que c’est un innocent, c’est un oncle. Mais aujourd’hui on m’incrimine pour cinq ans. Il n’y a pas de souci. Je sais que l’objectif principal ce n’est pas cet argent. Il y avait des adversaires sous terrains qui cherchaient à me foutre en prison. Ils ont réussi ! Mais je sais que le jugement de Dieu est le meilleur ».

Présidentielle 2020 : Dr Ousmane Kaba reconnaît la victoire d’Alpha Condé

Dans une déclaration rendue publique le mercredi 11 novembre, le Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), formation politique d’Ousmane Kaba, a adressé ses félicitations à Alpha Condé pour sa réélection à la magistrature suprême du pays à l’issue du scrutin du 18 octobre dernier.

Alors que Cellou Dalein Diallo, Abé Sylla et Abdoul Kablèlè Camara ont rejeté les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, Ousmane Kaba, lui, a décidé de reconnaitre la réélection d’Alpha Condé.

« En dépit des imperfections du processus électoral et suite aux résultats donnés par la Cour constitutionnelle, nous reconnaissons la  victoire du Pr Alpha Condé que nous félicitons », a déclaré Ousmane Kaba.

Il affirme sa prise de position est « indispensable en ce moment précis pour préserver la paix et la stabilité dans notre pays ».

Ousmane Kaba espère que « la nouvelle politique qui doit être initiée par le chef de l’Etat tiendra compte du projet de société du PADES en mettant accent sur l’unité nationale et les infrastructures de base, que sont les routes, l’eau, l’électricité, l’éduction et la santé sur toute l’étendue du territoire national, sans oublier l’emploi des jeunes ».

Fin de la première guerre mondiale : la France et la Guinée commémore l’armistice

L’ambassade de France à Conakry a commémoré, le mercredi 11 novembre 2020, la signature de l’armistice le 11 novembre 1918 qui a mis fin à la Première guerre mondiale. La cérémonie s’est déroulée au cimetière de Boulbinet dans la commune de Kaloum, en présence du chef de cabinet du ministère guinéen de la Défense.

La commémoration de l’armistice s’est déroulée au cimetière de Boulbinet, où reposent plusieurs tirailleurs sénégalais qui ont combattu aux côtés de la France lors de la Première Guerre mondiale.

Commémorée depuis 1919 en France, l’armistice est devenue en 1922 une « journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la paix et l’hommage aux morts pour la France« , la journée du 11 novembre a été instituée par la loi  française du 24 octobre 1922.

Selon l’ambassadeur de France en Guinée, « c’est une cérémonie qui a un relief particulier parce qu’elle correspond à Paris, en ce moment, à des cérémonies importantes également qui mettent fin à un cycle de mémoire de la Grande Guerre« .

« Nous avons honoré les morts guinéens, français qui sont tombés dans des combats justes pour nos valeurs« , a indiqué Marc Fonbaustier.

Le chef de la mission diplomatique française souligne que « la relation de défense entre la France et la Guinée correspond à une relation forte et dense. C’est un socle de la relation d’État« .

Représentant le ministre d’Etat à la défense à cette cérémonie, le général de brigade Sidy Yaya Camara a indiqué que cette commémoration est un instant de mémoire. Il rappelle que la grande guerre fut dévastatrice et meurtrière pour l’humanité .

« Cette commémoration est un instant de mémoire par rapport à nos morts qui, au compte de l’armée française, ont combattu dans les rangs des tirailleurs sénégalais. Cette guerre fut pour l’humanité la plus dévastatrice, la plus meurtrière. C’est à partir du Sénégal que l’embarquement se faisait sinon il y avait plus de guinéens que de sénégalais. En ce jour, mémorable, c’est vraiment réconfortant pour nous que la République française accepte de commémorer cet anniversaire dans ce cimetière où reposent des français et d’autres citoyens. A cette occasion, je voudrais dire que cette cérémonie commémorative est un signe fort de l’excellence de la coopération entre la Guinée et la France », note-t-il.

Notons que, La première guerre mondiale (1914-1918) avait fait plus de 18 millions de morts dont plus de 1 million parmi la troupe Française. Parmi ces victimes, il y avait 6 mille guinéens.

 

 

Assemblée Nationale : les députés adoptent des projets de loi

Les honorables ont adopté le mardi 10 novembre 2020, en marge de la session ordinaire de l’assemblée nationale, le texte par rapport au projet d’aménagement de la zone industrielle de FANYE.

Ce projet de zone industrielle pilote de FANYE consiste à:

« L’aménagement d’un domaine de 30 hectares pour 85 entreprises dans les secteurs de l’agro-alimentaire, la pharmacie, des matériaux de construction, des métaux, de la mécanique et de la métallurgie; tout en favorisant la création d’environ 5000 emplois; amélioration de la compétitivité et de l’attractivité des entreprises industrielles; la revitalisation des exportations industrielles; la revivification de la production agricole en augmentant les revenus des agriculteurs; la réduction des impacts négatifs de l’industrie », a lu le rapporteur l’honorable Abdoulaye Adama Sylla.

Les principales composantes du projet sont entre autres:

« Construction 3 km de routes internes et aménagement d’un espace vert et 90 000 m2 de parking; construction de divers réseaux; construction d’un centre de maintenance et de contrôle de charge; construction de bâtiments administratifs et sociaux; construction de bâtiments à usage industriel et commercial; aménagement des terrains destinés aux investisseurs; travaux connexes au profit des habitants du village de Fanyé; construction d’une clôture extérieure », a indiqué Adama Sylla.

Cet accord sera conçu par l’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels (AGESPI) qui a pour but de créer, aménager, et gérer seule ou en partenariat avec d’autres institutions les parcs industriels en Guinée.

Outre ce projet, les honorables députés ont adopté à l’unanimité accord cadre par vente à tempérament et accord mandat par vente à tempérament dans le cadre du financement du projet de construction de la route BOKE-QUEBO (section BOKE-DABISS) signé le 08 juillet 2020 entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement (BID) avec un montant de 41.800.000 Euros en prêt remboursable en 20 ans dont 04 ans de différer.

Présent à l’hémicycle pour défendre son projet, le ministre des travaux publics s’est félicité de l’autorisation par les députés, de la ratification de l’accord de financement du projet de construction de la route BOKE-QUEBO en sa phase 2 .

Recherché par la justice : Sékou Koundouno répond au procureur de Dixinn

Face à la presse mardi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Dixinn a annoncé que la justice recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ils sont soupçonnées d’avoir proféré « des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Cité par le chef du parquet de Dixinn, Sékou Koundouno, responsable des stratégies du FNDC réagit

« Ce n’est pas Sékou Koundouno qui est recherché par monsieur le procureur de la république Sidy Souleymane N’diaye, car, Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC et administrateur Général du Balai Citoyen, a un domicile connu de tous, un lieu de service et jouit des droits civiques et sociaux », indique-t-il en guise de réponse au magistrat.

« Si on me reproche d’une quelconque infraction, qu’on me dépose une convocation en bonne et due forme aux lieux indiqués…Je ne suis ni un criminel, ni un délinquant », précise-t-il.

Il affirme « que le procureur devait s’atteler à trouver les assassins, commanditaires,  coauteurs, auteurs et complices des assassinats des militants et sympathisants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et de l’opposition par les forces de l’ordre sous le commandement de la hiérarchie de la police,  gendarmerie et de l’armée ».

Au lieu de traquer les opposants au 3e mandat, Sékou Koundouno indique au procureur de la République de « rendre les différents résultats d’autopsie aux parents des militants de la démocratie lâchement assassinés pendant cette lutte anti troisième mandat de monsieur Alpha Condé ».

Il se dit déterminé une fois de plus à user de « tous les moyens légaux en la matière afin de faire respecter l’ordre constitutionnel bafoué par le régime de monsieur Alpha Condé ».

Violences électorales : des membres de l’opposition recherchés par la justice

Le mardi 10 novembre, le procureur de la République près le tribunal de première de Dixinn a annoncé que son parquet recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, tous de l’UFDG ; Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Les autorités judiciaires ont ouvert des enquêtes pour faire la lumière sur les violences post-électorales. Parmi les personnes visées par des procédures en cours d’instruction, figurent Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ces personnes sont soupçonnées d’avoir proféré des « menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Il affirme qu’une commission rogatoire a été délivrée pour, entre autres, rechercher, interpeller les personnes soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à la commission des infractions, procéder à toutes visites domiciliaires, perquisitions et saisies nécessaires à la détermination des circonstances de commission desdites infractions dans les quartiers et alentours de Kakimbo, Wanindara, Cimenterie Fofomèrè et Lambanyi Canadien.

D’après le procureur de la République, dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire, « 78 personnes ont, déjà, été présentées au juge mandant et plusieurs objets saisis dont des armes de guerre, des fusils de calibre 12, des machettes, des lance-pierres et autres gourdins cloutés ».

Il ajoute que la police judiciaire poursuit « l’exécution de la commission rogatoire en recherchant, activement, certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Sidy Souleymane Ndiaye affirme que la brigade de recherches de Matam a, pour sa part, ouvert une enquête pour incendie volontaire du train Rusal Friguia, association de malfaiteurs, assassinats, destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, vol aggravé et participation délictueuse à un attroupement.

« Le 23 octobre 2020, aux environs de 11 heures, le train Rusal Friguia a été attaqué par des individus mobilisés au niveau de la transversale 7 de Sonfonia. Ils sont parvenus, à l’aide de barricades, à immobiliser le train, à vider ses cuves   avant de l’incendier. Durant l’attaque du véhicule ferroviaire, quatre agents de sécurité du convoi ont été assassinés à l’aide de machettes’’, rappelle le magistrat qui précise que ‘’les investigations menées par l’unité d’enquête ont permis l’interpellation de 16 personnes ».

Les mis en cause, selon le procureur, ont été présentés à son parquet le 3 novembre dernier. Suite à l’ouverture d’une information judiciaire, le magistrat instructeur a ordonné leur placement en détention provisoire à la Maison centrale de Conakry.

Kaporo : un homme rend l’âme dans une mosquée après avoir effectuer 2 rakats

Un homme d’une cinquantaine d’années s’est effondré sur le sol de la mosquée de Kaporo Centre dans la commune de Ratoma le lundi 09 novembre matin pendant la prière de l’Aube.

Venu à 5 heures pour accomplir ses obligations religieuses ,un fidèle est décédé dans la grande mosquée dudit quartier. Le défunt s’appelle Sekou Dioubaté. Il est très connu pour sa régularité dans la mosquée.

Comme à son habitude, selon les témoignages, il s’est levé très tôt dans la nuit du dimanche à lundi 9 novembre 2020 pour se rendre à la prière de 5 heures, à la mosquée. Arrivé, il réveille le muezzin pour lui dire de faire l’appel à la prière.

« Chaque jour, s’il est dans le quartier, il vient toujours très tôt à la mosquée ici. C’est quelqu’un qui est toujours assis à la première rangée. Aujourd’hui après avoir réveillé les muezzins d’ici, il s’est mis à prier pendant une trentaine de minutes avant de se rasseoir, adossé au mur, pour faire son zikr. Entretemps, le muezzin a constaté que M. Dioubaté s’est affaissé sur un côté. Il est venu m’alerter. Nous avons appelé le médecin qui est venu constater et nous a informé du décès.  M. Dioubaté vient toujours en maillot puisque dès après la prière, il continue au sport avant de rentrer chez lui. Mais aujourd’hui, Dieu en a décidé ainsi. Nous prions Dieu de l’accorder son paradis », témoigne Oustaz Aboubacar Camara, 4e imam de la grande mosquée de Kaporo centre.

Sèkou Dioubaté laisse derrière lui une veuve inconsolable et 6 enfants. « Il m’a quitté en disant qu’il partait à la prière. C’est par après que les gens sont venues me dire qu’il est décédé dans la mosquée. Je prie Dieu de lui accorder le paradis », pleure sa veuve.

L’UFDG et ses alliés suspendent les manifestations temporairement

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont rendu publique une décision au lendemain de l’opération ville morte organisée le lundi 9 novembre pour protester contre les ‘’faux résultats’’ proclamés par la Cour constitutionnelle.

Dans une déclaration conjointe, le parti de Cellou Dalein Diallo et ses alliés a annoncé avoir décidé de suspendre « temporairement les manifestations contre le holdup électoral ». La décision a été prise pour « soulager nos compatriotes dont beaucoup vivent au jour le jour ».

Ils préviennent toutefois qu’il est « hors de question d’abandonner la lutte pour la reconnaissance de la victoire de notre candidat Cellou Dalein Diallo ».

L’UFDG et l’ANAD demandent aux guinéens, épris de justice et de démocratie, de rester mobilisés pour répondre au prochain mot d’ordre de manifestation pour exiger le respect de la vérité des urnes.

3e mandat d’Alpha Condé : le FNDC se dit déterminé à continuer le combat

La Cour constitutionnelle taillée sur mesure, à l’image de toutes les autres institutions du Pays, a rendu sans surprise, le samedi 07 novembre 2020, son arrêt concrétisant l’aboutissement du Coup d’État civil perpétré en Guinée à travers une formalité électorale sans enjeu.

Le peuple de Guinée s’est battu sous la houlette du FNDC durant 18 mois avec toutes les personnes soucieuses de l’ancrage de la démocratie et de l’État de droit en Guinée pour empêcher le tripatouillage de la constitution par Alpha Condé afin de garantir l’alternance.

Alpha, avec le soutien de son clan, a mené à terme son projet au prix de lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée avec une centaine de morts sous les balles des FDS, des arrestations, des enlèvements et des emprisonnements arbitraires.

Alpha CONDÉ s’octroie ainsi et sans honneur son 3ème mandat, un mandat de trop qui impose désormais l’autoritarisme et la dictature, comme régime politique en Guinée et ce, contre les aspirations de nos populations et à contre-courant de l’évolution du monde.

Ce nouveau contexte, rend plus actuel le combat du FNDC pour la Démocratie et l’État de droit en Guinée afin de mettre fin à la déliquescence des institutions, l’arbitraire, l’impunité et le pillage des richesses du pays.

Le FNDC est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat contre la voyoucratie, le mandat illégal et illégitime d’Alpha Condé.

Le FNDC salue l’engagement du Peuple de Guinée, remercie les sociétés civiles d’Afrique et d’Europe qui se mobilisent massivement à nos côtés pour le respect de l’État de droit et la fin de la répression. Il remercie également les acteurs politiques d’Afrique, d’Europe et des États-Unis qui apportent leur soutien au combat des guinéens.

Fort du soutien du Peuple, le FNDC usera de tous moyens légaux pour mettre fin à ce Système despotique et appelle :

– Les guinéens de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour maintenir plus haut encore le flambeau de l’espoir

– Les acteurs sociaux et politiques à un sursaut patriotique visant à transcender toute forme de clivage pour une union des forces vives en vue de faire face à la grave dérive totalitaire que connaît la Guinée

– Les mouvements citoyens de la sous-région à se donner la main contre la tendance de confiscation de la démocratie dans nos pays et pour susciter des réformes nécessaires renforçant l’État de droit dans l’espace de la CEDEAO

– La CEDEAO à tenir compte des aspirations des peuples à l’alternance et au renforcement de la démocratie souvent contrariées par les pouvoirs en place.

Le FNDC évalue avec sérénité le nouveau contexte pour la définition d’une nouvelle feuille de route pour l’alternance et l’ancrage de cette culture démocratique en Guinée.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 10 novembre 2020

Le GOHA réagit face aux menaces des maires de Matoto et N’zérékoré

Dans une déclaration rendue publique le dimanche, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a réagi face aux menaces proférées contre les commerçants qui ont fermé les boutiques et magasins contre les attaques, par les maires de la commune de Matoto et de N’Zérékoré.

Dans sa déclaration, d’un ton ferme, le GOHA soutient que ces maires n’ont aucune autorité sur les commerçants car ceux-ci évoluent avec leurs propres moyens.

«C’est avec une grande surprise que le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) a appris les menaces proférés contre les commerçants qui ont fermé leurs boutiques et magasins par le maire de Matoto et celui de la commune urbaine de N’zérékoré. Nous disons à ces deux personnes qui se font appeler maires, qu’ils se trompent d’époque. Nous ne céderons à aucune intimidation, à aucune menace d’un maire, d’un préfet ou d’un gouverneur. S’ils pensent que c’est eux qui ont donné les moyens aux opérateurs économiques pour faire leurs activités, ils n’ont qu’à faire sortir de leurs boutiques et magasins pour donner à d’autres. S’ils se hasardent à toucher à un seul commerçant, notre réplique sera à la hauteur de l’attaque. Ces commerçants travaillent avec leurs propres moyens », indique le président du GOHA dans le communiqué.

Chérif Abdallah invite les commerçants à ne pas céder aux menaces et aux intimidations. Si un commerçant est touché, en réponse, il sollicite que les autres commerçants s’abstiennent de payer l’impôt. Désormais la réplique sera coup pour coup.

«Qu’aucun opérateur économique n’ait peur. Ne cédons pas aux menaces et intimidations. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils ont commencé à dire qu’ils vont protéger les commerçants. C’est devenu une chanson pour eux. Ce ne sont que des menteurs. Depuis qu’Alpha Condé est arrivé au pouvoir, nous enregistrons de pillages et d’incendies de commerces, mais aussi d’assassinat ciblé. Cela démontre la haine qu’ont Alpha condé et son clan contre les commerçants. Si on touche à un seul cheveux d’un commerçant qui a fermé sa place ou on touche sa boutique, que tous les commerçants refusent de payer les taxes dans tout le pays. Désormais sur répliquera coup pour coup », dit il.

La seule condition qui permettra  aux commerçants de rouvrir est la sécurité des commerçants et leurs biens, a souligné le président du GOHA.

Il faut signaler que pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre dernier, plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés à travers le pays et les pertes sont énormes.

Présidentielle 2020 : Abdoul Kabèlè Camara ne reconnait pas la victoire d’Alpha Condé

Le président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), Abdoul Kabèlè Camara, dans une déclaration lue devant la presse, dimanche a déclaré qu’il ne reconnaît pas les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle donnant Alpha Condé vainqueur avec 59,50%.

Ci-dessous la déclaration :

Guinéennes et Guinéens,

Les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier égrainés par la CENI et confirmés aujourd’hui par la Cour constitutionnelle procèdent du manque de courage des hommes censés défendre nos institutions face au mensonge d’État.

Ces institutions sont soumises au pouvoir en place ont failli à leur rôle en accompagnant une fraude électorale planifiée et mise en œuvre sur tout le territoire.

Sans, comment expliquer la non-conformité des procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote avec les résultats issus de la centralisation par la CENI et confirmés par la Cour constitutionnelle?

Nous devons refuser cette manipulation permanente, la Guinée mérite mieux.

Le Rassemblement Guinéen pour le développement ne cautionnera jamais une telle forfaiture et reste cohérent avec son engagement envers le peuple pour la défense de l’application stricte des lois et règlements de notre pays. Le principe de l’alternance est un principe sacro-saint de notre Constitution et nous y restons ferment attachés.

Nous ne pouvons donc pas reconnaître la victoire dès le premier tour du président sortant qui a fait un passage en force.

La configuration politique de notre pays et les résultats des différents bureaux de vote ne lui donnent pas une victoire dès le premier tour.

Les nombreux manquements à la loi constatés avant, pendant et après le contrôle sont de nature à remettre en cause tout le processus.

La CENI n’a pas tenu compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle l’obligeant à transmettre les copies des procès-verbaux aux partis politiques, les privant ainsi que les éléments de preuve exigés en cas de contentieux électoral.

La Cour Constitutionnelle n’a pas veillé à l’applicabilité de son arrêt. De même qu’elle n’a pas accepté le recomptage des voix qui aurait pu lui permettre de départager les candidats en poux, en toute transparence.

Chers Compatriotes,

Il faut bien comprendre qu’au-delà du destin présidentiel d’un homme, nous devons nous interroger sur notre trajectoire en tant que nation.

S i les pères fondateurs de notre Nation se sont battus pour arracher l’indépendance, notre histoire récente est une quête sans fin pour la démocratie.

Une démocratie dont les principes de base n’ont jamais été respectés dans notre pays. Car même si la Guinée dispose en effet de la plupart des institutions démocratiques reconnues à travers le monde, elle n’a pas promu d’hommes capables, par leur force morale, de les faire fonctionner correctement.

Des institutions fortes sans les hommes d’honneur pour les incarner, ne sont que des coquilles vides.

Notre pays a plus que jamais besoin de personnalités intègres dont les qualités morales ne souffrent d’aucun doute et dont le courage est à toute épreuve. C’est en cela qu’ils pourront être garants de la stabilité de notre patrie.

Cette élection devait permettre la consolidation de nos institutions républicaines par le biais de l’alternance démocratique. Mais malheureusement, en lieu et place d’une même compétition, nous avons assisté à un hold-up électoral.

La vérité est que les électeurs guinéens, dans leur majorité, ont choisi de tourner la page d’une gestion clanique et hasardeuse de l’État.

Ils ont fait preuve de civisme et de maturité politique pour défendre dans les urnes l’alternance démocratique consacrée par la Constitution.

Leur victoire leur a pourtant été volée et cela n’augure rien de bon pour la stabilité, la paix et le développement de notre chère patrie.

Un passage en force en intimer un autre. C’est maintenant qu’il faut y mettre fin si nous ne voulons pas voir tous les prochains présidents de la république s’éterniser au pouvoir.

Le coup d’État civil, appelé 3è mandat, a répandu les ténèbres sur notre pays, et engendré ainsi le chaos de la démocratie.

Mais très bientôt, par l’aide de DIEU, l’Etre éternel et le Très haut, l’ordre démocratique chassera les ténèbres, et la Divine lumière éclairera le chemin des patriotes.

Nous devons faire la promotion d’un nouveau comportement politique respectueux des règles qui nous engagent collectivement pour l’intérêt général.

La Guinée ne doit pas être gouvernée dans la division et dans la confrontation permanente. Mais la paix a une exigence de vérité, de justice et de réconciliation. Nous devons cela aux générations futures.

Me Abdoul Kabélè Camara, président du RGD.

Violences post-électorales : Ousmane Gaoual Diallo accuse la CENI d’être responsable des cas de morts

Au cours d’une conférence de presse animée par l’Alliance nationale pour une alternance démocratique (ANAD), le responsable de la communication de l’UFDG  a accusé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’être responsables des cas de morts enregistrés dans les violences post-électorales. 

A qui veut l’entendre, Ousmane Gaoual Diallo dit que « les magistrats qui ont présidé les Commissions administratives de centralisation des votes (CACV) sont les premiers responsables des assassinats des enfants à l’occasion des manifestations. Parce que ce sont eux qui falsifient la vérité ».

Le deuxième responsable, selon lui, « c’est la CENI. Il faudrait que les magistrats guinéens, déployés dans les 38 circonscriptions du pays, et le président de la CENI considèrent qu’ils sont à l’origine des assassinats des jeunes guinéens qui sortent exprimer leur mécontentement par rapport aux résultats qu’ils donnent. C’est sont eux les exécutants. Ce sont eux qui tuent les enfants dans les quartiers ».

L’ancien député uninominal de Gaoual indique que « la situation de notre pays exige de la Cour constitutionnelle et de chaque guinéen d’aller rechercher la vérité parce que la Guinée est au bord du précipice. Personne n’acceptera une vérité différente de celle exprimée par les guinéens dans les urnes ».

« S’il y a des drames demain dans ce pays, quelle que soit la situation dramatique qui touchera notre pays, M. Cissé de la CENI et les magistrats dont les noms et prénoms sont connus porteront l’entière responsabilité des dérives dans notre pays », prévient-il d’un ton ferme.

Violences post-électorales : la première dame lance un message

La Première dame de la République Hadja Djénè Kaba Condé a adressé un message à l’endroit des responsables politiques alors que la Guinée fait face à l’incertitude, dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« En ma qualité de 1ère dame, mère de famille, je mets chacune des composantes de notre société devant sa responsabilité pour éviter le pire pendant qu’il est encore temps. Je demande aux leaders politiques de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation« , a-t-elle lancé.

La première dame livre aussi un message aux jeunes auxquels, elle demande de « renoncer à la violence ».

En Guinée, les violences postélectorales ont fait 21 morts selon le Gouvernement, bien beaucoup plus selon l’opposition. Alors que les craintes d’une nouvelle escalade de violences sont présentes, la première appelle la société civile à focaliser et à intensifier ses activités sur le « vivre-ensemble » et aux religieux à prêcher la « paix et l’unité nationale ».

« Ne sommes-nous pas une famille en Guinée ? Lequel d’entre nous n’est pas le fruit d’un métissage proche ou lointain de plusieurs de nos ethnies. La diversité linguistique qui nous caractérise devrait être notre plus grande richesse au lieu d’être source de nos problèmes« , a averti Hadja Djénè Kaba

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Assemblée Nationale : les députés ont adopté l’amendement de deux articles du règlement intérieur

Lors d’une plénière tenue le 2 novembre 2020, les députés ont adopté à leur majorité l’amendement de deux articles du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il s’agit de la nomination par le président de la République sur proposition du président de l’Assemblée nationale du Secrétaire général du Parlement et de son adjoint évoqué dans l’article 21; puis le respect de la parité des genres dans les institutions mentionnées dans l’article 14.

« Le secrétaire général et son adjoint sont nommés par décret du président de la République sur proposition du président de l’Assemblée nationale. Le Secrétaire général assiste aux réunions du Bureau, à la Conférence des Présidents ainsi qu’à toutes les Commissions ad ’hoc où sa présence est nécessaire », a indiqué le rapporteur de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, avant de préciser que le Secrétaire général et son adjoint  sont des hauts fonctionnaires de l’Etat choisis parmi les cadres de la hiérarchie A.

Dans l’article 14 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est dit que cette institution « ainsi que ses organes ne peuvent être composés à plus des deux tiers (2/3) d’un même genre. »

Mamady Kandé Soumaoro, président de la Commission des Lois, revient sur les changements opérés dans le Règlement intérieur : « Il n’y a rien de très différent. C’est une question de formulation. Pour le premier mandat, il fallait consacrer une disposition constitutionnelle qui mérite d’être co-signée dans toutes les lois en l’occurrence les lois organiques qui sont des lois d’interprétation directe de la Constitution. C’est pourquoi on est revenu sur la disposition relative au quota de désignation des femmes dans les institutions ainsi que dans les organisations comme à l’Assemblée nationale. »

contentieux électoral :voici ce que l’UFDG demande à la Cour constitutionnelle

Le parti de Cellou Dalein Diallo a déposé devant la Cour Constitutionnelle une requête aux fins de contestation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 18 octobre, publiés par la CENI (commission électoral nationale indépendante),donnant Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans sa requête, indique à la Cour constitutionnelle qu’en dehors des localités où la violence, les arrestations arbitraires, les intimidations et menaces ont empêché les militants de l’opposition de se rendre aux urnes, les guinéens se sont fortement mobilisés pour aller voter.

Il note que les opérations de vote proprement dites se sont globalement bien déroulées. Selon l’UFDG, c’est après la fermeture des bureaux de vote que la « machine de la fraude a été mise en mouvement par l’administration électorale en complicité avec des fonctionnaires civils et militaires dans le but de travestir les suffrages des électeurs par la modification des résultats issus des bureaux de vote en faveur du candidat du RP, Alpha Condé,  au détriment de Cellou Dalein Diallo ».

Dans sa requête de 37 pages, le parti évoque des bourrages d’urnes en « faveur du candidat du RPG dans certaines préfectures du pays, surtout en Haute Guinée et en Guinée forestière, comme en témoignent les photos, les vidéos  qui circulent sur le net ainsi que les procès-verbaux de constat d’huissier sans aucune réaction de la CENI ».

Il fait cas de la « délocalisation du dépouillement des urnes hors de plusieurs bureaux de vote. Lorsque les tendances du vote étaient jugées favorables au candidat de l’UFDG, le dépouillement n’a pas été effectué sur place comme le prévoit le Code électoral, mais dans des endroits auxquels les représentants du candidat ont été empêchés, par divers moyens, d’accéder (préfecture, garnisons militaires, communes etc.). Il en été ainsi dans plusieurs localités du pays (Nzérékoré, Dubréka, Yomou, Manéah, etc ».

Se basant sur un système de centralisation informatisé qu’il a mis en place pour collecter et comptabiliser les résultats issus des urnes suite aux opérations de dépouillement effectuées par bureaux de vote, l’UFDG assure que la « totalisation des résultats sur la base de 84,49% des procès-verbaux collectés donne une victoire au 1er tour du candidat de Cellou Dalein à 53,84%’’.

« Il est important de noter qu’en considérant que les 15,51% de suffrage issus des BV non collectés en Haute Guinée, Basse Guinée et en région Forestière avec le taux de participation moyen de 65,66% sont intégrés, le candidat de l’UFDG est toujours vainqueur dès le 1er tour avec 52,88% tandis que celui du RPG a un score de 46,72% », indique le parti aux juges constitutionnels.

Il demande à la Cour constitutionnelle d’annuler « les PV de centralisation des résultats des circonscriptions électorales de Kankan, Siguiri, Mandiana, Kérouané, Kouroussa et Faranah ; d’ordonner la réintégration des PV des résultats des bureaux de votes illégalement annulés ou écartés au niveau des CACV des circonscriptions électorales de Nzérékoré, Matoto, Matam, Kaloum, Dixinn, Fria, Kindia, Koundara, Dubréka et Boké et déclarer Monsieur Mamadou Cellou Dalein Diallo élu président de la République avec un minimum de 53,84% des suffrages valablement exprimés ».

Manifestations pour la reconnaissance de la victoire de Dalein : la justice menace de poursuivre les protestataires

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) qui a soutenu la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre, a appelé à la reprise des manifestations ce mardi 3 novembre pour exiger le respect de la vérité des urnes. le parquet Général menace de « sévir ».

Le parquet général rappelle que le cadre légal et règlementaire des réunions, manifestations et cortèges est prévu au chapitre 1 du code pénal notamment en ces articles 621, 622, 623, 624, 625.

Citant notamment l’article 625, Mamady Diawara rappelle que « tout défilé, cortège et manifestation sur la voie publique doit avoir un comité d’organisation composé d’au moins de 5 personnes. Ce comité est chargé de passer des consignes de sécurité en vue de maintenir l’ordre public et d’empêcher toute infraction aux lois et règlements en vigueur en collaboration avec les forces de l’ordre. Les membres du comité d’organisation sont civilement responsables des infractions résultant de l’inobservation de l’aliéna précédant ».

Le parquet général dit avoir constaté la violation de dispositions légales par des acteurs politiques qui appellent fréquemment à des manifestations sporadiques. « De tels agissement constituent des infractions punies à des peines allant d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de 500.000 à 5 millions GNF. En conséquence, force reste à la loi. C’est pourquoi, le parquet instruit tous les procureurs du ressort de la Cour d’appel de Conakry de procéder à la poursuite et à la répression des infractions conformément aux dispositions légales », ordonne Mamady Diawara.

Il indique que « la loi applicable à ces manifestations sous la deuxième République était la loi anti-casse. Jusqu’à l’avènement de la troisième République, cette loi a été appliquée pour encadrer toutes les manifestations politiques de l’opposition dirigée à l’époque par l’actuel président, Bah Mamadou, Siradio Diallo et Jean Marie Doré. A date, les dispositions de cette loi ont été revues dans un esprit démocratique avec néanmoins le maintien de la responsabilité des membres du comité de l’organisation dans la réparation des dommages ».