Guinée : Le sit du SLEECG reporté à Conakry, maintenu à l’intérieur du pays

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEECG) a reporté son sit in initialement prévu ce lundi 19 novembre 2018 devant les locaux du ministère de l’éducation nationales et de l’alphabétisation à Kaloum pour le jeudi 22 novembre prochain.

La raison du maintien est simple. Selon Aboubacar Soumah, sécrétaire général du SLEECG, cette date coïncide au sixième congrès de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée dont sa structure est d’ailleurs affiliée.

Cependant, il a indiqué que le sit-in devant les Directions Préfectorales de l’éducation (DPE) reste maintenu. Pendant ce temps, le sit-in des enseignants de Labé, lui, s’est transformé en une marche et s’est heurté à un dispositif sécuritaire important. Selon nos informations, deux enseignants ont été mis aux arrêts et plusieurs autres blessés.

N’Zérékoré : les conducteurs de mototaxi sommés de porter des gilets

Un dernier ultimatum vient de leur être donner de commun accord avec les syndicats de taxi-moto et les autorités communales

Les conducteurs de taxi-moto ont jusqu’au 20 Août prochain pour se mettre en règle en se procurant des gilets. Faute de quoi, les autorités promettent de sévir. Cette décision a été prise au cours d’une rencontre au gouvernorat et qui a regroupé les autorités communales et les syndicats de taxi-moto.

«Je condamne l’acte de certains motards qui se sont attaqués récemment à leurs amis pour déchirer leurs gilets et déranger les populations.  Nous demandons à tous de porter les gilets à partir du lundi 20 août qui est notre dernier ultimatum. C’est la conclusion de la rencontre que nous avons tenue au gouvernorat. Et, à partir de cette date, nous avons identifié cinq  grands carrefours qui seront pris d’assaut par les agents de sécurité. Quiconque sera pris sans gilet, sera sévèrement puni. Et mieux, nous avons dit un survêtement et non un sous-vêtement ou prendre les gilets pour attacher sur les guidons des motos. Celui qu’on prendra également dans cette situation, sera traité de la même manière que celui qui n’a pas de gilet et c’est sans pitié », a indiqué Alhassane Diallo, le vice-président de la délégation spéciale de N’Zérékoré.

C’est ce gilet qui permet de savoir désormais qu’un conducteur de taxi-moto est identifié. Il demande à cet effet aux usagers de ne plus emprunter une moto donc le conducteur ne porte pas son gilet comme l’exige la loi. «Tous ceux qui empruntent les taxi-motos, doivent désormais voir si le conducteur est identifié. Si vous vous entêtez et que quelque chose vous arrive, les conséquences, vous les assumerez », a-t-il averti.

Reste à savoir si cet autre ultimatum sera respecté ou du moins si les conducteurs qui ont récemment manifesté pour s’opposer à cette décision, accepteront finalement de se plier.

 

Crise syndicale: Le SLEECG quitte l’USTG

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEECG)  version Aboubacar Soumah se désaffilie de l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) dirigée par Louis Bemba Soumah.

La décision a été rendue publique ce lundi 06 août 2018 au siège du SLEECG.

Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée justifie sa décision par les multiples « différends inconciliables qui ont toujours caractérisé » les relations entre le SLEECG et l’USTG.

Il est donc désormais formellement interdit aux membres du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, à tous les niveaux, de prendre part aux activités de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée.

 

 

 

Guinée: l’inter central syndical appelle à l’arrêt immédiat du service minimum

Réunie ce lundi soir avec les représentants à la base, l’inter central syndical CNTG USTG a décidé l’arrêt des services minimums dans tous les services du pays. 

Dans son intervention, le camarade Louis M’Bemba Soumah, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinee (USTG) a demandé à ses camarades syndicalistes de resserrer les rangs en consolidant l’unité et la  solidarité au sein de l’inter centrale.

« Soyons comme des frères et sœurs. Nous sommes d’une même famille, nous sommes tous couchés au même moment dans des endroits différents. Donc soyons tous unis contre notre ennemi. Vraiment je les appelle notre ennemi parce qu’ils ne veulent pas notre bien. Ils ne veulent pas le bien du peuple. Et nous, nous sommes là pour les travailleurs et le peuple. Et nous défendrons le peuple jusqu’au bout », a-t-il affirmé.  Poursuivant, il invite ses camarades à poursuivre le combat en vue d’atteindre  leur  objectif.

« Je le dis et je le redis on ne reculera pas d’un yota. On ne reculera pas tant qu’on n’aura pas ce qu’on veut. Faisons en sorte que toutes les entreprises, que tout soit fermé et qu’on ne voie dans les rues que les chiens et les chats. Comme ça ils verront que nous sommes tous unis, derrière notre objectif de la défense des intérêts non seulement des travailleurs mais de tout le peuple de Guinée. Cette grève-là  n’est pas seulement une grève des travailleurs, c’est la grève de tout le peuple de Guinée qui souffre. Nous le savons, nous sommes dans les quartiers, allez voir comment les gens souffrent dans les quartiers… » S’est indigné  le secrétaire général de l’USTG.

Pour sa part, Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération Nationale des  Travailleurs de Guinée a estimé qu’une administration ne peut en être une sans les travailleurs. À ce propos, il appelle les travailleurs à rester chez eux et ne pas les décevoir.

« Nous demandons à l’administration générale, tous les travailleurs, tous les confrères restez à  la maison. Si tu entends une administration, c’est parce que les travailleurs viennent. Restez à la maison. Ne nous décevez pas. Le combat que nous avons projeté est un combat noble qui appartient à tout le peuple de Guinée… Sortez de vos bureaux, allez-y à  la maison pour que notre combat puisse aboutir. Je vous prie pour l’amour de Dieu, sinon ce gouvernement ne veut pas du tout sentir le mouvement syndical guinéen, plus précisément l’inter central. Si nous nous taisons, il va nous marcher dessus. Comme l’a dit le secrétaire adjoint, le pharaon va nous marcher dessus .ne nous taisons plus.  Dites à nos travailleurs et travailleuses du secteur de l’administration publique de rester à la maison », lance-t-il.

Pour conclure, Amadou Diallo estime  que si l’administration est paralysée, le gouvernement n’aura d’autre choix que de les écouter et de revenir à la raison.

Hausse du prix du carburant : Les syndicalistes appellent à une grève lundi prochain

La crise sociale née de l’augmentation du prix du carburant à la pompe est loin de connaître son épilogue.

En effet, après leur rencontre avec le médiateur de la République lundi dernier, les centrales syndicales USTG-CNTG se sont réunies à leur quartier général à la bourse du travail ce mardi.

Après avoir fait le compte rendu de la rencontre avec le médiateur de la République,  le mouvement social dit constater que les trois semaines de grève perlée n’ont pas pu fléchir le gouvernement. Conséquences, le mouvement a décidé de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi prochain.

« Ça fait trois semaines nous faisons la grève perlée, c’était pour permettre au gouvernement de revenir sur sa décision, pour que nous soyons autour de la table de négociation, mais aussi pour permettre à la population de souffler un peu.  Mais on a constaté que le  gouvernement n’est jamais revenu sur sa décision. À partir du lundi, la base a décidé de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire. » A annoncé Abdoulaye Camara, secrétaire général adjoint de l’USTG.

S’exprimant sur la marche initialement prévue hier mardi,  le syndicaliste précise qu’une marche est projetée pour le mardi prochain.

Louis Bemba Soumah a mis en garde ses camarades syndicalistes. « Ce gouvernement est en train de nous tester.  Si jamais nous lâchons, nous sommes tous foutus. Ce pays-là nous appartient tous. Ce syndicaliste estime que le gouvernement veut faire plier le syndicat mais c’est au syndicat de faire plier le gouvernement ».