Conakry: des habitations consumées dans un incendie à Matam

Une vingtaine d’habitations et leurs contenus sont  partis en fumée ce mardi 27 mars 2018 dans les environs de 7 heures à  Conakry. Le drame s’est produit au quartier Coleah Lanseboundji dans la commune de Matam.

Pas de perte en vies humaines mais les dégâts matériels sont énormes.

Selon Fana Bangoura, propriétaire d’une des concessions, l’origine du feu serait mystérieuse. «On a vu l’incendie au bord de la mer. Nous n’avons vu que les flammes. On ne sait pas d’où vient l’incendie. On a appelé les pompiers mais malheureusement tout est parti en fumée. On a beaucoup perdu».

Les habitations étaient essentiellement construites en bois et en tôles. Chose qui a facilité la propagation rapide des flammes occasionné de nombreux dégâts matériels .

Sur les lieux, Kadiatou Cissé , mère de famille désespérée revient sur les circonstances de l’incendie.

« Le feu a commencé dans la chambre à côté de chez moi . On a vu le fil électrique explosé. Le congélateur, la télévision, mes boutiques, les maisons tout est parti en fumée . On m’a envoyé des marchandises de la Sierra Leone, un camion de Gari et j’ai revendu tout l’argent était dans ma valise, tout est parti en fumée je n’ai rien pu sauver ».

Poursuivant, la sinistrée a lancé un appel aux autorités et aux bonnes volontés pour la survie de sa famille.

Cet autre incendie intervient 6 jours après celui de fofafanaya qui avait fait 5 victimes dont une femme en grossesse.

Labé: une fillette de 13 ans victime de tentative d’enlèvement

Une fillette de 13 ans a été victime de tentative d’enlèvement dans la journée du dimanche 25 mars 2018. Mariama Korka Dialllo revenait du marché de Daka où elle a été envoyée par sa mère pour acheter des condiments lorsque des inconnus l’ont embarquée dans un véhicule.

« Je revenais du marché avec mon petit frère.  Un véhicule s’est arrêté à coté de nous et le chauffeur a proposé de me déposer. Je lui ai dit que ma mère m’a interdit de suivre quelqu’un. Un homme voilé est descendu de la voiture pour prendre ma main et m’embarquer de force. J’ai dit à mon petit frère de fuir pour alerter ma mère« , raconte Mariama Korka Diallo à nos confrère de Vision Guinée.

« Ils étaient trois dans le véhicule. En cours de route, l’un des occupants de la voiture a demandé s’il restait du gaz. Le chauffeur a répondu non. Mes mains étaient attachées. Après un temps, j’ai crié et j’ai faisait des mouvements pour ouvrir la porte. C’est par la suite qu’ils m’ont fait descendre.  Sur mon chemin de retour, j’ai rencontré un homme âgé dans une mosquée. Je lui ai demandé de me détacher. Je lui ai donné le numéro de téléphone de ma mère, il appelé pour l’informer« , a-t-elle poursuivi.

Informé par les autorités régionales, le commissaire central Siba Kolié a dépêché ses hommes à la trousse des ravisseurs.

Il faut noter que le phénomène d’enlèvement prend de l’ampleur à Labé. Il ne se passe pas une semaine sans que des cas ne soient signalés. Pour le moment, les autorités peinent à trouver une solution pour venir à bout de la pratique.

Sport scolaire: La deuxième édition annoncée à Labe

La direction nationale du sport scolaire a animé une conférence de presse ce lundi dans les locaux du département de l’éducation nationale . En toile de fond, elle à parlé de la deuxième édition du tournoi du sport scolaire qui aura lieu à Labe du 10 au 20 avril prochain.

Selon Dr Diara Donzo, directeur national du sport scolaire, «des élèves venus des huit IRE (Inspections Régionales de l’Education) vont competir durant dix jours dans les disciplines suivantes: le football, le volley-ball, le basket-ball, le handball et l’athlétisme….», a t- il fait savoir .

Selon les responsables du département chargés d’organiser la compétition, les filles tout comme les garçons sont concernés.  Mais avec le retard enregistré au niveau du déroulement des cours à cause de la grève des enseignants, les élèves qui sont en classe d’examen sont exclus de cette édition.

«  Nous sommes en relation avec les responsables locaux  (Labé NDLR) de l’éducation. En ce qui concerne les infrastructures, nous avons pris soin de nous enquérir des réalités sur le terrain. On a un cahier de charge qui a été respecté nous a rassuré la commission mixte qui est chargée d’organiser  la compétition », explique monsieur Diara Donzo, directeur national des sports scolaires.

En ce qui concerne le football, le tirage a été effectué devant les journalistes.

Voici le tirage complet :

Mercredi  11 avril : Labé vs Boké à 14 h (fille), 16 h : Labé vs N’zérékoré (garçons)

Jeudi  12 avril : 14 h Kindia vs Kankan (filles), 16 h : Boké vs Kindia (garçons)                

Vendredi 13 avril : 14 h : Conakry vs Faranah (filles), 16 h : Conakry vs Mamou (garçons)

Samedi 14 avril : 14 h : N’zérékoré vs Mamou (filles), 16 h : Kankan vs Faranah

A noter que ce tournoi sera joué en élimination direct. En ce qui concerne les autres disciplines, la direction des sports du ministère procédera au tirage à Labé.

Diop Ramatoulaye

Institutions républicaines: le Médiateur de la République rencontre les partis politiques 

Un mois après sa prise de fonction, Mohamed Saïd Fofana , médiateur de la république,  a entamé une tournée de prise de contact avec les partis politiques et les institutions républicaines du pays .

Ce lundi, il a été reçu au QG de l’UFDG, par les principaux leaders de l’opposition.

A la fin de sa visite, l’ancien premier ministre du gouvernement (2010- 2015), a expliqué le but de sa visite.

« Nous sommes venus pour expliquer ce qu’est le médiateur de la république et son rôle. Chemin faisant, nous avons promis d’être à l’écoute de tous les citoyens. Je suis venu dire que notre institution sera au service de tous les Guinéens », a-t-il affirmé.

« J’ai promis l’impartialité, parce que c’est le gage de notre crédibilité », a-t-il rajouté.

En réponse, le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a invité son hôte à faire preuve d’objectivité et d’honnêteté au service de la nation, et non au nom d’une partie.

« Nous avons salué cette initiative et nous l’avons encouragé. On n’a pas manqué de rappeler que cet exercice sera difficile parce que la crise de confiance est très forte et les contentieux nombreux. L’État a une grande responsabilité. Or, il n’est pas facile de dire à l’État qu’il a tort. Nous le jugerons sur les actes. Il y a une présomption de confiance. A ce stade, on ne peut pas dire qu’on lui fait absolument confiance mais on le jugera sur les actes. Il est du RPG. Il était premier ministre », a-t-il rappelé.

« Maintenant, on le verra si son costume de médiateur est neutre, impartial et soucieux de l’équilibre de la nation, naturellement, il aura tout notre appui. Je lui ai rappelé que la paix se construit par la justice et le respect des lois et des droits des autres. Nous souhaitons que prévalent en Guinée le droit, la vérité et les bonnes pratiques. S’il est défenseur de ces valeurs, naturellement, il bénéficiera de l’appui de l’opposition, toute entière », a conclu le leader de l’UFDG.

Par la suite, l’ancien premier ministre, s’est rendu à la commission électorale nationale indépendante (CENI) où il a été reçu par le président de l’institution Maître Salif Kebe, qui a réitéré la disponibilité de son institution à collaborer avec le médiateur de la République .

Partout où il est passé, Mohamed Saïd Fofana a expliqué le rôle et le fonctionnement du médiateur de la République .

Labé: un élève tué par le pilier de la clôture de son établissement scolaire

Un écolier est mort mardi matin après avoir reçu pleine figure un pilier de la clôture de son établissement scolaire. Le drame s’est produit aux environs de 10 h dans l’enceinte de la cour de l’école primaire de Kouroula 1, commune urbaine de Labé.

Un pilier du mur de son école est tombé sur l’élève  pendant que la victime jouait dans la cour à la récréation.

« La victime s’appelle Mamadou Lamine Kanté, il est âgé d’environ 6 ans il fait la 1ère année. L’enfant a été fauché en pleine figure par un pilier de la clôture au moment où il était de passage », a expliqué la directrice de l’école.

« Le pilier s’est écrasé sur lui et il est mort sur le coup, ce, après avoir perdu beaucoup de sang. Le garçon est le fils de Mamadou Diouma et de Fatoumata Sira Baldé, tous originaires de Donghol Touma, dans la préfecture de Pita », a-t-elle ajouté.

Dans la foulée, les responsables de l’école primaire de Kouroulah 1 ont aussitôt informé les autorités préfectorales de l’éducation de Labé qui, à leur tour, ont rallié le lieu du drame pour constater les faits.  De là, le corps de Mamadou Lamine Kanté a été transporté à la morgue de l’hôpital régional de Labé où enseignants, autorités éducatives conduites par la directrice préfectorale de l’éducation madame Pierrette Toupou et autres personnes étaient mobilisés pour la triste circonstance.

Aux dernières nouvelles, la direction de l’école primaire de Kouroulah 1 avait libéré les autres écoliers pour se rendre dans la famille du défunt pour les salutations d’usage.

Mamadou Diouma Kanté, père de la victime, se trouvant dans son village natal à Donghol Touma n’était pas encore informé de la mort de son fils. Les autorités éducatives tentaient en vain de le joindre pour l’informer de la triste nouvelle.

A noter que l’école primaire de Kouroula 1, la première dans la commune urbaine de Labé, construite dans les années 60, se trouve aujourd’hui dans un état piteux, lâchée par sa clôture qui a presque disparu.

Haute Guinée : inauguration d’un projet d’approvisionnement en eau potable (communiqué)

le vendredi 23 mars 2018, Monsieur Kentaro Fujimaru, troisième secrétaire de l’Ambassade du Japon en République de Guinée, a assisté, en présence des autorités locales de la région Administrative de Kankan et du directeur de la clientèle de l’intérieur, à l’inauguration du Projet d’amélioration de la qualité des eaux distribuées aux populations de Conakry et des villes de l’intérieur et de la desserte en eau potable des villes de Kankan, Siguiri et Kouroussa en Haute Guinée, dans la Commune de Kankan.

Concernant la Haute Guinée, le projet a permis l’aménagement d’un forage industriel d’eau potable dans la ville de Kouroussa, et l’aménagement de bornes fontaines publiques et de forages individuels dans les villes de Kankan et Siguiri, pour un montant de cinq milliards quatre-vingt-quinze millions de francs Guinéens (5 095 000 000 FG).

La Société des eaux de Guinée, SEG fait des efforts importants et notables pour fournir l’approvisionnement en eau potable les populations urbaines. Malheureusement, le rythme de croissance démographique urbaine ne permet pas d’équiper tous les quartiers, y compris Conakry et les villes de l’intérieur et il existe des retards dans leur équipement. Ce projet a donc permis la réalisation de nouvelles installations de fourniture d’eau potable et d’améliorer globalement la qualité de l’eau fournie dans ces villes.

Ce projet apporte non seulement une amélioration significative des conditions de vie de base des populations des zones concernées et contribue à la lutte au quotidien contre les maladies et les épidémies, particulièrement dans le contexte d’après Ebola. En Afrique, avec l’expansion de l’urbanisation et le développement, l’approvisionnement en eau est un thème important qui a été abordé lors de la 6ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, TICAD 6, qui s’est tenue en 2016 au Kenya.

Aboubacar Sylla, leader de l’UFC:  «L’opposition doit revoir sa stratégie…»

Le samedi 24 mars 2018, l’Union des Forces du Changement (UFC) a tenu un assemblée générale. Son leader, Aboubacar Sylla est revenu sur beaucoup de sujets brûlants  de l’actualité nationale. Il s’est surtout focalisé sur les récurrentes manifestations de l’opposition républicaine.

En substance, selon l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine, ce conglomérat de partis manque de stratégie.

«Il y a aussi une crise politique dans ce pays aujourd’hui et il faut qu’on le dise, c’est une crise politique extrêmement grave. Nous avons donc une mouvance présidentielle qui s’attroupe sur ses acquis, qui s’attroupe sur la voie et nous avons de l’autre côté une opposition républicaine qui est forte dans sa légitimité, la légitimité de ses revendications à engager un programme de manifestations aujourd’hui qui après la crise sociale que nous avons connue est en train d’affaiblir le fondement même de notre État. Nous de l’UFC nous ne participons pas à ces manifestations politiques parce qu’il y a 2 ou 3 mois nous avons décidé de quitter l’opposition républicaine et moi j’ai été porte-parole de cette opposition pendant 7 années. J’ai décidé de rendre le tablier de porte-parole pour une raison très simple, simplement parce qu’il y avait des divergences sur la stratégie.

Nous nous avons dit que depuis 7 ans on fait la même chose, depuis 7 ans on fait des  manifestations, on sort dans la rue, il y a des blessés, des morts, des destructions de biens matériels publics et privés, on se retrouve après dans le cadre d’un dialogue avec le gouvernement, avec la mouvance présidentielle autour d’une table, on aboutit à un accord, l’accord est signé par toutes les parties mais l’accord n’est généralement pas respecté par le gouvernement et sa mouvance politique, on revient de nouveau dans la rue, on refait encore les mêmes manifestations, on revient encore autour d’une table, on aboutit à un accord et cet accord là aussi n’est pas respecté, on refait encore les mêmes manifestations. Alors, je dis qu’on est en train de tourner en rond, entre temps des Guinéens meurent, entre temps des biens sont détruits (…) Je dis, asseyons-nous, réfléchissons à d’autres stratégies. Quand tu fais pendant 1 an, 2 ans, 3 ans jusqu’à 7 ans la même chose et tu n’as pas de résultats, assieds-toi et réfléchis et si j’essayais comme ça et si j’essayais autre chose et si je changeais de méthode  mais malheureusement nous n’avons pas été compris.

C’est pour cette raison que nous avons quitté l’opposition républicaine. Nous sommes toujours de l’opposition guinéenne mais nous sommes une opposition qui se veut réfléchie, une opposition qui analyse ses échecs, qui en tire des leçons pour se propulser et aller de l’avant. C’est tout à fait normal qu’on revendique un droit, les manifestations sont inscrites dans notre constitution, tout le monde le sait c’est à l’article 10 et que les contradictions puissent bien se déroulées dans notre pays. L’autre côté est responsable aussi car il faut faire en sorte que les manifestations se déroulent bien, du début à la fin on veille à ce qu’il n’y ait pas de destruction d’édifices publics, on veille à ce qu’il n’y ait pas de destruction d’édifices privés, on veille à ce que les autres usagers de la route, les autres citoyens qui ne sont pas concernés par la manifestation n’en souffrent pas.

Chacun doit être dans son rôle et l’État n’a pas le droit de s’opposer à des manifestations car c’est un droit mais aussi ceux qui jouissent de cette liberté n’ont pas le droit d’empêcher d’autres citoyens de vaquer à leurs affaires. Nous sommes dans une situation où du fait que nous UFC on n’a pas été écoutés, on est dans une situation d’impasse politique. Malheureusement, l’avenir nous a donné raison, ce qui s’est passé lors de ces élections communales c’est ce que nous avions vécu il y a 3 mois.

Nous avions vu que ces élections étaient organisées dans les conditions qui les prévoyaient au moment où on faisait cette déclaration, nous avions dit qu’on aboutirait aux mêmes résultats en 2010. ça s’est passé ainsi, en 2013, en 2015  ça s’est passé ainsi et en 2018 si toutes les conditions sont encore les mêmes, il n’y a pas de raisons que les résultats de ces élections de 2018 soient différents des résultats des élections précédentes.

Alors nous avons beaucoup d’idées, nous pensons que l’opposition doit revoir encore sa stratégie, nous le répétons encore, nous avons énormément d’idées et nous avons le temps de les développer dans notre union pour qu’on sache qu’il y’a beaucoup de façons de revendiquer ces résultats sans que ce ne soit par la répétition des mêmes modalités des mêmes modes qu’on entend indéfiniment depuis des années»

Siguiri: un mort dans une bagarre entre deux jeunes à Didi 

Un jeune homme de 35 ans a été tué dans une bagarre entre deux amis d’enfance dans la nuit de samedi à dimanche, 25 mars 2018, à Didi, un village de la préfecture de Siguiri. La victime a reçu un violent coup à la tête qui lui a été fatal.

C’est aux environs de 2 heures du matin, dans la nuit de samedi 24 au dimanche 25 mars 2018, qu’une bagarre a opposé Kobèlen Guilavogui et son ami d’enfance Jean Guilavogui à Didi, district de la sous-préfecture de Kintinia dans la préfecture de Siguiri. Le second a pris un bâton pour frapper violemment son ami à la tête, et ce dernier a rendu l’âme sur le coup, rapporte Guinée Matin.

« Jean, le présumé auteur est venu d’un maquis avec la victime Kobèlen, ce sont des amis, ils travaillent ensemble et ils sont tous logés chez l’oncle maternel de Jean. Comme l’oncle de Jean doit au défunt Kobèlen une somme de 160 000 francs guinéens, ce dernier aurait réclamé cette somme à Jean Guilavogui. Ils se sont disputés un instant comme ils étaient tous en état d’ivresse, Jean est ressorti et le défunt Kobèlen s’est couché. Quelques minutes après, Jean Guilavogui est venu avec un bâton pour frapper Kobèlen qui a rendu l’âme sur le coup, et il a pris la fuite, nous avons mis aux arrêts son oncle qui était son tuteur à Didi », a expliqué au téléphone de Guineematin.com, M’malamadou Camara, président du district de Didi.

Le corps de Kobèlen Guilavogui a été remis à la communauté forestière de Didi pour son inhumation. Pendant ce temps, une enquête est ouverte pour tenter de retrouver Jean Guilavogui, le meurtrier présumé.

Insécurité à Conakry : deux personnes tuées par des inconnus armés 

L’insécurité bat son plein en Guinée ! Dans la nuit du samedi à dimanche 25 mars 2018, deux jeunes ont été tués au quartier Tobolon, dans la commune urbaine de Dubréka, et leur moto a été emportée par les assaillants.

Mamadou Saliou Barry, conducteur de moto taxi, âgé de 18 ans, originaire de Timbi-Madina (Préfecture de Pita) et Mamadou Waraghou Diallo, âgé de 19 ans, étudiant en première année Banque et Assurance à l’Université  Général Lansana Conté de Sonfonia, originaire de Diari (Labé), ont été tués à Tobolon , dans la commune urbaine de Dubreka par des hommes armés,  alors qu’ils revenaient d’une veillée nocturne.

Au moment où les deux jeunes revenaient d’une veillée nocturne, Mamadou Saliou Barry et Mamadou Waraghou Barry ont été froidement assassinés par des bandits armés à cause de leur moto.

Selon Amadou Barry, père du conducteur de la moto, c’est aux environs de minuit que son fils a reçu un appel téléphonique lui demandant de sortir.

« J’ai toujours dit à mon fils de faire rentrer sa moto après 20 heures. Aujourd’hui, il a reçu un appel de son ami vers minuit, lui demandant de sortir. Sa mère lui a dit de ne pas sortir avec la moto ; mais, il s’est caché pour sortir. Vers 3 heures 30 minutes, nous avons entendu des tirs. Nous avons été alertés, après la prière de 6 heures, que deux enfants ont été tués. Mais, je ne savais pas que mon enfant était un d’entre eux. Vers 7 heures, j’ai été voir les corps, en compagnie d’un de mes enfants. Malheureusement, j’ai trouvé mon fils couché par terre, il a reçu une balle au niveau du cœur », a-t-il tristement expliqué.

Le reporter de journaldeconakry.com  s’est rendu dans la famille de feu Mamadou Waraghou Barry. Là aussi, la tristesse et la consternation se lisaient sur tous les visages.

Interrogée, madame Barry Hassanatou Diallo, mère de la victime, a dit avoir été alertée par les amies de sa fille.
« C’est aux environs de 5 heures que les amies de ma fille nous ont appelé, en nous disant que Mamadou est malade et qu’il est couché quelque part dans le quartier. Du coup, j’ai dit qu’on l’a tué. Elles m’ont dit ‘’non, il n’a pas été tué, il est juste malade’’. Finalement, je suis allée avec ma fille. A notre arrivée, il y avait du monde ! Mais, j’ai aperçu le bras de mon fils, couché non loin de son ami. On nous a dit qu’ils ont été pourchassés et tués par des bandits à cause de la moto », a-t-elle expliqué.
Monsieur Makiou Sall, président de la délégation spéciale de Dubréka, qui s’est rendu dans les familles des deux victimes pour présenter ses condoléances, a déploré ces assassinats perpétuels contre sa population.
« J’ai effectué le déplacement pour venir aux domiciles des défunts. J’ai fait le constat, c’est une réalité. Ce n’est pas la première fois qu’on assassine nos citoyens dans ces différents quartiers. C’est très triste, c’est déplorable. Il faudra que les responsables des quartiers et toute la population puissent prendre des dispositions pour qu’on puisse mettre fin à ces assassinats successifs. Nous allons dire à la jeunesse d’être organisée parce que les forces de l’ordre n’arrivent pas à mettre fin à cette insécurité. On a la police, on a les BAC (Brigade Anti Criminalité) dans les quartiers ; mais, cela n’arrive pas à résoudre le problème ! Donc, il faut que la population même arrive à bien s’organiser pour qu’on arrive à prendre des dispositions pour sécuriser le quartier. Aux taxis motards, je leur demande de cesser toute activité à partir de 22 heures ; car, on ne peut pas continuer à prendre le risque de travailler à cette heure-là et se faire assassiner pour sa moto. C’est pourquoi, j’ai dit qu’on va s’organiser et on le fera avec les sages et responsables de ces différents quartiers », a-t-il promis.
Cet autre assassinat relance le débat sur l’insécurité galopante dans la capitale guinéenne et ses environs.

Guinée: Un groupe de communicants dans le viseur de la société civile 

Les incitations à la haine et les appels à la violence sont devenus récurrents en Guinée. Ces derniers temps, des communicants des partis politiques notamment de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ( parti d’opposition) et du Rpg arc-en-ciel (parti au pouvoir) s’adonnent à ces pratiques via les réseaux sociaux notamment Facebook ou des émissions inter actives dans les radios de la place. Des actes qui ne laissent pas indifférente la société civile guinéenne comme le Balai Citoyen.

En effet, la structure dirigée par Sekou Koundouno a déposé une plainte contre certaines de ses personnes afin qu’elles soient entendues au niveau des tribunaux du pays.

« Nous avons porté plainte au niveau des tribunaux de première instance de Dixinn, de Mafanco et de Kaloum, contre 10 communicants du Rpg arc-en-ciel et de l’Ufdg, qui sont des pyromanes, qui sont là à inciter sur la toile à la haine et à la violence …», a fait savoir M. Koundouno.

Pour lui , le Balai Citoyen n’empêche pas à un communiquant de n’importe quel parti politique de faire son travail.

«Nous on ne s’oppose pas à leur travail qui consiste pour eux à faire le bilan ou les éloges de leur mentor politique mais nous ne permettrons en aucun cas que ce soit un leader politique ou un citoyen qui puisse menacer la paix dans le pays. Nous sommes dans un pays d’une instabilité sociale gravissime donc des personnes qui veulent menacer le vivre ensemble sont des personnes que nous devons mettre hors d’état de nuire….», a t- il indiqué.

Pour ce faire, d’autres solutions sont aussi envisagées par le Balai Citoyen

«Des dispositions pratiques ont été prises. Hormis les plaintes que nous avons déposées , nous avons pris les photos et les coordonnées téléphoniques de toutes ces personnes et nous avons déposé au niveau des ambassades qui sont habilités en Guinée pour qu’on leur refuse toute demande de visas ou d’asile politique . Nous procéderons par tous les moyens légaux pour les mettre hors d’état de nuire . Hormis nous avons saisi la cour de la CEDEAO, le  représentant du secrétaire général des Nations unies Ibn Chambas, la cour de l’Union Africaine et le haut commissariat des droits humains basé à Genève et l’interpool international afin que les pyromanes qui sont hors de nos frontières soient traqués et entendu par des juridictions compétentes».

La justice guinéenne a toujours été taxée d’être partisane et incapable. Qu’à cela ne tienne, Sekou Koundouno et sa structure s’attendent à ce que cette justice fasse preuve de professionnalisme dans le traitement de ce dossier.

«Nos attentes sont très grand dans la mesure où nous sommes entrain de construire une jeune démocratie. Malgré qu’il est imparfait cet appareil judiciaire, nous le faisons confiance et nous passons à la vitesse supérieure avant que la justice ne fasse son travail, nous mettons en contribution les cours et tribunaux internationaux afin que ces personnes comprennent que le temps des parias et incitateurs à la haine est terminé.».

Le Rpg arc-en-ciel, parti au pouvoir tient son assemblée générale

Le Rpg arc-en-ciel a tenu son assemblée générale ce samedi 24 mars au siège du parti à Gbessia. Cette assemblée était présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture et des Sports, Hady Barry membre du bureau politique national du parti.

À l’ordre du jour, la sensibilisation des militants à la base et les initiatives présidentielles pour le développement du monde rural.

Le premier point a été développé par Ibrahiama Keira.

Dans son allocution, le ministre conseiller à la Présidence de la République a appelé les militants et sympathisants du Rpg arc-en-ciel à la mobilisation .

«Nous sommes un parti qui a vocation de rassembler tous les guinéens sans distinction d’ethnie, d’âge ou d’obédience politique. Notre devoir c’est de nous battre pour le bonheur et la prospérité des citoyens. La démocratie c’est à la base. C’est pourquoi nous avons la responsabilité de travailler pour faire de la Guinée un pays de paix. Je demande à chacun de vous d’être vigilant car la conjoncture que nous vivons demande à ce que chacun ferme un seul œil en dormant pour observer ce qui se passe à côté de nous… Il faut resserrer les liens de fraternité…..Nous invitons  toutes les structures du parti à procéder à la sensibilisation des militants à la base. En les invitant de ne pas céder à la panique et à la confusion et de faire en sorte que le mensonge ne les détourne pas des idéaux du parti….»

Parlant des élections communales, keira a tenu à préciser :

«Quand un parti politique accepte de participer à une élection, c’est qu’il est prêt à accepter les résultats qui seront issus de ce scrutin. Ceci dit, nous invitons tous les militants de se préparer pour la deuxième phase de l’élection qui consiste à élire nos conseillers à la tête des mairies à la base des négociations que nous mènerons librement. Nous voulons travailler avec tous les partis politiques qui ont eu des conseillers sur la base du respect mutuel des principes patriotiques et démocratiques mais aussi et surtout sur la base de la loyauté».

Parlant des initiatives présidentielles pour le développement du monde rural , Hady Barry a dit que le développement à la base est très important pour le développement d’une nation c’est pourquoi dit-il, le Professeur Alpha Condé en accorde une attention particulière.

« Le président de la République a vu qu’il fallait investir dans l’agriculture. Ce qui fait qu’aujourd’hui que les guinéens vivent du riz local. Le professeur a pensé qu’il est important de venir à l’aide aux agriculteurs pour pouvoir élaborer des programmes agricoles pour permettre aux agriculteurs de satisfaire leur besoin. En collaboration avec les partenaires, le président a pensé qu’il est important à développer des champs de coton, de café et de riz ….un peu partout dans le pays. Il a également pensé aux femmes. Il a amené des décortiqueuses pour aider les femmes à piler le riz. Un homme d’État ne pense pas aux élections mais pense à l’avenir et au développement de son pays » a fait savoir Hady Barry.

L’opposition annonce de nouvelles manifestations

Après la manifestation de ce jeudi 22 mars,  l’opposition républicaine s’est retrouvée ce vendredi au quartier général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée pour tirer des leçons et annoncer des nouvelles manifestations prévues pour la semaine prochaine . Alhousseiny Makanera Kake, porte parole de l’opposition républicaine a égrainé le programme de la semaine prochaine .

«Le mardi 27 mars, journée ville morte, le mercredi 28 mars ,sit-in des femmes devant le ministère de la Justice , le jeudi 29 mars, manifestation des coordinations de base dans toutes les communes de Conakry et dans toutes les communes où l’opposition estime qu’il y a eu des fraudes lors des communales du 4 février dernier pour réclamer les vrais résultats du scrutin ….»

Par ailleurs , l’opposition compte dès la semaine sur-prochaine procéder à des manifestations à l’intérieur du pays notamment dans les régions.

« Les manifestations dans les régions commenceront par la région de Boke pour s’étendre après sur toutes les autres régions par un programme que nous allons élaboré ultérieurement», a fait savoir  Makanera Kake.

L’opposition républicaine a déploré le fait que des militants ont été poursuivi jusqu’à l’itinéraire accepté par les autorités et arrêtés pour être conduit en prison.

Ça chauffe à Sékhoutoureyah !

Le président guinéen qui aime voyager tant, et assister à tous les sommets politiques africains pour se faire voir, ou bluffer, était curieusement absent au sommet extraordinaire de l’Union africaine à Kigali, au Rwanda, du 20 au 21 mars 2018.

Pourtant au Rwanda, c’était important, et comme le préfère d’ailleurs Alpha Condé, des personnalités politiques de quarante-quatre (44) pays y étaient, la plupart des chefs d’États de grande carrure politique.

Á Kigali, la capitale Rwandaise, naturellement il y avait aussi Paul Kagamé, l’homme fort du pays, assurant aussi la présidence tournante de l’Union africaine.

A Kigali, il était question de l’instauration d’une zone de libre-échange continentale. Une zone de libre-échange continentale dont les effets ne seraient pas moins importants pour le développement de l’Afrique si les quarante-quatre pays participants parvenaient à signer l’accord final.

Mais pourquoi le président guinéen était- il absent à un sommet aussi crucial, et surtout quand on note que c’est au Rwanda, le pays de Paul Kagamé qu’Alpha Condé admire tant pour son modèle de gouvernance autoritaire ?

Alpha Condé qui fait face à une crise politico-sociale de tous les dangers, trois réponses seraient parfaitement concevables pour expliquer sa décision de décliner l’invitation venant du Rwanda.

La peur comme motif de rester à Sékhoutoureyah. Car le pays va tellement mal, le désordre si profond, l’Etat si faible, qu’un déplacement du président à l’étranger pourrait être une aubaine pour l’armée de prendre le pouvoir.

La honte comme motif. Alpha Condé fait savoir à tous les autres chefs d’États africains qu’il est celui qui connaît mieux la politique. Il se dit même conseiller politique des présidents dans la sous-region.

Une situation compromettante quand le conseiller, lui-même, est incapable de mettre de l’ordre dans son pays.

Le souci comme motif. Alpha Condé à commis beaucoup de fautes de gouvernance, et l’opposition républicaine lui en veut absolument, de telle sorte qu’elle décide de multiplier les manifestations de rue comme unique moyen désormais de faire plier le leader du RPG.

Ensuite, toujours avec le motif-souci, le chef de l’Etat guinéen ne serait pas à l’aise. Son projet du troisième mandat pointe déjà comme un échec total. Il se poserait finalement la question « que faire après 2020 « ?

La honte, la peur, et le souci, trois états d’âme pour expliquer la cause de l’absence d’Alpha Condé au 10ème sommet extraordinaire de l’Union africaine à Kigali, cette semaine.

Qui sème le vent, récolte la tempête, dit-on. Alpha Condé a semé la pagaille, et bien, il récolte le désordre ou l’instabilité politique et sociale.

Ça chauffe à Sékoutoureya !

Naby Laye CAMARA

Depuis Bruxelles (Belgique)

Pas de poursuites judiciaires contre Aboubacar Soumah

Le ministre de la Justice, sur instruction dit-on du président Alpha Condé a annulé la poursuite contre le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah ainsi que contre son adjoint, Abdoulaye Portos Diallo.

Les meneurs de la grève des enseignants avaient été convoqués par la justice.

Le bureau exécutif du SLECG  avait considéré cette convocation comme une chasse aux sorcières alors que dans le protocole d’accord, menaçant d’entrer de nouveau en grève.

Après cette menace de grève brandit par le bureau exécutif du syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée, les poursuites contre le SG ont été abandonnées.

La grève elle aussi a été annulée

Selon Oumar Tounkara du bureau exécutif et chef des négociateurs du SLECG, il n’y aura plus de grève dans les écoles la semaine prochaine.

 

Guinée : un commissariat incendié jeudi lors d’une manifestation de l’opposition

Suite à l’incendie d’un commissariat de police à Cosa en banlieue de Conakry, les agents de forces de l’ordre ont dispersé jeudi, à coup de gaz lacrymogène et d’eau chaude les manifestants de l’opposition guinéenne.

Selon un constat fait par un journaliste de Xinhua à Conakry, des centaines de jeunes militants de l’opposition dirigée Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et président de l’Union de forces démocratiques de Guinée (UFDG) se sont attaqués au poste de police et ont mis le feu qui a tout décimé au passage.

Devant la volonté des partis politiques de l’opposition d’organiser la marche sur l’axe routier, le gouverneur de la ville de Conakry Général Mathurin Bangoura a annoncé la veille que cette marche est interdite, eu égard aux « risque de débordement » qui pourraient advenir.

Obligé de changer d’itinéraire, le chef de file de l’opposition et ses militants ont finalement tenu leur meeting dans la commune de Ratoma (considérée comme fief de l’opposition).

Devant ses militants et sympathisants, Cellou Dalein Diallo a rappelé que « les citoyens des communes de Conakry ont été victimes comme ceux de de l’intérieur de la fraude électorale organisée par les commissions administratives de centralisation des votes », qui ont plutôt favorisé le parti au pouvoir lors des dernières élections communes du 4 février dernier.

Selon lui, à cause des actes du président guinéen Alpha Condé, la Guinée n’avance pas, mais elle recule en violant les lois du pays sur les principes démocratiques.

Le chef de file l’opposition a invité ses militants à se battre pour l’instauration d’un Etat de droit et pour défendre les valeurs démocratiques dans le pays.

Guinée: plusieurs interpellations lors d’une marche de l’opposition

Les forces de l’ordre ont dispersé jeudi à Conakry une manifestation de l’opposition guinéenne visant à exiger « la vérité des urnes », après les élections locales du 4 février, a constaté un journaliste de l’AFP.

Alors que des milliers de personnes tentaient d’emprunter un itinéraire « interdit » par les autorités dans la banlieue de la capitale guinéenne, des gendarmes et policiers déployés en masse ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège.

Des manifestants ont répliqué par des jets de pierres et des dizaines de personnes ont été interpellées, selon un correspondant de l’AFP.

Des chefs de l’opposition, dont l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, étaient sur le point d’arriver au point de départ de la manifestation, à Matoto, quand les forces de l’ordre ont lancé les premières bombes lacrymogènes.

Des manifestants ont également reçu des coups de matraque et de pied de la part des forces de sécurité.

Les opposants voulaient manifester jusqu’à Bambeto, autre banlieue, en passant devant l’aéroport de Conakry, ce que les autorités ont refusé.

Le gouverneur de Conakry, Mathurin Bangoura, avait enjoint mercredi soir les manifestants à emprunter un itinéraire évitant l’aéroport. Celui-ci devait être « strictement respecté », faute de quoi la manifestation « allait être réprimée », avait-il expliqué dans les médias d’Etat.

« La décision du gouverneur de Conakry n’était pas justifiée puisqu’il y a quelques mois, il avait validé une autre marche sur le même itinéraire, et ce jour-là, il n’y a pas eu de mort ni de blessé, pas de violence, ni de dégât matériel », a déclaré Cellou Dalein Diallo après la dispersion de la manifestation.

L’opposition guinéenne conteste les résultats des élections locales du 4 février, officiellement remportées par le parti du président Alpha Condé.

Elle manifeste quasi quotidiennement pour exiger « le triomphe de la vérité des urnes, de la justice pour tous, du respect de la Constitution et aux lois de la république, du respect des accords librement signés », selon un responsable de l’opposition.

Cellou Dalein : « Puisqu’Alpha n’aime pas l’ordre, on va l’aider à faire le désordre»

Après la dispersion de la manifestation de l’opposition républicaine, Cellou Dalein Diallo et ses collègues sont retournés au rond-point de Bambeto où ils ont tenu leur meeting.

D’entrée, le chef de file de l’opposition guinéenne a déploré le comportement du gouvernement notamment celui du gouverneur de la ville de Conakry face à son opposition.

« M. Alpha Condé n’aime pas la paix, n’aime pas la sécurité pour les citoyens, n’aime pas l’ordre. Mais on va l’aider à faire le désordre, comme c’est ce qu’il veut. La décision du gouverneur n’était pas justifiée, puisqu’il avait validé cette marche par le passé sur le même itinéraire, il n’y avait eu aucun mort ni blessé, pas de biens détruits. Aujourd’hui, ils ont décidé non seulement d’écourter notre cortège sur l’axe parce qu’ils veulent nous faire comprendre que Matoto n’est pas dans la République, or les citoyens de Matoto ont été victimes comme beaucoup d’autres de Conakry à l’intérieur du pays de la fraude électorale organisée par les CACV. …..» a t- il rappelé

«Les citoyens de Matoto veulent marcher. Est-ce que c’est normal qu’on leur dise qu’ils ne peuvent pas marcher dans leur commune, et qu’il faut qu’ils partent à Ratoma. Pourquoi Ratoma ?..» s’est interrogé Cellou Dalein Diallo.

Pour le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), la Guinée ne fait que reculer.

«Non seulement ils ont pris cette décision injuste, mais ils ont décidé de nous gazer. Voilà que chaque fois qu’on croit que la Guinée avance, Alpha Condé nous montre qu’on n’avance pas, qu’on ne fait pas même pas du surplace, mais on recule. ..»

Plus loin , Cellou Dalein appelle les militants de l’opposition républicaine à la mobilisation et promet de continuer le combat jusqu’à satisfaction .

« Comme ils veulent le désordre, on va les aider. Toute la semaine on va sortir. Soyez mobilisés. Nous n’aurons pas raison d’abandonner le combat étant donné que beaucoup sont déjà morts. Nous devons leur rendre hommage. Nous devons veiller à ce que les causes pour lesquelles ils sont morts soient défendues vaillamment par nous tous. Alors préparez-vous vaillamment pour la semaine prochaine. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce que nos droits soient reconnus et respectés, que nos suffrages soient restitués, que nos camarades tombés aient droit à la justice et aux indemnisations qui ont été prévues. » a conclu le numéro un de l’opposition guinéenne .

Lélouma : l’agression d’une jeune dame provoque un soulèvement

Une jeune dame de Djinkan a été agressée et copieusement tabassée par des inconnus, samedi, 17 mars 2018, aux environs de 13 heures TU, à Kollangui, dans la Commune Urbaine (CU) de Lélouma, alors que la victime se rendait au marché hebdomadaire de Pétel, quartier situé au cœur du chef-lieu de la préfecture,  rapporte le correspondant de l’AGP près le Gouvernorat de la Région Administrative (RA) de Labé.

Ce énième cas de violence faite à femme a provoqué un soulèvement populaire dans la CU où les manifestants ont marché sur le Commissariat central de Police de Lélouma, en vue d’exiger que les présumés auteurs soient traqués et retrouvés pour que justice soit rendue.

Pour calmer les ardeurs des manifestants, le commissaire central de Police de Lélouma, Lancéï Condé a dépêché des agents sur le lieu où la jeune dame a été agressée en pleine journée, au bord de la route qui mène au centre-ville.

L’on se rappelle qu’à l’occasion de la commémoration en différé des festivités du 08 mars 2018 dernier, les femmes de Lélouma ont haussé le ton contre les cas de viols à répétition dans la préfecture.

«Nous, mères de familles, sommes inquiètes. Les violences exercées sur les femmes, surtout les mineures, nous inquiètent énormément. Cela nous désoriente complètement et nous fait perdre notre sommeil.

Le problème dans tout ça aussi, c’est que ce sont encore nos propres enfants qui sont aussi les responsables de ces agissements ignobles. Ce sont les nôtres. Une fois encore les auteurs de ces graves délits démasqués et mis à la disposition de la sécurité, c’est encore nous, mères de famille, qui venons encore plaider auprès de l’autorité pour libérer ce même coupable, parce qu’il est notre fils, il est de la famille ou du voisinage.

Sachons que nous sommes en train de faire du tort à nous-mêmes tout en mettant nos services de sécurité dans des situations délicates, car ils sont là pour faire valoir les lois et punir les coupables pour qu’ils arrêtent. Si nous ne laissons pas la justice punir les coupables, est-ce qu’ils ne recommenceront pas leur sale besogne ? Ils recommenceront», a narré Mme Aïssatou Bah, de la CU de Lélouma.

Au moment où nous donnions cette nouvelle, les citoyens de Lélouma n’avaient aucun espoir que les services de Police de la préfecture vont retrouver ceux qui ont violé cette jeune dame de Djinkan, samedi dernier.

 

Lola : un cultivateur tué par un militaire

Un agriculteur a été tué par balle dans la localité de A Gbouela, localité située à la frontière guinéo-ivoirienne, dans la sous-préfecture de Zoo dans Lola par un militaire en service à la société West africa.

Le militaire, du nom de Mohamed Camara, caporal-chef dégainé trois coups de fusil sur le cultivateur qui était dans son champ. Le drame est survenu lundi.

Selon les témoignages,  le caporal-chef détaché à la société minière West africa quittait la base militaire de Borata pour aller opérer dans un campement à Goila, sis à la frontière guinéo-ivoirienne.

Après avoir fini son opération dans le campement et ayant sur lui un lourd bagage dont un poulet, le militaire a été surpris par un certain Pierra Théa. Ce dernier qui venait voir son champ pendant que le caporal-chef cherchait à s’en aller, lui demande : qui était présent dans ces environs ?

Le militaire se voyant surpris a envoyé directement trois coups de fusil à l’aide de son PMAK sur le front du monsieur qui tombe. Le tireur le laisse gisant dans le sang et repart.

Informée, la population de Goila en furie a voulu en découdre avec le militaire. Mais grâce à la vigilance de la gendarmerie de Lola, le présumé criminel sera transféré à N’zérékoré pour des fins d’enquête.

Le corps de la victime a été remis à ses parents pour son inhumation.

Siméon Pierre Théa laisse derrière lui 5 enfants et une veuve en grossesse avancée.

Guinée: Des raisons d’espérer !

Selon qu’on regarde les choses avec sévérité ou bienveillance, la situation politique de la guinée peut paraître inquiétante. Pourtant, Il y’a des raisons d’espérer. Le président Condé nous suggère d’être optimiste.  Etre optimiste ne signifie pas qu’il faut nier les problèmes, mais que les problèmes ont une solution. Rafraîchissons les mémoires ! La crise du système éducatif n’a trouvé de dénouement qu’après l’implication du président. En 2016, sa rencontre avec le chef de file de l’opposition nous a épargné de traverser le désert. Les exemples existent à floraison. Parfaite illustration que la fonction présidentielle n’est pas synonyme de long sommeil.

Alpha Condé ouvre une nouvelle page 

De sa rencontre avec les syndicalistes, Alpha Condé ouvre une nouvelle page. Il promet d’écouter la majorité silencieuse. Dans l’immédiat, l’expression est restée ambigu au sein de l’opinion publique. Plus tard, il nous en donne une approche définitionnelle, à travers sa dernière visite au marché Madina. Au-delà de la compassion, il affiche l’ambition d’être un président normal, très simple et plus proche des guinéens. Moins coupé du quotidien des populations. Au-delà de lui, il veut une équipe gouvernementale qui descend sur le terrain et qui sert de croix de transmission avec le bas peuple.

Qui sera à la Primature ?

Certes, la prophétie est un art délicat. Et plus encore lors qu’il s’agit de prédire le comportement d’un renard politique. Déjà, plusieurs candidats rodent   autour de la chaise de Youla. Toutefois, au regard des défis et exigences des populations, les critères de choix seront de haut niveau. Voilà autant de raisons d’espérer !

Par Amadou Tidiane Barry,

activiste de la société Civile,

Tél : 628-827-410

 

Un militant de l’Ufdg dans le viseur de la justice

Dans un communiqué lu sur le média d’État mardi, la justice est passée à la vitesse supérieure contre Ibrahima Sory Camara de Dabondy , un militant communiquant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) qui a accusé dimanche dans une vidéo qu’il a lui-même publié et qui a été visionnée plusieurs milliers de fois en 72h, le chef de l’Etat d’avoir présidé une réunion secrète à la Présidence de la République visant à s’attaquer à six marchés de Conakry.

Selon le communiqué du procureur de la république près le tribunal de première instance de Mafanco, Alia Touré a fait remarquer que ces propos, étant de simples allégations et ne reposant sur aucun faits réels sont constitutifs des délits d’injures, d’outrages et de diffamations envers le chef de l’Etat, faits prévus et punis par les articles 363-364-658- et 659 du code pénal. Contacté par journaldeconakry.com, l’opposant Alhousseny Makanera Kaké, désapprouve cette sortie du parquet de Mafanco.

«Moi je ne suis pas d’accord, les gens disent des choses excessivement plus grave que ce qu’il a dit. Si à cause de cela on l’interpelle, moi je pense que il faut qu’il reluise cette position. Ces membres du gouvernement c’est des  comédiens. Qu’est-ce qui est beaucoup plus chère à l’homme que sa vie ? On est en train d’ôter la vie des gens ici, on ne dit rien », déclare Alhousseny Makanera Kaké.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco a instruit  la direction des investigations judiciaires du haut commandement de la gendarmerie nationale à l’effet d’interpeller et auditionner Ibrahima Sory Camara sur les faits mis à sa charge, en dresser procès-verbal et lui communiquer la procédure dans les meilleurs délais.

Dans cet élan, le conseiller du chef de file de l’opposition trouve d’autres arguments à brandir.

«On tient des discours ici beaucoup plus dangereux pour la paix et la quiétude sociale, mais personne n’en parle. Avant l’incendie du marché de Madina, on connait. Dans les réseaux sociaux les gens qui avait prévu ça. Ils avaient dit que dès que l’opposition va sortir, on va brûler Madina. Mais rien n’est fait. Il y a des gens qui ont recruté des milices ici, d’autres sont venus même avec des donzos, exhibé les fusils, et menacé l’opposition mais qu’est-ce qu’on a fait ? », S’interroge l’opposant.

Dans le discours tenu par Ibrahima Sory Camara, l’on pouvait entendre des propos injurieux, diffamatoires et vexatoires à l’endroit du chef de l’Etat. Mais pour Alhousseny Manera kaké, d’autres personnes tiennent des propos plus graves que ce dernier, notamment les militants du parti au pouvoir.

« Si on l’interpelle, c’est qu’on a fait deux points deux mesures. Et cela va creuser davantage le faussé entre la justice et la population d’une part, entre la population et le gouvernement d’autre part», brandit l’ancien ministre de la communication.

 

Enseignement sécondaire: Le programme modifié 

Suite à la récente crise qu’a connu le système éducatif guinéen et qui a occasionné la perte de cinq semaines de cours représentant 25 jours ouvrables à l’élémentaire et 30 au secondaire, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a réfléchit à la mise en place d’un nouveau calendrier scolaire .

Objectif, éviter de bâcler l’exécution des programmes d’enseignement à l’élémentaire.

Pour ce faire , le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation Ibrahima Kalil Konate a modifié le calendrier initialement prévu au début de l’année scolaire.

Premièrement, annuler la composition du 2e  trimestre et récupérer 5 jours de cours;

Deuxièmement, annuler le congé du mois d’avril et récupérer 6 jours de cours

Troisièmement, poursuivre les activités d’enseignement dans les écoles jusqu’au 30 mai 2018 au lieu de 12 mai 2018 initialement prévu et récupérer 14 jours ouvrables .

Quatrièmement, organiser les examens blancs du 04 au 09 juin 2018

Au secondaire, premièrement, annuler la composition du 2e semestre et récupérer 12 jours de cours ;

Supprimer le congé d’Avril et récupérer 6 jours de cours

Troisièmement, poursuivre les activités d’enseignement apprentissage jusqu’à 30 mai 2018 au lieu de 12mai

initialement prévu et récupérer 12 jours de cours ;

Quatrièmement, organiser les compositions de fin d’année et les examens blancs du 31 mai au 09 juin 2018….» a fait savoir K2.

En adoptant cette stratégie, le département de l’éducation nationale entend rattraper dans un bref délai le temps perdu

«Nous pourrons ainsi, récupérer les cinq semaines de cours perdues à l’élémentaire qu’au secondaire et reporter la date d’arrêt des cours au 30 mai 2018 pour l’ensemble des cycles d’enseignement , organiser les compositions de fin d’année le 31 mai au lieu du 14 mai , organiser les examens nationaux du 18 juin au 3 juillet 2018 au lieu du 1er au 09 mai 2018 initialement prévu ».

Il est à rappelé que depuis l’ouverture des classes le 15 septembre 2017, le système éducatif guinéen a connu deux différentes crises : l’une au mois de novembre 2017 et la deuxième aux  mois de février et mars courant suite à des grèves du Syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Sleeg) qui réclamait une augmentation de salaire pour améliorer la condition de vie des enseignants et chercheurs de Guinée.

Siguiri: un apprenti mécanicien tué dans une explosion

Un personne a été tuée et trois autres  blessés lors d’une explosion de l’airbag d’une voiture dans un garage d’automobiles au quartier Energie dans les environs de 16 h hier mardi 20 mars.

Après l’explosion, les victimes sont admises à l’hôpital préfectoral pour recevoir les premiers soins.

Malheureusement, l’apprenti Karamo Kourouma a rendu l’âme. Consterné, le maître du garage Saliou Camara a déclaré avoir « depuis, l’intention d’éloigner cet airbag car son danger est énorme. Donc, aujourd’hui je ne m’attendais pas à ce dégât. J’étais en train de travailler sur un autre véhicule et j’ai entendu l’explosion de l’objet. Sur le coup, 3 blessés graves et un mort âgé de 13 ans ».

Sur la même situation, le président des mécaniciens Mamady Konaté a ajouté que « l’enfant a trouvé la mort et on l’a inhumé hier nuit à 20h ».

A noter que ce drame similaire remonte à plus d’une année. Un pneu a explosé et a tué 3 apprentis.

Sit-in des femmes de l’opposition: gros déploiement d’agents des forces de sécurité à Kaloum

Un grand dispositif sécuritaire composé des centaines des éléments des forces de sécurité a été déployé ce mercredi au niveau du pont 8, principale voie d’accès au centre-ville Kaloum.

Des conducteurs de moto se font refoulés par la sécurité, créant un rocambolesque bouchon sur les lieux.

Ce déploiement d’agents des forces de sécurité fait suite à l’interdiction du sit-in des femmes de l’opposition prévu ce mercredi 21 mars devant le siège du ministère de la justice.

Elles avaient décidé d’aller se faire entendre ce mercredi 21 mars au siège du ministère de la justice. Elles, ce sont les femmes de l’opposition qui exigent depuis des semaines la fin de l’impunité et des tueries dans les rangs des adversaires politiques d’Alpha Condé.

Dans la soirée du mardi, elles apprendront à leur dépens que le sit-in qu’elles avaient prévu n’a pas été autorisé à Kaloum. Maimouna Bah, vice-présidente du Conseil national des femmes du parti, avance les raisons qui ont poussé les opposantes à reculer

« On a été endeuillés la nuit. On a perdu une famille de 5 membres dans un incendie. Il se trouve que c’est une famille proche de certains membres de notre organisation. On a été choqués par ce drame ce matin », indique-t-elle.

Le sit-in était prévu à 9 heures à Kaloum. Pour Mme Bah, ‘ »si on avait eu accès à la ville à temps, on aurait pu tenir notre sit-in. Ce n’était pas une marche. Nous voulions aller voir le ministre de la justice, lui déposer un mémorandum et l’interpeller sur ses responsabilités face à ces tueries ».

Elle assure que très tôt, un dispositif de sécurité a été déployé à la rentrée du centre-ville. « A partir de 6 heures du matin, ils ont tenu le pont 98 novembre. Ils ont cru que toutes les femmes qui venaient en ville étaient de l’opposition. Ils ont militarisé la Kaloum et étaient prêts à aller en guerre », explique-t-elle, précisant que les opposantes ont préféré se diriger au finish à Cosa pour exprimer leur compassion et leur tristesse à la famille éplorée.

Des journalistes, venus en masse, au département ministériel dirigé par Maitre Cheick Sako ont été sommés de quitter les lieux.

Il leur a été notifié une interdiction formelle de prendre des photos.

Cinq membres d’une famille tués dans un incendie au quartier Cosa

Le bilan est lourd. Cinq membres d’une même famille dont le père et sa femme enceinte, ont perdu la vie dans l’incendie de leur maison au quartier Bantounka, secteur Fofananya, dans la commune de Ratoma.

Après la tombée de l’auvent qui avait occasionné la mort d’une femme en début du mois, c’est toute une famille qui sa péri dans un incendie dans la nuit d’hier.

Selon les témoignages recueillis sur place, une femme enceinte figurait parmi les victimes.

Parmi les membres de la famille à l’intérieur, seule une fille a pu être sauvée par les sapeurs-pompiers et les voisins, qui ont défoncé une fenêtre pour accéder à l’intérieur de la maison.

Selon des informations obtenues des autorités et des secouristes, le drame est survenu aux environs de 3 heures alors que toute la famille était en train de dormir. C’est un court-circuit qui serait à l’origine de cet énième incendie.

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a effectué le déplacement sur les lieux pour compatir à la douleur de la famille.

Abdoul Kabélé Camara a déploré ce drame et souligné que le pire aurait pu être évité, mais compte tenu de l’insécurité dit-il, les gens se barricadent dans les maisons.

L’enterrement est prévu ce mercredi même dans ledit quartier.

Des femmes de l’opposition projettent un sit-in à Kaloum

Les femmes de l’opposition républicaine projettent un sit-in ce mercredi 21 avril 2018 devant le ministère de la justice sise dans la commune de Kaloum.

Lelon elles, cet sit-in vise à protester contre l’impunité dont bénéficient les auteurs des assassinats contre les manifestants lors des différentes marches politiques qui se sont déroulées en Guinée depuis 2011.

Ce mardi, Général Mathurin Bangoura, gouverneur de la ville de Conakry a fait une sortie médiatique au cours de laquelle il a indiqué que « la marche des femmes n’est pas autorisée ».

Marche illégale
Selon le gouverneur, « les femmes devraient déposer le courrier 72 heures avant si elles avaient l’intention de faire une marche ce mercredi« , précise Mathurin Bangoura .

« Cela n’a pas été fait. C’est ce mardi qu’elles ont déposé le courrier et aussitôt, le secrétaire général de la commune les a répondu pour dire que les femmes n’ont pas respecté le délai. Mais malgré tout, elles ont réagi pour dire qu’elles ont déjà déposé le courrier . Mais puisque nous sommes dans un État de droit, il était question que les gens respectent la loi qui permet à tout citoyen ou groupe de citoyens à faire une marche selon le désir qu’il se donne. Mais le délai de 72 heures n’a pas été respecté » à t-il expliqué

Par ailleurs, le Gouverneur de la ville de Conakry a rappelé que depuis sa prise de fonction, les marches et autres formes de manifestations ont toujours été respecté.

Autorisation refusée
Les femmes de l’opposition devraient forcé pour marcher, en défiant l’autorité administrative.

«Donc la commune de Kaloum a répondu en disant que la marche n’est pas autorisée. Elles ont marché plusieurs fois nous avons accepté . La moindre des choses était que le courrier arrive à temps», demande-t-il

Cette sortie médiatique de Mathurin Bangoura fera-t-elle fléchir les femmes de l’opposition républicaine? Que va t- il se passer quand les femmes sortent sans être encadrée par les services de sécurité ?

Ce sont autant de questions auxquelles la journée de ce mercredi nous aidera à apporter une réponse.

Une femme blessée par une balle lors d’une journée ville morte à Conakry

Une femme a été blessée par une balle perdue lors d’une journée ville morte lancée par l’opposition.

Elle a été blessée à l’épaule par une balle perdue à son domicile au quartier Hamdallaye. Mariama Ciré Diallo s’affairait à faire la cuisine quand elle a ressenti une douleur atroce.

Elle a été conduite d’urgence dans un centre médical pour des soins.

Mardi,  des habitants de la capitale Conakry observent une journée ville morte répondant à  l’appel de l’opposition.

Sur l’axe Bambeto-Cosa, les activités sont paralysées et la circulation quasi-inexitante.

A Koloma, c’est une véritable course poursuite à laquelle se livraient des policiers venus maintenir l’ordre.

Dispersant la foule à coups de gaz de lacrymogènes, ils font face à la résistance de jeunes qui règnent en maitres absolus dans la rue.

Journée ville morte: le mot d’ordre peu suivi à Conakry 

Depuis la semaine dernière , l’opposition guinéenne avait appelé à faire de ce mardi 20 mars, une journée ville morte et de recueillement pour le repos de l’âme des disparus politiques.

Si les précédentes journées ont été une réussite , pour celle de ce mardi,  le constat est tout autre.

De la corniche de Lambandji à Kipe en passant par Nongo, la circulation est fluide et les commerces sont restés ouverts. De Kipe à l’aéroport international de Gbessia, la circulation est normale et aucun véhicule des services de sécurité n’est visible le long de la route.

Par contre, sur l’axe Hamdallaye – Enco5 en passant par Gnariwada, Bambeto et Cosa , dans la commune de Ratoma sauf certains véhicules de transport en commun sont visibles. Les déplacements sont en majeure partie assurés par les motos taxis. Les magasins eux, sont restés fermés par endroits. Dans certains endroits, ils sont à moitié ouverts .

Les boutiquiers sont postés devant leurs boutiques.

Un magasinier  a confié à journaldeconakry.com que « pour une  mesure de sécurité, nous venons rester devant nos magasins et nous observons tout ce qui s’y passe. En cas de problème nous pouvons sécuriser notre lieu de vente…Donc nous observons la ville morte tout en veillant sur notre commerce ».

Au plus grand marché du pays, Madina, situé dans la commune de Matam , les activités ont tourné au ralenti en cette journée ville morte . Seuls quelques étalagistes et les vendeurs ambulants y sont visibles.

Contrairement aux autres axes visités, sur l’autoroute le prince, des camions de la gendarmerie sont stationnés au niveau des carrefours et devant certaines ruelles sensibles de l’axe.

Sur l’autoroute fidèle Castro, dans la commune de Matoto, la vie continue son court normal comme d’habitude. La circulation était fluide et les commerces sont restés ouverts. Quelques embouteillages sont visibles par endroit sur l’autoroute.

Au moment où nous quittions les lieux, en début d’après-midi, la circulation était coupée entre Cosa et Bambeto et les quelques véhicules qui voulaient rallier la ville ont été obligés de rembourser chemin.

Il est à noter que selon une source , les récentes manifestations sociales et politiques ont coûté à la direction nationale des impôts un manque à gagner de 80 milliards de francs guinéens .

Cellou Dalein Diallo: « Nous continuerons le combat jusqu’à la victoire… »

L’opposition républicaine a procédé ce lundi 19 mars 2018 à l’inhumation des quatre citoyens tués la semaine dernière suite aux différentes manifestations politiques. Devant un parterre de militants, le chef de file de l’opposition guinéenne a tout d’abord appelé ses sympathisants à la mobilisation.

«Nous venons d’enterrer 94 victimes tuées par le  régime de Alpha Condé. Un régime qui est sans foi ni lois….» a t- il dit

«Continuons la lutte c’est bientôt la fin de notre calvaire. Restez  mobilisés. Nous continuerons le combat jusqu’à la victoire, jusqu’à la fin de l’arbitraire, jusqu’à ce que la dignité des Guinéens soit respectée, qu’il y ait la justice pour tous sans considération d’ethnie ou de religion. Il faut que les assassinats orientés ethniquement s’arrêtent dans notre pays….»

Cellou Dalein Diallo a souhaité l’implication des religieux dans la gestion des différentes crises que traverse le pays.

«Les religieux doivent s’impliquer pour dire à Alpha Condé d’arrêter de massacrer les guinéens. Continuons de prier pour le triomphe des valeurs pour lesquelles nous nous battons : la justice, la paix, la concorde entre les guinéens et le respect des lois de la République ….».

Par ailleurs, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a dénoncé ce qu’il appelle l’arrivée d’une confrérie de Donzos dans la capitale.

«Ils ont fait recours aux donzos, qui sont venus parader au siège du Rpg et cela a été assumé par Bantama Sow et Damaro en disant que nous sommes en violence nous faisons venir des Donzos alors autorisé l’Ufdg à constituer sa confrérie de Donzos? Non! Nous ne cautionnons pas cela. Un État doit respecter les lois de la République . Alpha Condé a prêté serment en jurant de respecter et de faire respecter la constitution et les lois de la République. Il l’a oublié dès que vous passez un accord avec lui, le lendemain il cherche à vous trahir. Nous avons besoin d’un président vertueux, soucieux de la sécurité et du bien être de tous les citoyens Guinéens…..», a-t- il fait savoir .

En outre, l’opposition exige l’ouverture d’une enquête indépendante et internationale pour situer les responsabilités.

« L’opposition républicaine exige l’ouverture d’une enquête sur l’incendie qui a ravagé le marché de Madina parce que la veille, il y a eu des réunions et des menaces des loubards du Rpg de brûler le marché de Madina. Il faut faire des enquêtes pour savoir si ce n’est pas eux parce que beaucoup de gens pensent que le marché de Madina, c’est les commerçants militants et sympathisants de l’Ufdg. Donc il faut y mettre le feu . Ils se trompent. Nous avons appris que de l’argent a été distribué pour brûler. Il y a toutes les ethnies, toutes les régions et tous les partis politiques à Madina. Madina c’est la Guinée. Il faut que les enquêtes soient menées car beaucoup sont convaincus que c’est un acte criminel…..»

« Pour ce faire , nous demandons la constitution d’une commission d’enquête internationale pour procéder aux enquêtes et livrer une conclusion objective. Nous voulons d’une commission indépendante  parce que ceux qui en ont la charge au sein de la République  sont incapables , cela fait 8 ans qu’on tue des guinéens on ne cherche pas à savoir qui a tué et c’est tant pis pour les victimes et leurs proches. Nous allons saisir la communauté internationale pour lui demander de mettre en place des enquêtes pour venir mettre fin à ces violences parce que le gouvernement en est incapable», a-t- il conclu.

Télimélé: un élu de l’UFDG tué par balle à Sinta

Un élu de l’UFDG au conseil de la commune rurale de Sinta a été tué par balle dans la soirée du lundi 19 mars 2018, a-t-on appris auprès des témoins.

Le nommée Yéro Malal Diallo était à table, sa fille sur ses genoux, lorsqu’il a reçu la balle sur sa tête dans son village, Bendé, dans le district de Touguiwel.

Selon des témoignages,  après avoir apporté le mangé à son époux, madame Fatoumata Binta Diallo, l’épouse de la victime était sortie du salon quand elle a entendu (comme tous les voisins) le tir.

Yéro Malal Diallo était la tête de liste de l’UFDG aux dernières élections locales. Il était donc pressenti pour diriger la mairie de la commune rurale de Sinta.