Construction de l’échangeur de Kagbelen : début des travaux de démolition des emprises

Dans le cadre de la réalisation du projet de reconstruction et de réhabilitation des voiries urbaines et construction des échangeurs de Kagbelen et de Km36 à Conakry, le département des Travaux Publics informe les usagers et les riverains, que les opérations de démolition des bâtiments se trouvant dans la limite d’emprise du projet de construction de l’échangeur de Kagbelen ont démarré ce mardi 12 janvier 2021.

Ces opérations concernent notamment les habitations illégales et les kiosques. Les travaux s’effectueront dans le respect des clauses du contrat et toucheront toute la zone couverte par le projet. Des dispositions sont prises pour l’indemnisation des personnes affectées par le projet.

Ces travaux sont réalisés par l’entreprise CBITEC et le financement est compris dans l’accord-Cadre Chine Guinée.

Le Ministère des Travaux Publics s’excuse auprès des usagers et des riverains, des éventuels désagréments qui seront causés pendant la réalisation desdits travaux.

Selon un député, l’absence de l’UFDG à l’Assemblée Nationale est un handicap

L’absence de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à l’assemblée nationale est un handicap pour le parti. Selon le coordinateur du Bloc de l’opposition constructive (BOC), Cellou Dalein Diallo a pris une mauvaise décision en boycottant les élections législatives du 22 mars dernier.

Dr Ibrahima Sory Diallo estime que le principal challenger d’Alpha Condé a été induit en erreur.

« Cellou Dalein Diallo est un grand homme politique. J’ai travaillé avec lui pendant 5 ans. Durant tout ce temps, il a été à l’écoute de tout le monde », témoigne-t-il.

Il assure que le leader de l’UFDG n’aurait pas dû opter pour la politique de la chaise vide.

« S’il avait participé aux élections législatives, il aurait eu plus de 30 députés à l’hémicycle. Même moi je n’allais pas être député parce que je reconnais la force et la capacité de l’homme », ajoute-t-il.

« C’est ce qui fait qu’il est coincé. Politiquement, les gens l’ont induit en erreur. La politique de la chaise vide l’a mis aujourd’hui dans une position de faiblesse », analyse ce parlementaire.

Le ministre Boubacar Barry donne les raisons de l’interdiction de la chicha et des boissons frelatées

Quelques jours après l’interdiction de l’importation, la distribution et commercialisation de la chicha et les boissons frelatées en provenance de la Sierra-Leone, le ministre du commerce donne les raisons de ces interdictions.

«Vu l’effet que la chicha commence à produire sur la jeunesse et aussi son utilisation comme facteur de consommation de produits nocifs comme la drogue, nous avons estimé qu’il est important de prendre des mesures draconiennes pour d’abord bloquer le phénomène, ensuite assainir le marché et voir plus tard si nécessaire s’il faut retrouver un mécanisme de régulation permettant de commercialiser ce produit »indique Boubacar BARRY selon le service communication du département

Poursuivant, il souligne que les inventaires des enquêtes visées dans le grand Conakry, 1017 points de consommation ont été identifiés. Sur ces 1017, il n’y a qu’une cinquantaine identifiant et reconnu comme telle.

«Vous voyez la disproportion qu’il y a par rapport à ces chiffres sachant que la plupart sont incontrôlés. Donc l’Etat a estimé prendre ses responsabilités pour protéger sa population et sa jeunesse »s’interroge-t-il.

Dans le mais donc de bien mener les actions sur le terrain et comprendre les consignes données toutes les administrations concernées ont été impliquées pour éviter toute controverse

«c’est une action concertée entre les Ministères du Budget, de la Sécurité, les services déconcentrés du Ministère du Commerce. Nous avons déjà eu des opérations concertées de ce types qui ont porté résultat, donc je n’ai pas de doute que cette fois-ci que sa portera pas des résultats puisque nous voyons déjà les dynamiques dans nous sommes »à laisser entendre le ministre du Commerce.

Par ailleurs, c’est dans la même dynamique que les alcools frelatés aromatisés pour amener les enfants à les consommer à des coups qui sont de l’ordre de 1000fg à 1500fg ont été saisis et interdites pour le bien de la population. Selon le ministre Barry, après identification et analyse au niveau du laboratoire les résultats ont révélé que ces boissons sont extrêmement dangereuses pour la santé.

Depuis l’interdiction déjà plusieurs saisies sont pratiquées pratiquement dans toutes les préfectures de la Guinée.

Le Service de Communication du Ministère.

Le procureur requiert un an d’emprisonnement ferme contre l’activiste Foniké Mengué

Le procureur a requis un an d’emprisonnement contre l’activiste  Foniké Menguè. Une réquisition que la défense n’a pas tardé à décrier. L’affaire a été mise en « délibéré ». La décision doit être rendue le 14 janvier prochain.

Le procès du responsable de la mobilisation du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mengué, s’est ouvert ce lundi au tribunal de première instance de Matam. Cet opposant au troisième mandat est poursuivi pour  « participation délictueuse à un attroupement sur la voie publique ».

A l’ouverture des débats, le procureur de la République près du tribunal de première instance de Matam, Lansana Sangaré, a qualifié le prévenu de « récidiviste ».

« Dans un passé récent, il avait fait l’objet d’une poursuite. Malgré qu’il a été renvoyé des fins de la poursuite judiciaire, son dossier suit son petit bon homme de chemin au niveau de la Cour d’appel de Conakry », a-t-il indiqué.

C’est pourquoi, dit-il, « nous pouvons l’assimiler à un récidiviste », avant de rappeler que Foniké Mengué, à l’issue de son procès au tribunal de Dixinn a été « renvoyé des fins de la poursuite au niveau de la première instance. Au niveau de la Cour d’appel de Conakry dont nous attendons la décision, quel sera l’arrêt qui sera rendu ? »

Le ministère public requiert de retenir Foniké Mengué dans les liens de la culpabilité et le déclarer coupable de participation à un attroupement non autorisé.

Rappelons que Oumar Sylla a été interpellé le 29 septembre 2020 à Gbessia.

La BCRG engage un processus de retrait de la circulation des billets de 10 000 GNF

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique d’assainissement de la circulation fiduciaire, la banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a décidé du retrait de la circulation des billets de 10 mille émis en 2012.

Selon Mohamed Lamine Magassouba, le directeur en charge de l’Exploitation de la BCRG, « les anciennes séries de 10.000 GNF qui étaient en circulation étaient très décriées. Certaines coupures n’étaient pas vêtues d’éléments de sécurité robustes. Face à ce risque, les autorités ont décidé de retirer de la circulation cette ancienne série. Des nouvelles coupures plus sécurisées ont été fabriquées et émises en circulation en 2012. C’est cette série qui va être retirée de la circulation ».

Il a tenu à préciser qu’il s’agit d’un retrait ordonné, méthodique. « « Les billets de 10 mille GNF émis en 2012 seront retirés, mais c’est de manière progressive et méthodique. Quand ces billets entrent à la BCRG, ils ne vont plus ressortir ». C’est un processus de retrait doux et sans heurts. Il s’agit d’un retrait méthodique et ordonné. Aucun agent économique ne sera exproprié, aucun ne perdra son épargne de billets de 10 mille émis en 2012. La banque centrale a l’expertise nécessaire pour réaliser ce retrait progressif de ces billets. Je tiens à préciser que la banque centrale, conformément à ses missions régaliennes, est responsable de l’assainissement de la circulation fiduciaire sur toute l’étendue du territoire guinéen. Les billets et pièces de monnaie émis, circulent dans le public pendant un certain temps. Donc après quelques années, ces billets subissent l’usure. C’est pourquoi certains billets doivent être retirés de la circulation, mais périodiquement », a-t-il assuré devant la presse.

Il l’a fait savoir mercredi 06 janvier lors d’une cérémonie de présentation de vœux au gouverneur de la BCRG, Louncény Nabé.

Le vice-président malien, Assimi Goita en visite de travail à Conakry

Le vice-président de la transition malienne, Assimi Goita est arrivé jeudi soir dans la capitale guinéenne. Le colonel Assimi Koita dit être venu à Conakry sur invitation du président de la République, Alpha Condé.

En l’absence du président Alpha Condé, c’est le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané, qui a accueilli l’hôte de marque du locataire de Sékhoutouréyah à l’aéroport international de Conakry.

‘’Je suis là dans le cadre d’une visite de travail sur invitation du président Alpha Condé. D’abord, je tiens à transmettre les salutations de Son Excellence Monsieur Bah N’Daw à son frère le Professeur Alpha Condé pour le remercier de son engagement personnel pour la sortie de crise au Mali’’, a-t-il confié à nos confrères de la télévision nationale.

Ensuite, a-t-il précisé, ‘’il s’agit d’échanger avec lui notamment sur les questions d’ordre sécuritaire. C’est la raison de ma visite en Guinée’’.

‘’La Guinée et le Mali sont deux pays frères. Et nous allons toujours vivre ensemble sur le plan social et économique’’, a assuré le colonel Assimi Goita.

Le numéro 2 de la transition malienne se dit heureux de séjourner dans la capitale guinéenne, précisant au passage qu’il a des camarades de promotion en Guinée. ‘’Et la Guinée et le Mali, c’est la même population, la même société’’, a-t-il conclu.

En visite à la maison centrale, l’épouse de l’activiste Foniké Mengué alerte sur l’état de santé de son mari

Détenu à la Maison centrale de Conakry , Oumar Sylla alias Foniké Mengué, responsable de la mobilisation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) est accusé d’attroupement illégal, de trouble à l’ordre public, d’atteinte à la sûreté de l’état et de destruction de biens publics. Il observe une grève de la faim depuis le 26 décembre dernier. Ainsi pour s’enquérir de son état de santé, sa femme, Hawa Doukoure était dans les locaux de la maison centrale mercredi 06 janvier 2021.

« Il n’est pas du tout en bonne santé. Il a de la vertige, les maux de tête, il a mal au ventre. Il a déjà été arrêté pour une première fois .Il a fait quatre mois et quelques. Il a été jugé, sans preuve le procureur l’a libéré .Parce qu’eux même savent qu’il n’a rient fait. Il est encore arrêté pour faire quatre mois aucun jugement en vue », a-t-elle martelé.

L’un des soucis majeur de cette dame est présentement l’évacuation de son mari dans une structure sanitaire, mais aussi l’ouverture très rapide de son procès tant attendu afin qu’il soit situé sur son sort:

« Tout ce que moi je demande actuellement c’est de l’évacuer dans une structure sanitaire vue son état. Ensuite faire son jugement afin qu’il soit libéré ,parce que moi je sais qu’on l’accuse à tort » dit-elle.

Elle dit compter sur les avocats du FNDC pour faire aboutir sa requête auprès des autorités.

Notons que Oumar Sylla alias Fonike Menguè a été arrêté le 29 septembre 2020 depuis l’activiste est toujours en détention sans procès.

CHAN 2021: le Syli reçoit le drapeau national des mains du ministre des sports

Qualifiée pour la phase finale de la sixième édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui se déroulera du 16 janvier au 7 février 2021 au Cameroun. Le ministre guinéen en charge des Sports, Sanoussy Bantama Sow, a officiellement remis le drapeau national au syli local mercredi 06 janvier au Primus Hôtel de Kaloum.

A cette occasion, le président de la Feguifoot, Antonio Souaré, a rappelé certaines valeurs aux joueurs qui sont la détermination, la discipline  et surtout l’esprit d’équipe  pour honorer le drapeau national.

« L’équipe nationale vous donne l’honneur et la grandeur. Il faut que vous soyez premiers de votre poule. L’équipe fait le sermon d’envoyer la coupe », espère-t-il.

En remettant le drapeau à l’équipe, Bantama Sow a demandé aux poulains de Lappé Bangoura de représenter avec honneur la Guinée dans cette compétition africaine. « A chaque fois que vous toucherez le ballon, rappelez-vous que le président Alpha Condé vous  observe, le peuple de Guinée vous observe« , donne-t-il comme consignes. Il a également félicité l’équipe, son staff technique et la féguifoot  pour la qualification. Et ce, grâce aux efforts consentis par les uns et les autres.

L’entraineur du Syli local, Lappé Bangoura a publié la liste définitive des 30 joueurs sélectionnés pour la compétition dont 4 gardiens de buts, 8 défenseurs, 11 milieux de terrain et 7 attaquants.

Notons que, l’équipe continue sa préparation avant de s’envoler pour le Cameroun afin d’affronter la Namibie le 19 janvier au compte de son premier match de la compétition.

HAC : les correspondants des médias étrangers invités à fournir des pièces pour leur accréditation

La Haute Autorité de la Communication (HAC), à travers un communiqué publié mardi 05 janvier, rappelle aux correspondants des médias étrangers les dossiers à fournir pour leur accréditation. Par la même occasion, l’institution de contrôle et de régulation des médias piloté par Boubacar Yacine Diallo a dévoilé la période du dépôt des dossiers.

Ci-dessous le communiqué :

 

CHAN 2021 : Lappé Bangoura dévoile la liste des 30 joueurs

Le sélectionneur guinéen Lappé Bangoura a présenté  lundi une liste de 30 joueurs en vue des phases finales de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), qui se tiendra au Cameroun du 16 janvier au 07 février 2021. Le sélectionneur guinéen qui se présente pour la troisième fois à cette compétition espère aller loin avec cette liste.
Ci-dessous la liste des 30 joueurs :

Abé Sylla demande à Alpha Condé de libérer les détenus politiques

l’occasion du Nouvel an, le président de la Nouvelle génération pour la République (NGR) a plaidé pour la libération des opposants au troisième mandat qui croupissent depuis des mois en prison afin de favoriser un climat de paix dans notre pays.

Ibrahima Abé Sylla souhaite que 2021 soit une année de paix et de prospérité pour  l’ensemble du peuple de Guinée. « A l’occasion du Nouvel an, j’ai le plaisir de m’adresser à tous les guinéens pour vous présenter mes sincères vœux de bonheur, santé, prospérité pour l’année 2021 et toutes les années qui vont suivre », déclare-t-il.

Ce candidat malheureux à la présidentielle du 18 octobre souhaite que le pouvoir manifeste sa volonté de maintenir la paix et favoriser l’unité en libérant tous les opposants au 3e mandat d’Alpha Condé

« Je profite de cette occasion pour m’adresser au gouvernement guinéen pour lui demander de prendre en considération cette période pour libérer tous les prisonniers politiques afin de les permettre de se réunir avec leurs familles et leurs proches », lance-t-il, assurant que « cela serait un grand pas palpable vers  la paix et la réconciliation nationale ».

Le président de la république, Alpha Condé adresse ses vœux de nouvel an à la nation

A l’occasion du nouvel an 2021, le Président de la République a adressé ses meilleurs vœux à la nation.

Ci-dessous le discours complet :

Mes chers compatriotes de la Guinée et de la diaspora

Au seuil de l’année 2021, je voudrais remercier chacun d’entre vous, pour l’effort collectif que nous avons entrepris ensemble, au cours de cette année 2020 qui a éprouvé le monde et bouleversé nos vies et qui nous a permis de franchir le cap de l’année 2020.

A l’instar de tous les pays, la Guinée a été durant cette année 2020,  confrontée à une pandémie qui a causé des pertes en vies humaines, ralenti certaines de nos activités économiques et réduit notre espace de mobilité sociale.  Face à cette situation, je voudrais saluer la résilience guinéenne, devant le fléau du coronavirus.  Il faut se réjouir que le taux de mortalité en Guinée soit parmi les plus faibles au monde.  Nous avons aussi achevé l’année 2020 par la mobilisation de moyens considérables et de nombreux sacrifices acceptés pour briser la chaîne de contamination pour que le taux de guérison soit en hausse constante.

Dès le 13 mars 2020, la Guinée a pris des mesures urgentes pour contenir la propagation du coronavirus, en instaurant des règles basées sur : le suivi automatique de voyageurs provenant de pays à risque, l’interdiction dans la capitale de rassemblement de masse, la fermeture des frontières terrestres et maritimes, le port obligatoire du masque et l’instauration du couvre-feu, ainsi que la limitation du nombre de passagers dans les taxis et voitures individuelles.

Notre pays a installé des infrastructures sanitaires appropriées, pour faire face à la pandémie avec la création de 38 centres de traitement épidémiologiques, 8 équipes régionales, 33 équipes préfectorales d’alertes et de réponses et de 33 centres d’opérations d’urgence.  Avec aussi, la construction, la réhabilitation, l’extension, l’équipement des infrastructures sanitaires à l’intérieur du pays et à Conakry. En plus de  l’hôpital  Donka, il y a  celui  de Matam équipé de 500 lits. Un autre hôpital à Gbéssia qui peut accueillir jusqu’à  300 personnes. Ainsi que sur des lieux spécialement aménagés qui peuvent contenir jusqu’à 300 à 400 personnes.

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes

Pour riposter aux conséquences de la pandémie, le gouvernement a prévu un budget de 563 milliards de francs guinéens qui s’est traduit entre avril et juin 2020 par : la prise en charge intégrale par l’État des factures, pour les abonnés au tarif social de l’électricité et de l’eau.  Et pour les autres consommateurs,  par : un report des échéances de paiement des factures d’eau et d’électricité, pour la même période, avec la mise en place de facilités de paiement. Le gel des prix des produits de santé et de première nécessité et le blocage des loyers sur les bâtiments publics pour la période d’avril à décembre 2020 ont également été décidés.

Pour les entreprises, dans le même espace de temps, par un report temporaire de l’ensemble des charges fiscales et sociales des entreprises du secteur du tourisme et de l’hôtellerie, y compris les contributions de sécurité sociale. Ainsi qu’un report des factures d’eau et d’électricité pour les avances des entreprises du tourisme et de l’hôtellerie, la renonciation à la Tva sur les factures d’eau et d’électricité. Une exonération de droits et taxes sur les équipements de santé et produits assimilés, le report du paiement des impôts, taxes et versements assimilés à l’État, la réduction des délais de remboursement des crédits de Tva. La suspension de la facturation de la surestarie portuaire, le règlement progressif de la dette intérieure de l’État, la mise en place d’un fonds spécifique pour les groupements d’intérêt économique, pour les aider à mieux absorber le choc économique et accompagner leur formalisation. La Guinée a adopté un plan de riposte de 350 milliards de francs guinéens.  Car, selon les prévisions du ministère du Budget, les conséquences de la Covid-19 pourraient se traduire par une baisse atteignant 0,7% du PIB en 2020. Et enfin, la Guinée s’engage dans la création d’un Fonds de riposte Covid-19, pour un montant de plus de 2.500 milliards de francs guinéens. Plus que jamais nous devons continuer à respecter les gestes barrières et toutes les règles sanitaires prescrites, en attendant l’accès de tous les pays du monde à un vaccin qui pourrait définitivement vaincre la maladie.

En dépit de tout cela, nous avons pu organiser trois élections, sans le moindre concours financier extérieur. Ce qui est une expression éloquente de notre souveraineté et de notre indépendance nationales. Plus que jamais, notre destin est entre nos mains.

Nous avons pu conclure, la cinquième et sixième revue de notre programme avec le Fonds monétaire international. Je suis heureux de constater avec vous, qu’aucune des prévisions catastrophistes véhiculées contre notre pays par les esprits mal intentionnés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur pour nous déstabiliser ne se sont réalisées, grâce au sens de l’intérêt national, du patriotisme qui caractérise notre nation.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

Dans cette nouvelle année 2021 qui s’ouvre, l’accent sera mis sur la création de richesses nationales par la concrétisation des projets mis en route sur le partage des ressources pour une Guinée encore meilleure pour ses filles et fils. L’amélioration de la vie quotidienne va concerner l’accroissement de la fourniture d’eau et d’électricité. Après le barrage de Kaleta (240 mgw), cette année verra le démarrage du barrage de Souapiti (450 mgw) et dans la foulée, celui d’Amaria (300 mgw), Foomi et Kogbedou en Haute Guinée, Keno, Zegbela et Lokua en Guinée forestière et Koukoutamba au Foutah.

Sans compter les barrages régionaux prévus dans notre plan énergétique.  Pour aider le développement de l’intérieur du pays, 15% des recettes minières ont été affectés aux collectivités locales, par l’Agence nationale de financement des collectivités (Anafic) dont les moyens de fonctionnement devraient atteindre la somme de 700 milliards de francs guinéens les cinq prochaines années. Le pays s’engage à décentraliser le partage des richesses avec un fonds  qui va offrir plus de 125 milliards de francs guinéens par an aux régions minières. Nous devons continuer d’œuvrer pour réduire la pauvreté, avec le projet d’inclusion économique financière et sociale nécessaire pour lutter contre la pauvreté, financé à 70 millions de dollars par la Banque mondiale. Pour l’autonomisation des femmes, un budget de 25 milliards de francs guinéens a déjà été réuni pour le renforcement des capacités dans la création et le développement des activités génératrices d’emplois. Un autre fonds de 150 milliards de francs guinéens sera investi pour le renforcement de la parité. Tandis que 300 milliards supplémentaires iront au financement des activités de la jeunesse, la formation, l’accès au numérique et à la technologie.

Nos priorités seront la construction des routes, l’amélioration de la fourniture d’eau. Nous allons accélérer la construction des routes dans les quatre régions ainsi que les pistes rurales. Nous allons renforcer notre agrobusiness à travers les chaînes de valeurs. Cela, non seulement pour assurer l’autosuffisance alimentaire, mais aussi la transformation sur place, de la plupart de nos produits. La création d’entreprises par les  jeunes et les femmes  sera aussi au cœur de notre politique afin d’améliorer le panier de la ménagère, c’est-à-dire le social. Enfin et surtout gouverner autrement en luttant contre la corruption, le clientélisme, le copinage. Instaurer le respect de l’Etat et des institutions. Nous allons récupérer tous les terrains illégalement vendus ou occupés, ainsi que les bâtiments du contentieux franco-guinéen abusivement  et illégalement occupés.

J’envisage très bientôt d’organiser une conférence de presse pour expliquer et faire comprendre à tous, le «gouverner autrement ». Les spéculations dans la cité et les manœuvres de toutes sortes de prétendus faiseurs de roi et influenceurs du microcosme n’inspirent pas mes décisions et me laissent indifférents.

Je n’ai pas été élu pour servir la cause d’une élite, mais pour répondre aux aspirations légitime du peuple de Guinée qui se résument à une gouvernance plus équitable, judicieuse et vertueuse à savoir : la justice sociale, l’égalité des chances, la culture du mérite et de l’excellence. Pour la réalisation de cette ambition que nous partageons, je suis prêt à travailler avec tous les Guinéens de bonne volonté et animés de bonnes intentions pour la Guinée et les Guinéens.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes

En ce début d’année 2021, nos pensées se tournent vers nos forces de défense et de sécurité. Les Guinéens peuvent aujourd’hui être fiers de leurs Forces de défense et de sécurité, notre armée nationale réformée sur une base de modernité et d’esprit républicain. Une armée qui défend aujourd’hui nos valeurs sur les champs de bataille pour la paix sur le continent, comme en témoigne encore la présence de nos 650 soldats engagés dans le maintien de la paix au Mali, notre pays frère.

Nos pensées se tournent vers l’Afrique et notre région touchée par la pandémie du coronavirus qui s’ajoute aux menaces contre la paix et la sécurité. Notre devoir aujourd’hui est de circonscrire les périls dus à la guerre,  au terrorisme et au fondamentalisme religieux. Car nous avons besoin de paix pour asseoir notre développement et offrir un meilleur espoir à la jeunesse pour qu’elle ait confiance en l’Afrique.

En cette fin d’année, la tradition impose de rendre hommage à nos anciens, aux populations les plus démunies, à toutes les couches sociales atteintes par le coronavirus et à ceux qui le combattent. Notamment le personnel soignant. Nos pensées vont vers nos compatriotes vivant à l’étranger qui doivent être des acteurs impliqués dans notre processus de développement.

Nos pensées vont aussi à nos frères africains présents sur notre territoire national, dans une Guinée qui honore le panafricanisme et l’intégration africaine.

Au nom de notre idéal commun, je souhaite une bonne fête de fin d’année à chacun d’entre vous et à vos familles. J’adresse mes vœux de bonne santé, de paix et de prospérité à tous. Plus que jamais, la Guinée, notre maison commune, a besoin de l’engagement de chacune et chacun d’entre vous. Pour bâtir ensemble, un avenir de paix, d’unité et de prospérité. Vive la République de Guinée, libre, prospère et fraternelle!

Que Dieu bénisse notre pays

L’UFR change de camp et appelle à un dialogue national

La Cour Constitutionnelle s’est prononcée sur les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 sur la base de la nouvelle constitution en prenant un arrêt qui permet au Président Alpha Condé de rester à la tête du pays.

Cette élection a focalisé l’attention des citoyens que nous sommes sur les nombreux antagonismes sociopolitiques qui rongent la Nation.

Si les guinéens n’y prennent garde, ces antagonismes dont ils peuvent se passer, risquent de marquer durablement l’avenir du pays.

Il est important de rappeler que l’Union des Forces Républicaines (UFR), dans le cadre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), s’était opposée dès avril 2019 au projet d’une nouvelle constitution dont le seul but était d’octroyer un troisième mandat au Président Alpha CONDE.

Notre parti a joué les premiers rôles dans cette lutte en s’inscrivant du côté de ceux qui prônent l’Alternance démocratique à la tête du pays.

Pour l’UFR, la même logique a prévalu en 2001 lorsque nous nous étions opposés au troisième mandat que voulait s’octroyer feu Président Général Lansana Conté dans quasiment le même contexte. C’est ainsi que l’UFR et d’autres partis de l’opposition dont le RPG avaient successivement boycotté le référendum constitutionnel de 2001, les élections législatives de 2002 et l’élection présidentielle de 2003.

Aujourd’hui, la décision de la Cour Constitutionnelle est un fait acté.

À partir de ce moment, que faut-il faire ? La réponse à cette question ne peut en aucun cas consister :

  • À mettre à l’écart de la gestion du pays une bonne partie des guinéens proches de l’opposition. Que ces citoyens soient dans le pays ou ailleurs dans le monde ;
  • À faire des promesses dont la réalisation sera déconnectée des réalités administratives et socio-économiques du pays ;
  • À occulter les conséquences du scrutin du 18 octobre, ignorer les retombées difficiles pour l’indispensable cohésion nationale dont la Guinée ne peut se passer ;

Tenant compte du fonctionnement actuel de nos institutions, il revient au Président de la République de prendre l’initiative d’une large consultation en vue d’une meilleure gestion du pays.

La réponse de sagesse et de responsabilité, ici, comme ailleurs, impose de recourir aux vertus du dialogue national.

L’UFR, de par sa vocation de parti transversal, s’inscrit fondamentalement dans le cadre d’une entente cordiale entre les filles et les fils du pays.

L’UFR a toujours œuvré à ce que chaque parti reconnaisse l’autre, en tant qu’entité avec laquelle il faut vivre et travailler pour le seul objectif qui n’est autre que le bien-être de nos compatriotes.

Notre parti est convaincu que la Guinée unie autour de l’essentiel est capable de trouver des solutions qui lui permettront de vivre en paix et se développer de façon harmonieuse et durable.

L’UFR se veut être le catalyseur des actions favorisant ce vivre-ensemble qui permettra la prospérité pour chacun et pour tous.

Autrement, personne ne trouvera son compte dans le chaos qui résultera des antagonismes actuels : ni opposition, ni partisan du pouvoir, ni partenaires du pays.

Notre chère Guinée, ne peut produire des résultats que dans la paix et la justice, en ayant une vision éclairée de son avenir et en se dotant d’institutions fortes et démocratiques dont, entre autres, un Exécutif qui agit au quotidien et simultanément dans tous les secteurs névralgiques de la vie du pays.

Pour cela, il faut :

  • Un État réformé comme le dit avec insistance l’UFR depuis deux (2) décennies ;
  • Un État qui aura la lourde obligation de garantir les libertés des citoyens, de les protéger contre les injustices et les agressions de toute nature ;
  • Un État capable d’assurer la prospérité de la société tout en veillant en toute responsabilité sur la gestion des ressources collectives.

Travailler pour la Guinée, c’est travailler pour les quatre Régions Naturelles dans leur diversité. Toutes les filles et tous les fils du pays doivent se sentir concernés, au début comme à la fin.

L’UFR a la ferme conviction que la Guinée est une et indivisible et que sa diversité linguistique et géographique, doit être considérée comme un avantage et non un handicap.

Vive l’Union des forces républicaines (UFR) !
Vive la République
Vive la Guinée
Le Bureau exécutif national
Conakry, le 30 décembre 2020

L’opposant Cellou Dalein Diallo empêché de sortir du pays

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été empêché mercredi 30 décembre de quitter Conakry. Il se rendait à Bamako aux obsèques de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition  malienne,  décédé la semaine dernière du covid-19 à Paris. 

Si son passeport n’a pas été saisi par la police de l’air et des frontières, son voyage quant à lui n’aura lieu ce mercredi. « On n’a même pas accepté qu’on fasse les formalités », a-t-il déploré.

« Je suis peiné de voir mes droits violés. Je n’ai reçu aucune notification légale disant que je suis interdit de quitter le territoire », a protesté le principal challenger d’Alpha Condé.

« Ils ont reçu des instructions du commissaire [spécial de l’aéroport de Conakry] pour ne pas que je fasse mes formalités », a expliqué Cellou Dalein à la presse, précisant qu’il « fallait voir le commissaire ».

« Depuis 17h, on cherche le commissaire, on dit qu’il n’est pas là (…). Je cherche le commissaire, je n’arrive pas à le voir. Je devais prendre part aux obsèques de Soumaila Cissé qui est un ami personnel », a-t-il avancé pour justifier le motif de son voyage, ajoutant que la dépouille mortelle du chef de file de l’opposition malienne arrivera ce jeudi à Bamako et son inhumation aura lieu vendredi.

Notons qu’avant lui, son épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo, qui se rendait à Dakar, a été interdite de quitter le pays.

Le ministre Mohamed Diané se fait vacciner contre la covid-19

Les premières doses du vaccin russe Sputnik V contre le Covid-19, développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, sont arrivées en Guinée.  Le pays de Vladimir Poutine a expédié à Conakry un lot de vaccins anti-coronavirus.

Ce mercredi au Palais Sékhoutouréyah, le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielle s’est fait vacciner. Le docteur Mohamed Diané devient le premier guinéen à avoir officiellement reçu une dose du vaccin russe.

« #STOPCOVID19_GN La Guinée procède à ses premières vaccinations. L’exemple par le haut. #Sputnik_V.  En tant que généticien, je fais entièrement confiance au progrès de la recherche et de la science. Nous vaincrons la pandémie, tous ensemble! », a posté sur le réseau social Twitter, Dr Mohamed Diané.

Selon les autorités russes, le vaccin Spoutnik V présente un taux d’efficacité de 95%.

La direction générale de la police nationale menace les conducteurs de motos

Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, la direction générale de la police nationale menace de sévir contre les conducteurs de motos qui se livrent à des surchargent de passagers dans la circulation.

A Conakry et ses environs, il n’est pas rare de voir des conducteurs de moto circuler avec deux passagers, parfois au vu et au su des agents de la police routière.

Pour mettre fin à cette pratique, la direction générale de la police, dans le cadre de sa mission régalienne de sécurisation des personnes et de leurs biens rappelle à l’ensemble des « usagers de la route et des conducteurs de motos en particulier, que conformément à la réglementation en la matière, le conducteur et un seul passager sont autorisés à circuler ».

Elle prévient que « tout conducteur contrevenant à cette mesure verra sa moto immobilisée et confisquée jusqu’à nouvel ordre ».

La direction générale de la police nationale dit « attacher du prix à l’exécution correcte de ces mesures et sait compter sur la compréhension des uns et des autres ».

L’OGDH dénonce la détention d’opposants au 3éme mandat : « les prisonniers politiques, sont en train de mourir les uns après les autres à la Maison centrale sans jugement »

Des opposants au troisième mandat d’Alpha Condé  continuent de croupir à la Maison centrale de Conakry sans procès. L’Organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) accuse le régime de Conakry de détenir des innocents en prison et attire l’attention de l’opinion internationale sur l’attitude des autorités.

Le président de l’OGDH accuse le pouvoir de Conakry de maintenir arbitrairement ses opposants en prison.

« Les prisonniers, surtout les prisonniers politiques, sont en train de mourir les uns après les autres à la Maison centrale sans jugement. Cela nous inquiète. Nous avons jugé utile d’avertir l’opinion nationale et internationale sur les pratiques de la justice », indique Elhadj Malal Diallo.

« En matière de justice dans un Etat de droit, tous ceux qui sont en prison actuellement, tant qu’ils ne sont pas jugés sont présumés innocents. Donc, ce sont des innocents qu’on en train de maltraiter en prison. Quand tu prives quelqu’un de sa liberté durant des mois, tu ne le juges pas, tu ne le relâche pas, c’est une forme de torture. Or, la torture est interdite », renseigne le défenseur des droits de l’homme.

Précisant que « l’Etat est le premier partenaire » de l’OGDH, il prévient que « si on l’interpelle et qu’il ne fasse pas attention, nous allons interpeler l’opinion internationale pour que celle-ci soit témoin de ce qui se passe chez nous ».

Les autorités appellent au dialogue à Macenta après des violences meurtrières entre communautés

Des violences ont éclaté samedi, dans la préfecture de Macenta, dans le sud de la Guinée entre les communautés Tomas et Tomas Mania. Le bilan provisoire fait état d’au moins 11 morts et de plus de 30 blessés. La raison de ces affrontements, c’est une question de paternité. Chacun des deux camps dit qu’il est propriétaire de la ville de Macenta.

Le gouverneur de la région de Nzérékoré a fait le déplacement à Macenta pour calmer les esprits.

« Quand les gens acceptent de vivre ensemble, il y aura des contradictions internes. Mais ces contradictions ne doivent pas les emporter. Nous allons nous retrouver pour régler ces contradictions. Car personne ne peut les résoudre en dehors des dignes fils de Macenta. Pour le faire, ils doivent s’asseoir et se dire la vérité historique », a déclaré Mohamed Gharé.

« On a lutté des années et des années pour éviter cette situation.  On a cultivé la paix à Macenta. Mais voilà dans quoi nous nous retrouvons aujourd’hui. C’est désolant. Nous invitons surtout la jeunesse de Macenta de se ressaisir, ce n’est pas le moment de se tirer dessus », lance pour sa part le ministre de l’Environnement, Oyé Guilavogui, en séjour dans la localité.

Au sortir d’une importante réunion de crise, le ministre Guilavogui a promis que tous ceux qui sont impliqués dans ces violences auront des comptes à rendre devant la justice.

Alpha Condé à Ouagadougou pour l’investiture du président Kaboré

Réélu à la magistrature suprême du Burkina Faso pour un second mandat, le président Roch Marc Christian Kaboré sera investi dans ses fonctions ce lundi 28 décembre 2020.

La cérémonie solennelle d’investiture du chef de l’Etat burkinabé est prévue au Palais des Sports de Ouagadougou.

Convié à l’évènement, le président Alpha Condé est arrivé à Ouagadougou dans la matinée du lundi. Il a été accueilli au bas de la passerelle à sa descente d’avion à l’aéroport international de Ouagadougou par le Premier ministre burkinabé, Christophe Dabiré.

C’est le premier déplacement d’Alpha Condé à l’étranger depuis sa réélection pour un troisième mandat.

Outre le numéro 1 guinéen, plusieurs autres chefs de l’Etat de la sous-région ouest-africaine prennent part à la cérémonie d’investiture du locataire du palais de Kossyam. Il s’agit entre autres des présidents du Niger, du Tchad, du Libéria, du Ghana, du Sénégal, du Togo, de la Mauritanie, de la Guinée Bissau.

Usage abusif de sirènes et gyrophares: les ministres Mohamed Diané et Damantang Camara mettent en garde

Dans une note circulaire rendue publique samedi, 26 décembre 2020, le ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané et celui de la Sécurité et de la Protection Civile Damantang Albert Camara ont  annoncé à nouveau des mesures et des sanctions contre l’utilisation abusive et frauduleuse des escortes et gyrophares en Guinée.

« Malgré plusieurs rappels des dispositions du décret D/2016/146/PRG du 5 aout 2016, des citoyens continuent d’utiliser abusivement et frauduleusement des escortes, gyrophares non autorisés dans la circulation« , regrettent les ministres de la Défense nationale et la Sécurité dans un communiqué conjoint.

Dans le communiqué, ils rappellent que seuls le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre de la Défense nationale, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Chef d’Etat-major des armées, le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale, le directeur général de la douane, les ambulances, les véhicules de la police nationale et de la protection civile en mission, les véhicules de transports des détenus et de fonds sont autorisés des gyrophares.

Par ailleurs, Dr Mohamed Diané et Damantang Albert Camara ordonnent à toutes les unités de la police routière et de la gendarmerie de procéder « automatiquement et immédiatement à la mise en fourrière pour tout véhicule contrevenant aux dispositions dudit et à l’audition sur procès-verbal du chauffeur et du propriétaire du véhicule« .

Ils dénoncent également l’utilisation des motards d’escortes ou de gardes du corps appartenant aux unités des forces de défense et de sécurité sans autorisation officielle de leurs départements respectifs, selon les formes requises.

Ils préviennent que « tout agent de force de défense et de sécurité surpris en train de servir d’escorte à quelque titre que ce soit et avec qui que ce soit en dehors d’une autorisation formelle engageant sa hiérarchie, sera mis aux arrêts et sa hiérarchie sommée de rendre compte« .

Célébration de Noel à Conakry : trois morts et des blessés

Dans la nuit de ce 24 au 25 décembre 2020, les fidèles chrétiens de Guinée à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier ont réveillonné et fêté noël marquant la naissance de Jésus Christ il y’a 2020 ans.

A Conakry, comme dans les préfectures de l’intérieur du pays, les fidèles se sont acquittés de leurs prières dans les églises et autres lieux de culte dans la joie et l’allégresse, dans un esprit de communion fraternelle.

En cette circonstance exceptionnelle, la police nationale a renforcé son dispositif par le déploiement de 4.500 agents sur le grand Conakry et des centaines d’autres à l’intérieur du pays pour assurer cette mission, en sécurisant les lieux de culte, lieux de réjouissance ainsi que les grands carrefours et les principaux axes routiers dans le mais de minimiser les risques d’accident.

A la clôture du journal, à 08 Heures , deux (02) cas d’accidents de circulation à Cosa et à Nongo CONTEYAH ainsi qu’une attaque à main armée à Manéah / Coyah ont été enregistrés faisant:

 

– Deux (02) morts dont 01 par accident de moto contre piéton à Cosa dans la commune de Ratoma et 01 autre tué par balle par des assaillants qui ont attaqué son domicile à Manéah secteur Koba (Préfecture de Coyah);

– Deux (02) blessés légers suite à la collision entre un RAV4 et un taxi à Nongo CONTEYAH à proximité de l’Université Nongo Conakry (Commune de Ratoma);

– Par contre à l’intérieur du pays aucun incident majeur n’a été signalé.

Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile tout en souhaitant joyeux noël aux compatriotes de confession chrétienne, salue l’esprit de civisme de tout un chacun et félicite l’ensemble des forces de l’ordre pour leur professionnalisme dans la conduite des opérations de sécurisation sur l’ensemble du territoire national.

Il exhorte les guinéennes et les guinéens à observer le même élan de discipline et au respect des gestes barrière dans le cadre de la lutte contre la COVID19 pour la suite des festivités de cette fin d’année 2020.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Après la mort de Roger Bamba : l’OGDH appelle l’Etat à améliorer les conditions de détention des prisonniers

Trois détenus ont perdu la vie en prison en l’espace d’un mois. Le dernier cas est celui de Roger Bamba, militant de l’UFDG. Tirant la sonnette d’alarme, le président de l’Organisation  guinéenne des droits de l’homme et du citoyen(OGDH) invite l’Etat guinéen à améliorer les conditions de détention de toutes les personnes privées de liberté.

Elhadj Malal Diallo dénonce de graves cas de violations des droits de l’homme dans notre pays, notamment en milieu carcéral.

« Nous devons demander au système carcéral guinéens de s’humaniser. Ce sont des êtres humains qui ont des droits qu’on envoie là-bas. Ils doivent être respectés. L’administration carcérale, jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont pas des bourreaux, mais des administrateurs. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont à faire à des citoyens en prison, pas pour les brutaliser encore moins pour les tuer », indique-t-il.

Ce défenseur des droits de l’homme en Guinée assure que notre système judiciaire  a besoin d’être davantage réformé. « Le système carcéral fait partie du système judicaire. Donc il faut revoir le système judiciaire globalement. Je crois que les textes que nous avons sont assez bons. Le problème, ce sont les personnes qui sont chargées de les faire appliquer », regrette M. Diallo.

« La communauté internationale s’est beaucoup impliquée dans la réforme de la justice, des forces de sécurité, de l’administration judiciaire. Mais le résultat, nous constatons que la population n’a pas eu ce qu’elle attendait de ces réformes. Le rôle des forces de défense et de sécurité, c’est de défendre les citoyens dans la jouissance de leurs droits, de les encadrer en cas de manifestation au lieu de tirer sur les gens », ajoute-t-il.

Selon le président de l’OGDH, « il faut que le système judicaire guinéen soit revu de fond en comble. Il faut qu’on ait une justice au service du peuple et non au service d’un homme ou d’un groupe d’hommes ».

Mort de Roger Bamba : le FNDC condamne le pouvoir d’Alpha Condé

Le FNDC est profondément meurtri par la triste nouvelle de l’assassinat du détenu politique Roger Bamba, le mercredi 16 décembre 2020 à Conakry.  

Le régime d’Alpha Condé poursuit l’exécution de son plan macabre visant à éliminer ses opposants. Roger Bamba, membre du Conseil national des jeunes de l’UFDG, kidnappé en septembre 2020 et illégalement détenu à la Maison centrale, est mort après son transfert tardif de la prison pour l’hôpital Ignace Deen de Conakry.

Le FNDC condamne vigoureusement cet énième assassinat de prisonnier politique commandité par le régime d’Alpha Condé et exige qu’une enquête internationale soit diligentée sur la pratique de la torture dans les prisons en Guinée.

Cet assassinat ainsi que la mort subite de plusieurs prisonniers politiques, quelques jours après leur libération, s’inscrivent dans un plan d’instauration d’une dictature atroce en Guinée.

Le FNDC exprime sa vive préoccupation et alerte l’opinion nationale et internationale que la vie des centaines de leaders de la société civile et de partis politiques illégalement détenus en prison est en danger. Ils sont tous exposés à la guillotine secrète mise en place par Alpha Condé et son clan.

Le FNDC adresse ses sincères condoléances à la famille de Roger Bamba ainsi qu’à celles des centaines de Guinéens tués par le régime d’Alpha Condé pour imposer un troisième mandat au peuple de Guinée.

Il exprime son soutien indéfectible à toutes les personnes illégalement emprisonnées et exige leur libération immédiate.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 17 décembre 2020.

Les étudiants de l’université de Sonfonia manifestent pour la baisse des frais d’inscription et de réinscription

Les étudiants de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLC) en ont marre de l’augmentation des frais d’inscription et de réinscription . Ils ont manifesté ce jeudi, 17 décembre 2020 dans l’enceinte de ladite université. 

Pour se réinscrire dans les universités, les étudiants doivent débourser 200 mille GNF au lieu de 50 mille l’année dernière, tandis que Les nouveaux étudiants devront débourser 250 mille GNF pour leur inscription à l’université. Umontant jugé exorbitant par les manifestants.

Munis de banderoles et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « 200.000 GNF, c’est trop !  30.000, c’est bon », « Diminuez les frais d’inscription », « Monsieur le ministre, nos parents sont pauvres ».

rappelons que,  des négociations avaient été entamées entre les associations des étudiants et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour essayer de diminuer les frais d’inscription et réinscription.

Toutefois, Les manifestants promettent de continuer la lutte jusqu’à obtenir gain de cause.

Cellou Dalein : « la main d’Alpha Condé qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres »

A l’occasion de la cérémonie de prestation de serment pour un troisième mandat organisée hier mardi 15 décembre au palais Mohamed 5. Le président Alpha Condé a réitéré sa main tendue aux acteurs politiques guinéens dans le cadre de la décrispation de la crise politique née de la présidentielle du 18 octobre dernier.

Interrogé par RFI, le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo doute de la volonté du chef de l’Etat d’apaiser les tensions.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accuse Alpha Condé de l’avoir séquestré et procéder à l’arrestation de cadres de l’opposition.

« Alpha Condé, il ne faut le juger à travers ses discours. Il faut voir les actes qu’il est en train de poser ces dernières semaines. Non seulement, il m’a séquestré pendant une dizaine de jours, jusqu’à présent mes bureaux et le siège de mon parti sont occupés par l’armée sans aucune décision de justice parce que tel était son vœux« , indique Cellou Dalein Diallo.

A qui veut l’entendre, il dit qu’Alpha Condé n’a aucune volonté de dialoguer avec ses opposants.

« Lorsque les gens disent qu’il tend une main, moi je ne peux pas y croire, parce que sa main qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres et qui occupe mes locaux. Le dialogue ne peut pas commencer par-là« , indique l’ancien Premier ministre, ajoutant « D’abord, il a fait un coup de force de changer la constitution. Ensuite, il l’a fait uniquement pour se maintenir au pouvoir. Sa candidature pour un troisième mandat était donc illégale. Il a perdu l’élection, il n’a aucune légitimité« .

 

Manifestation du 15 décembre : « le FNDC félicite les citoyens de Conakry de l’application stricte des différentes consignes données »

La commission d’organisation de la manifestation du 15 décembre se réjouit de la façon dont le peuple a pacifiquement défini, une fois de plus, son indifférence et son rejet du baptême du troisième mandat qui lui est imposé par le dictateur Alpha Condé.

Notre objectif de protestation et de boycott populaire de cette journée de deuil national pour la démocratie et les droits de l’homme en Guinée a été atteint.

L’appel du FNDC a également permis à l’opinion nationale et internationale ainsi que les invités du dictateur Alpha Condé de constater l’oppression qu’il exerce sur son peuple pour s’accrocher au pouvoir.

Le gouvernement guinéen étant conscient de l’impopularité du coup d’État constitutionnel s’est employé, durant plusieurs semaines, à arrêter, kidnapper, intimider et menacer des populations.

Comme si toutes ces exactions ne suffisaient plus, la journée fatidique du 15 décembre a été illégalement décrétée chômée payée sur toute l’étendue du territoire national.

En plus de la police et de la gendarmerie, depuis 72h, l’armée a été déployée dans la capitale pour empêcher toute protestation des populations martyrisées.

Tout cela prouve le contexte délétère et d’oppression dans lequel le dictateur Alpha Condé et son clan comptent imposer leur coup d’État constitutionnel au peuple.

La commission d’organisation félicite les citoyens de Conakry de l’application stricte des différentes consignes données et pour n’avoir pas cédé face aux multiples intimidations et achats de conscience par le régime.

Le FNDC réitère son engagement indéfectible à poursuivre son noble combat contre la dictature et travaille d’ores et déjà sur les nouvelles orientations de la lutte jusqu’au départ d’Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 15 décembre 2020

Alpha Condé investi : « personne ne sera oublié, aucune partie du pays ne sera exclue »

Le président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat, a prêté serment ce mardi au Palais Mohamed V.

En présence de plus d’une dizaine Chefs d’Etat dont Nana Akuffo Addo du Ghana, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou N’guesso du Congo, Azali Assomani des Comores, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mohamed Ould El Chazouani de la Mauritanie, Julius Mada Bio de la Sierra Leone, Sahle Work Zewde d’Éthiopie, Faure Gnassingbé du Togo, Bah N’Daw du Mali, et Georges Weah du Libéria,  le président Alpha Condé a laissé entendre qu’il « mesure le poids des exigences, la responsabilité de toutes les attentes » de ses compatriotes.

Alors que le pays traverse une crise post-électorale, le locataire de Sékhoutouréyah a déclaré que la Guinée, en cette phase de son histoire et pour son avenir, a besoin d’un ‘’véritable sursaut national afin de consolider notre commun désir de vivre ensemble fondé sur l’intérêt national et le respect de nos institutions’’.

Selon le constat du président Condé, les fondements de la démocratie guinéenne ont été souvent ‘’ébranlés par les luttes politiciennes et les tensions sociales. Mais grâce à notre vigilance à tous et au sens de responsabilité de chacun, la sécurité de l’Etat et des personnes continuent d’être assurée pour le bien de tous’’.

Le chef de l’Etat a réitéré son ‘’engagement de continuer à œuvrer pour tous en cette phase de notre histoire et pour notre avenir commun. Car le pays a besoin d’un véritable sursaut national, dans l’objectif de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale’’.

‘’Je suis le président de tous les guinéens, au service de tous les guinéens’’, souligne-t-il, ajoutant que dans la réalisation de ‘’notre idéal commun, personne ne sera oublié, aucune partie du pays ne sera exclue. Chaque guinéen aura sa place, car c’est ensemble que nous pourrons surmonter les difficultés d’aujourd’hui et relever les défis de demain’’.

Se disant profondément convaincu aux vertus du dialogue et de la concertation, Alpha Condé assure que ‘’la Guinée se fera avec tous les guinéens’’. Mais pour y arriver, dit-il, ‘’chacun doit respecter la loi et bannir de ses propos et de ses actes la violence afin que notre pays demeure une société de liberté et de responsabilité’’.

Il demande à chaque guinéen d’oublier ‘’le passé qui divise au profit de l’avenir dans l’unité et l’espérance. C’est un devoir qui incombera chacun d’entre nous’’.

Notons qu’Alpha Condé sera installé dans ses nouvelles fonctions de président de la République le 21 décembre prochain. Il s’agira de son troisième mandat à la tête de la Guinée et le premier de la IVe République.

Amnesty International dénonce les homicides commis par les forces de l’ordre dans les quartiers favorables à l’opposition

Depuis l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée, les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force tuant par balle plus d’une dizaine de personnes et arrêtant des centaines d’autres lors de manifestations ou d’opérations de police dans des quartiers perçus comme favorables à l’opposition, un homme de plus de 60 ans est mort présumément des suites de torture, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

Alors que le président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat, sera investi ce 15 décembre, l’organisation met en lumière, sur la base de témoignages recueillis auprès de familles de victimes, d’analyses et d’authentifications de photos, et d’un décompte fait auprès de structures médicales, le nouveau cran franchi dans la répression des manifestations et des voix critiques entre le 19 octobre et le début de ce mois.

« L’investiture du président Alpha Condé ce 15 décembre est l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par plus d’une année de violations graves des droits humains en Guinée en toute impunité. Avant, pendant et juste après l’élection, des personnes ont été tuées et blessées par la police et la gendarmerie et les annonces régulières d’ouverture d’enquêtes n’ont trouvé à ce jour aucun aboutissement, » a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« Le président Condé a l’opportunité, avec ce nouveau mandat, de rompre avec le passé répressif. Tous les meurtres présumés de manifestants et d’autres individus qui résultent de l’usage excessif et illégal de la force, et ceux de policiers doivent faire l’objet d’enquêtes, et leurs auteurs poursuivis en justice pour répondre de leurs actes. »

Manifestations parfois violentes

Des manifestations parfois violentes ont éclaté au lendemain du scrutin présidentiel pour contester les résultats de l’élection présidentielle. Les forces de défense et de sécurité ont répondu en faisant un usage excessif de la force. Elles ont également mené des opérations dans certains quartiers qui se sont soldées par des morts.

Selon les autorités judiciaires, pendant les jours qui ont suivi l’élection présidentielle, 20 dépôts de corps ont été effectués au service de médecine légale de l’hôpital Ignace Deen à Conakry suite aux violences post-électorales, « pour les besoins d’autopsie. »

Pour l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), 46 personnes ont été tuées par les forces de de défense et de sécurité entre le 19 octobre et le 3 novembre.

Selon un décompte effectué par Amnesty International, au moins 16 personnes ont été tuées par balle entre le 18 et le 24 octobre. Entre le 19 et le 28 octobre, une seule clinique de la capitale a reçu 37 blessés, dont 15 par arme à feu et neuf par arme blanche.

Représailles contre des habitants

Amnesty International a documenté une série de violences exercées par les forces de défense et de sécurité contre les habitants de quartiers de la capitale réputés proches de l’opposition.

Le directeur général de la police nationale a fait état de deux « attaques armées par deux groupes d’assaillants au niveau du marché de Wanindara », un quartier de Conakry, menées le 30 novembre contre des « agents de police », faisant un mort et trois blessés parmi ces derniers. Le ministère de la Sécurité a qualifié l’attaque d’ « actes terroristes » et la police a annoncé des « ratissages » et un « dispositif costaud » à Wanindara.

C’est dans ce contexte que Mamadou Lamarana Diallo, un jeune habitant de Wanindara a été tué à bout portant le 1er décembre dernier sans raison, par un groupe de six policiers venus fouiller sa maison familiale. Le jeune homme ne présentait aucun danger immédiat.

Présente au moment des faits, la mère de la victime a déclaré à Amnesty International :

« (..) Les policiers ont dit qu’ils allaient fouiller la maison. Ils étaient six, un est resté dehors j’ai suivi les cinq autres. Ils ont regardé dans toutes les pièces et n’ont vu personne. (…) Entre temps, j’avais appelé mon fils. Son arrivée a coïncidé avec la sortie des policiers de la maison qui lui ont tiré dessus. Nous l’avons conduit à l’hôpital, il a rendu l’âme en cours de route. Nous sommes retournés chez nous avec le corps que nous avons enterré. »

Wanindara a été « encerclé » les jours suivants la mort du policier par les forces de défense et de sécurité, qui ont « tiré dans tout le quartier », selon une autre habitante qui a été frappée avec son fils le 1er  décembre.

Elle a déclaré à Amnesty International : « (..) Mon fils de 25 ans qui est étudiant allait à l’université. Il a présenté sa carte d’étudiant à des policiers, mais ils l’ont frappé. Il est revenu, et je suis ressortie ensuite avec lui jusqu’à la route. J’ai salué les policiers et je leur ai demandé si ce sont eux qui ont frappé mon fils. À ce moment, leur chef a dit : ‘Frappez ! Frappez là’. Ils ont déchiré mes habits. »

« Les déclarations virulentes de la part des autorités à l’endroit de quartiers perçus comme contestataires de Conakry se sont multipliées depuis l’élection d’Alpha Condé. Cette escalade verbale a coïncidé avec de graves violations des droits humains par les forces de l’ordre, » a déclaré Fabien Offner.

« Rien ne saurait justifier des opérations à l’allure d’expéditions punitives contre les habitants d’un quartier tout entier. L’usage d’armes à feu par les policiers n’est autorisé selon le droit international que pour se protéger ou protéger autrui contre un danger imminent de mort ou blessure grave. »

Au quartier la Cimenterie dans la commune de Dubreka au nord de Conakry, Abdoulaye Djibril Bah a succombé à ses blessures au bras et à la hanche après avoir reçu trois balles tirées par des forces de défense et de sécurité le 21 octobre. Il est mort dans les bras de son ami qui a été menacé par la police sur le chemin de l’hôpital.

Selon le témoignage recueilli par Amnesty International, Abdoulaye a rencontré des personnes qui fuyaient des forces de l’ordre se trouvant sur son chemin, et a été touché au bras. Essayant de se sauver, une deuxième balle l’a atteint à la jambe, puis rampant une troisième balle l’a atteint à la hanche. Deux personnes qui ont essayé de le secourir ont respectivement reçu une balle dans la jambe et le bras, et dans le ventre.

« (…) Abdoulaye était conscient quand je l’ai retrouvé. (…) La police a pointé des armes sur nous en disant qu’elle allait tirer si nous bougions. J’ai pleuré et j’ai dit qu’Abdoulaye était mourant … J’ai dit qu’ils vont devoir me tirer dessus aussi parce que je ne vais pas le regarder mourir. Un policier est venu et a dit ‘laissez-les partir, il  (Abdoulaye) est de toute façon un homme mort’, » a raconté son ami.

Utilisation de balles réelles par les forces de l’ordre

Le directeur général de la police nationale a affirmé à plusieurs reprises que les policiers n’étaient pas armés dans le cadre du maintien de l’ordre.

Mais sur la base des analyses et authentifications par ses experts, de photographies de douilles récupérées dans un quartier de Conakry où des forces de défense et sécurité ont été présentes pour réprimer une manifestation, Amnesty International confirme l’utilisation de balles – possiblement de fabrication chinoise – pour les armes de type AK/MPAK. Ces armes sont fréquemment utilisées par des membres des forces de défense et de sécurité, comme le prouvent de nombreuses vidéos et photographies authentifiées par l’organisation.

Le 23 octobre dernier, ces types de balles ont été utilisées par des membres des forces de défense et de sécurité qui ont gravement blessé Ousmane Barry un jeune de 24 ans, au quartier Lansanayah à Conakry. Selon des témoins, les forces de défense et de sécurité ont tué plusieurs personnes ce même jour après avoir assiégé le quartier.

Torture et mauvais traitements

Des experts en médecine légale à Amnesty International ont également analysé et authentifié les photos des blessures d’Ibrahima Sow, 62 ans, arrêté le 24 octobre et mort le 17 novembre dernier alors qu’il était toujours sous la supervision des autorités.

Ibrahima Sow a été arrêté pour « participation délictueuse à un attroupement avec violences », après l’attaque du train d’une société d’uranium au cours de laquelle « trois gendarmes, un militaire et un civil » ont été tués, selon les propos du procureur général de la Cour d’appel de Conakry datés du 31 octobre.

Au lendemain de sa mort, le ministère de la Justice a indiqué dans un communiqué que Sow avait été testé positif au Covid-19, puis était sorti guéri du Centre de traitement de la prison de Conakry, avant de se « plaindre d’un diabète » et d’être transféré à l’hôpital où il est décédé. Sa famille et l’Organisation guinéenne des droits de l’hommes (OGDH) accusent les autorités de vouloir dissimuler une mort causée par des actes de torture ou des mauvais traitements en détention.

Une analyse d’Amnesty International a conclu que « pris ensemble, le schéma des blessures d’Ibrahima Sow suggère fortement l’infliction de brûlures à l’aide d’une tige de fer chaud ou d’un objet similaire. Les blessures sont des preuves très solides de mauvais traitements ». Ces blessures pourraient être la cause de la mort d’Ibrahima Sow.

Arrestations et détentions arbitraires

Les autorités ont également procédé à au moins 400 arrestations arbitraires ciblant des opposants et des membres de la société civile après l’élection présidentielle. Le 31 octobre, le président de la Cour d’appel de Conakry a annoncé que 325 personnes avaient été interpellées dans le cadre des violences post-électorales.

Le 10 novembre, le procureur de Dixinn a annoncé que 78 personnes avaient été présentées à un juge et que plusieurs autres étaient recherchées par les enquêteurs. Le lendemain, certaines étaient arrêtées dont Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, Ousmane « Gaoual » Diallo, député et coordinateur de l’UFDG, Abdoulaye Bah, ancien maire UFDG de Kindia, Etienne Soropogui, président du mouvement « Nos valeurs communes », et Mamadou Cellou Baldé, coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur. Ces personnes sont inculpées pour « détention et fabrication d’armes légères, d’association de malfaiteurs, de trouble à l’ordre public, pillage et destruction, de participation à un attroupement, de propos incitants à la violence ».

Etienne Soropogui a été admis à l’hôpital le 27 novembre pour des problèmes pulmonaires. Il est retourné en détention à la prison civile le 8 décembre alors que son état nécessite encore des soins selon son avocat.  Par ailleurs, un cadre du FNDC,  Oumar Sylla, est en prison depuis plusieurs mois.

Le 22 novembre, le porte-parole du gouvernement a annoncé « la suspension pour raison sanitaire, des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national. »

« La contestation de la réélection du président Condé ne doit en aucun cas être un prétexte de plus pour museler les opposants, empêcher les manifestations pacifiques et protéger l’impunité des forces de défense et de sécurité auteurs de violences sur des manifestants et passants. Le nouveau gouvernement doit mettre fin de toute urgence à la répression sanglante observée en Guinée, » a déclaré Fabien Offner.

Par Amnesty International

Revendication contre la hausse des frais d’inscription et de réinscription : des organisations estudiantines ont été reçues par le MESRS

Neuf organisations estudiantines de Guinée ont été reçues lundi 14 décembre 2020 par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Autour de la table, ils ont discuté des revendications des étudiants parents à la hausse des frais d’inscription et de réinscription.

C’est Kabinet Keita, président de l’A-SEG et porte-parole des organisations estudiantines qui s’est chargé d’expliquer la préoccupation des étudiants en soutenant ses paroles par plusieurs arguments. Après son intervention, le ministre a fait savoir qu’il prend acte de la revendication avant de se déclarer incompétent à trancher, pour l’heure, sur ce sujet à cause de plusieurs facteurs.

Les neuf organisations estudiantines ont tout de même été invité à revenir autour de la table demain mercredi 16 décembre pour poursuivre les discussions et examiner les possibilités d’un rabais des frais d’inscription et de réinscription.

 

Investiture du président Alpha Condé : la Maison des Associations et ONG de Guinée lance un appel

Le peuple de Guinée a été sollicité le 22 mars 2020 au compte de l’élection législative et le 15 octobre 2020 au compte de l’élection présidentielle! Le peuple de Guinée s’est exprimé certes dans un contexte agité pour le premier scrutin et apaisé pour le second !
Les deux scrutins ont été marqués par les controverses comme à l’accoutumée et ces contentieux sont inhérents aux pratiques démocratiques.
Il en est de même du juge du contentieux électoral, la Cour constitutionnelle, ultime recours à cet effet, qui a tranché en disant le droit dans ces deux élections !

L’heure est au rassemblement au tour des valeurs de la République à savoir Travail, Justice et Solidarité à la veille de la prestation de serment du Président de la République au pacte républicain qui voudrait que le bien commun transcende les clivages politiques et contingences humaines pour afficher l’unité du pays aux Hôtes de la République.
La Maison des Associations et ONG de Guinée en appelle au sens patriotique des guinéens le 15 décembre 2020  comme ils en ont fait preuve le 28 septembre 1958 pour que vive la République qui survivra à tous les fils et à toutes les filles de la Guinée!
Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens. Amen

Secrétariat Administratif de la
Maison des Associations et Ong de Guinee MAOG