Fodé Oussou Fofana à Alpha Condé : ‘’S’il faut aller demander pardon, je préfère perdre mon œil…’’

Le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)  est empêché depuis mai 2021 de quitter le pays, alors qu’il doit se rendre en France pour des soins médical d’urgence. Courant le risque de perdre son œil, Fodé Oussou Fofana assure qu’il n’entend pas plaider sa cause auprès des autorités du pays et les tiendra pour responsable de tout ce qui l’adviendra. 

« Je n’appellerai pas Alpha Condé pour demander pardon, et dire laissez-moi aller me soigner. Je ne ferai pas ça. Je n’appellerai pas un ministre, le président, et personne par rapport à cette question. Je suis un citoyen guinéen, j’ai le droit d’aller me soigner. Je suis dans mon pays. Même un criminel, vous ne pouvez pas l’empêcher de partir. Quelqu’un est malade, il court des risques de perdre la vie, ce n’est pas une question d’aggravation, mais plutôt réelle. Je respecte le conseil de mon médecin. Maintenant, ceux qui m’empêchent d’aller me soigner honnêtement, c’est de leur responsabilité », a-t-il juré.

Ce cadre de l’UFDG indique qu’il n’est pas prêt à s’apitoyer sur son  sort pour que le pouvoir de Conakry le laisse aller se faire opérer en France.. « S’il s’agit d’aller demander pardon à quelqu’un ou aller m’apitoyer pour rencontrer un ministre pour dire, aidez-moi à sortir, je préfère perdre mon œil. Je ne ferai pas ça. C’est une question de dignité, parce que je n’ai absolument rien fait. Je dis pour rien au monde, pour quelques raisons que ce soit, je ne quitterai l’Ufdg. Je ne changerai pas. Personne dans ce pays n’entendra que Fodé Oussou a quitté l’Ufdg pour aller ailleurs. C’est une question de dignité. J’ai du respect pour moi-même. Je souhaiterais qu’on garde de moi, quelqu’un de loyal, de digne, qui tient sa parole. Cette parole, je la tiendrai au prix de ma vie. Ça ne m’empêchera pas de manger, de sortir… », a-t-il réitéré chez nos confrères de Fim FM ce lundi 28 juin 2021.

Université de Sonfonia : les enseignants-chercheurs menacent d’aller en grève à partir du 28 juin 2021 (Préavis)

Dans son préavis de grève générale illimitée adressé aux autorités guinéennes,  le Collectif des Enseignants Chercheurs de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLCSC) compte déclencher une grève. Ces derniers menacent de déclencher une grève illimitée à partir du lundi, 28 juin 2021, pour protester contre le « non-respect » de la nomenclature des emplois de l’enseignement supérieur. Ils s’insurgent contre les « nominations fantaisistes qui font que l’université de Sonfonia a tendance à devenir « un véritable laboratoire pour la promotion de la médiocrité ».

Lire ci-dessous leur préavis de grève :

 

République de Guinée

Travail-Justice-Solidarité

 

Le Collectif des Enseignants Chercheurs de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLCSC)

PREAVIS DE GREVE

Chers Collègues Enseignants

  • Considérant; que depuis le 13 Août 2020, nous avons dénoncé les dysfonctionnements néfastes qui affectent le bon fonctionnement de notre université, à la clef, une plateforme revendicative comportant 10 points dont le respect strict de la nomenclature des emplois de l’enseignement supérieur régis par le décret N° 176/PRG/SGG/98 du 27 Septembre 1989, modifié par le décret D/N°062/PRG/SGG/2013, portant gouvernance des institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche scientifique.
  • Tout en précisant que les arrêtés d’application de ce dernier décret ne sont pas pris à date.
  • Considérant; que toutes les voies de recours ont été épuisées par les multiples correspondances adressées aux autorités depuis le 13 Août 2020.
  • Considérant; qu’en date du 16 Février 2021 une note technique a été adressée à la Présidence de la République pour décrisper cette situation, qu’en date, le collectif n’a pas eu de retour comme réponse à notre revendication.
  • Considérant; qu’une demande avait été introduite au niveau des élus du peuple (Assemblée Nationale) afin d’intervenir auprès du Président de République pour débloquer la crise qui servit au sein de notre institution d’enseignement supérieur.
  • Considérant; que l’éducation est la condition sine qua-non pour le développement harmonieux de toute nation que pour ces motifs elle doit être préservée contre toutes incompétences et la promotion de la médiocrité.
  • Considérant; que les dernières nominations des cadres dans les institutions d’enseignement supérieur ne prennent pas en charge, la nomenclature des emplois qui constitue un critère légal pour le bon fonctionnement des institutions d’enseignement supérieur.
  • Considérant; que l’université de Sonfonia par ces nominations fantaisistes a tendance de devenir un véritable laboratoire pour la promotion de la médiocrité, que cela en toute violation du statut spécifique du personnel de l’enseignement supérieur.
  • Prenant en compte; l’engagement et la détermination de l’ensemble des enseignants chercheurs à respecter les nomenclatures des emplois de l’enseignement supérieur qui obéissent aux hiérarchies suivantes : conformément aux articles 3 et 4 dudit décret qui disposent :

 

  • Article 3: « la nomenclature des emplois de l’enseignement supérieur obéit à la hiérarchie suivante » :
  1. Professeur
  2. Maître de conférences
  3. Maître assistant
  4. Assistant
  • Article 4 : « la nomenclature des emplois de la recherche obéit à la hiérarchie suivante :
  1. Directeur de recherche
  2. Maître de recherche
  3. Chargé de recherche
  4. Attaché de recherche
  • Prenant également en compte; la frustration, l’indignation et l’humiliation des professeurs, maître de conférences, et les maîtres assistants par l’autorité.

Le collectif des enseignants chercheurs de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLCS) décide de déclencher une grève illimitée à compter du Lundi 28 juin 2021 jusqu’à la satisfaction générale des revendications

Ont signé :

Le Président : Fayimba MARA

Le Vice-Président : El Maître Hamidou BARRY

Rapporteur : Mamadou Adama SOW

Fait à Conakry le 22 Juin 2021

Cessation de concession à Guinée Games: La LONAGUI «assurera la continuité de l’exploitation de tous les segments de jeux»

Depuis la diffusion manifestement malencontreuse dans l’après-midi de ce mercredi 23 juin, dans les médias et les réseaux sociaux, d’une lettre de la Direction générale de la LONAGUI relative  à la cessation de la concession accordée à la société Guinée Games, les commentaires vont bon train.

En particulier, du côté des employés de ladite société et des parieurs, on est à la fois inquiet et angoissé. Les uns se demandant s’ils ne risquent pas de se retrouver au chômage, et les autres, s’il ne sera pas fin au pari duquel ils récoltaient des gains de temps en temps. Eh bien, la LONAGUI invite à ne point s’inquiéter.

Comme on peut le voir en effet dans le communiqué ci-dessous, la tutelle des paris et des jeux assure d’une part aux salariés et à l’ensemble du réseau commercial de son « engagement à leur transfert au compte de la LONAGUI avec le maintien de leurs avantages acquis ». D’autre part, la Direction générale de la LONAGUI promet aux parieurs et à l’opinion nationale qu’elle « assurera sans aucune interruption, en accord avec les autorités de tutelle, la continuité de l’exploitation de tous les segments de jeux exploités auparavant par la société Guinée Games »

 

Guinée : trois sous-préfets révoqués de leurs fonctions ‘’pour faute lourde’’

Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Général de division, Bourema Condé a révoqué, le 23 juin 2021, trois sous-préfets. Dans l’arrêté publié à la télévision nationale, ces trois sous-préfets sont accusés de « faute lourde ». 

Il s’agit de:

1) Mohamed Samoura, sous-préfet de Marella, préfecture de Faranah;
2) Kaba Keita, sous-préfet de Soyah, préfecture de Mamou;
3) Mamadou Noumez Camara, sous-préfet de Ourekaba, préfecture de Mamou.
selon ledit  arrêté, la présente révocation sera suivie de poursuites judiciaires des intéressés. Il s’agit d’après l’arrêt publié de « Monsieur Mohamed Samoura sous-préfet de Maréla, préfecture de Faranah, Monsieur Kaba Keita, sous-préfet de Soyah, préfecture de Mamou et de Monsieur Mamadou Nunez Camara, sous-préfet de Ouré-Kaba, préfecture de Mamou. La présente révocation sera suivie de poursuites judiciaires des intéressés. Et messieurs les gouverneurs des régions administratives de Faranah et Mamou et Messieurs les préfets de Faranah et de Mamou sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution correcte du présent arrêté », précise l’arrêté.

 

 

Sékou Koundouno : ‘’Alpha Condé est véritablement un homme cynique’’

Si le Général-Président Lansana Conté avait profité de la tentative de franchissement illégal du territoire national en 1998 par Alpha Condé pour le faire liquider physiquement, la Guinée, l’Afrique et le monde entier auraient pleuré la mort d’un grand démocrate, d’un combattant de la liberté. On aurait institué une ‘’journée Alpha Condé’’.

Si le Général-Président Lansana Conté avait fait mourir en prison Alpha Condé, comme celui-ci a fait mourir à la Maison Centrale de Conakry Roger Bamba, de nombreux Guinéens se seraient plaints de ce que le pays a été privé d’un de ses meilleurs fils, tant il a incarné les valeurs démocratiques auxquelles croyaient beaucoup d’entre eux. Avec le recul, on s’aperçoit aujourd’hui que l’on s’est battu pour l’arrivée au pouvoir d’un homme d’un cynisme qui n’a d’égal que sa boulimie du pouvoir.

Alpha Condé est véritablement un homme cynique. Après avoir fait tuer de nombreux citoyens guinéens et emprisonner des centaines d’entre eux, il prend du plaisir à jouer avec le moral de ces derniers en leur imposant un choix peu honorable. Les détenus doivent implorer son pardon par des lettres que ses courtisans prendront le soin de publier par la suite dans la presse ou ils continuent à croupir en prison. À travers cette stratégie, le dictateur poursuit plusieurs objectifs. Primo, le détenu qui lui demande pardon reconnait implicitement sa ‘’faute’’ suivant l’adage ‘’qui s’excuse, s’accuse’’ et s’humilie en même temps aux yeux de l’opinion publique en ravalant ses propos antérieurs. Secundo, Alpha Condé retourne le détenu libéré contre son entité d’origine. Tertio, il apparaît lui-même aux yeux des plus naïfs comme un humaniste.

Mais au fond, il se trahit lui-même en donnant raison à ceux qui ont toujours affirmé que toutes les décisions rendues par les magistrats acquis au troisième mandat n’étaient qu’une mascarade dont l’unique but est de faire taire toute forme de contestation.

Alpha Condé veut garder le pouvoir longtemps, aussi longtemps qu’il restera en vie. Pour cela, il doit éliminer tous ceux qui pourraient se mettre en travers de sa route. Eliminer ses adversaires ne signifie pas simplement les faire tuer ou embastiller. Il s’agit aussi de les manipuler pour les amener à tirer une croix sur leur engagement politique ou citoyen à défaut de les faire adhérer à son parti.

Par ailleurs, il envoie un message à des détenus tels que Oumar Sylla dit Foniké Mènguè, Etienne Soropogui et d’autres détenus qui n’entendent pas marchander leur liberté. Il cherche à les briser moralement en leur faisant savoir de manière à peine voilée qu’ils ne sont pas prêts de sortir de prison tant qu’ils ne s’aplatiront pas devant lui pour lui demander pardon comme l’ont fait d’autres mais c’est très mal connaître l’engagement et la détermination des leaders de la coordination nationale du FNDC de surcroît Foniké Menguè.

En tout état de cause, le combat pour la démocratie et la liberté est un combat sans fin et exige un certain nombre de sacrifices.

Courage à tous les otages du satrape Alpha Condé.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

La Haute autorité de la communication (HAC) hausse le ton et met en garde les médias

A travers un communiqué en date du 21 juin 2021, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a exprimé sa vive préoccupation sur la diffusion répétée par plusieurs médias, notamment dans les émissions interactives et de débats, de propos injurieux, diffamatoires, calomnieux, offensants, parfois susceptibles d’inciter à la violence ou de troubler l’ordre.

Dans ce document d’une page, l’organe de régulation des médias en Guinée a rappelé aux journalistes, patrons de presse, associations de médias, acteurs politiques et autres usagers de la communication que tous les délits commis par voie de presse sont susceptibles de sanctions prévues par la loi L2010/002/CNT du 22 juin 2010 portant Liberté de la presse en Guinée.

La haute autorité de la communication a par ailleurs invité les journalistes guinéens à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur métier, en vue de s’abstenir de la diffusion de toute information, de nature à troubler l’ordre public.

Lire ci-dessous le communiqué :

 

 

Le FNDC poursuit l’Etat guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé de poursuit l’Etat guinéen devant la cour de justice de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest). le procès s’ouvre le 25 juin à Abuja, il oppose Abdourahamane Sanoh, Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno et cinq autres personnes du mouvement. L’information a été partagée ce mardi par le FNDC.

Ce procès fait suite à une plainte déposée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats du FNDC suite aux ‘’arrestations musclées et violentes des leaders du mouvement en octobre 2019’’, selon une source proche de la coalition anti-troisième mandat.

L’affaire a été portée devant la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats Mohamed Traoré, Pépé Antoine Lama et Salifou Béavogui. L’Etat guinéen sera défendu par Joachim Gbilimou.

Selon nos informations, l’audience se déroulera sur une plateforme en ligne.

Le mouvement anti-troisième mandat, qui n’entend pas courber l’échine face à Alpha Condé, a engagé une autre procédure engagée auprès de la Cour de la CEDEAO en rapport avec la contestation du changement constitutionnel en Guinée dans le but ‘’d’enfreindre au principe de l’alternance démocratique’’.

Des responsables du FNDC rassurent que cette autre affaire suit son cours normal.

Recrutement spécial dans l’armée : les résultats du concours attendus ce mardi 22 juin 2021

Au terme des épreuves de sélection et des visites d’aptitudes médicales, relatives au concours de recrutement spécial en catégories Informatique et Langue Anglaise et sous la Haute Autorité de Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Armées, le Ministre d’Etat Chargé des Affaires Présidentielles, Ministre de la Défense Nationale informe les candidates et candidats que les résultats définitifs dudit concours seront disponibles 4 l’Etat-Major Général des Armées, le mardi 22 juin 2021.

Par la même occasion, il est demandé aux candidates et candidats retenus de se présenter au Camp Kwamé N’Kruma du Km36, le jeudi 24 juin 2021 à 8H00, munis d’effets de toilettes et de sport.

 

 

Dialogue politique : « le MoDeL ne se sent ni intéressé ni concerné par un simulacre de dialogue » (déclaration)

Le MoDeL parti politique dirigé par Aliou Bah s’est fendu d’une déclaration le dimanche 20 juin 2021 pour donner sa position dans le cadre du dialogue politique et social.

Lire-ci dessous le communiqué :

Après s’être octroyé un troisième mandat dans des conditions désastreuses pour la vie et les libertés des citoyens, au détriment de la démocratie et de l’État de droit, le régime d’Alpha Condé annonce un prétendu dialogue dont l’objectif est de créer une nouvelle diversion pour occuper les esprits afin de gagner du temps.
En effet, le manque d’objectivité de l’initiative se prouve avec aisance. De par la loi, il existe un cadre permanent de dialogue politique et social dont la responsabilité constitutionnelle incombe au premier ministre. En plus, une Assemblée Nationale représentative, contrairement à celle en présence, est par principe le meilleur cadre de dialogue sur toutes les questions d’intérêt national. Le conseil économique et social et le médiateur de la République sont aussi des institutions dédiées en permanence pour ce genre de travail.
Alors, quel est l’intérêt de créer par décret présidentiel un autre cadre dit permanent de dialogue ? Quelle pertinence d’y discuter des problèmes sectoriels dont la résolution relève de la responsabilité des ministères et départements associés ? Les réponses à ces questions montrent suffisamment le manque de sérieux de nos autorités.
Le monde entier et les Guinéens connaissent l’origine et les responsables de la crise multidimensionnelle en cours dans notre pays. Alors, il est inutile de faire semblant de ne rien voir ou de vouloir déplacer le débat.
Alpha Condé ne cesse de se vanter d’avoir anéanti l’opposition et conséquemment toute forme de contradiction pacifique et démocratique. Son régime continue de garder en prison des centaines de militants pro-démocratie, totalement innocents. L’instrumentalisation politique de la justice et des forces de sécurité saute aux yeux.
Le MoDeL a toujours été soucieux de la paix et de la quiétude sociale. C’est pourquoi ses militants et responsables ont participé activement à la lutte du FNDC avec constance et détermination.
Alors le MoDeL, fidèle à ses valeurs et principes, reste ferme et catégorique en disant qu’il ne se sent ni intéressé ni concerné par un simulacre de dialogue tel qu’il est annoncé et se déroule actuellement.
Nous restons du côté des victimes en général, et des détenus politiques en particulier dont nous exigeons la libération sans conditions et la réhabilitation pour le préjudice subi.
Conakry, 20/06/2021
Le Bureau Exécutif

Dialogue politique : Le MoDeL dit ne pas être concerné par un quelconque simulacre de dialogue (communiqué) - 224infos.org

L’UNICEF félicite la Guinée pour avoir mis fin à la transmission du virus Ebola

CONAKRY/DAKAR, 19 juin 2021 – Aujourd’hui, le Gouvernement Guinéen a confirmé la fin de l’épidémie d’Ebola en Guinée. Le pays a passé la période obligatoire sans nouveaux cas confirmés ou probables.

En effet, quarante-deux jours se sont écoulés depuis que la dernière personne confirmée comme étant atteinte de la maladie à virus Ebola a été testée négative pour la deuxième fois. La Guinée entre maintenant dans les 90 jours de surveillance renforcée pour s’assurer que tout nouveau cas est identifié rapidement avant qu’il ne puisse se propager à d’autres personnes.

‘’Il s’agit d’une étape très importante’’, a déclaré Marie-Pierre Poirier, Directrice Régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. ‘’Je félicite le gouvernement pour son leadership, ainsi que les communautés et les partenaires pour leur engagement fort dans la lutte contre l’épidémie. A l’UNICEF, nous sommes fiers d’avoir participé à l’effort intensif de collaboration pour aider à mettre fin à l’épidémie d’Ebola en Guinée’’.

Le 14 février 2021, le Gouvernement Guinéen déclarait l’épidémie de la Maladie à Virus Ébola dans la région de N’Zérékoré, au Sud-Est de la Guinée, près des frontières entre le Libéria et la Côte d’Ivoire. Grâce à son bureau de terrain situé dans la région affectée de N’zérékoré, l’UNICEF a travaillé en coordination avec la Direction Régionale de la Santé, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, l’OMS et d’autres partenaires pour développer et déployer le plan de réponse d’urgence à Ebola, en particulier dans les domaines de la communication des risques et de l’engagement communautaire, de la prévention et du contrôle de l’infection ; de l’eau, l’hygiène de et de l’assainissement; de l’analyse intégrée des informations épidémiologiques et sociales pour améliorer la surveillance des cas et la détection des alertes ; des soins pédiatriques et du soutien psychosocial ; du soutien à la vaccination ; et des fournitures et de la logistique.

Dans le cadre de la riposte au virus Ebola, l’UNICEF et ses partenaires ont travaillé avec le Gouvernement Guinéen pour s’assurer que les survivants ont eu accès à des soins médicaux et psychosociaux, au dépistage du virus persistant, ainsi qu’à des conseils et des orientations pour les aider à se réintégrer dans la vie familiale et communautaire, afin de réduire la stigmatisation et minimiser le risque de transmission du virus Ebola.

L’UNICEF a travaillé en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales pour assurer la continuité des services de santé essentiels et soutenir la mobilisation de la communauté contre Ebola grâce à diverses mesures visant à prévenir la contamination et les nouvelles infections. Un soutien psychosocial et nutritionnel a été apporté à toutes les personnes infectées et affectées, y compris les enfants.

L’UNICEF a travaillé aux côtés des commissions sectorielles nationales et régionales pour soutenir la coordination et promouvoir les synergies entre les interventions, plus précisément, l’UNICEF et ses partenaires ont :

  • Organisé des dialogues communautaires avec plus de 41 564 personnes (dont 15 575 femmes et 11 989 enfants) pour fournir des informations et répondre aux questions sur les mesures préventives contre la maladie à virus Ebola ;
  • Formé 446 acteurs humanitaires à la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA), à l’approche centrée sur les survivants pour la gestion des Violences Basées sur le Genre, et aux mécanismes de plaintes communautaires ;
  • Distribué plus de 4 000 kits d’hygiène, et construit et réhabilité plus de 60 puits de forage au profit de plus de 18 000 personnes ;
  • Formé 36 agents de santé sur la continuité des services dans le contexte de l’épidémie d’Ebola ;
  • Fourni un soutien psychosocial à 357 enfants (dont 155 filles) dans les familles des cas contacts identifiés par les travailleurs sociaux ;
  • Appuyé la désinfection de 150 écoles prioritaires (59% des écoles des communes touchées) dans la région de N’Zérékoré, afin de réduire le risque de transmission de la maladie à virus Ebola dans les écoles ;
  • Formé 1481 enseignants (dont 563 femmes), soit 58% des enseignants des communes affectées, sur la manière de soutenir les enfants pendant l’épidémie d’Ebola ;
  • Formé 70 membres de groupes de femmes et 70 relais communautaires sur les pratiques familiales essentielles et sur les pratiques d’alimentation des jeunes enfants dans les contextes d’urgence ;
  • Soutenu la mise en place d’un mécanisme de gestion pour répondre à la réticence des communautés au traitement d’Ebola et à l’hésitation à la vaccination.

Entre 2013 et 2016, l’épidémie d’Ebola a frappé l’Afrique de l’Ouest, causant officiellement plus de 11 300 décès dans trois pays (Guinée, Liberia et Sierra Leone), dont plus de 2 500 en Guinée.

À propos de l’UNICEF

L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.

Grenade et Madic 100 frontières graciés par Alpha Condé : l’UFDG réagit

Dans un décret lu sur les antennes de la télévision nationale, le vendredi 18 juin 2021, le président de la République Alpha Condé a accordé une grâce présidentielle  aux détenus Boubacar Diallo alias Grenade et Mamadi Condé alias Madic 100 frontières tous militants de l’UFDG. Le vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana, en réaction à cet acte présidentiel, assure qu’il n’y a rien d’extraordinaire à libérer des personnes arbitrairement arrêtées.

‘’La grâce présidentielle a été donnée à des gens qui ont été arrêtés à notre avis arbitrairement’’’, a réagi Fodé Oussou Fofana qui rappelle que ‘’quand on vous arrête alors que vous n’avez absolument rien fait et qu’on vous emprisonne, quand on vous libère, c’est tout à fait normal’’.

Boubacar Diallo alias Grenade après un procès marathon qui s’est terminé à la Cour d’appel de Conakry avait été reconnu coupable des faits de tentative de meurtre et de détention illégale d’arme de guerre. Il a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle avec une période de sureté de 5 ans.

Madic 100 Frontières, guinéo canadien et militant de l’UFDG, s’en est sorti avec 1 an de prison de ferme pour diffusion de messages, menaces et violences par le biais d’un système informatique.

Fodé Oussou Fofana rassure que ‘’nous sommes heureux qu’ils soient libérés, mais nous considérons qu’ils ne sont responsables de rien. Ils n’ont rien fait. Ce sont des innocents qui ont été arrêtés et emprisonnés. Donc, ce sont ces innocents qui ont été libérés’’.

Cérémonie de présentation d’équipements agricoles par le groupe albayrak (communiqué de presse)

COMMUNIQUE DE PRESSE
Vivons la terre

Conakry, le 18 juin 2021 : Dans le cadre de l’appui aux initiatives présidentielles au niveau de l’agriculture, le Groupe Albayrak, procèdera à la présentation d’un important investissement en équipements agricoles d’un montant de 50 millions de Dollars, composé de plusieurs matériels et surtout de tracteurs, le Dimanche 20 juin à 18h30 au palais du peuple de Conakry.

En effet cette importante cérémonie se fera en présence de SEM le Professeur Alpha Condé, Président de la République et Ministre de l’Agriculture.

Ces équipements sont destinés aux projets agricoles modernes dans les régions de la République de Guinée.

Le groupe Albayrak, réaffirme son engagement à accompagner le secteur de l’agriculture si cher au Président Alpha CONDE pour l’atteinte de la sécurité alimentaire qui constitue un des secteurs prioritaires du gouvernement de la République de Guinée.

 

Le Groupe Albayrak

Au Cœur du développement Guinéen

Justice: ABLOGUI s’insurge contre la condamnation de son président

L’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) est indignée par la décision condamnant son président, Mamadou Alpha Diallo, au paiement d’une amende le mardi 15 juin par le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn pour ‘’outrage à agent’’.

Cette condamnation à la peine pécuniaire de 500.000 GNF d’amende s’apparente à un soutien que le TPI de Dixinn apporte à des agents de la police routière qui se sont rendus coupables d’abus d’autorité.

Car les accusations d’outrage et de violences proférées contre notre président ne visent qu’à le punir pour son refus de se faire racketter par des policiers à Sonfonia alors qu’il revenait de mission le 02 Juin dernier.  Ces pratiques de certaines “brebis galeuses” au sein de la police routière sont le quotidien de beaucoup de citoyens guinéens qui empruntent les différentes routes du pays. Malheureusement, aucune alternative leur sont offertes pour échapper à cette situation.

Nous soutenons la décision de M. Diallo d’interjeter appel de cette condamnation injustifiée et remercie le collectif des avocats qui le défend dans cette affaire.

Nous rassurons que ces déboires judiciaires de notre président n’auront aucun impact sur nos actions citoyennes de promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie.

TPI de Kaloum : un mandat d’arrêt émis contre Elie Kamano

Le juge à la section pénale du Tribunal de première instance de Kaloum, Mohamed Diawara a émis un mandat d’arrêt contre Elie Kamano, le mercredi 16 juin 2021. Il est reproché à l’ancien reggaeman guinéen d’avoir refusé de répondre à plusieurs reprises à une convocation dans l’affaire judiciaire qui l’oppose à l’homme d’affaires et ancien président de la Fédération guinéenne de football, Salifou Camara alias Super V.

C’est le juge Mohamed Diawara qui, après avoir constaté l’absence de l’accusé à l’ouverture de l’audience de ce mercredi, a émis ce mandat d’arrêt contre Élie Kamano. Elie Kamano est assigné en justice par l’ancien président de la Feguifoot qui l’accuse de diffamation. Les faits remontent au mercredi 21 avril dernier lorsque le président du Pgsd, Elie Kamano a fait un direct sur sa page Facebook pour traiter l’ancien président de la Feguifoot de « potiche et d’ennemi de la Guinée.

Se sentant diffamé, Super V a porté plainte contre l’artiste  Elie Kamano.

Me Salifou Beavogui a justifié l’absence de son client pour des raisons de maladie. Mais le juge a tout de même maintenu sa décision de faire arrêter l’accusé. Une position jugée injuste par l’avocat. « C’est une injustice et c’est terrifiant.  Dans notre pays, les faibles sont toujours persécutés, intimidés et pourchassés », a déclaré le conseil de l’ancien reggaeman.

 

 

 

Crise politique en Guinée : l’Ambassadeur du Royaume-Uni chez Cellou Dalein

Le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a reçu en audience le mercredi 16 juin 2021, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée, David Mcllroy. Les échanges entre les deux hommes ont porté sur les problèmes qui opposent le parti de l’ancien Premier ministre au pouvoir d’Alpha Condé.

Sur sa page Facebook, le leader de l’UFDG a évoqué cette rencontre via une publication

« Lors de la visite qu’il m’a rendue ce mercredi après-midi à mon domicile, j’ai eu des échanges fructueux avec SEM David Mcllroy, Ambassadeur du Royaume-Uni en Guinée. J’ai pu ainsi lui faire part des conflits qui opposent mon Parti à l’Exécutif et qui tirent leur origine de la violation par ce dernier de la Constitution, des lois de la République et des décisions de justice ».

« Il a réitéré l’attachement de son pays au respect par ses partenaires des droits humains et des réglés et principes de l’Etat de droit et de la démocratie », a écrit Cellou Dalein Diallo.

Affaire Me Pépé Antoine : le barreau soutient l’avocat et dénonce les agissement de Fabou Camara

A travers un communiqué de presse, le barreau de Guinée apporte son soutien à Me Pépé Antoine et dénonce les agissements du directeur central de la police judiciaire (DCPJ) Aboubacar Fabou Camara.

Dans ce communiqué, le barreau dénonce avec fermeté et condamne les agissements de Aboubacar Fabou Camara accusé d’avoir piétiné la loi.

Avant d’indiquer que la sécurité de maître Antoine Pépé Lama est entre les mains du directeur de la DCPJ Fabou Camara.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué :

Affaire Me Pepe Lamah et Fabou Camara : Le barreau monte au créneau et menace - 224infos.org

Affaire Me Pepe Lamah et Fabou Camara : Le barreau monte au créneau et menace - 224infos.org

 

Conakry : les travaux du cadre permanent de dialogue débutent ce mercredi 16 juin

Dans un communiqué rendu public à la télévision nationale, hier mardi 15 juin 2021, le secrétaire permanent du cadre de dialogue politique et social, Elhadj Fodé Bangoura a déclaré que le démarrage des travaux du cadre permanent de dialogue commence ce mercredi 16 juin 2021.

Ce communiqué précise que les travaux du cadre permanent de dialogue se feront avec le secteur des transports à partir de 12 heures dans un réceptif hôtelier à Conakry.

Malgré cette ouverture programmée, le plus grand parti d’opposition du pays n’y participe pas. L’UFR, le PEDN et le FNDC ont décidé également de boycotter le cadre de dialogue.

Pour le parti de Cellou Dalein Diallo, pas question de parler de dialogue tant que des responsables politiques sont en prison et que les restrictions contre ce parti ne sont pas levées.

L’activiste Mamadou Alpha Diallo condamné à une peine pécuniaire

L’activiste et président de l’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui) Mamadou Alpha Diallo a été reconnu coupable d’ « outrage à agent de la police routière » par le  Tribunal de première instance de Dixinn. Il a été condamné ce mardi 15 juin 2021, au paiement d’une amende de 500.000 GNF.

Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite en ce qui concerne les « violences et voie de fait ». Son avocat maitre Salifou Béavogui a annoncé qu’il va interjeter appel.

C’est un sentiment de déception, de désolation pour la simple raison que le tribunal vient de retenir notre client dans les liens de la culpabilité pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite pour les violences révélées. Nous protestons contre cette décision qui ne repose sur aucune base légale en tout cas à la lumière des faits.

C’est notre client qui a été provoqué dans la circulation. C’est lui qui a été mis dans l’obligation de réagir d’une façon incontrôlée contrairement à la décision judiciaire.

En principe il devrait être renvoyé des fins de la poursuite purement et simplement.

De toutes les façons à l’instant T, un appel sera relevé. Et nous pensons que son casier judiciaire ne sera pas banalement entamé dans une procédure dont il n’est coupable de rien et absolument rien », a-t-il déclaré.

 

Crise à la Feguifoot : une mission conjointe FIFA-CAF attendue à Conakry le 21 juin

Dans un courrier adressé à la Fédération guinéenne de Football, le directeur de la division Association membres informe que la mission Fifa-Caf sera à Conakry du 21 au 24 juin prochain. Elle aura des entretiens avec le ministre des Sports et plusieurs autres personnes dont Amadou Diaby.  Quant à l’actuel président de la Féguifoot, Antonio Souaré, il n’est pas concerné par les rencontres qu’aura la mission FIFA-CAF. Cette visite a pour objectif de désamorcer la crise qui secoue la Fédération guinéenne de Football.

Lire ci-dessous l’intégralité du courrier :

 

 

 

Guinée : le gouvernement interdit la coupe et le transport du bois jusqu’à nouvel ordre

A travers un communiqué, le ministère de l’Environnement et des eaux et forêts interdit la coupe et le transport du bois  à compter du 14 juin et jusqu’à nouvel ordre sur toute l’étendue du territoire national.

Lire ci dessous le communiqué : 

 

 

Crise politique en Guinée : le Cardinal Robert Sarah rencontre Cellou Dalein

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a rencontré le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le jeudi 10 juin 2021 à Conakry. Entre autres sujets évoqués, le leader de l’UFDG parle de la crise politique aggravée par un manque de confiance poussé entre les acteurs sociopolitiques guinéen.

‘’J’ai été heureux d’avoir échangé ce [jeudi] soir avec le cardinal Robert Sarah sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement en Guinée’’, annonce le président de l’UFDG qui déclare avoir donné à son hôte sa lecture de la crise post-électorale que traverse notre pays.

Aux yeux de Dalein, ‘’cette crise est d’abord une crise de confiance aggravée par un déficit chronique de moralité et de probité des acteurs socio-politiques’’.

“Bien qu’il soit loin du pays, le Saint homme m’a assuré qu’il ne se passe pas un jour sans qu’il ne prie pour la Guinée et les guinéens’’, rapporte le dirigeant du principal parti de l’opposition.

A la fin de l’entretien, selon toujours l’ancien Premier ministre, ‘’il me remercia pour ma visite, me prodigua de sages conseils et fit des prières pour moi”.

Notons qu’en l’espace de 24 h, le cardinal, Robert Sarah a rencontré le président Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo.

Le Collectif pour la transition en Guinée appelle à une manifestation le 19 juin 2021

Dans  des correspondances adressées  aux ministres Damantang Camara et Bouréma Condé ainsi qu’à la maire de la commune de Kaloum, Aminata Touré et à l’administrateur général du palais du peuple, Mory Dioubaté, le Collectif pour la transition en Guinée (CTG) a annoncé son intention d’organiser une manifestation publique et pacifique le samedi 19 juin 2021.

‘’Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre pour vous annoncer que notre mouvement, le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG), a lancé depuis un mois une grande campagne Internationale pour la libération des prisonniers politiques et l’indemnisation des familles des victimes des violences en Guinée’’, indique Ibrahima Sorel KEITA, porte-parole du CTG.

Avant de poursuivre : ‘’Nous avons le soutien de nombreuses personnalités africaines et européennes et des grandes organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International et la FIDH. Avec elles et d’autres mouvements, nous avons entrepris différentes actions et mobilisations pour alerter l’opinion publique internationale sur cette question’’.

Il annonce que ‘’nous souhaitons sensibiliser également sur place en Guinée, les populations et acteurs concernés et trouver des solutions de règlement de cette affaire et de sortie de crise. C’est pourquoi, nous prévoyons d’organiser un grand rassemblement pacifique sur l’esplanade du palais du peuple le samedi 19 juin 2021 de 14h à 18h’’.

Il sollicite auprès des autorités administratives leurs ‘’autorisation et assistance sécuritaire pour l’organisation de cette manifestation qui se tiendra autour des 3 mots d’ordre’’. Il s’agit de la libération des prisonniers politiques, l’indemnisation des victimes des violences et la nécessité d’un dialogue de réconciliation nationale mené par une instance indépendante et souveraine.

Le CGT espère que les autorités permettront ‘’d’organiser dans la paix et la sécurité cet événement qui revêt une importance capitale à l’heure où la Guinée se trouve à la croisée des chemins’’.

Ministère de l’Environnement : 13 cadres révoqués de leurs fonctions pour « faute lourde »

A travers un décret lu à la télévision nationale, mercredi 09 juin 2021, le Président Alpha Condé a révoqué 13 cadres du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts (MEEF) de leurs fonctions pour « faute lourde ». L’article 2 du décret précise que la révocation de ces cadres n’exclut pas des poursuites pénales contre les cadres concernés. 

Lire ci-dessous la liste complète des cadres concernés : 

Préfecture de  Mamou

Mamadou Tounkara, inspecteur régional de l’Environnement, des Eaux et Forêt de Mamou ;

Ousmane Sow, ingénieur des Eaux et Forêt, chef section préfectorale des Eaux et Forêt de Mamou ;

Ousmane Diallo, chef d’antenne de l’Office guinéen du bois de la préfecture de Mamou ;

Amadou Baïlo Diallo, chef cantonnement forestier de la sous-préfecture de Wouré-Kaba ;

Alseny Diallo, chef cantonnement forestier de la sous-préfecture de Soyah ;

Préfecture de Faranah

Harouna Keira, chef section préfectorale des Eaux et Forêt de Faranah ;

Mamadou Kouta Samoura, chef section de l’office guinéen du bois de la préfecture de Faranah ;

Demba Keita, chef cantonnement forestier de la sous-préfecture de Maréla ;

Mouctar Touré, chef cantonnement forestier de la sous-préfecture de Sandénia ;

Mohamed  Tata Soumah, chef cantonnement forestier de la sous-préfecture de Sangoyah ;

Préfecture de Mandiana

Kankou Bouréma Traoré, chef section préfectorale des Eaux et Forêt de la Mandiana ;

Mambi Keita, chef antenne de l’office guinéenne du bois de la préfecture de Mandiana ;

Caporal-chef Michel Kpokomou, chef cantonnement forestier.


Dialogue politique : l’UFDG pose des exigences

Lors d’une réunion extraordinaire tenu le mercredi 09 juin 2021, le conseil politique de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a donné la position du parti sur l’appel au dialogue lancé par le pouvoir en place. Au cours de la rencontre, le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a posé des conditions préalables à l’ouverture de négociations autour de la table.

Selon une déclaration officielle, à l’unanimité, le parti a décidé de s’abstenir de tout commentaire sur la question du dialogue politique tant que les cadres et militants de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC sont maintenus en prison.

Le conseil politique exige, avant tout dialogue, l’ouverture des ‘’bâtiments de l’UFDG abritant son siège et ses bureaux qui sont occupés par les forces de défense et de sécurité’’.

Le parti dit ne pas être disponible pour un dialogue tant que le ‘’président de l’UFDG, son épouse et ses proches collaborateurs seront arbitrairement privés de leurs droits et libertés de voyager’’.

Dalein et son entourage appelle ‘’tous les militants et responsables de l’UFDG d’observer rigoureusement la discipline du parti et d’éviter de tenir, dans la presse et dans les réseaux sociaux, des propos malveillants à l’endroit de nos camarades détenus qui sont dans la souffrance ou d’autres cadres du parti pour leurs prises de position publiques’’.

Dialogue: « le pouvoir veut jouer sur la faiblesse de quelques cadres pour tenter de faire imploser l’UFDG » (L.Y Diallo)

Opinion-L ‘erreur de l’UFDG dans les 10 dernières années s’appelle « Dialogue » tel qu’il est annoncé. Mes chers responsables, cadres, militants et sympathisants du parti, nous sommes en face de l’une des pires dictatures de l’Afrique ! Cette dictature qui se singularise par la répression de toute forme d’opposition et un non-respect des Droits de l’homme.

Cette dictature qui a organisé des élections et fait falsifier des résultats .Qui a refusé la participation des Observateurs internationaux à la dernière consultation électorale ? Le culte de la personnalité, la parodie de procès, le dénie de justice, les abus de droits, la corruption et l’enrichissement illicite personnel, la politique de diviser pour régner et la propagande sont en quelques mots les maux dont souffrent les militants de l’opposition sous Alpha Condé.

Chers militants de l’UFDG, nous devons être soudés à jamais. La dictature avait pour objectif d’éteindre toute forme de contre-pouvoir en Guinée. C’est ainsi qu’il a réussi à anéantir les mouvements sociaux (Syndicats et Organisation de la Société Civile). Face à ce constat malheureux, les militants de l’UFDG doivent être fiers qu’ils soient la dernière barrière véritable contre le pouvoir Unique (inique) en Guinée. L’erreur monumentale de nos aînés avait été de renoncer à leur combat contre la dictature. La dictature ne se fuit pas, elle s’affronte….Chers militants de l’UFDG, armons-nous de courage, unissons-nous derrière notre Commandant en Chef Mamadou Cellou Dalein Diallo et restons derrière la Direction du parti.

Depuis quelques jours, nous avons assisté à la publication d’une Tribune venant de trois de nos vaillants responsables incarcérés injustement par la dictature d’Alpha Condé provoquant ainsi quelques incompréhension au sein de l’Opinion nationale. Mais très vite, la Direction du parti a sorti un communiqué précisant le contenu du texte de nos détenus.

À l’UFDG, nous sommes convaincus de l’innocence de nos cadres et militants incarcérés. Cest pourquoi nous demandons voire exigeons un procès équitable. Nos valeureux cadres signataires de cette Tribune ne demandent nullement au parti de participer à cette offre de Dialogue qui n’aboutirait à rien. Il convient de rappeler que chaque fois cette dictature commence à chanceler, son arme favorite consiste toujours à nous sortir le mot dialogue.

Le dialogue a souvent permis au Commandant en Chef des putschistes de débaucher les cadres de l’opposition, de renverser une situation politiquement difficile et d’enfariner l’Opposition avec ce fameux Protocole d’Accords qui n’est jamais respecté. À présent, le despote ne compte sur aucun soutien crédible à l’International en l’occurrence les États-Unis, l’Angleterre et l’Union Européenne. Je voudrais rappeler que notre chef a toujours dit qu’il n’acceptera pas le chantage avec les prisonniers. Nous avons résisté depuis 2011 face à toutes les manœuvres de cette dictature pour nous déstabiliser.

Si le Pouvoir était sincère, il aurait commencé à décrisper l’atmosphère en libérant les quelques 400 prisonniers politiques, faire des enquêtes sérieuses sur les tueries, traduire les responsables devant les tribunaux recenser les victimes des pillages des boutiques et magasins et les dédommager.

Le porte-parole du gouvernement avait déjà comparé la situation guinéenne à celle du Vénézuela quand il disait «Au départ, les oppositions vénézuéliennes avaient refusé l’offre de dialogue du président Nicolas Maduro…Actuellement, c’est l’Opposition qui demande à l’État d’organiser le dialogue». Cette sortie était un signe annonciateur que le Pouvoir veut jouer sur la faiblesse de quelques cadres pour tenter d’imploser le parti. Mais très malheureusement, l’UFDG est indomptable, imperturbable et unie derrière son Chef. Qu’est-ce que l’UFDG a à gagner avec ce Dialogue ? Probablement la libération des prisonniers politiques de la dictature Condé, la liberté de mouvement de nos leaders, l’autorisation des réunions et rencontres politiques et l’accès au siège du parti.

C’est pourquoi, l’UFDG ne doit pas participer à ce dialogue de la HONTE. Et puis dialoguer pourquoi et sur quo? Sur quel sujet plus important que le changement de la Constitution guinéenne ? Sur quel sujet plus important que la justice pour les centaines braves jeunes guinéens suppliciés des quartiers de l’Axe ? Sur quel sujet plus important que la reconnaissance de la victoire de l’UFDG ? Celui qui vous propose le dialogue aujourd’hui pour légitimer son pouvoir et sa Constitution, est la personne qui dirige le pays depuis 2011 malgré les plus de 280 morts. Faut-il attendre le dialogue pour faire la justice ? NON ! Il était là pendant que les boutiques et les magasins des citoyens supposés être de l’opposition sont cassés. Faut-il attendre le dialogue ?

Faut-il dialoguer aussi pour l’installation des conseils de quartiers, de districts et de région ? Non !, la il suffit de respecter la Loi pour s’entendre !

Par Lamarana Yemberin Diallo

Lutte contre la résurgence d’Ebola : la BAD accorde un don de 430.000 dollars à la Guinée

Abidjan, Côte d’Ivoire, 8 juin 2021 – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 3 juin dernier, un don de 430 000 dollars américains à la Guinée afin de soutenir la lutte contre le risque de propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola à travers le pays.

Depuis la mi-février 2021, la Guinée est confrontée à une résurgence épidémique liée au virus Ebola, après la grande crise de 2014. Cette nouvelle épidémie survient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui pose des défis tant sanitaires que socioéconomiques à ce pays d’Afrique de l’Ouest.

L’appui de la Banque africaine de développement permettra de mettre à exécution les priorités du gouvernement guinéen dans sa réponse au virus Ebola prévues dans son plan de riposte afin de limiter les taux de mortalité et de morbidité liés au virus.

Le Projet d’aide humanitaire d’urgence permettra à la Guinée de renforcer ses capacités de diagnostic et de gestion des échantillons de six laboratoires régionaux. Ces laboratoires bénéficieront des kits de collecte des échantillons, des réactifs et du matériel de prévention et de contrôle des infections. Quatre laboratoires régionaux recevront également des appareils GeneXPert et des séquenceurs génomiques ; et des biologistes seront formés au diagnostic du virus Ebola. Le plateau technique des laboratoires du pays sera ainsi renforcé en matière de surveillance génomique dans la riposte à Ebola.

Le projet contribuera aussi à améliorer, d’une part, la prévention et le contrôle des infections, et, d’autre part, la gestion des cas dans les établissements sanitaires ciblés et dans la communauté par la mise à disposition des équipements de protection individuelle ainsi que des équipements de triage, d’isolement et d’installation de prise en charge des cas.

Au total, quelque 200 équipements de protection individuelle seront distribués notamment au personnel de santé et agents communautaires. Quelque 400 agents de santé et volontaires communautaires bénéficieront d’une formation de mise à niveau pour la prévention des infections, la prise en charge des cas, y compris des survivants dans les régions concernées.

Le projet permettra aussi à la Guinée d’intensifier ses opérations de sensibilisation pour améliorer la perception de la population à l’égard de la réponse sanitaire.

Le projet d’aide humanitaire d’urgence vise à renforcer le système de santé guinéen en approvisionnant toutes les formations sanitaires ciblées en médicaments essentiels et autres produits sanitaires pour la prise en charge des survivants du virus Ebola.

Ce projet répond à une des cinq priorités stratégiques, « High 5 », de la Banque africaine de développement, à savoir « améliorer la qualité de vie des populations africaines ».

Nouvelle mine d’or à Gaoual : communiqué du ministère de la sécurité

La récente découverte d’or dans les districts de Mandiké, sous-Préfecture de Kounstel et à Toumbobouré dans la commune urbaine a provoqué un déferlement des citoyens venus de toute la Guinée, notamment la Haute Guinée et de la Basse-Guinée, entrainant un surpeuplement dans la commune urbaine de Gaoual et périphéries.

Concernant la mort des deux (02) individus, selon les renseignements de sources concordantes, le premier cas a été enregistré le lundi 07 Juin 2021 au siège de la commune urbaine où les nouveaux arrivants sont enregistrés. Il s’agit de Mamadou CONDE né à Dabola dans le district de Dabolakoura, cultivateur de profession qui aurait quitté les mines d’or de Mandiana pour Gaoual. De l’avis des médecins de l’hôpital Préfectoral de Gaoual, il s’agissait d’une mort naturelle probablement due aux difficultés durant le voyage.

S’agissant du 2ème cas, c’est un motocycliste en partance pour les mines d’or qui a heurté un imam dans la matinée du Mardi 08 juin 2021 aux environs  de 10 heures avec délit de fuite. La victime nommée Soriba Doumbouya, âgé de 65 ans, est domicilié au Km 5 de la commune urbaine.  Transporté à l’hôpital Préfectoral il a succombé à ses blessures, quelques heures plus tard.

En raison des contraintes d’insécurité que ce mouvement de personnes suscite, une forte délégation gouvernementale est attendue dans les heures à venir à Gaoual pour une évaluation de la situation assortie de propositions concrètes.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses condoléances aux familles éplorées. Il exhorte les uns et les autres aux respects des exigences sécuritaires qui visent à assurer la sécurité des personnes et des biens.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Gaoual : les autorités administratives annoncent la fermeture de la Mine D’or De Kounsitel

Dans une déclaration lu à la télévision nationale le mardi, 08 juin 2021, le gouverneur de la région administrative de Labé a annoncé la fermeture de la mine d’or de Kounsitel dans la préfecture de Gaoual.  Madifing Diané a annoncé la fermeture de la mine d’or qui fait l’objet d’une grande convoitise.
Dans son intervention, le gouverneur de la région de Labé a avancé les motifs de la fermeture de la mine.

La rédaction de journal de Conakry vous propose l’intégralité de l’annonce :

Depuis près d’une semaine, nous assistons à l’arrivée dans les régions administratives de Labé et de Boké, d’orpailleurs venus de la Haute Guinée, de la République du Mali, du Sénégal, de la Guinée Bissau et du Burkina Faso. Après évaluation de la situation sécuritaire, par les services de défense et de sécurité de ces deux régions, nous enregistrons déjà six cas de décès des suites d’accidents.

La sous-préfecture de Kounsitel et la préfecture de Gaoual sont totalement étouffées par un manque total de vivres et de lieux d’accueil. Devant la progression massive et dangereuse des arrivées de  partout en direction de cette petite localité, la certitude est que la population locale et les nouveaux arrivants, avec cette pandémie de coronavirus, sont exposés à tous les maux liés aux mines d’or.

Par conséquent, en rapport avec nos différentes hiérarchies, les autorités administratives et élus locaux de ces deux régions, avons décidé la fermeture pure et simple et immédiate de cette nouvelle mine.

Par ce motif, nous invitons aux prétendants au nouveau déplacement de rester sur place. Ceux qui sont sur la route end direction de Gaoual, de retourner dans leurs localités respectives. Ceux qui sont sur le site à se préparer à quitter immédiatement  lieux.

A compter de demain, 09 juin 2021, une force mixte de défense et de sécurité sera déployée  en vue du dégagement de tous les lieux occupés par ces mineurs.

Election à la FEGUIFOOT : la FIFA gèle le processus électoral

Dans un courrier adressé  à la fédération guinéenne de football, la FIFA demande « de surseoir à toute activité liée au processus électoral, jusqu’à nouvel avis », annonçant ensuite la venue dans les prochains jours « d’une mission conjointe FIFA-CAF en Guinée pour discuter avec toutes les parties prenantes et évaluer la situation, de façon à nous permettre d’avoir une vue d’ensemble » aux dysfonctionnements constatés au sein de la Feguifoot.

Lire ci-dessous le courrier :

 

 

Les victimes du Camp Boiro écrivent au président Alpha Condé

LETTRE OUVERTE DU CAMP BOIRO AU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
MONSIEUR ALPHA CONDE

Monsieur le président, le Camp Boiro de sinistre mémoire ne peut servir de boule de neige dans le silence lâche et coupable d’une partie de Guinéens sur lesquels vous croyez compter jusqu’à ce que la roue de l’histoire tourne.

Monsieur le président l’ambiance de terreur qui règne dans le pays sous votre magistère avec une justice qui n’en est plus une, parce que agressivement orientée, nous rappellent de douloureux souvenirs. Mais vous aviez promis que vous prendriez la Guinée là où Sékou Touré l’avait laissée. Les plus naïfs ont cru à une boutade, sans plus. La réalité du vécu actuel de notre peuple nous ouvre les yeux sur l’horreur de ce qui se passe : du goulac de Coronthie à tous les lieux de détention extra-judiciaire, jusqu’au Camp de Soronkoni ; l’imitation est presque
parfaite.

Monsieur le président, nous vous invitons à rendre personnellement une petite visite à la prison civile de Coronthie en votre qualité de chef de la chaine pénale, pour vous rendre compte de l’état de pourrissement et d’insalubrité dans lesquelles sont maintenus des prisonniers qui jouissent encore de la présomption
d’innocence.

Le surpeuplement est passé d’environ trois cents à plus de mille. Pourquoi acceptez-vous cela ?
Vos différents ministres de la Justice préfèrent garder leurs douillets bureaux climatisés sans faire le job pour lequel ils sont grassement payé.

Nous du Camp Boiro qui avons perdu nos parents dans les mêmes conditions, sommes révoltés que l’histoire se répète sous votre autorité de surcroit. Bien sûr que les fameuses ombres chinoises qui dansent toujours autour du pouvoir en attendant de se renouveler sous le soleil d’un autre président, vous contraindront à fermer les yeux sur cette horreur en vous recommandant du dilatoire : la fameuse table de conciliation, en attendant que les prisonniers politiques se meurent en état de pourrissement.

Monsieur le président, vous ne devez ni ne pouvez accepter çà ! Rien qu’un sursaut de votre part en votre qualité de patron de la chaine pénale, suffirait à briser cette chaine fatale qui aura emporté tant de Guinéens du Camp
Boiro aux camps d’aujourd’hui.

Vous savez bien, Monsieur le président, que celui qui a été choisi sur recommandation sournoise, est suffisamment vide de toute efficacité pour répandre la paix dans ce pays. Il ne peut que nous rappeler aux souvenirs cauchemardesques des évènements de deux mille six et deux mille sept.

Plus qu’une table de concertation, nous exigeons la conférence nationale ouverte à tous ceux qui ont souffert de cette violence d’Etat ; pour une instance vérité, justice et réconciliation.

Pour le Camp Boiro