Sidya Touré dévoile les nouvelles stratégies du FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui s’est réuni mercredi à Kipé dans la commune de Ratoma, a dévoilé, par la voix de Sidya Touré, les grandes lignes de la rencontre.

D’après le président de l’UFR Sidya Touré, il a été question de faire l’état sur les manifestations qu’ils ont programmées. Ensuite, a-t-il dit, se pencher sur la situation du FNDC après le départ de certains partis politiques.

«Nous avons projeté de nous organiser en associant un peu plus la base sociale aux mouvements que nous avons l’habitude de coordonner. Certes l’aspect politique demeure mais, quand vous voyez ce qu’Alpha Condé fait, c’est une destruction totale de la Guinée», a-t-il dénoncé.

Et de poursuivre : « tout le monde est concerné par ce combat. Nous allons partir vers les forces qui manifestent à Kankan, à Faranah, à Boké (…). Nous avons la capacité de mobiliser partout en Guinée. Nous n’allons pas nous limiter seulement qu’à Conakry. Notre manifestation prendra en compte désormais la demande sociale notamment l’eau, l’électricité, les routes (…) qui sont les vrais problèmes de la Guinée. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenté de venir en Guinée à plusieurs reprises mais, Alpha Condé n’a pas voulu les recevoir », a-t-il laissé entendre.

Le Front National pour la Défense de la Constitution a annoncé une série de manifestation contre le pouvoir d’Alpha Condé dans le pays.

Selon Abdourahmane Sano, coordinateur national FNDC,

« cette série de manifestations débute le mardi 29 septembre 2020 à Conakry à ses alentours. Cette marche s’inscrit dans le cadre de faire barrage au  coup d’Etat constitutionnel par Alpha Condé « .

 

Covid-19: Alpha Condé prolonge l’état d’urgence

Dans une déclaration lue ce mardi 15 septembre 2020, à la télévision nationale, le président Alpha Condé a de nouveau prolongé l’état d’urgence sanitaire pour un mois. La présente ordonnance entre en vigueur à compter de ce mercredi 16 septembre 2020.

L’état d’urgence a été prolongé en vue de stopper la propagation de la pandémie à coronavirus, avec les gestes barrières en cours.

Les défenseurs des droits humains et l’opposition ont accusé les autorités guinéennes de se servir de la pandémie comme prétexte pour réprimer la contestation dans une année électorale chargée, culminant avec une présidentielle programmée le 18 octobre 2020.

Le collectif qui mène cette contestation doit se réunir ce mercredi et annoncer la date de nouvelles manifestations.

La Guinée a déclaré officiellement 10.111 cas de contamination au coronavirus dont 63 décès.

Notons que cette déclaration intervient à un mois des échéances électorales,prévue le 18 octobre prochain.

 

Alpha Condé à Accra, pour le sommet sur la crise malienne

Le président Alpha Condé a quitté Conakry,hier pour Accra où se tient ce mardi 15 septembre une session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO portant sur la crise malienne.

Ce sommet revêt une double particularité. Primo, il consacre le baptême de feu pour Nana Akufo-Addo comme président de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO. Ensuite, ce serait la première fois qu’une délégation de la junte prenne part à un sommet de l’institution sous-régionale depuis qu’elle a renversé le président IBK le 18 août dernier.

Les dirigeants de l’organisation sous régionale vont plancher avec la junte sur les plans de la conduite de la transition au Mali.La CEDEAO veut une transition d’un an. Les pourparlers tourneront également autour du profil du futur président de la transition. La CEDEAO voudrait un président civil. La junte cédera-t-elle à cette exigence de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest ?

Le dirigeant guinéen qui est arrivé lundi soir dans la capitale ghanéenne a eu un tête à tête ce matin avec le chef de la junte Assimi Goita.

« J’ai reçu ce matin le colonel Assimi Goïta, président du CNSP. La stabilité du Mali, (où nos soldats sous mandat onusien combattent les djihadistes), est une nécessité pour la sécurité de la sous-région », a mentionné Alpha Condé.

Rappelons que la CEDEAO  avait donné jusqu’au 15 septembre pour répondre favorablement à ses exigences faute de quoi, elle pourrait durcir les sanctions à l’endroit des putschistes.

 

Election présidentielle 2020: Edouard Zotomou s’exprime après l’invalidation de sa candidature

Il y a quelques jours, la cour constitutionnelle a rendu publique la liste des candidatures retenues pour la présidentielle du 18 octobre prochain. Sur 13 candidatures, 12 candidatures ont été validées.

Dr Edouard Zotomou Kpogomou de l’UDRP ( Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès), seul candidat écarté de la présidentielle compte briser le rêve du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.Pour le candidat de l’UDRP, Alpha Condé est le seul responsable du rejet de sa candidature.

 » Notre idéal  aujourd’hui c’est de faire en sorte qu’Alpha Condé ne soit pas le Président de la république après le 18 octobre. Même si nous ne sommes pas dans la course, cela ne veut pas dire que nous allons nous asseoir et nous taire « , a-t-il promis au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce jeudi à son domicile, à Koloma, dans la commune de Ratoma.

Pour lui, être le seul disqualifié à cette prochaine échéance électorale admet que  » le Président Alpha Condé  veut coûte que coûte gagner l’électorat de la  Forêt qui reste son seul espoir ».

« C’est un tort qui nous a été fait. Ce tort, nous allons le dénoncer. Et nous sommes dans la logique de ne pas laisser monsieur Alpha Condé être le prochain Président de la république », a-t-il dit. Edouard Zotomou Kpogomou estime que sa candidature fait peur à Alpha Condé. 

« Je ne me reproche de rien puisque rien  dans ce document ne dit que je suis malade ou je ne suis pas de la nationalité guinéenne ». 

rappelons que la candidature de Dr Edouard Zotomou Kpogomou  n’a pas été validée parce-que La Cour a estimé qu’elle ne répond pas aux conditions prévues à l’article 42 de la Constitution.

Guinée: les 13 candidatures enregistrées pour l’élection présidentielle 2020

Le mardi 8 septembre 2020, la cour constitutionnelle a bouclé le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 octobre 2020.

A cet effet, 13 candidatures ont été enregistrées dont celle du président sortant Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo. Le président Alpha Condé est candidat à sa propre succession pour un troisième mandant tandis que son principal opposant Cellou Dalein Diallo tente pour la troisième fois de conquérir la magistrature suprême.

Les 13 candidats déclarés à la présidentielle sont:

1)- Alpha Condé, président de la République sortant, qui brigue un 3ème mandat, président du RPG arc-en-ciel

2) -Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et principal opposant au régime Alpha Condé

3)- Ibrahima Abé Sylla, candidat du parti Nouvelle Génération pour la République (NGR)

4)- Dr. Ousmane Kaba, président du parti PADES

5)- Dr Ousmane Doré, président du parti Mouvement National pour le Développement (MND)

6- Me Abdoul Kabêlê Camara, candidat du parti Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD)

7- Dr Makalé Traoré, présidente Parti de l’Action Citoyenne pour le Travail (PACT)

8-Moro Mandjouf Sidibé, médecin et président de l’AFC

9-Dr Makalé Camara, candidate du parti Front pour l’Alliance Nationale (FAN)

10-Bouya Konaté, président l’UDIR

11)- Edouard Zoutomou Kpoghomou, membre du FNDC et candidat de l’UDRP

12)- Laye Souleymane Diallo, président du Parti liberté et du Progrès (PLP)

13- Abdoulaye Kourouma, président du RRD

Notons que la liste définitive des candidats retenus sera publiée ce mercredi 9 septembre par la Cour constitutionnelle.

Présidentielle 2020/Guinée: Le MPDG de Siaka Barry tourne le dos à l’élection

Siaka Barry, président du MDPG (Mouvement Populaire Démocratique de Guinée), a annoncé le 08 septembre, sa non-participation à l’élection présidentielle du 18 octobre.

En effet selon Siaka Barry, ce choix courageux et audacieux fut une décision difficile à prendre pour son parti le MDPG, tiraillé entre ses intérêts propres du moment et l’intérêt supérieur de la nation.

« Nous au MPDG, avons résolument fait le choix de notre dignité, de notre honneur et de notre probité morale en gardant une foi inébranlable en l’avenir et en notre patrie, la Guinée. Et comme pour paraphraser le grand Syli, le camarade Ahmed Sékou Touré, père de l’indépendance et premier Président de la Guinée, nous disons que : « nous préférons la défense de la démocratie dans un combat patriotique difficile, à la défense de nos intérêts individuels, égoïstes et carriéristes, dans le reniement de la vérité et de nos valeurs », a alors expliqué l’ex-ministre des sports.

Le président du MPG a indiqué de plus que « tant que le parti au pouvoir, par ses faits et méfaits, s’inscrira dans le sens contraire de l’histoire, et érigera des entraves sur le noble chemin de l’alternance démocratique en Guinée, nous ne serons pas avec lui. ».

Pour rappel le président sortant Alpha Condé, candidat à sa succession, a reçu Siaka Barry en audience, il y’a quelques jours.

Source: Agence Guinée Presse

Présidentielle en Guinée: Cellou Dalein Diallo candidat en octobre 2020

Cellou Dalein Diallo, a mis fin au suspense en officialisant sa candidature pour les prochains suffrages présidentiels en Guinée.

Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) a en effet annoncé officiellement sa candidature le dimanche 06 septembre à Conakry, lors d’une assemblée extraordinaire du parti.

« Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter. Le parti a estimé qu’il était bon, en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes. […] Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Il a déjà perdu la confiance du peuple. Le peuple veut le sanctionner aux urnes. Je veux être là pour être le porteur de l’espoir, de l’espérance du peuple de Guinée », a t-il déclaré sur les antennes de RFI.

Cellou Dalein Diallo sera donc face à Alpha Condé une fois de plus (la 3ème), dans cette course à la présidentielle 2020.

Covid-19: Adresse à la nation du Président de la République

Conakry, 14 août 2020 – Guinéennes et Guinéens,
Chers compatriotes,

Cinq mois se sont écoulés depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 dans notre pays. Le Gouvernement, sur mon instruction, a mobilisé toutes les ressources humaines et matérielles à sa disposition pour soutenir notre stratégie de riposte. Des acteurs comme la Société Civile, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG, apportent un soutien important au Gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie.
A tous ces acteurs, je voudrais exprimer, encore une fois, ma totale reconnaissance pour leur contribution de qualité dans la lutte contre la Covid-19.
A la population guinéenne qui paye le prix fort de cette épidémie, j’exprime tous mes encouragements pour la grande résilience dont elle fait preuve. Je suis conscient que chacune des mesures prises pour freiner la propagation de la maladie dans notre pays, a un impact sur son quotidien. Mais elles sont nécessaires pour inverser durablement la dynamique de contaminations et nous permettre de sortir rapidement de cette crise.

Chers compatriotes,
Je me réjouis de la discipline globalement observée au regard des mesures édictées par le Gouvernement. Toutefois, à mon grand regret, je constate que depuis quelques semaines, les efforts de lutte contre le virus se confrontent à un relâchement coupable de ces mêmes mesures. En particulier, le port du masque est négligé par une frange de plus en plus importante de la population. De même, l’installation des barrages filtrants et la surveillance des axes routiers ne parviennent pas à rompre la propagation de l’épidémie à l’Intérieur du pays et plusieurs Préfectures ont déjà enregistré leurs premiers cas de Covid-19. Le mois dernier, j’attirais déjà votre attention sur cette situation préoccupante qui risque d’anéantir tous nos efforts.
En effet, les observations empiriques confirment malheureusement cette tendance.
Du 15 juillet au 15 août, l’indice de positivité est passé de 7,9% à 6,7%. Ce qui est nettement faible et démontre que le virus est en circulation. Cela démontre que malgré les efforts fournis, beaucoup reste à faire.

Chers compatriotes,
Le coronavirus continue à se propager dans notre pays. A date, sur 74 235 personnes testées, nous comptons 8 260 cas confirmés (11%.), pour 7 177 guérisons soit 86,8%. Nous déplorons cependant 50 décès hospitaliers soit 0,6%. Je présente mes condoléances aux parents et proches des personnes ayant perdu la vie et souhaite un prompt rétablissement aux personnes en soin.
Les progrès réalisés dans la lutte contre cette pandémie, avec la faiblesse de la létalité (à peine 0,6%) et la hausse du taux de guérison (près de 87%), ne doivent pas occulter la gravité de cette maladie au double plan sanitaire et économique.
Notre pays entame son sixième mois de lutte contre cette épidémie. L’efficacité de notre stratégie réside dans notre capacité à nous astreindre, dans la durée, au respect rigoureux des mesures édictées. Ce n’est qu’à cette condition que nous réussirons à être durablement performants. A défaut, nos efforts seraient tout simplement contre-productifs et les sacrifices déjà consentis, inutiles.
Toutefois, je note avec satisfaction une amélioration sensible du taux de rétablissement sur les deux derniers mois et en remercie vivement le personnel soignant et l’ensemble des autres acteurs impliqués dans la riposte.

Chers compatriotes,
Nous devons continuer de nous impliquer davantage dans cette lutte. Vous êtes nombreux à en avoir la capacité, notamment grâce à votre influence au sein de vos communautés respectives.
Le nombre de personnes souffrant de l’arrêt ou du ralentissement de leurs activités est important. Un front commun est nécessaire pour faire respecter les mesures restrictives en vigueur dans le but de réduire la circulation du virus au sein de la communauté. C’est cela qui peut garantir une reprise rapide de nos activités sociales, économiques, scolaires, religieuses, administratives, sportives, professionnelles, culturelles, en d’autres termes assurer un retour à une vie normale.
Vous ne devez donc pas baisser la garde au risque de connaitre le recul enregistré par certains pays dont les gouvernements se sont trouvés dans l’obligation de prendre à nouveau des mesures drastiques allant jusqu’au reconfinement des populations, du fait du relâchement intervenu dans le respect des mesures de prévention.
Le Gouvernement, pour sa part, reste constamment en éveil. Je voudrais vous assurer de sa détermination à mobiliser toutes les ressources nécessaires à la lutte contre la Covid-19.

Chers compatriotes,
En ayant pris toute la mesure de la situation, et après avoir recueilli les avis motivés des experts, le dispositif ci-après entre en vigueur :
• L’état d’urgence est reconduit pour une période de 30 jours à compter de ce jour, sur toute l’étendue du territoire national ;
• La reprise des vols commerciaux internationaux est conditionnée au respect strict des mesures sanitaires en vigueur, sous réserve de réciprocité
• Le couvre-feu est ramené de 00 heures à 04 heures du matin pour la zone du « Grand Conakry » (Conakry, Coyah, Dubréka) et reste entièrement levé à l’Intérieur du pays ;
• Le port du masque est toujours obligatoire tant en public qu’à la maison;
Les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire restent en vigueur.
J’invite tout particulièrement les forces de l’ordre à prendre toutes les mesures utiles pour veiller au strict respect de ces mesures sanitaires.
J’invite l’ensemble des acteurs et des citoyens à redoubler d’efforts.
Femmes et hommes de culture, femmes et hommes de média, sportives et sportifs, influenceuses et influenceurs de médias sociaux, chefs locaux, chefs d’entreprises, leaders de communautés, administratrices et administrateurs de marchés, responsables de partis politiques et d’ONG, chefs religieux, impliquez-vous fortement dans cette lutte de toute l’humanité contre la Covid-19.
Associez vos images aux actions entreprises dans ce sens.
Enfin, je demande à l’A.N.S.S. de faire des tests pour tous les cas de décès, que ce soit dans les hôpitaux ou à domicile dans le grand Conakry.
Je compte sur vous tous.
Que Dieu bénisse la Guinée.
Je vous remercie !

Le Bureau de Presse de la Présidence

La CODECC soutient la candidature d’Alpha Condé pour la présidentielle 2020

La convention nationale de la Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité (CODECC), regroupant 100 partis politiques et 256 organisations, soutenu lundi, 03 août à Conakry, la candidature du président Alpha Condé, à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Après des heures de concertation, les membres de la CODECC, alliée du RPG/Arc-en-ciel, ont annoncé une résolution dans laquelle, ils désignent le Pr Alpha Condé comme leur candidat à l’élection présidentielle de 2020.

Le ministre de la Jeunesse, président de la commission d’organisation de la convention, Mouctar Diallo a déclaré que : « Nous décidons d’investir solennellement notre entière confiance dans un candidat rassurant et naturel, à la prochaine élection présidentielle qui est le professeur Alpha Condé.

Ainsi, nous déclarons officiellement, que le candidat de la CODECC à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, est le Pr. Alpha Condé. La CODECC assure à son candidat, le candidat du peuple, qu’elle se battra pour son élection de la manière la plus nette, incontestable et éclatante dans l’intérêt supérieur de la Guinée ».

Le coordinateur général de la CODECC, Aboubacar Sylla a affirmé que le président Alpha Condé rassure pour le présent et l’avenir de la Guinée.

Le Président Alpha Condé pour une monnaie unique des 15 Etats membres de la CEDEAO

Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé a été en visio-conférence mardi 23 juin 2020 avec ses homologues de la Sierra Leone, de la Gambie, du Liberia, du Ghana, et du Nigeria ; tous ces pays ayant leur propre monnaie. Il a été ainsi question d’échanger sur la nouvelle monnaie « Eco » que les dirigeants ouest-africains comptent mettre en place.

Au cours des échanges, le Président Alpha Condé a défini la position de la Guinée face à cette nouvelle monnaie : « Je vous félicite pour l’organisation de cette visio-conférence. Il est important de clarifier les choses. La Guinée reste toujours dans l’esprit de la 56ème session ordinaire. C’est-à-dire un panier de devises et de flexibilité. Évidemment, j’approuve la déclaration du Gouverneur du Ghana qui consiste à organiser une réunion des 15 Chefs d’État afin que nous puissions parler d’une seule et même voix. L’intégration sous-régionale est fondamentale pour le développement de l’Afrique de l’Ouest. Il m’a semblé que, lors du dernier sommet de l’Union africaine, la question était résolue et une déclaration proposée par le Président Alhassane Ouattara ressortait à l’esprit un Eco à 15 États, à moins que je ne me trompe. Il est extrêmement important que nous arrivions à mettre en place l’Eco. Bien sûr, la maladie Covid-19 a atteint nos économies, mais nous devons avoir la possibilité de l’appliquer soit avant le 5 décembre 2020, soit de nous donner une marge. Mais nous devons demander à nos frères de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) de respecter la décision que nous avons prise à 15. C’est-à-dire que la décision de créer l’Eco a été prise par les 15 Chefs d’Etat. Et lors du dernier sommet de la CEDEAO à Abuja, en conclusion sur cette question, le Président Alassane Ouattara, avant de partir, avait demandé que les techniciens continuent leur travail. Ce qui suppose qu’avant de partir, il était dans l’esprit de la CEDEAO. Nous avons été un peu surpris de la déclaration d’Abidjan et dernièrement de celle de Paris. Donc, il est extrêmement important pour clarifier les choses que le Président du Ghana demande une visioconférence entre les 15 Chefs d’État.

Il est évident pour la Guinée que l’Eco reste la monnaie des 15 États de la CEDEAO. Lors de ma dernière interview, dans le journal ‘’Jeune Afrique’’, j’ai affirmé que pour la Guinée, l’Eco reste la monnaie des 15 États avec un panier de devises et de flexibilité, avec l’espoir plus tard un jour qu’on arrivera à une monnaie unique pour l’Afrique.

Je vous remercie pour la convocation de cette réunion et je vous demande de prendre des initiatives pour que nous puissions avoir cette rencontre avec les 15 Chefs d’État afin de clarifier les choses. En aucun cas la Guinée ne saurait adhérer à une zone monétaire sans les 15 États. Cette position est claire »a conclu Pr Alpha Condé.

L’opposition se prononce sur l’installation des conseils de quartiers et de districts

Alors que le Président Alpha Condé a décrété l’installation des conseils de quartiers et de districts sur l’ensemble du territoire national, certaines figures de l’opposition politique en Guinée ont donné leur opinion sur cette décision.

Le Chef de l’Etat guinéen a accédé à l’une des revendications de l’opposition, devenue extra-parlementaire en raison du boycott du scrutin législatif du 22 mars 2020.

Une décision qui n’est pas applaudie par tous

Pendant que certaines couches de la société civile y voient là une occasion de remédier à certaines inégalités, (comme c’est le cas des femmes qui plaident afin de faire partie intégrante des élus installés), l’opposition est loin d’applaudir cette décision d’Alpha Condé.

En effet, l’UFDG, parti de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition en Guinée, dit prendre acte de cette annonce, en restant toutefois vigilant puisque l’installation des conseils régionaux reste encore à être réalisée.

« Nous prenons acte de cette annonce et nous restons vigilants sur le fait qu’il reste encore l’installation des conseils régionaux qui devaient être mis en place seulement 60 jours après l’installation des exécutifs communaux », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo, directeur de la cellule de Communication de l’UFDG.

Tandis que du côté de Bah Oury, ce décret est « une triple faillite des autorités guinéennes« .

« La nomination des chefs de quartier et des présidents des districts par le ministre de l’administration du territoire est l’expression d’une triple faillite des autorités guinéennes. La politique de la décentralisation engagée avec le discours -programme du G.L.Conté est enterrée » estime l’ex ministre de la réconciliation nationale.

Le Chef de l’Etat décrète l’installation des conseils de quartiers et de districts

Dans un décret publié sur les antennes de la Télévision Nationale de Koloma, le Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé a donné des instructions jeudi, 18 juin 2020 au Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation de procéder à l’installation des conseils de quartiers et de districts sur l’ensemble du territoire national.

Le Président de la République, sans contraintes, ni pression, satisfait ainsi à l’une des revendications de l’opposition, devenue extra-parlementaire en raison du boycott du scrutin législatif du 22 mars 2020.

Et sur la base des critères édictés lors des communales du 4 février 2018, la désignation des conseils de quartiers ou de districts, devrait se faire au prorata des résultats obtenus par Parti Politique aux élections communales.

Les données ont-elles changées ou évoluées ; les critères restent-ils en l’état ? la question reste ouverte ; et au Général Boureima Condé ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation de nous édifier ou redéfinir une nouvelle carte de jeu politique.

Alpha Condé dément les rumeurs sur son état de santé

L’Etat de santé du Président de la République, Pr. Alpha Condé alimente la chronique depuis plusieurs jours. Plusieurs citoyens l’ont même pris pour mort suite à une crise largement commentée dans la rue. Pour faire taire ces rumeurs sur son état de santé, le Président Alpha Condé a dans une interview réalisée mercredi, 10 juin 2020 , affirmé qu’il est en bonne santé.

‘’Je suis en bonne santé. Je continue à faire mon sport. A cause de la pandémie du Covid-19, les médecins me recommandent de ne pas recevoir des visiteurs. Je suis le Chef de l’Etat, donc le garant de l’unité nationale. Il est donc extrêmement important qu’ils me demandent de prendre des précautions. En Guinée, les gens sont habitués à mentir. Combien de fois on a annoncé la mort du Président Lansana Conté ? Combien de fois on a dit que le président est malade ou qu’il est mort ? Il y a des gens qui se cachent derrière leur incurie politique et leur incapacité de convaincre les populations pour inventer des mensonges’’, a précisé Alpha Condé.

Pour finir, le Chef de l’Etat, a rassuré le peuple de Guinée qu’il va bien et demande à ses fidèles de rester tranquilles. Obnubilés par les rumeurs sur l’état de santé du Chef de l’Etat, des groupes de commerçants et marchands du marché Madina avaient suspendu mardi, 9 juin, toutes les opérations commerciales afin de tenir une réunion pour discuter d’un « éventuel décès du Chef de l’Etat » ;un comportement cruel et inhumain dénoncé par les clients du marché Madina.

Pour les guinéens patriotes et humains, souhaiter du malheur et de surcroît la mort à son semblable, est une attitude criminelle dont d’autres guinéens, à l’image de ces colporteurs de fausses nouvelles, font preuve sans état d’âme. Pour les Religieux, les maladies et la mort sont pour tout être vivant, un passage obligatoire.

Covid-19 en Guinée: Le port du masque obligatoire à partir du 18 avril

Le président de la République, Pr Alpha Condé s’est adressé de nouveau à la Nation pour annoncer des mesures supplémentaires en vue de lutter contre la propagation du coronavirus en Guinée.

Dans la foulée, le chef de l’Etat a annoncé que le port de masque est rendu obligatoire à compter de samedi, 18 avril 2020, pour tout citoyen désireux de se déplacer.

Pour ce faire, le président Alpha Condé a invité les sociétés et les entreprises à fournir de masques à leurs employés. Il a également exhorté les entreprises locales à fabriquer de masques suffisants pour la population dont le prix unitaire n’excède pas 2500 francs guinéens.

« Tout contrevenant sera empêché de circuler et une sanction disciplinaire d’un montant de trente mille (30.000) francs guinéens lui sera infligée», avertit Pr Alpha Condé.

L’AGP vous propose l’intégralité de l’adresse du Chef de l’Etat à la Nation

Guinéennes et Guinéens

Mesdames et Messieurs,

L’épidémie du COVID-19 qui a touché de nombreux pays du monde depuis décembre dernier a pris une allure inquiétante dans

notre pays. Mon gouvernement a déjà pris des mesures depuis la détection des premiers cas le 12 mars 2020. Il me revient de constater que certaines de ces mesures ne sont pas respectées. L’heure est au patriotisme national par tous. Chacun de nous est responsable de l’application de ces mesures.

Face à l’augmentation rapide du nombre de cas ces derniers jours à Conakry et la détection de nouveaux cas dans certaines préfectures de la Guinée (Boké, Labé, Faranah et Telimélé), la prise de mesures additionnelles de renforcement de l’État d’urgence me semble impérieuse pour freiner la propagation du COVID-19 avant que la situation ne soit débordante pour nous tous.

Mesdames et Messieurs,

Cette épidémie a envahi l’Afrique. L’OMS a prédit que pour les pays africains économiquement faibles, en l’absence de mesures rigoureuses de RIPOSTE contre cette pandémie, les conséquences seront désastreuses.

C’est pour cela, je vous annonce les mesures additionnelles suivantes de renforcement de l’Etat d’urgence sanitaire jusqu’au 15 mai, renouvelable :

Prolongation des dispositions antérieures, particulièrement : la fermeture des écoles, des frontières, des lieux de cultes et des bars ; la limite des rassemblements comme les cérémonies de mariage, les baptêmes et les funérailles à moins de 20 personnes; le couvre-feu de 21:00 à 5:00 pour ne citer que quelques-unes.

Le transfert des corps entre les préfectures demeure interdit. Pour les corps en provenance des pays étrangers, une présentation d’un certificat attestant un test NÉGATIF au COVID-19 est exigé. Dans le cas contraire, le transport du corps sera interdit. L’enterrement digne et sécurisé de tous les corps testés positifs au COVID-19 sera assuré par la Croix Rouge Guinéenne et le service de protection civile.

Les sorties de Conakry restent soumises à la vérification stricte du statut infectieux du demandeur par un test. La sortie de tout contact est interdite pendant les 21 jours de suivi. Tout contrevenant recevra une sanction disciplinaire.

Le port de masque communautaire ou bavette est maintenant OBLIGATOIRE pour tout citoyen à compter du samedi 18 avril 2020. Tout contrevenant sera empêché de circuler et une taxe de désobéissance civile de 30000 FG sera infligée.

J’invite toutes les entreprises du secteur privé et public, tous les départements ministériels, les ONG nationales et internationales, à prendre les dispositions pour fournir des masques à leurs travailleurs avant le samedi 18 avril 2020.

Je demande aux Forces de défense et de sécurité d’être les premiers à montrer l’exemple à la population lors des contrôles.

J’invite le Ministère des Affaires Sociales et de la Promotion Féminine, le Ministère de la Défense Nationale ainsi que tous les propriétaires de centres de couture, à se mobiliser dans la fabrication de masques locaux. La vente de ces masques est fixée à un prix n’excédant pas 2500 FG (deux mille cinq cent), afin que l’ensemble de la population guinéenne puisse en bénéficier.

Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour inciter la production locale des masques communautaires et en obliger le port.

J’invite toutes les entreprises, les sociétés, les personnes ressources, les associations de développement, la société civile et la diaspora guinéenne à s’impliquer dans ce combat contre le COVID-19 en fournissant des masques et des kits de lavage des mains aux communautés ainsi que dans les marchés afin de faciliter le respect des gestes barrières.

Mesdames et Messieurs ;

Face à cette menace, je lance un appel à une « UNION SACRÉE » de toutes les composantes de notre société à savoir: les organisations de jeunesse, des femmes, de ressortissants, des leaders religieux, des partis politiques, de la société civile et de la diaspora. Le pays est en guerre contre le COVID-19. Il revient à chacun de nous d’apporter sa contribution pour obtenir une victoire rapide contre cette maladie avant qu’elle ne commence à endeuiller notre peuple. Levez-vous comme un seul homme contre ce virus, en enterrant les différences qui nous démobilisent et en évitant les déclarations et publications « d’intox » qui perturbent notre élan et nos choix stratégiques.

Guinéennes, Guinéens, mes chers compatriotes;

Ne prenez en considération que des sources d’information provenant du gouvernement, de l’OMS et de la presse officielle. Le gouvernement s’engage à vous donner toutes les informations disponibles sur cette maladie et clarifier vos questions ou vos interrogations.

Que Dieu exauce nos prières et nous guide sur le chemin de la victoire rapide contre le COVID-19. Amen.  Vive la Guinée.

Covid-19 : Le président guinéen, descendu dans les rues pour sensibiliser

Pour renforcer les mesures barrière dans la lutte contre la pandémie à coronavirus, Alpha Condé s’est rendu dans les rues pour sensibiliser les citoyens.

Cette initiative du président Guinéen, s’est tenue ce vendredi 10 avril 2020 dans les rues de la Commune de Kaloum, le centre administratif.

Entouré de ses gardes, le président s’est enquérir des dispositions sanitaires mise en place pour éradiquer la pandémie à coronavirus.  Le constat ainsi terminé, Alpha Condé n’est pas parti aussitôt, le président s’est adressé à la population : « es ce qu’ils se lavent les mains, es ce qu’ils respect la distance d’au moins un mètre ? Je l’ai dit, ils ont vu ce qui se passe en France, en Espagne et en Italie, es ce qu’ils veulent cela en Guinée ? Non, ils devront donc se laver les mains régulièrement comme indiqué par les médecins, tout en veillant au respect des un mètre entre eux ». A-t-il-conseillé .

Guinée : la nouvelle Constitution promulguée par Alpha Condé

Le président guinéen, Alpha Condé, a promulgué ce lundi 6 avril 2020, par décret la nouvelle Constitution de la République de Guinée.

Le nouveau bébé guinéen renferme plus d’une centaine d’articles et 18 titres traitant de plusieurs domaines.

Adoptée le 22 mars 2020 lors d’un référendum, la nouvelle loi fondamentale a été approuvée par 89,76% des votants sur 10,24% s’y opposants.

Guinée: Une victoire annoncée dans le camp d’Alpha Condé

Lors des législatives du 22 mars 2020, le parti du président guinéen Alpha Condé a remporté plus des deux tiers des sièges.

Selon les résultats rendus publique par la Commission électorale, le peuple de Guinée a remporté 79 sièges sur les 114 que regroupe l’Assemblée nationale.

Satisfait dans les rangs du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) Souleymane Kéita, conseiller chargé de mission du chef de l’État s’est exprimé : « C’est un sentiment de satisfaction et de travail bien fait. Depuis plusieurs mois, nous avons battu campagne partout en Guinée, dans les plus petits villages, pour expliquer à la population la nécessité de voter pour le candidat du RPG afin de nous permettre d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale pour davantage mettre en application le programme du président de la République. Et nous sommes réconfortés. Maintenant, le cap c’est la suite, c’est-à-dire la confirmation des résultats par la Cour constitutionnelle, mais aussi l’installation de l’Assemblée et la mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution pour le changement de l’espace institutionnel dans notre pays. La volonté de président de la République a toujours été de travailler de manière concertée, avec l’ensemble des composantes de la nation pour que toutes les grandes décisions qui engagent la vie de la nation puissent se prendre de manière consensuelle, si vous voulez. »

Ces résultats ont mis à disposition tandis que le pays est encore sous le régime de l’état d’urgence, occasionné par la pandémie à Coronavirus. Dans le cadre de la lutte contre le Covis-19,  la Guinée initié des mesures, notons l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes, associées à un couvre-feu sur l’ensemble du territoire.

Alpha Condé testé négatif au Covid-19

Dans le cadre des activités de riposte contre le COVID-19, l’ANSS a procédé à des tests de dépistage sur SEM le Président de la République ainsi que sur une partie du personnel civil et militaire de la Présidence de la République, les 30 et 31 mars 2020.

Le test de son SEM le Président de la République ainsi que ceux de ses principaux collaborateurs se sont avérés négatifs.
Les membres du personnel d’appui sont également en train d’être tous testés et à la lecture des premiers résultats, 12 d’entre eux se sont révélés être positifs au Covid 19.

Les services de la Présidence de la République travaillent avec l’ANSS pour la prise en charge des cas positifs et pour la mise en œuvre de toutes les mesures de sécurité sanitaire appropriées.

La Présidence de la République rappelle à tous l’importance des gestes barrières et invite la population à suivre les consignes édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé, le Gouvernement et les autorités sanitaires à tous les niveaux.

La Présidence de la République souhaite prompt rétablissement à l’ensemble des malades du Covid 19.

Sory Sanoh, le préfet de Nzérékoré limogé puis remplacé

Dans un décret rendu public à la télévision nationale le 10 mars 2020, le président Alpha Condé a nommé un nouveau préfet à Nzérékoré.

Le préfet Sory Sanoh a été limogé. Bien qu’il n’y ait eu aucune déclaration officielle qui évoque ce fait, il est à noter que ce limogeage fait suite aux revendications de la jeunesse de Nzérékoré qui n’a pas apprécié les déclarations du préfet.

Sory Sanoh avait en effet, déclaré qu’il serait prêt à « égorger quelqu’un » si Alpha Condé le lui demandait. Une sortie médiatique qui a suscité la colère de la population ainsi que de vives critiques.

C’est donc Sékou Touraman Diabaté qui était jusque-là préfet de Kérouané est nommé préfet de N’Zérékoré.

Sory Sanoh quant à lui, se retrouve à la tête de la préfecture de Kérouané.

 

Guinée: Le double scrutin de nouveau reporté

Alors que le président Alpha Condé avait déclaré que les législatives se tiendraient le 15 mars 2020, plusieurs observateurs estimaient déjà que ce délai serait impossible à respecter.

Initialement prévus pour le 28 décembre 2019, puis reportés à plusieurs reprises, les législatives couplées au référendum constitutionnel avaient finalement été reportés au 15 du même mois. Cependant la question du fichier électorale fait toujours polémique.

En effet, les partis de l’opposition qui refusent de prendre part à ces élections avancent que le fichier électoral contiendrait plus de 2 millions 500 mille électeurs fictifs. L’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) qui accompagne le processus électoral en Guinée a jugé «problématique» le cas des 2,5 millions de noms d’électeurs figurant sur les listes des doublons et des personnes décédées Une situation sur laquelle doivent statuer les experts de la CEDEAO.

« Nous n’avons pas encore le rapport des experts de la CEDEAO » a expliqué le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Amadou Salifou Kébé, ce 10 mars. Par conséquent, ce double scrutin ne se tiendra pas ce 15 mars, a confirmé un haut responsable de la Céni.

Cellou Dalein souhaite que le renoncement de Ouattara à un 3ème mandat inspire Alpha Condé

Alassane Ouattara a décidé de ne pas briguer un troisième mandat présidentiel. Une annonce qui en a fait réagir plus d’un, et Cellou Dalein Diallo a souhaité que cette décision serve d’exemple en guinée.

« Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération. » C’est par ce tweet que s’est exprimé le président de la République de Côte d’Ivoire, après l’avoir officiellement annoncé au parlement réuni en congrès ce 05 mars 2020.

Un tweet qu’a repris Cellou Dalein Diallo, en saluant cette décision et souhaitant que cela inspire le président guinéen.

Il a par la suite déploré les échauffourées de Conakry ce 05 mars, qui se sont soldées par des blessés et deux morts, dit-il. « Ouattara opte pour l’alternance démocratique et Alpha Condé défend sa présidence à vie en assassinant ses compatriotes. La répression policière de ce jeudi a fait deux morts et plusieurs blessés par balles. »

Meurtre de Souleymane Barry, Cellou Dalein Diallo indexe « le responsable »

Souleymane Barry, 13 ans, a été tué par balle le jeudi 20 février 2020 à Wanindara, dans la commune de Ratoma.

Tout comme les 10 autres blessés annoncés dans le communiqué du FNDC, cet élève a été touché par une balle. Mais il n’a malheureusement pas survécu.

Cette tragédie est survenue en marge d’un énième appel à la résistance du FNDC qui s’oppose à la réforme constitutionnelle engagée par le régime d’Alpha Condé. Et c’est justement lui que le chef de file de l’opposition guinéenne tient pour responsable de la mort du jeune Souleymane Barry.

En effet, c’est au travers d’un tweet que Cellou Dalein Diallo accuse « la volonté d’Alpha Condé de s’accrocher au pouvoir » .

« RIP Souleymane Barry. Tu avais 17 ans, la vie devant toi. Mais les policiers de la BAC13 t’ont abattu par balles hier à 18h. La volonté d’Alpha Condé de s’accrocher au pouvoir coûte cher à la #Guinée. Jusqu’où ira-t-il? Mes condoléances à ta famille & au peuple de Guinée » a t-il tweeté.

Guinée: L’école obligatoire et gratuite jusqu’à 16 ans dans le projet de nouvelle constitution

Le Projet de constitution qui sera soumis à referendum le 1er mars, permet, au titre 2, à l’Etat d’investir dans la jeunesse et d’accorder plus de protection à cette couche vulnérable de la Nation. D’abord au niveau de l’article 23 « Les parents ont le devoir d’assurer l’éducation et la santé physique et morale de leurs enfants. L’autorité parentale est exercée par le père et la mère ou, par toute autre personne conformément à la loi. Et les Enfants doivent assistance et soins à leurs parents ».
Accordant plus de poids à la promotion des jeunes, le projet de constitution stipule à l’article 24 que « La jeunesse doit être particulièrement protégée par l’Etat et les collectivités contre toute exploitation et l’abandon moral, l’abus sexuel, le trafic d’enfant, la traite des êtres humains, et les fléaux de toutes sortes. Dans les conditions déterminées par la loi, l’Etat veille, à travers un fonds spécial, à la promotion et à la préparation de la jeunesse aux enjeux culturels, scientifiques et technologiques futurs ».
Le même article 24 interdit, en dehors des cas prévus par la loi, le travail des enfants et ouvre un créneau obligatoire de formation et d’éducation « L’école est obligatoire et gratuite pour les enfants des deux sexes jusqu’à l’âge de 16 ans, et dans les conditions prévues par la loi ».
Et si avec l’article 26 de la nouvelle constitution, l’Etat veille à la promotion de la culture et au bien-être des jeunes et des femmes, à travers des programmes spécifiques qui favorisent le développement de la culture, de l’éducation et de l’emploi ; l’article 29 de la même constitution indique que chaque citoyen a le devoir de participer aux élections, de promouvoir la tolérance, les valeurs de la démocratie et d’etre loyal envers la nation.
A ce titre, la nouvelle constitution prévoit l’abaissement de l’âge de l’éligibilité contre l’âge de 25 ans révolus pour être candidat à la députation dans la constitution de 2010.
Et au titre 4, article 68 de la nouvelle constitution, il est indiqué que « Les Députés à l’Assemblée Nationale sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans. Le mandat peut être renouvelé. Et l’âge minimum pour être éligible à l’Assemblée Nationale est de 18 ans révolus ».
Autant dire que le projet de constitution comporte des avantages inouïs pour la jeunesse qui concourent déjà au rajeunissement en cours de la classe politique à travers les candidatures des jeunes aux législatives du 1er mars.

Alpha Condé de nouveau candidat en Guinée ? «C’est le parti qui décidera»

Pour la première fois depuis l’annonce d’un référendum constitutionnel en Guinée, le président Alpha Condé s’exprime sur RFI et France 24. Le chef de l’État réplique à ses adversaires qui l’accusent de vouloir remettre les compteurs à zéro pour pouvoir se représenter à la présidentielle d’octobre prochain. Toutefois il n’exclut pas d’être candidat : « C’est mon parti qui décidera… »

RFI : Monsieur le Président, nous allons venir à l’annonce que vous avez faite récemment, celle d’un référendum pour une nouvelle Constitution. Cela doit se tenir le 1er mars, le même jour que les élections législatives. L’opposition affirme que c’est un stratagème visant à vous permettre de vous représenter pour un troisième mandat. Que leur répondez-vous ?

Alpha Condé : Vous savez, la Constitution actuelle, nous sommes obligés de la violer par les accords politiques. Et aujourd’hui, la Constitution guinéenne doit répondre aux besoins du monde actuel. Par exemple, la parité entre hommes et femmes, la lutte contre les mutilations génitales, le mariage des filles avant 18 ans, et surtout, le partage correct des ressources. Par exemple, aujourd’hui, nous consacrons 15 % des ressources minières aux sous-préfectures. Nous voulons qu’un fonds constitutionnel existe qui serait un fonds pour la jeunesse et un fonds pour les personnes vulnérables.

Maintenant, pour les élections, chaque parti est libre de présenter le candidat qu’il veut. Donc la Constitution c’est une chose et l’élection présidentielle c’est autre chose. Donc, si nous voulons une Constitution moderne, qu’est-ce qui est plus démocratique qu’un référendum ? Si le peuple est contre, il vote non. S’il est pour, il vote oui. Donc je ne vois vraiment pas où le problème, où il y a stratagème ? La Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle. Il s’agit de la Constitution de la Guinée, une Constitution qui réponde aux besoins actuels.

Simplement, l’opposition s’étonne – puisque cela fait déjà plus de neuf ans que vous êtes au pouvoir –, que vous ayez attendu la fin de votre deuxième mandat pour proposer un changement de Constitution. Et du coup, elle se dit aussi que vous auriez pu simplement modifier la Constitution actuelle. Elle se dit que le président Alpha change la Constitution pour remettre les compteurs à zéro et pour pouvoir se représenter.

N’oubliez pas, quand je suis arrivé au pouvoir, on a eu presque deux ans et demi l’Ebola qui a mis notre pays à terre. J’avais le pouvoir de faire une Constitution. Mais est-ce que la priorité des Guinéens c’était une Constitution ou d’abord de redresser le pays ? Quand je suis arrivé, il n’y avait pas d’hôtels, il n’y avait pas de courant, il n’y avait pas de routes, etc. Le niveau de vie était très bas. La priorité des Guinéens c’était quoi ? C’était d’avoir un État.

Mais ensuite, il faut donner à la nouvelle génération une véritable Constitution. Cette constitution est bâclée. Ce sont des groupes qui ont fait de la Constitution une Constitution à leur mesure et je l’ai critiquée bien avant l’élection. Donc, que je le fasse avant ou maintenant, cela ne change rien. D’autant que la Constitution autorise le président après consultation du président de l’Assemblée à proposer au peuple une nouvelle constitution. Si je l’avais fait en 2015 ou 2016, ça ne changerait puisque c’est le parti qui décide ou pas de me présenter.

Beaucoup avait demandé puisqu’il y avait déjà une nouvelle constitution : pourquoi faire une nouvelle constitution ? Attendez que le pouvoir qui vient là fasse une nouvelle constitution. Les opposants qui ont posé cette question, qui sont d’anciens premiers ministres, veulent me considérer comme une parenthèse pour revenir à l’ancienne gestion. Vous n’avez qu’à regarder comment était la Guinée avant que je sois venu et la Guinée aujourd’hui. Donc le peuple est là pour juger.

Monsieur le président, est-ce que vous allez vous représenter ?

C’est le parti qui décidera. Ce n’est pas un homme qui se présente, c’est le parti qui se présente. Le parti peut me représenter comme président ou quelqu’un d’autre… Pour le moment, ce n’est pas mon souci. Mon souci : j’ai un programme pour la Guinée, c’est sur ce programme que je me penche. Mais je veux doter le pays d’une Constitution qui réponde aux besoins du monde d’aujourd’hui.

Voulez-vous dire que le RPG pourrait présenter un autre candidat ? Visiblement, vous n’avez pas de dauphin…

Le RPG est libre. Aujourd’hui, le RPG peut présenter plein de candidats. Les partis sont libres. C’est comme au Togo. Le parti pouvait présenter Faure [Gnassingbé ndlr] ou un autre. On n’est pas encore aux élections présidentielles.

Oui, mais cela arrive dans quelques mois et visiblement il n’y a pas de dauphin…

Mais ce sont les partis… Pour le moment, c’est de doter la Guinée d’une Constitution qui réponde aux besoins du monde actuel. Les élections présidentielles, c’est les partis qui décident. La question que je me pose, c’est que vous avez des présidents qui ont fait quatre, cinq, six mandats et vous trouvez cela normal. Quand c’est le président de la Guinée, cela devient un scandale.

Mais cela devient aussi une préoccupation de la communauté internationale. Vous avez entendu le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, disant que cette réforme…

Jean-Yves Le Drian ne connaît pas… Il n’a pas été en Guinée, il ne connaît pas le point de vue de la population. Et comment peut-il savoir pourquoi il n’y a pas eu de vote ? Ce que les Américains ont dit…

Ils sont préoccupés…

Non, d’abord, le sous-secrétaire d’État a dit que le peuple guinéen doit faire une Constitution et qu’ils ont eu un président qui a fait quatre mandats. Il a dit seulement qu’il veut que les élections se passent sans qu’il y ait des violences. C’est tout, on l’a tous lu. Les gens qui disent cela, soutiennent des présidents qui ont fait trois, quatre, cinq mandats. Alors, pourquoi la démocratie à géométrie variable ? Les Guinéens doivent se poser la question. Pourquoi ? Nous connaissons la réponse.

La France est injuste avec vous ?

Moi, je ne juge pas la France, ni rien. Je n’ai pas été élu par la France ni par quelqu’un d’autre. J’ai été élu par les Guinéens. La Guinée a une tradition d’indépendance depuis 1958. La Guinée a l’habitude de prendre ses décisions. J’ai de bons rapports avec le gouvernement français et la Guinée aussi à de bons rapports. Je m’occupe de ce que le peuple guinéen pense et de ce qu’il décide. Si le peuple de Guinée dit « Non » au référendum, je m’incline. S’il dit oui, je l’applique. Je n’ai pas à juger le comportement de notre pays. Moi je ne juge pas ce qu’il se passe en France, je juge ce qu’il se passe en Guinée.

Vous avez parlé d’Ebola, vous avez parlé de tous les retards pris… Voulez-vous dire que vous n’avez pas pu faire en dix ans tout ce que vous vouliez faire ?

J’ai dit tout simplement que, pour le moment, la Guinée a besoin d’une nouvelle Constitution, parce que la Constitution actuelle n’est pas bonne, tout le monde le sait. On a été obligé de faire des accords politiques violant la Constitution. Pour le reste, là, c’est le peuple qui juge.

Mais je ne comprends pas, il y a beaucoup de pays qui ont changé de Constitution et cela s’est passé comme une lettre à la poste. Quand il s’agit de la Guinée, comme Alpha Condé est un homme indépendant et qui a son franc-parler, peut-être que cela gêne beaucoup de gens ! Je ne vois pas pourquoi on va avoir une démocratie à géométrie variable, que certains puissent changer de Constitution, se présenter autant de fois qu’ils le veulent, que l’on trouve cela normal, et que pour d’autres, on ne trouve pas cela normal.

Je pense que si l’on défend un principe, on doit le défendre de manière générale. Et pas seulement en fonction de certains intérêts. Et les Guinéens ne sont pas aveugles, ils suivent ce qu’il se passe dans le monde, ils savent.

Le président guinéen à ses détracteurs: « Personne ne dicte à la Guinée ce qu’elle doit faire »

« Personne ne dicte à la Guinée ce qu’elle doit faire », a affirmé mercredi à Conakry le président guinéen Alpha Condé, confronté depuis des mois à une vague de manifestations de l’opposition, qui réclame une plus grande implication de la communauté internationale.

« En 1958, nous avons osé dire +Non+ pour prendre notre indépendance. Malgré tous les risques, nous sommes toujours débout », a dit Alpha Condé devant un parterre de diplomates, essentiellement issus du monde arabe.

La Guinée avait voté non au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée cette année-là par le général de Gaulle, accédant peu après à l’indépendance.

L’opposition guinéenne organise depuis la mi-octobre des manifestations, parfois durement réprimées, pour faire barrage au projet qu’elle prête au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat à la fin de l’année, alors que l’actuelle Constitution en limite le nombre à deux.

A la mi-janvier, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré la France « particulièrement » préoccupée.

La situation en Guinée est « la plus sensible aujourd’hui (dans la région) et l’engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagé ni par sa population ni par ses voisins », avait dit le ministre français des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale. « Nous sommes très attentifs, avec nos partenaires, à l’apaisement en Guinée », avait-il ajouté.

« Nous discutons avec nos partenaires, nous écoutons leurs conseils, mais personne ne dicte à la Guinée ce qu’elle doit faire. C’est le peuple de Guinée qui décide de son avenir, il faut que ça soit très clair pour tout le monde », a déclaré mercredi M. Condé lors de l’inauguration à Conakry du siège d’une nouvelle agence de lutte contre la pauvreté, l’Anies, soutenue financièrement par le Fonds d’Abou Dhabi.

« Nous sommes prêts à collaborer avec nos partenaires, à les écouter, mais dans le respect réciproque », a poursuivi le dirigeant guinéen de 81 ans.

M. Condé a aussi souligné que son pays n’était pas le seul à traverser des crises: « Nous voyons des manifestations, nous voyons des crises partout », a-t-il dit.

Au moins 27 personnes ont été tuées depuis la mi-octobre dans les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont également coûté la vie à un gendarme, selon un décompte de l’AFP.

Le président de la république et le premier ministre annoncés à Kindia

Le président de la république, Professeur Alpha Condé, et son premier ministre Docteur Ibrahima Kassory Fofana sont annoncés dans la cité des agrumes samedi, 25 Janvier, dans les sous-préfectures de Friguiagbé et de Souguéta préfecture de Kindia.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du lancement des activités de l’ANIES. Comme indiqué dans le programme, les deux hommes d’Etat visiteront les sites de relocalisation des populations (projet Souapiti). Il y aura également la visite de courtoisie aux notables de Friguiabgé

Résistance active du FNDC: l’autoroute le prince quasiment paralysé, des incidents constatés à Conakry

Suite à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC),  à la mobilisation générale des Guinéens ce mardi 21 et mercredi 22 janvier 2020, pour s’opposer au projet de « confiscation du pouvoir officiellement annoncé par Alpha Condé le 19 décembre 2019 », la circulation routière sur l’autoroute le prince est complètement paralysée.

Sur les principaux axes routiers de Conakry, la circulation est fluide en cette journée contrairement aux journées habituelles. De Sonfonia-Gare jusqu’au rond-point de Cosa, seulement quelques véhicules y circulent. Les arrêts des taxis sont vides. Sur l’autoroute Fidèle Castro, les embouteillages habituels ne sont pas au rendez-vous sur le tronçon Entag-Matoto.

Des accrochages ont eu lieu vers la Tannerie quand des manifestants ont érigé des barrages sur la route avant d’être dispersés à coups de gaz lacrymogène par des gendarmes. Des accrochages similaires ont été signalés dans des quartiers comme Bonfi.

Quelques jeunes manifestants qui ont tenté d’ériger des barricades sur l’axe Le Prince, ont été vite dispersées par les services de sécurité. Les écoles sont restées fermées.
Tandis que, sur l’autoroute Fidèle Castro, la circulation routière est plus ou moins fluide, les citoyens vaquent à leurs occupations.

Manifestations du FNDC: Un mort enregistré à Cosa

Lundi 13 Janvier, le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) a organisé des manifestations à Conakry. Malheureusement, elles ont fait un mort à Cosa, un quartier situé en haute banlieue de la capitale.

En effet, Mamadou Sow, élève de 21 ans, aurait été touché par balle en pleine poitrine. De ce fait, il a été transporté d’urgence dans une clinique située dans le quartier mais il a succombé à ses blessures.

Cependant, le gouvernement d’Alpha Condé accuse dans un communiqué, le FNDC  d’avoir organisé « des troubles à l’ordre public par l’érection de barricades, le déversement d’huile de vidange sur les chaussées urbaines et interurbaines et des jets de pierres sur les biens publics et privés »

Ce communiqué souligne également que des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet dans la commune urbaine de Lélouma.

« Aussi, le siège du RPG Arc-en-ciel dans le quartier Konkola de la commune urbaine de Labé a été lapidé et saccagé. Dans la commune urbaine de Lélouma, des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet » mentionne le communiqué gouvernemental.

Rappelons que depuis plusieurs mois, le FNDC (une bonne partie de l’opposition et de la société civile) organise des manifestations dans le pays pour protester contre l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Ces manifestations ont déjà fait une vingtaine de morts.

Conakry: le gouvernement met en garde l’opposition avant une mobilisation à risques

L’opposition Guinéenne, qui a appelé à une mobilisation massive à partir de ce lundi 13 Janvier 2020, s’est vu adressé une vigoureuse mise en garde de la part du gouvernement Guinéen.

En effet, dans le but de faire barrage au projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, le Front national de défense de la Constitution (FNDC), le collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui mène la protestation, a appelé à partir de lundi à une mobilisation « massive » et « illimitée » qui fait craindre de nouvelles violences.

Cependant, le FNDC proclame le caractère pacifique de son action. Mais dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, le gouvernement accuse une partie des leaders de l’opposition de chercher à « plonger la Guinée dans le désordre ».

« La puissance publique s’exercera dans toute sa rigueur envers ceux qui veulent troubler l’ordre public et nier aux autres Guinéens le libre exercice de leurs droits fondamentaux », assure-t-il en invoquant en particulier le risque de perturbations de l’activité économique.

Toutefois, Le gouvernement avait déjà invoqué le trouble à l’ordre public et l’absence de permis de manifester pour réprimer durement les premiers rassemblements à partir d’octobre. Il avait ensuite autorisé les manifestations sous conditions, sans que les violences cessent complètement.

Notons que, depuis mi-octobre, le FNDC a fait descendre dans la rue à plusieurs reprises des dizaines ou des centaines de milliers de Guinéens dans ce petit pays de 13 millions d’habitants.

 

 

« Le peuple a le droit d’aller au referendum » Alpha Condé

En répondant aux vœux de nouvel an présentés jeudi 9 janvier, le Président de la République, Pr Alpha Condé a indiqué que « c’est le droit de tout peuple d’aller à un referendum, la Guinée n’étant pas le seul pays en la matière».

Le Chef de l’Etat a souhaité le renforcement des institutions républicaines, cadre de renforcement de la démocratie et précisé que la « vérité fini toujours par jaillir à propos de la gestion des manifestations actuelles». Il a rassuré que le gouvernement reste ouvert au dialogue. A propos du projet de nouvelle constitution qui est actuellement en débat, le Président de l’Assemblée Nationale a déclaré que « c’est la loi qui confère le choix au Président de la République de proposer une nouvelle constitution. Et la population attend cette nouvelle constitution pour se prononcer».

Pour Claude Kory Koundiano « cette nouvelle constitution a des dispositions utiles telles que la parité entre hommes et femmes, et surtout le renforcement du pouvoir de l’Assemblée Nationale ; toutes les institutions doivent accompagner le Chef de l’Etat dans son combat pour l’émancipation de la guinée ».

Par ailleurs, décidé à assumer ses charges dans un contexte ou les impatiences sont connues et les revendications interminables, le Premier Ministre a fait état d’un test majeur pour la vitalité de notre démocratie et de la liberté pour chacun et pour tous, de se prononcer à propos de son choix pour le devenir de la Guinée.

« Nous sommes appelés aux urnes pour désigner en toute liberté, dans le secret de notre conscience, nos dirigeants. Nous devons tous saisir l’occasion pour nous faire entendre en jouissant de notre droit de vote, en exerçant ainsi notre citoyenneté. Le bulletin de vote est le pouvoir dont dispose tous les peuples dans toutes les démocraties pour opérer les choix et changer le cours de leur histoire. »

Admettant qu’aucun démocrate ne devrait avoir peur d’être confronté à l’épreuve des urnes et que la violence ne pourrait être un recours dans la démocratie, Kassory Fofana a souligné que « Notre pays ne peut se permettre un recul en s’engageant dans la voie sans issue de la violence, de la défiance des lois de la république et de nos institutions. La violence n’est pas une solution et ne pourrait être un recours dans la démocratie. »

Evoquant la question de la constitution qui passionne les guinéens et le vote libre et démocratique pour le projet de rénovation de l’architecture institutionnelle du pays, le Chef du gouvernement a soutenu que « les résultats qui en découleront, s’imposeront à tous, car nous sommes tous d’accord que la voix du peuple est la voix de Dieu. Notre peuple et tous les peuples en régime démocratique ont été capables de décider de leur avenir. Ils ont été libres de se choisir le chemin et définir leur destin. Cette année les guinéens seront souvent appelés aux urnes».

Cette mise au point du Premier Ministre apparait comme une réplique aux propos et velléités des leaders de l’opposition qui ont demandé à leurs militants de boycotter et d’empêcher la tenue des législatives du 16 février et du referendum constitutionnel. A l’opposé, la sortie de Kassory Fofana tombe comme un soutien à la CENI qui a retenu les candidatures de 29 partis politiques pour le scrutin de liste nationale à la proportionnelle et de 14 formations politiques au scrutin uninominal du 16 février 2020.