Guinée-pénurie de carburant : les stations services prises d’assaut

En milieu de semaine de nombreuses stations services à sec ont été obligées de fermer mais la Sonap rassure la population.

 

La pénurie de carburant de la semaine passée a laissé des traces en Guinée. Alors que certaines stations services à sec fermaient ce mercredi, les Conakryka se sont rués sur les pompes à essence. Des rumeurs annonçaient une nouvelle rupture de stock. Les discours officiels peinent désormais à rassurer.

La Sonap, l’entreprise publique qui importe les produits pétroliers, a beau enchaîner communiqués et visites de terrain pour assurer qu’il n’y aura pas de pénurie, des dizaines de voitures et de motos faisaient encore la queue jeudi 30 juin devant une station de Dixinn (taxi-moto). « Nous, on a fait toute la semaine dernière sans travailler, explique un conducteur. Quand on dit maintenant que la crise vient, tout le monde se précipite pour aller prendre beaucoup de carburant. D’après la communication du directeur de la Sonap, il y a suffisamment de carburant, mais les habitants ont peur. » Ce taxi-moto a attendu deux heures pour faire le plein. Il a un message pour les autorités : « Moi, je leur demande deux choses : Il faut beaucoup communiquer, il faut passer beaucoup d’informations. En plus, mettez la pression sur les dirigeants des stations. Quand vous voyez qu’une station est fermée, venez vérifier, parce qu’il y a des stations de mauvaise foi. »

Le chef de station, Mamoudou Konaté, a reçu des consignes claires : « On ne sert pas dans les bidons, les véhicules 20 litres, les motos 5 litres. » L’État a décidé de sévir contre le marché noir. Jeudi, il y avait encore de l’essence dans cette station, mais le ravitaillement, un camion-citerne de 30 000 litres, se faisait attendre : « On a défini un stock de sécurité à 2 000. Arrivé à 2 000, j’arrête. » Mamoudou Konaté avait donc un peu plus de 5 000 litres à distribuer, soit l’équivalent d’une journée normale. Avec l’affluence, la demande a pu, ces derniers temps, atteindre 8 000 litres par jour.

Conakry-pénurie de carburant : la population accuse les autorités de transition

Quelques semaines après la hausse du prix des produits pétroliers, la capitale guinéenne connaît un manque de carburant dans les stations-services. Nos confrères de guinéematin.com ont interrogé quelques guinéens.

 

Alors que de nombreux citoyens sont agglutinés autour des stations ce mardi, 21 juin 2022, certains d’entre eux dénoncent l’irresponsabilité des autorités de la transition par rapport à cette situation, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est à un véritable calvaire que les citoyens de Conakry sont confrontés ce mardi. Nombre d’entre eux font la queue au niveau des points de vente de carburant à l’attente d’être servi. Interrogés par notre reporter au carrefour de Bambéto, dans la commune de Ratoma, ils dénoncent l’irresponsabilité de l’Etat qui n’a fait aucune communication à ce sujet.

Sané Soriba Sorel, infirmier d’Etat : « je suis à la quête du carburant. J’ai fait presque toute la ville. J’ai quitté Matoto pour Sangoyah, après Enco5. Maintenant, je suis à Bambéto rond-point à la recherche du carburant et franchement c’est difficile pour nous ce matin. C’est un sentiment de frustration. Parce que je ne peux pas imaginer que dans un pays, on ne puisse pas avoir un stock de sécurité. Je viens d’apprendre à la radio FIM FM qu’il y a deux bateaux au port autonome de Conakry mais qu’il y a un problème administratif pour que les bateaux soient dépotés. Mais, c’est un véritable manque de responsabilité de la part de l’Etat. L’appel que je peux lancer au gouvernement, c’est de tout faire pour au moins mettre en place un stock de sécurité d’au moins de 2000 à 3000 litres, pour qu’on puisse faire face à ce genre de situation ».

Ousmane Camara, juriste en formation : « l’acte que j’ai vu ce matin m’a très mal touché. Comment ? Au niveau des pompistes, ils ont catégoriquement refusé de servir les gens de l’essence. Et pourtant, il y a de l’essence.  Moi je me demande pourquoi ça. On refuse, c’est lorsqu’il n’y en a pas. Mais s’il y l’essence, c’est mieux de servir les gens. Ce que moi je vois, je trouve ça anormal. Le refus ici, c’est par rapport à la mésentente entre les motards, qui ne font pas un alignement, chacun vient s’arrêter comme il veut, c’est de la pagaille et sûrement, pris de peur, le chef a ordonné aux pompistes de bloquer pour le moment d’abord. Je me sens très mal, car j’ai une urgence ce matin. Je dois aller faire une opération d’expertise avec un ingénieur, mais regarde mon carburant est fini, ma propre femme est descendue ici elle est partie chercher le véhicule pour rejoindre le service. Donc, ces choses ne peuvent pas nous rendre heureux ».

Alseny Diallo, vendeur motos à Madina : « cette situation nous étonne vraiment. Moi, c’est ce matin que je l’ai appris. Actuellement je suis à Bambéto pour acheter du carburant, je fais la queue comme vous le constatez. Le gouvernement doit revoir cette situation. Au moins, s’ils augmentent le prix du carburant, qu’ils aient suffisamment de carburant. Maintenant, s’ils augmentent il n’y a même pas un mois, nous tombons dans une crise, ce n’est pas bon. Ce n’était pas nécessaire de ravitailler le Mali d’essence alors que nous ne produisons pas d’essence. Nous ne sommes pas satisfaits nous-mêmes, ça n’est pas bon, et voilà que nous sommes dans une crise en cette période. C’est irresponsable de la part de l’Etat ».

Jérémy Guilavogui, technicien de laboratoire : « franchement, cette crise de carburant ce matin joue beaucoup sur la population. Même moi qui vous parle, ça m’affecte pour mes déplacements, car il est très difficile de se procurer du carburant ce depuis hier. Tu viens à la station, ça trouve qu’il y a trop de monde. Pour avoir du carburant à la station, il y a parfois de la bagarre. Donc, ça risque de nous pénaliser dans nos différentes activités et nous empêcher d’aller au service. Tu t’imagines, si tu as un malade à envoyer à l’hôpital avec cette crise d’essence ? ça fait plus de 30 minutes que je suis arrêté à la station de Bambéto, mais je n’ai pas eu d’essence pour le moment.  C’est vraiment désolant… ».

Conakry : un mort après une manifestation contre la hausse du prix du carburant

Un jeune homme a été tué par balles mercredi à Conakry lors de heurts entre forces de sécurité et manifestants protestant contre la hausse des prix du carburant, ont rapporté des membres de sa famille jeudi.

 

« Thierno Mamadou Diallo a été tué d’une balle dans la tête », a déclaré à l’AFP Halimatou Diallo, soeur de la victime. La justice et la police ont confirmé la mort d’un jeune de 19 ans et assuré qu’une enquête serait ouverte.

Il s’agit d’un des premiers morts dans un contexte de confrontation entre manifestants et forces de sécurité depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamady Doumbouya le 5 septembre 2021.

Les deux dernières années avant le renversement du président Alpha Condé avaient été marquées par les manifestations politiques contre un troisième mandat de M. Condé et par la répression de la contestation. Des dizaines de civils avaient été tués, selon les organisations de défense des droits humains qui ont à plusieurs reprises dénoncé l’usage excessif de la force et l’impunité de la police et de la gendarmerie.

La Guinée n’a quasiment plus connu d’agitation depuis septembre 2021. Mais l’annonce cette semaine d’une hausse du prix de l’essence a provoqué des mouvements de protestation localisés.

Selon ses proches, Thierno Mamadou Diallo a été touché alors qu’il circulait dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry, où des jeunes manifestaient contre la hausse du prix du carburant.

Au passage d’un convoi de policiers et de gendarmes, des jeunes « ont commencé à jeter des cailloux sur les agents de l’ordre; dans la confusion mon frère a pris une balle dans la tête », a dit sa soeur Halimatou.

Une soeur adoptive, Tahirou Diallo, a également déclaré que son frère était étranger à la manifestation. Il était selon elle sorti pour faire une course et « c’est sur le chemin de retour qu’il a pris une balle ».

« J’ai appris avec amertume le décès d’un jeune du nom de Theirno, âgé de 19 ans, mort dans des circonstances non encore élucidées », a dit à la presse le procureur général, Alphonse Charles Wright. Il a dit avoir donné des instructions pour déterminer la cause du décès.

« On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles cela est arrivé, nous allons ouvrir une enquête », a dit à l’AFP le porte-parole de la police, le lieutenant Mory Kaba.

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition qui a combattu l’ex-président Condé, a estimé dans un communiqué que « la répression sanglante » des manifestations de mercredi tranchait avec le discours initial du colonel Doumbouya, qui « s’était engagé à ne pas commettre les mêmes (tueries) que ses prédécesseurs ».

Le colonel s’est fait proclamer chef de l’Etat. La junte a annoncé le 13 mai l’interdiction de toute manifestation sur la voie publique pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.

Guinée Conakry, lutte contre la vie chère : chute du prix du carburant

La nouvelle de cette baisse, a été rendu publique hier lundi 27 septembre 2021 à la télévision Nationale.

 

10000 francs guinéen est désormais, le nouveau prix du carburant à la pompe. La nouvelle a été rendu publique selon le journal Conakryinfo.com, par le président du conseil National pour le rassemblement et le développement  ( Cnrd),  le colonel Mamady Doumbouya. C’est pour lutter contre la vie chère en Guinée que cette mesure a été prise.
Le carburant qui passe de 11000 Gnf à 10000 Gnf, est une diminution pour les transporteurs et les taxis du Togo. Notons qu’en avril 2020, le prix du carburant sous le régime du président Alpha Condé était à 9000 Gnf, et il était passé à 11000 franc guinéen en août dernier.

Le gouvernement maintient le prix d’un litre de carburant au niveau actuel

Des rumeurs faisaient état d’une possible augmentation du prix du carburant à la pompe a suscité la psychose au sein de la population.

 Suite à cela, le gouvernement guinéen a décidé de maintenir  le prix d’un litre de carburant au niveau actuel.

Lire ci-dessous la structure des prix adoptée le 31 mai 2021 par le comité paritaire des prix des produits pétroliers.

 

Le ministre des hydrocarbures à propos de l’analyse de Cellou Dalein sur le prix du carburant : « Ça m’a fait sourire… »

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG),Cellou Dalein Diallo, après un ensemble de calculs, a laissé entendre qu’avec le litre de carburant acheté à la pompe « à 9 000 francs guinéens », et l’ensemble des charges, le prix de revient à la pompe « est de 6 634 francs ». Cellou Dalein a jugé inopportune la décision des autorités d’augmenter le prix du carburant à la pompe. Le ministre des Hydrocarbures a réagi hier, lundi 31 mai 2021, à cette analyse du challenger d’Alpha Condé.

Diakaria Koulibaly a fait savoir que lorsqu’il a vu « cette note du Président Dalein que moi, je respecte bien, ça m’a fait sourire un peu. Ça m’a fait sourire en ce sens que depuis que ce régime est là, on a pas fait de modification de la recette fiscale sur le pétrole. On a pas fait de réforme au niveau du taux. Il s’agit des mêmes taux qui sont appliqués quand M. Dalein était lui-même aux affaires. »

Le patron du département des Hydrocarbures indique que les montants dont Cellou Dalein Diallo fait allusion, c’est composé « de la TVA collectée. En 1996, si mes souvenirs sont bons, ce sont eux qui étaient aux affaires qui l’ont adopté. Et c’est composé aussi des Fonds d’entretien routier, lui-même (Cellou Dalein Diallo ndrl) au sein de son parti, il y a deux cadres que je respect bien, si ma mémoire est bonne, il s’agit de M. Aliou Condé et M. Kalémodou Yansané, qui ont été DG du fond d’entretien routier. »

 

Voici la vérité sur le prix du carburant en Guinée

LFNDC a eu accès au document secret des marionnettes d’Alpha Condé qui fixe le prix du carburant en Guinée. Selon cette récente structure officielle de prix des produits pétroliers (dont une copie est jointe au présent), le prix de revient d’un litre d’essence au mois de mai 2021 au port de Conakry est de 5.287 GNF. 

Le prix de revient d’un litre d’essence à la pompe, toutes les charges comprises s’élèvent à 6.768 GNF, conformément à la structure officielle.

Donc, en vendant le carburant à 9.000 GNF par litre, Alpha Condé et ses ministres prélèvent 2.232 GNF sur chaque litre d’essence vendu à la pompe.

A ce prix du carburant, il faut ajouter les autres charges et marges (hors taxes) qui sont la taxe d’entreposage (51 GNF par litre), le prélèvement communautaire (25 GNF par litre), la marge distributeur (555 GNF par litre), la péréquation transport (550 GNF par litre) et la marge détail (300 GNF par litre). L’ensemble de ces frais hors taxes s’élève à 1.481 GNF par litre.

Ci-joint le document de la structure des prix.

Le gouvernement dénonce l’arrêt des opérations de vente du carburant

Le Ministère des Hydrocarbures constate avec regret l’arrêt des opérations de vente de carburant par certaines stations-service à Conakry et à l’intérieur du pays pour des fins purement spéculatives.

Cette pratique étant en violation des dispositions du code éthique et de bonne conduite en vigueur dans le domaine de distribution de produits pétroliers, le Ministère interpelle les sociétés pétrolières et les gérants  de stations concernés de reprendre immédiatement les activités de vente afin d’éviter des désagréments à la clientèle.

À préciser que tout contrevenant à cette injonction, verra son contrat de gérance résilié sans préjudice des poursuites pénales auxquelles il s’expose.

La responsabilité des sociétés pétrolières mandataires des gérants de stations est également engagée pour le bon fonctionnement de leurs réseaux de distributions de carburant.

Les autorités administratives civiles et militaires sont priées de veiller, conjointement avec les inspecteurs et les représentants du Département par localité, au fonctionnement normal des stations stations-service en cette période particulière.

Diakaria KOULIBALY

Ministre des Hydrocarbures

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Les syndicalistes prêts à retourner autour de la table de négociation

L’inter central syndical CNTG-USTG est prêt à retourner sur la table de négociation avec le gouvernement.

 

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec le médiateur de la République. Cette rencontre s’est tenue ce mercredi 25 mai au QG des syndicalistes  à la bourse du travail.

Au sortir de la rencontre Mamadou Mansare porte-parole de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG)  s’est exprimé en ces termes.  « Vu tous les événements qui se sont passés,  nous avons expliqué notre surprise que de tels actes puissent se produire. Nous sommes prêts à retourner autour de la table de dialogue à condition que cette fois ci, tous les sujets soient mis sur la table sans tabou. On va décortiquer le budget de l’Etat, voir le train de vie de l’Etat et on va mettre la nation guinéenne devant  et prendre des décisions… » a-t-il affirmé.

L’inter central syndical se dit confiante des arguments qu’elle compte défendre pendant les négociations.  « Nous sommes confiants de nos argumentaires, nous avons tous les documents y compris à combien le litre ou la tonne de carburant coûte. Nous ne décevrons pas le peuple. » a t-il précisé.

« Nous n’allons pas décevoir le peuple.  Nous n’avons pas vu un gouvernement sans peuple,  mais nous avons vu un peuple sans gouvernement » a promis ce syndicaliste avant d’annoncer que les syndicalistes  recevront une lettre d’invitation pour revenir sur la table de négociation.

Pour conclure, Amadou Mansare espère que le gouvernement entendra raison et baissera le prix du litre du carburant à la pompe à 8000francs.

Le médiateur de la République, accompagné de quelques acteurs de la société civile et de la présidente du Conseil économique et social,  s’est réjoui du respect et de l’espoir dont les syndicalistes ont fait montre. Mohamed Saïd Fofana se félicite que toutes les parties aient réaffirmé leur souhait d’aller sur la table de négociation.

Pour rappel, le gouvernement guinéen a revu le prix des hydrocarbures à la hausse depuis le 1er juillet dernier. Il passe donc de 8000 à 10000francs Guinéens.

Crise sociale : le dialogue entre syndicalistes et gouvernement rompu !

Cette décision intervient à la suite de l’interdiction par le gouvernement de la marche pacifique organisée par l’inter centrale CNTG-USTG

Le Dialogue entre le Gouvernement et les syndicalistes est rompu. Cette décision vient des syndicalistes qui dénoncent les actes de violence dont ils ont été victimes le 23 Juillet juste parce qu’ils essayaient d’organiser une marche en direction du Palais du Peuple de Conakry, pour demander le retour à la normale du prix du carburant à la pompe. Les syndicalistes lancent à cet effet une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire guinéen pour se faire entendre par le gouvernement.

Le porte-parole de l’inter centrale CNTG-USTG, Mamadou Mansaré, dénonce avec la dernière énergie les actes de répression dont ils ont été victimes.

Pour que justice soit faite, les syndicalistes promettent de porter plainte contre le Contrôleur de police Ansoumane Camara qu’ils accusent d’exactions devant la justice guinéenne et internationale. Mamadou Mansaré, le porte-parole des syndicalistes a également annoncé la saisie des instances internationales comme l’Organisation Internationale du Travail.

Amadou Diallo et ses camarades annoncent également l’arrêt du service minimum à l’aéroport, au port et dans les structures sanitaires. Toutes ces mesures visent à amener le Gouvernement à fléchir sur sa position à propos du prix du carburant à la pompe.

« On ne négociera avec le Gouvernement que lorsque le prix du carburant va baisser », a souligné à son tour, Louis Mbemba Soumah, qui s’est confié à une journaliste de notre rédaction.

 

Grève syndicale: l’inter-centrale menace de fermer tous les départements ministériels

Dans le but de manifester contre la hausse du litre de carburant, l’inter-centrale a menacé de fermer tous les départements ministériels dès lundi.

Les syndicalistes ont annoncé au sortir d’une rencontre le 17 juillet à la Bourse du travail la fermeture des départements ministériels la semaine prochaine.. «La décision de fermer tous les départements ministériels a été prise à partir du lundi. Nous avons demandé à nos représentants dans les différents départements ministériels et dans les différentes sociétés de venir pour que nous puissions mettre une stratégie en place pour déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont adhéré à cette proposition et eux-mêmes vont prendre des dispositions pour durcir la grève à partir du lundi», indiqué Abdoulaye Camara de la commission de négociation.

L’inter-centrale projette d’organiser une marche verte mardi 24 juillet prochain.

Face au refus du gouvernement de diminuer le prix du carburant à 8 000 Gnf, l’inter-centrale syndicale a décidé de déclencher, à partir du lundi prochain, une grève générale illimitée dans tout le pays.

L’inter-centrale Cntg-Ustg est en grève depuis 2 semaine contre l’augmentation du prix du carburant à 10 000 Gnf. Elle exige la diminution à 8 000 Gnf avant l’entame de toute négociation avec le gouvernement.

Crise sociale: le premier ministre rencontre le syndicat et le patronat

Les syndicalistes et le patronat guinéen  ont rencontré le 18 Juillet dernier, le premier ministre chef du gouvernement. 

La rencontre tripartite syndicat-patronat et gouvernement s’est déroulée à la primature autour de la question relative à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe. Dans les débats,  le premier ministre a expliqué de long en large la situation qui a poussé son gouvernement à augmenter le prix du carburant.

« La contrainte majeure liée au prix, nous devons l’assumer » a entamé Kassory Fofana avant d’expliquer qu’au moment où les parties signaient un accord de ne pas augmenter le prix du carburant, il n’était pas aux affaires.

« Le prix était à 47 dollars,  et vous aviez prévu dans votre accord tripartite que quand le prix atteint 57 dollars,  vous le bougez. Au moment où nous fixions le prix du litre à 10000francs le baril était à 73 dollars et aujourd’hui on est à 80dollars le baril. À la situation actuelle, même les 10000francs sont insuffisants pour s’en convaincre, comparez par rapport à la Côte d’ivoire (producteur en partie de son pétrole) au Sénégal ou au Mali. Partout le prix est plus cher qu’en Guinée. La Sierra Leone a fait une augmentation de 33% pendant que nous avons augmenté de 25% … » s’est défendu Ibrahima Kassory Fofana.

« La plupart des pays subventionnent certains produits pétroliers.  Mais cette politique s’est révélée coûteuse. Le carburant nous ne le produisons pas.  Nous achetons et nous revendons, si ce sont les denrées essentielles,  on peut comprendre. C’est un mal commun  pour l’ensemble de la planète parce que tous les pays qui ne sont pas producteurs du pétrole confortent ce mal…. » a expliqué le chef du gouvernement.

« Nous sommes disposés pour les mesures d’accompagnement et ensemble on peut travailler la dessus » a lancé Ibrahima Kassory Fofana à ses interlocuteurs.

Les syndicalistes disent avoir entendu le message et promettent de retourner à la base pour rendre compte se avant toute réponse.

Présent à la rencontre,  le médiateur de la République s’est réjoui, dit-il, de cette première victoire.

Pour rappel,  le syndicat a lancé un mot d’ordre de grève générale et illimitée à partir du lundi 23 juillet.

 

Hausse du prix du carburant : Les FSG programment deux marches

Les dates du  23 et 26 Juillet prochains sont les journées de manifestation arrêtées par les Forces Sociales de Guinée

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) annoncent deux marches pour les journées du 23 et 26 Juillet prochain sur toute l’étendue du territoire. Ces manifestations se feront « sans aucune violence » annoncent-elle. Il est question durant ces marches de protester contre la hausse injuste du litre du carburant par le gouvernement.

Ces manifestations dénommées « Marches pour la Dignité» ou « LASSIRIYA »  sont une protestation pacifique et citoyenne contre l’injustice sociale érigée en système de gouvernance au détriment du peuple souverain de Guinée.

Pendant qu’on assiste à une mauvaise gestion des ressources minières sans incidence proportionnelle sur le budget de l’Etat, qu’on entretient un train de vie irritant des autorités et des institutions publiques, qu’on assiste au bradage sans précédent des services et infrastructures publics, ainsi qu’à l’enrichissement illicite et ostentatoire de certains hauts cadres de l’Etat, que les marchés gré à gré sont devenus légion avec leur lot de surfacturation, en violation flagrante de nos lois, … le gouvernement tient injustement à faire supporter par les citoyens, la facture de cette mauvaise gouvernance.

C’est pourquoi, les FSG disent catégoriquement NON à cette décision injuste et appauvrissante pour les populations déjà très éprouvées par les conséquences de la mauvaise gouvernance.

Les FSG condamnent les manœuvres dilatoires et celles tendant à créer la division, l’intoxication, la manipulation, l’infiltration, les intimidations, les menaces ou les tentatives de récupération qui ne font que révolter les populations et radicaliser les positions des FSG.

Pour toutes ces raisons, les Forces Sociales de Guinée (FSG) invitent toutes les citoyennes et tous les citoyens de Guinée à se mobiliser massivement sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre cette injustice sociale, en prenant part aux «Marches pour la DIGNITE » ou «  LASSIRIYA » prévues le lundi 23 et le jeudi 26 Juillet 2018.

Il reste entendu que des manifestations sont prévues toute la semaine prochaine  et ce jusqu’à ce que le prix du carburant revienne à 8000GNF.

A la suite de la hausse du prix du carburant par le gouvernement, plusieurs manifestations ont été observées à travers le pays. Suite à cela, les Forces Sociales de Guinée (FSG) ont tenu à remercier l’ensemble des citoyens guinéens, le secteur privé, ainsi que les travailleurs pour leur mobilisation massive à Conakry et dans les préfectures de l’intérieur en observant les mots d’ordre de « Ville morte » et de Marche pacifique lancés contre cette décision injuste par le gouvernement.

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) se félicitent de la constitution spontanée de cellules FSG par des citoyens indignés, pour servir de relais à l’information et à la mobilisation à travers plusieurs villes de l’intérieur et des communes de Conakry.

Déterminées à poursuivre leur combat pour la justice sociale et contre la mauvaise gouvernance de notre pays, les FSG dont le seul et l’unique but est de ramener le prix du carburant à 8000GNF, appellent à plus d’engagement et de détermination en vue d’une participation citoyenne massive aux prochaines étapes de notre lutte.

 

Crise sociale : les FSG projettent des marches lundi et jeudi prochains

Les forces sociales de Guinée sont déterminées à faire plier le gouvernement tout en ramenant  le prix du carburant à la pompe à 8000gnf.

Réunies ce mercredi au siège de la plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD), les forces sociales scandaient des slogans hostiles au gouvernement actuel. « À bas la gabegie financière, à bas la mal gouvernance, halte au détournement des deniers publics, non pour les 10000francs,  8000gnf ou rien… » Étaient entre autres les mots à l’ordre du jour de cette rencontre.

Juste après ces cris,  Alghassimou Diallo,  porte-parole des forces sociales a annoncé les nouvelles décisions prises au sein du mouvement. Les  journées de lundi 23 et jeudi 26 sont des journées de marches citoyennes.

« Ces manifestations dénommées marches pour la dignité sont une protestation pacifique et citoyenne contre l’injustice sociale érigée en système de gouvernance au détriment du peuple souverain de Guinée.  Pendant qu’on assiste à une mauvaise gestion des ressources minières sans incidence proportionnelle sur le budget de L’État, qu’on entretien un train de vie irritant, des autorités et des institutions publiques, on assiste au bradage sans précédent de ces services et infrastructures publiques, aux détournements illicites et ostentatoires de certains hauts cadres de l’État. »

Lundi et jeudi prochains, ces activistes de la société seront de nouveau dans la rue pour exiger le retour du prix du carburant à la pompe à 8000gnf.

Dans la même déclaration,  les forces sociales de Guinée ont  condamné les manœuvres dilatoires et celles tendant à la division, à la manipulation avant d’inviter tous les citoyens à une mobilisation massive pour protester contre cette injustice sociale en prenant part aux marches pour la dignité prévues le lundi 23 et le jeudi 26 juillet 2018.

Le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée s’est joint aux forces sociales, chose qui motive d’avantage ces activistes à descendre dans la rue.

 

 

Hausse du prix du carburant : Les syndicalistes appellent à une grève lundi prochain

La crise sociale née de l’augmentation du prix du carburant à la pompe est loin de connaître son épilogue.

En effet, après leur rencontre avec le médiateur de la République lundi dernier, les centrales syndicales USTG-CNTG se sont réunies à leur quartier général à la bourse du travail ce mardi.

Après avoir fait le compte rendu de la rencontre avec le médiateur de la République,  le mouvement social dit constater que les trois semaines de grève perlée n’ont pas pu fléchir le gouvernement. Conséquences, le mouvement a décidé de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi prochain.

« Ça fait trois semaines nous faisons la grève perlée, c’était pour permettre au gouvernement de revenir sur sa décision, pour que nous soyons autour de la table de négociation, mais aussi pour permettre à la population de souffler un peu.  Mais on a constaté que le  gouvernement n’est jamais revenu sur sa décision. À partir du lundi, la base a décidé de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire. » A annoncé Abdoulaye Camara, secrétaire général adjoint de l’USTG.

S’exprimant sur la marche initialement prévue hier mardi,  le syndicaliste précise qu’une marche est projetée pour le mardi prochain.

Louis Bemba Soumah a mis en garde ses camarades syndicalistes. « Ce gouvernement est en train de nous tester.  Si jamais nous lâchons, nous sommes tous foutus. Ce pays-là nous appartient tous. Ce syndicaliste estime que le gouvernement veut faire plier le syndicat mais c’est au syndicat de faire plier le gouvernement ».

Hausse du prix du carburant à la pompe : les forces sociale de Labe de nouveau dans la rue.

Les organisations de la société civile de Labé  ont battu le pavé le mardi 17 Juillet pour exiger le retour du prix du carburant à 8000gnf. 

Le chargé de communication de l’antenne de la PCUD à Labé, s’est réjoui du bon déroulement de la marche  avant de préciser que cette contestation continuera jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.   « Nous sommes satisfaits du fait que la marche des forces sociales ait très bien réussi, il n’y a pas eu de débordement ni de violence.

Concernant la lettre que les forces sociales devraient adresser à la commune urbaine, nous ne l’avons pas fait parce qu’il n’y a personne à la tête de la commune urbaine actuellement. Ceux qui étaient là leur cachet a été retiré et les élus ne sont pas encore installés. Cette grève va continuer durant toute les semaines avenir tant le gouvernement ne diminue pas le prix à 8000fg », a déclaré Idrissa Sampiring Diallo.

Devant le bloc administratif préfectoral de Labé, les forces sociales ont scandé des slogans hostiles au gouvernement. « A bas la corruption, le prix du carburant à 8000, le peuple ne va plus continuer à payer la facture de la mal gouvernance à la place des gouvernants. » Lançaient les manifestants.

Elhadj lamine sangaré, secrétaire général de la  CNTG et Porte-parole  des forces sociales à Labé, a dit toute la détermination de la population de la ville de Karamoko Alpha Mo Labe à maintenir la pression sur le gouvernement.

« Nous déplorons  la hausse unilatérale du prix des produits pétroliers, la mauvaise gouvernance, la corruption et la faiblesse de l’État  dans notre pays.  La population guinéenne souffre, personne ne va payer ce que les autres ont volé. Cette  grève continue jusqu’à ce que le gouvernement  diminue le prix du carburant à la pompe ».

Il est à noter que les boutiques, magasins, banques, et les bureaux sont restés fermés durant la journée de ce mardi, chose qui a paralysée les activités dans la cité sainte de Labé.

 

La hausse des prix du carburant entraine une hausse de prix de transport

Depuis le 1er Juillet dernier le prix du carburant est passé de 8000 à 10.000 GNF ce qui a automatiquement entrainé des réajustements des tarifs de transport

A la suite de l’augmentation du litre de carburant à 10.000GNF, soit une hausse de 25%, le ministère des transports a décidé de revoir les tarifs de transport à l’intérieur de Conakry. C’est ainsi que le ministère des transports va inviter par courrier les différentes associations syndicales de transport à une réunion. Cette rencontre avait pour but de revoir la grille tarifaire de transport de personne à l’intérieur de Conakry, par rapport au nouveau prix du litre de Carburant.

« La Fédération Syndicale Professionnelle des Transports et Mécanique Générale », va briller par son absence. Seule « l’Union Nationale des transporteurs Routier de Guinée a répondu à l’appel ». « L’absence des syndicats n’a pas ainsi permis la tenue de la réunion » dévoile  le communiqué signé par le Directeur National des transports Terrestres et le président de l’Union nationale des Transporteurs routiers de Guinée. Le ministère des transports a alors décidé de reconduire  les mêmes prix de transport qu’en 2014 lorsque le litre du carburant coûtait 10.000 GNF. Ces prix de transport de personne de 2014, avaient été arrêtés d’un commun accord avec les syndicats de transport et les transporteurs.

Le Gouvernement guinéen a revu à la hausse depuis le premier 1er juillet  dernier les prix des produits pétroliers. Cette mesure impopulaire est largement commentée en Guinée. La société civile, les syndicats continuent de se mobiliser à travers des marches et manifestations à Conakry et dans les villes environnantes, pour pousser le Gouvernement à revoir à la baisse le prix carburant.

« Les forces sociales sont financées par des opérateurs économiques. » Accuse honorable Damaro Camara

Le gouvernement guinéen a, dans un communiqué rendu public le samedi 30 juin dernier,  revu le prix du carburant à la pompe. 

Le lendemain,  des manifestations ont été signalées un peu partout dans la capitale guinéenne. Depuis, plusieurs plates-formes de la société civile ont constitué les forces sociales de Guinée.  Un mouvement qui a pour objectif de défendre les droits des citoyens tout en réclamant le retour du prix du carburant qui est passé de 8000gnf à 10000gnf le litre à la pompe.

Contacté ce lundi,  le président du groupe parlementaire RPG arc en ciel,  a donné sa position face à la crise provoquée par la hausse du prix du carburant en Guinée « Je crois que tout le monde connaît que la Guinée n’est pas un pays producteur de pétrole. C’est une marchandise sur le marché international que nous achetions il y’a deux ans à 46 dollars le baril, aujourd’hui c’est à 77 dollars. » Se défend-il.

Ce membre du bureau politique national du parti au pouvoir,  pense que le gouvernement aurait pu mener des sensibilisations en amont avant de passer à l’acte.

« Je suis surpris. Notre gouvernement a géré comme si on était en cohabitation,  on demande toujours l’avis de l’opposition,  celui des syndicats. Je pense que le gouvernement aurait dû appeler les forces sociales pour leur expliquer la situation. Mais le gouvernement a péché. » S’indigne-t-il.

Poursuivant,  l’honorable accuse certains opérateurs économiques, détenteurs des stations d’essence,  de financer le mouvement « les forces sociales  »

« Le syndicat en venant autour de la table peut obtenir ce qu’il veut. Mais, les syndicats sont accompagnés par des forces opportunistes qui ont des revendications qui n’ont absolument rien à voir avec le souci du bas peuple. Tous ceux qui ont des stations, tous ceux qui revendent le carburant sont entrain de tirer sur les ficelles. Ils financent ces manifestations. Les opérateurs économiques évoluant dans le domaine ont 142 millions sur chaque citerne. »,  a conclu honorable Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG arc en ciel, parti au pouvoir,  à l’assemblée nationale.

 

Journée ville morte: les activités paralysées à Conakry et environs

La capitale guinéenne et ses localités voisines observent depuis ce matin une journée ville morte à défaut de la marche qui a été interdite par le gouvernement

À la place d’une marche pacifique interdite par le gouverneur de la ville de Conakry,  la société civile guinéenne réunie autour du mouvement appelé « les forces sociales de Guinée » a appelé à  une journée ville morte ce lundi 16 juillet 2018, sur toute l’étendue du territoire national.

Ce matin, le constat révéle que les activités sont paralysées dans la capitale. De Bentouraya dans la commune de Coyah,  à Hamdallaye dans la commune de Ratoma,  en passant par Kagbelen dans la commune de Dubreka, Sonfonia -Cosa-Enco5 et bambeto, aucun véhicule en commun n’est visible. Même les motos taxis n’ont pas travaillé aujourd’hui.

Partout,  le commerce est resté fermé. Même les marchands ambulants sont absents des lieux.  Pour le moment,  aucune violence n’a été signalée mais les rues sont désertes.

Sur la corniche de Lambandji à Taouyah en passant par Kipe, la circulation est un peu fluide.  Quelques véhicules personnels et des motos taxis sont visibles sur l’axe.

Sur l’autoroute Fidel Castro, de l’aéroport international de GBessia au km36, en passant par le grand rond-point de Matoto, pas de véhicules en commun.  Là aussi,  aucune violence n’est pour le moment signalée.

Un dispositif sécuritaire mixte police gendarmes est posté au niveau des carrefours considérés les plus chauds de la capitale.

Il est à rappeler que cette journée ville morte s’observe en ce moment dans la capitale guinéenne et les villes voisines a été appelée par l’ensemble des forces sociales de Guinée en guise de contestation contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe qui passe de 8000gnf à 10000gnf depuis le 1er juillet.

Il faut tout de même signaler que contrairement à la capitale, les populations de Mamou et de Kindia sont dans la rue pour exprimer leur désaccord par rapport au réajustement du prix du carburant par le gouvernement.

 

 

Marche citoyenne: le FSG donne 24h au gouvernement pour ramener le prix du carburant à 8000gnf

La marche pacifique des Forces Sociales de Guinée a pris fin  à l’Esplanade du stade du  28 septembre de Conakry.

Des milliers de guinéens ont marché du rond-point de la Tannerie en passant par l’Aéroport, Kenien, Bellevue pour s’arrêter à l’Esplanade du 28 septembre.

Munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « Trop c’est trop », « 8000francs c’est bon », « à bas la mal gouvernance « , des citoyens venus des cinq communes de la capitale ont exprimé leur désaccord face à l’augmentation du prix du carburant à la pompe.

À tour de rôle, plusieurs acteurs de la société civile ont tous exigé le retour du prix du carburant à  8000francs.

Le président du CNOCSG a fustigé le manque de consultation qui a caractérisé l’augmentation du prix du carburant.

«Le gouvernement a augmenté le prix du carburant sans aucune consultation. Nous donnons 24 heures au gouvernement  pour ramener le litre du carburant à 8.000 GNF, sans quoi le gouvernement va voir tout le peuple de Guinée devant lui. »

Pour sa part, le président du Balai Citoyen Sékou Koundouno, donne 24heures au gouvernement pour revenir sur sa décision.

« Il n’y a aucune négociation possible avec le gouvernement. Il faut que le gouvernement ramène le litre de carburant a 8.000GNF dans 24 heures, sinon on va continuer à faire sortir la population jusqu’au retour au prix initial », a-t-il menacé.

Abdourahmane  Sanoh, président de la PCUD a invité la population à rester mobilisé.

De son côté l’artiste Élie Kamano a affirmé que « Le peuple ne va pas continuer à payer le prix de la mauvaise gouvernance. Le carburant à 8.000 GNF ou rien ».

Au nom des opérateurs économiques, Chérif Abdallah président du GOHA  a dit qu’ « au moment où les caisses de l’État étaient remplis, le peuple n’était pas au courant donc maintenant que c’est vide, le peuple est fatigué de payer la facture des gouvernants.»

De la Tannerie, point de départ de la marche à l’Esplanade du palais du stade du 28 septembre, point d’arrivée, les 100 observateurs déployés par  la société civile et les forces de l’ordre ont collaboré pour sécuriser  les marcheurs et empêché tout débordement. Aucun disfonctionnement majeur n’a été constaté.

Il faut noter que les acteurs politiques comme Hadja Maimouna Diallo, présidente nationale des femmes de l’UFDG,  Dr Faya Millimouno, président du BL, Elhadj Thierno Mamadou Bah, président de la NGC, Aliou Bah ancien Directeur de communication du BL étaient aussi dans la foule.

Sur le podium, aucun leader politique n’a pris la parole.

Guinée: le litre de carburant augmente de 2000 GNF

Ce réajustement des prix a été officialisé par le gouvernement dans un communiqué officiel lu sur la télévision nationale.

Les prix de l’essence, du pétrole et du gas-oil sont tous désormais fixés à 10 000 francs guinéens le litre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué lu samedi soir par la télévision nationale.

Ce réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe rentre en vigueur dès ce 1er juillet 2018.

Le litre d’essence à la pompe se payait jusqu’ici à 8 000 francs guinéens.

L’information annonçant ce réajustement des prix avait déjà circulé la semaine dernière. Une rumeur qui a suscité les réactions des syndicalistes, de la société civile, des partis politiques et même des citoyens lambda.

Ils étaient tous opposés à une augmentation du prix des produits pétroliers, notamment l’essence et le gasoil, à la pompe.

Une opposition qui n’a pu empêcher l’augmentation tant décriée et crainte.

 

Guinée: vers une hausse du prix du carburant

Après un mois de tensions sociales, une sortie de crise a finalement été trouvée dans la nuit mardi 13 mars. Après la signature d’un accord surprise avec le gouvernement, les enseignants ont suspendu leur grève, déclenché le 12 février. Le syndicat SLECG réclamait et a obtenu des revalorisations de salaire. Pourtant, pendant les négociations l’État s’y opposait, faute de budget. Alors comment l’État va pouvoir respecter cet accord et payer les fonctionnaires ?

Satisfait, le syndicat SLECG affirme que les prochaines fiches de paye des enseignants augmenteront de 40% par rapport à celles de janvier 2018. Il faudra donc trouver dans les caisses de l’État 550 milliards de francs guinéens, soit 50 millions d’euros, explique Mohamed Lamine Doumbouya, le ministre du Budget.

« C’est une solution qui nous pousse à aller au-delà de nos limites financières. Nous allons devoir faire des coupes dans les budgets des différents secteurs, de la présidence jusqu’à tous les départements ministériels. L’autre chose, c’est que nous allons revoir les différents secteurs où l’Etat subventionne, notamment le secteur de l’électricité : il va falloir que nous fassions des coupes. Malheureusement, ça pourrait entraîner des coupures d’électricité par-ci ou par-là. Et puis cela peut nous pousser aussi à revoir le prix du carburant. »

Des conséquences pour le panier de la ménagère serait donc à prévoir. Mais c’est la crise sociale et les risques d’escalade de violences qui ont poussé les autorités à accepter la principale revendication financière des enseignants, disent-elles. Selon le leader de la grève, après presque cinq semaines d’arrêt les cours, reprendront normalement lundi prochain.