Fichier électoral: le rapport de l’audit de la CEDEAO rendu publique

Le rapport de l’audit du fichier électoral guinéen fait par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été rendu publique, ce mercredi 23 septembre 2020. C’est le Général Francis Behanzin, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO qui a pris la parole.

« Le fichier actuel audité donne un total de 5 410 089, à la suite de la révision exceptionnelle et à la suite de l’audit ». Et le diplomate d’expliquer que « ce nombre total a été classifié par prescription du code électoral ; à savoir la carte d’identité, la carte d’étudiant délivrée, la carte consulaire et les attestations consignées », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, indique le commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, « de mars 2020 à septembre 2020, suite à la révision sur le territoire guinéen, le fichier guinéen a connu un accroissement par rapport à mars 2020 de 86 410 électeurs ».

L’autre aspect à retenir de la communication de la CEDEAO, c’est que selon le rapport de l’organisation sous-régionale, « il n’existe sur le fichier aucun électeur sans pièce justificative conformément à la loi électorale ». Et d’insister que le fichier électoral guinéen débarrassé de toutes les anomalies rencontrées au regard du code électoral est de qualité suffisante pour les prochaines élections. Grâce aux travaux d’assainissement extirpant 0,42 mineurs retrouvés et 3,73% doublons.

Le nombre d’inscrits s’élève à 5410 089 électeurs.

Notons que cette présentation a eu lieu en présence de la CENI, des représentants des partis politiques en lice et certains acteurs de la société civile.

La mission de la CEDEAO en Guinée reportée sine die à cause du coronavirus

La mission de haut niveau de la Communauté des États d’Afrique de l’ouest qui devait se rendre à Conakry ce mardi 17 mars pour une médiation avec le président Alpha Condé a été reportée sine die en raison de l’épidémie. Il n’y a pourtant qu’un seul cas déclaré, remarquent certains.

Quatre chefs d’États devaient faire le déplacement : le Nigérian Muhammadu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérien Mahamadou Issoufou et Nana Akufo Addo, le président du Ghana.

Leur but : évoquer les conditions des élections de dimanche, deux scrutins contestés par l’opposition et la société civile. À travers cette mission, la CEDEAO voulait une nouvelle fois insister sur deux points : assainir le fichier électoral et inclure l’opposition politique au double scrutin de dimanche. Avec en arrière-pensée, une ligne rouge à ne pas franchir : briguer un éventuel troisième mandat.

Tout était prêt : les autorisations de survol et d’atterrissage sur la capitale guinéenne.

Mais l’expansion de l’épidémie du coronavirus a refroidi les ardeurs des présidents ghanéens et ivoiriens, qui ont tous deux décidé de renoncer, à la dernière minute, à ce projet. « C’est une question de cohérence avec les mesures strictes annoncées en interne pour fermer nos frontières et nos écoles », indique un officiel à Abidjan.

À ce stade, un seul cas a été déclaré en Guinée. « C’est un problème mineur », s’étonne un responsable du gouvernement guinéen, pris de court par cette décision.

Le dialogue devrait tout de même se poursuivre, à travers la voix du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, présent à Conakry depuis hier. « Mais le message n’aura pas la même résonance qu’avec des chefs d’État », se désole un diplomate, qui craint de voir la Cédéao intervenir en urgence pour gérer une éventuelle crise politique, si les élections tournent mal.

Il y a quelques semaines, le retrait des observateurs de la CEDEAO avait poussé le président Alpha Condé à reporter les élections.

Elections en Guinée: Les experts de la CEDEAO demandent le retrait de 2.438 992 électeurs du fichier électoral

Les trois experts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont rendu public leur rapport d’audit du fichier électoral guinéen ce mercredi, 11 mars 2020.

Dans ce rapport de trois (3) pages, la mission demande vivement le retrait de 2.438 992 électeurs du fichier électoral car, indique ledit rapport, ces électeurs n’ont aucune pièce justificative.

Selon ces experts, l’audit a permis également de relever quelques anomalies notamment les dates de naissance, les enregistrements multiples, l’existence des pièces d’identité non complètes, et l’absence de pièces justificatives exigées à l’inscription sur la liste électorale conformément aux articles 12, 13 et 19 du code électoral.

C’est pourquoi, sur les éventuels cas de cartes multiples, la mission a recommandé la mise en œuvre de contrôle de traçabilité de production de cartes pour les prochaines opérations d’établissement des listes électorales.
Avec le retrait programmé des 2. 43. 992 électeurs, le potentiel électoral guinéen va se chiffrer désormais à 5.325.138 électeurs qui pourraient participer au double scrutin législatif et référendaire dans les semaines à venir.

Guinée Conakry-Lambanyi: la température de l’identification des électeurs

Des agents déployés par la Ceni, s’activent sur le terrain question de permettre aux électeurs inscrits de venir s’assurer que tout est en ordre en ce qui concerne leur enregistrement sur le fichier électoral. C’est dans le cadre de l’opération d’identification des électeurs en prélude aux élections législatives prévues le 28 décembre prochain.

Cette opération va durer 10 jours. Elle permet aux électeurs déjà inscrits de vérifier et de corriger des erreurs qu’ils pourraient avoir mais aussi de renseigner la commission électorale sur certains changements survenus sur le terrain. Selon Moussa Camara, membre de la commission administrative d’établissement et de révision des listes électorales (Caerle) de Kinifi village, rencontré par un reporter de Guineematin.com, ce travail se fait sur la base de fiches conçues à cet effet. « Sur la fiche, on retrouve des carreaux à remplir pour chaque situation qui correspond avec l’électeur en question. C’est-à-dire lorsque la personne est décédée, on remplit la colonne « décédé ».

Après vérification, la carte va être écrasée. Si c’est la mise à jour, on regarde au niveau de la photo, si la photo n’est pas bien sortie, on note sur la colonne « mise à jour ». Et si vous résidez dans le même secteur, on remplit la colonne « résident ». Une fois là-bas, on va essayer de trouver une solution. Et, si la personne est malade et qu’un membre de sa famille est présente, ce dernier peut vérifier pour la personne malade, nous on va remplir « malade ». Lorsque les cartes d’électeurs viendront, la personne pourra voter au moment opportun », explique-t-il.

Mais sur le terrain, cette opération ne suscite un grand engouement. Dans toutes les Caerle visitées par notre reporter, les électeurs viennent au compte-goutte. « Nous avons commencé ces travaux depuis le dimanche. Et, pour l’instant tout se passe bien grâce au chef de secteur qui nous facilite la tâche en nous aidant à identifier les gens à travers ses connaissances. Mais, les gens ne viennent pas massivement. En deux jours, on a pu vérifier que pour 169 personnes résidant au secteur Kinifi village. On a identifié 13 personnes décédées et 28 autres qui se sont déplacées », souligne Moussa Camara.

Le constat est le même à la Caerle situé au secteur Fodéba Soumah, toujours dans le quartier Lambanyi. Et, selon M’Bemba Condé, le président de cette commission, le manque d’affluence des électeurs s’expliquerait par la faible communication autour de l’opération. « On a commencé depuis le dimanche. Mais, depuis qu’on a commencé, il n’y a pas d’engouement parce qu’il y a un manque de communication. Quand même le chef de secteur fait son mieux en passant régulièrement l’information à la mosquée. C’est ce qui nous a permis d’ailleurs de vérifier pour 250 personnes pendant les deux premiers jours », a-t-il laissé entendre.

Parmi les 250 électeurs identifiés dans ce secteur, figure Mamadou Bella Diallo, rencontré sur place. Venu procéder à la vérification, il rentre satisfait. « On nous a dit de venir vérifier nos papiers. C’est ce qui m’a poussé à venir ici. Et, j’ai vérifié rapidement, j’ai trouvé que je n’ai aucun problème. Maintenant, puisque moi j’ai déménagé, ils m’ont dit qu’au moment venu, je vais me faire recenser dans mon nouveau quartier pour que je puisse voter là-bas. J’appelle tous les électeurs à venir vérifier leurs fiches, car si tu veux aider ton candidat, il faut avoir ta carte d’électeur pour que le jour du scrutin tu puisses voter », a lancé ce citoyen.

Après cette étape d’identification, suivront les opérations de révision proprement dites. Et puis après, il y aura l’affichage des listes électorales et la distribution des cartes d’électeurs.

N’Zérékoré : Des responsables de la CENI se forment à l’assainissement du fichier électoral

La Commission Électorale Préfectorale Indépendante (CEPI) de N’zérékoré, dans le cadre de l’exécution du chronogramme de la CENI, organise un séminaire de trois jours en faveur des membres des Commissions administrative d’établissement et de révision des listes électorales (Caerle).

 

La séance, démarrée hier dimanche, 29 septembre 2019, est organisée dans le cade de l’épuration du fichier électoral. Elle a été présidée par le préfet, Elhadj Sory Sanoh, en présence de nombreux acteurs, rapporte le correspondant de Guineematin.com, basé dans la préfecture.

La rencontre de trois jours regroupe des représentants des partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition, les autorités communales ainsi que les représentants des organisations de jeunes. Les participants ont échangé autour de la problématique liée à l’organisation des élections législatives du 28 décembre 2019, notamment la révision du fichier électoral.

Selon, François Makilé Kéléba, directeur de cabinet du président de la Ceni, « la dernière fois, on était là pour l’installation des démembrements. Aujourd’hui, c’est la formation des membres des Commissions Administrative d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales (Caerle). Ce travail va consister pour vous à identifier les électeurs qui sont déjà dans la base de données. Ce travail va consister également à inscrire les nouveaux, ceux-là qui ont eu 18 ans révolus depuis la dernière révision de 2015. C’est un travail qui est complexe, parce que si vous ne le faites pas bien, les gens ne vont pas voter. Parce qu’on ne vote que quand on est dans la base et quand on est sur une liste électorale. Je vous souhaite bonne chance. Et surtout, posez toutes sortes de questions, sachez qu’il n’y a pas de question bête. Les points qui vous semblent importants, posez des questions là-dessus pour que dans l’exercice de la mission des membres des Caerle que vous soyez en mesure de rendre au peuple de Guinée tout qui lui est dû ».

Prenant la parole, le préfet de N’Zérékoré, Elhadj Sory Sanoh, a remercié les organisateurs avant d’inviter les membres de la CAERLE à accorder du crédit à cette formation. « Cette formation que vous allez commencer maintenant est d’une importance capitale. Vous devez la suivre, la subir et l’assimiler pour vous permettre de bien accomplir la mission qu’on vous a confiée », a dit monsieur Sanoh.

Il faut noter que 395 participants venus de la Cepi (Commission électorale préfectorale indépendante), de la Ceci (Commission électorale communale indépendante) et de la Cespi (Commission électorale sous-préfectorale) de Bounouma ont pris part à l’ouverture de cette formation.

Elections législatives 2019 : La date choisie diviserait les commissaires de la CENI

Des commissaires de la CENI devraient se présenter à la primature ce lundi 16 septembre afin de proposer une date pour l’organisation des législatives, selon Guinée114.

Et, toujours selon le média, c’est la date du 28 décembre 2019 qui diviserait les commissaires en pourparlers pour aplanir leurs divergences. Ceux issus des partis d’opposition, ne seraient pas favorables à cette date avancant que le timing prévu par la loi pour la révision du fichier est de 90 jours (trois mois). Il faut donc respecter ce délai, et faire une révision crédible du fichier infesté de doublons et de d’électeurs fictifs. Même s’il faut organiser les élections dans le premier trimestre de 2020.

L’autre camp invoque une autre partie de la loi électorale qui donnerait au président de la CENI la possibilité de compresser le délai de révision du fichier. Ce camp défend alors la position selon laquelle, la révision peut être faite en 45 jours pour pouvoir aller aux élections avant fin 2019.