Guinée : deux morts et des blessés lors d’une manifestation à Conakry

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte.

 

Deux personnes sont mortes et d’autres ont été blessées à Conakry, mercredi 17 août, lors d’une journée de manifestation à l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), collectif politico-social créé en 2019 pour lutter contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé. Le FNDC, dissous par les autorités, avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte et exiger une gestion plus transparente de la transition.

Il était environ 14h40, ce mercredi 17 août, quand Ibrahima Baldé, 17 ans, chauffeur, a été touché par une balle à Wanindara, un quartier chaud de la capitale Conakry. Évacué d’urgence dans une clinique de son quartier, il est décédé quelques instants après. Alpha Oumar Barry, 16 ans, néo-lycéen à Bambéto, a également perdu la vie lors de cette journée de manifestation à l’appel du FNDC.

Pour éclaircir les circonstances de leurs décès, leurs parents inconsolables espèrent qu’une commission d’enquête sera mise en place par la justice, qui pour l’instant n’a pas réagi. Les forces de l’ordre ont quadrillé plusieurs quartiers de la capitale et ont affronté jusqu’à la tombée de la nuit des manifestants très mobiles en divers endroits.

Des dizaines d’interpellations et autant de blessés ont été enregistrés, notamment dans la haute banlieue de Conakry, ainsi que dans les villes de Labé, au nord, et de Dalaba, au centre, où des manifestants ont fait fuir les agents de la gendarmerie.

Avec ces deux drames, le nouveau nombre des victimes dans les manifestations depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en septembre 2021 monte à huit, selon les décomptes de la presse et des défenseurs des droits humains.

Sur la réussite ou non de la manifestation, qui ressemblait dans certaines communes et villes de l’intérieur à une journée « ville morte », des observateurs remarquent que le déploiement massif et impressionnant des forces de l’ordre dans les rues de Conakry a contribué à dissuader la population. Mais les organisateurs, qui appellent à la mise en place d’un véritable cadre de dialogue entre la junte, les acteurs politiques et la société civile, se sont félicités de la mobilisation. Ils ont estimé que le peuple les avait écoutés.

Dans une déclaration à RFI, un des porte-paroles du mouvement s’est dit « content d’avoir donné du travail aux forces de l’ordre qui n’ont pas chômé tout le long de cette journée pluvieuse », ajoutant que « malgré le déploiement dissuasif de l’armée et de la police, nous avons été écoutés par la population de Conakry et de quelques villes de l’intérieur du pays ».

Conakry : 17 policiers blessés dans de violentes manifestations

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale.

 

Dix-sept policiers ont été blessés dont un grièvement, après de violentes manifestations spontanées mardi et mercredi à Conakry qui ont suivi l’interpellation brutale de trois leaders d’un collectif, a déclaré la police guinéenne mercredi dans un communiqué.

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale pour protester contre l’arrestation des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition qui avait orchestré des mois de mobilisation de 2019 à 2021 contre l’ancien président Alpha Condé (2010-2021), renversé en septembre 2021 par une junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya.

Les manifestants ont brûlé des pneus, érigé des barricades, renversé des poubelles et caillassé les forces de l’ordre, qui ont essayé de les disperser par des grenades lacrymogènes. Un calme précaire était revenu jeudi dans la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP. Ces manifestations spontanées sont parmi les premières dans un contexte de contestation depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamady Doumbouya.

Le FNDC avait appelé à manifester le 23 juin, passant outre l’interdiction édictée par la junte. Il avait suspendu son appel la veille de la manifestation, pour « donner une chance » au dialogue proposé par le gouvernement de transition.

Mais après la dernière réunion avec celui-ci, le FNDC a dénoncé « une parodie de rencontre », ainsi que « la conduite solitaire et autoritaire de la transition » et « les atteintes graves portées aux droits et libertés fondamentaux ».

Le coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué –, Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa – ont été violemment interpellés mardi par la police au siège de leur coalition, où ils tenaient une conférence de presse. MM. Sylla et Bah ont été battus et leurs vêtements déchirés par des policiers.

Ils étaient toujours en garde à vue jeudi, dans l’attente d’être présenté à un juge. Une grande partie de la classe politique a condamné l’arrestation des trois hommes et s’est indignée de la méthode.

MM. Sylla et Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition (CNT) », le Parlement de transition mis en place par la junte, a expliqué mardi le procureur de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Richard Wright, sur la radio privée Fim FM.

Le rappeur Djanii Alfa avait, lui, récemment critiqué des propos du président du CNT, avant d’être menacé d’arrestation par le procureur, selon son avocat.

Conakry : un mort après une manifestation contre la hausse du prix du carburant

Un jeune homme a été tué par balles mercredi à Conakry lors de heurts entre forces de sécurité et manifestants protestant contre la hausse des prix du carburant, ont rapporté des membres de sa famille jeudi.

 

« Thierno Mamadou Diallo a été tué d’une balle dans la tête », a déclaré à l’AFP Halimatou Diallo, soeur de la victime. La justice et la police ont confirmé la mort d’un jeune de 19 ans et assuré qu’une enquête serait ouverte.

Il s’agit d’un des premiers morts dans un contexte de confrontation entre manifestants et forces de sécurité depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamady Doumbouya le 5 septembre 2021.

Les deux dernières années avant le renversement du président Alpha Condé avaient été marquées par les manifestations politiques contre un troisième mandat de M. Condé et par la répression de la contestation. Des dizaines de civils avaient été tués, selon les organisations de défense des droits humains qui ont à plusieurs reprises dénoncé l’usage excessif de la force et l’impunité de la police et de la gendarmerie.

La Guinée n’a quasiment plus connu d’agitation depuis septembre 2021. Mais l’annonce cette semaine d’une hausse du prix de l’essence a provoqué des mouvements de protestation localisés.

Selon ses proches, Thierno Mamadou Diallo a été touché alors qu’il circulait dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry, où des jeunes manifestaient contre la hausse du prix du carburant.

Au passage d’un convoi de policiers et de gendarmes, des jeunes « ont commencé à jeter des cailloux sur les agents de l’ordre; dans la confusion mon frère a pris une balle dans la tête », a dit sa soeur Halimatou.

Une soeur adoptive, Tahirou Diallo, a également déclaré que son frère était étranger à la manifestation. Il était selon elle sorti pour faire une course et « c’est sur le chemin de retour qu’il a pris une balle ».

« J’ai appris avec amertume le décès d’un jeune du nom de Theirno, âgé de 19 ans, mort dans des circonstances non encore élucidées », a dit à la presse le procureur général, Alphonse Charles Wright. Il a dit avoir donné des instructions pour déterminer la cause du décès.

« On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles cela est arrivé, nous allons ouvrir une enquête », a dit à l’AFP le porte-parole de la police, le lieutenant Mory Kaba.

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition qui a combattu l’ex-président Condé, a estimé dans un communiqué que « la répression sanglante » des manifestations de mercredi tranchait avec le discours initial du colonel Doumbouya, qui « s’était engagé à ne pas commettre les mêmes (tueries) que ses prédécesseurs ».

Le colonel s’est fait proclamer chef de l’Etat. La junte a annoncé le 13 mai l’interdiction de toute manifestation sur la voie publique pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.

Des femmes demandent à Cellou Dalein de mettre fin aux manifestation et de reconnaître la victoire d’Alpha Condé

Toutes vêtues en blanc, des femmes se réclamant des cinq communes de la capitale ont marché,  samedi du carrefour de l’échangeur jusqu’au niveau du cimetière  de Landreah en passant par la devanture du domicile privée de Cellou Dalein Diallo. Elles ont appelé le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo à mettre fin aux manifestations et à reconnaitre la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre.

Malgré l’interdiction des manifestations, ces femmes ont campé, des heures durant, devant la résidence privée à Dixinn du président de l’UFDG.

« Nous les femmes des 5 Communes de Conakry nous sommes là ce matin,  pour demander la paix au niveau de toutes les couches. Nous demandons la paix à notre leader le professeur Alpha Condé le président de la République et la paix à l’opposition de Cellou Dalein Diallo c’est pourquoi nous sommes devant sa porte ce matin pour lui demander de faire une sensibilisation au sein de son parti parce que nous sommes fatiguées de toutes ces menaces. Les femmes sont fatiguées les enfants se trouvent partout. A chaque fois qu’il y a marche, ce sont les enfants qui sortent dans la rue pas les personnes âgées et ce sont les innocents qui se tuent entre eux », a déclaré Kadiatou Sylla porte-parole de ces femmes manifestantes.

Pour ces femmes  il est temps que le président de l’UFDG cesse d’appeler à des Violences qui se soldent le plus souvent par des pertes en vie humaine.

« Nous les femmes en tant que mère de famille, on ne peut pas croiser les bras sans venir demander cette doléance. Surtout à Dalein, il y a eu les élections, la CENI  a tranché, la cour constitutionnelle a fini de faire son travail il n’a qu’à accepter. Il n’a qu’à accepter ce que Dieu a tranché parce que c’est Dieu qui donne le pouvoir et c’est lui qui le retire. Si Dieu a fini de trancher, Cellou n’a qu’à prendre la Guinée en mains, laisser les enfants et regarder nous les fils de Guinée. Nous sommes tous une famille,  Il n’a qu’à prendre la Guinée et laisser tombé la guerre et la violence et sensibiliser les militants. Vraiment la violence n’amène pas la chance dans un pays elle détruit tout sur son passage », a lancé la présidente des femmes de Matam.

Peu de temps après la manifestation, Cellou Dalein Diallo a réagit à travers sa page Facebook . Le leader de l’UFDG a accusé Alpha Condé d’être à l’origine de cette mobilisation devant son domicile.

« Une centaine de femmes, tout de blanc vêtues, munies de balais et accompagnées de journalistes, a débarqué ce matin devant mon domicile à Dixinn. Elles se sont mises à faire du tapage et à crier qu’elles sont venues dire à Cellou d’arrêter les violences », a-t-il réagi, avant de conclure : « Il [Alpha Condé] m’envoie ce groupe de femmes pour me narguer. Mobilisons-nous pour mettre un terme à l’arrogance de ce pouvoir illégal et illégitime ».

Notons que,  cette marche des femmes fait suite à l’appel à manifester lancé par les opposants d’Alpha Condé le jour de son investiture prévu le 15 décembre prochain.

L’UFDG et l’ANAD appellent à une manifestation le jour de l’investiture d’Alpha Condé

Le président Alpha Condé sera investi le 15 décembre prochain pour un 3ème mandat à la tête de la Guinée. L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) à travers un communiqué daté du 06 décembre appellent les guinéens à manifester à la veille et le jour de l’installation officielle du chef de l’Etat dans ses fonctions.

Ci-dessous l’intégralité du  communiqué :

L’ANAD / UFDG rappelle avec force que les résultats sortis des urnes de l’élection
présidentielle du 18 octobre 2020 ont conféré la victoire à son candidat Mamadou Cellou
Dalein DIallo.

L’Anad / UFDG considère que la cérémonie d’investiture prévue le 15 décembre 2020
consacre l’imposture comme. En attestant le manque de ferveur des guinéens mais aussi
l’absence d’intérêt pour la communauté internationale due au hol-up électoral.

L’ANAD / UFDG invitent les populations à manifester contre cette investiture factice à travers des
manifestations éclatées les 14 et 15 décembre 2020 dans le grand Conakry.

En faute des simulacres et autres gesticulations de M. Condé, l’ANAD / UFDG rappelle que la
lutte contre le vol des deniers publics, la corruption et l’impunité commence par la lutte
contre la fraude électorale

Le pouvoir du peuple est plus puissant que ceux qui exercent le pouvoir. La résistance est
notre droit le plus légitime.

Défendons le choix électoral du peuple!
Luttons contre la fraude électorale!

Ensemble pour l’alternance et la démocratie!

Seule la lutte libère!

Pas de recul!

Conakry, le 06 décembre 2020.

Notons que, le FNDC a également appelé à manifester le 15 décembre, jour d’investiture d’Alpha Condé.

 

 

 

 

Le FNDC a manifesté à Nzérékoré, contre une nouvelle constitution

La marche autorisée du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a eu lieu jeudi 21 novembre 2019 dans la commune urbaine de Nzérékoré, bien que l’itinéraire ait été modifié par les autorités locales.

Les marchants se sont mobilisés sur l’itinéraire indiqué, du gouvernorat au terrain rouge en passant par la préfecture de Nzérékoré.
Au cours de cette marche, les manifestants FNDC se sont montrés hostiles à toute modification de la constitution ou à tout projet de 3e mandat. Pour les organisateurs « le débat doit être basé sur autre chose comme le développement des infrastructures socio-éducatives.

Selon eux, la légitimité de l’actuelle constitution s’exprime par le fait que l’actuel chef de l’Etat a juré deux fois sur ladite constitution. Pas question de la toucher ».

Marche du FNDC-Belgique contre le tripatouillage des constitutions africaines

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC)-Belgique a pris part à une grande marche panafricaine au centre de Bruxelles ce 10 novembre, contre la mal gouvernance et le tripatouillage des constitutions sur le continent africain.

En étroite collaboration avec les associations des ressortissants camerounais, sénégalais, ivoiriens, algériens, maliens, togolais, mauritaniens, etc., les militants du FNDC-Belgique étaient venus pour exprimer haut et fort leur opposition à une nouvelle constitution qui ouvrirait la présidence à vie à Alpha Condé.

La place Patrice Lumumba était le point de ralliement de la marche qui a commencé à 13 heures à Bruxelles. La marche regroupait différentes nationalités africaines qui connaissent des situations politiques similaires à la Guinée, à savoir des dictateurs qui sont au pouvoir depuis des années et qui voudraient y mourir. En ce qui concerne la Guinée, Alpha Condé est à son deuxième et dernier mandat qui s’achève en octobre 2020.

La tension n’a cessé de monter depuis l’appel à la manifestation lancé depuis 14 octobre 2019 par le FNDC, regroupant la coalition des partis d’opposition, de syndicats et d’associations de la société civileCe collectif dénonce un projet de révision de la Constitution évoqué par le pouvoir. Il permettrait à Alpha Condé de se présenter fin 2020 pour un troisième mandat alors que la Constitution limite le nombre de mandats à deux consécutifs ou nonLe FNDC, à l’origine des manifestations, a dénombré plus d’une dizaine de morts côté manifestants, plus de 70 blessés par balles et près de 200 arrestations dont les leaders du mouvement qui continuent de croupir en prison.

Pour le cas du Togol’un des fils de l’ancien dictateur Gnassingbé EyadémaFaure Essozimna Gnassingbé, « élu » président en 2005, en 2010 et 25 avril 2015, se prépare pour un 4e mandat en 2020. Il a succédé à son père, Gnassingbé Eyadema, qui a gouverné le Togo entre 1967 et 2005. Il se dirigerait vers un 4e mandat très contesté par l’opposition togolaise qui par la voix de son chef de file, Jean-Pierre Fabre assurait dans les médias : « Faure Gnassingbé se trompe. On n’acceptera jamais qu’il se représente en 2020 ».

Quant à la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, achève son deuxième mandat, après avoir été élu en 2010 puis réélu en 2015. Là aussi, les tensions politiques sont perceptibles, parce que le président ivoirien a maintenu le suspense sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il disait récemment lors d’une interview à la télévision d’Etat : « Je ferai savoir ma décision en 2020. Je vais prendre ma décision au moment opportun et sur la base de ce que mon parti me dira de faire ».

Source : Guineenews

Marche du FNDC et de l’opposition à Boké, ce 07 novembre

Les membres du Front National de Défense de la Constitution (FNDC) et de l’opposition, scandant des propos hostiles au pouvoir, ont effectué une marche pacifique ce jeudi, 07 novembre 2019 dans la Commune Urbaine (CU) de Boké.

Le fédéral du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) à Boké, Mamadou Chaffaye Diallo, membre actif du FNDC à Boké, a déclaré que «C’est pour dire au président Alpha Condé qu’on est mécontents. Il a fait deux (02) mandats, un autre certainement fera deux (02) mandats. On veut que la Constitution soit respectée…»

Parlant du respect de la Constitution guinéenne, le fédéral du parti Union des forces républicaines (UFR) à Boké, Amadou Maxim Diallo a plaidé pour la facilitation de l’emploi de la main d’œuvre locale.
Surveillant la marche des membres du FNDC, le 1er vice Maire de la Commune Urbaine de Boké, Mohamed Aly Camus Camara a été plus catégorique : «Je ne critique pas et je n’apprécie pas la marche. Mais je suis là pour que la Loi et les normes soient respectées à la lettre, c’est tout.»

«Voilà ! Si toutes les marches sont comme çà (pacifiques), vraiment, il n’y aura aucun problème. Parce que nous autres, nous pouvons vaquer tranquillement à nos affaires sans le moindre stress.», se confie une vendeuse de galettes.
A noter qu’à Boké, la marche du FNDC s’est déroulée sans aucun incident.

Crise sociale: Les FSG annoncent des nouvelles manifestations à Conakry

Depuis l’annonce de l’augmentation du prix du carburant à la pompe par le gouvernement, les forces sociales de Guinée se sont inscrites dans une logique de protestation. 

En effet depuis le 1er juillet dernier, les forces sociales de Guinée ont mené plusieurs démarches pour tenter de faire fléchir le gouvernement afin qu’il ramène le prix du carburant à 8000francs.

Des marches pacifiques et des  journées villes mortes ont caractérisé le mois de juillet. Sauf que jusque-là, le gouvernement n’a pas fléchit. Le carburant est vendu à 10000gnf le litre à la pompe.

Apparemment, les membres des forces sociales ne désarment pas.  Elles viennent rendre public une lettre dans laquelle, elles annoncent l’organisation d’une marche le mardi 07 août prochain. « Cette marche pacifique se tiendra dans les cinq (5) communes de Conakry de 8h à 18h… » Indique la lettre.

Cette fois, on constate un changement de stratégie organisationnelle. Les marcheurs de chaque commune ont un point de rendez-vous.

« Commune de Matoto: rond-point tannerie, Ratoma rond-point Hamdallaye, Dixinn: rond-point belle vue, Matam: carrefour constantin, Kaloum: rond-point Port autonome et tous ont rendez-vous à l’esplanade du palais du peuple » explique-t-on dans la lettre d’information adressée au gouverneur de la ville de Conakry avant de préciser que plus d’un million de personnes sont attendues ce jour dans les rues de Conakry.

À l’allure où vont les choses, il faut dire que l’espoir de voir le prix du carburant à la baisse en Guinée est minime. Car, pour maintenir cette augmentation de 25%, le gouvernement Kassory a mis en circulation, 25 des 100bus offerts à la Guinée par la Turquie en 2016. Ce pour, dit-on, servir de mesures d’accompagnement à la population.

Interdiction des manifestations: L’opposition crie au recul démocratique

Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a interdit toute manifestation sociale ou syndicale sur toute l’étende du territoire

L’opposition républicaine vient de rendre public une déclaration dans laquelle elle dénonce la décision du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation interdisant toute manifestation sur toute l’étendue du territoire national. Pour l’opposition, cette décision constitue un recul de la démocratie et des libertés publiques dans notre pays. « L’opposition républicaine dénonce, avec véhémence, le recul en cours de la démocratie et des libertés publiques dans notre pays. En effet, la décision d’interdire aux syndicats et aux mouvements de la société civile d’exprimer légalement et de façon publique leur mécontentement, suite à la hausse unilatérale du prix du carburant à la pompe, est une atteinte grave à notre constitution qui garantit aux citoyens la liberté d’expression et de manifestation… » Selon l’opposition républicaine, l’exercice des libertés publiques ne menace pas l’ordre public. « Ce qui menace l’ordre public c’est la pauvreté de la population que vient accentuer la nouvelle augmentation du prix à la pompe dont le poids considérable dans les coûts de transport obère les prix à la consommation.

Ce qui approfondissent la désespérance de la population, ce sont la dégradation du réseau routier, l’insalubrité de Conakry, la déperdition de la jeunesse dont l’avenir s’évanouit dans le Sahara ou dans la méditerranée, la dégénérescence morale des gouvernants avec une corruption qui fait honte au pays et le désordre de nos institutions au point de mettre en danger la république » dit-elle. Pour l’opposition guinéenne, le pouvoir a pris le pays en otage. « C’est bien le pouvoir actuel qui a pris en otage le pays en instaurant un système de gouvernance constitutif d’intrigues, d’exclusion et de prédation. Il faut aussi rappeler que l’ordre public qu’on veut opposer aux libertés constitutionnelles est bien réglementé, notamment par la loi n°2015/009/AN du 4 juin 2015 portant maintien de l’ordre public en République de Guinée. » a rappelé l’opposition républicaine.

L’opposition républicaine dit prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les violations récurrentes de la constitution de notre pays et affirme avec la plus grande solennité qu’elle n’acceptera aucune altérité au droit constitutionnel des guinéens de manifester sur les voies et places publiques conformément à la loi. Elle profite de cette occasion pour réaffirmer sa solidarité avec les forces sociales et les organisations syndicales. L’opposition invite par ailleurs, toutes les forces vives de la Nation à s’unir et à se mobiliser pour l’amélioration des conditions de vie des populations et la défense des droits et libertés constitutionnels.

Hausse du prix du carburant : Les FSG programment deux marches

Les dates du  23 et 26 Juillet prochains sont les journées de manifestation arrêtées par les Forces Sociales de Guinée

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) annoncent deux marches pour les journées du 23 et 26 Juillet prochain sur toute l’étendue du territoire. Ces manifestations se feront « sans aucune violence » annoncent-elle. Il est question durant ces marches de protester contre la hausse injuste du litre du carburant par le gouvernement.

Ces manifestations dénommées « Marches pour la Dignité» ou « LASSIRIYA »  sont une protestation pacifique et citoyenne contre l’injustice sociale érigée en système de gouvernance au détriment du peuple souverain de Guinée.

Pendant qu’on assiste à une mauvaise gestion des ressources minières sans incidence proportionnelle sur le budget de l’Etat, qu’on entretient un train de vie irritant des autorités et des institutions publiques, qu’on assiste au bradage sans précédent des services et infrastructures publics, ainsi qu’à l’enrichissement illicite et ostentatoire de certains hauts cadres de l’Etat, que les marchés gré à gré sont devenus légion avec leur lot de surfacturation, en violation flagrante de nos lois, … le gouvernement tient injustement à faire supporter par les citoyens, la facture de cette mauvaise gouvernance.

C’est pourquoi, les FSG disent catégoriquement NON à cette décision injuste et appauvrissante pour les populations déjà très éprouvées par les conséquences de la mauvaise gouvernance.

Les FSG condamnent les manœuvres dilatoires et celles tendant à créer la division, l’intoxication, la manipulation, l’infiltration, les intimidations, les menaces ou les tentatives de récupération qui ne font que révolter les populations et radicaliser les positions des FSG.

Pour toutes ces raisons, les Forces Sociales de Guinée (FSG) invitent toutes les citoyennes et tous les citoyens de Guinée à se mobiliser massivement sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre cette injustice sociale, en prenant part aux «Marches pour la DIGNITE » ou «  LASSIRIYA » prévues le lundi 23 et le jeudi 26 Juillet 2018.

Il reste entendu que des manifestations sont prévues toute la semaine prochaine  et ce jusqu’à ce que le prix du carburant revienne à 8000GNF.

A la suite de la hausse du prix du carburant par le gouvernement, plusieurs manifestations ont été observées à travers le pays. Suite à cela, les Forces Sociales de Guinée (FSG) ont tenu à remercier l’ensemble des citoyens guinéens, le secteur privé, ainsi que les travailleurs pour leur mobilisation massive à Conakry et dans les préfectures de l’intérieur en observant les mots d’ordre de « Ville morte » et de Marche pacifique lancés contre cette décision injuste par le gouvernement.

Les Forces Sociales de Guinée (FSG) se félicitent de la constitution spontanée de cellules FSG par des citoyens indignés, pour servir de relais à l’information et à la mobilisation à travers plusieurs villes de l’intérieur et des communes de Conakry.

Déterminées à poursuivre leur combat pour la justice sociale et contre la mauvaise gouvernance de notre pays, les FSG dont le seul et l’unique but est de ramener le prix du carburant à 8000GNF, appellent à plus d’engagement et de détermination en vue d’une participation citoyenne massive aux prochaines étapes de notre lutte.