Violences post-électorales : la première dame lance un message

La Première dame de la République Hadja Djénè Kaba Condé a adressé un message à l’endroit des responsables politiques alors que la Guinée fait face à l’incertitude, dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

« En ma qualité de 1ère dame, mère de famille, je mets chacune des composantes de notre société devant sa responsabilité pour éviter le pire pendant qu’il est encore temps. Je demande aux leaders politiques de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation« , a-t-elle lancé.

La première dame livre aussi un message aux jeunes auxquels, elle demande de « renoncer à la violence ».

En Guinée, les violences postélectorales ont fait 21 morts selon le Gouvernement, bien beaucoup plus selon l’opposition. Alors que les craintes d’une nouvelle escalade de violences sont présentes, la première appelle la société civile à focaliser et à intensifier ses activités sur le « vivre-ensemble » et aux religieux à prêcher la « paix et l’unité nationale ».

« Ne sommes-nous pas une famille en Guinée ? Lequel d’entre nous n’est pas le fruit d’un métissage proche ou lointain de plusieurs de nos ethnies. La diversité linguistique qui nous caractérise devrait être notre plus grande richesse au lieu d’être source de nos problèmes« , a averti Hadja Djénè Kaba

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Cellou Dalein Diallo : « Alpha Condé n’a eu que 39% dans les urnes »

Le samedi 24 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié les résultats provisoires donnant Alpha Condé vainqueur du scrutin du 18 octobre dès le premier tour avec 59,49%. 

Des chiffres que conteste le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui continue de réclamer la victoire.

« Alpha Condé a perdu dans les urnes, il a fait transformer les résultats en imprimant d’autres Procès-verbaux (PV) et en les faisant valider au niveau des Commissions administratives de centralisation des votes (CACV). Sinon, il n’a eu que 39% dans les urnes », assure le vainqueur autoproclamé de la présidentielle.

Ajoutant que « je détiens tous les PV dressés à l’issue du dépouillement dans les bureaux de vote. Quand il s’en est rendu compte, il a fait fabriquer des PV qui lui ont permis de se faire proclamer vainqueur par une CENI aux ordres avec 59,49% ».

« Dès lors que je me suis rendu compte qu’Alpha Condé était en train de fabriquer de faux résultats et PV pour les imposer, j’ai diffusé les vrais résultats que nous avons collectés grâce à un dispositif mis en place pour transmettre électroniquement tous les résultats à mon QG », affirme-t-il au micro de TV5 Monde pour justifier sa décision de s’autoproclamer vainqueur.

Selon Dalein, les guinéens « ne sont pas d’accord avec le holdup électoral en cours. La répression a été sauvage et sanglante. Alpha Condé a réquisitionné l’armée, déployé des forces militaires et paramilitaires dans les quartiers réputés être les fiefs de l’UFDG ».

Il affirme qu’Alpha Condé « essaie par la violence et l’intimidation de faire passer son holdup, mais on ne l’acceptera pas », avant d’assurer que le président sortant « veut faire disparaitre toutes les preuves que je détiens. C’est pourquoi, mes bureaux et le siège de l’UFDG sont occupés par l’armée ».

Il promet de continuer à se battre pour le respect de la vérité des urnes. « Mes partisans sont déterminés à défendre leurs suffrages qu’Alpha Condé tient coute que coute à voler. Il a utilisé la force pour les en empêcher, mais les gens s’organisent pour résister », souligne-t-il.

Malgré tout, mentionne le leader de l’UFDG, « nous allons nous battre jusqu’à la victoire. Il n’y a pas de recul possible ».

Présidentielle 2020 : la CENI dénonce la position de l’UE

Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une déclaration publiée mardi, a remis en cause la crédibilité des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre publiés par la CENI.

Josep Borrell a souligné que « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes ».

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer la position de l’Union Européenne qui émet de graves doutes sur la crédibilité du processus électoral qui a conduit à la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat .

La Commission Electorale Nationale Indépendante a appris par voie de presse la communication du haut représentant de l’Union Européenne relative à la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre et de la proclamation des résultats provisoires du premier tour le 24 octobre 2020.

Elle note avec intérêt le caractère pacifique ainsi que les recommandations contenues dans cette communication.

Cependant, la CENI s’interroge sur le moment de la publication d’une telle déclaration pendant que la communauté internationale et les acteurs nationaux tentent d’apaiser les tensions et amorcer un dialogue.

Par ailleurs, elle rappelle que toutes les opérations liées à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 se déroulent dans la transparence et la légalité requise avec l’implication effective des acteurs du processus électoral à tous les niveaux, notamment: les partis politiques candidats, les plates-formes de la société civile, les observateurs sous-régionaux, régionaux et internationaux.

Il est à noter que les procédures de remontée des procès-verbaux des bureaux de vote vers les commissions administratives de réception et de transmission ont été clairement définies par la CENI, ainsi que les procédures de centralisation des votes dans les circonscriptions. Ces opérations ont souffert d’aucune entorse et ce, conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière.

Aussi, les procédures de remontée et de centralisation des votes ont été élaborées par la CENI et partagées avec les acteurs électoraux à travers la cellule technique d’action et de suivi du processus électoral et de l’organisation des comités inter partis décentralisés dans les sous -préfectures et les cinq communes de Conakry.

Il n’y a pas d’autres voies légales en ce qui concerne le processus de validation que la CENI qui proclame les résultats provisoires et la Cour constitutionnelle qui statue sur le contenu et les autres résultats définitifs.

La Commission Electorale Nationale Indépendante invite la communauté nationale et internationale à faire siennes, les déclarations tant des observateurs nationaux et internationaux, que celles de la mission conjointe CEDEAO, Union Africaine et les Nations Unies.

 

Cellou Dalein Diallo : Levée du siège devant son domicile

Au terme d’une mission de deux jours à Conakry, des émissaires de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies ont appelé le gouvernement à lever le dispositif sécuritaire déployés aux alentours de la résidence du leader de l’UFDG.

Les autorités ont accepté de mettre fin à la séquestration de Cellou Dalein Diallo, vainqueur autoproclamé de la présidentielle du 18 octobre.

« Le siège devant le domicile du Président Cellou Dalein Diallo vient d’être levé », a révélé Alpha Boubacar Bah, conseiller chargé des relations extérieures du président de l’UFDG, sur sa page facebook, précisant que « tous les agents, pickups et autres engins qui fermaient les accès ont été enlevés à 12h00″.

Le leader de l’UFDG a confirmé la levée du siège devant son domicile, pour autant, Cellou Dalein est plus que déterminé à préserver sa « victoire ». « Tout le dispositif, agents, pickups et autres engins lourds qui fermaient les accès à mon domicile à Dixinn a été retiré à 12h00 ce mercredi. Par contre, les bâtiments abritant mes bureaux à Hamdallaye CBG et le siège du parti à la Minière sont toujours gardés par des agents en uniforme interdisant tout accès. Cet allègement partiel ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la lutte pour la défense de notre victoire », dit-il.

Rappelons que ,l’Union européenne a quant à elle souligné que « tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression ».

 

 

Cellou Dalein Diallo « Je suis toujours séquestré à mon domicile »

Pendant la journée du mardi 27 octobre 2020, des rumeurs circulaient comme quoi les forces de l’ordre ont libéré les accès du domicile de Cellou Dalein.  Sur son compte Twitter, le président autoproclamé a apporté un démenti à ces rumeurs. « De fausses rumeurs font état de la levée du siège à mon domicile.  Je démens formellement. Je suis toujours séquestré à mon domicile », a-t-il écrit.

Ajoutant que « mon bureau et le siège du parti sont toujours fermés et gardés par les forces de défense et de sécurité ».

Il rappelle que « cela dure depuis une semaine maintenant par la seule volonté d’Alpha Condé ».

En effet,  la mission conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies, a exhorté le pouvoir en place à lever ce dispositif dans la perspective d’un dialogue inclusif mais le dispositif reste maintenu.

 

 

 

 

 

Cellou Dalein met en garde que « seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise »

Lors de la rencontre avec les émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU, Cellou Dalein Diallo a commencé par reprocher à ses visiteurs de n’avoir pris aucune initiative pour aider la Guinée à sortir de la crise socio-politique à laquelle le pays est confronté depuis plus d’un an.

Il a déploré l’échec des rares initiatives prises pour organiser un dialogue entre les acteurs politiques.

Il a décrit dans les détails le dispositif que son Parti a mis en place pour récupérer et transférer électroniquement les copies des PV dès après le dépouillement.

Il a expliqué de long en large comment la fraude a été organisée après le scrutin, notamment lors des centralisations, pour attribuer à Alpha Condé des suffrages qu’il n’a pas obtenus dans les urnes pour pouvoir le proclamer vainqueur du scrutin.

À la question de savoir quelle solution entrevoyait-il pour sortir de la crise actuelle, le président Cellou Dalein Diallo a affirmé que seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise.

Conakry, le 27 Octobre 2020

La Cellule de Communication

Rapport d’Amnesty Internationale : Damantang Camara apporte un démenti

Le lundi 27 octobre, lors d’un point de presse, le ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara a apporté un démenti sur le rapport d’Amnesty International qui a déclaré sur la base de récits de témoins, images satellites et des vidéos authentifiées et analysées que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle contestée du 18 octobre.

En compagnie de ses homologues de l’Administration du territoire et de la Justice, le ministre de la Sécurité a indiqué, que « ce ne sont pas uniquement les forces de sécurité qui sont présentes sur le terrain ».

Damantang Albert Camara affirme qu’il est « clairement établi et cela ne souffre d’aucune contestation, que des civils disposent d’armes de chasse calibre 12, mais aussi des armes automatiques PMAK. Cela a été démontré. Des policiers et gendarmes ont essuyé des tirs au calibre 12 et PMAK (…). Des citoyens ont été également visés par des tirs, notamment par calibre 12.

Poursuivant, il souligne que les forces de sécurité ont « découvert quelqu’un habillé en policier avec des grenades essayant de faire exploser un dépôt de carburant de station-service ».

Il soutient que la « Guinée, comme à l’accoutumée, respecte ses engagements en matière du maintien de l’ordre et sa loi spécifique sur le maintien de l’ordre ». La preuve, dit-il pour étayer ses propos, « nous sommes le seul au monde où le président a imposé qu’il n’y ait aucune personne armée dans le dispositif de maintien de l’ordre. Dans tous les pays du monde, vous avez au moins un agent dans chaque unité qui a une arme à feu et qui reste en retrait pour intervenir quand dans la foule des manifestants, il y a un danger ou une autre personne qui a une arme. Ici, c’est interdit ».

Le ministre de la sécurité a indiqué , « il n’y a aucun agent muni d’une armée à feu dans les unités de maintien de l’ordre. C’est bien la raison pour laquelle le pauvre qui s’est retrouvé à Bambeto au milieu d’une foule n’a pas pu se défendre. Il a été massacré à coup de machettes et de barres de fer, et déposé dans une poubelle sans que son unité qui a assisté à la scène ne puisse intervenir. Parce qu’ils n’étaient pas armés. C’est ça la réalité ».

Il dit ne pas exclure des « incidents d’agents isolés » qui se livrent à des « exactions ». Et pour le prouver, note-t-il, « nous souhaitons que tout le monde nous apporte la preuve. A commencer par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent des témoins pour donner des outils et éléments pour confondre les forces de l’ordre. Nous ne demandons qu’à avoir ces preuves pour les sanctionner ».

« Dire que des consignes sont données à des agents pour tirer sur les manifestants, je m’inscris en faux », lâche-t-il, assurant que « les gens devraient avoir le minimum de bonne foi pour reconnaitre le travail qui est en train d’être fait par les agents. Ce qui fait que quatre d’entre eux ont été massacrés sans pouvoir se défendre ».

Communiqué N° 147 : Le FNDC appelle à la désobéissance civile

Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

Communiqué de presse N°147 :

Journée de manifestation !

Le FNDC félicite et encourage la détermination du peuple de Guinée à poursuivre le combat citoyen pour exiger le départ de M. Alpha CONDE, dans un contexte de privation des libertés individuelles et collectives, notamment l’interdiction de l’exercice du droit de manifester par le dictateur et son clan en bande organisée.

En effet, le FNDC condamne vigoureusement l’utilisation des armes de guerre par une partie de l’armée guinéenne, inféodée au dictateur Alpha Condé, pour empêcher, entre autres, les manifestants de rallier les voies publiques.

Au demeurant, la décision du dictateur Alpha CONDE et son clan en bande organisée, d’utiliser l’armée pour assiéger les manifestants et semer la terreur au sein de la population civile en vue de se maintenir au pouvoir, exige du FNDC à reconsidérer sa stratégie pour faire face à cette situation d’une ampleur exceptionnelle.

Aux grands esprits, les grandes pensées. Saint Augustin disait sagement : « A UNE LOI INJUSTE NUL N’EST TENU D’OBEIR ».

C’est pourquoi, nous sommes convaincus que la conjoncture offre 2 possibilités au peuple de Guinée de résister face à la dérive et à l’oppression. La première est naturellement la violence et la seconde, la désobéissance civile. Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

La population est invitée à étouffer, sans délai, les sources de recettes du gouvernement qui ne servent qu’à entretenir l’armée d’Alpha Condé, dont l’aura et les valeurs républicaines s’étiolent. Pour faire observer le mot d’ordre, des précisions seront communiquées dans les prochains jours.

Le FNDC rassure encore que rien n’arrêtera ce noble combat engagé contre le clan de mafieux qui dirige notre pays et qui dilapide nos ressources, en maintenant les populations dans la misère, dont la finalité est de compromettre dangereusement l’espoir d’une alternance démocratique tant rêvée des Guinéens.Le FNDC invite le Peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 26 octobre 2020.

Election présidentielle : des journalistes empêchés d’accéder au domicile de Dalein

Des journalistes qui devaient assister à une conférence de presse de Cellou Dalein Diallo, le dimanche 25 octobre ont été empêchés d’accéder à la résidence. En effet, les forces de sécurité, déployées en grande nombre pour encercler le bâtiment, refusent toute entrée et sortie.

Le leader de l’UFDG avait dans son agenda du jour une rencontre avec des médias, notamment RFI et de l’AFP. Une fois sur place, les journalistes dont Charlotte Idrac et Carol Valade se sont vus refuser l’accès. Et comme si cela ne suffisait pas, les hommes en uniforme les ont sommés à quitter les lieux, sans donner plus de détails.

Ils les ont refusés l’accès au domicile du candidat de l’UFDG en les repoussant. Les agents les ont raccompagnés jusqu’à la station Shell non loin de la résidence.

Notons que, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG),  continue de réclamer la victoire à l’élection présidentielle.

Violences post-électorales : Bouréma Condé a réquisitionné l’armée pour le maintien de l’ordre

Dans un communiqué du gouvernement lu à la télévision nationale le jeudi 22 octobre, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, a réquisitionné l’armée nationale guinéenne pour le maintien de l’ordre dans le pays. cette décision du gouvernement fait suite à la montée des violences postélectorales qui ont fait plusieurs morts et des blessés à Conakry et à l’intérieur du pays

« Depuis quelques jours, la ville de Conakry et de nombreuses préfectures du pays vivent des scènes de violences inouïes plongeant des citoyens et familles entières dans la totale désolation. Cela va des pertes de vies humaines aux privations de libertés multiples en passant par des destructions massives de biens publics et privés », indique le général Bouréma Condé.

Il accuse les manifestants d’avoir fait « usage de fusils de calibre 12 contre des citoyens », avant de préciser que « le décompte des cas de morts est difficilement soutenable ».

Comme si cela ne suffisait pas, il reproche aux protestataires d’avoir « imposé un confinement aux paisibles citoyens en les empêchant de vaquer librement à leurs occupations ».

Tout en déplorant les morts, le ministre de l’Administration territoire affirme que le bilan fait état de destructions de biens publics et privés. « Ses maisons et leurs contenus incendiés, les propriétaires chassés », dénonce-t-il, ajoutant que des « axes routiers sont barricadés et le rançonnement est imposé comme laissez-passer ».

Il annonce que « le gouvernement ne saura laisser cette situation s’enraciner ». C’est pourquoi, il rappelle qu’une « sagesse africaine nous enseigne que lorsqu’un bouc se fait déplacer par des cordes au cou et aux pattes, prenez-le plutôt pour un bœuf.

En clair, le gouvernement a décidé de sortir les gros moyens pour faire face aux manifestants. « Des mesures républicaines déjà mises en œuvre sont renforcées à la mesure des dimensions prises par les troubles qui, de loin, se sont démarqués des troubles anciennement enregistrés dans notre pays », indique le général Condé.

Election présidentielle : Cellou Dalein empêché de sortir de chez lui

Quelques jours après s’être autoproclamé vainqueur au scrutin présidentiel du 18 octobre, Cellou Dalein Diallo peine à quitter son domicile privé. Le leader de l’UFDG assure que tous les accès menant à sa résidence ont été bloqués par les forces de sécurité.

« Je suis actuellement bloqué chez moi: mon domicile est encerclé par la police et la gendarmerie qui interdisent toute entrée et toute sortie », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

« Ne pouvant faire face à la vérité des urnes, le régime anti-démocratique d’Alpha Condé tente de s’imposer par la force », a-t-il martelé.

L’ancien Premier ministre, visé par des menaces de poursuites en justice pour s’être déclaré vainqueur, assure qu’il est « temps pour la Guinée de tourner la page de ce régime liberticide et fratricide ».

Le gouvernement menace de poursuivre Dalein en justice pour s’être autoproclamé vainqueur de la présidentielle

Conakry, 19 octobre 2020 – Le Gouvernement se félicite du calme général dans lequel les Guinéens se sont rendus aux urnes, le dimanche, 18 octobre, pour accomplir leur devoir civique.

Quelques heures seulement après le déroulement du vote, alors que les opérations de compilation et de centralisation des votes sont encore en cours et que même des procès-verbaux de vote de zones à accès difficile ne sont pas encore arrivés à la Commission Administrative de Centralisation de Vote (CACV) correspondante, le Gouvernement regrette profondément la déclaration du candidat de l’UFDG proclamant une prétendue victoire au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020.

Le Gouvernement dénonce avec la plus grande fermeté un acte irresponsable, antidémocratique et anti républicain qui sape les rôles dévolus aux institutions de la République dans le processus électoral et dont le seul but est de semer la confusion, de manipuler l’opinion publique et d’attenter sérieusement à la paix sociale.

En agissant ainsi, en violation flagrante des règles qui encadrent le processus électoral guinéen et ce, malgré les mises en garde de la Communauté Internationale, le candidat de l’UFDG espère ainsi provoquer une situation de chaos généralisé aux conséquences dangereuses et imprévisibles.

Le Gouvernement informe et rassure l’opinion que les opérations de dépouillement, de compilation et de centralisation des résultats du scrutin du 18 octobre sont toujours en cours au sein des organismes habilités à cet effet, notamment les Centres de Centralisation des Votes (CACV) et qu’il est impossible, à ce stade du processus, d’avoir ni les tendances, encore moins les résultats du vote.

Conformément à la loi, le Gouvernement rappelle que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est la seule institution compétente à proclamer les résultats provisoires et que les éventuels griefs qui pourraient être retenus et formulés contre la régularité du processus, sont portés devant la Cour Constitutionnelle qui connait et traite du contentieux électoral avant de proclamer les résultats définitifs de l’élection.

Le Gouvernement se réserve tout le droit d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur de ladite déclaration d’auto-proclamation, le candidat de l’UDFG, pour lui faire répondre de son acte devant la loi.

Le Gouvernement appelle l’ensemble des candidats, les partis politiques et les coalitions de partis politiques en lice, ainsi que tous les médias à la plus grande responsabilité et invite toutes les institutions de la République, notamment la Haute Autorité de la Communication (HAC), à jouer pleinement leurs rôles.

Le Gouvernement rassure les populations, que sans interférer ni se départir de sa neutralité dans le processus électoral, il assurera, dans les conditions et formes prescrites par la loi, sa fonction régalienne de préservation et de maintien de l’ordre public.

Le Gouvernement invite le peuple de Guinée à la plus grande retenue, à la prudence et au calme afin d’éviter au pays de rompre avec l’équilibre social et la paix civile, indispensables au développement et au bien-être de chacun et de tous.

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.

Election présidentielle : Cellou Dalein annonce sa victoire au premier tour

Dans une allocution faite depuis son domicile, ce lundi, le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo s’est déclaré vainqueur du scrutin du 18 octobre, à l’issue du premier tour.

Le principal challenger d’Alpha Condé a indiqué aux guinéens que « malgré les anomalies qui n’ont pas entaché le déroulement du scrutin et au vu de résultats sortis des urnes, je sors victorieux de cette élection présidentielle dès le premier tour », a-t-il déclaré devant la presse et entouré de partisans surchauffés à son quartier général à Conakry.

Il a exprimé ses remerciements « à ses alliés et mouvements de soutien qui ont encouragé sa candidature ainsi qu’au peuple de Guinée pour cette confiance ».

Le leader de l’UFDG a appelé les guinéens à rester « vigilants et mobilisés pour défendre cette victoire de la démocratie ».

Cellou Dalein Diallo se démarque ainsi des mises en garde du gouvernement qui soutenait que seule la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a le droit d’annoncer les résultats provisoires du scrutin.

Présidentielle en Côte d’ivoire : démarrage des campagnes électorale ce jeudi 15 octobre 2020

Ce jeudi 15 octobre 2020, sonne le démarrage des campagnes électorales pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

En effet, à deux semaines de la date du vote, la CEI vient de lancer la campagne électorale. Celle-ci concernera les différents candidats déclarés aptes par le conseil constitutionnel pour cette élection.

Pour cette occasion, le président de la CEI M. Coulibaly Kuibiert a adressé un message aux candidats, mais aussi aux électeurs. Concernant les candidats, ce dernier les a appelés à battre leur campagne dans une légalité, sans débordement. Ces derniers devront suivre à la lettre les textes du code électoral et de bonne conduite. « Battre campagne librement et en toute légalité, c’est observer, strictement, le Code électoral et le Code de bonne conduite que vous vous êtes librement donnés », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il a rappelé la nécessité de sensibiliser les électeurs lors de la campagne.  « Il est important d’enseigner et d’éduquer les électeurs au vote, et surtout au vote utile. C’est, justement, à cette fin que la CEI a mise à votre disposition des spécimens de bulletins de vote ».

Quant aux électeurs, le président de l’institution a invité chaque citoyen à la responsabilité citoyenne dans la  désignation du prochain Président de la République.  « Vous aurez à opérer un choix pour l’intérêt commun, un choix qui impactera nécessairement le devenir de notre pays et le bien-être de toutes les populations qui vivent en Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

Pour le bon déroulement de l’élection, la CEI a réitéré son message de civisme, de discipline et de non-violence en faveur des candidats et électeurs.

Cependant, notons que le lancement de ces campagnes se fait dans une ambiance politique partiellement tendue. Rappelons qu’un mot d’ordre de désobéissance civile a été lancé par l’opposition ivoirienne.

Election présidentielle : l’UFDG accuse la CENI de rouler pour Alpha Condé

En conférence de presse, le mardi 13 octobre, les responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont proféré des accusations à contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti accuse la CENI de rouler pour Alpha Condé.

Selon Aliou Condé, vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG, son parti a exprimé auprès de la CENI des inquiétudes relatives au traitement des procès-verbaux.

Il a rappelé que l’article 83 du code électoral stipule que « dans chaque bureau de vote, les résultats du dépouillement font l’objet d’un procès-verbal rédigé à l’encre indélébile. Il comporte, s’il y a lieu, des observations ou réserves des candidats ou de leurs représentants. Le procès-verbal du dépouillement est établissement en plusieurs exemplaires signés par les membres du bureau de vote. Immédiatement après le dépouillement, et dès l’établissement du procès-verbal, le résultat du scrutin est rendu public par le président du bureau de vote par ses soins dans la salle de vote ».

Il souligne que l’article 85 du même code prévoit : »Il doit être remis à chaque représentant de candidats ou liste de candidats une copie du procès-verbal des résultats provisoires ».

Il a fait savoir à la presse que « nous avons compris qu’après que la CENI nous ait dit que tout le matériel électoral est parti sur le terrain, ces fiches jusqu’à présent, n’ont pas fini d’être conçus. Les commissaires  ne se sont pas entendus sur ce qu’il faut faire. Ça veut donc dire qu’il n’y a pas de PV pour les candidats ».

« Quand on voit toutes les tractations que la CENI est en train de faire pour ne pas donner de procès-verbaux, ça veut dire que nous allons à une élection du jamais vu dans le monde, une élection aveugle. Vous êtes dans l’élection, mais vous n’avez aucun résultat officiel, qui vous dit voici le nombre de voix que vous avez obtenues dans tel bureau de vote », explique l’ancien député.

« Qu’est-ce qui va se passer quand c’est comme ça ? », s’interroge-t-il, assurant qu’ils sont « capables de mettre de côté les résultats sortis du bureau de vote, pour fabriquer d’autres résultats et on va proclamer que le candidat du pouvoir [Alpha Condé] a été élu dès le premier tour avec 60 ou 65% des voix.

Alpha Condé à Siguiri : « Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement »

En prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, le président  Alpha Condé était le mardi 13 octobre l’hôte de marque des populations de la Savane guinéenne.

Dès son arrivée à Siguiri, le candidat du RPG Arc-en-ciel, s’est offert un bain de foule tout le long de son trajet, de l’aéroport jusqu’à la place des martyrs, située en plein centre-ville.

Dans son discours, le président Alpha Condé, a tenu à expliquer à ses militants et sympathisants qui étaient fortement mobilisés à cet effet, les raisons de ses visioconférences avant de contredire les différentes interprétations qui en ont été faites par ses opposants.

« Je suis venu à Siguiri pour montrer à la jeunesse guinéenne que nous sommes en plein dans la révolution industrielle. C’est la raison pour laquelle je suis resté à Conakry pour communiquer avec vous. Mais, ils sont venus vous dire que si je ne suis pas venu, c’est parce que je suis souffrant et que je suis vieillissant. Me voilà donc ! La nouvelle constitution, elle est faite d’abord pour les femmes, les jeunes et surtout qu’elle prévoit la parité. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes peuvent le faire. Je suis le candidat des femmes. La preuve, ce sont elles qui ont même payé ma caution pour la candidature. Nous voulons avant 2023 créer cent mille jeunes entrepreneurs. Il faut que nous comprenions que le RPG est une famille. Rappelez-vous que ce sont les militants qui disent RPC qui m’ont porté à la tête de la magistrature suprême. C’est pourquoi, j’ai dit que si vous voulez que je sois candidat, il va falloir que le parti soit comme avant. Conté a dit ici que vous êtes pour Alpha« Je ne mettrai aucun projet de développement chez vous’’. Vous l’avez accepté. Pendant vingt ans, vous êtes restés RPG, ce ne sont pas des pilleurs et détourneurs qui peuvent vous embarquer. Je ne veux pas laisser ce pays dans les mains des détourneurs, mais avec la jeunesse« ,  a-t-il déclaré.

Alpha Condé a de nouveau condamné le blocage du cortège du candidat de l’UFDG à Tokounou par les militants du RPG Arc-en-ciel.  « En vérité, je n’ai pas apprécié l’événement de Tokounou. Laissez-le venir. Il (Cellou Dalein)  va voir la suite. Ne cédez pas à la provocation« , a lancé le candidat du RPG à Siguiri.

Le président a pris  un nouvel engagement, celui de faire de la Guinée la deuxième puissance en Afrique de l’Ouest, après le Nigéria. « le développement de la Guinée ne plaît pas aux pays limitrophes. Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement« , a-t-il promis.

Niger : Mahamadou Issoufou réitère sa position de ne pas briguer un troisième mandat

Dans un entretien accordé à France 24 à Niamey, le président  Mahamadou Issoufou a réitéré sa position. Pour le président Issoufou, il n’est pas question de briguer un troisième mandat comme c’est le cas en ce moment dans plusieurs pays africains notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire.

Mahamadou Issoufou fait respecter sa promesse faite aux nigériens. À la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le président promet d’organiser des élections libres et transparentes. Des élections dont il ne participera pas « Les élections seront libres et transparentes », s’engage-t-il, insistant sur l’importance d’avoir « des institutions démocratiques fortes ».

Mahamadou Issoufou n’a pas manqué de dénoncer le troisième mandat sur le continent africain. Par exemple la Guinée et la Côte d’Ivoire. Selon lui, les peuples ont soif d’alternance.

« Je confirme que je ne vais pas briguer un troisième mandat. Je sais qu’il y a d’autres pays africains où il y a des troisièmes mandats mais j’ai toujours dit que chaque pays est un cas particulier. Si je n’apprécie pas ces cas particuliers mais la tendance générale en Afrique est la limitation des mandats parce que les peuples veulent la limitation des mandats, les peuples veulent la respiration démocratique et la respiration démocratique c’est non seulement la transparence des élections  mais aussi l’alternance », dit Mahamadou Issoufou.

Election présidentielle : Alpha Condé continue de lancer des piques à Cellou Dalein Diallo

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession a déclaré lundi au stade préfectoral de Kissidougou que son principal opposant importe ses militants d’une ville à une autre pour grossir ses rangs à chacun de ses passages.

Alpha Condé a indiqué aux populations de Kissidougou que ses opposants passent leur temps à regarder dans le rétroviseur. « Nous, on avance. Comme ils ont passé leur temps à voler, ils pensent que tout le monde est comme eux », affirme-t-il.

« Quand Cellou voyage, il prend plus de 50 à 60 camions, embarque les gens du Foutah, vient avec eux pour faire croire qu’il a mobilisé des foules », assure-t-il, accusant des médias étrangers de rouler pour le candidat de l’UFDG.

« Quand ils ont 10.000 personnes, ils [les médias] disent 100.000. Quand nous, on fait de grands meetings, jamais France 24 ne montre cela », souligne-t-il. Selon Alpha Condé, ses opposants « prennent des images d’Haïti ou d’Afrique du Sud pour dire que c’est la Guinée ».

« Moi je n’ai pas besoin d’importer des militants. Car je sais que le peuple est derrière moi, j’ai confiance en lui (…). Le peuple est fier de sa souveraineté, nous n’avons peur de personne. Je n’ai peur que de Dieu. Et moi, je ferai ce que le peuple veut », a-t-il déclaré.

Election présidentielle : la CENI annonce le démarrage de l’affichage des listes électorales définitives

La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le jeudi 8 octobre à travers un communiqué que l’opération d’affichage des listes électorales définitives dans les districts, quartiers, consulats et ambassades est prévue pour ce vendredi le 09 octobre 2020.

Selon la commission électorale nationale indépendante (CENI),  cette opération permettra aux
électeurs, de vérifier leur présence et la localisation des bureaux de vote.
L’institution précise également que ces listes électorales définitives resteront affichées jusqu’au jour du scrutin.

Par ailleurs, la CENI informe également que les réclamations se feront auprès des Démembrements (CESPI, CECI et CEPI) et portées dans un registre mis à disposition à cet effet, et ce conformément aux dispositions des articles 25 et 26 du code électoral révisé.

 

Fermeture de frontière : le président Bissau-Guinéen réagit

Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi  sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec  la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló  déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.

« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.

Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise

« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.

Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.

Election présidentielle : la NGP a apporté un démenti concernant l’alliance avec l’UFDG

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 7 octobre, le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique (NGP) de Badra Koné a apporté un démenti, concernant la supposée alliance avec le parti de Cellou Dalein Diallo. En effet, des jeunes avaient récemment animé une conférence de presse annonçant cette alliance.

Dans la déclaration lue ce mercredi, le bureau exécutif national de la NGP dit être indigné par l’attitude de certains de ses membres : « C’est avec amertume et consternation que le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique a constaté le comportement d’indiscipline notoire et d’abus de confiance de certains de ses membres. Nous avions mis en place cette dynamique dans le but de renouveler la classe politique guinéenne. Dans notre approche, la discipline, le respect des textes statuaires demeure notre leitmotiv dans cette joute électorale du 18 octobre prochain« , a déclaré Aicha Condé, porte-parole de la NGP.

Le mouvement dirigé par Badra Koné, cité sur la liste des alliés de l’Union des Forces Démocratiques de  Guinée (UFDG), assure qu’il n’a aucun accord avec une formation politique en lice pour le fauteuil présidentiel.

« Nous nous sommes réunis le dimanche 27 septembre 2020 en vue de prendre une décision mûrement réfléchie. À l’issue de ces consultations, la position de la neutralité a fini par triompher. Sur un effectif de trente-cinq (35) membres présents, seuls sept (7) ont voté en faveur d’une alliance avec l’UFDG« , a indiqué  Aicha Condé. « La déclaration d’alliance à l’UFDG de ce groupuscule n’engage nullement le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique. Nous sommes une organisation responsable et crédible. Tout manquement à nos statuts et règlement intérieur fera l’objet de sanctions disciplinaires conformément aux articles 14 et 15 de nos textes fondateurs« , a-t-elle ajouté. Le vote met en lumière un désaccord au sein du mouvement NGP quant ‘au soutien apporté à  l’UFDG pour les prochaines présidentielles.

La Nouvelle Génération Politique n’entend donner aucune consigne de vote pour l’élection du 18 octobre prochain. « Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir le leadership jeune dans la gestion des affaires publiques. Nous ne céderons pas aux manipulations, ni aux infiltrations. notre position reste et demeure la neutralité dans les échéances électorales en cours dans notre pays« , a affirmé Aicha Condé.

 

Présidentielle 2020 : la coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance apporte son soutien à Cellou Dalein

Au siège de l’UFDG, le mardi 6 octobre, la Coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance, une coalition de partis politiques et d’associations de jeunes, a déclaré son soutien à la candidature de Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle. Des militants du Bloc Libéral – qui a décidé de ne pas aller à cette élection – font partie de cette coalition « en tant que citoyens ». Créée pour barrer la route à Alpha Condé et permettre l’alternance démocratique en Guinée, la coalition s’est refusée la neutralité. Pour elle, choisir la neutralité, c’est ouvrir la possibilité à une « confiscation éternelle de la souveraineté du peuple de Guinée par Alpha Condé et son clan ».

Composée de plusieurs associations de femmes, de jeunes et organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national, cette coalition est née après une comparaison entre les projets de société des différents candidats au scrutin présidentiel: « C’est après plusieurs constats et contestations également accompagnés de réflexions que nous avons fini de parcourir assez de projets de société proposés par les 12 candidats sur la liste pour la course aux élections présidentielles que nous avons décidé avec notre coalition d’apporter nos soutiens au candidat de l’UFDG pour l’alternance. Nous avons trouvé que c’est le mieux placé pour assurer une alternance, car son projet de société est le mieux adapté à la réalité de la vie et des besoins du Guinéen », explique Mariama Diallo, membre de la plateforme.

Dans sa quête d’alternance, la Coalition dit avoir été convaincue par le projet de société et la personnalité de Cellou Dalein Diallo. « En toute objectivité, après avoir parcouru les projets de société proposés, nous avons décidé de soutenir publiquement le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo », a déclaré madame Barry Kadiatou Diallo.

Pour  une alternance en 2020, Mariama Diallo a aussi invité la population guinéenne à voter le 18 octobre : « Ce que je vais dire à tous les Guinéens d’où qu’ils se trouvent, c’est de retirer leur carte d’électeur et voter le 18 octobre pour l’alternance. C’est possible de se retenir, mais le vote est un droit pour tout citoyen », lance-t-elle.

Du côté de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, le responsable de la communication de l’UFDG a exprimé sa satisfaction face à ce soutien  » C’est une satisfaction parce qu’elle (la Coalition) où nous questionnons chaque Guinéen de faire un choix entre la résignation face à une situation dangereuse pour notre tissu social, qui a mis en lambeau notre économie, qui a fini d’hypothéquer nos ressources naturelles et désorganiser notre société, et l’autre alternative d’espérance pour que chacun d’entre nous soit un acteur du vivre ensemble que nous voulons bâtir avec tous », a-t-il expliqué .

 

Election présidentielle : Alpha Condé déclare « Je suis un démocrate »

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI depuis Conakry, le mardi 06 octobre, le président Alpha Condé affirme qu’il ne viole pas la constitution en briguant un troisième mandat le 18 octobre 2020.

 La  réforme de la constitution, qui a ouvert la voie à ce troisième mandat, « a été soumise à referendum, tout le monde a été consulté », rappelle-t-il. « Il ne s’agit pas de faire une présidence à vie ». Le président assure  que le scrutin du 18 octobre sera transparent et affirme qu’il acceptera le verdict des urnes. « Je suis un démocrate », déclare-t-il, « Je me suis battu pendant 45 ans. Mes adversaires sont des fonctionnaires qui sont devenus Premiers ministres après avoir mis le pays à terre. […] C’est extraordinaire que moi, qui me suis battu durant 45 ans, je sois considéré comme un dictateur antidémocrate »

Accusé d’avoir tenu des discours ethniques en pleine campagne électorale, le président nie catégoriquement les  accusations dont il fait l’objet « Je n’ai jamais tenu un discours ethnique. On sait qui sont ceux qui instrumentalisent [les ethnies]. Durant toute ma lutte contre le président Conté, jamais, je n’ai dit qu’il est soussou. J’ai combattu son programme. Jamais, je n’ai attaqué sa personne. Lisez mes écrits », souligne le chef de l’Etat.

Interrogé sur le rapport récent d’Amnesty international, qui accuse les forces de sécurité d’avoir tué 50 manifestants depuis l’an dernier, il accuse l’ONG d’avoir mené « une enquête à charge, « Je ne prends pas Amnesty international au sérieux », dit-il.

Enfin, il affirme aussi que le procès des accusés du massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009, se tiendra prochainement et qu’un « bâtiment est en cours de construction » à cet effet.

Election présidentielle : Cellou Dalein Diallo sollicite le soutien du FNDC

Le principal opposant d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo a quitté Conakry, hier lundi pour l’intérieur du pays.

Le leader de l’ Union des Forces Démocratiques de Guinée ( UFDG ) est attendu en Haute-Guinée et en Forêt. Pendant cette tournée, il va tenter de convaincre les électeurs de la Haute Guinée et de la Guinée forestière de lui accorder leurs suffrages pour lui permettre d’accéder à la magistrature suprême.

Dans son discours d’ouverture de sa campagne  pour la présidentielle, Cellou Dalein a fait un clin d’œil à ses compagnons de lutte du Front national pour la défense de constitution (FNDC).

Pour Dalein, la Guinée traverse une « crise constitutionnelle et institutionnelle » qui, selon lui, est à son comble avec le double scrutin du 22 mars dernier qui a « accouché d’une Assemblée nationale illégitime et d’une Constitution illégale. Constitution dont se prévaut Alpha Condé pour prétendre à un troisième mandat ».

Il rappelle que c’est contre ce qu’il qualifie de « forfaiture » que le FNDC a battu le pavé avec « détermination et réussi, par la force de sa mobilisation tant en Guinée qu’en dehors, à ouvrir les yeux du monde sur la nature autocratique d’Alpha Condé et de son pouvoir ».

Il rassure que sa formation politique, qui a pris part à toutes les manifestations du FNDC, est prête à répondre à l’appel dudit mouvement « aujourd’hui comme demain chaque fois qu’il sera question de refuser le troisième mandat ».

Selon le principal challenger d’Alpha Condé, « la voie des urnes est aussi une voie de combat pour bouter le néo usurpateur hors du pouvoir. Elle est l’autre voie jumelle de celle de la rue car l’objectif est commun, celui de refuser un troisième mandat à Alpha Condé ».

C’est pourquoi, dit-il, « je lance un appel solennel à mes compagnons du FNDC de me rejoindre dans cette bataille électorale », avant d’assurer que « notre force commune renversera la digue de la fraude, aura raison des forces de tous ordres qui détournent les suffrages des guinéens ».

À  ses compagnons de lutte du FNDC, Dalein indique que « la victoire qui nous attend, parce qu’aucun processus électoral vicié ne peut avoir raison du peuple, ne sera pas la réussite d’une ambition. Elle sera la victoire de la fierté et de la dignité de nous tous, au nom de notre peuple contre celui qui veut, dans le mépris, confisquer son pouvoir ».

Il se dit convaincu que « c’est cette victoire qui nous permettra d’abroger cette Constitution illégale et de dissoudre cette Assemblée nationale illégitime ».

 

Campagne électorale : Alpha Condé à Kissidougou

Le président Alpha Condé s’est adressé lundi 5 septembre par visioconférence aux militants du RPG Arc-en-ciel à Kissidougou. À cette occasion, le chef de l’Etat a magnifié le bilan de sa gouvernance.

« Les gens disent qu’il n’y a pas routes, mais quand je suis venu, qu’est-ce que j’ai trouvé ? », demande-t-il à la foule, avant de souligner : « quand Ouattara est venu au pouvoir, il y a des routes, l’eau et l’électricité. Macky Sall a trouvé la même chose au Sénégal. Moi j’ai trouvé quoi ? J’ai trouvé un désert, un trou ».

Avant son accession au pouvoir, Alpha Condé affirme que la Guinée ne disposait pas de complexes hôteliers. « Comment voulez-vous que des hommes d’affaires viennent alors qu’il n’y avait d’hôtels ? », s’interroge-t-il.

« Quand je suis arrivé, on n’avait que 100 mégawatts. Avant la fin de mon mandat, on aura 1000 mégawatts (MW) de capacités hydroélectriques. Le barrage de Kobedou va commencer, ainsi que le barrage de Foumi. Ça veut dire que d’ici très peu de temps, la Forêt et la Haute Guinée auront le courant », promet-il, assurant que « sans énergie, on ne peut pas développer un pays. C’est l’énergie qui permet de transformer les matières premières en produits finis ».

Cible de critiques sur la dégradation poussée des infrastructures routières, le président Condé a rassuré les guinéens la construction des routes figure au cœur de ses priorités. « C’est ce qui va permettra à la Guinée de se développer », observe-t-il

Aujourd’hui, se targue-t-il, « dans le moindre petit village de la Guinée, on trouve des téléphones portables. Nous avons fait plus 4000 kilomètres de fibre optique. Que vous soyez dans les fins fonds de Yomou ou Mandiana, vous aurez accès à l’internet, comme les jeunes qui sont à Conakry ».

Appelant les jeunes à une prise de conscience, le chef de l’Etat laisse entendre que « nous voulons une jeunesse dirigeante, pas celle qui s’adonne à la cigarette. Une jeunesse qui se consacre à la maitrise des technologies afin d’être au rendez-vous de la quatrième révolution de l’histoire ».

Alpha Condé, candidat à sa propre succession, à profiter de l’occasion, pour expliquer ce qu’il compte faire s’il est réélu le 18 octobre prochain. Il s’est engagé à respecter la « parité » au sein de l’équipe gouvernementale et a promis de lutter contre les violences basées sur le genre.

« S’il y a dix hommes ministres, il y aura dix femmes ministres, c’est ce qu’on appelle la parité. On va interdire les mariages avant l’âge de 18 ans, mais aussi l’excision et les violences contre les femmes. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire. En dehors des MUFFA pour les petites activités, nous avons créé une banque de développement afin d’avoir des femmes d’affaires capables de concurrencer les hommes ».

A rappeler que la candidature d’Alpha Condé reste encore fortement contestée.

Présidentielle guinéenne: l’UFDG, le parti de Dalein Diallo, lance sa campagne en Côte d’Ivoire

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de l’opposant Cellou Dalein Diallo, a lancé dimanche à Abidjan sa campagne pour l’élection présidentielle guinéenne du 18 octobre 2020, lors d’une cérémonie à Adjamé, une commune située dans le nord de la capitale économique ivoirienne. Le lancement de la campagne pour la présidentielle guinéenne a réuni les membres du Bureau fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, et le staff du bureau fédéral des jeunes, des femmes, et les membres du Conseil des sages de l’UFDG, ainsi que des  militants et sympathisants.

Dr Ibrahima Diallo, secrétaire fédéral de l’UFDG Côte d’Ivoire, qui a procédé au lancement officiel de cette campagne sur les bords de la lagune Ebrié, a engagé les militants dans cette nouvelle bataille électorale dont la candidature de leur leader s’avère « juste et opportune ».

Évoquant le contexte de la candidature de l’opposant Dalein Diallo, Dr Ibrahima Diallo a fait savoir que cela intervient « après une large consultation qui a impliqué toutes les instances du parti aussi bien en Guinée qu’à l’extérieur » du pays.

« L’UFDG a décidé de se lancer à l’assaut des urnes pour conquérir le pouvoir d’Etat illégalement détenu par le clan mafieux qui gravite autour d’Alpha Condé (l’actuel président, au pouvoir) depuis 2010 », a déclaré Dr Ibrahima Diallo.

Selon lui, « loin d’être un facteur de division, cette consultation a pu montrer la solidité interne du parti ». De ce fait, le parti veut montrer un élan fondé sur toute la légitimité de la volonté des membres de conquérir le pouvoir d’Etat en vue d’y asseoir une gouvernance démocratique.

« En votre nom à tous, je voudrais remercier le président Cellou Dalein Diallo pour l’occasion donnée à l’expression démocratique au sein du parti au travers de cette consultation », a-t-il dit, tout en lui assurant un « soutien sans réserve jusqu’à la victoire de l’UFDG.

Cette victoire, poursuivra-t-il, « sera celle de la véritable démocratie sur l’imposture incarnée par Alpha Condé et son clan ».  Car, Alpha Condé, qui brigue un nouveau mandat et ses structures, selon lui, « sont aux abois ».

« Vous et moi, devons être des vecteurs et des instruments de la bataille pour unir et servir la Guinée avec l’UFDG sous la direction de Cellou Diallo », a-t-il lancé, assurant que l’objectif de l’UFDG est de remporter le scrutin en Côte d’Ivoire.

« Aujourd’hui, nous pouvons être fière de l’UFDG, car très tôt nous avons senti le danger que représente le RPG au pouvoir en Guinée; et très tôt nous avons perçu la justesse du combat de Cellou Dalein Diallo », a insisté Dr Ibrahima Diallo.

Le peuple de Guinée est, selon lui, « convaincu que Cellou Dalein Diallo et l’UFDG constituent les seules alternatives crédibles à la politique de division et de mensonge de Alpha Condé et le RPG ».

Il a par ailleurs dénoncé « les violences contre les militants de l’UFDG, les contradictions entre les différentes entités du pouvoir et de l’administration ». Toutefois, l’élan de solidarité de mouvements à cette cause est un « grand réconfort ».

Pour lui, « le voile du mensonge commence à tomber, parce que la résistance de l’UFDG et son président commencent à porter du fruit ». Et ce, du fait de la vertu et des valeurs de partage de justice incarnée par l’UFDG.

Grâce à sa constance et à sa cohérence, l’UFDG espère avec ses militants et son président, parvenir à la magistrature suprême en Guinée.  Dans ce contexte,  Ibrahima Diallo a soutenu que l’UFDG Côte d’Ivoire est « résolument engagée dans la lutte aux côtés de Cellou Diallo », dont le leitmotiv est d’unir et servir le peuple de Guinée.

A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire, l’UFDG a investi Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition comme candidat du parti à l’élection présidentielle prévue le 18 octobre 2020. Il affrontera à nouveau Alpha Condé.

Election présidentielle : Kassory Fofana appelle les sages du Foutah à calmer les esprits

Le premier ministre Kassory Fofana a appelé les sages du Foutah à œuvrer pour la consolidation de la paix et la quiétude sociale, en prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.

« On a besoin de paix. On ne peut pas travailler sans la paix. Le gouvernement a un  rôle à jouer, mais les notables aussi ont un rôle essentiel à jouer dans ce pays. Parce que le gouvernement ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen. Il appartient aux chefs de famille d’encadrer leurs enfants », indique le chef du gouvernement.

Il rassure toutefois les sages que le gouvernement assurera sa mission de protection des personnes et des biens. « Le gouvernement que je conduis, ne manquera pas à son devoir », s’engage-t-il.

Ibrahima Kassory Fofana se dit « heureux d’être au Foutah parce que je suis en famille. Rassurez-vous, je suis votre fils et je le demeurerai. Parce que c’est ce que j’ai pris comme héritage. Je ne dérogerai jamais à cela ».

Il réitère la ferme détermination du gouvernement à œuvrer pour préserver la paix sociale. « La politique, c’est une chose, mais la nation est plus importante. Le pouvoir, c’est Dieu qui le donne. Il ne faut pas qu’à cause de la politique, nous déchirions le tissu social », dit-il encore aux sages.

« Vous avez un rôle à jouer en tant que notables pour calmer les esprits, encadrer les populations et faire en sorte que l’unité et la paix sociale règnent dans la cité », souligne le locataire du palais de la colombe.

Rappelons que, le cortège du premier ministre a récemment été attaqué lors d’une visite électorale à Labé.

La CEDEAO à propos du 3e mandat d’Alpha Condé: « Nous avons déjà dépassé ce débat »

La mission de la CEDEAO qui a séjourné à Conakry cette semaine, par la voix de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et président du conseil des ministres de la CEDEAO, Shirley Ayorkor Botchway a fait savoir à Abdourahamane Sanoh, coordinateur  national du FNDC que le débat sur le 3e mandat est révolu.   

« Nous avons rencontré le président Alpha Condé pour lui présenter un aperçu général de toutes les rencontres que nous avons eues à Conakry durant notre mission. Il nous a fait savoir qu’il n’encouragera en aucun cas les violences. Il a clairement montré sa détermination à faire en sorte que le processus électoral soit pacifique », a expliqué la cheffe de la diplomatie ghanéenne au terme de la mission de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies.

Elle a tenu à souligner, lors d’une conférence de presse, que « nous avons rencontré une délégation du FNDC qui nous a fait part de ses préoccupations. Mais à deux semaines de la présidentielle, nous lui avons dit que nous avons dépassé le débat sur la constitution ».

« Puisque la cour constitutionnelle a déjà les candidatures. Il ne reste plus qu’à laisser les citoyens aller aux urnes pour élire le candidat de leur choix. Si les membres du FNDC sont toujours préoccupés par la question de 3e mandat, qu’ils aillent voter pour le candidat de leur choix. Nous observons attentivement ce qui adviendra après », a-t-elle fait savoir.

Dans un fichier sonore qui a fuité dans la presse, le coordinateur du FNDC, lors de la rencontre avec la mission, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons la certitude que la commission n’a pas suffisamment relayé les cris de cœur du peuple de Guinée  pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça été le cas au Mali, pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous », a martelé Abdourahamane Sanoh.

« Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée », a-t-il renchéri, avant d’insister sur le fait que « l’injustice provoque toujours la frustration et les frustrations conduisent toujours à des réactions ».

Fermeture des frontières avec le Sénégal: l’UFDG réagit face à l’accusation d’Alpha Condé

Depuis quelques jours, les frontières terrestres Guinée-Sénégal sont fermées, le président Alpha Condé justifie cette décision en accusant son principal opposant Cellou Dalein Diallo de vouloir apporter des mercenaires en Guinée lors de la présidentielle pour déstabiliser le pays.

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 30 septembre 2020 le parti de Cellou Dalein Diallo a réagi face aux accusations du président Alpha Condé candidat pour un troisième mandat.

« Ces fausses allégations témoignent du fait que le candidat Alpha Condé est en effet aux abois. Il est sonné par le bruit de mensonge populaire de la grandiose réception de son rival de retour à Conakry après un séjour à l’étranger. En outre, les nouvelles qu’il reçoit de la région forestière ne semblent guère rassurantes pour son camp et pour sa candidature à un troisième mandat. Il est aussi inquiet des craquements qui proviennent de ses fiefs qui peuvent préfigurer des fissures dans les rangs de son parti. Sont-ils les signes prémonitoires de l’échec de son ambition de troisième mandat? C’est pourquoi il veut parer contre cette éventualité périlleuse en recourant aux turpitudes qui lui ont réussi dans le passé », a déclaré l’UFDG.

le principal Parti d’opposition en Guinée l’UFDG, tient pour grave les propos du président sortant.

«L’UFDG tient pour graves et dangereux les propositions hasardeux de Monsieur Alpha Condé. Leur caractère diffamatoire ne l’honore pas. Il est pendant quelques jours encore Président de la République. Il a Ia responsabilité de respecter la dignité qui sied à sa Parole. Monsieur Alpha Condé est désormais très consciencieux de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes. La Direction nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir. Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, », lance-t-il.

Le patron de la cellule de communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé Alpha Condé, candidat à sa propre succession est « désormais très conscient de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes ».

Il a fait remarquer que sa formation politique a scellé de « nombreuses alliances politiques et sociales qui garantissent à son candidat une écrasante victoire dès le premier tour ».

Ousmane Gaoual a réaffirmé l’attachement de l’UFDG aux valeurs d’unité, de paix et de concorde nationales. « Notre parti a pour priorité d’unir et de réconcilier tous les Guinéens afin de mieux les servir, dans la paix, la justice et la solidarité », a-t-il précisé.

« La direction Nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir », avant de conclure « Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, sanctionnons Alpha Condé ».