Campagne électorale : le siège des NFD victime d’attaque, le parti accuse les militants de l’UFDG

Le siège des NFD (Nouvelles Forces Démocratiques), parti dirigé par le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mouctar Diallo, a été victime d’une attaque le mardi 13 octobre 2020, à Conakry. Le siégé a été caillassé par un groupe de jeunes, selon Ibrahima Sory Sakho, coordinateur des fédérations des NFD, ce sont des militants de l’UFDG, principal parti d’opposition.

« On s’est mobilisés au siège du parti ici depuis le matin pour faire un meeting et soutenir le président Alpha Condé pour qu’il soit élu dès le premier tour. C’est là qu’on a été surpris par des militants de l’UFDG, qui sont venus nous attaquer. Quand ils sont venus, ils ont insulté, ils ont jeté des cailloux, brisant les vitres. Ils n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du siège, mais ils étaient à l’extérieur pour jeter des cailloux sur nous », a expliqué Ibrahima Sory Sacko.

Le coordinateur des fédérations des NFD déplore cet agissement.

« Ils ont commencé par la provocation alors que nous avions un meeting du RPG à l’intérieur du siège. Ils ont envoyé deux sonos. Ils ont voulu mettre une d’entre elle à l’intérieur même de notre siège et l’autre à l’entrée. C’est de la provocation ».

« Heureusement, dès après l’agression, les jeunes du quartier se sont révoltés contre les agresseurs. Ils les ont pourchassés avant même l’intervention de la police et de la gendarmerie, qui sont venues rétablir l’ordre. On déplore cette situation, car il y a eu quelques blessés qui sont allés à l’hôpital », a-t-il martelé.

Notons qu’il y a eu 4 blessés graves et de nombreux dégâts matériels.

 

Alpha Condé à Siguiri : « Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement »

En prélude à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, le président  Alpha Condé était le mardi 13 octobre l’hôte de marque des populations de la Savane guinéenne.

Dès son arrivée à Siguiri, le candidat du RPG Arc-en-ciel, s’est offert un bain de foule tout le long de son trajet, de l’aéroport jusqu’à la place des martyrs, située en plein centre-ville.

Dans son discours, le président Alpha Condé, a tenu à expliquer à ses militants et sympathisants qui étaient fortement mobilisés à cet effet, les raisons de ses visioconférences avant de contredire les différentes interprétations qui en ont été faites par ses opposants.

« Je suis venu à Siguiri pour montrer à la jeunesse guinéenne que nous sommes en plein dans la révolution industrielle. C’est la raison pour laquelle je suis resté à Conakry pour communiquer avec vous. Mais, ils sont venus vous dire que si je ne suis pas venu, c’est parce que je suis souffrant et que je suis vieillissant. Me voilà donc ! La nouvelle constitution, elle est faite d’abord pour les femmes, les jeunes et surtout qu’elle prévoit la parité. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes peuvent le faire. Je suis le candidat des femmes. La preuve, ce sont elles qui ont même payé ma caution pour la candidature. Nous voulons avant 2023 créer cent mille jeunes entrepreneurs. Il faut que nous comprenions que le RPG est une famille. Rappelez-vous que ce sont les militants qui disent RPC qui m’ont porté à la tête de la magistrature suprême. C’est pourquoi, j’ai dit que si vous voulez que je sois candidat, il va falloir que le parti soit comme avant. Conté a dit ici que vous êtes pour Alpha« Je ne mettrai aucun projet de développement chez vous’’. Vous l’avez accepté. Pendant vingt ans, vous êtes restés RPG, ce ne sont pas des pilleurs et détourneurs qui peuvent vous embarquer. Je ne veux pas laisser ce pays dans les mains des détourneurs, mais avec la jeunesse« ,  a-t-il déclaré.

Alpha Condé a de nouveau condamné le blocage du cortège du candidat de l’UFDG à Tokounou par les militants du RPG Arc-en-ciel.  « En vérité, je n’ai pas apprécié l’événement de Tokounou. Laissez-le venir. Il (Cellou Dalein)  va voir la suite. Ne cédez pas à la provocation« , a lancé le candidat du RPG à Siguiri.

Le président a pris  un nouvel engagement, celui de faire de la Guinée la deuxième puissance en Afrique de l’Ouest, après le Nigéria. « le développement de la Guinée ne plaît pas aux pays limitrophes. Seul le Nigeria dépassera dans quelques années la Guinée en termes de développement« , a-t-il promis.

Election présidentielle : Alpha Condé continue de lancer des piques à Cellou Dalein Diallo

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession a déclaré lundi au stade préfectoral de Kissidougou que son principal opposant importe ses militants d’une ville à une autre pour grossir ses rangs à chacun de ses passages.

Alpha Condé a indiqué aux populations de Kissidougou que ses opposants passent leur temps à regarder dans le rétroviseur. « Nous, on avance. Comme ils ont passé leur temps à voler, ils pensent que tout le monde est comme eux », affirme-t-il.

« Quand Cellou voyage, il prend plus de 50 à 60 camions, embarque les gens du Foutah, vient avec eux pour faire croire qu’il a mobilisé des foules », assure-t-il, accusant des médias étrangers de rouler pour le candidat de l’UFDG.

« Quand ils ont 10.000 personnes, ils [les médias] disent 100.000. Quand nous, on fait de grands meetings, jamais France 24 ne montre cela », souligne-t-il. Selon Alpha Condé, ses opposants « prennent des images d’Haïti ou d’Afrique du Sud pour dire que c’est la Guinée ».

« Moi je n’ai pas besoin d’importer des militants. Car je sais que le peuple est derrière moi, j’ai confiance en lui (…). Le peuple est fier de sa souveraineté, nous n’avons peur de personne. Je n’ai peur que de Dieu. Et moi, je ferai ce que le peuple veut », a-t-il déclaré.

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC repousse sa marche de 24h

La coordination nationale du Front National pour la Défense de la  Constitution (FNDC) repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre.

Elle consacre la journée du jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestants contre le troisième mandat de Alpha Condé.

« La coordination nationale du FNDC repousse de 24h la marche initialement prévue le jeudi 15 au vendredi 16 octobre. Elle consacre les journées du mercredi au jeudi à la commémoration des victimes tuées par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestations contre le troisième mandat de Alpha Condé », a fait savoir l’un des responsables du front.

À ce jour, poursuit-il le Front National de la Défense de la Constitution a adressé des courriers d’information aux différentes communes concernées par la marche.

« Il a adressé, à ce jour , des courriers d’information aux autorités communales traversées par la marche pacifique et citoyenne du vendredi 16 octobre sur l’autoroute », a-t-il souligné

Campagne électorale : Alpha Condé se prononce sur l’attaque du cortège de Cellou Dalein

Le président de la République était à Kissidougou le lundi 12 octobre, dans le cadre de sa campagne électorale, Alpha Condé s’est exprimé sur l’attaque à Tokounou, du cortège du leader de l’UFDG Cellou Dalein Diallo qui se rendait dimanche à Kankan pour un meeting. Le chef de l’Etat a déclaré avoir exprimé son mécontentement à ses militants de Kankan vis-à-vis du blocage du cortège de son principal adversaire : « ce qui a été fait Tokounou est regrettable. J’ai dit à mes militants de Kankan que je ne suis pas d’accord. Nous ne sommes pas comme eux. Toi, tu veux construire ta maison, eux, ils veulent la détruire… Il faut présenter mon programme pour que le peuple choisisse », a-t-il déclaré.

Alpha Condé  a poursuivi son intervention en lançant de nouveau des piques à ses adversaires politiques.

« Le RPG et les autres ne sont pas de la même catégorie. Eux, ils jettent des pierres, cassent des maisons et envoient des jeunes à la morgue. Nous, on ne jette pas de pierres et on veut que les jeunes vivent », a assuré le président sortant, ajoutant que ses adversaires font de la propagande.

« Ils mentent et font de la propagande. Ils sont venus vous dire que j’interviens par visioconférence parce que je suis malade. Mais je fais ça pour montrer à la jeunesse guinéenne sache que la Guinée a avancé. On dit  que je suis malade, je suis malade et que je ne peux même pas me lever ».

 

Campagne électorale : Alpha Condé à Coyah, s’attaque à Cellou Dalein

Le président Alpha Condé était dans la préfecture de Coyah le samedi 10 octobre pour être auprès de ses militants.

Le locataire du palais sékoutouréyah a laissé la visioconférence et est descendu dans la rue pour battre campagne comme les autres formations politiques. À Coyah le président a bénéficié d’un accueil digne de son rang par les militants du RPG arc en ciel.

L’occasion pour le président, candidat pour un troisième mandat de faire de nouvelles promesses aux femmes.

« Lorsque je venais au pouvoir, il n’y avait rien sur place, mais aujourd’hui le pays va de l’avant. La semaine prochaine, je prendrai un décret pour mettre Enipra à la disposition des femmes d’Avaria. Aucune fille ne sera donnée en mariage si elle n’a pas ses 18 ans et plus d’excision ici. Les femmes, si votre mari vous bat, vous pouvez porter plainte contre lui, c’est la loi, parce que la femme ne doit pas être battue », dit-il en langue soussou.

Alpha Condé s’est attaqué à son principal opposant Cellou Dalein Diallo qui draine du monde dans les différentes préfectures de la Guinée. Pour Alpha Condé, son opposant fait le tour de la Guinée avec des camions remplis de militants.

« La campagne c’est programme contre programme. Ils n’ont pas de programme sauf jeter des cailloux pour gâter des véhicules et des maisons. Cellou est avec 20 à 50 camions remplis de militants partout où il va, pendant que la Guinée est en pleine crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 », a martelé Alpha Condé.

Le président Alpha Condé appelle Coyah a voter pour lui « Levez-vous si vous ne voulez pas que vos enfants soient des étrangers chez eux… n’hésitez pas, et ne vous trompez pas de choix le jour du srutin. On connaît qu’il y a des gens qui sont en colère contre Cellou. Le président Conté avait dit qu’il n’est pas instruit et il est militaire (…) on connaît comment les premiers ministres ont géré ce pays. Leurs parents envoyaient des conteneurs où s’étaient écrit présidence et ils ne payaient pas de taxes et d’impôts », a-t-il déclaré Alpha Condé en langue locale Soussou.

 

Présidentielle 2020 : Alpha Condé décide de battre campagne sur le terrain, Cellou Dalein réagit

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession pour un 3ème mandat, décide enfin d’aller sur le terrain. Il a entamé une tournée le samedi, 10 octobre 2020, à travers la Guinée.  En effet,  le président Alpha Condé s’était résolu à animer ses meetings par visioconférence depuis son palais. Le candidat du RPG/Arc-en-ciel qui brigue un troisième mandat à la tête de la Guinée effectuera une longue tournée à l’intérieur du pays à une semaine du scrutin présidentiel.

Une décision à laquelle son principal challenger n’a pas tardé à réagir. Cellou Dalein Diallo qui s’offre des bains de foule depuis le début de  sa tournée entamée lundi dernier, en Guinée forestière, y voit une pression supplémentaire sur le président sortant. « Impressionné par les marées humaines qui m’ont accueilli à Faranah et en région forestière, et voulant à tout prix prouver qu’il est encore apte pour la fonction présidentielle, Alpha Condé se résout à sortir de son palais », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Il assure qu’Alpha Condé évitera « soigneusement d’emprunter les routes de l’impossible » et « prendra son hélicoptère pour démarrer ce qui a tout l’air d’un Bye Bye Tour ».

« Quelques guinéens sortiront pour lui dire au revoir. D’autres resteront à la maison à prier pour son départ. Tous sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance », souligne-t-il.

Cellou Dalein Diallo assure également que les Guinéens « sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance ».

Dalein demande aux guinéens de voter « massivement pour l’alternance et pour tourner définitivement la page douloureuse du règne d’Alpha Condé ».

 

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC annonce une marche pour le jeudi 15 octobre

Dans un communiqué publié ce dimanche 11 octobre 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé une manifestation pacifique pour le jeudi 15 octobre 2020. À cette occasion, la Coordination Nationale du FNDC  invite « le vaillant Peuple de Guinée à une nouvelle journée de mobilisation contre la candidature illégale et illégitime d’Alpha Condé à un troisième mandat, le jeudi 15 octobre 2020 à Conakry ».

« Cette marche pacifique et citoyenne partira du rond-point Gbessia à l’esplanade du Palais du peuple à Conakry ».

Cette manifestation marque, selon les organisateurs, « l’anniversaire du début des manifestations populaires en octobre 2019 et la détermination à poursuivre le combat aussi longtemps que le dictateur Alpha Condé s’accrochera au pouvoir ».

Par ailleurs, la Coordination Nationale du FNDC informe la presse nationale et internationale qu’elle publiera ce lundi 12 octobre, « le bilan macabre provisoire ainsi que la liste des personnes assassinées par le régime pendant toutes les manifestations contre le coup d’État constitutionnel ».

Et le FNDC, par devoir de justice et de mémoire, prévoit d’organiser une journée de prière pour toutes ces victimes « cruellement tuées et blessées par Alpha Condé et son clan , le mercredi 14 octobre 2020 ».

Fermeture de frontière : le président Bissau-Guinéen réagit

Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi  sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec  la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló  déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.

« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.

Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise

« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.

Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.

Présidentielle 2020 : la coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance apporte son soutien à Cellou Dalein

Au siège de l’UFDG, le mardi 6 octobre, la Coalition citoyenne des libéraux pour l’alternance, une coalition de partis politiques et d’associations de jeunes, a déclaré son soutien à la candidature de Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle. Des militants du Bloc Libéral – qui a décidé de ne pas aller à cette élection – font partie de cette coalition « en tant que citoyens ». Créée pour barrer la route à Alpha Condé et permettre l’alternance démocratique en Guinée, la coalition s’est refusée la neutralité. Pour elle, choisir la neutralité, c’est ouvrir la possibilité à une « confiscation éternelle de la souveraineté du peuple de Guinée par Alpha Condé et son clan ».

Composée de plusieurs associations de femmes, de jeunes et organisations de la société civile sur toute l’étendue du territoire national, cette coalition est née après une comparaison entre les projets de société des différents candidats au scrutin présidentiel: « C’est après plusieurs constats et contestations également accompagnés de réflexions que nous avons fini de parcourir assez de projets de société proposés par les 12 candidats sur la liste pour la course aux élections présidentielles que nous avons décidé avec notre coalition d’apporter nos soutiens au candidat de l’UFDG pour l’alternance. Nous avons trouvé que c’est le mieux placé pour assurer une alternance, car son projet de société est le mieux adapté à la réalité de la vie et des besoins du Guinéen », explique Mariama Diallo, membre de la plateforme.

Dans sa quête d’alternance, la Coalition dit avoir été convaincue par le projet de société et la personnalité de Cellou Dalein Diallo. « En toute objectivité, après avoir parcouru les projets de société proposés, nous avons décidé de soutenir publiquement le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo », a déclaré madame Barry Kadiatou Diallo.

Pour  une alternance en 2020, Mariama Diallo a aussi invité la population guinéenne à voter le 18 octobre : « Ce que je vais dire à tous les Guinéens d’où qu’ils se trouvent, c’est de retirer leur carte d’électeur et voter le 18 octobre pour l’alternance. C’est possible de se retenir, mais le vote est un droit pour tout citoyen », lance-t-elle.

Du côté de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, le responsable de la communication de l’UFDG a exprimé sa satisfaction face à ce soutien  » C’est une satisfaction parce qu’elle (la Coalition) où nous questionnons chaque Guinéen de faire un choix entre la résignation face à une situation dangereuse pour notre tissu social, qui a mis en lambeau notre économie, qui a fini d’hypothéquer nos ressources naturelles et désorganiser notre société, et l’autre alternative d’espérance pour que chacun d’entre nous soit un acteur du vivre ensemble que nous voulons bâtir avec tous », a-t-il expliqué .

 

Election présidentielle : Alpha Condé déclare « Je suis un démocrate »

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI depuis Conakry, le mardi 06 octobre, le président Alpha Condé affirme qu’il ne viole pas la constitution en briguant un troisième mandat le 18 octobre 2020.

 La  réforme de la constitution, qui a ouvert la voie à ce troisième mandat, « a été soumise à referendum, tout le monde a été consulté », rappelle-t-il. « Il ne s’agit pas de faire une présidence à vie ». Le président assure  que le scrutin du 18 octobre sera transparent et affirme qu’il acceptera le verdict des urnes. « Je suis un démocrate », déclare-t-il, « Je me suis battu pendant 45 ans. Mes adversaires sont des fonctionnaires qui sont devenus Premiers ministres après avoir mis le pays à terre. […] C’est extraordinaire que moi, qui me suis battu durant 45 ans, je sois considéré comme un dictateur antidémocrate »

Accusé d’avoir tenu des discours ethniques en pleine campagne électorale, le président nie catégoriquement les  accusations dont il fait l’objet « Je n’ai jamais tenu un discours ethnique. On sait qui sont ceux qui instrumentalisent [les ethnies]. Durant toute ma lutte contre le président Conté, jamais, je n’ai dit qu’il est soussou. J’ai combattu son programme. Jamais, je n’ai attaqué sa personne. Lisez mes écrits », souligne le chef de l’Etat.

Interrogé sur le rapport récent d’Amnesty international, qui accuse les forces de sécurité d’avoir tué 50 manifestants depuis l’an dernier, il accuse l’ONG d’avoir mené « une enquête à charge, « Je ne prends pas Amnesty international au sérieux », dit-il.

Enfin, il affirme aussi que le procès des accusés du massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009, se tiendra prochainement et qu’un « bâtiment est en cours de construction » à cet effet.

Campagne électorale : Alpha Condé à Kissidougou

Le président Alpha Condé s’est adressé lundi 5 septembre par visioconférence aux militants du RPG Arc-en-ciel à Kissidougou. À cette occasion, le chef de l’Etat a magnifié le bilan de sa gouvernance.

« Les gens disent qu’il n’y a pas routes, mais quand je suis venu, qu’est-ce que j’ai trouvé ? », demande-t-il à la foule, avant de souligner : « quand Ouattara est venu au pouvoir, il y a des routes, l’eau et l’électricité. Macky Sall a trouvé la même chose au Sénégal. Moi j’ai trouvé quoi ? J’ai trouvé un désert, un trou ».

Avant son accession au pouvoir, Alpha Condé affirme que la Guinée ne disposait pas de complexes hôteliers. « Comment voulez-vous que des hommes d’affaires viennent alors qu’il n’y avait d’hôtels ? », s’interroge-t-il.

« Quand je suis arrivé, on n’avait que 100 mégawatts. Avant la fin de mon mandat, on aura 1000 mégawatts (MW) de capacités hydroélectriques. Le barrage de Kobedou va commencer, ainsi que le barrage de Foumi. Ça veut dire que d’ici très peu de temps, la Forêt et la Haute Guinée auront le courant », promet-il, assurant que « sans énergie, on ne peut pas développer un pays. C’est l’énergie qui permet de transformer les matières premières en produits finis ».

Cible de critiques sur la dégradation poussée des infrastructures routières, le président Condé a rassuré les guinéens la construction des routes figure au cœur de ses priorités. « C’est ce qui va permettra à la Guinée de se développer », observe-t-il

Aujourd’hui, se targue-t-il, « dans le moindre petit village de la Guinée, on trouve des téléphones portables. Nous avons fait plus 4000 kilomètres de fibre optique. Que vous soyez dans les fins fonds de Yomou ou Mandiana, vous aurez accès à l’internet, comme les jeunes qui sont à Conakry ».

Appelant les jeunes à une prise de conscience, le chef de l’Etat laisse entendre que « nous voulons une jeunesse dirigeante, pas celle qui s’adonne à la cigarette. Une jeunesse qui se consacre à la maitrise des technologies afin d’être au rendez-vous de la quatrième révolution de l’histoire ».

Alpha Condé, candidat à sa propre succession, à profiter de l’occasion, pour expliquer ce qu’il compte faire s’il est réélu le 18 octobre prochain. Il s’est engagé à respecter la « parité » au sein de l’équipe gouvernementale et a promis de lutter contre les violences basées sur le genre.

« S’il y a dix hommes ministres, il y aura dix femmes ministres, c’est ce qu’on appelle la parité. On va interdire les mariages avant l’âge de 18 ans, mais aussi l’excision et les violences contre les femmes. Tout ce que les hommes peuvent faire, les femmes aussi peuvent le faire. En dehors des MUFFA pour les petites activités, nous avons créé une banque de développement afin d’avoir des femmes d’affaires capables de concurrencer les hommes ».

A rappeler que la candidature d’Alpha Condé reste encore fortement contestée.

La CEDEAO à propos du 3e mandat d’Alpha Condé: « Nous avons déjà dépassé ce débat »

La mission de la CEDEAO qui a séjourné à Conakry cette semaine, par la voix de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et président du conseil des ministres de la CEDEAO, Shirley Ayorkor Botchway a fait savoir à Abdourahamane Sanoh, coordinateur  national du FNDC que le débat sur le 3e mandat est révolu.   

« Nous avons rencontré le président Alpha Condé pour lui présenter un aperçu général de toutes les rencontres que nous avons eues à Conakry durant notre mission. Il nous a fait savoir qu’il n’encouragera en aucun cas les violences. Il a clairement montré sa détermination à faire en sorte que le processus électoral soit pacifique », a expliqué la cheffe de la diplomatie ghanéenne au terme de la mission de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies.

Elle a tenu à souligner, lors d’une conférence de presse, que « nous avons rencontré une délégation du FNDC qui nous a fait part de ses préoccupations. Mais à deux semaines de la présidentielle, nous lui avons dit que nous avons dépassé le débat sur la constitution ».

« Puisque la cour constitutionnelle a déjà les candidatures. Il ne reste plus qu’à laisser les citoyens aller aux urnes pour élire le candidat de leur choix. Si les membres du FNDC sont toujours préoccupés par la question de 3e mandat, qu’ils aillent voter pour le candidat de leur choix. Nous observons attentivement ce qui adviendra après », a-t-elle fait savoir.

Dans un fichier sonore qui a fuité dans la presse, le coordinateur du FNDC, lors de la rencontre avec la mission, n’a pas mâché ses mots. « Nous avons la certitude que la commission n’a pas suffisamment relayé les cris de cœur du peuple de Guinée  pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça été le cas au Mali, pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous », a martelé Abdourahamane Sanoh.

« Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée », a-t-il renchéri, avant d’insister sur le fait que « l’injustice provoque toujours la frustration et les frustrations conduisent toujours à des réactions ».

Kankan: attaque du siège de l’UFDG

Le siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Kankan a fait l’objet d’attaque, le dimanche 04 octobre 2020.  Le directeur de campagne de Cellou Dalein Diallo, annonce que le parti se réunira pour tirer les conclusions qui s’imposent après cette agression.  Dans une note adressée à la rédaction de Africaguinée, Dr. FODÉ OUSSOU FOFANA, l’un des Vice-présidents du parti condamne cette attaque.

« C’est avec regret que nous avons appris tôt ce dimanche matin, l’attaque dont a fait l’objet le nouveau siège de l’Ufdg sis au quartier Bordeaux dans la commune urbaine de Kankan. Pour l’heure, il est difficile de dresser le bilan des dégâts enregistrés ni faire l’inventaire des grossièretés et autres menaces pesantes sur nos militants et sympathisants, victimes de leur appartenance politique et de leur choix ». 

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce les violences préélectorales dans la ville de Kankan

« Face au manque de fair-play politique et d’absence d’éthique démocratique qui caractérisent le parti du candidat Alpha Condé, nous informons l’opinion nationale et internationale que ces agissements en cours ne sont autres qu’une chasse contre les militants du parti UFDG, commanditée par des personnes zélées en vue de déstabiliser l’élan de victoire de notre candidat dont la candidature ne laisse ni Alpha Condé ni ses sbires dans une grande sérénité. 

Les pilleurs de notre siège de Kankan l’ont fait à visage découvert, sans crainte avec l’indifférence totale des autorités locales. 

Il est important de rappeler cependant, que depuis un certain temps, nous avons eu des échos d’une planification orchestrée par des individus connus, des responsables du RPG dans la zone et d’un certain Ministre du gouvernement pour s’attaquer aux militants du parti dont les rangs ne cessent de grossir ». 

Nous tenons pour responsable de tous ces actes de vandalisme, de menaces de mort et chasse aux militants dont le parti UFDG essuie, nul autre que le gouvernement avec à sa tête Alpha Condé. 

Il est entrain de rééditer son seul exploit pour se faire élire, qui est la violence, la peur, l’ethno-stratégie. 

Nous, à l’UFDG, nous condamnons de la manière la plus ferme cette sauvagerie politique à l’encontre de nos militants. 

Que l’opinion publique internationale sache, nous à l’UFDG, nous ne ménagerons aucun effort pour battre une campagne civilisée et démocratique ».  

Cependant, face à cette attaque l’UFDG appelle ses partisans à la retenue « Je demande pour finir à tous nos militants, sympathisants, partisans de faire preuve de retenue et de responsabilité. Notre victoire est proche, ne suivons pas Alpha Condé et son gouvernement dans leur chute annoncée. 

Le parti se réunira dans les heures qui suivent pour tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Les consignes vous seront édictées et le chemin à suivre également« .

 

Fête d’indépendance: Alpha Condé rend hommage aux martyrs

Ce vendredi 02 octobre 2020 marque le 62éme anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Le président, Alpha Condé a déposé ce matin, une gerbe de fleurs, à la place des martyrs, dans la commune de Kaloum, en hommage aux martyrs.

« Joyeuse fête d’indépendance à tous les Guinéens ! Pensées pieuses à nos martyrs », a lancé le Chef de l’Etat, appelant à construire une Nation forte.

« Le peuple fier du 28 septembre que nous sommes sait maintenir le cap : ensemble nous construisons une nation forte et prospère », a-t-il ajouté.

Notons que, cette rencontre a mobilisé les membres du gouvernement, les acteurs politiques, les membres de l’administration publique.

Cependant, 62 ans après,  le pays est toujours considéré comme l’un des plus pauvres au monde.

Fête d’indépendance: l’adresse du président à la Nation

Le président de la République Alpha Condé s’est adressé à la Nation, le jeudi 1er octobre 2020, veille de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Alpha Condé a laissé entendre que la démocratie se porte à merveille.

Dans son adresse, le chef de l’Etat a ouvert une large parenthèse sur les élections du 18 octobre. Il a souligné que dans deux semaines les Guinéens se rendront aux urnes une élection présidentielle qu’il qualifie de « libre, sincère, transparente et inclusive ».

« Dans deux semaines, nos citoyens s’apprêtent à se rendre aux urnes pour une nouvelle élection présidentielle, libre, sincère, transparente et inclusive », a-t-il lancé.

« Tous les acteurs politiques qui souhaitaient prendre part au scrutin, ont pu le faire, sans aucune entrave. (…) C’est ici le lieu d’entendre et de comparer les projets de société défendus par chacun, afin que le peuple puisse exprimer son choix en toute liberté, loin du spectre de la division et de la violence politique toujours préjudiciables à l’état de droit ».

Précisant que « notre démocratie politique ne connaît aucune exclusion, aucun homme, aucune femme politique ne souffre de prison, de bannissement ou de contrainte à l’exil pour ses opinions ».

« Le mérite en revient à nous tous, car depuis 2010, malgré de nombreux soubresauts politiques et sociaux inhérents à la construction d’un modèle démocratique, la Guinée a gardé le cap sur la voie démocratique », affirme le chef de l’Etat.

Il souhaite que le scrutin présidentiel du 18 octobre soit « l’illustration de l’expression de la vitalité du débat démocratique dans notre pays, afin de revisiter ensemble les réalisations et acquis de cette décennie sur les plans politique, économique et social ».

Il exhorte ses compatriotes à veiller à ce que « l’intérêt du plus grand nombre prime sur les intérêts personnels ou communautaristes ».

 

 

Fermeture des frontières avec le Sénégal: l’UFDG réagit face à l’accusation d’Alpha Condé

Depuis quelques jours, les frontières terrestres Guinée-Sénégal sont fermées, le président Alpha Condé justifie cette décision en accusant son principal opposant Cellou Dalein Diallo de vouloir apporter des mercenaires en Guinée lors de la présidentielle pour déstabiliser le pays.

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 30 septembre 2020 le parti de Cellou Dalein Diallo a réagi face aux accusations du président Alpha Condé candidat pour un troisième mandat.

« Ces fausses allégations témoignent du fait que le candidat Alpha Condé est en effet aux abois. Il est sonné par le bruit de mensonge populaire de la grandiose réception de son rival de retour à Conakry après un séjour à l’étranger. En outre, les nouvelles qu’il reçoit de la région forestière ne semblent guère rassurantes pour son camp et pour sa candidature à un troisième mandat. Il est aussi inquiet des craquements qui proviennent de ses fiefs qui peuvent préfigurer des fissures dans les rangs de son parti. Sont-ils les signes prémonitoires de l’échec de son ambition de troisième mandat? C’est pourquoi il veut parer contre cette éventualité périlleuse en recourant aux turpitudes qui lui ont réussi dans le passé », a déclaré l’UFDG.

le principal Parti d’opposition en Guinée l’UFDG, tient pour grave les propos du président sortant.

«L’UFDG tient pour graves et dangereux les propositions hasardeux de Monsieur Alpha Condé. Leur caractère diffamatoire ne l’honore pas. Il est pendant quelques jours encore Président de la République. Il a Ia responsabilité de respecter la dignité qui sied à sa Parole. Monsieur Alpha Condé est désormais très consciencieux de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes. La Direction nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir. Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, », lance-t-il.

Le patron de la cellule de communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé Alpha Condé, candidat à sa propre succession est « désormais très conscient de son manque de légitimité et de la soif d’alternance politique et de bonne gouvernance manifestée par l’ensemble de nos compatriotes ».

Il a fait remarquer que sa formation politique a scellé de « nombreuses alliances politiques et sociales qui garantissent à son candidat une écrasante victoire dès le premier tour ».

Ousmane Gaoual a réaffirmé l’attachement de l’UFDG aux valeurs d’unité, de paix et de concorde nationales. « Notre parti a pour priorité d’unir et de réconcilier tous les Guinéens afin de mieux les servir, dans la paix, la justice et la solidarité », a-t-il précisé.

« La direction Nationale prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et invite les Guinéens à ne pas céder à cette nouvelle tentative désespérée d’un individu qui n’a plus rien à nous offrir », avant de conclure « Une autre Guinée est possible. Pour cela, le 18 octobre, sanctionnons Alpha Condé ».

 

 

 

Election présidentielle: l’UE réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels

Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrel, a fait une déclaration sur la situation sociopolitique en Guinée.

En effet, l’Union Européenne réaffirme son attachement à la limitation à deux des mandats présidentiels. Cette déclaration intervient alors que le président Alpha Condé continue de manifester sa volonté de briguer un troisième mandat.

Il affirme que « l’Union européenne partage les inquiétudes des autres acteurs de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée  depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020 ».

Il rappelle Les conditions dans lesquelles ces scrutins se sont déroulés, « en particulier l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, soulèvent des questions de crédibilité et de transparence, le tout dans un contexte de tension sociale et politique et de risque accru de violence ».

Il assure que « L’UE est attachée à l’acquis qui a longtemps prévalu dans la région de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la limite à deux mandats présidentiels promouvant le transfert pacifique du pouvoir, renforçant ainsi l’ancrage démocratique des pays de la région ».

« Elle restera attentive aux conditions de déroulement du prochain scrutin, son caractère non-violent, libre et inclusif, et au respect des droits de l’Homme en général, préalables indispensables à la continuité de son soutien à la Guinée, et rappellera aussi le prix qu’elle attache à une gouvernance suscitant l’adhésion des populations à l’action des dirigeants, élément essentiel pour garantir le développement et la stabilité politique et sociale », a-t-il annoncé.

M. Borrel annonce également que l’Union européenne poursuivra « le dialogue avec les partenaires guinéens et se concerte avec les autres acteurs de la communauté internationale, en particulier la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour déterminer le suivi le plus approprié notamment pour appuyer l’émergence d’un consensus, qui fait à ce stade défaut, autour d’un processus apaisé ».

Construction des logements sociaux: le premier ministre procède à la pose de la première pierre

Ce lundi 28 septembre 2020, le premier ministre Ibrahim Kassory Fofana a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction des logements sociaux sur le site de Sonfonia Lac, dans la commune de Ratoma. C’était en présence des entreprises retenues au terme d’un processus de sélection particulièrement rigoureux.

S’exprimant au nom des  entreprises retenues, le Président-Directeur Général (PDG) du groupe Guicopres, Kerfala Camara a rappelé que les secteurs public et privé ont peiné depuis trop longtemps à répondre aux besoins sans cesse croissants de logements décents au profit de la population guinéenne.

« C’est à partir de ce constat que le président de la République Alpha Condé, dans le but de réduire un déficit qui se creuse d’une année sur l’autre en matière de production de logements sociaux que le gouvernement guinéen agissant sur son leadership et sa vision éclairée, s’est assigné le noble objectif prioritaire de s’attaquer à cette problématique en produisant chaque année, des logements sociaux en nombre suffisant. Explorant sur ce fait toutes les voies et moyens de répondre aux aspirations des Guinéens aboutissant ainsi à proposer des solutions adaptées aux besoins sachant bien que le secteur privé malgré toute sa volonté, n’a pas la possibilité de parvenir à lui seul à combler un tel déficit sans intervention de l’Etat », a-t-il déclaré.

Mettant l’accent sur certains facteurs qui empêchent les Guinéens de se loger décemment, il affirme.

« La forte croissance démographique, une offre d’hébergement inadaptée, la hausse continue des prix des matériaux de construction et du foncier sont autant de handicaps qui ont conduit à grossir progressivement le nombre de Guinéens incapables aujourd’hui de se loger décemment que ce soit en accession directe ou en location. Les experts s’accordent à dresser un constat de déficit national de près de 500 mille logements appelés à se créer chaque année si rien n’était entrepris pour infléchir la courbe de ce déficit chronique. Le temps est venu aujourd’hui pour la mise en œuvre effective de cet ambitieux programme dont vous avez (président de la République Alpha Condé, NDLR) pris l’initiative et les Guinéens bénéficiaires qui en ont si grandement besoin vous seront éternellement reconnaissants… Le groupe Guicopres à travers sa filiale Kakandé Immo, s’est engagé avec force et enthousiasme dans l’accompagnement des initiatives du gouvernement et de l’Agence Guinéenne du Financement de logements (AGUIFIL) ».

Pour sa part, le Premier Ibrahima Kassory Fofana, a indiqué que ce projet présidentiel permettra de sortir les Guinéens dans la précarité en termes de logement, de réduire et d’endiguer les gaps entre l’offre et la demande de logements dans le pays.

« Il permet aussi de booster l’économie en ouvrant tout un panneau de Bâtiments Travaux Publics (BTP) qui favorisera la croissance et permettra au PIB (Produit Intérieur Brute) de croître de façon plus importante. Quand le bâtiment marche bien, l’économie aussi marchera très bien. Ce programme va permettre également à nos artisans et à nos ouvriers d’avoir le travail afin de réduire le chômage. Il va permettre également les possibilités de sous-traitance à l’image du groupe Guicopres», a-t-il martelé.

De son côté, le président de la République, par visioconférence, a souligné que l’Etat a consenti d’énormes efforts à travers les allègements fiscaux douaniers, la facilité d’accès aux crédits immobiliers ainsi qu’à la mise à la disposition gratuite du foncier. « Ces mesures ont contribué considérablement à réduire le coût de construction des logements favorisant ainsi l’accès pour chaque famille guinéenne à un toit… Il y a une semaine que le gouvernement a lancé la campagne de préinscription du programme présidentiel de construction de logements abordables. A cette occasion, j’avais annoncé la pose de la première prière des travaux de construction de dix mille logements sur les sites devant abriter la première phase du projet à Conakry et à l’intérieur du pays notamment Kindia, Mamou, Kankan et N’Zérékoré. Il s’agit de permettre aux fonctionnaires et aux travailleurs affectés dans ces localités de se loger décemment tout en contribuant au développement socioéconomique des régions concernées bien sûr que les autres régions suivront. Le site de Sonfonia-Lac a une superficie de 49 hectares et 12 promoteurs immobiliers ont été retenus pour la réalisation de 6 mille logements sociaux successifs. Les types de logements proposés varient entre deux chambres, trois chambres, quatre chambres et les coûts sont fixés à partir de 200 millions de francs guinéens », a-t-il expliqué.

Cependant, le président Alpha Condé a invité les promoteurs immobiliers à faire preuve de rigueur et dans le strict respect des normes architecturales et urbanistiques en vigueur.

La cérémonie a pris fin par la signature entre les Etats représentés par le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, l’Agence guinéenne de Financement du Logements et les entreprises adjudicatrices.

Notons que 12 entreprises ont été  sélectionnées sur la trentaine ayant postulé.

 

 

Election présidentielle: Cellou Dalein Diallo encourage le FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) entend organiser une manifestation ce mardi 29 septembre 2020, pour exprimer son opposition à un troisième mandat du président Alpha Condé.

Cellou Dalein Diallo, candidat à la présidentielle du 18 octobre prochain et principal opposant d’Alpha Condé a réitéré son engagement de mener le combat pour l’alternance démocratique.

« J’encourage le FNDC à continuer à lutter contre le troisième mandat. Naturellement, j’apporterai mon soutien si jamais le FNDC en a besoin », a-déclaré le président de l’UFDG.

Avant de souligner : « Je continue à lutter contre le troisième mandat par les manifestations, dans les rues et sur les places publiques, mais aussi dans les urnes. Je n’ai jamais renoncé à mon combat contre le troisième mandat ».

Toutefois, a-t-il précisé « en plus des manifestations pacifiques, j’intègre le  processus électoral pour lutter contre la présidence à vie que M. Alpha Condé veut s’octroyer »

Face à l’interdiction de sa marche, le FNDC appelle les citoyens à désobéir à cette décision illégale

Dans un communiqué signé ce dimanche, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) opposé à l’élection présidentielle du 18 octobre et au troisième mandat d’Alpha Condé réitère le maintien de sa manifestation prévue le mardi 29 septembre prochain.

Face à l’interdiction de sa marche  prévue le mardi 29 septembre 2020 à Conakry, le front anti-troisième mandat appelle à la « résistance ».

« Craignant l’ampleur de la mobilisation des citoyens autour de la marche citoyenne du FNDC prévue le mardi 29 septembre 2020 sur l’autoroute Fidel Castro, M. Alpha Condé a pris la décision d’interdire cette manifestation contre son troisième mandat.  En prenant acte de cette décision illégale de privation de l’exercice des libertés publiques en Guinée, le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat. Le FNDC prend l’opinion nationale et internationale a témoin que M.Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté. Le FNDC ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat », selon ledit communiqué.

Les opposants prennent « acte » de cette décision qu’ils jugent « illégale » et qui, selon eux, constitue une « privation » de l’exercice des libertés publiques en Guinée.

« Le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat »

Le Front anti troisième mandat prend l’opinion nationale et internationale à témoin, en indiquant que le « Alpha CONDÉ sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté« .

Le FNDC prévient qu’il ne renoncera à son combat tant que M. Condé ne renonce pas à son troisième mandat.

Kankan: le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle à une mobilisation

Le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle à une mobilisation, ce samedi.

Après avoir tenu mercredi dernier, une réunion avec le ministre d’Etat chargé aux affaires présidentielles et de la défense nationale, Dr Mohamed Diané, a fait une déclaration dans la matinée de ce vendredi, 25 septembre. Déclaration dans laquelle Ousmane M’bia Kaba, le président du mouvement , a indiqué que les objectifs de la lutte qu’ils mènent maintenant depuis plus de quatre mois, sont presqu’atteints.

« Toute la Haute Guinée nous a aidé dans la lutte qu’on menait. Premièrement, avoir le barrage hydroélectrique, deuxièmement avoir le courant de 18 heures à 6 heures. Aujourd’hui, ces deux objectifs sont presqu’atteints, parce que le courant vient régulièrement et ça ne part plus à 1 heure mais à 2 heures du matin » a-t-il dit.

Cela est une satisfaction pour ces jeunes. Le mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée appelle donc toute la population de Kankan à une mobilisation ce samedi au rond-point Komarala loisir pour des fins de remerciements.

« Nous appelons toute la population de Kankan demain samedi au rond-point Komarala loisir pour remercier le Sotikèmo (patriarche), le Gouverneur, le Préfet, le grand Imam, la presse, remercier aussi le sèdè qui est venu à nous à un moment critique, remercier tout le monde, et aussi pour montrer au président Alpha Condé qu’on attend la construction de notre barrage » a-t-il déclaré.

Notons que Mamadou Kaba s’est vu exclu du mouvement à cause de son appartenance à l’UFDG, parti de Cellou Dalein Diallo.

Takana Zion maintient sa décision de s’opposer au 3éme mandat d’Alpha Condé

Aprés sa sortie médiatique dans l’émission les grandes gueules, la semaine dernière. Le reggaeman, Takana Zion a été contraint de quitter la Guinée. Loin de son pays natal, le chanteur assure qu’il maintient sa décision de s’opposer au 3 éme mandat d’Alpha Condé .

Extrait de son passage dans les grandes gueules:

« Peut-être que j’ai parlé avec un ton fort, mais je ne crois pas avoir utilisé un mot déplacé. J’ai dit ‘avec tout le respect que j’ai pour le Pr Alpha Condé, je ne peux pas soutenir un 3ème mandat’. Parce qu’à mon avis, à 92 ans, il n’a pas du tout la capacité morale, intellectuelle et même physique de diriger encore la Guinée pendant 5 ans »

« Ce qui se passe en Guinée, c’est trop, ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer. J’ai commencé à aller en France dans les années 2007. Deux ans après, c’était la fin du régime de Lansana Conté. Alpha Condé est venu, on a dit la Guinée is back, il a nourri beaucoup d’espoirs chez les jeunes guinéens et des adultes qui se sont dit ‘c’est la première fois que nous allons avoir un président qui va faire deux mandats et organiser les élections et recevoir le prochain président et aller continuer une autre vie », indique le reggaeman guinéen dans Couleurs tropicales sur RFI

Avant de souligner que « ça allait être vraiment la plus grande chose que le Pr Alpha Condé allait offrir aux guinéens, c’est-à-dire l’alternance. Malheureusement, tout ce contre quoi il s’est battu, il y a des gens aujourd’hui qui sont en train de l’encourager à faire la même chose. Ce n’est pas du tout agréable. Toute la population est déçue. Même les gens qui travaillaient avec le Pr Alpha Condé sont déçus, beaucoup d’entre eux ne soutiennent pas le projet. Il n’y a que quelques individus en Guinée qui alimentent le projet du 3ème mandat parce qu’ils ont leurs intérêts ».

A-t-il été forcé de prendre la route de l’exil à cause de ses opinions?

 

Manifestation du 29 septembre: les avocats du FNDC saisis la CPI

Après les propos « controversés » du président guinéen Alpha Condé, dans son discours d’ouverture de la campagne présidentielle samedi dernier , la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie ce mardi 22 septembre.

La saisine a été faite par les avocats internationaux du FNDC pour la cour pénale internationale. Les avocats du FNDC pour la Cour Pénale Internationale (CPI) William Bourdon et Vincent Brengarth ont alerté  la CPI sur la tenue de manifestations organisée par la coalition à compter du 29 septembre en lui demandant d’exercer la plus grande  vigilance quant au respect des fondamentaux des manifestants. Cette manifestation s’inscrit dans la lutte anti- troisième mandat du président Alpha Condé.

« Dans son premier discours de campagne adressé par Visio conférence aux populations de la Haute Guinée, fief traditionnel de son parti, Monsieur Alpha Condé a tenu des propos ethnocentristes d’une extrême gravité« , constatent les avocats du FNDC.

Selon eux, ces propos traduisent la volonté du président sortant Alpha Condé de déporter le débat sur le terrain ethnique avec le risque d’alimenter des clivages au sein même de la population là où l’ambition électorale devrait être celle de l’unité nationale.

« Ces éléments nous font sérieusement craindre de nouvelles violences électorales à relent ethnique et c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous écrire et à vous alerter« , justifient maîtres Bourdon et Brengarth.

 

Marche du 29 septembre: le FNDC s’active

L’ itinéraire de la marche projetée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est connu. Ladite marche se déroulera sur l’autoroute Fidel Castro, du rond-point Tannerie à l’esplanade du Palais du peuple. L’information a été donnée ce lundi 21 septembre 2020 par le chargé des opérations du FNDC.

Ibrahima Diallo a fait également savoir que les lettres d’informations seront déposées dans les 48 heures dans les communes de Matoto, de Matam et de Kaloum. A part Conakry, pour cette première phase, il y aura une manifestation à Labé, Nzérékoré, Dubréka et à Coyah, a-t-il précisé.

En effet, Le mouvement anti-troisième mandat s’active sur le terrain pour préparer la manifestation du 29 septembre dont l’objectif est « d’exiger le départ » du président Alpha Condé. Les opposants mènent des sensibilisations un peu partout dans les différentes communes et quartiers de Conakry.

Cependant, Ibrahim Diallo met en garde contre toute éventuelle interdiction sous prétexte de l’état d’urgence sanitaire

« S’il arrivait que le gouvernement nous interdise de marcher, en pareille circonstance, nous allons opposer la résistance à cette décision parce que c’est un droit constitutionnel « , a-t-il prévenu.

« Dans le contexte actuel, il n’est pas possible pour le gouvernement de nous opposer l’état d’urgence sanitaire à l’organisation des manifestations. Vous constatez que le camp présidentiel mobilise en violation de l’état d’urgence.  M. Alpha Condé ne peut pas nous interdire l’exercice d’un droit constitutionnel. Comme la constitution nous a autorisés, nous allons résister face à cette décision et face à l’oppression des autorités«  a-t-il mis en garde.

Le chargé des opérations du FNDC a précisé que des dispositions sont déjà prises par le Front pour le respect des gestes barrières. Il est prévu dans les prochains jours une campagne de distribution des masques.

« Nous avons reçu un don de masques de la part de notre antenne FNDC Belgique. Nous en avons suffisamment et nous allons commencer la distribution dès ce weekend dans les quartiers de Conakry. Le jour de la marche également, il y aura une équipe sanitaire au point de départ et qui va distribuer au fur et à mesure aux citoyens qui viennent participer, mais qui n’ont pas de masque« .

Ibrahima Diallo a laissé entendre que les élections présidentielles ne constituent pas la ligne de combat du Fndc.

« Nous ignorons complétement ces élections. Nous nous focalisons sur le combat contre le 3e mandat d’Alpha Condé. Vouloir s’intéresser à ces élections c’est comme si notre combat se résume à cela« , a-t-il dit en ajoutant que le FNDC est en train de travailler sur le terrain pour mobiliser les citoyens à sortir le 29 septembre.

 

Présidentielle 2020: L’UDRP va accompagner un candidat en lice

Malgré le rejet de sa candidature à la présidentielle du 18 octobre prochain par la cour constitutionnelle. Le président de l Union Démocratique pour le Renouveau et le progrès (UDRP),  dirigé par Dr Édouard Zotomou Kpogomou, va accompagner un des candidats en lice et se battre pour qu’il y ait une alternance démocratique. C’est le chargé des questions électorales de la formation politique qui l’a annoncé au cours d’un meeting tenu à son siège national, à Conakry.

En effet, l’UDRP se dit déçue mais pas abattue par l’invalidation « pour des raisons politiques » de sa candidature à la présidentielle du 18 octobre 2020.

« Je vais vous dire que l’invalidation de notre candidature n’a nullement affecté notre parti. Le président de l’UDRP, Dr Édouard Zotomou Kpogomou, garde le moral très haut. Donc, nous n’allons pas nous asseoir et croiser les bras parce que notre candidature a été rejetée. Des concertations sont en cours au sein des structures du parti à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en vue de faire une alliance avec l’un des candidats en lice pour continuer le combat qu’on a commencé », a-t-il annoncé.

En attendant la signature de cette alliance, l’UDRP appelle ses militants à aller retirer leurs cartes d’électeurs pour pouvoir « sanctionner » le président sortant lors du scrutin du 18 octobre.

« Il est important que chacun de nous accepte de sanctionner Alpha Condé. Ce qu’il a eu à faire, il faut qu’il soit sanctionné. Donc, mobilisez-vous et allez retirer les cartes d’électeurs. Si vous ne retirez vos cartes d’électeurs, j’avoue qu’il sera très facile pour vous de vous exprimer. Informez les parents au niveau des bases, au niveau des familles et tout le monde d’aller retirer les cartes d’électeurs pour qu’on puisse se débarrasser de cette dictature. Mais, il ne sert à rien d’aller retirer les cartes d’électeurs si vous ne votez pas. Il faut aller voter massivement pour ne pas ouvrir un boulevard à monsieur Alpha Condé pour se tailler 12 ans de dictature. Ceci dit, nous avons la possibilité d’aller voter si nous retirons les cartes d’électeurs », a souligné Norbert Kolita.

L’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP) compte se déployer dans les prochains jours sur le terrain pour aller sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’une alternance démocratique, afin d’empêcher la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat.

Présidentielle 2020: le retrait des cartes d’électeurs a démarré

Comme prévu par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la distribution des cartes d’électeurs a effectivement démarré ce 19 Septembre 2020.

Plus de cinq millions de cartes d’électeurs seront remises à travers le pays pour la présidentielle.

La présidentielle a été précédée par des mois de contestation, avec des manifestations durement réprimées et des dizaines de civils ont tués lors de heurts. Les listes électorales retenues par les autorités sont également remises en cause par l’opposition. 12 candidats sont en lice pour le scrutin du 18 octobre prochain.

De nouvelles marches  sont annoncées à partir du 29 septembre faisant redouter des violences dans un pays coutumier des protestations et des répressions brutales. L’incertitude est entière sur l’interdiction ou non de ces manifestations. Le président a prolongé au cours de la semaine écoulée l’état d’urgence sanitaire en raison du Covid-19, lui permettant de prendre ou maintenir des mesures exceptionnelles, comme les restrictions imposées aux rassemblements.

Le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara a indiqué cette semaine que de nouvelles dispositions sur les rassemblements devraient être annoncées avec l’ouverture de la campagne.

Notons que l’opération de retrait des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’au 18 Octobre 2020, jour du scrutin.

 

 

 

 

 

Présidentielle 2020: Alpha Condé a formulé ses attentes vis à vis de la Haute Guinée

Dans un discours d’ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre 2020, le président Alpha Condé s’est adressé à ses militants et sympathisants, Ce samedi 19 septembre 2020.

A cette occasion, le président sortant Alpha Condé est intervenu par visioconférence pour livrer un message à ses partisans massivement rassemblés. L.e président sortant a formulé des attentes vis à vis de son fief, la Haute Guinée, pour l’élection du 18 octobre prochain, Alpha Condé s’attend à des scores plutôt favorables dans les villes de la Haute Guinée.

« Kankan, Siguiri, Kerouamé, Kouroussa, Madiana, il faut faire au moins 95% à 98%. Et cela ne peut être réalisé si vous ne vous levez pas pour récupérer vos cartes d’électeurs », a-t-il déclaré .

Visiblement, la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre prochain ne laisse pas indifférent le président de la république.

« Sachez que pour les élections, il y a que deux candidats. Cellou et moi. quiconque vote pour un autre candidat en dehors de moi, aura voté pour Cellou. Il faut que vous le sachiez. Cette bataille est entre lui (Cellou et moi). Vous avez vu qu’au Fouta, aucun candidat ne s’est présenté en dehors de Cellou. Donc tous les autres candidats qui se sont présentés, veulent l’aider. Donc, si vous les octroyez ne serait-ce qu’une voix, vous auriez voté pour Cellou », a-t-il-dit.

pour Alpha Condé, tous les 10 autres candidats sont là dans le seul but d’aider son principal opposant, Cellou Dalein Diallo.

« Tous ceux qui sont candidats, ces 10 veulent aider tous Cellou. Et je crois que vous êtes intelligents pour comprendre ça. Donc, si vous votez pour un candidat entre ces 10, vous aurez carrément voté pour Cellou. Et je crois que vous ne voulez pas ça. Ce sont ces gens-là qui ont détruit ce pays (…) ce qui s’est passé après la mort de Sekou Touré, vous n’avez pas oublié ça ».

Notons que, le discours du chef de l’état est jugé ethnocentrique et à faire réagir la classe politique.

 

 

 

 

 

 

 

Campagne électorale: la HAC dévoile l’ordre de passage des candidats dans les médias publics

La haute Autorité de la Communication (HAC) a procédé ce jeudi 17 septembre 2020, à son siège au tirage au sort de l’ordre de passage des candidats dans les médias publics. Ce tirage au sort a eu lieu en présence des représentants des candidats et des médias publics et privés.

C’était en présence de l’huissier de justice, Boubacar Diallo, des directeurs généraux des organes publics, des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans le processus électoral et des présidents des associations professionnelles de presse.

A l’entame, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo a, au nom de tous les commissaires de son institution remercié les uns et les autres pour leur présence, avant d’indiquer : «  Comme vous le savez, l’élection présidentielle est prévue le 18 octobre 2020. La Haute Autorité de la Communication (HAC) de la par loi est habilitée à déterminer les conditions de production, de programmation et de diffusion des éléments de campagne des candidats des partis politiques qui les ont présentés ou des alliances. Et comme il est d’usage, à la veille de chaque élection, la HAC publie une décision réglementant les modalités d’accès. Tout à l’heure, nous allons remettre à chaque représentant de parti politique une copie de cette décision. Une décision qui sera appliquée par le Ministère de l’Information et de la Communication à travers la télévision publique qui sera le support principal et les autres organes audiovisuels qui souscriront aux programmes de la HAC, pourront reprendre le signal tel qu’il a été produit et diffusé sans aucune modification « , a-t ‘il-déclaré.

En plus du journal de campagne, la HAC a prévu des émissions de débats animés par des journalistes choisis par la HAC. La première émission passera tous les dimanches à 21h.
Concernant le journal de campagne, les partis compétiteurs ont été tirés au sort dans l’ordre suivant : 1- NGR ; 2- PLP ; 3- PADES ; 4- RPG Arc-en-ciel ; 5- PACT ; 6- RRD ; 7- AFC ; 8- UFDG ; 9- MMD ; 10- FAN ; 11- UDIR ; 12- RGD.
 La 2ème émission, appelée « Programmes croisés », vise à confronter trois partis en lice pour débattre de leurs programmes de société. Cette émission est prévue à 12h les mercredis.
Voici les partis qui croiseront leurs programmes lors de cette dernière émission. La désignation a été faite là aussi à partir d’un tirage au sort.
Première émission: RPG, PACT, RDG
Deuxième émission: UFDG, MND, PLP
Troisième émission: FAN, RRD, NGR
Quatrième émission : UNIR, PADES, AFC.
Notons que la cérémonie a pris fin par la distribution de la décision de la HAC aux différents représentants candidats.

 

Alpha Condé met fin aux fonctions de l’ambassadrice de Guinée à l’ONU

La diplomate guinéenne,Fatoumata Kaba  qui représentait la Guinée  à l’ONU depuis 2018, a été rappelée par un décret du président de la République, avec effet immédiat  dans la soirée du mercredi 16 septembre.

Cette diplomate de carrière occupait ce poste depuis février 2018. Avant, Madame Sidibé Fatoumata Kaba a été respectivement ambassadrice de la Guinée au Nigéria et en Ethiopie.

Elle était aussi représentante permanente auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Fatoumata Kata a été ministre des affaires étrangères entre 2005 et 2006, puis ministre en charge de la coopération internationale, de 2006 à 2007.

Son rappel a suscité des surprises mais surtout des interrogations. D’autant plus qu’il intervient en pleine session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, entamée ce mardi 15 septembre 2020.

Elle était donc en pleine activité des travaux de la 75ème session annuelle de l’ONU dont un débat général de haut niveau aura lieu du mardi 22 septembre au samedi 26 septembre, et mardi 29 septembre 2020.

Cependant, notons qu’aucun détail n’a été donné sur les raisons de ce rappel, Le nom de son remplaçant n’a non plus pas été dévoilé, pour l’instant.