Human Rights Watch appelle le pouvoir d’Alpha Condé à libérer les opposant incarcérés

Les autorités devraient libérer les membres de l’opposition détenus à tort, et respecter le droit à la liberté de réunion.

Alors que le président de la Guinée, Alpha Condé, se prépare à prêter serment pour un troisième mandat controversé le 15 décembre, des dizaines de leaders de l’opposition, de partisans et d’autres personnes perçues comme proches de l’opposition sont emprisonnés, faisant l’objet d’accusations qui semblent être motivées par des raisons politiques.

Les jours suivant l’élection présidentielle le 18 octobre ont été entachés de violences intercommunautaires et d’une répression par les forces de sécurité usant d’une force excessive pour disperser les manifestations organisées par l’opposition, avec un bilan d’au moins 12 morts. Le 31 octobre, le procureur de la cour d’appel de Conakry, la capitale, a annoncé que 325 personnes avaient été arrêtées en lien avec les violences postélectorales.

Il semble toutefois que la vaste majorité des personnes arrêtées ont été ciblées simplement en raison de leur affiliation politique connue ou supposée, ou parce qu’elles se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Human Rights Watch s’est entretenu avec cinq avocats, représentant les personnes détenues, qui ont indiqué que les arrestations étaient souvent arbitraires, effectuées lors de recherches maison par maison la nuit dans des zones considérées comme des bastions de l’opposition. « Les forces de sécurité sont entrées par effraction dans des dizaines de maisons, ont fait usage d’une force excessive, ont volé des objets et ont frappé des personnes », a déclaré Me Thierno Souleymane Baldé, un des avocats.

Les personnes arrêtées, dont 11 enfants, sont détenues à la prison centrale de Conakry et accusées de différents crimes, notamment l’insurrection, la destruction de biens, ainsi que la possession illégale et la fabrication d’armes à feu. Parmi les personnes arrêtés figurent quatre dirigeants de l’Union des forces démocratiques de Guinée, le principal parti d’opposition, et le leader du mouvement Nos valeurs communes, un autre parti d’opposition. Leur procès a été ajourné le 30 novembre, et l’affaire a été renvoyée devant un autre tribunal ayant compétence sur les mineurs.

« Les autorités veulent les maintenir à distance de la scène politique afin de les empêcher de mobiliser leurs partisans et de manifester contre le troisième mandat d’Alpha Condé », a expliqué Me Pépé Antoine, un avocat spécialisé dans la défense des droits humains.

Malgré les graves atteintes aux droits humains commises par les forces de sécurité guinéennes, Human Rights Watch n’a connaissance d’aucun membre des forces de sécurité faisant l’objet de sanctions disciplinaires ou d’autres conséquences.

Le Front national pour la défense de la Constitution, une coalition d’organisations non gouvernementales et de partis d’opposition, a annoncé la tenue de nouvelles manifestations le 15 décembre, le jour où Alpha Condé prêtera serment. Au lieu d’arrêter arbitrairement des personnes, les autorités guinéennes devraient s’assurer que les forces de sécurité protègent les citoyens tout en respectant leur droit à manifester pacifiquement. Elles devraient aussi libérer les personnes injustement incarcérées, et enquêter sur les actions des forces de maintien de l’ordre.

Le CTG soutient et s’associe aux manifestations contre l’investiture d’Alpha Condé

Communiqué de presse du CTG (Collectif pour la Transition en Guinée)

Le 15 décembre 2020 a lieu l’investiture d’Alpha Condé au palais du peuple à Conakry.

Cette cérémonie marquera la clôture de l’agenda funeste du dictateur Guinéen, qui malgré un bilan désastreux et dramatique a entrepris d’instaurer une présidence à vie aux prix de centaines de morts et de blessés, en violation flagrante des principes cardinaux d’une vraie Démocratie.

Cette ultime farce mise en scène par un régime moribond et ses affidés serviles qui ont fait main basse sur la Guinée transformée en casino géant et en prison à ciel ouvert, doit être boycottée.

L’Union Sacrée de tous les patriotes et amis de la Guinée est plus que jamais nécessaire pour s’opposer à l’investiture et faire partir Alpha Condé.

A cet égard le CTG soutient et s’associe aux manifestations organisées les 14 et 15 Décembre par le FNDC, l’ANAD UFDG et la Coalition des jeunes des 4 coordinations régionales, et appelle les Conakryka à se joindre à ce sursaut populaire.

La Guinée mérite mieux.

Il est urgent d’agir et de poursuivre la pression par tous les moyens pour sauver ce pays martyr.

L’Esperance ne doit pas retomber.

Le combat continue.

Le président de la république a procédé à l’inauguration de deux scanners mobiles au Port autonome de Conakry

Le président de la République a procédé samedi à l’inauguration de deux scanners mobiles au Port autonome de Conakry. Alpha Condé a annoncé qu’il va continuer à mener des réformes pour améliorer les prestations portuaires.

Pour le président Alpha Condé, « Conakry, par sa position peut être un hub non seulement pour l’aéroport, mais aussi pour le port. Nous sommes plus proches de l’Amérique latine. Si nous avons un port et un aéroport performants, nous pouvons être un hub entre l’Europe et l’Amérique latine ».

Pour que toute réforme réussisse, à l’en croire, « il faut une bonne intégration des outils dans les procédures douanières et portuaires existantes (…). Ne nous faisons pas d’illusions. Nous avons constaté que tout le monde triche au port (…). Beaucoup de marchandises, des armes et de la drogue, rentrent de façon illégale. J’espère que ces nouveaux scanners vont nous permettre de trouver même une aiguille dans un conteneur. On peut cacher beaucoup de choses dans un conteneur. Il faut que les scanneurs puissent voir exactement tout ce qu’il y a dans un conteneur ».

Avec l’arrivée de ces nouveaux scanners au Port de Conakry, le chef de l’Etat entend mettre fin à l’entrée d’une certaine catégorie de marchandises par voie terrestre. « Il ne faut plus qu’il y ait d’entrée de marchandises à Gaoual, Madina Oula ou niveau des frontières à Faranah. Koundara, Pamelap, Kourémalé ne sont pas les seules entrées de marchandises. Il y a des produits qui doivent être nécessairement importés par le port de Conakry. Or, nous savons qu’il y a beaucoup de détournements. Ces produits entrent frauduleusement dans notre pays. Ce qui nous fait des manques à gagner non seulement au niveau des douanes et ne nous assure pas de la qualité », explique-t-il.

« Alors, il faut que vous voyiez de façon stricte au niveau de la douane que tous les produits qui doivent être importés par le port de Conakry ne puissent en aucun cas, je dis bien en aucun, rentrer par des frontières terrestres », ordonne-t-il aux douaniers, tout en dénonçant des pratiques malsaines.

« Au port, il faut se dire la vérité, tout le monde triche. Toutes les professions qui sont au port trichent. Cela doit changer. Au niveau des transitaires, les choses doivent changer. Au niveau des armateurs aussi. Nous savons comment les ports des autres pays sont gérés. Il faut désormais que le port de Conakry soit l’un des plus performants en mettant fin à toutes les mauvaises pratiques », insiste encore le président de la République, avant de demander aux acteurs portuaires « d’accepter qu’on corrige les mauvaises habitudes dues à la corruption et l’incapacité des cadres ».

Le président de la république débloque 85 milliards GNF pour équiper des écoles en tables-bancs

Contrairement aux années précédentes, les élèves ne devront pas débourser un seul franc pour l’achat de tables-bancs. Selon le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, le président de la République a débloqué 85 milliards GNF dans son budget de souveraineté.

« Cette année, c’est un budget spécial qui a été donné au ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, grâce au Premier ministre qui a bien voulu intercédé auprès du président de la République », indique le ministre Bano Barry.

Ajoutant que le chef de l’Etat a pris 85 milliards GNF dans son budget de souveraineté pour remettre à la disposition à notre département afin de pouvoir acheter des tables-bancs pour non seulement remplacer ceux qui sont gâtés, mais aussi pour équiper les écoles qui étaient en rénovation et autres »

« On va acheter des tables-bancs pour servir le Grand Conakry et la Basse Guinée. Nous allons  envoyer des missions à l’intérieur du pays pour passer des commandes locales avec les caractéristiques que nous voulons », précise Dr Bano Barry.

« Que personne ne demande à la population de payer des tables-bancs. Parce que nous avons payé des tables-bancs. Il n’est pas possible que quelqu’un d’autre réclame de l’argent aux parents d’élèves. Il n’y aura pas de tolérance sur ce sujet », met-il en garde les encadreurs des écoles.

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC appellent à une manifestation le 15 décembre, jour de l’investiture d’Alpha Condé

Dans un communiqué rendu public le jeudi 03 décembre 2020,  la Coordination Nationale du FNDC fidèle a son combat contre un troisième mandat d’Alpha Condé appelle à une manifestation dans tout le Grand Conakry le mardi 15 décembre 2020.

Ci-dessous le communiqué:

Alpha Condé a décidé d’organiser, le 15 décembre 2020, le baptême du coup d’État constitutionnel qu’il a perpétré successivement les 22 mars et 18 octobre  2020 en tuant des centaines de guinéens et faisant des milliers de blessés ainsi que des dégâts matériels importants à travers le pays.

La Coordination Nationale du FNDC, fidèle au combat contre le troisième mandat et l’autocratie, appelle à la mobilisation de tous les guinéens épris de justice pour prendre activement part à une manifestation éclatée dans tout le Grand Conakry le mardi 15 décembre 2020.

Cette journée de manifestation est une occasion de renouveler le rejet du troisième mandat par le peuple de Guinée et réaffirmer la détermination des démocrates du pays à poursuivre le combat démocratique jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé afin de permettre une refondation totale de l’État guinéen en le débarrassant de ce système corrompu.

Le mode opératoire ainsi que certaines dispositions pratiques pour la réussite de cette journée de manifestation seront communiquées aux militants de la démocratie dans les prochains jours.

Le FNDC réaffirme son engagement à poursuivre cette noble lutte pour rendre justice aux victimes sauvagement assassinées par ce clan mafieux. Et aussi longtemps qu’Alpha Condé s’accrochera au pouvoir, notre combat se poursuivra sans répit.

Alpha Condé ne pourra plus jamais s’asseoir tranquillement dans un fauteuil souillé de sang pour prétendre diriger un peuple opprimé mais déterminé à se libérer.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 03 décembre 2020

Commission d’investiture d’Alpha Condé : des absences remarquables

Dans un arrêté lu à la RTG le mardi 1er décembre 2020,  Dr Mohamed Diané, ministre d’Etat chargé des affaires présidentielle a procédé à la mise en place de la commission nationale d’investiture du président Alpha Condé.

Notons que, la commission ne compte pas le Premier ministre, Kassory Fofana, la ministre de l’Enseignement technique Zénab Dramé, et aussi le ministre d’Etat à l’Industrie Tibou Kamara, respectivement directeur national de campagne, directrice adjointe de campagne et responsable de communication du directoire de campagne du candidat Alpha Condé.

Ci-dessous la composition des membres de la commission qui sont invités à une première réunion de travail ce mercredi 2 décembre à Conakry :

Président : Dr Mohamed Diané, ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles

Première vice-présidente :  Djalikatou Diallo, première vice-présidente du parlement.

Deuxième vice-président : Papa Koly Kourouma, ministre d’Etat, chargé de l’hydraulique et l’assainissement,

Troisième vice-président : Ousmane Bah ; ministre d’Etat, conseiller à la présidence,

Quatrième vice-président : Jean Marc Télliano

Porte-parole : Aboubacar Sylla, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement

Premier rapporteur général : Mamadi Touré, ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’étranger.

Deuxième rapporteur général : Mme Sonna Baro, directrice générale de la coopération et de l’intégration africaine.

1- Sous-commission protocole et réception des hôtes

Président : Mamadi Sinkoun Kaba, ambassadeur, directeur général du protocole d’Etat de la présidence de la République

Premier vice-président : Famoy Mara, directeur général du protocole au ministère des Affaires étrangères et des guinéens de l’étranger.

Deuxième vice-président : Malick Sankon, DG de la CNSS

Rapporteur : Seydou Kabassan Keita, chef protocole de la Première dame de la République

2-Sous-commission Hébergement et Transport

Président : Kabinè Sylla, intendant général de la présidence de la République.

Premier vice-président : Chérif Aidara, Primature

Deuxième vice-président : Cheik Mamidy Touré, directeur général des garages du gouvernement

Rapporteur : Namory Kourouma, intendance de la Présidence de la République

3-Sous-commission cérémonie d’investiture 

Président : Naby Youssouf Kiridi Bangoura

Deuxième vice-président : Fanta Mady Condé, secrétaire général de la Cour constitutionnelle

Rapporteur : Souleymane Traoré, juriste

4- Sous-commission sécurité 

Président : Damantan Albert Camara

Premier vice-président : Général Ibrahima Baldé

Deuxième vice-président : Général Ansoumane Camara, directeur général de la Police nationale

Rapporteur : Lieutenant Mohamed Said Sacko du BSP

5- Sous-commission Médias et communication 

Président : Amara Somparé ministre de l’Information et de la Commination

Première vice-présidente :  Aissatou Bella Diallo

Deuxième vice-présidente : Dmani Doré

Rapporteur : Honorable Souleymane Keita

6-Sous-commission Mobilisation

Président : Mouctar Diallo, ministre de la Jeunesse

Première vice-présidente : Mariam Camara Soguipah, ministre de l’Agriculture

Deuxième vice-président : Mathuring Bangoura, gouverneur de la ville de Conakry

Rapporteur : Monsieur Dioumey Sangaré, ministère de l’industrie

7-Sous commission santé :

Président : Remy Lamah, ministre de la santé

Premier vice-président : Dr Sakoba Keita ANSS.

Deuxième vice-présidente : Fatou Sikhé Camara, directrice de Donka.

Rapporteur : Dr Naman Keita, PCA de la SEG.

Interdiction des manifestations : le FNDC dénonce cette décision

Le dimanche 22 novembre, le Gouvernement Guinéen s’est fendu d’un communiqué anachronique et liberticide visant à formaliser l’interdiction des manifestations sociales et politiques dans tout le pays.

Le FNDC rappelle que depuis le mois de mars 2020, tous ses appels à manifester ont été systématiquement interdits par les autorités communales sur injonction du Ministère en charge de l’administration du territoire. Cette décision illégale du gouvernement Guinéen ne surprend guère le peuple de Guinée qui a le droit de désobéir à toutes les décisions de ce clan d’oppresseurs.

Le FNDC dénonce cette décision absurde et ridicule du gouvernement guinéen, quand on sait que la crise sanitaire que notre pays peine à endiguer a été provoquée et entretenue par ce clan qui s’est servi de la COVID-19 comme un instrument politique contre les opposants au projet de 3ème mandat.

Malgré les nombreuses dénonciations et interpellations de la communauté nationale et internationale, et des organisations de défense des droits de l’Homme, le Gouvernement continue de profiter de cette pandémie pour tuer, kidnapper et emprisonner des leaders et militants du FNDC. Aujourd’hui, plus de 400 militants et sympathisants du FNDC sont illégalement emprisonnés au mépris de toute procédure légale.

Le Gouvernement irresponsable et sanguinaire d’Alpha Condé a violé toutes les mesures d’urgence sanitaire et de distanciation sociale en drainant les masses humaines lors des meetings ou rassemblements politiques, tandis que les citoyens opposés au projet de troisième mandat étaient sauvagement tués et emprisonnés au nom de la COVID-19 lors des rassemblements pacifiques.

Le FNDC ne saurait obéir à cette interdiction illégale et travaille déjà sur un schéma adapté au contexte de répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme.

Le FNDC réaffirme son soutien à tous les prisonniers politiques et exige leur libération immédiate.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 23 novembre 2020

Alpha Condé inaugure le siège social de la banque nationale d’investissement de Guinée

Le samedi 21 novembre, le président de la République, Alpha Condé a procédé à l’inauguration officielle du siège social de la Banque nationale d’investissement de Guinée (BNIG), sis au quartier Almamiyah dans la commune de Kaloum.

La BNIG est une société anonyme avec Conseil d’administration au capital de 100 000 000 000 (cent milliards) de francs guinéens, immatriculée au Registre de commerce et du Crédit mobilier et agréé par la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), conformément à la loi bancaire en Guinée.

Elle a pour objectif, la mobilisation, la fixation et l’orientation de l’épargne oisive nationale en vue de favoriser les opérations d’investissements, d’intérêts économiques et sociaux dans les domaines industriels, agricoles, artisanaux et commerciaux par les moyens appropriés.

Cette ambition se décline à travers les missions ci-dessous assignées à l’institution bancaire :

  • La promotion de l’entreprise, des entrepreneurs et des champions guinéens, capable de compétir dans un monde global ;
  • La promotion économique et sociale de la jeunesse et des femmes de Guinée ;
  • L’octroi des prêts ou avals dans les conditions définies par son règlement intérieur pour le financement d’investissements d’intérêt économique ou social particulier ;
  • Le rachat ou la prise de participation au capital des sociétés, du portefeuille de l’État, des collectivités et établissements publics…

Parlant de certaines missions assignées à cette banque, Dr Paul K. Fokam, président du Conseil d’administration de la BNIG a dit que la première mission que se fixe sa structure bancaire est de tout mettre en œuvre pour assurer un toit à chaque citoyen guinéen. Citant le chef de l’Etat, l’orateur a indiqué que ce dernier lui a confié qu’il aimerait que la BNIG, à l’image des autres instruments qu’il a déjà mis en place, serve à réduire la pauvreté à sa plus petite expression possible d’ici la fin de son mandat.

Pour cela, il a dit avoir décidé de développer l’agriculture. « Alors, la BNIG, sous son impulsion de mettre en place un système d’agropole, intègre la production agricole, la transformation et la distribution. Ce qui veut dire que vous n’aurez plus peur de produire parce que vous allez devoir vendre », a déclaré Dr Paul Fokam.

Prenant la parole, le chef de l’État guinéen a déclaré que l’ambition de son gouvernement « est de produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ». Et d’ajouter : « Notre ambition est donner une éducation performante, une santé convenable à toutes les filles et à tous les fils de la Guinée. La Guinée devra donc être un pays dont tous les fils et filles sont capables de se nourrir, de se vêtir, de se loger et de se soigner. D’où la création de cette banque nationale d’investissement (…) Cette banque est créée pour effectuer par des moyens appropriés la mobilisation, la fixation et l’orientation de l’épargne oisive nationale pour soutenir les opérations d’investissements dans les domaines suivants : industriels, agricoles, artisanaux et commerciaux ».

Aux dires du chef de l’Etat, la Banque Nationale d’Investissement de Guinée est créée pour participer activement à l’effort global de création croissante et de répartition égale des richesses et des emplois pour tous les fils et toutes filles de Guinée, y compris les anciens et actuels fonctionnaires. Et que celle-ci a déjà réalisé des études et procédé à l’accompagnement des entreprises dans nombreuses filières, notamment celles de l’anacarde, du maïs, du riz, de l’élevage et de la pêche. »

En partenariat avec le camerounais Paul Fokam, président fondateur d’Afriland First Bank, l’État guinéen crée sa première banque nationale d’investissement.

Emmanuel Macron se prononce sur la réélection d’Alpha Condé

La réélection d’Alpha Condé lors du scrutin du 18 octobre a été confirmée il y a deux semaines par la Cour constitutionnelle, malgré les contestations de l’opposition.

Dans un entretien publié vendredi par Jeune Afrique, le président Français , Emmanuel Macron s’est prononcé sur la Réélection du président Alpha Condé.

« Je pense que la situation est grave en Guinée pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et pour son avancée », a estimé Emmanuel Macron, qui regrette que le président Alpha Condé, réélu en octobre, ait « organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir ».

« J’ai eu plusieurs fois des discussions avec le président Alpha Condé , des discussions très franches, y compris le 15 août 2019, quand il était en France », dit le chef de l’Etat.

Le président Alpha Condé, 82 ans, a été réélu au premier tour le 18 octobre avec 59,50% des suffrages mais l’opposition a dénoncé des irrégularités  après une campagne troublée.

« Le président Condé a une carrière d’opposant qui aurait justifié qu’il organise de lui-même une bonne alternance. Et d’évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution uniquement pour pouvoir garder le pouvoir. C’est pour ça que je ne lui ai pas encore adressé de lettre de félicitations », martèle Emmanuel Macron.

Interrogé sur cette présidentielle et celle en Côte d’Ivoire, également controversée, Emmanuel Macron souligne que « la France n’a pas à donner de leçons », « Notre rôle, c’est d’en appeler à l’intérêt et à la force qu’a le modèle démocratique dans un continent de plus en plus jeune », explique-t-il.

 

Depuis sa cachette : Sékou Koundouno « les responsables de la milice armée d’Alpha Condé doivent apprendre le cours intitulé « comment arrêter Koundouno »? »

Activement recherché par les forces de sécurité, le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) n’entend pas se rendre à la Direction centrale de la police judicaire.

Après plusieurs jours de silence, Sékou Koundouno a donné signe de vie. il a tenu à remercier tous ceux qui sont préoccupés par sa situation.

« Merci à ceux qui s’inquiètent pour moi. Soyez rassurés que je vais bien et je continue la lutte démocratique du FNDC », rassure l’activiste de la société civile.

Droit dans ses bottes, il affirme que « les responsables de la milice armée d’Alpha Condé dont Aboubacar Fabou Camara, Ansoumane Camara, Albert Damantang Camara, des zélés sans scrupule ont besoin de se former et apprendre le cours intitulé « comment arrêter Koundouno ? »

Il poursuit en soulignant que dans un champ de bataille, « un général ne se livre jamais à l’ennemi. Il mène le combat pour réussir ou pour périr. Ne vous inquiétez pas pour moi. Les leaders du FNDC étaient déjà préparés à mener le combat démocratique dans la clandestinité.  Jusqu’au bout… ».

Notons que,  le FNDC a dans une déclaration, récemment réaffirmer son soutien à son responsable des stratégies. Pour cette coalition anti-troisième mandat, « il est hors de question que notre camarade Sékou Koundouno, visé par les mêmes décisions de harcèlement judiciaire, se rende à une justice qui a choisi de servir un homme qui s’appelle Alpha Condé au détriment du peuple de Guinée ».

Lutte contre le 3e mandat : l’UFDG et l’ANAD appellent à des manifestations le 25 novembre sur l’ensemble du territoire national

Dans une déclaration publiée mercredi, Cellou Dalein Diallo et ses alliés appellent à des manifestations le 25 novembre sur l’ensemble du territoire national.

Ci-dessous la déclaration

Pour faire passer son hold-up électoral, Alpha Condé a déclenché, au lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre, une vaste campagne d’intimidations et de violences contre le vrai vainqueur de l’élection et ses partisans.

Ces violences inouïes ont causé la mort de 49 personnes, 240 blessés, l’arrestation et la détention arbitraires de 350 personnes dont des hauts responsables de l’UFDG et de l’ANAD.

Pour protester  contre ces exactions et exiger la justice pour les victimes et la libération des détenus, l’UFDG et l’ANAD organisent le mercredi 25 novembre 2020 des manifestations pacifiques sur l’ensemble du territoire national. À Conakry, est prévu une marche pacifique qui partira du rond-point de l’aéroport à l’esplanade du Palais du peuple.

L’UFDG et l’ANAD appellent tous les Guinéens épris de justice et de démocratie à se mobiliser massivement contre la dictature.

Conakry, le 18 novembre 2020

L’UFDG et l’ANAD.

Présidentielle 2020 : la NGP lâche Cellou Dalein Diallo

Lors d’une conférence de presse le lundi à la maison de la presse, le Mouvement Nouvelle Génération Politique (NGP) a fait savoir dans une déclaration qu’il est obligé de respecter la volonté populaire qui a encore choisi Alpha Condé comme président. Il a également proposé des pistes de solutions pour sortir de la crise post-électorale que le pays vit.

La déclaration lue par Oumou Kadé soumah, présidente du mouvement revient sur la présidentielle du 18 octobre qui continue de faire parler d’elle. Selon cette nouvelle génération politique, malgré qu’ils ont préféré Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et de l’ANAD, ils se sentent tout de même obligés de respecter la volonté de la majorité des guinéens, donc accepter la victoire d ‘ Alpha Condé. Ceci après la proclamation des résultats par les institutions habilitées.

Parlant des violences post-électorales ainsi que les différents dégâts enregistrés durant cette période, le mouvement a condamné les destructions de biens publics et privés et les morts, civils comme ceux en tenue. Elle a également regretté la séquestration de Cellou Dalein diallo.

Entre la fermeture de plusieurs bureaux et QG de l’UFDG et la chasse aux sorcières de plusieurs cadres et militants de parti, la NGP pense que la sincérité de la main tendue du président Alpha Condé peut-être remise en cause s’il ne s ‘interdit pas des discours qui divisent.

Rappelant l’attitude du président ivoirien Alassane Ouattara qui, au lendemain des élections a tendu la main à Henri Konan Bédié, son principal challenger pour apaiser les tensions politiques, le mouvement assure que le président élu peut faire mieux et l’appelle à s ‘ engager dans la voie de l’apaisement.

Parce qu’elle estime ne pas avoir les compétences ni expériences requises pour amener Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo au dialogue, la NGP informe s’adresser à l’Union Européenne, la CEDEAO, l’Union Africaine et certaines représentations diplomatiques pour se positionner comme facilitateurs en faveur de la paix. Aux deux principaux candidats, elle déclare quelle adresse des correspondances pour un dialogue franc et sincère ainsi que pour leur exprimer leurs souhaits.

Afin de sortir le pays de cette spirale de crises, le mouvement a proposé six pistes de solutions:

Que le président Alpha Condé appelle lui-même le président de l’UFDG au dialogue et directement avec lui et qu’il fasse la même chose avec tous les responsables des principaux partis politiques de l’opposition;

Que les prisonniers politiques soient libérés ou graciés;

Que les enquêtes soient ouvertes pour situer les responsabilités des violences passées et traduire devant les juridictions les auteurs de ces violations des droits humains et des crimes odieux;

Que les victimes reçoivent les réparations adéquates;

Et que le président Alpha Condé maintienne sa main tendue et travaille avec les fils et filles du pays pour le bien de la Guinée.

Notons que, pour son opposition au soutien de son mouvement à la candidature de Cellou Dalein, Badra Koné s’est vu remplacer à la présidence du mouvement.

Poursuite judiciaire des opposants : Abdoul Kabélè se prononce

Abdoul Kabélè Camara un des candidats malheureux de la présidentielle du 18 octobre dernier, qui ne reconnaît toujours pas la victoire du président Alpha Condé a réagi le jeudi 12 novembre lors de la conférence de presse organisée par l’UFDG et l’ANAD.

Dans sa prise de parole l’ancien ministre délégué de la défense nationale a dénoncé la chasse aux sorcières organisée contre certains responsables de l’UFDG et d’autres opposants au 3ème mandat d’Alpha Condé.

Pour le président du parti RGD, c’est inadmissible voir inacceptable que des citoyens guinéens soient arrêtés pour leurs opinions.

« J’apporte tout mon soutien à mon frère Cellou Dalein et je veux dire que le pays ne doit pas évoluer de cette manière. Qu’allons-nous laisser aux générations futures quand on sait que dans le cas d’espèce, nous sommes face à une dictature. Les gens sont arrêtés de façon arbitraire sinon même quand un juge d’instruction est saisi, on envoie juste une convocation et on demande au citoyen de se présenter. Mais sans aucune procédure légale, on va prendre quelqu’un dans sa famille, on le kidnappe, ce sont des actes regrettables », a réagi Me Kabélè.

Poursuivant, le président du RGD a rappelé toute l’importance de faire prévaloir la paix dans notre pays.

« Qui a mieux à gagner si la paix règne dans le pays, c’est Alpha Condé; alors il doit œuvrer pour éviter les frustrations sinon si le peuple est désabusé, il va se lever pour se défendre et faire stopper l’injustice », a poursuivi l’ancien ministre délégué à la défense nationale.

Arrestation et détention de proches de Cellou Dalein : Alpha Condé se défend

Accusé par ses opposants de se livrer à une chasse aux sorcières après l’arrestation de proches collaborateurs de Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé se défend et assure qu’il ne s’agit nullement pas d’un règlement de comptes.

Le chef de l’Etat, réélu pour un troisième mandat, accuse ses opposants d’user de la violence pour se faire entendre. « J’ai toujours été contre la violence. Nous avons une opposition formée par les anciens Premiers ministres qui pensent qu’il faut s’imposer par la force », explique-t-il à RFI.

Il affirme qu’il « n’y a pas de chasse aux sorcières. Personne n’est ciblé, sauf les gens qui sont accusés d’avoir commandité (…). Puisque nous avons arrêté des gens, c’est à la justice de trancher ».

Le président Condé promet de mettre fin à l’impunité dans le pays durant les six prochaines années. « La pagaille, ce n’est pas seulement dans la rue. C’est aussi le banditisme. La pagaille, c’est de prendre le peuple en otage. Il y a eu des morts, mais aussi biens publics et privés cassés. Il est important qu’il n’y ait plus d’impunité, que ça soit du côté des partis politiques ou des forces de l’ordre », détaille-t-il.

La pagaille, poursuit-il, « c’est aussi des policiers qui arrêtent des gens et les rançonnent.  Toute personne, qu’elle soit ministre, Premier ministre, président ou simple citoyen, qui viole la loi doit répondre devant la justice, c’est tout ».

Covid-19 : le président Alpha Condé reconduit l’Etat d’Urgence pour une période de 30 jours

Le Président de la République, Alpha Condé à travers une adresse à la nation, a reconduit l’état d’urgence sanitaire réfèrent à la situation du covid-19 dans le pays.
Voici le discours en intégralité du Chef de l’Etat qui rappelle au respect des gestes barrières

Guinéennes et Guinéens,
Mes chers compatriotes,
 
Je m’adresse à nouveau à vous pour vous faire le point de la situation de la Covid-19 dans notre pays.
J’aborde cet exercice avec gravité et préoccupation.
A la date du 13 novembre 2020, la situation épidémiologique compte un cumul de 12 537 cas confirmés positifs, 10 899 cas guéris et malheureusement 74 décès.
 
Guinéennes et Guinéens,
 
Nous avons constaté une hausse du taux de positivité des personnes testées passant de 5% à plus de 10%, preuve d’une nouvelle circulation du virus au sein de notre population.
Force est de constater aujourd’hui un relâchement quasi-total des mesures barrières sanitaires comme le port du masque, la distanciation physique et l’hygiène des mains dans la majorité des lieux publics, notamment les transports, les lieux de cultes, les administrations, les marchés…
 
Chers concitoyens,
 
La situation épidémiologique que nous observons prouve que la covid-19 continue de se répandre sur l’ensemble du territoire national.
Il a été constaté que de nombreux cas sont asymptomatiques, le danger de cette situation est que le malade ne présente aucun signe de maladie, mais malheureusement, il peut par contre transmettre la maladie. Je voudrais souligner que le taux d’hospitalisation en réanimation est en importante augmentation. Ces patients sont sous assistance respiratoire continue, avec un pronostic vital engagé.
Cette situation est si critique que nous avons dû procéder à Sonfonia, à l’ouverture d’un nouveau centre de traitement épidémiologique équipé d’une unité de réanimation pour faire face à la nouvelle vague de patients présentant des complications aiguës.
Le risque de dégradation de la situation épidémiologique reste très élevé.
 
Cette situation doit nous interpeller tous. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire tester de faire tester tous les personnels des différents ministères sans aucune exception. Nous demandons d’autre part à toutes les sociétés privées, minières comme industrielles, de prendre toutes les dispositions pour un test systématique de tous leurs employés. Aussi, au niveau de la population de Conakry, nous constatons que les cas les plus nombreux se trouvent principalement à Ratoma et Matoto.
 
Donc, nous demandons un engagement très fort des organisations de la société civile pour renforcer la sensibilisation, particulièrement dans les deux communes, afin d’amener les populations à accepter un dépistage systématique.
 
Nous constatons aussi malheureusement un certain relâchement des tests au niveau des gares routières.
Il nous appartient donc de nous remobiliser et d’intensifier nos efforts pour rompre la chaîne de contamination. Dans le cas contraire, à l’instar des pays les plus touchés, nous nous verrions dans l’obligation de prendre les mesures de restrictions qui s’imposent. C’est un scénario que nous ne souhaitons pas, mais qui sera malheureusement le prix à payer pour éradiquer l’épidémie.
 
Guinéennes et Guinéens,
 
Ressaisissons-nous, si nous ne voulons pas connaître à nouveau une situation sanitaire qui remettrait en cause tous nos acquis, avec pour conséquence un ralentissement des activités économiques, sociales, religieuses, éducatives, sportives et culturelles.
Au vu de ce qui précède, l’état d’urgence est à nouveau reconduit pour une période de trente (30) jours sur toute l’étendue du territoire national. L’ensemble des mesures en vigueur sont maintenues.
J’instruis le Premier Ministre, Président du Comité Interministériel de riposte à la Covid-19, de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que les mesures sanitaires en vigueur soient respectées.
J’invite également les populations à se faire dépister, hospitaliser en cas de positivité et surtout à respecter les gestes barrières pour rompre la chaîne de contamination.
 
Mes chers compatriotes,
 
Nous suivons avec intérêt les études menées au niveau mondial sur la recherche d’un vaccin contre la Covid19. Mais, nous devons rester prudents. Il n’existe, à ce jour, aucune certitude sur l’aboutissement de ces recherches.
Je ne saurai terminer mes propos sans rendre hommage à tous les acteurs impliqués dans ce long et difficile combat.
Aux malades de la Covid-19, je souhaite un prompt rétablissement et aux familles éplorées, j’adresse mes sincères condoléances.
 
Que Dieu bénisse la Guinée !
Je vous remercie.

Présidentielle 2020 : Dr Ousmane Kaba reconnaît la victoire d’Alpha Condé

Dans une déclaration rendue publique le mercredi 11 novembre, le Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), formation politique d’Ousmane Kaba, a adressé ses félicitations à Alpha Condé pour sa réélection à la magistrature suprême du pays à l’issue du scrutin du 18 octobre dernier.

Alors que Cellou Dalein Diallo, Abé Sylla et Abdoul Kablèlè Camara ont rejeté les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, Ousmane Kaba, lui, a décidé de reconnaitre la réélection d’Alpha Condé.

« En dépit des imperfections du processus électoral et suite aux résultats donnés par la Cour constitutionnelle, nous reconnaissons la  victoire du Pr Alpha Condé que nous félicitons », a déclaré Ousmane Kaba.

Il affirme sa prise de position est « indispensable en ce moment précis pour préserver la paix et la stabilité dans notre pays ».

Ousmane Kaba espère que « la nouvelle politique qui doit être initiée par le chef de l’Etat tiendra compte du projet de société du PADES en mettant accent sur l’unité nationale et les infrastructures de base, que sont les routes, l’eau, l’électricité, l’éduction et la santé sur toute l’étendue du territoire national, sans oublier l’emploi des jeunes ».

3e mandat d’Alpha Condé : le FNDC se dit déterminé à continuer le combat

La Cour constitutionnelle taillée sur mesure, à l’image de toutes les autres institutions du Pays, a rendu sans surprise, le samedi 07 novembre 2020, son arrêt concrétisant l’aboutissement du Coup d’État civil perpétré en Guinée à travers une formalité électorale sans enjeu.

Le peuple de Guinée s’est battu sous la houlette du FNDC durant 18 mois avec toutes les personnes soucieuses de l’ancrage de la démocratie et de l’État de droit en Guinée pour empêcher le tripatouillage de la constitution par Alpha Condé afin de garantir l’alternance.

Alpha, avec le soutien de son clan, a mené à terme son projet au prix de lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée avec une centaine de morts sous les balles des FDS, des arrestations, des enlèvements et des emprisonnements arbitraires.

Alpha CONDÉ s’octroie ainsi et sans honneur son 3ème mandat, un mandat de trop qui impose désormais l’autoritarisme et la dictature, comme régime politique en Guinée et ce, contre les aspirations de nos populations et à contre-courant de l’évolution du monde.

Ce nouveau contexte, rend plus actuel le combat du FNDC pour la Démocratie et l’État de droit en Guinée afin de mettre fin à la déliquescence des institutions, l’arbitraire, l’impunité et le pillage des richesses du pays.

Le FNDC est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat contre la voyoucratie, le mandat illégal et illégitime d’Alpha Condé.

Le FNDC salue l’engagement du Peuple de Guinée, remercie les sociétés civiles d’Afrique et d’Europe qui se mobilisent massivement à nos côtés pour le respect de l’État de droit et la fin de la répression. Il remercie également les acteurs politiques d’Afrique, d’Europe et des États-Unis qui apportent leur soutien au combat des guinéens.

Fort du soutien du Peuple, le FNDC usera de tous moyens légaux pour mettre fin à ce Système despotique et appelle :

– Les guinéens de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour maintenir plus haut encore le flambeau de l’espoir

– Les acteurs sociaux et politiques à un sursaut patriotique visant à transcender toute forme de clivage pour une union des forces vives en vue de faire face à la grave dérive totalitaire que connaît la Guinée

– Les mouvements citoyens de la sous-région à se donner la main contre la tendance de confiscation de la démocratie dans nos pays et pour susciter des réformes nécessaires renforçant l’État de droit dans l’espace de la CEDEAO

– La CEDEAO à tenir compte des aspirations des peuples à l’alternance et au renforcement de la démocratie souvent contrariées par les pouvoirs en place.

Le FNDC évalue avec sérénité le nouveau contexte pour la définition d’une nouvelle feuille de route pour l’alternance et l’ancrage de cette culture démocratique en Guinée.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 10 novembre 2020

Présidentielle 2020 : Abdoul Kabèlè Camara ne reconnait pas la victoire d’Alpha Condé

Le président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), Abdoul Kabèlè Camara, dans une déclaration lue devant la presse, dimanche a déclaré qu’il ne reconnaît pas les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle donnant Alpha Condé vainqueur avec 59,50%.

Ci-dessous la déclaration :

Guinéennes et Guinéens,

Les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier égrainés par la CENI et confirmés aujourd’hui par la Cour constitutionnelle procèdent du manque de courage des hommes censés défendre nos institutions face au mensonge d’État.

Ces institutions sont soumises au pouvoir en place ont failli à leur rôle en accompagnant une fraude électorale planifiée et mise en œuvre sur tout le territoire.

Sans, comment expliquer la non-conformité des procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote avec les résultats issus de la centralisation par la CENI et confirmés par la Cour constitutionnelle?

Nous devons refuser cette manipulation permanente, la Guinée mérite mieux.

Le Rassemblement Guinéen pour le développement ne cautionnera jamais une telle forfaiture et reste cohérent avec son engagement envers le peuple pour la défense de l’application stricte des lois et règlements de notre pays. Le principe de l’alternance est un principe sacro-saint de notre Constitution et nous y restons ferment attachés.

Nous ne pouvons donc pas reconnaître la victoire dès le premier tour du président sortant qui a fait un passage en force.

La configuration politique de notre pays et les résultats des différents bureaux de vote ne lui donnent pas une victoire dès le premier tour.

Les nombreux manquements à la loi constatés avant, pendant et après le contrôle sont de nature à remettre en cause tout le processus.

La CENI n’a pas tenu compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle l’obligeant à transmettre les copies des procès-verbaux aux partis politiques, les privant ainsi que les éléments de preuve exigés en cas de contentieux électoral.

La Cour Constitutionnelle n’a pas veillé à l’applicabilité de son arrêt. De même qu’elle n’a pas accepté le recomptage des voix qui aurait pu lui permettre de départager les candidats en poux, en toute transparence.

Chers Compatriotes,

Il faut bien comprendre qu’au-delà du destin présidentiel d’un homme, nous devons nous interroger sur notre trajectoire en tant que nation.

S i les pères fondateurs de notre Nation se sont battus pour arracher l’indépendance, notre histoire récente est une quête sans fin pour la démocratie.

Une démocratie dont les principes de base n’ont jamais été respectés dans notre pays. Car même si la Guinée dispose en effet de la plupart des institutions démocratiques reconnues à travers le monde, elle n’a pas promu d’hommes capables, par leur force morale, de les faire fonctionner correctement.

Des institutions fortes sans les hommes d’honneur pour les incarner, ne sont que des coquilles vides.

Notre pays a plus que jamais besoin de personnalités intègres dont les qualités morales ne souffrent d’aucun doute et dont le courage est à toute épreuve. C’est en cela qu’ils pourront être garants de la stabilité de notre patrie.

Cette élection devait permettre la consolidation de nos institutions républicaines par le biais de l’alternance démocratique. Mais malheureusement, en lieu et place d’une même compétition, nous avons assisté à un hold-up électoral.

La vérité est que les électeurs guinéens, dans leur majorité, ont choisi de tourner la page d’une gestion clanique et hasardeuse de l’État.

Ils ont fait preuve de civisme et de maturité politique pour défendre dans les urnes l’alternance démocratique consacrée par la Constitution.

Leur victoire leur a pourtant été volée et cela n’augure rien de bon pour la stabilité, la paix et le développement de notre chère patrie.

Un passage en force en intimer un autre. C’est maintenant qu’il faut y mettre fin si nous ne voulons pas voir tous les prochains présidents de la république s’éterniser au pouvoir.

Le coup d’État civil, appelé 3è mandat, a répandu les ténèbres sur notre pays, et engendré ainsi le chaos de la démocratie.

Mais très bientôt, par l’aide de DIEU, l’Etre éternel et le Très haut, l’ordre démocratique chassera les ténèbres, et la Divine lumière éclairera le chemin des patriotes.

Nous devons faire la promotion d’un nouveau comportement politique respectueux des règles qui nous engagent collectivement pour l’intérêt général.

La Guinée ne doit pas être gouvernée dans la division et dans la confrontation permanente. Mais la paix a une exigence de vérité, de justice et de réconciliation. Nous devons cela aux générations futures.

Me Abdoul Kabélè Camara, président du RGD.

Alpha Condé après sa victoire, s’engage à gouverner autrement

Après la confirmation de sa victoire par la cour constitutionnelle samedi à l’élection présidentielle, Alpha Condé a pris la parole depuis le palais Sékhoutouréyah. En présence de la première dame de la République, le chef de l’Etat s’est engagé à gouverner autrement durant les six prochaines années.

« L’impunité est finie, le copinage est fini, le népotisme est fini, le détournement des biens de l’Etat aussi », a annoncé le président Condé, avant de préciser « qu’il n’y aura plus de pagaille en Guinée. Il n’y aura aucune zone de non-droit ».

Désormais, a-t-il promis aux guinéens, « on va commencer à faire des contrôles. Tous ceux qui ont construit de grandes villas, on va enquêter pour savoir comment ils les ont construites. Est-ce avec leur salaire ou un prêt bancaire ? Cela concerne tout le monde, opposition et mouvance présidentielle ».

Alpha Condé affirme que « l’argent de la Guinée doit servir désormais le peuple de Guinée. Notre mandat, c’est d’améliorer le panier de la ménagère. Tous ceux qui ont pris des biens de l’Etat, des maisons et autres, on va les récupérer. Qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance. J’ai été très clair. Personne n’est au-dessus de la Guinée »

« On a pillé ce pays alors qu’il est très riche. Le président Chirac me disait que parmi toutes les colonies françaises, c’est la Guinée qui avait le plus grand avenir. S’il plait à Dieu, nous allons avoir cet avenir », a-t-il conclu.

Violences post-électorales : les avocats du FNDC ont adressé une correspondance au président français

Les avocats du FNDC William Bourdon et Vincent Brengarth, après avoir saisi la Cour pénale internationale (CPI), ont adressé une correspondance au président français Emmanuel Macron pour dénoncer des cas de violations des droits de l’Homme et coup d’Etat constitutionnel en Guinée.

Dans un document de 5 pages, ces deux avocats ont signalé des cas de violations des droits de l’homme par le pouvoir d’Alpha Condé.

« Les craintes de nouvelles violences post-électorales sont redoublées devant la volonté du pouvoir en place de se maintenir devant la contestation populaire contre le troisième mandat et les accusations de graves irrégularités dans le processus électoral au bénéfice de Monsieur Alpha Condé », indiquent-ils dans la correspondance adressée à Macron dont VisionGuinee s’est procuré d’une copie.

« Si nous vous écrivons, c’est pour dénoncer au nom du FNDC les exactions qui ont été commises par le pouvoir en place et pour vous faire part des très profondes inquiétudes de la société civile et de l’opposition devant la possible survenance de nouvelles violences dans un climat qui est proche de la guerre civile », précisent les deux avocats.

Ils appellent au président Macron qu’il a montré sa volonté par le passé « conformément à la tradition de la France de condamner ou en tous les cas de dire votre désapprobation quand des principes fondamentaux et droits humains étaient violés de façon systématique »

C’est pourquoi, soulignent-ils, « nous vous demandons solennellement, au nom du FNDC, de condamner publiquement les crimes commis contre les populations civiles désarmées et surtout l’impunité qui encourage la récurrence de ces crimes et d’œuvrer pour que des enquêtes soient diligentées pour identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux ».

Il demande également au président français de « bien vouloir inviter la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies et les partenaires européens de la France à prendre toutes les initiatives requises pour une alternance démocratique réclamée par le peuple de Guinée afin d’éviter le bain de sang qui menace ».

Présidentielle 2020 : Rachid N’Diaye affirme que Alpha Condé est le grand vainqueur

Le ministre d’Etat conseiller spécial du président Alpha Condé était dimanche dans le Débat africain sur RFI. Rachid Ndiaye affirme que le chef de l’Etat est sorti victorieux du scrutin du 18 octobre.

Selon lui, l’UFDG se livre à de « petits arguments qui consistent à dire qu’on a placé des gens dans tous les bureaux de vote. Une chose est claire, la Guinée fonctionne sur la base de la loi et la CENI fonctionne sur une base paritaire ».

Il affirme que Dalein et ses alliés « donnent des chiffres qui ne sont pas détaillés. Ils disent même avoir gagné dans des pays où le vote n’a pas eu lieu’’. A qui veut l’entendre, le ministre d’Etat conseiller à la présidence de la République dit qu’Alpha Condé a ‘’gagné la présidentielle parce qu’il a un bilan, un programme et parce que la majorité de la population s’est exprimée en sa faveur. Le reste, c’est de la surenchère ».

A Dalein, il enseigne que « la logique de président autoproclamé n’a marché nulle part en Afrique. Tous les leaders politiques qui se sont autoproclamés présidents, aucun d’entre eux n’a eu accès au pouvoir ».

Amené à commenter la déclaration du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Rachid Ndiaye déclare que la présidentielle du 18 octobre a été « validée par l’ONU, l’Union africaine et la Commission de la Cedeao ».

« Ce qu’un haut fonctionnaire a évoqué, c’est un petit peu, les grains de riz qu’on a comptabilisés dans le processus électoral. C’est une attitude diplomatique qui consiste à dire que l’élection déroulée normalement et pour satisfaire l’opposition,, dire qu’il y a des dysfonctionnements qui ne remettent pas en cause l’élection », assure-t-il.

Et quand Alioune Tine, défenseur sénégalais des droits de l’homme propose à la Cedeao un recomptage des voix pour s’assurer que les résultats publiés par la CENI reflètent la vérité des urnes, il oppose un niet catégorique.

« La loi dit que la CENI organise les élections. Quand les résultats sont rendus publics, c’est à la cour constitutionnelle de les valider ou pas. Tant qu’on est dans ce schéma, il n’y pas de problème. Aucun nom de quoi quelqu’un va décider à la place de la CENI ? », s’interroge le ministre Ndiaye.

Cellou Dalein Diallo : « Alpha Condé n’a eu que 39% dans les urnes »

Le samedi 24 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié les résultats provisoires donnant Alpha Condé vainqueur du scrutin du 18 octobre dès le premier tour avec 59,49%. 

Des chiffres que conteste le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui continue de réclamer la victoire.

« Alpha Condé a perdu dans les urnes, il a fait transformer les résultats en imprimant d’autres Procès-verbaux (PV) et en les faisant valider au niveau des Commissions administratives de centralisation des votes (CACV). Sinon, il n’a eu que 39% dans les urnes », assure le vainqueur autoproclamé de la présidentielle.

Ajoutant que « je détiens tous les PV dressés à l’issue du dépouillement dans les bureaux de vote. Quand il s’en est rendu compte, il a fait fabriquer des PV qui lui ont permis de se faire proclamer vainqueur par une CENI aux ordres avec 59,49% ».

« Dès lors que je me suis rendu compte qu’Alpha Condé était en train de fabriquer de faux résultats et PV pour les imposer, j’ai diffusé les vrais résultats que nous avons collectés grâce à un dispositif mis en place pour transmettre électroniquement tous les résultats à mon QG », affirme-t-il au micro de TV5 Monde pour justifier sa décision de s’autoproclamer vainqueur.

Selon Dalein, les guinéens « ne sont pas d’accord avec le holdup électoral en cours. La répression a été sauvage et sanglante. Alpha Condé a réquisitionné l’armée, déployé des forces militaires et paramilitaires dans les quartiers réputés être les fiefs de l’UFDG ».

Il affirme qu’Alpha Condé « essaie par la violence et l’intimidation de faire passer son holdup, mais on ne l’acceptera pas », avant d’assurer que le président sortant « veut faire disparaitre toutes les preuves que je détiens. C’est pourquoi, mes bureaux et le siège de l’UFDG sont occupés par l’armée ».

Il promet de continuer à se battre pour le respect de la vérité des urnes. « Mes partisans sont déterminés à défendre leurs suffrages qu’Alpha Condé tient coute que coute à voler. Il a utilisé la force pour les en empêcher, mais les gens s’organisent pour résister », souligne-t-il.

Malgré tout, mentionne le leader de l’UFDG, « nous allons nous battre jusqu’à la victoire. Il n’y a pas de recul possible ».

Cellou Dalein Diallo : « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU »

Cellou Dalein Diallo a accepté de recevoir à son domicile la mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine(UA) et des Nations Unies (NU), alors qu’il tenait à ce que la rencontre ait lieu au Quartier général de l’UFDG, elle s’est finalement tenue, hier  à son domicile de Dixinn, encerclé depuis près d’une semaine par des agents des forces de sécurité.

Cellou Dalein Diallo a laissé entendre qu’il ne fonde pas son espoir sur cette mission. « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU qui, en réalité, se sont toujours rangés du côté de Alpha Condé », indique-t-il sur son compte officiel Facebook.

Il souligne toutefois qu’il est « important de saisir toutes les opportunités pour communiquer les informations qui mettent en évidence notre victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre et pour attirer l’attention sur la répression sanglante qui est en train de s’abattre sur les Guinéens ».

il assure que c’est pour « ces motifs que j’ai accepté de les rencontrer ».

Se disant convaincu que « notre victoire ne peut être défendue que par nous-mêmes », il appelle à la poursuite des manifestations de rue jusqu’à obtenir gain de cause. « Continuons notre mobilisation dans les rues et sur les places publiques pour exiger le respect de la vérité des urnes », lance-t-il à l’endroit de ses partisans.

Violences post-électorales : L’ONU appelle à un « dialogue constructif » entre Alpha Condé et Cellou Dalein

Le samedi 24 octobre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI)a proclamé Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre avec 59,49%. Une victoire que conteste le candidat Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin.

Depuis New York, le Secrétaire général des Nations Unies dit avoir « pris note » de la proclamation des résultats provisoires par la CENI.   Dans une déclaration publiée par son porte-parole,  Antonio Guterres a réitéré son appel à tous les acteurs pour qu’ils « règlent tout contentieux électorale en empruntant les mécanismes juridiques établis et à s’abstenir de toute violence ».

Le chef de l’ONU a demandé à Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo de « persuader leurs sympathisants de mettre immédiatement fin à la violence et d’entamer un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale ».

Il a exhorté également les leaders d’opinions et la presse à « mettre un terme à tous discours incendiaires et appels à la dissension d’inspiration ethniciste », avant de condamner les violences survenues au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre.

Il a réaffirmé la disponibilité des Nations Unies à accompagner un processus de dialogue visant à un règlement rapide et pacifique de la crise post-électorale en Guinée.

Présidentielle 2020 : l’UFDG conteste la victoire d’Alpha Condé

La principale formation de l’opposition compte déposer un recours devant la Cour constitutionnelle pour s’opposer à la victoire annoncée du président sortant, Alpha Condé. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo engage la bataille juridique contre ce qu’elle qualifie de « forfaiture ».

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré, ce samedi, Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier avec 59,49% des suffrages valablement exprimés.

Pour invalider les résultats provisoires, l’état-major de l’UFDG prévoit d’étayer son recours devant la Cour constitutionnelle par « les procès-verbaux qui (lui) ont été donnés dans les bureaux de vote et qui confirment qu’Alpha Condé a été défait par les Guinéens et que Cellou Dalein a été élu avec plus de 53% ».

De son côté, Ousmane Gaoual Diallo, le directeur de la Communication de l’UFDG, a déclaré que « si la Cour constitutionnelle balaie d’un revers de main ces preuves, le combat se poursuivra dans les rues jusqu’à ce que la victoire octroyée par le peuple de Guinée à Cellou Dalein soit effective ».

En fait, M. Diallo, qui est aussi le conseiller politique de l’ex-Premier ministre, ne jette pas l’éponge : « Nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Il va de soi pour nous qu’Alpha Condé est un ancien président qui a tenté un putsch constitutionnel et a échoué ».

 

Présidentielle 2020 : Alpha Condé vainqueur avec 59,49%

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié ce samedi 24 octobre 2020 les résultats provisoires globaux de la présidentielle du 18 octobre 2020. C’est le président sortant candidat pour un troisième mandat, Alpha Condé qui a été réélu président de la République dès le premier tour, selon la CENI avec 59,49% des voix contre 33,50% pour Cellou Dalein Diallo.

Le leader de l’UFDG s’était autoproclamé vainqueur du scrutin avant la publication officielle des résultats. Il avait de même dénoncé, le 20 octobre dernier, « une fraude à grande échelle » qui le priverait de sa victoire.

Notons que, Si ce résultat est confirmé par la Cour constitutionnelle, Alpha Condé s’apprête donc à faire 6 ans au sommet de l’Etat.

 

 

Présidentielle 2020 : Alpha Condé appelle au calme et la retenue

Face aux tensions politiques émaillées de violences avec à la clé des cas de morts et de destruction de biens, le président Alpha Condé vient d’appeler ses compatriotes au calme et à la retenue. Le candidat du RPG Arc-en-ciel à un troisième mandat appelle les uns et les autres à mettre la Guinée au-dessus de tous.
Dans un message publié sur le réseau social Facebook, le chef de l’Etat sortant affirme que si la victoire lui revient, il se tient ouvert au dialogue et disponible à travailler avec tous les guinéens.
Ci-dessous, le message de Alpha Condé :

 

Peuple de Guinée, 

Je  réitère mon appel à tous au calme et à la sérénité, en attendant l’issue du processus électoral en cours dans notre pays. Bien sûr qu’il y aura un vainqueur, mais ce n’est pas pour autant que la démocratie sera menacée ou que la paix sociale devient impossible. 

Si la victoire me revient, je reste ouvert au dialogue et disponible à travailler avec tous les Guinéens. Comme je l’ai toujours souhaité, la Guinée a besoin d’une véritable union nationale dans la gestion de notre pays. Les premiers résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier me confortent dans cette conviction de toujours,  car, au-delà des choix personnels et des clivages politiques,  nous sommes tous engagés par le pacte national et républicain, aujourd’hui éprouvé.

J’appelle chacun et tous au sens de la responsabilité et au patriotisme pour qu’il soit possible après cette élection, quels que soient les résultats, de construire ensemble la Guinée sans exclusion, ni discrimination de personne,  d’aucune partie du pays. 

C’est ensemble que nous réussirons dans un destin uni et solidaire. 

Je le rappelle encore,  la Guinée est au-dessus de tout et de tout le monde 

Présidentielle 2020 : le RPG réagit à l’annonce de Cellou Dalein Diallo

Le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), parti au pouvoir a dans une déclaration condamné la déclaration de Cellou Dalein Diallo qui, a annoncé sa victoire à la présidentielle, hier, lundi.

« Le RPG Arc en Ciel, les partis alliés et ses soutiens, respectueux des institutions de la République, condamnent sans réserve et avec la plus grande fermeté la déclaration irresponsable et dangereuse du Président de l’UFDG, elhadj Cellou Dalein Diallo, par laquelle il s’auto-proclame élu de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 » a lu le ministre d’État à la présidence Youssouf Kiridi Bangoura.

Pour le ministre D’Etat, cette déclaration de Cellou est de nature à troubler la quiétude sociale dans le pays.

« Une élection dont le processus de compilation des résultats est en cours. Cette attitude anti-républicaine et anti-démocratique appelle de la part de tous les patriotes et de tous les démocrates une vive indignation et une condamnation unanime », a réagi le ministre Kiridi. Poursuivant, il déclare

« Le RPG-ARC-EN-CIEL et ses alliés invitent les institutions compétentes a prendre toutes les dispositions nécessaires à prévenir le désordre et à empêcher toute velléité de déstabilisation du pays et de ses institutions légitimes ».

Par ailleurs, le RPG-ARC-EN-CIEL invite « ses militants à rester calmes, sereins et mobilisés afin de préserver nos acquis démocratiques et les institutions de la République ».

Tension à Conakry : l’UFDG annonce la mort de trois jeunes garçons

L’opposant Cellou Dalein Diallo a revendiqué, lundi, avoir remporté la présidentielle guinéenne dès le premier tour, sans attendre les résultats officiels. Des scènes de liesse ont suscité de premières tensions dans le pays.

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé la mort de trois jeunes garçons. Le parti accuse les forces de défense et de sécurité d’avoir « réprimé dans le sang » des partisans de  Cellou Dalein Diallo qui « célébraient pacifiquement la victoire de leur candidat ».

L’UFDG assure que les forces de défense et de sécurité ont « tiré à balles réelles sur la foule à  Conakry entrainant plusieurs blessés et la mort de trois jeunes garçons : Thierno Nassirou Sylla, 13 ans ; Mamadou Saidou Diallo, 14 ans et Abdoulaye Diouma Diallo, 18 ans ».

Dans un message, Cellou Dalein Diallo a présenté ses condoléances aux familles des victimes avant de condamner avec la « plus grande fermeté ces nouveaux crimes à mettre à l’actif d’Alpha Condé ».

Notons que La CENI a jugé « prématurée », « nulle et de nul effet » la déclaration de Cellou Dalein Diallo. C’est à la CENI qu’il appartient d’annoncer les résultats provisoires, probablement « d’ici à la fin de la semaine », puis à la Cour constitutionnelle de les valider, a rétorqué l’instance.

Présidentielle 2020 : Alpha Condé a émis le souhait de voir le scrutin se dérouler dans les meilleurs conditions

Le président sortant, Alpha Condé a voté le dimanche 18 octobre, au bureau de vote N°3, installé dans l’enceinte de l’école des sourds-muets du quartier Boulbinet, dans la commune de Kaloum.

Après avoir voté, le président Alpha Condé a émis le souhait de voir le scrutin présidentiel se dérouler dans les meilleurs conditions.

« Mon souhait est que l’élection soit libre, démocratique et transparente, que tout se passe dans la paix et la tranquillité. Nous allons faire en sorte de sécuriser tous les bureaux de vote. La Guinée ne peut pas se développer sans la paix, la sécurité et l’unité. Nous appelons tous les candidats à éviter tout acte de violence. », a-t-il déclaré.

« Nous appelons tous les candidats à éviter tout acte de violence. Si certains veulent perturber, je pense que l’opinion nationale et internationale sera largement informée. Nous souhaitons que le peuple de Guinée puisse exprimer librement son choix. Que les observateurs puissent être dans les bureaux de vote, pour faire leur travail. Je pense que les observateurs de la CEDEAO et de l’union africaine pourront se déployer sur le territoire, afin de s’assurer par eux-mêmes, que le vote a été transparent, démocratique et libre. Je souhaite bonne chance à la Guinée», a indiqué le président Alpha Condé.