Regard citoyen succinct sur la politique générale déclarée par le PM, sous l’angle socio-économique (Par Abdoul Sacko)

Tout d’abord, Monsieur le PM, j’ai été très heureux d’entendre dans votre déclaration de politique générale que le caractère résiliant de notre  économie (avec un rythme de croissance de 5,2% à 2020 et environ 6% attendu pour 2021), la place parmi les plus performantes de l’Afrique Subsaharienne.

Toutefois, je serai d’autant ravi que vous considériez, monsieur le chef du gouvernement, que la valeur ajoutée de cette performance résiderait dans son incidence perceptible sur le quotidien de nos compatriotes en termes d’amélioration de leurs conditions de vie.  Alors, si je ne vous dis pas que la majorité écrasante des Guinéens ne ressentent pas cette performance sur leur vie avec les prix qui grimpent à l’exponentiel sur le marché, j’aurais manqué à ma responsabilité d’acteur de la société civile et je vous aurais trahi en étant au fait du quotidien du Guinéen. Cela, qu’il ait voté ou pas pour votre champion pour son mandat en cours, dont vous venez de décliner la première politique générale à mon sens. A cet effet, il vous revient de concilier ce succès au niveau macro à l’amélioration du revenu du Guinéen, en conséquence ses conditions de vie.

Je me réjouis d’entendre que le Président vous a mandaté avec votre gouvernement de conduire une «politique sociale forte, articulée sur la dynamique du partage de prospérité économique». Espérant que vous aurez les mains libres et les moyens nécessaires avec le courage dans la limite du possible de traduire ces promesses en des actes concrets, je vous souhaite bonne chance.

Je me réjouis aussi d’entendre avec empressement de le voir dans les faits,  que le gouvernement va serrer la ceinture, en réduisant son train de vie. Il faut tout de même reconnaître les efforts de remise des factures d’eau et d’électricité en atténuation des effets de covid-19 courant 2020.

Par ailleurs, monsieur le PM, je comprends votre discours sur les PA comme réussite pour rétablir l’autorité de l’Etat…, mais cette autorité aurait pu avoir plus de sens, si justice avait été ou est rendue aux familles endeuillées et autour des biens publics/privés dévastés pendant les manifestations et autres.  Je suis un fan de l’autorité de l’Etat, mais surtout quand elle est caractérisée par plus de devoirs de la part de l’Etat et de rigueur sur ses commis. Monsieur le PM, à ce niveau, je vous remercie d’avoir mentionné dans votre déclaration de politique, la nécessité de concilier « l’impératif de liberté et le devoir de la responsabilité » qui reste valable pour l’Etat et ses commis, qui doivent se montrer comme des modèles à suivre par les citoyens.

Par contre je serai d’accord et très d’accord même avec vous, que la défiance permanente des institutions n’est pas synonyme de garantie des libertés fondamentales ou de droits de l’homme, tout comme toute autorité de l’Etat qui ne s’appuie que sur la puissance publique.

En conséquence monsieur le chef du gouvernement, la victoire de la bataille électorale de votre champion et vos engagements dans cette déclaration de politique générale n’auront de sens et d’impacts positifs que lorsque vous réussirez à obtenir une forte adhésion des guinéens dans leur diversité. Alors avec une représentativité très majoritaire de l’opposition à l’extra parlementaire, l’Assemblée Nationale ne suffira pas pour le débat politique dans le contexte guinéen. Ainsi le dialogue franc structuré et inclusif serait la meilleure arme de succès pour vous.

Monsieur le PM, chef du gouvernement, je vous remercie et accorde le bénéfice du doute pour toutes ces bonnes annonces comme volonté de gouverner autrement de votre champion, tout en vous garantissant notre engagement par l’éveil citoyen (droit et devoir), le contrôle citoyen pour l’amélioration de la gouvernance, l’accompagnement des jeunes/femmes et la promotion du dialogue social pour garantir l’Etat de droit et la justice pour le développement dans la paix.

Par Abdoul Sacko

Hausse du prix du carburant : le FNDC fait des révélations

Le FNDC informe le peuple de Guinée que le dictateur Alpha Condé et son clan comptent utiliser la hausse du prix du carburant pour réparer les dégâts financiers causés par le coup d’État constitutionnel.
Sans aucune mesure d’accompagnement, le clan d’arrivistes qui nous opprime s’apprête à surtaxer le carburant de façon exponentielle et insupportable pour le peuple de Guinée. Pour rappel, dans les pays voisins, quand un gouvernement responsable utilise la surtaxe sur le
carburant, il met aussitôt en œuvre des mesures d’accompagnement idoines à travers, par exemple, des bus dans toutes les grandes villes, des primes de transport, des baisses des frais hospitaliers ou scolaires etc…
Les partenaires économiques et sociaux du FNDC ont examiné en profondeur la structure des prix de produits pétroliers à la date du 1er avril 2021.
L’analyse a montré que le prix de revient d’un litre d’essence au port de Conakry s’élève à seulement 5.365 GNF. A ce prix, l’on peut ajouter les frais d’entreposage, la taxe communautaire, les frais de transport et les marges de distribution ou l’ensemble des frais subsidiaires qui s’élèvent à 932 GNF. Ainsi, le prix de revient à la station (toutes charges inclues) d’un litre d’essence est de 6.297 GNF.
En vendant le litre au prix actuel de 9.000 GNF, le dictateur Alpha Condé et ses suppôts prélèvent déjà plus de 2.700 GNF comme taxe sur chaque litre d’essence. Cela équivaut à un taux de prélèvement de plus de 42%. Le document officiel et confidentiel du Ministère des hydrocarbures qui donne tous les détails est joint au présent communiqué du FNDC.
Si le gouvernement appliquait le taux normal de TVA sur le carburant, le prix total d’un litre d’essence (y compris tous les frais et taxes) devrait être de 7.431 GNF. Malheureusement pour le peuple de Guinée, après avoir vidé les caisses de l’état pour corrompre, financer des
campagnes et des simulacres d’élections, le dictateur Alpha Condé et son clan font désormais face aux conséquences de la saignée financière provoquée par leur forfaiture.
Comme si tout cela ne suffisait pas, pour maintenir leur train de vie, ils ont décidé d’imposer aux populations une surtaxation injustifiée sur le carburant qui est actuellement vendu au prix excessif de 9.000 GNF.
Pire, le dictateur Alpha Condé qui n’a aucune pitié pour les pauvres populations menace encore d’augmenter les taxes à tous les niveaux, y compris pour « des vendeurs de piments », soutient-il. Hors les prix actuels du litre de carburant et de toutes les denrées alimentaires de
première nécessité sont anormalement élevés par rapport au pouvoir d’achat des guinéens qui sont misérablement appauvris par des années de mauvaise gouvernance.
Pour faire avaler cette pilule amère aux pauvres populations, il cherche désespérément à préparer les esprits en annonçant dans un ton menaçant plein d’arrogance une hausse du prix du carburant dès la fin du mois de Ramadan.
 Aucune mesure d’accompagnement n’est annoncée pour les fonctionnaires, les étudiants, les élèves et le reste de la population.
Le FNDC dénonce cette mesure d’appauvrissement que le dictateur Alpha Condé veut imposer aux populations et invite le peuple de Guinée à refuser de payer la facture trop salée du troisième mandat.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!
Conakry, le 08 avril 2021.

Kassory Fofana : « Nous ne savons pas d’où est venu l’ordre de casser les maisons. »

Face aux députés  pour la présentation de la politique générale du gouvernement,  le premier ministre, Kassory Fofana a révélé mercredi 07 avril 2021, que l’ordre de démolir des maisons à Conakry et ses environs engagées par le ministre de la Ville et de l’Aménagement de la Ville, Ibrahima Kourouma ne vient pas du président Alpha Condé.  

« Quand le président de la République, Alpha Condé, a appris qu’il y a des casses des maisons à Dubréka, il m’a interpellé que si cela est vrai, il va démettre le préfet de ses fonctions. J’ai convoqué le préfet de Dubréka avec ses services. Il m’a dit qu’il n’était au courant de rien et que l’instruction est venue de Conakry. Le président Alpha Condé était dans tous ses états. Il a dit qu’il n’a pas donné l’ordre de détruire les maisons et qu’il n’était même pas au courant », a déclaré le premier ministre.

« Quand nous avons rencontré le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire avec le président de la République et moi-même, nous nous sommes rendus compte que l’ordre qu’il a donné était de récupérer les domaines de l’État. L’équipe est en train d’être constituée et elle n’a pas commencé à travailler. L’ordre de casser les maisons, personne ne sait d’où il est venu. C’est la vérité », ajoute-t-il.

« Le président de la République Alpha Condé a décidé que tous ceux qui ont des titres financiers dont les maisons sont cassées, qu’ils se présentent, ils seront dédommagés. C’est une décision du président de la République et je suis appelé à y veiller. », poursuivant « J’ai demandé au ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire de s’organiser pour prendre note de ces cas irrégulièrement cassés ». 

L’instruction du président Alpha Condé, c’est juste les emprises des routes, une mesure sur laquelle nous sommes tous d’accord. Aller casser les maisons des citoyens dans les quartiers, nous ne savons pas d’où ça vient mais la lumière sera faite sous l’instruction du président de la République et les sanctions seront prises contre ceux qui se sont permis de se livrer à ces actions”.

 

Le FMI et l’UE allègent la dette de la Guinée d’un montant de 22 millions d’euros

CONAKRY, 5 avril 2021. La République de Guinée bénéficie d’un allègement de la dette suite à un versement de l’Union Européenne au Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (Fonds fiduciaire ARC) du FMI. 

Ce lundi 5 avril 2021, le FMI a versé la troisième tranche de l’allègement de la dette au titre du Fonds fiduciaire ARC pour soutenir 28 des pays[1] les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète pour le paiement de la dette qui arrive à échéance entre le 14 avril 2021 et le 15 octobre 2021.

Ce versement a été rendu possible grâce à la contribution de l’Union européenne à hauteur de 183 millions d’euros, faisant de l’UE le principal donateur du Fonds fiduciaire ARC, avec un niveau de contribution égal à 28%. Aussi le montant total des contributions et engagements de l’UE et ses Etats Membres (Team Europe) est de 335,9 millions d’EUR, ce qui correspond à 51 % du total du Fonds fiduciaire ARC. Le fonds s’élève actuellement à 781,1 millions d’USD.

À ce titre, la République de Guinée bénéficie d’une annulation de son service de la dette entre le 14 avril 2021 et le 15 octobre 2021, d’un montant de près de 22 millions d’euros.

Ce nouvel allègement du service de la dette permettra la libération d’espaces budgétaires supplémentaires pour intensifier la lutte contre la crise sanitaire qui sévit actuellement en Guinée et à intensifier la riposte et la relance. En plus d’accroitre les dépenses sur les plans social, économique et sanitaire, cette initiative vise à favoriser la reprise d’investissements publics tout en préservant la viabilité de la dette extérieure.

« Depuis des années, la stabilité économique et la bonne gestion des finances publiques sont au cœur de nos priorités et font l’objet d’un dialogue nourri avec les autorités. Cette aide de trésorerie à court terme, qui s’ajoute aux contributions européennes d’environ 50 millions d’euros dans le cadre des crises sanitaires qui ont affecté le pays, contribuera ainsi à la stabilité macroéconomique de la République de Guinée et à garder le cap vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en faisant le lien entre l’accélération des investissements durables et les allègements de dette », a déclaré Josep COLL, Ambassadeur de l’Union européenne en Guinée.

Communiqué de presse de l’Union européenne.

Assemblée Nationale : les députés adoptent à l’unanimité trois textes de loi

En faveur d’une plénière tenue, hier, mardi 06 avril 2021 au Palais du peuple, 93 députés présents sur les 114 que compte le parlement guinéen ont adopté à l’unanimité trois textes de loi.

Il s’agit du projet de loi portant promotion et protection des droits des personnes atteintes de l’albinisme et la mutualité sociale en Guinée défendue par le ministre de l’action sociale, Hadja Aïssata Daffé ; le projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et le projet de loi relatif à la prolifération des armes de destruction massive défendu par le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée, Loncény Nabé.

Selon la commission des lois, la loi sur le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme comporte 74 pages et 149 articles.

«Le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme sont des fléaux qui sapent le développement économique des nos États en provocant l’érosion du capital social et humain; en enchérissant de façon artificielle le coût des affaires, ce qui décourage les affaires et les investissements, ruinant par là la capacité des États d’accélérer leur développement« , a indiqué le Secrétaire de la commission des lois, Samouka Bérété, pour justifier le bien-fondé dudit projet de loi, ajoutant que les ressources issues du blanchiment d’argent coûteraient un peu plus de 5% du Produit intérieur brut (PIB) mondial.
Au titre des amendements et innovations apportés à cette loi dont  l’intitulé était « prolifération des armes de destruction  » a été supprimée et remplacé par « loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ». La loi réhabilite la gendarmerie et la douane nationales à fournir des statistiques sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.

Quant à la loi portant promotion et protection des droits des personnes atteintes de l’albinisme, elle comprend 32 articles répartis en 10 chapitres. Selon la commission des lois qui s’est saisie dudit texte « la présente loi va permettre un changement de comportement de la population à l’endroit des personnes atteintes d’albinisme, leur accès aux services sociaux de base, à savoir : la santé, l’éducation, les loisirs ; leur inclusion sociale ; leur autonomisation et une meilleure protection juridique pour les personnes atteintes d’albinisme.

Des peines allant de 5 à 20 ans de réclusion criminelle pour les auteurs et complices d’enlèvement d’albinos pour des crimes rituels sont prévues par le texte.

En ce qui concerne, le projet de loi portant sur la Mutualité sociale en République de Guinée, la loi précise que malgré la ratification de tous les instruments juridiques internationaux et régionaux ainsi que les mesures de protection sociales publiques, privées et mixtes relatives à la promotion et à la protection des droits humains par la République de Guinée, il s’avère important de souligner que seuls 6% de la population guinéenne bénéficient de la couverture sociale.

Toutefois, il est important de signaler la faiblesse des moyens de l’État pour couvrir les besoins de tous les citoyens en matière d’accès aux services de santé, a la retraite ou aux funérailles. C’est en cela que les mutuelles contribuent à appuyer l’État dans la prise en charge des besoins de protection sociale, en particulier pour les ménages de très faibles revenus », lit-on dans le rapport synthèse.

 

2 ans du FNDC : les responsables dressent un bilan de 99 personnes tuées, dont 84 identifiées

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a célébré le samedi dernier l’an 2 de la création du mouvement. Dans un communiqué, les responsables du mouvement dressent un bilan de 99 personnes tuées, dont 84 identifiées.

Ci-dessous le communiqué :

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) célèbre ce jour 3 avril 2021, l’an 2 de la création du mouvement qui a lutté par tous les moyens légaux contre le troisième mandat d’Alpha Condé.

A cette occasion, un des responsables a partagé une liste de personnes considérées comme les martyrs de la lutte contre le 3ème mandat “abattus par les FDS au service d’Alpha Condé et son régime”.

Parmi les 99 personnes tuées, le FNDC a pu identifier formellement, à ce jour, 84 victimes, dont les noms suivent :
1-Mouctar Condé
2-Mory Kourouma
3-Mamadou Karifa DIALLO
4-Thierno Sadou BAH
5-Mamadou Lamarana BAH
6-Mamadou Yéro BAH
7-Mamadou Aliou DIALLO
8-Thierno Amadou Oury DIALLO
9-Abdoulaye Timbo SOW
10-Thierno Mamadou Kalirou DIALLO
11-Abdoul Wahid DIALLO
12-Thierno Aliou BARRY
13-Boubacar DIALLO
14-Ousmane KEITA
15-Thierno Mamadou DIALLO
16-Mohamed SYLLA
17-Mamadou Cherif BAH
18-Abdoul Rahim DIALLO
19-Alimou BAH
20-Alpha Souleymane DIALLO
21-Abdourahamane DIALLO
22-Amadou Oury BARRY
23-Mamadou Mouctar DIALLO
24-Mamadou Saidou DIALLO
25-Amadou Sow
26-Abdoul Aziz Barry (dit Bayé)
27-Amadou Bella Bah
28-Mamadou Sow
29-Souleymane Diallo
30-Alhassane Diallo
31-Alpha Ousmane Barry
32-Elh Mamadou Kossa Diallo
33-Mamadou Diouma Diallo
34-Mamadou Moussa Barry
35-Mamadou Issa Bah
36-Mamadou Saidou Bah
37-Mamadou Cire Diallo
38-Idrissa Barry
39-Souleymane Barry
40-Kadiatou Bah
41-Elhadj Ibrahima Diallo
42-Moussa Keïta
43-Boubacar diallo
44-Diallo Nassouralaye
45-Thierno Oumar Diallo
46-Thierno Hamidou Barry
47-Mamadou Hafiziou Diallo
48-Mamadou Oury Diallo
49-Mamadou Bailo Diallo
50-Ousmane Barry
51-Issa Yero Diallo
52-Thierno Mamadou Barry
53-Mamadou Saliou Bah
54-Mamadou Aliou Sow dit Diaguissa
55-Ouo Ouo LOUA
56-Mamadi KOUROUMA
57-Blaise LOUA
58Abou SOUMAORO
59-Michel LOUA
60-Philippe LOUA
61-Patrice DUALAMOU
62-David SAGNO
63-Michel Kpazé THEA
64-Foromo KOLIE
65-Moussa KPOHLAMOU
66-Jean KOLIE
67-Michel LOUA
68-Moriba SOUMAORO
69-Papus THEA
70-Gamy KOLIE
71-Tidiane CONDE
72-Lancine CINDE
73-Akoi BEAVOGUI
74-Claude KOULEMOU
75-Maurice Mamy
77-Togba CHERIF
78Woudat KALOVOGUI
79-Yacouba Bérété
80-Laye Mamadi KOUROUMA
81-Lacine CONDE
82-Jean Paul Lamah
83-Alhassane Barry
84-Mamadou Saidou Diallo

Pour honorer leur mémoire, nous continuons la lutte démocratique jusqu’à la victoire finale.

Que leurs âmes reposent en paix, amine.

NB : le bilan est établi dans la période d’Avril 2019 à Octobre 2020.

Le gouvernement rejette le rapport des Etats-Unis sur les droits de l’Homme en Guinée

Le département d’État américain a publié la semaine dernière  un rapport qui accable le régime d’Alpha Condé.

Dans son rapport, il dénonce des « assassinats illégaux ou arbitraires, y compris des exécutions extrajudiciaires perpétrées par le gouvernement [guinéen] ou en son nom ; des actes de torture et des cas de traitements cruels, inhumains ou dégradants perpétrés par le gouvernement ou en son nom ; des arrestations ou des détentions arbitraires ; de graves problèmes d’indépendance du pouvoir judiciaire ».

Pour le ministre Guinéen de l’Information et de la communication, Amara Somparé, interrogé par RFI,  ce rapport manque de sérieux.

« Nous avons pris connaissance du rapport. Malheureusement, il contient de nombreuses inexactitudes et au niveau factuel, il y a aussi beaucoup d’approximations. Peut-être qu’ils doivent manquer d’informations ou en tout cas, ils devraient revoir leurs sources d’informations parce que les enquêtes ont bel et bien été ouvertes sur tous les cas d’incidents avérés qui ont été en tout cas constatés par les autorités compétentes en République de Guinée. Et je tiens à insister encore une fois, en Guinée, la justice est indépendante. Le temps de la justice n’est pas le temps des politiques, le temps de la justice n’est pas le temps des médias. Il faut laisser la justice faire son travail et quoi qu’il arrive, toute personne qui sera reconnue coupable d’avoir perpétré les crimes, que ce soit en période pré-électorale ou post-électorale, répondra de ses crimes devant la loi. Je pense que ce rapport mérite d’être revu en profondeur et nous en ferons part à nos partenaires américains. »

 

 

Le FNDC invite les Etats-Unis à prendre « des sanctions ciblées contre le pouvoir d’Alpha Condé »

Dans un rapport publié le mercredi 30 mars 2021, le département d’Etat américain, à travers son Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail accable le pouvoir d’Alpha Condé. Les Etats-Unis dénoncent les arrestations et détentions arbitraires de citoyens et opposants au régime d’Alpha Condé.

Dans un communiqué, le FNDC dit adhérer aux conclusions du rapport du gouvernement américain et invite les Etats-Unis à prendre « des sanctions ciblées » contre les responsables « de la confiscation de la démocratie » en Guinée.

Ci-dessous l’ intégralité du  communiqué :

La Coordination nationale du FNDC adhère aux conclusions du rapport du gouvernement américain sur la situation des droits de l’Homme en Guinée, rendues publiques ce jeudi 1er avril 2021.

Le FNDC salue l’attachement des autorités américaines aux valeurs et principes universels de la démocratie et des droits de l’Homme dans ses relations avec la Guinée.

Le FNDC note que ce rapport très objectif établi par le gouvernement américain, confirme à nouveau la position défendue par notre mouvement depuis sa création : le dictateur Alpha Condé a changé la constitution guinéenne dans le seul but de s’octroyer un troisième mandat.

Au regard de la gravité des violations flagrantes des droits de l’homme pour imposer un troisième mandat illégitime et illégal, telle que décrite dans ce rapport ainsi que dans ceux des nombreuses organisations de défenses des droits humains, il est nécessaire de sévir contre les auteurs et commanditaires de ces crimes crapuleux qui bénéficient d’une impunité totale en Guinée.

La Coordination Nationale du FNDC recommande au gouvernement américain la prise de sanctions ciblées dont les interdictions de visas, les sanctions économiques et financières contre les responsables politiques, des membres des forces de défense et de sécurité, les auteurs, co-auteurs et complices de ces violations des droits de l’Homme en Guinée et de la confiscation de la démocratie.

Le FNDC appelle le peuple de Guinée à demeurer mobilisé pour la lutte démocratique en poursuivant le combat contre le troisième mandat et ses conséquences économiques affectant sérieusement les conditions de vie des citoyens.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 1er avril 2021

L’Université Nongo Conakry (UNC) : sept programmes accrédités par l’ANAQ

L’Université Nongo Conakry (UNC) a présenté, hier, mercredi 31 mars 2021, les résultats définitifs de l’évaluation de ses programmes par l’Agence Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ).  Cette institution privée d’enseignement supérieur, créée en 2007, a célébré ce succès lors d’une cérémonie de remise d’attestations tenue à la même date.

En tout, l’université a soumis 7 programmes à l’Agence nationale d’assurance qualité chargée d’évaluer les programmes d’enseignement dans les universités publiques, privées et enseignement professionnel du pays. Ce sont : les branches de Droit, Sciences politiques, Banque et Assurance, Sciences comptables, Administration des Affaires, Economie, Génie informatique et Télécommunication.

Au terme d’une évaluation très rigoureuse, les 7 programmes ont été accrédités par l’ANAQ soit une réussite de 100% pour l’UNC qui est la seule université à avoir obtenu un tel score. Pour son fondateur, ce résultat est une preuve éloquente du sérieux qu’accorde son institution dans la formation des étudiants.

« C’est l’occasion de remercier le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique d’avoir mis en place cette Agence d’assurance qualité. C’est une très bonne réforme au sein des universités publiques et privées de Guinée. Car cela pousse les universités à aller vers la démarche qualité » a-t-il déclaré.

L’Université Nongo Conakry (UNC) dispose en son sein de 11 programmes de formation. La rencontre a connu la présence du personnel de l’université et d’étudiants.

La marche de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo interdite par les autorités de Kaloum

Annoncée pour ce Mercredi 31 Mars 2021 dans la commune de Kaloum à Conakry, la marche pacifique appelée par le Collectif de Soutien à Amadou Diouldé Diallo a été interdite par les autorités communales.

Voici la copie de la décision de la Mairie  Kaloum :

Un collectif de journalistes annonce une marche pour exiger la libération de Amadou Diouldé Diallo

Un collectif de journalistes va tenir une marche, mercredi 31 mars 2021, pour exiger la libération du journaliste, Amadou Diouldé Diallo, détenu depuis le 27 février et inculpé par le parquet de Dixinn pour « offense au chef de l’Etat ».

« Le Collectif décide d’organiser une marche pacifique ce mercredi 31 mars 2021, pour dénoncer la détention préventive de notre confrère depuis un mois à la Maison centrale de Conakry », a annoncé le collectif, lundi 29 mars 2021, lors d’une conférence.

« Une lettre d’information a été déposée à la mairie de Kaloum le vendredi 26 mars 2021 ».

La marche  partira de la Bourse du travail, en passant par le Musée Sandervalia- Mosquée sénégalaise-Carrefour Banque centrale, pour finir devant le ministère de la Justice.

Les journalistes qui soutiennent la libération de Amadou Diouldé estiment que le journaliste devait être poursuivi sur les bases de la Loi L002 sur la liberté de la presse en Guinée. Celle-ci dépénalise les délits de presse dans le pays.

Me Thierno Souleymane Baldé a rappelé dans le soutien l’objectif ce n’est de défendre l’impunité, mais le respect de la loi L002.

 

Le gouvernement ouvre une enquête au sujet du naufrage mortel aux larges de Kanfarandé

Conakry le 29 Mars 2021 – Le Gouvernement guinéen informe l’opinion nationale qu’une pirogue de pêche non immatriculée, en partance pour Boffadar et transportant clandestinement à son bord, des passagers et naviguant nuitamment, sans aucune mesure de sécurité et de sûreté a fait naufrage aux larges de Madina Koukouba, sous-préfecture de Kanfarandé, ce lundi, 29 mars 2021 aux environs de 7h du matin.

Le Gouvernement déplore vivement l’accident et son triste bilan provisoire qui fait état de 14 décès, 1 disparu et 15 blessés, actuellement pris en charge pour les soins d’urgence, dans les services sanitaires de Kafarandé, préfecture de Boké.

Le Gouvernement guinéen annonce l’ouverture d’une enquête sérieuse et diligente par les services compétents en vue d’élucider les causes et les circonstances du drame et d’en tirer toutes les conséquences.

Le Gouvernement présente aux familles, aux proches des victimes et à tout le peuple de Guinée, ses condoléances émues et exprime ses souhaits de prompt rétablissement à l’ensemble des rescapés.

 

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Cour d’appel de Conakry : le procureur demande la confirmation de la peine de 5 ans d’emprisonnement contre colonel Barry

Le procès en appel du Colonel Mamadou Alpha Barry ce haut gradé de la gendarmerie nationale s’est poursuivi hier lundi 29 mars 2021 à la cour d’appel de Conakry.

Pour cette journée d’audience, l’accent a été mis sur les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense. Dans son réquisitoire, l’avocat général au parquet de la cour d’appel de Conakry Mr Mohamed Kaba, a demandé la confirmation du verdict qui avait été prononcé par le tribunal.

En effet, Colonel Barry est condamné à  5 ans d’emprisonnement ferme par le tribunal militaire permanent de Conakry pour des faits de ” vol aggravé”  pour une somme de 165 millions de francs guinéens à la requête du commerçant Ibrahima Diallo. Une condamnation que le procureur a demandé de confirmer.

« Le plaignant lui a laissé la clé de son véhicule pour des raisons sécuritaires. Colonel Barry a reconnu les faits devant le haut commandement de la gendarmerie en guise de justification qu’il avait besoin d’argent parce que sa maman était malade. Monsieur le président, les enquêtes dans cette affaire ont été menées dans les règles de l’art. Monsieur le président, colonel Barry n’a jamais été entendu la nuit ni sous menace. C’est pour vous dire que les faits qu’on lui reproche sont constitués. Monsieur Ibrahima Diallo n’a jamais donné le mandat au colonel Barry de soustraire dans son sac de l’argent. Monsieur le président, mon colonel nous parle d’un mandat verbal qu’il aurait reçu du plaignant, d’ailleurs ce que le plaignant rejette. Donc c’est au colonel Barry de nous apporter la preuve du mandat qu’il a reçu de monsieur Ibrahima Diallo. Au cas contraire, nous considérons que le colonel a pris possession d’un bien dont il n’est pas propriétaire. En plus monsieur le président, colonel Barry a agi la nuit. A 1 heure du matin. Donc nous estimons que l’infraction de vol est consommée. Monsieur le président, nous requérons qu’il vous plaise de confirmer la décision du tribunal militaire », soutient le procureur.

Le verdict dans cette affaire est attendu le 26 avril prochain.

 

Alpha Condé indexe Macky Sall : « Ceux qui menacent de déstabiliser la Guinée, ils le font depuis Dakar »

En séjour, hier, dimanche à Fria, le président de la république, Alpha Condé accuse son homologue Macky Sall d’accepter que son pays serve de base arrière pour déstabiliser la Guinée.

Alpha Condé a laissé entendre que « certains avaient prédit des complots contre la Guinée. Si je déballe tout, beaucoup vont fuir le pays ».

« Ils ont dit que la Guinée allait bruler, la Guinée n’a pas brûlé. Nous voilà ensemble, le pays est calme. Mais Dieu ne dort pas. Ceux qui voulaient que la Guinée brûle, nous voyons ce qui est en train de se passer chez eux. Moi je ne combats personne. Depuis que je suis devenu président, aucun opposant n’est venu à Conakry pour critiquer son gouvernement. Je n’accepte pas. Mais tout le monde sait que ceux qui nous insultent, qui veulent que la Guinée brûle le font à partir de Dakar. J’ai dit dans le JA que dans quelques années, seul le Nigéria dépassera la Guinée. Cela déplait à beaucoup de nos voisins », a déclaré Alpha Condé en langue nationale soussou.

Prise en septembre, la décision de fermer les frontières terrestres avec le Sénégal reste maintenue jusqu’à nouvel ordre.

 

Bravo Cellou Dalein Diallo ! (Boubacar BARRY)

Monsieur le Président, votre sens de responsabilité impose votre présidentialisation. Nul doute là-dessus eu égard le comportement peu appréciable de votre concurrent de toujours. Bravo et merci.

Merci pour le sens de l’honneur et de la dignité. Merci pour la noblesse que vous réservez à la fonction qui vous sied de plus en plus en République de Guinée. La fonction de Président de la République, Chef de l’Etat.

Ces mots ne sont aucunement ceux d’un militant de l’UFDG. Ces mots viennent d’un simple citoyen du pays qui observe et lutte pour le changement démocratique en Guinée. Donc je peux m’exprimer librement ici en tant qu’observateur et admirateur de l’homme face aux différentes situations auxquelles il se confronte tous les jours dans le pays de ces ancêtres. Le pays qu’il a tant servi.

Le monde entier vient d’assister cette semaine à votre interdiction de sortir du territoire sans aucun motif connu de vous et du grand public. Seul le commanditaire et les exécutants en savent quelque chose. Nous autres, avons droit à l’ignorance et au mépris du système.

De votre place assise dans l’avion, on vous apprend que vous êtes le problème qui empêche le décollage. Vous devez descendre. Vous l’avez fait sans même avoir donné l’occasion aux flics de s’approcher de vous. Je ne doute pas que vous êtes bien averti de leur sentiment à votre endroit. Un réflexe serein et sécuritaire vous a guidé dans le bon sens. Le contraire aurait été enfantin.

Face aux caprices que vous impose le régime, vous continuez d’opposer une hauteur de vue qui suscite parfois polémique et/admiration. Selon l’angle d’observation dans lequel on se situe.

Je voudrais ici rappeler que le seul fait d’avoir fait le cabri à l’université devant les étudiants de Conakry, Alpha Condé s’était ainsi attiré toutes les critiques les plus acerbes. Imaginons maintenant une seconde Cellou Dalein Diallo se battre comme un jeune révolté dans un avion. Quelle image le monde retiendrait-il de lui ? Se battre dans un avion revient à un sans-papiers désœuvré en voie d’être rapatrié. Est-il aussi dans le besoin vital de sortir du territoire ? La réponse est Non. Mais son droit est bafoué incontestablement. Sa liberté confisquée par le dépositaire de la puissance publique.

Cette confiscation de liberté est presque synonyme de prison pour un homme qui ne souffre d’aucune plainte, d’aucune convocation et par conséquent d’aucune sentence ou décision juridique l’empêchant de se mouvoir, d’aller et venir.

Au contraire, il paie le prix de l’amitié trop poussée de celui qui est encore à la tête du pays.

Ce qui est beau dans tout ça, c’est que rien ne fait dévier Dalein de son chemin d’homme responsable. Il ne tombe ni dans l’énervement, ni dans les invectives. Il ne pique aucune colère. Il suit son chemin. Il demeure inébranlable.

Le comportement de Cellou Dalein force l’admiration. Il faut se l’avouer. Et ce, que l’on soit son militant, son sympathisant ou pas. Et ce ne sont pas les leçons de bravoure ou de courage herculéen que voudraient lui donner certains puissants (comme Élie Kamano qui fut baffé par la femme de JMT puis jeté au gnouf dans son propre village de Guéckédou) qui devraient constituer une préoccupation.

Pour terminer, j’oriente mes pensées vers Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Cellou Baldé, Ousmane Gaoual, Souleymane Condé, Ismaël Condé, Étienne Soropogui, Foniké Manguè et tous ces anonymes ou inconnus du grand public qui subissent la force de l’injustice, la brutalité de la machine de répression en place. Je leur demande de tenir bon dans la dignité et l’honneur car la vérité finira toujours pas triompher.

Boubacar BARRY
Citoyen Guinéen pour une alternance en Guinée

Reporters sans frontières demande la libération du journaliste Amadou Diouldé Diallo

Inculpé pour “offense au chef de l’Etat”, un journaliste de la Radio télévision guinéenne (RTG) est emprisonné depuis plus de deux semaines alors que la Guinée a dépénalisé les délits de presse.

Reporters sans frontières (RSF) demande sa libération immédiate et sans condition et exhorte les autorités à mettre fin aux emprisonnements arbitraires de journalistes.

Le journaliste sportif de la RTGAmadou Diouldé Diallo, reste en prison. La Cour d’appel de Conakry a refusé le 10 mars dernier sa demande de libération conditionnelle. Interpellé sans convocation préalable, le samedi 27 février, à la suite de son passage dans l’émission “L’œil du Lynx’’ de la radio privée Lynx FM où il s’était exprimé sur le président Alpha Condé et les violences ethniques dans le pays, le journaliste qui est détenu depuis le 1er mars, est inculpé pour “offense au chef de l’Etat”. En mauvaise santé, il a dû être évacué le lendemain de son incarcération dans un hôpital de Conakry.

Contactés par RSF, deux de ses avocats, Alseny Aïssata Diallo et Mohamed Traoré, ont dénoncé une violation de la loi sur les médias, insistant sur le fait que les délits de presse sont dépénalisés dans le pays et ne doivent ainsi pas donner lieu à un emprisonnement. Il ont également annoncé avoir introduit une nouvelle demande de mise en liberté, qui est en cours d’examen.

Rien ne peut justifier le maintien en détention de ce journaliste, dont nous demandons la libération immédiate et sans condition, déclare le directeur du bureau Afrique de l’Ouest de RSF, Assane Diagne. Les délits de presse étant dépénalisés depuis 2010, l’incarcération de Amadou Diouldé Diallo est illégale et témoigne de la volonté des autorités guinéennes de censurer les voix discordantes. Nous les exhortons à se conformer au respect des dispositions de la loi sur les médias et à libérer ce journaliste qui est actuellement en mauvaise santé.”

En Guinée, les journalistes sont régulièrement arrêtés ou gardés à vue en raison de leur travail. Le mois dernier, le journaliste sportif Ibrahima Sadio Bah a été condamné à six mois de prison ferme et à payer une amende de 500 000 francs guinéens (environ 40 euros) pour ‘’diffamation, injures publiques et dénonciation calomnieuse’’ à l’encontre du président de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT), Mamadou Antonio Souaré.

En janvier dernier, la condamnation sur la base du code pénal de trois journalistes de la radio Nostalgie, avait suscité de vives réactions poussant le ministre de la Justice à instruire le parquet de faire une déclaration d’appel contre la décision.

La justice guinéenne au service de la politique (Par Sékou Koundouno)

Le pool d’avocats qui défend le journaliste Amadou Djouldé Diallo a adressé le 11 mars 2021 une demande de mise en liberté à Monsieur Ousmane Coumbassa, doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance de Dixinn.

Dans leur demande, les avocats ont invoqué l’illégalité de la mise en détention de M. Amadou Djouldé Diallo au regard de la loi sur la liberté de la presse. Il faut reconnaître que selon de nombreuses sources, les avocats ont introduit cette demande de mise en liberté sans trop d’illusions eu égard à la forte dépendance du juge Ousmane Coumbassa vis-à-vis du procureur de la justice, Sidy Souleymane Ndiaye.

Et comme, il fallait s’y attendre, le juge d’instruction a rendu une ordonnance de rejet de la demande des avocats. Mais ce qui est étonnant, ce sont les motifs qui justifient la décision du juge. Il déclare en effet que ‘’les faits imputés contre Amadou Djouldé Diallo sont d’une extrême gravité de nature à heurter la sensibilité du public’’. Il ajoute que ‘’la personnalité de l’inculpé fait craindre le renouvellement des faits actuellement poursuivis’’.

Il est important que l’opinion publique nationale et internationale ait connaissance de cette motivation afin de constater comment certains juges déshonorent leur robe à travers des décisions de justice scandaleuses. Comment un juge peut-il avoir le courage de qualifier les faits reprochés à M.Amadou Djouldé Diallo de ‘’faits d’une extrême gravité’’ ? Des faits d’une gravité tellement extrême qu’ils sont punis….d’une amende de 5.000.000 GNF seulement, pourrait-on dire. Lorsque le juge parle de  » faits d’une extrême gravité « , on penserait à des infractions comme l’assassinat, le meurtre, le viol, l’empoisonnement, l’incendie volontaire. On penserait même à un crime de génocide, à un crime de guerre, à un crime contre l’humanité.

Les propos de M. Amadou Djouldé Diallo sont-ils plus graves que ceux d’un individu qui insulte toute une communauté, qui demande qu’on tue tous les membres de cette communauté installés dans une région et qui s’affiche néanmoins avec Alpha Condé, sa femme et ses ministres ou directeurs? Il est très malheureux que des magistrats se prêtent à un jeu aussi malsain alors qu’ils ont juré d’exercer leur mission en âme et conscience.

Le juge Ousmane Coumbassa écrit dans son ordonnance que la détention de M. Amadou Djouldé Diallo est le seul moyen de préserver l’ordre public. Mais en quoi l’ordre public a-t-il été troublé par les propos de Amadou Djouldé Diallo ? En quoi sa mise en liberté peut-elle troubler l’ordre public ? Ce genre de décisions prouvent à suffisance que dans le contexte actuel, la justice qui devait être une solution est devenu un problème.

Les différentes décisions rendues contre des membres de l’opposition et de la société civile ainsi que dans le cadre du litige lié à la fermeture du siège de l’UFDG pour ne citer que ces cas constituent l’illustration la plus parfaite de l’assujettissement de la justice. Et dans tout cela, le juge Coumbassa ne répond même pas, semble-t-il, aux arguments développés par les avocats de M.Amadou Djouldé Diallo. On est en train de dire aujourd’hui que la justice est elle-même devenue une source d’insécurité pour les citoyens. 

Mais quoi qu’il en soit le combat pour le véritable changement sera mené jusqu’à son terme. Et il sera couronné de victoire. Inchallah

Sékou Koundouno
Responsable des stratégies et planification du FNDC

UFDG : Les 14 fédérations de l’Amérique du Nord réaffirment leur soutien à Cellou Dalein

A travers une déclaration, la coordination des fédérations de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de l’Amérique du Nord a exprimée, ce mardi 09 mars 2021, son soutien indéfectible  et sa ferme détermination à rester fidèle à leur leader, Cellou Dalein Diallo.

Ci-dessous la déclaration :

Coordination des Fédérations UFDG de l’Amérique du Nord

MOTION DE CONFIANCE DE LA COORDINATION DES FÉDÉRATIONS DE L’UFDG DE L’AMÉRIQUE DU NORD AU PRÉSIDENT ÉLU CELLOU DALEIN DIALLO

La Coordination des 14 Fédérations de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de l’Amérique du Nord, au nom des militants, sympathisants et responsables de leurs fédérations respectives, vient par la présente déclaration exprimer son soutien indéfectible au président élu de la Guinée et à la Direction Nationale du parti. Nous réitérons notre totale confiance au
leadership du président élu de la Guinée, notre ferme détermination de rester fidèles aux idéaux du parti pour la justice, l’égalité et la solidarité pour tous les Guinéens.

Actuellement, la Guinée est en train de traverser des moments difficiles par la simple volonté d’un seul homme qui s’entête à mourir au pouvoir. En plus de ces difficultés communes aux guinéens,
notre parti et ses alliés sont victimes depuis des mois d’un véritable acharnement et une terreur de la part du régime illégitime de Conakry. Entre autres :

Le harcèlement judiciaire continu contre les cadres de l’UFDG, de l’ANAD, des militants et sympathisants et de nombreux leaders d’opinions arrêtés et détenus arbitrairement dans des conditions inhumaines suivi de cas de morts en prison.

L’assassinat de plus de 51 citoyens partisans de l’UFDG et de l’ANAD sans aucune justice, comme ce fut toujours le cas.

La fermeture illégale des bureaux du président du parti et du siège de l’UFDG.

Les raisons de toutes ces exactions et injustices visent à faire taire l’UFDG, disperser ses alliés au sein de la grande coalition de l’ANAD et à nous faire renoncer à notre victoire. Rien de cela
n’arrivera, car nous maintiendrons le cap avec la ferme conviction qu’il n’y aura jamais de recul dans notre combat pour la justice, l’égalité et le développement pour tous les Guinéens.

Par ailleurs, nous nous inclinons pieusement devant la mémoire de tous ceux qui ont payé de leur vie dans cette lutte que nous menons sous le leadership du président élu et prions pour le repos de leur âme.

Nos pensées vont vers ceux qui sont injustement privés de leur liberté et prions pour la santé individuelle de tout un chacun. Nous condamnons la détention de nos militants et responsables et exigeons leur libération immédiate.

Nous responsables de l’UFDG de l’Amérique du Nord, réaffirmons sans équivoque notre détermination à continuer ce combat pour l’instauration en Guinée d’une démocratie et d’un état de droit.

Vive le Président élu Cellou Dalein Diallo
Vive l’UFDG et l’ANAD
Vive la République de Guinée
La Coordination des 14 Fédérations signataires de cette déclaration de l’UFDG de l’Amérique du
Nord :
1. Atlanta
2. Boston
3. Brooklyn
4. Bronx
5. Chicago
6. Indiana
7. Manhattan
8. Memphis
9. Montréal Canada
10. Ohio
11. Queens
12. Toronto
13. Vallée de Delaware (NJ.PA.DE)

14. Washington DC

Trafic de cocaïne en Guinée : l’avocat de Mamady Kaba relève « des incohérences » dans le rapport d’État

Mamady Kaba interpellé le 19 janvier dernier et placé en détention provisoire à la maison centrale de Conakry est accusé d’être impliqué dans le trafic international de Cocaïne en Guinée. Son avocat,  Maître Yaya Konaté était face à la presse, hier, lundi 8 mars 2021. l’avocat soulève des incohérences et dénonce une violation de la présomption d’innocence de son client. 

Maître Yaya Konaté a au nom de ses pairs, dit constaté des « incohérences et des arrangements graves » qui ont été révélés par le rapport d’État, rendu public par le porte-parole de la commission rogatoire.

« Il s’agit notamment de la situation des deux expatriés, sur lesquels la drogue a été saisie et qui ne sont pas aux arrêts. Et les raisons pour lesquelles ces personnes ne sont pas présentes ne sont pas connues. Il a fallu  certainement que les gens prennent la décision de les libérer. Et comment ont-ils pu quitter le territoire national ? Ces questions restent en suspens. C’est pourquoi nous estimons que l’enquête menée avant la commission rogatoire a des insuffisances et des incohérences. « , dénonce Me Konaté.

Selon l’avocat, c’est par voie de presse que son client Mamady Kaba a été indexé par son frère dénommé Issa Kaba, tout indiquant avoir été mêlé à cette affaire par ce dernier.

Me Konaté rappelle que ‘’le fait qu’il ait publiquement culpabilisé son grand frère constitue une violation de la présomption d’innocence de M. Mamady Kaba et c’est ce que nous avons révélé ».

Le 5 janvier dernier dans une villa au quartier Nongo, 177 plaquettes de cocaïne ont été saisies par une équipe mixte des services de sécurité. ‘’Je ne sais pas si la commission dit qu’elle a trouvé de la drogue dans le domicile de mon client. En tout cas, il est inculpé et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale”, conclut l’avocat.

 

Salon des Entrepreneurs de Guinée: l’édition 2021 reportée

Compte tenu de l’évolution de l’épidémie en Guinée et des dernières mesures annoncées par le Président de la République pour renforcer les directives sanitaires en vigueur dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 et la maladie à virus Ebola, le Salon des Entrepreneurs de Guinée (SADEN), organisateur de l’évènement éponyme, annonce que son édition 2021, initialement prévue les 24 et 25 mars prochains, est reportée.

Les membres du comité d’organisation du SADEN se sont rendus à cette décision inéluctable au regard de la situation sanitaire nationale et de la fréquentation qu’un tel évènement engendre. La prochaine édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée se tiendra courant 2021, à une date précise qui sera communiquée ultérieurement.

« Nous sommes évidemment déçus de ne pas pouvoir tenir l’édition 2021 du SADEN à la date prévue. Après de longs mois de préparation dans un contexte difficile et incertain, nous nous réjouissions de pouvoir retrouver le public. Nous sommes convaincus que les acteurs impliqués et le public qui, chaque année se rassemblent autour de cet évènement phare de notre pays, seront au rendez-vous prochainement. Notre volonté reste intacte de faire de cette édition une réussite » a déclaré Souleymane Camara, Commissaire Général.

Souleymane Camara, Commissaire Général, a également ajouté : « Nous remercions très chaleureusement l’ensemble de nos partenaires, exposants et prestataires, pour leur confiance. Nous tenons à remercier également nos visiteurs pour leur compréhension ainsi que les autorités qui nous accompagnent de longue date et qui nous ont renouvelé leur soutien pendant cette période compliquée. L’édition 2021 sera un grand Salon. Toutes nos équipes sont d’ores et déjà mobilisées sur cette mission et mettent tout en œuvre pour continuer d’aider au mieux l’ensemble des entreprises de Guinée à traverser cette nouvelle épreuve et à préparer l’avenir ».

A PROPOS DU SALON DES ENTREPRENEURS DE GUINÉE

Dédié à l’émergence et à la croissance des entreprises (création, reprise, franchise, développement, financements, innovation, transmission…), le SADEN est le plus grand rassemblement d’entrepreneurs en Guinée.

A la fois révélateur des nouvelles entreprises et tendances entrepreneuriales, le SADEN promeut, informe, accompagne et conseille les entrepreneurs dans leurs projets. Il propose également un véritable espace de rencontres et d’échanges d’expérience qui favorise chaque année la création et le développement des entreprises mais aussi l’émergence de projets innovants à fort impact.

Site Internet : www.salondesentrepreneursdeguinee.com

CONTACT

Pour toute information supplémentaire, merci de nous écrire via contact@salondesentrepreneursdeguinee.com

L’Equipe SADEN

Journée internationale des droits de la femme : déclaration conjointe de l’UE et de ses Etats membres présents en Guinée

Comme chaque année, en Guinée et dans le monde entier, la date du 8 mars permet de mettre en lumière la situation des droits des femmes, de rappeler les principaux défis rencontrés, mais aussi de faire le bilan des améliorations.

Cette année, nous célébrons cette journée dans un contexte particulier de crise sanitaire, l’épidémie mondiale de Covid-19 étant couplée, en Guinée, avec une nouvelle émergence de la maladie à virus Ebola.

La situation socio-économique des femmes en a pâti cruellement, puisque selon ONU Femmes et le PNUD, la pandémie devrait faire basculer 47 millions de femmes dans l’extrême pauvreté, les projections reflétant un écart de plus en plus important entre les femmes et les hommes.

L’égalité de genre est une valeur fondamentale de l’Union européenne et de ses États membres, un droit de l’Homme universellement reconnu et une condition essentielle pour le bien-être, la croissance économique, la prospérité, la bonne gouvernance, la paix et la sécurité des pays. Aussi, l’égalité des sexes constitue un objectif politique clé de l’action extérieure de l’Union européenne, qui se donne pour ambition d’accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable, dont l’humanité entière pourra tirer bénéfice.

Si la réponse est globale, pour être efficaces les défis en matière d’égalité de genre nécessitent des réponses adaptées aux contextes variés des différents pays. Aucune nation dans le monde n’est à ce jour parvenue à une parfaite égalité entre les individus et à leur donner le même poids dans la société indifféremment de leur sexe.

En Guinée, certains progrès relatifs à la condition des femmes ont été réalisés, mais des iniquités profondes et des discriminations subsistent, notamment en ce qui concerne l’accès à la santé, à l’éducation et à la justice. Les violences basées sur le genre sont, malheureusement, encore très courantes et encore trop souvent tolérées par la société. En témoigne le taux de prévalence de 94.5% des mutilations génitales féminines (pour les femmes entre 15 et 49 ans), le deuxième plus élevé au monde, et l’acceptation de ces violences par la société guinéenne :

  • 69% des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans y sont favorables,
  • 53% des hommes et des garçons âgés de 15 à 49 ans le sont aussi.

Ces discriminations basées sur le genre persistent alors que la République de Guinée a adopté la résolution des Nations Unies qui vise l’éradication des discriminations à l’égard des femmes.

Parallèlement à ces inquiétudes, des perspectives plus positives se dégagent. On le voit par exemple avec l’implication des femmes et des filles dans l’élaboration des politiques nationales du Plan National de développement économique et social (PNDES) II. Les nouvelles générations doivent prendre une part active aux mouvements en faveur d’une transition verte et juste, s’impliquer dans la promotion de la démocratie, de l’égalité des droits et de sociétés pacifiques et inclusives.

L’Union européenne et ses États membres présents en Guinée, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France et l’Italie, s’efforceront d’offrir aux Guinéennes des opportunités dans ce sens et associeront leurs moyens et leurs efforts pour accompagner la Guinée dans ses objectifs de pleine égalité de genre, dans tous les domaines. Ils mettront leurs appuis au service de la lutte contre toute forme de violence de genre; de la promotion de la santé et des droits reproductifs et sexuels ; du renforcement des droits économiques et sociaux, ainsi que de l’éducation et de l’autonomisation des filles et des femmes. Ils appuieront enfin la participation des femmes à la vie politique et à la prise de décisions, à tous niveaux.

Ainsi, ensemble, nous tenterons de bâtir une société meilleure pour le bénéfice de toutes et de tous.

Lutte contre la covid-19 : la Guinée lance sa campagne de vaccination

La Guinée a lancé ce vendredi 05 mars 2021 sa campagne nationale de vaccination contre la covid-19 au centre de traitement épidémiologique de Gbessia dans la commune de Matoto (Conakry).

Arrivé cette semaine en provenance de la Chine, le vaccin de Sinopharm sera injecté en deux doses. D’abord une dose de 0,5 ml J1. Ensuite, 0,5ml entre J21 et J28.

Selon le ministre de la Santé, la première phase de cette opération de vaccination concerne les personnes vulnérables notamment le personnel de santé, les personnes âgées de 60 ans et plus, les personnes ayant des emplois stratégiques ainsi que les leaders religieux.

Le Général Rémy Lamah précise que la vaccination sera faite dans les quartiers les plus touchés de la capitale Conakry et villes environnantes. Il souligne que cette campagne de vaccination a été rendue possible grâce à l’appui des différents partenaires bi et multilatéraux engagés aux côtés de la Guinée pour juguler la pandémie de Covid-19.

Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), Dr Sakoba Keita, a rappelé pour sa part que la campagne de vaccination contre le Covid-19 a été lancée le 30 décembre dernier par la vaccination des hauts responsables guinéens, dont le chef de l’Etat qui s’est vacciné le 15 janvier 2021. « Aujourd’hui, c’est la continuité de ce lancement tant pour le personnel de santé que pour le public en général (…) L’arme que l’humanité vient d’avoir, c’est le vaccin Covid-19 ; et nous sommes sûrs que les pays qui l’ont fait ont réussi à réduire l’incidence de cette maladie (…) Tous les gens qui sont cibles acceptent de prendre ce vaccin pour éviter des décès inutiles », a-t-il expliqué.

Selon le patron de l’ANSS, les pays qui ont opté pour la vaccination sont parvenus à réduire l’incidence du coronavirus. ‘’L ‘Israël a réduit l’incidence de la maladie à 90%’’, cite-t-il à titre d’exemple, appelant les personnes ciblées à accepter de se soumettre à la vaccination.

 

Les avocats des détenus politiques autorisés à rencontrer leurs clients

Depuis quelques temps, les avocats des détenus politiques dont Ousmane Gaoual Diallo, Etienne Soropogui, Chérif Bah, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah n’ont pas accès à leurs clients.  Suite à ça, Une rencontre entre le Conseil de l’ordre des avocats, les ministres Mory Doumbouya et Hawa Béavogui ainsi que le collectif des avocats des opposants au 3e mandat incarcérés en prison a eu lieu hier, jeudi à Conakry. 

Au  sortie de la rencontre, Me Salifou Béavogui a déclaré que « tout s’est très bien passé. Aujourd’hui nous avons eu l’assurance que nous aurons désormais accès à nos clients parce que c’était le seul point qui nous a amenés ici, le fait que nous n’avions plus le droit de rencontrer nos clients »

Avant d’annoncer : « Quatre de nos clients ont été positifs au Covid-19 et ils doivent être internés dans le centre. Comprenez bien  que nous ne pouvons pas nous plaindre lorsqu’on va nous dire qu’on ne peut pas les rencontrer. C’est même dans notre propre intérêt de ne pas les rencontrer en ce moment. Mais ceux-là qui ne sont pas malades et qui ne sont pas déclarés positifs, nous pouvons bien les rencontrer. »

De son côté, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Mory Doumbouya, a laissé entendre qu’il était venu à la maison des avocats, « pour aplanir les divergences de vues sur des questions liées à des procédures en cours d’instruction. Je pense que l’essentiel était de trouver un compromis, le compromis a été trouvé ».

Notons que, le collectif des avocats a suspendu  toute participation aux audiences concernant leurs client, dénonçant une parodie en cours.

Lutte contre Ebola : La Guinée et ses pays voisins adoptent des mesures communes

Une rencontre qualifiée d’urgente a mobilisé hier, mardi 02 mars 2021 à Conakry  le ministre de la Santé Rémy Lamah,  le ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Ibrahima Kalil Kaba et les chefs des délégations  de la Côte d’Ivoire, de  la Guinée Bissao, du  Libéria, du Sénégal et de la Sierra Leone. Objectif, adopter une stratégie commune pour lutter contre l’épidémie Ebola.
Cette réunion a abouti à un communiqué final contenant les grandes lignes d’une stratégie commune «de prévention, préparation et réponse face à la maladie à virus Ébola».
 Il a été convenu entre autres :
  • d’engager une coordination régionale de lutte contre la maladie à virus Ébola avec une collaboration transfrontière, y compris la mobilisation des communautés;
  • renfoncer les dispositions pour un échange d’informations en temps réel sur la situation épidémiologique et le suivi des contacts et les mouvements transfrontaliers;
  • renforcer la résilience et la réinsertion sociale des survivants par la prise de mesures facilitant l’adhésion des communautés
Président la cérémonie de clôture,  le Ministre des Affaires Étrangères et des Guinéens de l’Étranger, Dr. Ibrahima Khalil KABA a « assuré par avance de la bonne disposition du gouvernement guinéen, à mettre en œuvre les recommandations formulées », rapporte le service de communication du ministère des Affaire étrangères.

Condamner puis gracier : la stratégie d’Alpha Condé pour se sauver la face

Sept (7) détenus politiques innocents ont été libérés hier par M. Alpha Condé. Certains avaient été arrêtés, d’autres kidnappés en octobre 2020 et condamnés à 5 mois de prison ferme.

Ils ont passé injustement plus de 4 mois à la maison centrale de Conakry.

Cet acte de M. Alpha Condé est destiné à tromper l’opinion publique nationale et internationale pour donner l’impression d’une prétendue signe d’ouverture du régime ou d’un début de décrispation de la crise sociopolitique désastreuse dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui.

Tout le monde sait aujourd’hui que M. Alpha Condé est sous pression et son objectif pour espérer revenir sur la scène internationale est de rendre responsable les détenus politiques des nombreuses violations des droits humains commises par les forces de défense et de sécurité au service de son régime pendant les manifestations contre le troisième mandat.

Pour y arriver, l’équation est très simple : condamner puis gracier.

Nous ne devons pas céder à la manipulation.  Nous devons rester mobilisés pour continuer le combat démocratique afin de libérer la République de Guinée des mains des autocrates.

Ibrahima Diallo
FNDC

Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla reçu par Alpha Condé

Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla et les membres de son cabinet ont été reçu en audience au palais Sekhoutoureya par le Président Alpha Condé, hier, mardi 02 mars 2021. 

La rencontre s’est inscrite dans le but de la remise d’un mémorandum qui selon Mamadou Sylla, contient « tout ce qui se passe aujourd’hui dans le pays ».

À en croire le Chef de file de l’opposition, le mémo dont il s’agit contient également des propositions sur la situation du pays. « C’est notre contribution. C’est cette mission qui nous est dévolue par la loi. La loi dit que notre devoir est de critiquer, mais aussi proposer. C’est pourquoi nous sommes venus voir le président et lui remettre ce mémorandum », a-t-il confié aux médias.

« C’est nous qui avons demandé une audience au président de la République. Il a accepté de nous l’accorder malgré son calendrier très chargé. Il était très décontracté et a nous a parlé de beaucoup de sujets », a-t-il déclaré.

« C’est la première fois qu’il (Alpha Condé Ndlr) me reçoit officiellement avec mon cabinet. Ça veut dire que l’histoire de chef de file de l’opposition est close. Personne ne peut dire autre chose maintenant. Le commandant en chef nous a reçus, le président de la République est la première institution du pays », jubile Mamadou Sylla.

Et d’ajouter : «Il a dit qu’on va travailler ensemble, que sa porte nous est ouverte. Il l’a répété à plusieurs reprises et cela nous a rassurés. Il a dit qu’il compte sur nous pour expliquer à la population ce qui se passe actuellement»

 

Mamou : inauguration d’une nouvelle agence de la BCRG

En présence du ministre des sports , Bantama SOW, le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG)  a inauguré, hier, lundi 1 er mars l’Agence régionale de son institution bancaire  à Mamou.  Cette inauguration a eu lieu en marge de la célébration du 61ème anniversaire de la création de la monnaie guinéenne.

Ce siège, flambant neuf, est un bâtiment R+1, extensible en R+4, composé de caveaux au sous-sol, de services bancaires au rez-de-chaussée, de bureaux pour l’administration, de salles de réunions, d’une salle polyvalente et d’informatique au premier étage.

Louncény Nabé, Gouverneur de la BCRG rassure qu’en termes de perspectives, ‘’le cap défini sera maintenu par la BCRG dans le strict respect des directives pertinentes du président de la République, professeur Alpha Condé. Directives visant à faire de notre secteur financier, un outil au service du développement économique et social de la Guinée’’.

Le ministre d’Etat Bantama Sow s’est dit heureux de procéder à l’inauguration de l’agence de la BCRG dans la ville carrefour. Dans son allocution, il a soutenu que l’inauguration de cet édifice coïncide avec le 61e anniversaire de la monnaie guinéenne.

Il a précisé que ‘’l’une des ambitions du président Alpha Condé est de renforcer l’inclusion financière en favorisant l’accès aux services de financement au plus grand nombre de guinéens partout où ils se trouvent. La politique d’implantation des agences de la Banque centrale dans toutes les régions administratives du pays est en droite ligne avec cette ambition’’.

Il a poursuivi en soulignant que ‘’la présence de la BCRG dans les capitales régionales du pays permet de renforcer la proximité des services financiers avec la population et à coup sûr d’améliorer le taux de bancarisation. Les banques privées suivront rapidement la banque mère pour s’implanter à l’intérieur du pays et se rapprocher des populations des zones les plus reculées’’. Pour le ministre Sow « l’inauguration de cette agence, augure un bel avenir économique pour notre ville-carrefour. A cet effet, population de Mamou, je vous exhorte de veiller sur ce bijou« .

L’Honorable Fatou Biro Diallo, députée uninominale de Mamou, dans son intervention, a sollicité au gouverneur de la BCRG,  « dans le recrutement du personnel, de penser à la jeunesse de Mamou. Et surtout, à compétences égales, leur accorder la priorité. Nous souhaitons que cette pratique soit appliquée dans tous les domaines ».

Rappelons que le 1er mars 1960, soit 17 jours après l’indépendance nationale, la monnaie guinéenne est créé, en même temps que la BRG, la Banque de la République de Guinée. Une année après la BRG devient BCRG, Banque Centrale de la République de Guinée.

Diallo Telli ou l’histoire tragique d’un monument…

Diallo Telli est avant tout un fils de la Guinée et un enfant prodige du Fouta Djallon. Né en 1925 à Porédaka, Diallo Telli fut formé comme beaucoup d’intellectuels de l’époque à William Ponty avant de poursuivre sa formation obtenant une licence en Droit puis par la suite un doctorat.

Après ses études il travailla auprès de tribunaux à Dakar puis au Benin. Il sera ensuite l’un des acteurs clefs de l’intégration de la Guinée auprès des Nations Unies et il occupera un poste de représentant de la Guinée auprès de cette même institution avant d’occuper le prestigieux poste de secrétaire de générale de l’OUA.

Il fût arrêté en Guinée et accuser lors du fameux complot ‘’peul’’ et il mourut au camps Boiro le 1er mars 1977.

Outre cette histoire tragique, il faut surtout se souvenir de Diallo Telli comme l’un des architectes de la diplomatie guinéenne. En plus d’être un homme rigoureux polyglotte, très fier de ses origines il était très apprécié de l’élite occidentale notamment française. Il avait le verbe, une belle allure et une beauté foutanienne typique.

Le nom de Telli restera toujours associé à l’union Africaine, même si au-delà du poste et des prestiges Telli était un homme altruiste en témoigne son attitude envers ses co-detenus notamment au près du docteur Alpha Oumar Barry qu’il a soutenu pendant même qu’ils étaient tous les deux en Diète noire, selon le récit d’un rescapé du camp Boiro, Diallo Telli fut très proche du docteur Alpha Oumar, il le savait d’une nature fragile et pendant qu’ils étaient tous soumis à la diète il ne cessait de s’inquiéter pour son ami alors même qu’ils étaient tous les deux soumis au même traitement. Ce qui témoigne de la gentillesse de cœur de Diallo Telli.

Selon des détenus, c’est le matin du 1er mars que Diallo Telli rendit l’âme. Aujourd’hui, on peut s’interroger sur la mémoire de cet homme, car ni l’Union Africaine encore moins les nations unies n’ont consacré la mémoire de cette homme, ni stèle, ni souvenir rien au niveau international ne célèbre la mémoire de Diallo Telli.

Pourtant, Telli mérite d’être célébré pour avoir bâti les fondements de l’Union Africaine, il mérite d’être célébré pour son intelligence et son charisme qu’il a mis au service de sa nation et de l’Afrique.

Personnellement, je garderai en souvenir les lettres que l’ambassadeur André lewin a rendu publiques où d’un flegme rare et d’une sérénité déconcertante pour un condamné il a répliqué aux lettres de Sékou Touré saluant son ouverture récente vers les pays occidentaux et l’invitant à prier ensemble pour que la Guinée et tous ses enfants trouvent un sauveur qui rendra le pays et ses enfants soudés.

Il profita aussi de ses dernières lettres pour clamer son innocence et inviter Dieu à les départager.

Souvenons-nous de ces hommes qui ont marqué l’histoire du pays. Telli en fut probablement l’un des plus brillants, mais dont la mort au bout de la diète noire, de la déshumanisation fut tragique.

Que l’histoire nous conduise au souvenir, et que la Guinée perpétue la mémoire de ses héros.

Alseny THIAM

Alpha Condé accorde sa grâce à plusieurs mineurs de l’opposition

Dans un décret rendu public, hier, lundi 1er mars 2021 par la télévision nationale (RTG), le Président Alpha Condé a accordé une remise de peine totale à Plusieurs prisonniers. 

Condamnés chacun à cinq mois de prison, pour « attroupement illégal »,sept mineurs viennent de bénéficier de l’indulgence du Président Alpha Condé.

Les sept détenus graciés par le Président Alpha Condé ont pour noms : Illayassa Barry, Mamadou Saïdou Koulibaly, Mamadou Lamine Diallo, Mamadou Saliou Diallo, Mamadou Yaya Barry, Souleymane Diallo Et Mamadou Oury Barry.

Ces enfants avaient été arrêtés au cours des violences post-électorales d’octobre 2020. Ils ont passé plus de trois mois en prison avant leur jugement. Ils  devraient recouvrer leur liberté entre le 30 mars et le 09 avril prochain.

L’AIPS appelle à la libération du journaliste Amadou Diouldé Diallo

Interpellé le samedi 27 février 2021, le journaliste Amadou Diouldé Diallo est placé en garde à vue dans les locaux de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) appelle « l’autorité politique guinéenne à libérer le journaliste Amadou Diouldé Diallo avec effet immédiat et sans aucune condition ».

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

LAGOS, Nigeria, 28 février 2021/ — Alors que nous attendons en vain les détails de sa détention par l’agence de sécurité guinéenne, toute la famille de la presse sportive en Afrique veut appeler l’autorité politique guinéenne à libérer Diouldé Diallo avec effet immédiat et sans aucune condition.

Son incarcération continue pendant plus d’une semaine est condamnable, intolérable et constitue définitivement une violation flagrante de ses droits fondamentaux, car il n’a été ni traduit en justice ni inculpé d’aucune infraction.

L’Union des journalistes sportifs en Afrique (http://aipsafrica.com) pense que le maintien en détention de Diouldé est également un tentative délibérée de censurer et de bâillonner la presse en Guinée ainsi que de réprimer l’indépendance et la liberté des journalistes en exercice dans le pays.

Nous recherchons le soutien de tous ceux qui se soucient de l’héritage de liberté dont la Guinée s’impose comme une référence d’appeler les dirigeants guinéens à inciter à la libération de Diouldé aujourd’hui.

En tant que journaliste expérimenté et de haut niveau en Afrique, Diouldé a le droit d’exprimer ses opinions et le droit d’exercer sa liberté de mouvement sans laisser ni entrave.

L’agence de sécurité guinéenne devrait le libérer maintenant.

Mitchell Obi
Président AIPS Africa – Association Internationale de la Presse Sportive