Présidentielle 2020 : la communauté internationale blâme l’auto-proclamation de la victoire de Dalein

Le lundi 19 octobre 2020, le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo s’est autoproclamé vainqueur du scrutin du 18 octobre dès le premier tour. Une sortie médiatique qui a fait réagir la communauté internationale.

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations Unies ont, dans un communiqué conjoint, appelé les guinéens au calme et à la retenue avant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre.

Ces organisations déclarent avoir pris acte du déroulement globalement pacifique du premier tour de la présidentielle en Guinée.

Elles dénoncent toutefois un début de publication des résultats par des états-majors de partis politiques. « Alors que le processus de compilation des résultats issus des urnes n’est pas encore achevé, nous constatons que des annonces de résultats par des candidats ou leurs représentants sont en cours à travers notamment les réseaux sociaux », martèlent la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU.

Pour ces institutions, ces annonces de résultats sont regrettables. Elles estiment que cet état de fait « n’est pas de nature à préserver le calme qui a globalement prévalu au cours du déroulement des opérations de vote et de dépouillement ».

Elles appellent les acteurs politiques au calme et à la retenue afin d’éviter des « manifestations violentes qui pourraient avoir des conséquences » sur la paix et la sécurité.

Elles invitent par ailleurs les acteurs politiques au respect des dispositions légales et règlementaires relatives à la proclamation des résultats avant de les encourager à user des voies légales de recours pour toute contestation éventuelle.

Le gouvernement menace de poursuivre Dalein en justice pour s’être autoproclamé vainqueur de la présidentielle

Conakry, 19 octobre 2020 – Le Gouvernement se félicite du calme général dans lequel les Guinéens se sont rendus aux urnes, le dimanche, 18 octobre, pour accomplir leur devoir civique.

Quelques heures seulement après le déroulement du vote, alors que les opérations de compilation et de centralisation des votes sont encore en cours et que même des procès-verbaux de vote de zones à accès difficile ne sont pas encore arrivés à la Commission Administrative de Centralisation de Vote (CACV) correspondante, le Gouvernement regrette profondément la déclaration du candidat de l’UFDG proclamant une prétendue victoire au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020.

Le Gouvernement dénonce avec la plus grande fermeté un acte irresponsable, antidémocratique et anti républicain qui sape les rôles dévolus aux institutions de la République dans le processus électoral et dont le seul but est de semer la confusion, de manipuler l’opinion publique et d’attenter sérieusement à la paix sociale.

En agissant ainsi, en violation flagrante des règles qui encadrent le processus électoral guinéen et ce, malgré les mises en garde de la Communauté Internationale, le candidat de l’UFDG espère ainsi provoquer une situation de chaos généralisé aux conséquences dangereuses et imprévisibles.

Le Gouvernement informe et rassure l’opinion que les opérations de dépouillement, de compilation et de centralisation des résultats du scrutin du 18 octobre sont toujours en cours au sein des organismes habilités à cet effet, notamment les Centres de Centralisation des Votes (CACV) et qu’il est impossible, à ce stade du processus, d’avoir ni les tendances, encore moins les résultats du vote.

Conformément à la loi, le Gouvernement rappelle que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est la seule institution compétente à proclamer les résultats provisoires et que les éventuels griefs qui pourraient être retenus et formulés contre la régularité du processus, sont portés devant la Cour Constitutionnelle qui connait et traite du contentieux électoral avant de proclamer les résultats définitifs de l’élection.

Le Gouvernement se réserve tout le droit d’engager des poursuites judiciaires contre l’auteur de ladite déclaration d’auto-proclamation, le candidat de l’UDFG, pour lui faire répondre de son acte devant la loi.

Le Gouvernement appelle l’ensemble des candidats, les partis politiques et les coalitions de partis politiques en lice, ainsi que tous les médias à la plus grande responsabilité et invite toutes les institutions de la République, notamment la Haute Autorité de la Communication (HAC), à jouer pleinement leurs rôles.

Le Gouvernement rassure les populations, que sans interférer ni se départir de sa neutralité dans le processus électoral, il assurera, dans les conditions et formes prescrites par la loi, sa fonction régalienne de préservation et de maintien de l’ordre public.

Le Gouvernement invite le peuple de Guinée à la plus grande retenue, à la prudence et au calme afin d’éviter au pays de rompre avec l’équilibre social et la paix civile, indispensables au développement et au bien-être de chacun et de tous.

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.

Tension à Conakry : l’UFDG annonce la mort de trois jeunes garçons

L’opposant Cellou Dalein Diallo a revendiqué, lundi, avoir remporté la présidentielle guinéenne dès le premier tour, sans attendre les résultats officiels. Des scènes de liesse ont suscité de premières tensions dans le pays.

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé la mort de trois jeunes garçons. Le parti accuse les forces de défense et de sécurité d’avoir « réprimé dans le sang » des partisans de  Cellou Dalein Diallo qui « célébraient pacifiquement la victoire de leur candidat ».

L’UFDG assure que les forces de défense et de sécurité ont « tiré à balles réelles sur la foule à  Conakry entrainant plusieurs blessés et la mort de trois jeunes garçons : Thierno Nassirou Sylla, 13 ans ; Mamadou Saidou Diallo, 14 ans et Abdoulaye Diouma Diallo, 18 ans ».

Dans un message, Cellou Dalein Diallo a présenté ses condoléances aux familles des victimes avant de condamner avec la « plus grande fermeté ces nouveaux crimes à mettre à l’actif d’Alpha Condé ».

Notons que La CENI a jugé « prématurée », « nulle et de nul effet » la déclaration de Cellou Dalein Diallo. C’est à la CENI qu’il appartient d’annoncer les résultats provisoires, probablement « d’ici à la fin de la semaine », puis à la Cour constitutionnelle de les valider, a rétorqué l’instance.

Présidentielle 2020 : la CENI exhorte les candidats a abstenir de publier des résultats tendancieux

COMMUNIQUÉ DE LA CENI 

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) félicite les guinéens et guinéennes pour la maturité dont ils ont fait preuve dans l’accomplissement de leur droit de vote.

La CENI tient à rappeler aux acteurs et à toutes les parties prenantes que, conformément aux dispositions de l’article 162 du code électoral révisé :

  1. Le Président de la CENI est le seul habilité, à rendre public, la totalisation globale des résultats provisoires dans un délai maximum de soixante-douze (72) heures, à compter de la date de réception du dernier procès-verbal des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (article 162 du code électoral);
  1. En conséquence, la CENI tient à rappeler à tous les candidats et partis politiques candidats à l’élection présidentielle en cours, à s’abstenir de donner des résultats tendant à semer la confusion. Tout contrevenant à l’article 162 du code électoral s’exposera à la rigueur de la loi.
  1. Enfin, la CENI tient à rappeler que le scrutin du 18 octobre 2020 a été suivi par plus de 7.000 observateurs nationaux et internationaux qui donneront leur appréciation dans les prochains jours.

La CENI sait compter sur l’esprit républicain de chacun et de tous.

Attaque du camp militaire de Samoreyah : le colonel Mamady Condé tué

Des hommes armés ont attaqué le camp militaire de Samoreyah à Kindia, dans la nuit du jeudi 15 au vendredi 16 octobre 2020 aux environs de 1h du matin. Le colonel Mamady Condé, commandant du bataillon spécial des commandos en attente (BSCA) a été tué.

Selon le ministre de la Défense nationale, des « hommes armés ont ouvert le feu dans l’enceinte du Camp militaire de Samoreyah à Kindia blessant mortellement le colonel Mamady Condé ».

Dr Mohamed Diané précise que « les Forces de défense ont immédiatement réagi pour sécuriser le camp et ses environs » avant d’assurer que « la situation est sous contrôle à Kindia ».

Soulignant que « des ratissages se poursuivent », le ministre Diané indique que « des enquêtes sont ouvertes, tout en présentant ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée, au président de la République, au chef d’État-major général des Armées et à l’ensemble des Forces de défense et de sécurité ».

Notons que, cette attaque intervient à deux jours du scrutin présidentiel, prévue le 18 octobre 2020.

Sidya Touré : son domicile attaqué par des hommes armés

Empêché de sortir du pays mercredi dernier alors qu’il devait se rendre à Abidjan, le domicile de Sidya Touré a été attaqué par des hommes armés, ce vendredi 16 octobre aux environs de 4h du matin.

« C’est aux environs de 4h du matin que nous avons constaté, suite à une coupure d’électricité, des pickups devant la cour de la résidence. Certains soldats armés, habillés en treillis, sont descendus de l’un des véhicules et ont cherché à accéder à la cour. Des jeunes qui étaient fortement mobilisés dans la résidence, ont réussi à repousser ce groupe d’assaillants », explique le responsable de la communication digitale de l’Union des Forces Républicaines,(UFR).

Selon Fodé Baldé, entre la coupure d’électricité dans la zone où réside le président de l’UFR et l’arrivée des hommes en uniforme, « il a fallu à peine une minute. Donc, c’est un plan bien orchestré ».

« il n’est pas permis pour des hommes en treillis de s’introduire dans le domicile d’un citoyen, à plus forte raison d’un leader politique à qui on a refusé de sortir du pays. Ils veulent certainement attenter à la vie du président de l’UFR », a-t-il déclaré.

Notons que, le président de l’UFR, Sidya Touré a été bloqué à l’aéroport il y’a deux jours, alors qu’il voulait se rendre à Abidjan pour des raisons médicales, ses documents de voyage  ont été confisqués.

 

 

Sidya Touré empêché de sortir de la Guinée, Cellou Dalein réagit

Le Président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré qui devait se rendre dans la capitale ivoirienne s’est vu empêché de sortir à l’aéroport international de Conakry le mercredi 14 octobre 2020.

Cellou Dalein Diallo le leader de l’UFDG, candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, n’a pas tardé à réagir à cette la décision des autorités guinéennes, d’empêcher l’ancien premier ministre, de prendre l’avion.  Cellou Dalein Diallo a accusé le président Alpha Condé d’être derrière cette affaire.

Pour lui, cette pratique du pouvoir en place, s’inscrit dans le seul but de persécuter les opposants, en cette phase cruciale de l’histoire politique du pays.

« J’exprime ma solidarité à Sidya Touré, empêché sur ordre de Alpha CONDE de sortir du pays. Le passeport de l’ancien premier ministre a été confisqué cet après-midi au moment où il embarquait pour Abidjan. Cette action s’inscrit sans nul doute dans le cadre de la campagne de persécution menée par Alpha Condé contre ses opposants », a-t-il déclaré.

Le principal opposant d’Alpha Condé appelle les citoyens guinéens  à se lever, afin d’exiger l’arrêt des persécutions contre les leaders du FNDC

« Peuple de Guinée, mobilisons-nous pour exiger l’arrêt des persécutions des membres du FNDC et de l’Opposition politique », a-t-il invité

Covid-19 : le collectif du personnel soignant annule sa marche du jeudi 15 octobre

Le collectif du personnel soignant impliqué dans la prise en charge du covid 19 a annoncé le report à une date ultérieure de la marche initialement prévue ce jeudi 15 octobre à Kaloum. Ces agents de santé réclament depuis plusieurs semaines le paiement des primes d’exception qui leur a été promise par le Premier ministre à l’occasion de la phase 2 du plan de riposte contre le Covid-19. L’annonce a été faite le mercredi 14 octobre 2020, à l’occasion d’une conférence de presse, à Conakry.

Dr Kaba Keita, coordinateur du collectif du personnel impliqué dans la prise en  charge du covid 19, a expliqué les raisons qui ont motivé le report de leur manifestation.

« Notre marche pacifique a été annulée pour deux raisons. La première raison, nous avons eu une concertation avec le ministère de la Santé par intermédiaire du directeur de l’ANSS et du secrétaire général du ministère de la santé, qui nous ont dit de surseoir à cette marche de demain, qu’ils vont se concerter très rapidement en conseil interministériel pour trouver une solution rapide à notre problème. La deuxième des choses, c’est la mairie de Kaloum qui nous a bien signifié, vu ces temps de campagne beaucoup plus rapprochés, qu’ils ne vont pas nous autoriser à faire une marche autre que la campagne pour l’élection présidentielle », a indiqué le médecin.

Ces primes ont été annoncées par le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, depuis le 23 juin dernier et ces médecins comptent « tout mettre en œuvre pour percevoir leurs primes », a conclu Keïta Kaba, coordinateur du collectif du personnel soignant impliqué dans la riposte du Covid-19.

Ils sont près de 2000 agents de santé engagés récemment par le gouvernement guinéen dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus qui sévit dans le pays depuis le mois de mars 2020. Aujourd’hui, certains d’entre eux vivent dans des conditions difficiles face à un gouvernement plus préoccupé par la campagne électorale que par autre chose.

Sidya Touré empêché de sortir de la Guinée, son passeport confisqué

Le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré a été empêché de sortir de la Guinée, le mercredi 14 octobre à l’aéroport international de Conakry-Gbessia, alors qu’il devait se rendre en Côte d’Ivoire. Sa formation politique  y voit une manœuvre du pouvoir d’Alpha Condé d’empêcher son leader de quitter le pays.

Le responsable de communication digitale de l’UFR raconte dans quelles circonstances Sidya Touré a été empêché de quitter la capitale Conakry.

« Alors qu’il se rendait à Abidjan pour un retour le samedi, le Président Sidya Touré a été bloqué à l’embarquement. Il a regagné sa résidence », indique Fodé Baldé.

« Son passeport est toujours détenu par le commissaire spécial de l’aéroport, un certain commissaire Condé », précise-t-il.

Ce proche de Sidya Touré dénonce ce qu’il qualifie d’acharnement du pouvoir d’Alpha Condé contre le leader de l’UFR.

« Pourquoi tant d’acharnement contre quelqu’un qui n’est pas candidat à la mascarade électorale du 18 octobre 2020 ? », s’interroge Fodé Baldé qui affirme que « peu importe ce qu’ils feront, le 18 octobre, Alpha Condé n’est plus Président de la République de Guinée ».

L’artiste Louny offre deux tonnes de riz à des associations

L’artiste rappeur et producteur Lounceny Keita Alias ​​Louny a fait parler son cœur le vendredi, 09 octobre 2020. L’artiste a offert deux tonnes de riz à ces confrères artistes handicapés.

Ce sont les associations Wombéré et Nimba qui ont bénéficié de ce don du jeune rappeur Louny. La cérémonie de donation s’est déroulée au département de la culture et du patrimoine historique.

« Nous sommes ici c’est pour faire un don à mes confrères artistes. À ces périodes difficiles de Covid-19, il n’y a pas de concerts, il n’y a pas de revenus il y en a qui ont du mal à arrondir les fins du mois donc on a offert deux tonnes de riz à deux associations ( Wombéré et Nimba) d’artistes handicapés », a déclaré l’artiste.

Le raggaman Balla Kanté représentant le groupe Nimba qui regroupe des artistes handicapés, une des structures bénéficiaires de ce don a exprimé  toute sa satisfaction avant de remercier le donateur.

« Voir un artiste qui fait des trucs comme ça en guinée ce n’est pas facile… si un artiste pense à ses frères artistes qui sont handicapés franchement je le remercie et je prie le bon Dieu qu’il guide ses pas et le donne longue vie et la santé », a-t-il martelé.

De son côté, le département des sports, de la culture et du patrimoine historique par la voix de son secrétaire général invite les autres artistes à emboiter le pas à Louny afin d’aider ceux qui sont dans le besoin en cette période de pandémie.

« C’est un artiste qui vient au secours des artistes. C’est une action salvatrice et une action qu’il faut encourager. Le fait qu’un artiste qui fait des productions scénographiques, ce même artiste à travers sa maison de production pense à ces collaborateurs à ces confrères, je crois que c’est un exemple à suivre surtout en cette période de Coronavirus qui depuis plus de 6 mois paralyse toutes les activités culturelles dans notre pays. Je voudrais donc au nom du département vous remercié », dit Isto Keira.

Election présidentielle : l’UFDG accuse la CENI de rouler pour Alpha Condé

En conférence de presse, le mardi 13 octobre, les responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont proféré des accusations à contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti accuse la CENI de rouler pour Alpha Condé.

Selon Aliou Condé, vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG, son parti a exprimé auprès de la CENI des inquiétudes relatives au traitement des procès-verbaux.

Il a rappelé que l’article 83 du code électoral stipule que « dans chaque bureau de vote, les résultats du dépouillement font l’objet d’un procès-verbal rédigé à l’encre indélébile. Il comporte, s’il y a lieu, des observations ou réserves des candidats ou de leurs représentants. Le procès-verbal du dépouillement est établissement en plusieurs exemplaires signés par les membres du bureau de vote. Immédiatement après le dépouillement, et dès l’établissement du procès-verbal, le résultat du scrutin est rendu public par le président du bureau de vote par ses soins dans la salle de vote ».

Il souligne que l’article 85 du même code prévoit : »Il doit être remis à chaque représentant de candidats ou liste de candidats une copie du procès-verbal des résultats provisoires ».

Il a fait savoir à la presse que « nous avons compris qu’après que la CENI nous ait dit que tout le matériel électoral est parti sur le terrain, ces fiches jusqu’à présent, n’ont pas fini d’être conçus. Les commissaires  ne se sont pas entendus sur ce qu’il faut faire. Ça veut donc dire qu’il n’y a pas de PV pour les candidats ».

« Quand on voit toutes les tractations que la CENI est en train de faire pour ne pas donner de procès-verbaux, ça veut dire que nous allons à une élection du jamais vu dans le monde, une élection aveugle. Vous êtes dans l’élection, mais vous n’avez aucun résultat officiel, qui vous dit voici le nombre de voix que vous avez obtenues dans tel bureau de vote », explique l’ancien député.

« Qu’est-ce qui va se passer quand c’est comme ça ? », s’interroge-t-il, assurant qu’ils sont « capables de mettre de côté les résultats sortis du bureau de vote, pour fabriquer d’autres résultats et on va proclamer que le candidat du pouvoir [Alpha Condé] a été élu dès le premier tour avec 60 ou 65% des voix.

Campagne électorale : le siège des NFD victime d’attaque, le parti accuse les militants de l’UFDG

Le siège des NFD (Nouvelles Forces Démocratiques), parti dirigé par le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mouctar Diallo, a été victime d’une attaque le mardi 13 octobre 2020, à Conakry. Le siégé a été caillassé par un groupe de jeunes, selon Ibrahima Sory Sakho, coordinateur des fédérations des NFD, ce sont des militants de l’UFDG, principal parti d’opposition.

« On s’est mobilisés au siège du parti ici depuis le matin pour faire un meeting et soutenir le président Alpha Condé pour qu’il soit élu dès le premier tour. C’est là qu’on a été surpris par des militants de l’UFDG, qui sont venus nous attaquer. Quand ils sont venus, ils ont insulté, ils ont jeté des cailloux, brisant les vitres. Ils n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du siège, mais ils étaient à l’extérieur pour jeter des cailloux sur nous », a expliqué Ibrahima Sory Sacko.

Le coordinateur des fédérations des NFD déplore cet agissement.

« Ils ont commencé par la provocation alors que nous avions un meeting du RPG à l’intérieur du siège. Ils ont envoyé deux sonos. Ils ont voulu mettre une d’entre elle à l’intérieur même de notre siège et l’autre à l’entrée. C’est de la provocation ».

« Heureusement, dès après l’agression, les jeunes du quartier se sont révoltés contre les agresseurs. Ils les ont pourchassés avant même l’intervention de la police et de la gendarmerie, qui sont venues rétablir l’ordre. On déplore cette situation, car il y a eu quelques blessés qui sont allés à l’hôpital », a-t-il martelé.

Notons qu’il y a eu 4 blessés graves et de nombreux dégâts matériels.

 

Alpha Condé à Siguiri : « Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement »

En prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, le président  Alpha Condé était le mardi 13 octobre l’hôte de marque des populations de la Savane guinéenne.

Dès son arrivée à Siguiri, le candidat du RPG Arc-en-ciel, s’est offert un bain de foule tout le long de son trajet, de l’aéroport jusqu’à la place des martyrs, située en plein centre-ville.

Dans son discours, le président Alpha Condé, a tenu à expliquer à ses militants et sympathisants qui étaient fortement mobilisés à cet effet, les raisons de ses visioconférences avant de contredire les différentes interprétations qui en ont été faites par ses opposants.

« Je suis venu à Siguiri pour montrer à la jeunesse guinéenne que nous sommes en plein dans la révolution industrielle. C’est la raison pour laquelle je suis resté à Conakry pour communiquer avec vous. Mais, ils sont venus vous dire que si je ne suis pas venu, c’est parce que je suis souffrant et que je suis vieillissant. Me voilà donc ! La nouvelle constitution, elle est faite d’abord pour les femmes, les jeunes et surtout qu’elle prévoit la parité. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes peuvent le faire. Je suis le candidat des femmes. La preuve, ce sont elles qui ont même payé ma caution pour la candidature. Nous voulons avant 2023 créer cent mille jeunes entrepreneurs. Il faut que nous comprenions que le RPG est une famille. Rappelez-vous que ce sont les militants qui disent RPC qui m’ont porté à la tête de la magistrature suprême. C’est pourquoi, j’ai dit que si vous voulez que je sois candidat, il va falloir que le parti soit comme avant. Conté a dit ici que vous êtes pour Alpha« Je ne mettrai aucun projet de développement chez vous’’. Vous l’avez accepté. Pendant vingt ans, vous êtes restés RPG, ce ne sont pas des pilleurs et détourneurs qui peuvent vous embarquer. Je ne veux pas laisser ce pays dans les mains des détourneurs, mais avec la jeunesse« ,  a-t-il déclaré.

Alpha Condé a de nouveau condamné le blocage du cortège du candidat de l’UFDG à Tokounou par les militants du RPG Arc-en-ciel.  « En vérité, je n’ai pas apprécié l’événement de Tokounou. Laissez-le venir. Il (Cellou Dalein)  va voir la suite. Ne cédez pas à la provocation« , a lancé le candidat du RPG à Siguiri.

Le président a pris  un nouvel engagement, celui de faire de la Guinée la deuxième puissance en Afrique de l’Ouest, après le Nigéria. « le développement de la Guinée ne plaît pas aux pays limitrophes. Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement« , a-t-il promis.

Election présidentielle : Alpha Condé continue de lancer des piques à Cellou Dalein Diallo

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession a déclaré lundi au stade préfectoral de Kissidougou que son principal opposant importe ses militants d’une ville à une autre pour grossir ses rangs à chacun de ses passages.

Alpha Condé a indiqué aux populations de Kissidougou que ses opposants passent leur temps à regarder dans le rétroviseur. « Nous, on avance. Comme ils ont passé leur temps à voler, ils pensent que tout le monde est comme eux », affirme-t-il.

« Quand Cellou voyage, il prend plus de 50 à 60 camions, embarque les gens du Foutah, vient avec eux pour faire croire qu’il a mobilisé des foules », assure-t-il, accusant des médias étrangers de rouler pour le candidat de l’UFDG.

« Quand ils ont 10.000 personnes, ils [les médias] disent 100.000. Quand nous, on fait de grands meetings, jamais France 24 ne montre cela », souligne-t-il. Selon Alpha Condé, ses opposants « prennent des images d’Haïti ou d’Afrique du Sud pour dire que c’est la Guinée ».

« Moi je n’ai pas besoin d’importer des militants. Car je sais que le peuple est derrière moi, j’ai confiance en lui (…). Le peuple est fier de sa souveraineté, nous n’avons peur de personne. Je n’ai peur que de Dieu. Et moi, je ferai ce que le peuple veut », a-t-il déclaré.

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC repousse sa marche de 24h

La coordination nationale du Front National pour la Défense de la  Constitution (FNDC) repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre.

Elle consacre la journée du jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestants contre le troisième mandat de Alpha Condé.

« La coordination nationale du FNDC repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre. Elle consacre les journées du mercredi au jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestations contre le troisième mandat de Alpha Condé », a fait savoir l’un des responsables du front.

À ce jour, poursuit-il le Front National de la Défense de la Constitution a adressé des courriers d’information aux différentes communes concernées par la marche.

« Il a adressé, à ce jour , des courriers d’information aux autorités communales traversées par la marche pacifique et citoyenne du vendredi 16 octobre sur l’autoroute », a-t-il souligné

Campagne électorale : Alpha Condé se prononce sur l’attaque du cortège de Cellou Dalein

Le président de la République était à Kissidougou le lundi 12 octobre, dans le cadre de sa campagne électorale, Alpha Condé s’est exprimé sur l’attaque à Tokounou, du cortège du leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo qui se rendait dimanche à Kankan pour un meeting. Le chef de l’Etat a déclaré avoir exprimé son mécontentement à ses militants de Kankan vis-à-vis du blocage du cortège de son principal adversaire : « ce qui a été fait Tokounou est regrettable. J’ai dit à mes militants de Kankan que je ne suis pas d’accord. Nous ne sommes pas comme eux. Toi, tu veux construire ta maison, eux, ils veulent la détruire… Il faut présenter mon programme pour que le peuple choisisse », a-t-il déclaré.

Alpha Condé  a poursuivi son intervention en lançant de nouveau des piques à ses adversaires politiques.

« Le RPG et les autres ne sont pas de la même catégorie. Eux, ils jettent des pierres, cassent des maisons et envoient des jeunes à la morgue. Nous, on ne jette pas de pierres et on veut que les jeunes vivent », a assuré le président sortant, ajoutant que ses adversaires font de la propagande.

« Ils mentent et font de la propagande. Ils sont venus vous dire que j’interviens par visioconférence parce que je suis malade. Mais je fais ça pour montrer à la jeunesse guinéenne sache que la Guinée a avancé. On dit  que je suis malade, je suis malade et que je ne peux même pas me lever ».

 

Campagne électorale : Alpha Condé à Coyah, s’attaque à Cellou Dalein

Le président Alpha Condé était dans la préfecture de Coyah le samedi 10 octobre pour être auprès de ses militants.

Le locataire du palais sékoutouréyah a laissé la visioconférence et est descendu dans la rue pour battre campagne comme les autres formations politiques. À Coyah le président a bénéficié d’un accueil digne de son rang par les militants du RPG arc en ciel.

L’occasion pour le président, candidat pour un troisième mandat de faire de nouvelles promesses aux femmes.

« Lorsque je venais au pouvoir, il n’y avait rien sur place, mais aujourd’hui le pays va de l’avant. La semaine prochaine, je prendrai un décret pour mettre Enipra à la disposition des femmes d’Avaria. Aucune fille ne sera donnée en mariage si elle n’a pas ses 18 ans et plus d’excision ici. Les femmes, si votre mari vous bat, vous pouvez porter plainte contre lui, c’est la loi, parce que la femme ne doit pas être battue », dit-il en langue soussou.

Alpha Condé s’est attaqué à son principal opposant Cellou Dalein Diallo qui draine du monde dans les différentes préfectures de la Guinée. Pour Alpha Condé, son opposant fait le tour de la Guinée avec des camions remplis de militants.

« La campagne c’est programme contre programme. Ils n’ont pas de programme sauf jeter des cailloux pour gâter des véhicules et des maisons. Cellou est avec 20 à 50 camions remplis de militants partout où il va, pendant que la Guinée est en pleine crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 », a martelé Alpha Condé.

Le président Alpha Condé appelle Coyah a voter pour lui « Levez-vous si vous ne voulez pas que vos enfants soient des étrangers chez eux… n’hésitez pas, et ne vous trompez pas de choix le jour du srutin. On connaît qu’il y a des gens qui sont en colère contre Cellou. Le président Conté avait dit qu’il n’est pas instruit et il est militaire (…) on connaît comment les premiers ministres ont géré ce pays. Leurs parents envoyaient des conteneurs où s’étaient écrit présidence et ils ne payaient pas de taxes et d’impôts », a-t-il déclaré Alpha Condé en langue locale Soussou.

 

Campagne électorale : Cellou Dalein Diallo empêché d’entrer à Kankan

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo était attendu le Dimanche, 11 octobre dans la préfecture de Kankan au compte de la campagne présidentielle. Mais contre toute attente, Cellou Dalein Diallo a vu son cortège empêché de rentrer à Kankan. Les routes quasiment barricadées par les militants du RPG arc-en-ciel (Parti au pouvoir). Un acte que le président de l’UFDG juge inacceptable.

« Mon cortège en route pour Kankan a été bloqué à Tokounou par des jeunes du RPG envoyés de Kankan. Ces jeunes surexcités, arborant les couleurs du RPG, avaient barré la route avec des troncs d’arbres et un véhicule placé en travers et ont sommé mon cortège de rebrousser chemin et aller faire campagne au Fouta

Effrayé par la vague de sympathie et de soutien à ma candidature dans cette région restée jusque-là un bastion du RPG, Alpha Condé a décidé d’empêcher toute activité et de détruire tous les symboles de l’UFDG à Kankan.

Ses partisans multiplient les actes de violence et les discours incitatifs à la haine contre l’UFDG. C’est inacceptable! », A écrit le président de l’UFDG sur son compte Facebook.

L’UFDG condamne ces actes et interpelle la communauté internationale.

« La Direction Nationale de l’UFDG condamne avec la dernière énergie ces dérives autoritaires du pouvoir qui violent les lois de la République et remettent en cause la paix et la stabilité dans le pays ».

« La Direction Nationale du Parti prend à témoin l’opinion publique nationale et interpelle la communauté internationale sur ces agissements de Monsieur Alpha Condé qui entravent la liberté de mouvement d’un candidat et affectent par conséquent l’équité des élections, la sécurité des citoyens et la paix sociale ».

Rappelons que dans la ville de Kankan, plusieurs cas de violences sont signalés entre militants du RPG arc- en-ciel et ceux de l’UFDG.

 

Présidentielle 2020 : Alpha Condé décide de battre campagne sur le terrain, Cellou Dalein réagit

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession pour un 3ème mandat, décide enfin d’aller sur le terrain. Il a entamé une tournée le samedi, 10 octobre 2020, à travers la Guinée.  En effet,  le président Alpha Condé s’était résolu à animer ses meetings par visioconférence depuis son palais. Le candidat du RPG/Arc-en-ciel qui brigue un troisième mandat à la tête de la Guinée effectuera une longue tournée à l’intérieur du pays à une semaine du scrutin présidentiel.

Une décision à laquelle son principal challenger n’a pas tardé à réagir. Cellou Dalein Diallo qui s’offre des bains de foule depuis le début de  sa tournée entamée lundi dernier, en Guinée forestière, y voit une pression supplémentaire sur le président sortant. « Impressionné par les marées humaines qui m’ont accueilli à Faranah et en région forestière, et voulant à tout prix prouver qu’il est encore apte pour la fonction présidentielle, Alpha Condé se résout à sortir de son palais », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Il assure qu’Alpha Condé évitera « soigneusement d’emprunter les routes de l’impossible » et « prendra son hélicoptère pour démarrer ce qui a tout l’air d’un Bye Bye Tour ».

« Quelques guinéens sortiront pour lui dire au revoir. D’autres resteront à la maison à prier pour son départ. Tous sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance », souligne-t-il.

Cellou Dalein Diallo assure également que les Guinéens « sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance ».

Dalein demande aux guinéens de voter « massivement pour l’alternance et pour tourner définitivement la page douloureuse du règne d’Alpha Condé ».

 

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC annonce une marche pour le jeudi 15 octobre

Dans un communiqué publié ce dimanche 11 octobre 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé une manifestation pacifique pour le jeudi 15 octobre 2020. À cette occasion, la Coordination Nationale du FNDC  invite « le vaillant Peuple de Guinée à une nouvelle journée de mobilisation contre la candidature illégale et illégitime d’Alpha Condé à un troisième mandat, le jeudi 15 octobre 2020 à Conakry ».

« Cette marche pacifique et citoyenne partira du rond-point Gbessia à l’esplanade du Palais du peuple à Conakry ».

Cette manifestation marque, selon les organisateurs, « l’anniversaire du début des manifestations populaires en octobre 2019 et la détermination à poursuivre le combat aussi longtemps que le dictateur Alpha Condé s’accrochera au pouvoir ».

Par ailleurs, la Coordination Nationale du FNDC informe la presse nationale et internationale qu’elle publiera ce lundi 12 octobre, « le bilan macabre provisoire ainsi que la liste des personnes assassinées par le régime pendant toutes les manifestations contre le coup d’État constitutionnel ».

Et le FNDC, par devoir de justice et de mémoire, prévoit d’organiser une journée de prière pour toutes ces victimes « cruellement tuées et blessées par Alpha Condé et son clan , le mercredi 14 octobre 2020 ».

Campagne électorale : Cellou Dalein promet le retour du capitaine Dadis Camara en Guinée

En campagne pour l’élection présidentielle 2020,dans la région de Guinée Forestière, Cellou Dalein Diallo a tenu un meeting le jeudi 8 octobre à Koulé, le village du capitaine Dadis Camara. Le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce l’exil forcé du capitaine Dadis Camara, ancien président de la transition. Il promet ramener ce dernier en Guinée s’il est élu président de la République à l’issue du scrutin du 18 octobre 2020.

« Le capitaine Dadis Camara est en exil malgré lui. Il s’est engagé à revenir dans son pays, le pays de ses ancêtres. Il a coupé un billet d’avion pour venir en Guinée et participer à la vérité dans le cadre de l’affaire du 28 septembre. Alpha Condé et son régime mafieux ont refusé. Ils ont interdit à un Guinéen de rentrer dans le territoire guinéen. Quand je serai président le capitaine Dadis retournera à la terre de ses ancêtres », a promis Cellou Dalein Diallo.

Cellou Dalein Diallo promet engager une politique de réconciliation,

« Je vais autoriser le retour de Dadis en Guinée. Je vais engager une politique de réconciliation. Cela passera par la vérité, la justice et le pardon. Sinon, les guinéens ne pourraient plus vivre ensemble. Il y a eu trop de violences dans ce pays depuis l’indépendance. Il faut que les guinéens sachent tourner cette pagaille. Il ne sera pas de questions représailles, mais la vérité et le pardon ».

« Dès après mon investiture, je viendrai avec le capitaine Dadis jusqu’à Koulé », insiste-t-il encore.

Election présidentielle : la CENI annonce le démarrage de l’affichage des listes électorales définitives

La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le jeudi 8 octobre à travers un communiqué que l’opération d’affichage des listes électorales définitives dans les districts, quartiers, consulats et ambassades est prévue pour ce vendredi le 09 octobre 2020.

Selon la commission électorale nationale indépendante (CENI),  cette opération permettra aux
électeurs, de vérifier leur présence et la localisation des bureaux de vote.
L’institution précise également que ces listes électorales définitives resteront affichées jusqu’au jour du scrutin.

Par ailleurs, la CENI informe également que les réclamations se feront auprès des Démembrements (CESPI, CECI et CEPI) et portées dans un registre mis à disposition à cet effet, et ce conformément aux dispositions des articles 25 et 26 du code électoral révisé.

 

Barrage de Souapiti : une femme perd la vie dans un naufrage

Une femme a perdu la vie alors qu’elle traversait le fleuve konkouré sur lequel est entrain d’être construit le barrage Souapiti. Le naufrage s’est produit le mercredi 07 octobre 2020 entre les villages woundeyah et khoulfa-bounkibè dans la sous-préfecture de Tondon, à Dubréka. Elle a rendu l’âme suite au naufrage d’une pirogue artisanale de fortune.

La victime, du nom de Néné Thierno Ramata Barry, revenait de Conakry où elle était venue s’approvisionner en denrées alimentaires. Leurs villages sont aujourd’hui inondés par le barrage et ils sont obligés de se rendre à Kindia ou à Conakry pour tout approvisionnement.

En effet, pour rallier un autre village, les habitants n’ont aucune autre voie que d’emprunter les pirogues malgré le risque qu’ils encourent.  Les populations complément isolées par faute de moyens mis à leur disposition par l’équipe projet mais également l’absence des infrastructures de franchissement liant les villages voisins, pour survivre elles se déplacent avec des moyens rudimentaires au risque de leur vie. C’est dans ces circonstances que cette pirogue qui embarquait à son bord cinq personnes en provenance du village de woundeyah pour le village de khoulfa-bounkibè deux villages voisins s’est renversée.

Rappelons que , le barrage de Souapiti est le plus grand barrage hydroélectrique en Guinée, d’une capacité de 450 MW. Il doublera la capacité énergétique de la Guinée en produisant une énergie annuelle moyenne de 2 000 GWh/an.  Le barrage doit sortir une bonne partie de la Guinée de l’obscurité mais les riverains n’ont cessé de dénoncer les difficultés causées par sa construction. Le Département Environnement et Développement Durable du projet et Tractobel, l’ingénieur conseil, sont souvent indexés dans des manquements à leurs obligations vis-à-vis des communautés locales.

Fermeture de frontière : le président Bissau-Guinéen réagit

Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi  sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec  la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló  déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.

« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.

Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise

« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.

Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.

Election présidentielle : la NGP a apporté un démenti concernant l’alliance avec l’UFDG

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 7 octobre, le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique (NGP) de Badra Koné a apporté un démenti, concernant la supposée alliance avec le parti de Cellou Dalein Diallo. En effet, des jeunes avaient récemment animé une conférence de presse annonçant cette alliance.

Dans la déclaration lue ce mercredi, le bureau exécutif national de la NGP dit être indigné par l’attitude de certains de ses membres : « C’est avec amertume et consternation que le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique a constaté le comportement d’indiscipline notoire et d’abus de confiance de certains de ses membres. Nous avions mis en place cette dynamique dans le but de renouveler la classe politique guinéenne. Dans notre approche, la discipline, le respect des textes statuaires demeure notre leitmotiv dans cette joute électorale du 18 octobre prochain« , a déclaré Aicha Condé, porte-parole de la NGP.

Le mouvement dirigé par Badra Koné, cité sur la liste des alliés de l’Union des Forces Démocratiques de  Guinée (UFDG), assure qu’il n’a aucun accord avec une formation politique en lice pour le fauteuil présidentiel.

« Nous nous sommes réunis le dimanche 27 septembre 2020 en vue de prendre une décision mûrement réfléchie. À l’issue de ces consultations, la position de la neutralité a fini par triompher. Sur un effectif de trente-cinq (35) membres présents, seuls sept (7) ont voté en faveur d’une alliance avec l’UFDG« , a indiqué  Aicha Condé. « La déclaration d’alliance à l’UFDG de ce groupuscule n’engage nullement le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique. Nous sommes une organisation responsable et crédible. Tout manquement à nos statuts et règlement intérieur fera l’objet de sanctions disciplinaires conformément aux articles 14 et 15 de nos textes fondateurs« , a-t-elle ajouté. Le vote met en lumière un désaccord au sein du mouvement NGP quant ‘au soutien apporté à  l’UFDG pour les prochaines présidentielles.

La Nouvelle Génération Politique n’entend donner aucune consigne de vote pour l’élection du 18 octobre prochain. « Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir le leadership jeune dans la gestion des affaires publiques. Nous ne céderons pas aux manipulations, ni aux infiltrations. notre position reste et demeure la neutralité dans les échéances électorales en cours dans notre pays« , a affirmé Aicha Condé.

 

Présidentielle 2020 : la coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance apporte son soutien à Cellou Dalein

Au siège de l’UFDG, le mardi 6 octobre, la Coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance, une coalition de partis politiques et d’associations de jeunes, a déclaré son soutien à la candidature de Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle. Des militants du Bloc Libéral – qui a décidé de ne pas aller à cette élection – font partie de cette coalition « en tant que citoyens ». Créée pour barrer la route à Alpha Condé et permettre l’alternance démocratique en Guinée, la coalition s’est refusée la neutralité. Pour elle, choisir la neutralité, c’est ouvrir la possibilité à une « confiscation éternelle de la souveraineté du peuple de Guinée par Alpha Condé et son clan ».

Composée de plusieurs associations de femmes, de jeunes et organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national, cette coalition est née après une comparaison entre les projets de société des différents candidats au scrutin présidentiel: « C’est après plusieurs constats et contestations également accompagnés de réflexions que nous avons fini de parcourir assez de projets de société proposés par les 12 candidats sur la liste pour la course aux élections présidentielles que nous avons décidé avec notre coalition d’apporter nos soutiens au candidat de l’UFDG pour l’alternance. Nous avons trouvé que c’est le mieux placé pour assurer une alternance, car son projet de société est le mieux adapté à la réalité de la vie et des besoins du Guinéen », explique Mariama Diallo, membre de la plateforme.

Dans sa quête d’alternance, la Coalition dit avoir été convaincue par le projet de société et la personnalité de Cellou Dalein Diallo. « En toute objectivité, après avoir parcouru les projets de société proposés, nous avons décidé de soutenir publiquement le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo », a déclaré madame Barry Kadiatou Diallo.

Pour  une alternance en 2020, Mariama Diallo a aussi invité la population guinéenne à voter le 18 octobre : « Ce que je vais dire à tous les Guinéens d’où qu’ils se trouvent, c’est de retirer leur carte d’électeur et voter le 18 octobre pour l’alternance. C’est possible de se retenir, mais le vote est un droit pour tout citoyen », lance-t-elle.

Du côté de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, le responsable de la communication de l’UFDG a exprimé sa satisfaction face à ce soutien  » C’est une satisfaction parce qu’elle (la Coalition) où nous questionnons chaque Guinéen de faire un choix entre la résignation face à une situation dangereuse pour notre tissu social, qui a mis en lambeau notre économie, qui a fini d’hypothéquer nos ressources naturelles et désorganiser notre société, et l’autre alternative d’espérance pour que chacun d’entre nous soit un acteur du vivre ensemble que nous voulons bâtir avec tous », a-t-il expliqué .

 

Election présidentielle : Alpha Condé déclare « Je suis un démocrate »

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI depuis Conakry, le mardi 06 octobre, le président Alpha Condé affirme qu’il ne viole pas la constitution en briguant un troisième mandat le 18 octobre 2020.

 La  réforme de la constitution, qui a ouvert la voie à ce troisième mandat, « a été soumise à referendum, tout le monde a été consulté », rappelle-t-il. « Il ne s’agit pas de faire une présidence à vie ». Le président assure  que le scrutin du 18 octobre sera transparent et affirme qu’il acceptera le verdict des urnes. « Je suis un démocrate », déclare-t-il, « Je me suis battu pendant 45 ans. Mes adversaires sont des fonctionnaires qui sont devenus Premiers ministres après avoir mis le pays à terre. […] C’est extraordinaire que moi, qui me suis battu durant 45 ans, je sois considéré comme un dictateur antidémocrate »

Accusé d’avoir tenu des discours ethniques en pleine campagne électorale, le président nie catégoriquement les  accusations dont il fait l’objet « Je n’ai jamais tenu un discours ethnique. On sait qui sont ceux qui instrumentalisent [les ethnies]. Durant toute ma lutte contre le président Conté, jamais, je n’ai dit qu’il est soussou. J’ai combattu son programme. Jamais, je n’ai attaqué sa personne. Lisez mes écrits », souligne le chef de l’Etat.

Interrogé sur le rapport récent d’Amnesty international, qui accuse les forces de sécurité d’avoir tué 50 manifestants depuis l’an dernier, il accuse l’ONG d’avoir mené « une enquête à charge, « Je ne prends pas Amnesty international au sérieux », dit-il.

Enfin, il affirme aussi que le procès des accusés du massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009, se tiendra prochainement et qu’un « bâtiment est en cours de construction » à cet effet.

Election présidentielle : Cellou Dalein Diallo sollicite le soutien du FNDC

Le principal opposant d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo a quitté Conakry, hier lundi pour l’intérieur du pays.

Le leader de l’ Union des Forces Démocratiques de Guinée ( UFDG ) est attendu en Haute-Guinée et en Forêt. Pendant cette tournée, il va tenter de convaincre les électeurs de la Haute Guinée et de la Guinée forestière de lui accorder leurs suffrages pour lui permettre d’accéder à la magistrature suprême.

Dans son discours d’ouverture de sa campagne  pour la présidentielle, Cellou Dalein a fait un clin d’œil à ses compagnons de lutte du Front national pour la défense de constitution (FNDC).

Pour Dalein, la Guinée traverse une « crise constitutionnelle et institutionnelle » qui, selon lui, est à son comble avec le double scrutin du 22 mars dernier qui a « accouché d’une Assemblée nationale illégitime et d’une Constitution illégale. Constitution dont se prévaut Alpha Condé pour prétendre à un troisième mandat ».

Il rappelle que c’est contre ce qu’il qualifie de « forfaiture » que le FNDC a battu le pavé avec « détermination et réussi, par la force de sa mobilisation tant en Guinée qu’en dehors, à ouvrir les yeux du monde sur la nature autocratique d’Alpha Condé et de son pouvoir ».

Il rassure que sa formation politique, qui a pris part à toutes les manifestations du FNDC, est prête à répondre à l’appel dudit mouvement « aujourd’hui comme demain chaque fois qu’il sera question de refuser le troisième mandat ».

Selon le principal challenger d’Alpha Condé, « la voie des urnes est aussi une voie de combat pour bouter le néo usurpateur hors du pouvoir. Elle est l’autre voie jumelle de celle de la rue car l’objectif est commun, celui de refuser un troisième mandat à Alpha Condé ».

C’est pourquoi, dit-il, « je lance un appel solennel à mes compagnons du FNDC de me rejoindre dans cette bataille électorale », avant d’assurer que « notre force commune renversera la digue de la fraude, aura raison des forces de tous ordres qui détournent les suffrages des guinéens ».

À  ses compagnons de lutte du FNDC, Dalein indique que « la victoire qui nous attend, parce qu’aucun processus électoral vicié ne peut avoir raison du peuple, ne sera pas la réussite d’une ambition. Elle sera la victoire de la fierté et de la dignité de nous tous, au nom de notre peuple contre celui qui veut, dans le mépris, confisquer son pouvoir ».

Il se dit convaincu que « c’est cette victoire qui nous permettra d’abroger cette Constitution illégale et de dissoudre cette Assemblée nationale illégitime ».

 

Les notables des quartiers Bantounka prennent des mesures pour lutter contre les violences lors des manifestations

Les notables des quartiers Bantounka 1 et 2 expriment leur désarroi face aux incursions policières dont sont victimes leurs familles lors des manifestations politiques. Une réunion a été organisée dimanche dernier avec des hommes en uniforme pour tenter de trouver des solutions à la situation.

C’est sur invitation des sages de la mosquée que des éléments des forces de sécurité, dont le commandant adjoint de l’ECO 18 de Cosa, ont pris part à la rencontre.

Il était question d’échanger et de situer les responsabilités sur les exactions qui ont lieu lors des manifestations politiques.

« C’est du carrefour appelé Plaque Cellcom jusqu’au niveau de l’école Assia que des jeunes érigent des barricades pour nous empêcher de sortir », a déploré le chef du quartier Bantounka 2.

Thierno Amadou Diallo affirme qu’il est temps de mettre fin aux violences dans la zone. « Nous voulons que ça cesse pour avoir la paix dans nos rues. C’est pourquoi nous avons invité les représentants des jeunes et les forces de sécurité afin de prendre les mesures qui s’imposent », a-t-il souligné.

« Désormais, quand il y a une manifestation, le premier jeune qui érigera des barricades sur la voie publique sera interpellé avec ses parents. Ils seront tous conduits à la gendarmerie ou à la police », a prévenu le chef du quartier.

Des jeunes seront identifiés dans le quartier pour lutter contre les violences qui surviennent à l’occasion des manifestations. « Ils veilleront au grain pour empêcher toute tentative d’érection de barricades et d’actes de vandalisme », a annoncé M. Diallo.

Campagne électorale : Alpha Condé à Kissidougou

Le président Alpha Condé s’est adressé lundi 5 septembre par visioconférence aux militants du RPG Arc-en-ciel à Kissidougou. À cette occasion, le chef de l’Etat a magnifié le bilan de sa gouvernance.

« Les gens disent qu’il n’y a pas routes, mais quand je suis venu, qu’est-ce que j’ai trouvé ? », demande-t-il à la foule, avant de souligner : « quand Ouattara est venu au pouvoir, il y a des routes, l’eau et l’électricité. Macky Sall a trouvé la même chose au Sénégal. Moi j’ai trouvé quoi ? J’ai trouvé un désert, un trou ».

Avant son accession au pouvoir, Alpha Condé affirme que la Guinée ne disposait pas de complexes hôteliers. « Comment voulez-vous que des hommes d’affaires viennent alors qu’il n’y avait d’hôtels ? », s’interroge-t-il.

« Quand je suis arrivé, on n’avait que 100 mégawatts. Avant la fin de mon mandat, on aura 1000 mégawatts (MW) de capacités hydroélectriques. Le barrage de Kobedou va commencer, ainsi que le barrage de Foumi. Ça veut dire que d’ici très peu de temps, la Forêt et la Haute Guinée auront le courant », promet-il, assurant que « sans énergie, on ne peut pas développer un pays. C’est l’énergie qui permet de transformer les matières premières en produits finis ».

Cible de critiques sur la dégradation poussée des infrastructures routières, le président Condé a rassuré les guinéens la construction des routes figure au cœur de ses priorités. « C’est ce qui va permettra à la Guinée de se développer », observe-t-il

Aujourd’hui, se targue-t-il, « dans le moindre petit village de la Guinée, on trouve des téléphones portables. Nous avons fait plus 4000 kilomètres de fibre optique. Que vous soyez dans les fins fonds de Yomou ou Mandiana, vous aurez accès à l’internet, comme les jeunes qui sont à Conakry ».

Appelant les jeunes à une prise de conscience, le chef de l’Etat laisse entendre que « nous voulons une jeunesse dirigeante, pas celle qui s’adonne à la cigarette. Une jeunesse qui se consacre à la maitrise des technologies afin d’être au rendez-vous de la quatrième révolution de l’histoire ».

Alpha Condé, candidat à sa propre succession, à profiter de l’occasion, pour expliquer ce qu’il compte faire s’il est réélu le 18 octobre prochain. Il s’est engagé à respecter la « parité » au sein de l’équipe gouvernementale et a promis de lutter contre les violences basées sur le genre.

« S’il y a dix hommes ministres, il y aura dix femmes ministres, c’est ce qu’on appelle la parité. On va interdire les mariages avant l’âge de 18 ans, mais aussi l’excision et les violences contre les femmes. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire. En dehors des MUFFA pour les petites activités, nous avons créé une banque de développement afin d’avoir des femmes d’affaires capables de concurrencer les hommes ».

A rappeler que la candidature d’Alpha Condé reste encore fortement contestée.