Cellou Dalein Diallo : « Le chronogramme du président de la CENI n’est pas réaliste ni faisable »

(AGP Guinée)- Les consultations nationales relatives aux élections législatives et l’éventualité d’une nouvelle constitution animent les débats dans les QG des partis politiques.

Ces deux points ont été les plus dominants lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée(UFDG), organisée, samedi, 21 septembre 2019, au siège national du parti à Commandanya, sous la présidence d’El Hadj Cellou Dalein Diallo.
Après la présentation de nouveaux adhérents aux cadres et militants du parti, l’honneur est revenu au président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo de s’exprimer devant ses militants fortement mobilisés.

« L’actualité est dominée par les élections législatives, vous vous interrogez, il y a les concertations avec le premier ministre et il y a le troisième mandat, tout ça ne vise qu’un seul objectif : octroyer une présidence à vie à Alpha Condé », révèle le président de l’UFDG avant d’ajouter que le chronogramme du président de la CENI n’est pas réaliste ni faisable,
« Qu’est- ce que Me Salif Kébé veut? Pourquoi la Guinée est comme ça ? On sait pertinemment qu’il est impossible de faire des élections dans ce délai, et quand même on dit on peut parce qu’Alpha Condé a dit qu’il le faut, l’indépendance de la CENI n’est plus là. C’est le même Kébé qui nous a dit qu’il fallait 235 jours », s’interroge Cellou Dalein.

Pour lui, le chronogramme que Me Kébé vise, n’a qu’un seul objectif, c’est de bâcler les élections pour donner au président Alpha Condé la majorité qualifiée et lui dispenser de l’organisation du référendum pour faire adopter la nouvelle constitution à l’Assemblée. Si non, dit-il, les commissaires se sont retrouvés, ils ont évalué toutes les actions à mener et ils ont estimé que le plutôt pour les élections, c’est le 02 mars 2020.

Abordant le chapitre des consultations, Cellou Dalein a indiqué que certains acteurs socio-politiques sont partis aux consultations, c’est leur droit, mais s’il s’agit de parler de nouvelle constitution, dit-il, notre position est connue, on ne discute pas de changement de constitution, il n’y a aucun motif pour changer la constitution.
« Il est dit que nul ne peut exercer plus de deux mandats, je suis pour ça, si je suis président demain, je respecterai cette disposition de la loi, je demande à Alpha Condé de respecter son serment et la constitution à partir de laquelle il a été disons élu. Nous lui garantissons tous les avantages et privilèges d’un ancien président », promet le chef de file de l’opposition guinéenne.

Législatives 2019 : Le président de la CENI a proposé le 28 décembre

Après la rencontre du lundi 16 septembre à la primature, le président de la commission électorale a proposé la date du 28 décembre 2019 pour la tenue des élections législatives.

« La date que nous avons pu trouver au niveau de la plénière de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) est le 28 décembre 2019 et cette date est tenable » a déclaré le président de la commission, Salif Kébé, au sortir de la rencontre.

Initialement prévues en septembre-octobre 2018, les élections législatives avaient été reportées et les préparatifs pour les organiser en novembre 2019 se sont avérés laborieux. Le chef du gouvernement a « pris acte de l’annonce de l’instance électorale et promis d’en rendre compte au chef de l’État », qui avait insisté le 4 septembre pour qu’elles se déroulent « dans le courant de cette année ».

Elections législatives 2019 : La date choisie diviserait les commissaires de la CENI

Des commissaires de la CENI devraient se présenter à la primature ce lundi 16 septembre afin de proposer une date pour l’organisation des législatives, selon Guinée114.

Et, toujours selon le média, c’est la date du 28 décembre 2019 qui diviserait les commissaires en pourparlers pour aplanir leurs divergences. Ceux issus des partis d’opposition, ne seraient pas favorables à cette date avancant que le timing prévu par la loi pour la révision du fichier est de 90 jours (trois mois). Il faut donc respecter ce délai, et faire une révision crédible du fichier infesté de doublons et de d’électeurs fictifs. Même s’il faut organiser les élections dans le premier trimestre de 2020.

L’autre camp invoque une autre partie de la loi électorale qui donnerait au président de la CENI la possibilité de compresser le délai de révision du fichier. Ce camp défend alors la position selon laquelle, la révision peut être faite en 45 jours pour pouvoir aller aux élections avant fin 2019.

Le président de la CENI et les nouveaux commissaires reçus par le Premier ministre

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement a reçu en audience ce mardi le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante accompagné des 16 nouveaux commissaires.

Il s’agissait pour Me Amadou Salif Kébé, de présenter la toute nouvelle équipe au Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Inscrit dans le cadre de leur tournée de concertation auprès des formations politiques, des institutions républicaines et des membres de la société civile, cette rencontre était aussi l’occasion pour Me Amadou Salif Kébé d’exposer un certain nombre de plaidoyer au Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana. Au nombre des thématiques figuraient : la mise en exécution de l’audit du fichier électoral ; l’introduction des technologies dans le processus électoral ; le choix des représentants des partis dans le démembrement de la CENI au niveau préfectoral, sous-préfectoral et communal ; le financement des partis politiques.

Bien qu’elle n’ait pas été abordée par les principaux concernés, la question du financement de la CENI a été soulevée au cours des échanges par le Chef du Gouvernement. Conscient du rôle crucial que joue la CENI dans le maintien de la paix sociale, Dr Ibrahima Kassory Fofana a assuré le soutien et l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre des missions de la CENI. « La paix n’a pas de prix. Tout ce qui peut concourir à cela est une priorité absolue pour le Gouvernement », a déclaré le Chef du Gouvernement.
Très satisfait d’avoir trouvé une écoute attentive auprès du Premier Ministre, le président de la CENI a annoncé une prochaine visite à la Primature d’ici quelques jours. Il s’agira cette fois-ci de faire un compte-rendu des avis recueillis auprès des différents acteurs rencontrés dans le cadre de la préparation du processus électoral.

Elections : le Camp d’Alpha Condé exige l’utilisation des technologies

La commission Electorale nationale Indépendante veut introduire les technologies dans l’organisation des prochaines élections en Guinée.

Une « innovation » sensible qui requiert l’approbation des acteurs en compétition. La mouvance présidentielle se dit déjà favorable. Mais à condition : que cette technologie soit suffisamment fiable pour éviter des contestations. « La technologie  est aujourd’hui utilisée dans toutes les élections dans le monde. Des pays qui sont moins nantis que nous utilisent déjà la technologie. Mais l’opposition croit toujours que la mouvance va mettre d’abord des voix sur des puces qu’elle introduira dans cette technologie. Nous sommes d’accord pour l’introduction de la technologie. Mais que cette technologie soit suffisamment fiable pour mériter la confiance de tous les acteurs pour ne pas qu’il y ait comme à l’accoutumée des contestations des résultats », a déclaré ce mardi 26 mars 2019 le chef de la majorité présidentielle, Amadou Damaro Camara en marge d’une rencontre avec la CENI.

Le Président de la CENI, Salifou Kébé a assuré que son institution œuvrera pour trouver des solutions afin de disposer d’un système qui garantirait la fiabilité et l’intégrité des résultats.

Élections : la CENI mise sur la technologie

Pour les prochaines échéances électorales, la commission électorale nationale indépendante (CENI) veut se lancer dans les nouvelles technologies pour la collecte, l’analyse, le traitement et la centralisation des résultats issus des différents bureaux de vote.

Ce jeudi 21 mars, lors d’une rencontre avec des partis politiques de l’opposition, le président de la CENI a précisé que son institution voudrait que cette question de l’utilisation de la technologie dans le processus électoral soit le fruit d’un consensus avec les acteurs politiques. « La CENI voudrait faire un plaidoyer auprès des acteurs politiques en vue d’un examen attentif de la question de l’utilisation des nouvelles technologies dans les élections. En effet, depuis plusieurs années, un constat a été fait, que l’un des goulots d’étranglement du processus électoral se trouve à ce stade, la lenteur avec laquelle les données sont traitées et acheminées à la CENI nous interpelle. La technologie n’est pas le grand épouvantail que l’on redoute, elle permet d’écourter les délais de traitement, d’analyse et de proclamation des résultats. Certains pays voisins ont déjà franchi le pas, naturellement avec toutes les garanties de fiabilité et de fidélité par rapport aux résultats sortis des urnes. Nous allons arrêter tout cela de façon concertée », a précisé Me Salifou Kébé.

Dans la même lancée, le président de la CENI a tenu à énumérer les différentes technologies que son institution a identifiées en vue d’un éventuel choix. « L’autre pan de l’utilisation de la technologie, c’est la remontée électronique des résultats. Il s’agit dans ce cas, de la collecte et de la centralisation des résultats, le jour du vote. Nous, nous avons retenu dans le cadre de cette concertation, trois formes, nous sommes conscients qu’il y en a plusieurs. L’objectif final est de s’entendre sur une démarche concertée et de l’adopter. Nous avons donc choisi le canal de serveur vocal, qui est un système capable de transmettre et de recevoir les résultats d’un bureau de vote avec un téléphone portable. Il y a aussi le système des SMS cryptés, il s’agit d’une application dans un téléphone qui dispose d’une interface graphique, d’un formulaire de saisie des résultats. Dans ce cas, les résultats saisis sont transmis à un espace de traitement qui décrypte le message avant les copies physiques ou copies papiers. Le troisième système, c’est le stylo de capture numérique, ce système sécurise les procès-verbaux des bureaux de vote. Le stylo permet de remplir tous les documents électoraux en les dématérialisant dans un mémoire sécurisé et les données peuvent être transmises au centre », a-t-il expliqué.

Lors de cette rencontre avec les acteurs politiques de l’opposition, plusieurs questions ont été posées sur la fiabilité des différents systèmes énumérés par le président de la CENI. Même si les politiques ne sont pas opposés à l’utilisation des nouvelles technologies dans le processus électoral, mais ils redoutent que le système qui sera choisi ne soit corrompu ou manipulable.

Me Salifou Kébé fait une annonce sur le calendrier des législatives

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé ce jeudi 21 mars 2019 que les élections législatives pourront être organisées dans le dernier trimestre de l’année 2019.

Sans donner de date exacte, maitre Salifou Kébé a précisé que la CENI travaille dans ce sens. « Nous espérons fermement que les élections législatives auront lieu dans le dernier trimestre de cette année. Nous travaillons dans ce sens-là. Dès qu’on finit ces concertations, on fonce à Kindia pour la programmation des activités qui doivent sortir le chronogramme définitif », a annoncé maitre Salifou Kébé, en marge d’une réunion de concertation entamée avec les acteurs des différentes mouvances politiques du pays. « La retraite de programmation opérationnelle est prévue à Kindia en début d’avril, certainement nous allons pouvoir déterminer la date (…) mais nous pensons que la CENI est capable d’organiser les élections d’ici la fin de l’année », a-t-il assuré.

Où en est l’installation des Conseils de quartier ?

Plus d’un mois après la fin de la mise en place des exécutifs communaux, il n’y a toujours pas de calendrier pour l’installation des Conseils de Quartier/District et Régionaux.

Un flou total entoure cette affaire alors que la loi est claire. Selon l’article 104 du code électoral relatif à l’installation des Conseils de Quartier/District et Régionaux, « après la proclamation par la CENI des résultats définitifs de l’élection communale, les entités dont les listes ont obtenu des résultats leur permettant de désigner les membres  du Conseil de Quartier ou de District, doivent déposer auprès du maire de la commune concernée, les noms et prénoms des personnes choisies à cet effet. Le même article précise que l’entité dont la liste est arrivée en tête précisera les noms et prénoms du Président du Conseil de Quartier ou de District, selon le cas. Ces dépôts doivent être effectués dans un délai de 15 jours, à compter de la proclamation des résultats définitifs par la CENI. La désignation du Président du Conseil de District ou de quartier et celle des autres membres dudit conseil sont entérinées par un arrêté du maire de la commune rurale ou urbaine concernée.

En ce qui concerne les conseils régionaux, l’article 117 mentionne que leur élection intervient soixante (60) jours au plus tard après le renouvellement des Conseils Communaux. Mais  à  l’évidence, rien de tout ça n’est à l’ordre du jour.  Et l’on ne sait pas encore à quel moment le processus de l’installation des responsables locaux vont être parachevé. Le Gouvernement ne communique pas du tout autour. Toutes nos tentatives de joindre le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation ont été vaines.

Élections législatives : le “scrutin sera transparent”

Alors qu’il co-présidait ce mercredi 30 janvier, la troisième session du dialogue politique entre la Guinée et l’Union européenne, le Premier ministre guinéen a assuré que son gouvernement veillera à la transparence des prochaines consultations électorales.
Pour Kassory Fofana, la nouvelle CENI qui vient d’être mise en place a pour tâche première, l’organisation des élections législatives. “La nouvelle CENI vient d’être mise en place, conformément au consensus négocié avec la classe politique guinéenne et suivant une approche inclusive et concertée. Cette institution aura pour tâche première, la préparation avec le Ministère chargé de l’administration du territoire et de la décentralisation, des prochaines élections législatives pour le renouvellement de l’Assemblée Nationale”, a dit le chef du gouvernement guinéen toute en rassurant que ce scrutin sera transparent.
“ Je puis vous assurer, que dans ce processus, le gouvernement guinéen veillera à la bonne tenue des opérations, dans la transparence, l’indépendance d’action de la CENI, l’esprit de consensus et de concertation avec la classe politique”, a assuré Kassory Fofana. Depuis quelques semaines, le mandat des députés est arrivé à terme et a poussé le président Alpha Condé à proroger leur mandat. Mais pour moment tous les regards sont tournés vers la commission électorale qui doit proposer au président de la République la date de ces élections législatives.

Nouvelle alliance entre Cellou Dalein Diallo et Sidya

Après avoir réglé leurs différends sur le quota de leurs représentants à la CENI, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré veulent désormais former un bloc.

Suite au décret d’Alpha Condé prorogeant le mandat des députés, les deux opposants ont décidé d’adopter une position commune quant à l’avenir de leurs élus au parlement.  Une commission vient d’être mise en place par les partis des deux anciens premiers ministres dont le but est de trancher sur la question liée au mandat de leurs députés.  « On a convenu aujourd’hui de mettre en place une commission entre les partis de l’opposition. Les concertations s’ouvriront demain pour harmoniser nos positions. Après cela, nous allons partager nos conclusions avec les autres partis de l’opposition. Nous souhaitons une réunification de l’opposition,  nous allons mutualiser nos efforts », a confié ce lundi 14 janvier 2019 un opposant.

Le président de la République a signé un décret la semaine dernière prolongeant le mandat des députés jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale. Mais cet acte d’Alpha Condé ne fait pas l’unanimité au sein d’une frange l’opinion qui est favorable à tenue rapide des élections législatives.  Mais aujourd’hui, l’opposition fait face à un dilemme. Entre perdre de la crédibilité en continuant de siéger au parlement et partir en laissant une Assemblée monocolore à la solde de l’exécutif  l’opposition devra faire un choix.

Nouvelles querelles entre Sidya Touré et Cellou Dalein

Les partis des deux anciens premiers ministres ne se sont pas entendus sur les modalités de désignation de leurs représentants au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui sera bientôt mise en place

La nouvelle CENI dont la loi vient d’être promulguée est composée de 17 membres qui seront  issus des partis politiques, des organisations de la société civile et de l’administration publique. 14 commissaires viendront des partis politiques  dont 7  de la mouvance présidentielle et 7 de l’opposition. C’est justement là que ça fait débat. Pour prétendre figurer sur cette liste, il fallait répondre à certains critères pour les partis politiques. A savoir : avoir  au moins deux députés au Parlement et avoir pris part aux dernières élections présidentielles.

Du côté de l’opposition, les partis éligibles à la désignation des représentants à la CENI ne sont pas entendus pour déposer une liste commune. La réunion qu’ils (UFR, UFDG) ont tenue lundi dernier pour obtenir un consensus, a capoté apprent-on. L’UFR de Sidya Touré a déposé en « solo » hier mardi 8 janvier  une liste de deux représentants au ministère de l’administration du territoire tandis que l’UFDG et le PEDN ont déposé une liste commune ce mercredi 9 janvier 2019 de six personnes. Le cumul fait huit prétendants alors que c’est sept commissaires qui reviennent à l’opposition dans sa globalité. Le Gouvernement va devoir trancher en respectant la Loi prévient un opposant qui s’est confié à notre rédaction.

« Ça sera décanté parce que nous (l’opposition, ndlr) n’avons que sept. C’était bien clair entre nous que parmi ces sept, l’UFR prenait deux, l’UFDG prenait quatre et un serait dévolu à un autre parti pour compléter le nombre de partis à trois. Ce n’est pas une notion nouvelle. Ça sera obligatoirement tranché (…). On a fait une petite réunion à l’UFDG, nous avons trouvé des chiffres qu’on ne valide même pas. Je tombais même des nues en les voyant. Aliou Condé, Damaro et moi qui avons travaillé sur cette loi, nous savons très bien de quoi il s’agit. Je ne peux pas en dire plus. Notre parti a déposé les noms de ses deux représentants à qui de droit », a tranché Dr Ibrahima Deen Touré.

Dans le camp de Cellou Dalein Diallo, on accuse le parti de Sidya Touré d’avoir violé la Loi. « A l’UFDG nous avions demandé qu’on puisse déterminer sur la base de la Loi le poids de chaque parti après les critères d’admissions. Mais pour déterminer le nombre de commissaires qui revient à chaque parti, la loi est claire. Elle est déterminée au prorata des résultats des dernières élections. Mais l’UFR s’y est opposé en disant qu’ils ont droit à deux représentants, l’UFDG quatre, et un pour les autres  (…). Nous avons appris qu’ils sont allés déposer leur liste composée de deux commissaires au MATD. Ce matin nous aussi, on a déposé une liste de six commissaires. Cinq pour l’UFDG et un pour le PEDN », a confié Mamadou Cellou Baldé, député de l’UFDG.

25ème session du comité de suivi: L’indemnisation des victimes au centre des débats

Le comité de suivi des accords politiques s’est retrouvé pour sa 25ème session ce mardi à Conakry.

Les discussions ont porté sur l’indemnisation des victimes et la libération des détenus politiques. Honorable Amadou Damaro Camara, représentant de la mouvance présidentielle, s’est exprimé sur les quelques acquis déjà obtenus. « Le comité de suivi a pris acte des avancées dans l’accomplissement des points sur l’accord politique à savoir la loi sur la CENI est voté et probablement dans les jours qui suivent la loi va sortir de la cour constitutionnelle, il y eu des provisions pour les indemnisations, nous sommes très avancés sur l’étude des fiches qui ont été déposées au niveau du comité, nous prenons acte des accords signés entre l’opposition républicaine et la mouvance présidentielle sur le contentieux électoral qui est désormais terminé. »

Honorable Cellou Balde, représentant l’opposition républicaine au comité de suivi, est revenu sur quelques points non encore satisfaits. « Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi adresse une correspondance au ministère de la justice par rapport aux accords signés pour solliciter que cela soit examiné avec diligence pour faire en sorte que ce point aussi soit mis en œuvre. Il a également été recommandé qu’une autre correspondance  soit adressé au ministre du budget pour ce qui concerne l’inscription des lignes dans la loi des finances rectificative qui est en train d’être examiné à l’assemblée nationale concernant le volet indemnisation. Il a été également recommandé que la mise en œuvre effective de cet accord surtout en ce qui concerne l’installation des conseillers communaux soit diligente dans les plus brefs délais. » a rapporté Honorable Cellou Balde, député de l’UFDG.

Le président du comité de suivi a salué les acquis obtenus, qui, selon lui,  permettent la satisfaction de tout guinéen. « Le comité de suivi trouve la solution de la crise post-électorale. Il y a donc matière à satisfaction. Sur toute l’étendue du territoire national nonobstant les interprétations qui n’en finiront jamais, le contentieux électoral est résolu » s’est réjoui Général Bourema Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, président du comité de suivi.

La représentante de l’Union Européenne s’est dit être heureuse de savoir que les guinéens peuvent trouver la solution à leur problème.

 

Guinée: premiers résultats très partiels des élections locales

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) en Guinée a rendu publics dans la nuit de vendredi à samedi des résultats très partiels des élections locales du 4 février, portant sur 18 des 342 communes du pays.

Le président de la Céni, Amadou Salif Kébé, a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des violences post-électorales, qui ont fait au moins sept morts, dont quatre mineurs, avant d’annoncer ces résultats au siège de la Commission, ont constaté les correspondants de l’AFP.

Ce scrutin local, le premier depuis la fin des régimes autoritaires qui ont dirigé la Guinée pendant plus de 50 ans, s’est tenu avec huit ans de retard sur le calendrier institutionnel, les mandats des exécutifs communaux élus en 2005 étant échus depuis 2010.

M. Kébé a appelé les protagonistes à « faire preuve de fair-play politique et de sens des responsabilités ». « Une élection est une compétition, ce n’est pas la guerre », a-t-il souligné.

La Céni a reçu les procès-verbaux de 263 communes sur 342, mais ne peut en proclamer qu’une fraction, les autres faisant l’objet de contentieux devant la justice, a-t-il expliqué.

Les autres résultats seront annoncés « au fur et à mesure », a ajouté le président de la Céni, sans autre indication.

Les résultats proclamés vendredi soir, portant sur deux communes urbaines du nord du pays, Koundara et Gaoual, ainsi que 16 communes rurales, ne permettent pas de dégager une tendance, mais confirment le poids du parti du président Alpha Condé et du chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.

Ces élections communales étaient un « rendez-vous majeur », avec un double enjeu: celui de consolider la démocratie à la base et de renforcer la gouvernance locale, a estimé M. Kébé.

La communauté internationale a exprimé son inquiétude face aux violences post-électorales, exhortant toutes les parties à la retenue et à la transparence, et le représentant pour l’Afrique de l’Ouest du secrétaire général de l’ONU, Mohamed Ibn Chambas, s’est rendu cette semaine à Conakry.

Les précédents scrutins en Guinée, les présidentielles de 2010 et 2015, et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences mortelles et d’accusations de fraude.

Elections communales: la CENI remercie les électeurs pour « le vote serein et pacifique »

La Commission Électorale Nationale Indépendante exprime ses vifs remerciements au Peuple de Guinée en général et aux électeurs en particulier pour le vote serein et pacifique observé à l’occasion des élections communales du Dimanche 04 Février dernier.

La CENI informe par la même occasion que le processus de centralisation des procès-verbaux est en cours au niveau des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV) qui proclameront les résultats provisoires du scrutin. Entendu que seule la Commission Électorale Nationale Indépendante est habilitée à proclamer les résultats définitifs. Et Seulement ces résultats définitifs détermineront l’issue du vote.

D’ores et déjà, la CENI tient à rassurer les électeurs, les populations et toutes les parties prenantes aux élections communales du 04 Février 2018, que toutes les voix exprimées seront prises en compte conformément à la loi qui régit les élections en République de Guinée.

Enfin, en attendant de procéder à la totalisation des Procès-Verbaux selon les termes de l’article 162 du Code électoral, la Commission Electorale Nationale Indépendante appelle la population à garder son calme et sa sérénité et donne l’assurance de proclamer les résultats du vote tels qu’ils ont été exprimé s dans les urnes.

La CENI sait compter sur la maturité et le sens civique habituel du Peuple de Guinée.