Démission de Cheick Sako : Cellou Dalein Diallo salut sa décision

Depuis la Sierra Leone oĂč il est sĂ©jour, Cellou Dalein Diallo a saluĂ© la dĂ©mission du Ministre de la Justice Cheick Sako.

Le Chef de file de l’opposition a au cours d’un entretien  rappelĂ© ce qui d’aprĂšs  lui caractĂ©rise le dĂ©sormais ancien Ministre de la justice qui a officialisĂ© sa dĂ©mission du Gouvernement ce lundi 27 mai 2019. « Maitre Cheik Sako, c’est quelqu’un qui Ă©tait venu avec la ferme conviction de contribuer Ă  l’instauration de l’Etat de droit en GuinĂ©e. La meilleure illustration Ă©tait sa maniĂšre Ă  conduire le dialogue de 2014, nous avions aplani toutes nos divergences en moins de quatre heures. Il l’avait fait avec une objectivitĂ© irrĂ©prochable, mais malheureusement comme vous le savez, lorsqu’on a rĂ©digĂ© les relevĂ©s de conclusion, Alpha CondĂ© a interdit de le publier (
). L’homme en Ă©tait trĂšs affectĂ©. Par la suite j’ai compris que c’était un homme quelque peu malheureux, tiraillĂ© entre ses convictions et l’obligation de se soumettre Ă  un rĂ©gime qui n’a aucun Ă©gard pour les valeurs essentielles. Souvent il a penchĂ© pour la soumission (
), mais aujourd’hui il a pu prendre ses responsabilitĂ©s. Je pense que c’est un homme qui avait des convictions », a rĂ©agi Cellou Dalein Diallo

Depuis Montpellier, MaĂźtre Cheick Sako a pris dĂ©cision de dĂ©missionner du Gouvernement dirigĂ© par Kassory Fofana. Raison Ă©voquĂ©,   des divergences avec le PrĂ©sident Alpha CondĂ©, notamment sur le projet d’une nouvelle Constitution. Cheick Sako dit n’avoir pas Ă©tĂ© associĂ© dans ce projet qu’il dit ne pas soutenir Ă  cause de ses convictions personnelles. « Je suis sĂ»r qu’il ait choisi cette fois-ci ses convictions, il n’est pas d’accord avec le 3Ăšmemandat parce qu’il sait que cela ne va aider Ă  instaurer un Etat de droit qui, visiblement lui Ă©tait cher au dĂ©but mĂȘme si le pouvoir semblait l’avoir pris le dessus. Je pense que c’est une victoire pour les forces qui dĂ©fendent la constitution et qui luttent contre le 3Ăšmemandat. Si le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux dĂ©cide de se dĂ©solidariser de cette entreprise qui est contraire aux principes et valeurs de dĂ©mocratie et de l’Etat de droit, je pense qu’on ne peut que se rĂ©jouir », a saluĂ© le PrĂ©sident de l’Union des Forces DĂ©mocratiques de GuinĂ©e.

Pour Cellou Dalein Diallo, il est grand temps pour les autres Ministres de prendre leur destin en main.

 

Sanction contre le Syli cadet : Antonio SouarĂ© rappelle que ‘’les rĂ©sultats sportifs s’obtiennent sur le terrain’’ (discours)

A l’occasion de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ordinaire de la FĂ©dĂ©ration GuinĂ©enne de Football Ă  LabĂ©, le prĂ©sident Mamadou Antonio SouarĂ© a fait lundi un discours fort dans lequel il est revenu sur la sanction du comitĂ© disciplinaire de la CAF contre le Syli cadet.

Discours d’ouverture du PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration GuinĂ©enne de Football

Monsieur le Gouverneur,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire de la Commune urbaine,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité Exécutif de la Fédération
Guinéenne de Football,
Mesdames et Messieurs les dĂ©lĂ©guĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale,
Monsieur le Secrétaire Général,

Chers Partenaires Commerciaux et Sponsors
Messieurs les anciens, actuels et futurs footballeurs présents dans la salle,
Mesdames et Messieurs les représentants des médias,

Mesdames et Messieurs les membres du bureau des supporters
Distingués invités, en vos rangs et titres respectifs,

Mesdames et Messieurs,
En ce Mois BĂ©ni et SacrĂ© de Ramadan, je voudrais, tout d’abord, m’acquitter d’un
devoir : Celui de rendre hommage Ă  UN SAINT HOMME, natif du cĂ©lĂšbre quartier de DIARI, j’ai voulu nommer feu Mamadou Cellou Diallo, GRAND
SAVANT MUSULMAN du 18Ăšme SiĂšcle, connu sous le nom de KARAMÖKÖ ALPHA MO LABÉ, fondateur en 1755 de la belle et grande ville GuinĂ©enne qui nous accueille aujourd’hui, LabĂ© Capitale depuis l’époque du DIWAL autrement dit de la PROVINCE qui porte son nom.
À la mĂ©moire de cet HOMME DE DIEU, de tous ses compagnons et Chefs Religieux de la RĂ©gion disparus, et de celle de tous les sportifs, encadreurs, dirigeants, supporters natifs de LabĂ© ainsi que de toutes les villes de notre pays qui nous ont quittĂ©s, je vous prie d’observer UNE MINUTE DE SILENCE :
Merci,

VEUILLE ALLAH, NOTRE CRÉATEUR, accueillir tous ces illustres disparus dans son Ă©ternel paradis. Amen
Chers membres Statutaires,
En vous remerciant d’avoir rĂ©pondu Ă  l’invitation du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral par ce dĂ©placement massif et complet Ă  LabĂ©, je voudrais, tout d’abord, exprimer ma gratitude aux autoritĂ©s administratives, prĂ©fectorales et communales de la rĂ©gion LabĂ© ainsi qu’aux populations, pour l’accueil populaire et chaleureux rĂ©servĂ© Ă  tous les dĂ©lĂ©guĂ©s et invitĂ©s, ainsi que pour les autorisations administratives nĂ©cessaires Ă  la tenue de cette AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinaire.

Chers membres Statutaires,
AprĂšs Kindia, l’annĂ©e derniĂšre, nous voici encore en 2019 rĂ©unis Ă  LabĂ© pour les travaux de la seconde AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ordinaire de notre lĂ©gislature.
Si la tenue successive des 2 AssemblĂ©es GĂ©nĂ©rales Ordinaires de notre lĂ©gislature dans les villes de l’intĂ©rieur du pays exprime, une nouvelle fois avec Ă©loquence, la politique de notre ComitĂ© ExĂ©cutif de dĂ©centraliser ses activitĂ©s et d’aller se confronter aux rĂ©alitĂ©s sur le terrain, il faut clairement et dĂšs Ă  prĂ©sent prĂ©ciser que le choix de LabĂ© n’est point une faveur.

Ce choix nous offre plutĂŽt l’occasion de reconnaĂźtre et de rendre hommage aux efforts de sa Ligue que je fĂ©licite pour les dispositions prises Ă  la bonne tenue de cette AssemblĂ©e. Par ce choix, nous avons Ă©galement tenu Ă  honorer les performances sportives de l’une des villes qui ont Ă©crit et contribuer Ă  Ă©crire les plus belles pages de l’histoire du Football GuinĂ©en.

En effet, depuis notre indépendance, les activités sportives notamment le Football ont été toujours pratiquées et se sont développées au fil des ans dans les écoles, quartiers, sous-préfectures, communes de Labé et dans les préfectures voisines de la Capitale de la Moyenne Guinée.
Le Fello Star, plusieurs fois champion de GuinĂ©e et reprĂ©sentant de la GuinĂ©e sur la scĂšne internationale, est l’un des clubs phares de notre pays.

AprÚs Kania, bienvenue donc à Labé, pour la 2Úme Assemblée Générale Ordinaire de notre Association depuis la mise en place de ce Comité Exécutif, le 28 Février 2017 à Conakry.

Les membres de ce ComitĂ© ExĂ©cutif et moi-mĂȘme, que vous avez librement Ă©lus pour conduire les destinĂ©es de notre Football sur la pĂ©riode 2017- 2021, sommes trĂšs heureux d’accueillir et de retrouver ici Ă  LabĂ© les sƓurs, frĂšres et amis serviteurs inconditionnels et infatigables de ce Football GuinĂ©en que nous
ambitionnons de porter au plus haut niveau international.

Chers membres Statutaires,
Cette seconde Assemblée se tient au lendemain du renouvellement du mandat des Ligues Régionales.

C’est le lieu et le moment solennel d’exprimer ma totale satisfaction par rapport au bon dĂ©roulement des opĂ©rations de vote des Ligues rĂ©gionales.

Dans le respect scrupuleux des textes qui nous régissent et dans la transparence absolue, et sans aucun incident, vous avez librement désigné les responsables des Ligues Régionales de Football.
Je vous en félicite.

Aux nouveaux élus et à tous ceux qui ont été réélus, nous disons Félicitations et bonne chance.
Aux candidats malheureux, nos encouragements et nous leur tendons la main en les assurant de notre disponibilité totale à travailler avec tous ceux qui ont fait le choix de servir le Football Guinéen à quelque niveau que ce soit.

Nous avons besoin des efforts de chacun et des compĂ©tences de tous, dans l’accomplissement de notre mission et pour atteindre les nobles objectifs fixĂ©s.
Chers membres Statutaires,

Entre l’AssemblĂ©e de Kindia en 2018 et celle de LabĂ© en 2019, la GuinĂ©e, comme nul ne l’ignore, a enregistrĂ© des grandes performances notables sur la scĂšne nationale et internationale.

En plus de l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de nos compĂ©titions nationales (Championnat de Ligue I et II, Championnat Ligue Amateur, Coupe Nationale, etc) avec de plus en plus d’engouement, les diffĂ©rentes catĂ©gories de l’équipe nationale (Senior, Junior, Cadet) et nos clubs ont connu une saison de rĂ©ussite caractĂ©risĂ©e par de trĂšs bons rĂ©sultats acquis sur le terrain et qui placent la GuinĂ©e au rang des Grandes Nations du Football Africain.

La brillante premiĂšre place acquise par le Syli National dans les phases qualificatives Ă  la Coupe d’Afrique des Nations d’Égypte 2019, l’élogieux parcours du Syli Cadet, vice-champion d’Afrique aux phases finales de la CAN de sa catĂ©gorie en Tanzanie avec le Titre de vice-champion d’Afrique et la qualification Ă  la Coupe du monde au BrĂ©sil, la qualification du Syli Junior au dernier tour Ă©liminatoire de la CAN Junior Egypte 2019, le 2Ăšme Titre consĂ©cutif de premier club d’Afrique de l’Ouest arrachĂ© par le Horoya Athletic Club, 8Ăšme du continent sont, entre autres, des rĂ©sultats concrets illustratifs du renouveau du Football GuinĂ©en, mĂȘme si le chemin reste encore long.

Chers membres Statutaires,
Par rapport à la décision du Comité Disciplinaire de la CAF publiée dans la presse sur le contentieux opposant la Fédération Sénégalaise de Football à notre Association au sujet de 2 de nos U 17, je vous demande formellement de garder la sérénité, le calme, de ne pas céder à la panique, à la polémique ou aux provocations.

Je rappelle simplement que la GuinĂ©e Ă©tait sortie victorieuse de la premiĂšre confrontation entre les deux parties Ă  Dar es Salam devant la Commission d’organisation du tournoi, ce qui a permis Ă  notre Ă©quipe de continuer Ă  disputer ses matchs et de rĂ©aliser la performance qui a Ă©tĂ© saluĂ©e par la grande mobilisation nationale organisĂ©e pour saluer le retour des guerriers Ă  Conakry.

Je prĂ©cise aussi que l’Appel interjetĂ© est suspensif de la dĂ©cision du ComitĂ© Disciplinaire de la CAF.
À cet effet, jusqu’au moment oĂč je parle et en attendant, le verdict sans appel du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), nos Cadets sont vice-champions d’Afrique et qualifiĂ©s pour les phases finales de la Coupe du monde prĂ©vues au BrĂ©sil du 05 au 19 octobre 2019.

Quelle que soit l’issue de ce dossier, nous devons tous rester fiers de nos Cadets et admettre le principe que les rĂ©sultats sportifs s’obtiennent sur le terrain dans le respect, bien entendu, des rĂšglements de chaque compĂ©tition.
Mesdames et messieurs,

En tant que PrĂ©sident de l’Association et au nom de mes collĂšgues du ComitĂ© ExĂ©cutif, permettez-moi de rĂ©affirmer encore ma gratitude pour la confiance, le respect, la considĂ©ration et le soutien que chacun de vous n’a cessĂ© de manifester Ă  ma modeste personne depuis notre Ă©lection.
Je tiens Ă  rassurer, encore une fois, que par la GrĂące de DIEU, j’en resterais toujours reconnaissant en servant, de toutes mes forces et sans contrepartie, sans le moindre profit personnel, le Football GuinĂ©en qui est ma vocation primordiale, mon activitĂ© principale sinon unique.

‘’Servir et non se servir » a Ă©tĂ©, est et restera ma ligne de conduite inĂ©branlable. A ceux qui s’interrogent ou s’étonnent de cette orientation que j’ai librement prise, je rĂ©ponds encore et je persiste Ă  croire au fait que le Football, est et demeure pour moi, le meilleur facteur de rassemblement, de cohĂ©sion, d’unitĂ© nationale mais
aussi de développement socio-économique de toutes les Nations du monde.

Pays de talents, la GuinĂ©e n’échappe pas Ă  cette rĂšgle, si on se rĂ©fĂšre Ă  notre riche histoire et palmarĂšs, Ă  l’engouement populaire actuel qui prĂ©vaut autour de nos Equipes nationales des diffĂ©rentes catĂ©gories et de nos clubs.

Chers membres Statutaires,
Il est honnĂȘte de reconnaĂźtre cependant que la rĂ©alitĂ© du Football GuinĂ©en, Ă  notre avĂšnement, offrait et offre encore aujourd’hui deux visages : un football expatriĂ© Ă  l’origine de quelques performances sportives rĂ©alisĂ©es ces derniers temps et, un football local confrontĂ© aux difficultĂ©s de tous ordres dont les plus visibles sont le manque criard d’infrastructures et de ressources.

Le National qui devrait constituer la base de notre football et le creuset de notre rayonnement international, ne dispose malheureusement pas de moyens suffisants et peine Ă  moderniser ses structures.

C’est pourquoi, chers membres Statutaires, en dĂ©cidant de m’investir totalement pour le Football, ma personne et mes modestes ressources, j’ai placĂ© la rĂ©organisation et la modernisation de nos structures au premier plan des rĂ©formes Ă  mener.

Il s’agit de rĂ©former les Structures Ă  partir du Football plutĂŽt que de rĂ©former le Football Ă  partir des Structures.
La rĂ©ussite de la mise en Ɠuvre de ses rĂ©formes passe par leur approbation par nous les dirigeants, surtout les membres Statutaires que vous ĂȘtes au cours d’une large concertation, comme cette AssemblĂ©e mais aussi et surtout par notre comportement de tous les instants.

Pour retrouver et amĂ©liorer les performants rĂ©sultats et succĂšs internationaux d’hier, produire de grands footballeurs, obtenir les beaux rĂ©sultats dont nous rĂȘvons, nous avons besoin aujourd’hui partout en GuinĂ©e (dans les Ă©coles, dans les quartiers, dans les villages et prĂ©fectures), d’un vĂ©ritable programme de la pratique et du dĂ©veloppement du Football, longtemps restĂ©, hĂ©las, au stade de la paria de la RĂ©publique.

Cette Ɠuvre gigantesque et ambitieuse politique ne sera nullement possible sans la disponibilitĂ©, l’engagement et l’implication totale et sans rĂ©serve des membres du ComitĂ© ExĂ©cutif et de tous les membres statutaires, conscients du sens des responsabilitĂ©s qui sont les nĂŽtres.
Chers membres Statutaires,

Le Rapport d’activitĂ©s qui sera soumis Ă  votre apprĂ©ciation prĂ©sentera l’ensemble des actions rĂ©alisĂ©es ou entreprises depuis l’AssemblĂ©e de Kindia.
Cependant, les rĂ©sultats acquis depuis le dĂ©but de notre mandat mĂ©ritent d’ĂȘtre rĂ©novĂ©s, consolidĂ©s dans un nouvel environnement Ă©conomique, juridique, social et orientĂ© vers un football pleinement Ă©mergent.

C’est à ce pari que je vous convie toutes et tous.
En remerciant, toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce rendez-vous de Labé, je déclare ouverts les travaux de notre seconde Assemblée Générale Ordinaire exercice 2018- 2019.
Je vous remercie

Kintinia: le grand cimetiĂšre transformĂ© en mine d’or

Dans la sous-prĂ©fecture de Kintinia, plusieurs concessions et le grand cimetiĂšre sont actuellement transformĂ©s en mine d’or. Chose que les responsables de la commune rurale jugent anormale.

InformĂ© de la situation, le maire de la commune rurale, Balla Camara a procĂ©dĂ© des interpellations des personnes dĂ©jĂ  ciblĂ©es. « C’est regrettable que les gens transforment leurs concessions en mine d’or. Ce qui est encore malheureux, c’est qu’ils ne creusent qu’à partir de 23 heures jusqu’à 6 heures du matin. J’ai dit d’arrĂȘter car, c’est une honte totale. Tous ceux qui sont arrĂȘtĂ©s tireront les consĂ©quences parce que c’est un acte intolĂ©rable et on va sanctionner avec la derniĂšre Ă©nergie », dĂ©clare le maire. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e il (le maire de la commune rurale) a mis un accent particulier sur la transformation du grand cimetiĂšre en mine. « Vraiment, c’est une dĂ©solation totale, les exploitants miniers ont exagĂ©rĂ© leur maniĂšre de faire pour exploiter jusqu’à dĂ©terrer les gens dĂ©jĂ  morts. Nous n’allons plus accepter maintenant ces genres de faire », confirme-t-il.

Mariama Sylla : « de 2011 à 2018, plus de 500 milliards fg ont été accordés aux femmes »

La ministre de l’Action Sociale, de la Promotion FĂ©minine et de l’Enfance, Mariama Sylla Ă©tait ce lundi 27 mai 2019, face Ă  la presse pour parler des acquis, dĂ©fis et des perspectives de son dĂ©partement.

C’était dans les locaux d’un rĂ©ceptif hĂŽtelier de la place en prĂ©sence des membres du gouvernement et de plusieurs cadres dudit dĂ©partement. Durant cet exercice, elle a tenu Ă  vanter les acquis de la 3Ăšme RĂ©publique dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnĂ©rables, de la lutte contre les inĂ©galitĂ©s sexistes et les violences basĂ©es sur le genre. « De 2011 Ă  2018, plus de 500 milliards de francs guinĂ©ens ont Ă©tĂ© distribuĂ©s aux femmes sous forme de crĂ©dit revolving Ă  travers les institutions de micro finances en particulier les MUFFA : RĂ©admission des produits des femmes de GuinĂ©e Ă  l’exportation aux USA dans le cadre de l’AGOA (African Growth Opportunity Act) ; Construction de 11 centres d’autonomisation modernes : 100 ordinateurs offerts par le MinistĂšre des TĂ©lĂ©communications et de l’Economie NumĂ©rique dans le cadre de l’initiative prĂ©sidentielle de renforcement des capacitĂ©s des femmes », a-t-elle mentionnĂ© entre autres.

A l’en croire, les diffĂ©rentes communautĂ©s guinĂ©ennes ont une faible perception de la mission de son ministĂšre. « Les rĂ©elles faiblesses de mon dĂ©partement sont nombreuses. Il y a tout d’abord la faible perception de la mission de mon dĂ©partement par les communautĂ©s. On pense toujours que c’est un MinistĂšre qui est chargĂ© tout simplement de la mobilisation sociale. L’autre faiblesse est que le budget allouĂ© Ă  mon dĂ©partement est faible par rapport Ă  tout ce que nous avons mission et objectif Ă  atteindre. L’autre chose, c’est par rapport au manque de siĂšge, nous n’avons pas de siĂšge du dĂ©partement et les structures sont Ă©parpillĂ©es Ă  travers la ville. Autre faiblesse non des moindres est qu’on communique moins. C’est pourquoi, je souhaite aujourd’hui que ce MinistĂšre soit dotĂ© d’un conseiller chargĂ© de la Communication, mais comme vous le savez, la communication nĂ©cessite beaucoup de moyens. Or, comme je vous l’annonçais tantĂŽt, nous sommes Ă  moins 1% du budget national et lorsqu’il s’agit de communiquer, il faudrait nĂ©cessairement qu’il ait de l’argent. Encore une fois, je plaide Ă  ce que nous ayons des ressources nĂ©cessaires pour pouvoir mener Ă  bien notre mission. L’autre faiblesse est le non meublement du cadre organique surtout au niveau dĂ©concentrĂ©. Par endroit, le ministĂšre se rĂ©sume Ă  un seul directeur et les autres compartiments du ministĂšre ne bĂ©nĂ©ficient pas de cadres parce que tout simplement beaucoup de cadres ne veulent pas aller travailler Ă  l’intĂ©rieur du pays », dira-t-elle entre autres.

Nouvelle constitution en Guinée : une contribution au débat

A la suite des demandes rĂ©pĂ©tĂ©es de plusieurs concitoyens, j’ai dĂ©cidĂ© de me prononcer sur une actualitĂ© juridique brĂ»lante du pays.

J’ai entrepris de rĂ©diger cette contribution aprĂšs avoir lu et analysĂ© prĂšs d’une cinquantaine d’articles, interviews et commentaires publiĂ©s par les sites internet guinĂ©ens. Depuis quelques annĂ©es, notamment avec les crises Ă  la Cour constitutionnelle, les GuinĂ©ens sont de plus en plus friands des dĂ©bats d’idĂ©es. Il est heureux de le constater car depuis longtemps le dĂ©bat intellectuel est sorti par la fenĂȘtre dans notre pays.

Il faut laisser libre cours au dĂ©bat et mĂȘme l’encourager : c’est de la contradiction que jaillit la lumiĂšre porteuse de propositions et d’idĂ©es novatrices.

Avant tout dĂ©veloppement, je voudrais surtout insister sur le fait que le dĂ©bat doit garder de la hauteur, avec humilitĂ© et sĂ©rĂ©nitĂ©, pour ne pas tomber dans des Ă©changes de caniveau. Le dĂ©bat, Ă©minemment juridique, ne doit pas ĂȘtre biaisĂ© par le fait du positionnement politique des uns et des autres.

Il faut surtout Ă©viter les propos du genre : ‘’les promoteurs d’une nouvelle constitution seront traitĂ©s comme des criminels’’ ou ‘’ils seront poursuivis en justice et leurs biens saisis’’, et ne pas considĂ©rer l’option pour une nouvelle constitution comme ‘’une dĂ©claration de guerre contre la patrie’’.

De tels propos sont regrettables : on ne dĂ©fend pas une constitution en la violant. Aux termes des articles 7 et 11 de la constitution de 2010, chaque citoyen est libre de croire, de penser et de professer ses opinions politiques et philosophiques ; il est libre d’exprimer et diffuser ses idĂ©es et opinions par la parole, l’écrit et l’image. Surtout quand il s’agit d’une question d’intĂ©rĂȘt national comme l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Autant les GuinĂ©ens qui s’opposent Ă  l’adoption d’une nouvelle constitution ou Ă  l’idĂ©e d’un troisiĂšme mandat du PrĂ©sident en exercice ont le droit de s’exprimer et de manifester (articles 7 et 10 de la constitution), autant ceux qui y sont favorables ont le droit d’exprimer leur opinion sans ĂȘtre menacĂ©s.

Pour la paix sociale et la construction d’une vĂ©ritable sociĂ©tĂ© guinĂ©enne dĂ©mocratique, ce qui n’est pas impossible aux GuinĂ©ens, il faut savoir garder raison car seule la sĂ©rĂ©nitĂ© permettrait de bien comprendre l’objet de la question juridique Ă  dĂ©battre, en excluant les amalgames politiciens qui dĂ©naturent l’objet et l’enjeu d’un dĂ©bat qui se doit d’ĂȘtre constructif.

Avant d’évoquer le fond de ce dĂ©bat, il est important de faire quelques observations sur des confusions et amalgames volontairement ou involontairement entretenus.

De quelques observations liminaires
Ces observations tendent Ă  la clarification d’un certain nombre d’idĂ©es et de concepts dont la comprĂ©hension par certains citoyens et leaders politiques ou d’opinion crĂ©e la confusion dans le dĂ©bat actuel.

Le Président ne pourrait pas proposer au Peuple une nouvelle constitution pour au moins trois raisons :
il a déjà été élu deux fois sur la base de la constitution de 2010 ;
il est en fin de mandat : la constitution limitant le nombre de mandat prĂ©sidentiel Ă  deux, le moment n’est plus idĂ©al ;
il y a les dispositions intangibles de l’article 154 de la constitution.
Cet argumentaire amĂšne, de prime abord, Ă  observer que les constitutions ne prĂ©voient gĂ©nĂ©ralement que les modalitĂ©s de leur rĂ©vision ; quant Ă  l’adoption d’une nouvelle constitution, aucune constitution ne l’interdit. Il suffit Ă  ce sujet de se rĂ©fĂ©rer Ă  l’histoire constitutionnelle des Etats dans le monde. L’exception amĂ©ricaine de la constitution de 1787 ne peut constituer une rĂšgle, encore que dans ce cas il y a eu plus d’une vingtaine d’amendements.

Relativement Ă  ces idĂ©es, il y a lieu de rappeler, sur le premier point, que conformĂ©ment aux articles 51 et 152 de la constitution de 2010, l’initiative de proposer au rĂ©fĂ©rendum un texte constitutionnel appartient au PrĂ©sident de la RĂ©publique et aux dĂ©putĂ©s, qu’il s’agisse d’une rĂ©vision constitutionnelle ou d’une nouvelle constitution. Or Ă  date, le mandat du PrĂ©sident actuel n’a pas encore expirĂ© et aucun texte juridique ne lie l’exercice de ce pouvoir d’initiative, confĂ©rĂ© par la constitution, Ă  la limitation du nombre de mandat prĂ©sidentiel ou Ă  la durĂ©e du mandat prĂ©sidentiel.

Sur le second point, la constitution n’indique pas la pĂ©riode au cours de laquelle peut ĂȘtre entreprise une initiative tendant Ă  modifier ou Ă  abroger la constitution : il n’existe pas de moment idĂ©al, c’est une question d’opportunitĂ© politique, surtout lorsque le dĂ©bat s’ouvre plus d’un an et demi avant l’élection prĂ©sidentielle.

La seule limite temporelle Ă  une telle initiative est celle de l’article 153 de la constitution qui dispose que « aucune procĂ©dure de rĂ©vision ne peut ĂȘtre entreprise en cas d’occupation d’une partie ou de la totalitĂ© du territoire national, en cas d’état d’urgence ou d’état de siĂšge ». Aucun de ces cas de figure n’est Ă©tabli Ă  ce jour, encore qu’il n’est pas question d’une rĂ©vision constitutionnelle.

Il a Ă©tĂ© par ailleurs reprochĂ© que l’initiative n’a pas Ă©tĂ© prise dĂšs 2011. A cela, on peut observer que la constitution ne datant que de mai 2010, aucun candidat Ă  l’élection prĂ©sidentielle de 2010 n’avait dans son programme l’initiative d’une rĂ©vision constitutionnelle, encore moins l’élaboration d’une nouvelle constitution. Par ailleurs, les troubles socio-politiques de 2013 et l’épidĂ©mie de fiĂšvre Ă  virus Ebola Ă  partir de 2014 n’auraient pas permis avant 2015, annĂ©e de l’élection prĂ©sidentielle, d’entreprendre une initiative constitutionnelle.

Sur le troisiĂšme point tenant aux dispositions intangibles de la constitution, il faut souligner que toute constitution est une Ɠuvre humaine : la constitution n’est pas un texte d’origine divine. DĂšs lors, toutes ses dispositions, mĂȘme celles dĂ©clarĂ©es intangibles, ne produisent d’effets juridiques que pendant la vie de la constitution qui les a Ă©tablies. Aucune disposition d’une constitution ne peut survivre Ă  son abrogation par une nouvelle constitution. L’idĂ©e de rĂšgles supra-constitutionnelles reflĂ©tant des valeurs sociales est une idĂ©e relative, surtout quand il s’agit d’une constitution comme celle de 2010 dont le reproche majeur est de n’avoir pas Ă©tĂ© adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum.

Il est reprochĂ© encore Ă  l’idĂ©e d’un rĂ©fĂ©rendum constitutionnel de se heurter Ă  l’absence de toute rĂ©glementation en la matiĂšre.
Le rĂ©fĂ©rendum lĂ©gislatif ou constitutionnel est prĂ©vu par les articles 51 et 152 de la constitution, Ă©tant prĂ©cisĂ© que l’expression loi constitutionnelle est utilisĂ©e aussi bien en matiĂšre de rĂ©vision constitutionnelle qu’en matiĂšre d’élaboration d’une nouvelle constitution.

Cf – loi constitutionnelle n°2016-10 du 05 avril 2016 (rĂ©vision constitutionnelle au SĂ©nĂ©gal, http://www.jo.gouv.sn )

– loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant constitution de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire (JORCI n° 16 du 19
novembre 2019)

Par ailleurs, les dispositions du titre I du code Ă©lectoral du 24 fĂ©vrier 2017 intitulĂ©es ‘’Des dispositions communes Ă  toutes les consultations Ă©lectorales’’ sont applicables en la matiĂšre, pour rĂ©gir les modalitĂ©s pratiques d’organisation d’un rĂ©fĂ©rendum en GuinĂ©e, les titres II Ă  IX Ă©tant consacrĂ©s aux aspects spĂ©cifiques des Ă©lections concernant les conseils de quartier et de district, les conseils communaux, les dĂ©putĂ©s, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, les dispositions financiĂšres, pĂ©nales, transitoires et finales.

Contrairement Ă  ce qu’on peut lire dans certains Ă©crits, la constitution n’a pas, entre autres, pour objet de procĂ©der au dĂ©coupage territorial administratif du pays : elle dĂ©finit les grands principes de l’organisation territoriale, Ă  charge pour l’exĂ©cutif et le lĂ©gislatif, dans des lois et rĂšglements, de dĂ©terminer le nombre et les limites des rĂ©gions, prĂ©fectures, sous-prĂ©fectures, communes urbaines et rurales.
Il en est de mĂȘme du nombre de dĂ©putĂ©s. La crĂ©ation de nouvelles communes urbaines ou prĂ©fectures, circonscription Ă©lectorales pour l’application du scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour, relĂšve normalement du domaine rĂ©glementaire sur la base de critĂšres lĂ©gaux prĂ©alablement Ă©tablis, ceci pour corriger les disparitĂ©s dĂ©noncĂ©es Ă  chaque Ă©lection lĂ©gislative.

Ces précisions étant faites, il importe de revenir au fond du débat.

Sur la proposition d’une nouvelle constitution au peuple de GuinĂ©e
Le dĂ©bat porte bien sur la question, non d’une rĂ©vision constitutionnelle au sens de l’article 152 de la constitution de 2010, mais d’une nouvelle constitution. Une rĂ©vision constitutionnelle laisse subsister la constitution, elle n’affecte que certaines de ses dispositions.

L’ñpretĂ© du dĂ©bat tient au fait que la notion de constitution est liĂ©e dans les sociĂ©tĂ©s modernes Ă  celle de la dĂ©mocratie qui apparaĂźt comme sa finalitĂ©. La constitution a donc une fonction politique, elle est porteuse d’un projet de sociĂ©tĂ©.

Aussi pour sortir d’un rĂ©gime d’exception, d’une crise politique ou de la dĂ©naturation d’une constitution consĂ©cutive Ă  une pratique politique en marge des textes juridiques (accords politiques), il peut apparaĂźtre nĂ©cessaire d’établir une nouvelle constitution pour revenir Ă  un ordre constitutionnel normal tirant les leçons des Ă©vĂ©nements de la vie socio-politique du pays.

La constitution de 2010, dont l’abrogation est visĂ©e par l’établissement d’une nouvelle constitution, est une constitution de sortie d’un rĂ©gime militaire d’exception instaurĂ© aprĂšs le coup d’Etat du 23 dĂ©cembre 2008 consĂ©cutif au dĂ©cĂšs du PrĂ©sident Lansana CONTE : elle a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e dans la prĂ©cipitation par le Conseil national de la transition, installĂ© seulement le 13 mars 2010 pour prĂ©parer les bases juridiques (y compris le code Ă©lectoral) d’une Ă©lection prĂ©sidentielle dont le premier tour Ă©tait prĂ©vu pour fin juin 2010 car la dĂ©claration de Ouagadougou du 15 janvier 2010 avait fixĂ© Ă  cet effet un dĂ©lai de six mois.

Si par sa composition sociologique, la lĂ©gitimitĂ© du Conseil national de la transition, (devenue assemblĂ©e constituante souveraine) Ă©tait moins contestable, en revanche la non maĂźtrise de l’articulation entre les diffĂ©rentes institutions constitutionnelles de l’Etat et la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts catĂ©goriels ou politiques ont conduit Ă  un processus d’écriture relevant bien plus de la perception des acteurs sociaux composant le CNT que de la rĂ©alitĂ© politique.

Dans ces conditions, l’écriture d’une constitution par une Ă©lite politique seule justifie la conclusion d’un nouveau pacte politique.

Il a, en effet, Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement fait grief Ă  la constitution de 2010 d’avoir Ă©tĂ© adoptĂ©e par une assemblĂ©e non Ă©lue ou par voie dĂ©crĂ©tale, de sorte que la non-organisation d’un rĂ©fĂ©rendum constitutionnel affecte, selon les critiques, la lĂ©galitĂ© de ladite constitution. Dans un article publiĂ© en France dans la Revue Juridique et Politique des Etats Francophones en 2013 (n°2, page 195), et consacrĂ© au contexte et innovations de la constitution guinĂ©enne de 2010, j’avais analysĂ© les conditions (contraintes financiĂšres et de temps, en particulier) dans lesquelles cette constitution a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e et qui explique le non-recours au rĂ©fĂ©rendum.

L’occasion serait donc opportune de restaurer le Peuple dans ses prĂ©rogatives de dĂ©tenteur du pouvoir constituant originaire.

Par ailleurs, la constitution de 2010 est souvent critiquĂ©e pour son manque de clartĂ© quant Ă  la dĂ©finition des rapports entre le PrĂ©sident de la RĂ©publique et le Premier ministre (dont la fonction a Ă©tĂ© pour la premiĂšre fois constitutionnalisĂ©e), notamment en matiĂšre de nomination des cadres de l’administration publique, des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© et de conduite du dialogue avec les partenaires sociaux.

En particulier au niveau des attributions, une confusion s’est glissĂ©e dans la rĂ©daction des articles 45 alinĂ©a 4 et 52 alinĂ©a 2 : alors qu’elle dĂ©clare que ‘’le PrĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©termine et contrĂŽle la conduite de la politique de la Nation’’ (article 45 alinĂ©a 4), la constitution affirme dans le mĂȘme temps que ‘’le premier ministre est chargĂ© de diriger, de contrĂŽler, de coordonner et d’impulser l’action du gouvernement’’ (article 52 alinĂ©a 2).

Une clarification s’impose d’autant plus que le Premier ministre, nommĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, est responsable devant celui-ci qui peut le rĂ©voquer (articles 52 et 53 de la constitution de 2010).

Le monopole des candidatures aux Ă©lections politiques nationales par les partis politiques, repris en 2010 de la Loi fondamentale de 1990, est aussi dĂ©criĂ© parce que contraire aux droits civiques de tout citoyen. Il faut signaler Ă  cet Ă©gard que par un arrĂȘt du 14 juin 2013 (affaire RĂ©vĂ©rend Christopher R. Mtikila), la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples siĂ©geant Ă  Arusha, a condamnĂ© la RĂ©publique Unie de Tanzanie pour violation de l’égalitĂ© devant la loi et du droit Ă  la non-discrimination.

La constitution reflĂšte le vĂ©cu d’un Peuple, elle doit dĂšs lors s’adapter aux rĂ©alitĂ©s socio-politiques, amĂ©liorer la gouvernance du pays sur les plans politique et administratif.

Dans le cadre du dĂ©bat, certains ont proposĂ© le tripartisme dans la nouvelle constitution ou une prĂ©sidence collĂ©giale avec les trois candidats arrivĂ©s en tĂȘte aprĂšs l’élection prĂ©sidentielle. Aussi intĂ©ressantes qu’elles paraissent, ces propositions ont dĂ©jĂ  Ă©chouĂ© en Afrique dans les annĂ©es 1960-1970 : au SĂ©nĂ©gal avec le tripartisme idĂ©ologique expĂ©rimentĂ© par le PrĂ©sident Senghor, et au BĂ©nin avec le trio prĂ©sidentiel formĂ© de Maga, AhomadegbĂ© et Apity (que les DahomĂ©ens de l’époque ont ironiquement appelĂ© le serpent Ă  trois tĂȘtes).

Au-delĂ  des griefs que les uns et les autres peuvent allĂ©guer Ă  l’encontre de la constitution de 2010, force est de reconnaitre que les diffĂ©rents accords politiques conclus ont mis en mal les fondements juridiques du pays. Une rĂ©flexion s’imposerait dans le cadre d’une nouvelle constitution pour refonder l’Etat de droit, hors de la pression d’une Ă©lection prĂ©sidentielle Ă  tenir dans l’immĂ©diat, et ce dans le sens d’une modernisation plus accrue des institutions.

L’occasion serait opportune pour Ă©voquer, en plus des problĂšmes ci-dessus, d’autres questions comme la notion d’institutions rĂ©publicaines Ă©tendue aujourd’hui Ă  toutes les institutions crĂ©Ă©es par la constitution. La mode constitutionnelle des annĂ©es 1990 avait conduit Ă  l’insertion dans la constitution de structures d’Etat chargĂ©es de l’exĂ©cution de services publics relevant traditionnellement de l’administration publique. Il faut clarifier les choses pour ne retenir que les institutions inhĂ©rentes Ă  l’existence mĂȘme de l’Etat Ă  travers ses fonctions dĂ©coulant de la sĂ©paration des pouvoirs. L’incidence financiĂšre de la multiplication des institutions constitutionnelles devrait ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e.

Par ailleurs, il faudrait tirer les leçons :

de la pratique de certaines dispositions comme la dĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale du Premier ministre aprĂšs sa nomination (article 57 de la constitution) : le vĂ©cu de cette prescription constitutionnelle invite Ă  revoir le mĂ©canisme de façon Ă  permettre Ă  l’AssemblĂ©e nationale, Ă  travers une rĂ©solution, de donner son apprĂ©ciation gĂ©nĂ©rale de la politique prĂ©sentĂ©e et de faire des suggestions au gouvernement.
de la qualitĂ© de la production lĂ©gislative quand on sait de l’AssemblĂ©e Nationale ne travaille qu’au cours de deux sessions ordinaires de six mois en tout sur douze, hormis quelques sessions extraordinaires ;
du fonctionnement de certaines institutions comme la Cour constitutionnelle dont les crises internes ont largement affectĂ© la crĂ©dibilitĂ© : la composition et surtout le renforcement du contrĂŽle du respect des rĂšgles de dĂ©signation des membres pourraient ĂȘtre revus.
Dans l’euphorie de l’établissement de la constitution de 2010, certaines dispositions qui relĂšvent normalement de lois organiques ou ordinaires, y ont Ă©tĂ© insĂ©rĂ©es. C’est le cas, par exemple, de la composition du Conseil supĂ©rieur de la magistrature, si bien que la rĂ©forme de la composition dudit conseil arrĂȘtĂ©e au cours d’un atelier organisĂ© avec l’assistance d’un expert de l’Union EuropĂ©enne, n’a pu ĂȘtre mise en Ɠuvre.

Ce serait aussi l’occasion d’agir en consolidation et renforcement des droits des citoyens au plan du respect de leur intĂ©gritĂ© physique, du droit Ă  un procĂšs Ă©quitable dans un dĂ©lai raisonnable, etc. Le principe de la laĂŻcitĂ© de l’Etat devrait ĂȘtre proclamĂ© avec force. Et surtout, la question importante de la paritĂ© homme-femme, qui vient de faire l’objet d’une loi, devrait ĂȘtre abordĂ©e dans l’optique de la conciliation entre les principes d’égalitĂ© et d’équitĂ© par rapport au genre dans les organes et assemblĂ©es dĂ©libĂ©rants.

La vocation panafricaniste de la GuinĂ©e, consacrĂ©e par les constitutions de 1958 et 1982, mais abandonnĂ©e dans les constitutions de 1990 et 2010, pourrait ĂȘtre rĂ©affirmĂ©e.

Sur la procédure à suivre
Le dĂ©bat ne concernant pas une rĂ©vision de la constitution de 2010 mais l’établissement d’une nouvelle constitution, les dispositions des articles 152 Ă  154 de la constitution relatives Ă  la procĂ©dure et aux limites matĂ©rielles et temporelles de la rĂ©vision, ne peuvent trouver Ă  s’appliquer.

L’élaboration d’une nouvelle constitution, Ă  l’initiative du PrĂ©sident de la RĂ©publique, a donc pour base lĂ©gale l’article 51 de la constitution qui dispose que :

« Le PrĂ©sident de la RĂ©publique peut, aprĂšs avoir consultĂ© le PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e Nationale, soumettre Ă  rĂ©fĂ©rendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur la protection et la promotion des libertĂ©s et droits fondamentaux, ou l’action Ă©conomique et sociale de l’Etat, ou tendant Ă  autoriser la ratification d’un traitĂ©.

Il doit, si l’AssemblĂ©e Nationale le demande par une rĂ©solution adoptĂ©e Ă  la majoritĂ© des deux tiers des membres qui la composent, soumettre Ă  rĂ©fĂ©rendum toute proposition de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics ou concernant les libertĂ©s et les droits fondamentaux.

Avant de convoquer les Ă©lecteurs par dĂ©cret, le PrĂ©sident de la RĂ©publique recueille l’avis de la Cour constitutionnelle sur la conformitĂ© du projet ou de la proposition Ă  la constitution.

En cas de non-conformitĂ©, il ne peut ĂȘtre procĂ©dĂ© au rĂ©fĂ©rendum.

Lorsque le rĂ©fĂ©rendum a conclu Ă  l’adoption du projet ou de la proposition, la loi ainsi adoptĂ©e est promulguĂ©e dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 78 ».

Contrairement Ă  ce qui a pu ĂȘtre soutenu, le pouvoir du PrĂ©sident de la RĂ©publique de proposer une nouvelle constitution Ă  la consultation populaire repose sur l’article 51 et non sur les articles 2 alinĂ©a 1er et 21 alinĂ©a 1er de la constitution de 2010, qui sont relatifs Ă  la souverainetĂ© du Peuple dans la libre dĂ©termination de ses choix politiques, donc autorisent le recours aux consultations populaires.

De ce texte, il rĂ©sulte que l’initiative du rĂ©fĂ©rendum constitutionnel appartient concurremment au PrĂ©sident de la RĂ©publique (alinĂ©a 1er) et Ă  l’AssemblĂ©e Nationale (alinĂ©a 2).

Le rĂ©fĂ©rendum doit, dans son objet, porter notamment sur l’organisation des pouvoirs publics ou sur la promotion et la protection des libertĂ©s et droits fondamentaux. Or de par son essence, la constitution, au sens matĂ©riel, est l’ensemble des rĂšgles relatives Ă  la dĂ©volution et Ă  l’exercice du pouvoir politique, donc des rĂšgles relatives aux organes de l’Etat, Ă  leur dĂ©signation, Ă  leur compĂ©tence et Ă  leur fonctionnement.

D’aprĂšs le dictionnaire du droit constitutionnel (9Ăšme Ă©dition, Sirey, 2013, page 277), l’expression ‘’pouvoirs publics’’ est ‘‘susceptible de recevoir un sens plus ou moins extensif selon que seront considĂ©rĂ©s les seuls organes publics constitutionnels, tels qu’ils sont instituĂ©s par la constitution, ou bien les pouvoirs publics en gĂ©nĂ©ral, c’est-Ă -dire l’ensemble des organes qui, au nom d’une collectivitĂ© publique, exercent l’autoritĂ© en recourant Ă  des prĂ©rogatives de puissance publique’’

Cf aussi le lexique de politique, 7Ăšme Ă©d. Dalloz 2001, page 333
le lexique des termes juridiques, Ă©dition 2017-2018, page 828.

L’article 51 de la constitution pourrait donc servir de base juridique Ă  un rĂ©fĂ©rendum portant sur une nouvelle constitution eu Ă©gard Ă  son contenu (organisation des pouvoirs publics, droits et devoirs des citoyens, etc.).

Cependant dans l’exercice de cette attribution constitutionnelle, le PrĂ©sident de la RĂ©publique doit respecter une double formalitĂ© substantielle :

la consultation prĂ©alable du PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale pour un avis consultatif (non conforme) sur le projet de rĂ©fĂ©rendum constitutionnel ;
l’avis conforme de la Cour constitutionnelle sur le projet avant la convocation du corps Ă©lectoral par dĂ©cret.
Ces formalités accomplies, le référendum constitutionnel peut valablement avoir lieu.

Selon les articles 51 alinéa 5 et 93 alinéa 3 de la constitution, la Cour constitutionnelle veille à la régularité des opérations de référendum et en proclame les résultats définitifs.

Dans ses attributions consultatives, la Cour constitutionnelle est ainsi amenĂ©e Ă  contrĂŽler la rĂ©gularitĂ© des actes prĂ©paratoires qui conditionnent le bon dĂ©roulement du rĂ©fĂ©rendum : il s’agit d’un contrĂŽle a priori. Elle ne peut cependant, par la voie juridictionnelle, se prononcer sur la constitutionnalitĂ© d’une loi rĂ©fĂ©rendaire au mĂȘme titre que les lois organiques et ordinaires : aucune intervention n’est prĂ©vue avant la promulgation de la loi rĂ©fĂ©rendaire, acte du peuple dĂ©tenteur du pouvoir constituant originaire. Seules les lois organiques ou ordinaires modifiant une loi rĂ©fĂ©rendaire entrent dans le champ de compĂ©tence juridictionnelle de la Cour constitutionnelle.

En dĂ©finitive, le dĂ©bat actuel doit ĂȘtre conduit avec sĂ©rĂ©nitĂ©, sans passion ; l’intoxication et les menaces ne doivent ĂȘtre de mise comme on le constate sur le web et les rĂ©seaux sociaux : la qualitĂ© du dĂ©bat doit reposer sur la confrontation des idĂ©es, de façon Ă  Ă©clairer le peuple sur les enjeux de toute consultation populaire.

Il appartient Ă  l’élite d’agir avec moins de subjectivitĂ© et plus d’objectivitĂ©, car la dĂ©cision appartient au Peuple, en application des articles 2 alinĂ©a 1er, 21 alinĂ©a 1er, 51 alinĂ©as 1er et 2 et 152 alinĂ©a 2 de la constitution de 2010.

Pour accĂ©der Ă  l’indĂ©pendance politique, le Peuple de GuinĂ©e a dit non au rĂ©fĂ©rendum constitutionnel proposĂ© en 1958 par le GĂ©nĂ©ral de Gaulle ; il a approuvĂ© par rĂ©fĂ©rendum la constitution de 1990 et sa rĂ©vision de 2001. C’est la vox populi qu’il conviendrait de respecter.

Nos populations ont acquis une certaine maturité grùce aux moyens de communication modernes : il faut donc édifier leur opinion et les laisser décider.

Tels me paraissent ĂȘtre, dans la forme comme dans le fond, les enjeux du dĂ©bat actuel qui doit rester concentrĂ© sur la question d’une nouvelle constitution, question Ă  ne pas confondre avec celle d’une Ă©ventuelle candidature du PrĂ©sident en fonction Ă  un troisiĂšme mandat. Le PrĂ©sident en exercice ne s’étant pas encore prononcĂ© sur la question, le dĂ©bat sur ce point se fera en temps opportun.

Dr Mory FodĂ© SouarĂ© : « comment jeĂ»ner sans altĂ©rer sa santé  »

Comment observer le jeûne sans se mettre en danger en cette période de chaleur ? Dr Mory Fodé Souaré, médecin généraliste au centre médical communal de Ratoma donne quelques conseils pratiques.

 

Cette année les musulmans vont observer le Ramadan pendant une période de chaleur en Guinée. Parfois le thermomÚtre affiche 39 degré à Conakry. Quels sont les conseils pratiques à suivre en attendant la rupture du soir ?

DR MORY FODE SOUARE: Il faut signaler que mĂȘme en dehors du Ramadan l’élĂ©vation de la tempĂ©rature peut causer certains dommages sur la santĂ© de l’ĂȘtre humain. Telle que la dĂ©shydratation qui est censĂ©e ĂȘtre compensĂ©e par une solution qu’on appelle la rĂ©hydratation. Vu que pendant ce mois de Ramadan on n’est privĂ© de cette rĂ©hydratation dans la journĂ©e, il va falloir qu’on se mette Ă  l’abri du soleil. Il faut sortir sous le soleil que quand c’est indispensable pour ne pas s’exposer davantage. AprĂšs la rupture, il faut essayer Ă©galement de la compenser en buvant de l’eau. C’est le conseil que je peux donner par rapport Ă  ça. Comme on ne peut pas Ă©chapper totalement d’ĂȘtre exposĂ© au soleil, mais tant qu’on peut s’abstenir d’ĂȘtre exposĂ© il faut le faire.

Durant tout le mois de Ramadan les musulmans sont soumis Ă  l’abstinence de manger, de boire, d’avoir des relations sexuelles, de fumer, du lever au coucher du soleil. Qu’est-ce qu’il faut pour ne pas mettre sa santĂ© en danger ?

Parlant de cette abstinence, en ce qui est de la nourriture, on sait que ce n’est pas du tout facile. AprĂšs un dĂ©sĂ©quilibre que nous apportons au niveau de notre rĂ©gime habituel, il va falloir Ă  la rupture dĂ©jĂ , essayer de compenser mais de façon progressive. Il faut aller de façon rythmique. En ce qui concerne la cigarette mĂȘme en dehors du mois de Ramadan, c’est une substance toxique pour la santĂ©. En principe on doit l’éviter Ă  plus forte raison si c’est encore pendant le mois de Ramadan. Je pense que c’est un moyen pour les fumeurs de pouvoir s’en passer tant dans la journĂ©e que la nuit. Et essayer de pĂ©renniser cela dans la soirĂ©e. En ce qui concerne, les relations sexuelles, le fait de s’en passer la journĂ©e ne pourrait pas causer de dommage pour la santĂ©.

Chez nous lors de la rupture, il y a beaucoup de mets qui sont au menu. Comment Ă©viter une intoxication alimentaire ?
On peut manger beaucoup de choses pendant la rupture, mais il faut savoir comment manger et quand manger. Par exemple au moment de la rupture, il faut prĂ©fĂ©rer les aliments un peu chauds pour rĂ©chauffer l’estomac qui a passĂ© prĂšs de 15 heures de temps sans rien absorbĂ©. Si on doit faire la rupture, il est souvent conseillĂ© d’aller avec les aliments sucrĂ©s qui sont trĂšs riches en glucide pour pouvoir compenser l’énergie qu’on a perdue toute la journĂ©e. Il faut Ă©viter de se gaver pendant la rupture. C’est ce qui fatigue beaucoup de personnes jusqu’à ce qu’elles assistent Ă  des troubles fonctionnel-intestinaux. Et nous savons gĂ©nĂ©ralement parmi nous, il y a des gens qui souffrent des maladies gastro-intestinales, il y a Ă©galement des gens qui ont de la gastrique, l’ulcĂšre ou des colopathies. Pendant le mois de Ramadan, ce sont des maladies qui ne peuvent pas absolument empĂȘcher de jeĂ»ner. Mais quand on jeĂ»ne, il faut essayer de veiller sur le rĂ©gime, manger de façon progressive pour ne pas fatiguer l’estomac. Quand l’estomac est trop plein, ça empĂȘche le phĂ©nomĂšne de brassage pour faciliter la digestion.

Citer nous quelques aliments conseillés pendant le Ramadan?

C’est du thĂ© chaud pendant la rupture, les aliments sucrĂ©s tels que les dattes qui sont trĂšs riches en protĂ©ine et en glucide, les fruits aussi sont trĂšs bien sollicitĂ©s aprĂšs quelques heures de la rupture. Parce que les fruits sont reconnus comme Ă©tant des rĂ©gulateurs de la motricitĂ© intestinale. Ce qui est Ă  craindre pendant la rupture, c’est qu’il y ait un trouble de transit.

Comment prévenir les malaises chez des personnes fragiles ou qui souffrent des maladies gastro-intestinales qui observent le jeûne ?

Pour prĂ©venir les malaises chez ces personnes, il faut essayer d’équilibrer l’alimentation. Si on doit passer toute une journĂ©e sans rien manger, en mangeant il faut respecter les rĂšgles hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques qui sont conseillĂ©es. Pour ces genres de sujets, ce n’est pas seulement propre pour ce mois de Ramadan, c’est pour toute leur vie. A plus forte raison quand il y a un dĂ©calage horaire par rapport aux heures habituelles de manger. Il faut Ă©viter les aliments acides, les boissons gazeuses, les Ă©pices qui sont des substances qui peuvent aggraver l’état de santĂ© de l’estomac. Il faut Ă©viter de manger les aliments trop lourds Ă  grande quantitĂ© qui peuvent fatiguer l’estomac. Parlant des colopathies par rapport aux boissons gazeuses, cela se manifeste par des gargouillements qui traduisent la prĂ©sence du gaz dans l’estomac. Plus loin, on peut faire une prophylaxie. Ceux qui ont des gastriques peuvent trouver des pansements gastriques et suivre des soins qui peuvent les protĂ©ger pendant la pĂ©riode de jeĂ»ne. En 2018, selon les statistiques, 2 833 malades toutes pathologies confondues ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es au Centre MĂ©dico Communal de Ratoma dont 26 cas de gastrique et 12 cas d’ulcĂšre.

Parlez-nous des bienfaits du jeĂ»ne pour l’organisme ?

Le jeĂ»ne est un acte de croyance religieuse qui permet aussi de procĂ©der chez certaines personnes Ă  un Ă©quilibre alimentaire. Et ça facilite la synthĂšse de certaines substances graisseuses au niveau de l’organisme des personnes qui sont en surpoids. Et mĂȘme si d’un autre cotĂ©, cela ne fait pas du bien, pour d’autres qui ont des maladies qui ne les permettent pas de rester pendant une pĂ©riode prolongĂ©e sans manger, le jeĂ»ne a des bienfaits chez les personnes qui sont en excĂšs de graisse.

Votre mot de la fin ?

Je ne saurais terminer cette communication sans mettre l’accent sur le respect des rĂšgles hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques. C’est valable pour tout le monde. Qu’on soit malade ou pas parce que la meilleure maniĂšre de traiter une maladie c’est la prĂ©venir. Donc, c’est de veiller Ă  notre alimentation, Ă©viter les aliments trop gras, trop sucrĂ©s parce que tous ceux qui est trop est mauvais pour la santĂ©. Si l’organisme a besoin de ces substances pour sa survie, il faut noter que quand c’est trop cela peut ĂȘtre agressif pour l’organisme. Le rĂ©gime doit ĂȘtre Ă©quilibrĂ©, rĂ©gulier et riche mĂȘme en dehors du ramadan.

Doghol réclame un domaine de 2 ha au chanteur sénégalais Baaba Maal

Dans le quartier Doghol, situĂ© Ă  3 km du centre-ville de LabĂ©, chef-lieu de la rĂ©gion du Foutah Djallon, les citoyens de ce quartier pĂ©riphĂ©rique ne savent plus Ă  quelle autoritĂ© s’adresser.

En 1995, le conseil de quartier avait octroyĂ© Ă  l’époque un domaine de 2 hectares Ă  l’artiste-vedette sĂ©nĂ©galais Baaba Maal. Ce dernier avait dans le temps promis d’y construire un studio de musique, une boĂźte de nuit, un terrain de football et bitumer la route principale de la zone. 24 ans aprĂšs avoir reçu le titre foncier de ce grand espace au cƓur de LabĂ©, l’interprĂšte de la musique Wakanda du film Black Panther, nĂ© sur les rives du fleuve SĂ©nĂ©gal, Ă  Podor, dans la rĂ©gion du Foutah Toro, n’a plus fait signe de vie. Un Ă©vĂšnement dont se souvient encore le chef quartier de Doghol. « C’est Ă  l’occasion de l’un de ses voyages Ă  LabĂ© que Baaba Maal a reçu comme cadeau ce domaine de la part de tous les citoyens du quartier de Doghol, reprĂ©sentĂ©s par l’ancien chef de quartier feu Elhadj Ibrahima. Par le biais de l’une de ces connaissances, Baaba Maal avait dit au chef quartier qu’il avait besoin d’une parcelle pour construire un studio de musique, une discothĂšque. Il avait aussi promis de dĂ©velopper notre quartier, en nous aidant dans nos problĂšmes de route, de terrain de football et plusieurs autres choses. C’est suite Ă  toutes ces promesses que les sages du quartier ont donnĂ© leur accord pour qu’on lui octroie ces deux hectares. Les citoyens lui avaient rĂ©servĂ© un accueil chaleureux digne d’un prince. Il avait Ă©tĂ© convenu qu’il allait revenir pour la pose de la premiĂšre pierre. C’était en 1995, malheureusement il n’est plus revenu. Quelques jours aprĂšs, l’un de ces reprĂ©sentants, du nom de ChĂ©rif est revenu faire tous les papiers (titre foncier, plan de masse) et a posĂ© la borne. Depuis lors, nous n’avons plus eu des nouvelles de Baaba Maal », rappelle Thierno Mamadou Saliou Diallo non sans pincement de cƓur.

Pour rĂ©cupĂ©rer ce vaste domaine, plusieurs dĂ©marches ont Ă©tĂ© menĂ©es. Mais en vain, dĂ©plore le chef de quartier. « Il y a environ quatre ans, le chef de quartier que j’ai remplacĂ©, moi-mĂȘme et l’imam de Dar-es-Salaam Elhadj Mamadou Bhoye, nous nous sommes rendus Ă  la commune pour rencontrer l’ancien maire Elhadj Amadou Thiam dans le but de rĂ©cupĂ©rer le domaine pour y construire un centre de santĂ©, un marchĂ©. Mais le maire nous a demandĂ© si Baaba Maal a des documents du domaine, nous avons confirmĂ©. Alors Elhadj Thiam nous a demandĂ© de chercher Ă  rentrer en contact avec Baaba Maal, car seul son accord pourra nous permettre de rĂ©cupĂ©rer les deux hectares ».
Poursuivant, notre interlocuteur a lancĂ© un appel Ă  l’endroit de Baaba Maal, lui demandant de construire le domaine comme promis, Ă  dĂ©faut de le restituer au quartier qui veut le viabiliser. « Au nom des citoyens de Doghol, toutes couches confondues, nous demandons Ă  toute personne qui peut rentrer en contact avec Baaba Maal, de le faire afin qu’on rĂ©cupĂšre le domaine. Nous lançons un appel Ă  l’endroit des autoritĂ©s Ă  tous les niveaux, car nous avons besoin du domaine pour la construction d’un centre de santĂ©, d’un marchĂ© et autres. MĂȘme pas l’intĂ©gralitĂ© du domaine
 », a exhortĂ© Thierno Mamadou Saliou Diallo sur un ton dĂ©pitĂ©.

CAN 2019 : la RTG seule et unique détentrice des droits de retransmission en Guinée

La RadiotĂ©lĂ©vision GuinĂ©enne (RTG) est l’heureuse dĂ©tentrice des droits de retransmission non seulement de la Coupe d’Afrique des Nations Ă  venir, mais aussi de l’ensemble des compĂ©titions de la confĂ©dĂ©ration africaine de football (CAF) sur les exercices allant jusqu’à 2021.

L’annonce a Ă©tĂ© faite ce jeudi par le Directeur gĂ©nĂ©ral de l’Union Africaine des Radiodiffusion (UAR), GrĂ©goire N’djaka en prĂ©sence du ministre de l’Information et de la Communication, Amara SomparĂ© qui avait Ă  ses cĂŽtĂ©s certains cadres techniques de son dĂ©partement dont la cheffe de Cabinet et le Directeur gĂ©nĂ©ral de la RTG, SĂ©kouba SavanĂ©.
D’entrĂ©e, l’honneur est revenu au ministre SomparĂ© de prĂ©ciser : « Nous recevons un hĂŽte de marque en la personne de M. GrĂ©goire N’djaka qu’est le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Union Africaine des Radiodiffusions. Je voudrais juste vous rappeler que la ConfĂ©dĂ©ration Africaine de Football (CAF) a retenu rĂ©cemment comme agent exclusif pour la distribution des droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations ‘’Total 2019’’, l’Union Africaine des Radiodiffusions reprĂ©sentĂ©e ici par son Directeur gĂ©nĂ©ral. A la suite de cette sĂ©lection de la CAF, il a Ă©tĂ© demandĂ© Ă  l’Union Africaine des Radiodiffusions d’organiser des consultations dans un certain nombre de pays entre les diffuseurs potentiels. Donc, en ce qui concerne la RĂ©publique de GuinĂ©e, un cahier de charges a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©, il a Ă©tĂ© transmis aux candidats potentiels et la RTG par la voix du MinistĂšre de l’Information et de la Communication a soumis une offre qui a Ă©tĂ© reçue par les instances de l’UAR. Si nous sommes rĂ©unis aujourd’hui ici, c’est pour procĂ©der Ă  l’ouverture des plis qui ont Ă©tĂ© reçus par l’UAR et dĂ©signer de façon solennelle la sociĂ©tĂ© de tĂ©lĂ©vision qui aura les droits exclusifs de retransmission des matchs de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations »

Prenant la parole pour la circonstance, le patron de l’UAR a remerciĂ© le ministre et ses cadres pour l’accueil, avant d’indiquer : « C’est pour moi un rĂ©el plaisir et un grand privilĂšge de me retrouver ici aujourd’hui, Ă  Conakry pour parler des choses qui nous concernent tous, le football et les prochaines compĂ©titions organisĂ©es par la CAF. En effet, nous sommes depuis quelques semaines l’unique reprĂ©sentant en Afrique au sud du Sahara de la ConfĂ©dĂ©ration Africaine de Football. Ceci Ă  la suite d’un appel d’offres trĂšs couru mais qui a vu la consĂ©cration des radiodiffuseurs. Et la CAF nous a instruit de faire des consultations dans certains pays dont SĂ©nĂ©gal, le Cameroun, la GuinĂ©e et au NigĂ©ria », dira-t-il entre autres, avant de rendre un hommage mĂ©ritĂ© au prĂ©sident de la CAF.

Poursuivant, il a tenu Ă  prĂ©ciser : « A la suite de l’instruction de la CAF, nous avons envoyĂ© des TDR Ă  deux structures ici Ă  savoir la RTG et CIS MEDIAS. La premiĂšre rĂ©action, c’est que nous avons reçu les accusĂ©s de rĂ©ception des deux structures, CIS MEDIAS d’un cĂŽtĂ© et la RTG. Alors, nous avons Ă  la suite de ces appels d’offres, nous avons reçu une seule proposition. Je dois vous dire que parmi les conditions Ă  rendre qu’il y avait des conditions financiĂšres et techniques. Donc, je comprends que le secteur privĂ© n’est pas pu rĂ©pondre Ă  cet appel d’offres parce qu’il y a des questions de territorialitĂ©, financiĂšres et autres. Mais nous en tant qu’organe de gestion de la communication et organe qui conseil les gouvernements Ă  restructurer leurs politiques, nous ne voulions pas donner des droits Ă  une structure qui ne peut atteindre tous les coins du pays (
) Alors, nous avons reçu une seule proposition qui est signĂ©e de Mr SĂ©kouba SavanĂ©, Directeur GĂ©nĂ©ral de la RTG qui est une structure du MinistĂšre de l’Information et de la Communication de GuinĂ©e. Je peux vous dire que nous sommes entiĂšrement satisfaits des propositions par M. SĂ©kouba SavanĂ© et son Ă©quipe. C’est pour cela Monsieur le ministre que je voudrais dĂ©clarer solennellement, la RTG seule et unique dĂ©tentrice des droits pour toutes ces compĂ©titions en territoire guinĂ©en », a-t-il dĂ©clarĂ©, avant de demander Ă  la RTG de s’ouvrir aux autres organes de presse en GuinĂ©e.

Revenant Ă  la charge, le ministre Amara SomparĂ© n’a pas manquĂ© de mots pour remercier l’UAR pour son choix. « Comme vous venez de le constater, la RTG est l’heureuse dĂ©tentrice des droits de retransmission non seulement de la Coupe d’Afrique des Nations Ă  venir mais aussi de l’ensemble des compĂ©titions de la CAF sur les exercices allant jusqu’à 2021
 »

La polygamie interdite sauf avis favorable de l’épouse !!!

Ils avaient votĂ© pour la polygamie avant de tourner casaque. Aujourd’hui, sur les 71 dĂ©putĂ©s prĂ©sents Ă  l’AssemblĂ©e (113 en tout), seuls deux ont votĂ© jeudi contre le nouveau code civil (Aboubacar Soumah du PGDE et Cheick TourĂ© de l’UFR) qui fait du rĂ©gime de la monogamie une rĂšgle en RĂ©publique de GuinĂ©e.

Les 69 autres dĂ©putĂ©s ont suivi Ă  la lettre l’injonction du prĂ©sident guinĂ©en qui avait dĂ©clarĂ© rĂ©cemment qu’il ne promulguera pas le code civil adoptĂ© le 29 dĂ©cembre dernier qui autorise la polygamie. C’est dĂ©sormais chose faite. Le nouveau code civil amendĂ© en son article 281 interdit la polygamie en GuinĂ©e (pays Ă  plus de 90% musulman) sauf si la premiĂšre Ă©pouse donne son accord. A dĂ©faut, le mariage ne sera pas cĂ©lĂ©brĂ©.
Ce vote relance Ă  nouveau le vrai dĂ©bat sur l’indĂ©pendance (ou la dĂ©pendance) des lĂ©gislateurs guinĂ©ens vis-Ă -vis des lois occidentales.

« Le mariage est soumis au rĂ©gime de la monogamie pour tous les citoyens guinĂ©ens. Toutefois, le futur mari peut, au moment de la cĂ©lĂ©bration du mariage, en prĂ©sence de sa future Ă©pouse et avec l’accord explicite de celle-ci, dĂ©clarer qu’il opte pour la polygamie limitĂ©e Ă  deux, trois ou quatre femmes au maximum.
Faute par l’homme de souscrire Ă  l’une des options de la polygamie, le mariage est placĂ© de maniĂšre irrĂ©vocable sous le rĂ©gime de la monogamie, sauf dispense accordĂ©e dans les conditions prĂ©vues dans l’article 282 du prĂ©sent code.
En l’absence d’accord entre les futurs Ă©poux sur l’adoption de la polygamie, l’officier de l’état civil ne peut cĂ©lĂ©brer le mariage » [Article 281].

Voici ce que le nouveau code civil dit (désormais) sur le mariage en Guinée
L’AssemblĂ©e nationale a adoptĂ© jeudi en plĂ©niĂšre le nouveau code rĂ©visĂ©. La polygamie est interdite en RĂ©publique de GuinĂ©e sauf avis favorable de l’épouse. Une loi trĂšs controversĂ©e et fait dĂ©jĂ  grincer des dents dans les milieux conservateurs. Extraits

#Article_281_ancien : Le mariage peut ĂȘtre conclu :
– soit sous le rĂ©gime de la monogamie ;
– soit sous le rĂ©gime de la polygamie limitĂ©e Ă  quatre (4) femmes.
Faute par l’homme de souscrire Ă  l’une des options prĂ©vues au prĂ©sent article, le mariage est prĂ©sumĂ© ĂȘtre placĂ© sous le rĂ©gime de la polygamie.
La dĂ©claration d’option est faite auprĂšs de l’officier de l’état civil et, en cas de mariage Ă  l’étranger, auprĂšs de l’agent diplomatique ou du consul territorialement compĂ©tent.
Lorsque l’option est reçue Ă  l’occasion d’un mariage, son effet est subordonnĂ© Ă  la cĂ©lĂ©bration de l’union projetĂ©e.
Lorsque l’option est reçue en dehors du mariage l’officier de l’état civil ou son dĂ©lĂ©guĂ© fait prĂ©ciser au dĂ©clarant quels sont, au moment de sa comparution, ses prĂ©cĂ©dents liens matrimoniaux et, le cas Ă©chĂ©ant, prĂ©sente les actes de mariage correspondants.
L’option souscrite est reçue par l’officier de l’état civil avant, pendant ou postĂ©rieurement Ă  la cĂ©lĂ©bration du mariage.

Article 281 nouveau : Le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens.
Toutefois, le futur mari peut, au moment de la cĂ©lĂ©bration du mariage, en prĂ©sence de sa future Ă©pouse et avec l’accord explicite de celle-ci, dĂ©clarer qu’il opte pour la polygamie limitĂ©e Ă  deux (2), trois (3) ou quatre (4) femmes au maximum.
Faute par l’homme de souscrire Ă  l’une des options de la polygamie, le mariage est placĂ© de maniĂšre irrĂ©vocable sous le rĂ©gime de la monogamie, sauf dispense accordĂ©e dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 282 du prĂ©sent code.
En l’absence d’accord entre les futurs Ă©poux sur l’option de la polygamie, l’officier de l’état civil ne peut cĂ©lĂ©brer le mariage.

Article 282 : Par dĂ©rogation aux dispositions de l’alinĂ©a 1 de l’article prĂ©cĂ©dent, le prĂ©sident du tribunal compĂ©tent peut, sur requĂȘte, pour des raisons graves ayant le caractĂšre de force majeure, dĂ»ment Ă©tabli par les autoritĂ©s mĂ©dicales, autoriser le changement du rĂ©gime du mariage.

La Cour Constitutionnelle et à la Cour Comptes cambriolées

Les deux institutions républicaines ont été cambriolées dans la nuit du lundi 6 au mardi 07 mai 2019.

Selon nos informations, l’ordinateur du prĂ©sident de la Cour des Comptes, Mohamed DiarrĂ© et une forte somme d’argent auraient Ă©tĂ© emportĂ©s par les malfrats qui courent encore dans la nature. La Cour des Comptes et la Cour Constitutionnelle sont abritĂ©es dans un mĂȘme immeuble en pleine cƓur de la Capitale (Kaloum, quartier Alamya). Les cambrioleurs auraient pris tout leur temps. Ils auraient d’abord commencĂ© par le bureau prĂ©sident de la Cour des Comptes qu’ils ont offensĂ©. Ils ont volĂ© son ordinateur et une forte somme d’argent mais dont le montant exact n’a pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©.

Ensuite, ils ont foncĂ© vers le bureau du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Cour Constitutionnelle. LĂ , ils auraient arrachĂ© un Ă©cran plasma fixĂ© au mur et un ordinateur bureautique qu’ils ont laissĂ© sur place. De lĂ , ils seraient allĂ©s vers le bureau du DAF qu’ils n’ont pas pu ouvrir. Une source proche de la Cour des Comptes nous a confiĂ© que le haut commandement de la gendarmerie qui a Ă©tĂ© alertĂ© a dĂ©ployĂ© une Ă©quipe pour faire un constat et auditionner les victimes, mais aussi les gendarmes qui Ă©taient de garde ce jour-lĂ . Les enquĂȘtes sont en cours nous a confiĂ© un responsable du Haut commandement.