Le ministre Boubacar Barry donne les raisons de l’interdiction de la chicha et des boissons frelatées

Quelques jours après l’interdiction de l’importation, la distribution et commercialisation de la chicha et les boissons frelatées en provenance de la Sierra-Leone, le ministre du commerce donne les raisons de ces interdictions.

«Vu l’effet que la chicha commence à produire sur la jeunesse et aussi son utilisation comme facteur de consommation de produits nocifs comme la drogue, nous avons estimé qu’il est important de prendre des mesures draconiennes pour d’abord bloquer le phénomène, ensuite assainir le marché et voir plus tard si nécessaire s’il faut retrouver un mécanisme de régulation permettant de commercialiser ce produit »indique Boubacar BARRY selon le service communication du département

Poursuivant, il souligne que les inventaires des enquêtes visées dans le grand Conakry, 1017 points de consommation ont été identifiés. Sur ces 1017, il n’y a qu’une cinquantaine identifiant et reconnu comme telle.

«Vous voyez la disproportion qu’il y a par rapport à ces chiffres sachant que la plupart sont incontrôlés. Donc l’Etat a estimé prendre ses responsabilités pour protéger sa population et sa jeunesse »s’interroge-t-il.

Dans le mais donc de bien mener les actions sur le terrain et comprendre les consignes données toutes les administrations concernées ont été impliquées pour éviter toute controverse

«c’est une action concertée entre les Ministères du Budget, de la Sécurité, les services déconcentrés du Ministère du Commerce. Nous avons déjà eu des opérations concertées de ce types qui ont porté résultat, donc je n’ai pas de doute que cette fois-ci que sa portera pas des résultats puisque nous voyons déjà les dynamiques dans nous sommes »à laisser entendre le ministre du Commerce.

Par ailleurs, c’est dans la même dynamique que les alcools frelatés aromatisés pour amener les enfants à les consommer à des coups qui sont de l’ordre de 1000fg à 1500fg ont été saisis et interdites pour le bien de la population. Selon le ministre Barry, après identification et analyse au niveau du laboratoire les résultats ont révélé que ces boissons sont extrêmement dangereuses pour la santé.

Depuis l’interdiction déjà plusieurs saisies sont pratiquées pratiquement dans toutes les préfectures de la Guinée.

Le Service de Communication du Ministère.

Ministère de l’Industrie et des PME : Boubacar Barry passe le témoin à Tibou Camara

La passation de service entre Boubacar Barry et  Tibou Kamara a eu lieu ce jeudi 31 mai 2018 au ministère de l’industrie et des PME.

Boubacar Barry,  le Ministre sortant est revenu sur quelques acquis menés à la tête du département par lui et son équipe avant de souligner quelques dossiers en instance au niveau du département.

«L’élaboration du code des investissements et de ses différents textes d’application,  l’adoption des lettres de politiques nationales des PME et de la qualité,  l’institution par décret du prix guinéen de la qualité, l’élaboration et l’adoption par décret de la lettre de politique national de contenu local,  l’élaboration de la charte nationale des PME, du répertoire national des PME et de la Stratégie Nationale de la Propriété intellectuelle, la formalisation par arrêté du Premier ministre  du cadre de concertation entre les secteurs public et privé dénommé Guinée Business forum (GBF)  dont le lancement officiel a été effectué par Monsieur le Président de la République le 20 décembre 2017, l’amélioration de la position de la Guinée au classement Doing Business de la Banque Mondiale passant du 173eme rang en 2015 au 151eme en 2018…., la création de 600 petites entreprises totalisant 2000 emplois à travers l’agence autonome d’assistance aux entreprises », a-t-il cité.

Au nombre des dossiers en instance qu’il laisse,  Boubacar Barry a énuméré: « La poursuite de la cession des unités industrielles revenues dans le portefeuille de l’État, la sécurisation et la valorisation des zones industrielles,  la finalisation du processus d’élaboration et de mise en œuvre du projet de renforcement de la compétitivité des PME guinéens avec l’appui technique et financier du groupe de la Banque mondiale  aujourd’hui, la poursuite d’équipements du laboratoire d’analyse et d’essai de l’IGNM,  la rénovation et l’extension du bâtiment principal du département,  l’élaboration de la lettre de politique nationale de l’industrie. »

Le ministre entrant Tibou Camara a quant à lui,  annoncé quelques réformes qu’il envisage apporter durant son séjour à la tête du département.

« La mise en place d’un conseil national de l’industrie qui aura pour mission d’éclairer et de conseiller les pouvoirs publics sur la situation de l’industrie et des services de l’industrie en Guinée au niveau national et international,  en intégrant les enjeux à l’export, la création des pépinières d’entreprise pour le secteur industriel: si vous avez une idée de projet dans le secteur industriel où les services liés à l’industrie et que vous avez besoin d’un soutien pour développer cette idée, l’étudier,  la formaliser, nous serons à vos côtés pour réaliser votre plan d’affaires et pour décrocher un financement bancaire. Il me semble important d’encourager l’émulation et  l’innovation: c’est pourquoi,  nous envisageons de lancer un concours national de l’innovation.  Il vise la promotion et la diffusion de la culture d’innovation à une large échelle, à récompenser et inciter aussi les entreprises et tout autre promoteur qui ont développé un projet innovant….. Pourquoi ne pas organiser à l’instar d’autres, un salon de l’industrie qui sera une plateforme d’échange entre tous les intervenants dans le secteur ? Enfin,  nous pensons à des écosystèmes industriels en vue du regroupement de leaders industriels et de PME dans des zones industrielles dédiées à constituer de véritables filières », a fait savoir Tibou Camara,  ministre de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises.