Fermeture des Frontières avec le Mali: le secteur de l’aviculture touché

Le marché guinéen connait actuellement une rupture d’approvisionnement en maïs. La rareté de cette denrée qui entre dans la fabrication des aliments de la volaille inquiète les acteurs du monde avicole guinéen puisque certains producteurs consomment jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Désemparés, ces acteurs annoncent des pertes énormes et tirent la sonnette d’alarme.

En effet, malgré ses terres fertiles, la Guinée ne produit pas suffisamment de maïs pour répondre aux besoins de son marché intérieur. Et, pour satisfaire à la demande sans cesse croissante de son marché, notre pays a l’habitude de s’approvisionner à partir du Mali voisin. Mais, avec le coup d’Etat militaire qui a conduit la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, la Guinée a fermé ses frontières avec ce pays. Malheureusement, cette fermeture de la frontière Guinéo-malienne a entrainé une rupture de la chaine d’approvisionnement de la Guinée en maïs. Et, cette rupture s’est inévitablement répercutée sur le secteur de l’aviculture guinéen. Aujourd’hui, les producteurs d’aliments de la volaille et les propriétaires de fermes avicoles guinéens sont désemparés.

le président des fabricants d’aliments de volailles, demande l’aide du gouvernement:

« Le gouvernement doit revoir cette situation en nous aidant à avoir au moins un magasin de stock de maïs. Là, ils vont nous financer pour au moins 10.000 tonnes devant servir pendant la période de soudure »

« Aujourd’hui, nos pertes sont énormes. Chaque producteur perd énormément avec cette rareté qui entraîne une augmentation du prix du maïs sur le marché. Le kilogramme, qui se vendait à 2000 francs guinéens pendant les mois de décembre, janvier et février, se négocie aujourd’hui à 3200 GNF ; soit une différence de 1200 francs guinéens. Avec un million 200 mille francs par tonne, si vous utilisez 40 tonnes, cela vous fera 44 millions de francs guinéens. Il y a certains producteurs qui peuvent consommer jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Même si vous calculez les 1 million 200 cent mille francs par jour, pendant les 4 mois de rupture, les pertes seront énormes. Depuis le début de la crise, beaucoup de fermes ont fermé. Près de 30% des fermes avaient été fermés l’année dernière par manque de nourriture pour les volailles. Avec cette crise, on ne sait pas combien fermeront cette année. Actuellement, les gens continuent à fermer et à revendre leurs poulets. Si l’Etat ne prend pas des dispositions, bientôt nos marchés seront en rupture de poulets et d’œufs  »

Notons que le prix du kilogramme de maïs a presque doublé sur le marché.

Présidentielle 2020: le retrait des cartes d’électeurs a démarré

Comme prévu par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la distribution des cartes d’électeurs a effectivement démarré ce 19 Septembre 2020.

Plus de cinq millions de cartes d’électeurs seront remises à travers le pays pour la présidentielle.

La présidentielle a été précédée par des mois de contestation, avec des manifestations durement réprimées et des dizaines de civils ont tués lors de heurts. Les listes électorales retenues par les autorités sont également remises en cause par l’opposition. 12 candidats sont en lice pour le scrutin du 18 octobre prochain.

De nouvelles marches  sont annoncées à partir du 29 septembre faisant redouter des violences dans un pays coutumier des protestations et des répressions brutales. L’incertitude est entière sur l’interdiction ou non de ces manifestations. Le président a prolongé au cours de la semaine écoulée l’état d’urgence sanitaire en raison du Covid-19, lui permettant de prendre ou maintenir des mesures exceptionnelles, comme les restrictions imposées aux rassemblements.

Le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara a indiqué cette semaine que de nouvelles dispositions sur les rassemblements devraient être annoncées avec l’ouverture de la campagne.

Notons que l’opération de retrait des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’au 18 Octobre 2020, jour du scrutin.

 

 

 

 

 

FMI: une mission de revue du programme de la facilité élargie de crédit

Du 23 septembre au 2 octobre 2020, la Guinée et la mission virtuelle du Fonds Monétaire International (FMI) se réuniront pour les 5e et 6e revues au titre du Programme de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) de l’institution. Au cours de cette réunion, la mission du FMI sous la direction de Mme Clara Mira et les autorités guinéennes vont se pencher sur plusieurs sujets.

Ainsi, pour le 23 septembre 2020, les sujets au menu sont entre autres: présenter les objectifs de la mission, les récents développements économiques du pays, la revue de l’agenda de travail et du questionnaire de la mission, la croissance et l’inflation pour 2020/2021, les comptes nationaux définitifs de 2018 et provisoires 2019, la réunion sur les recettes fiscales (minier et non-minier) et non fiscales pour 2020 et 2021, et la situation du secteur minier.

En ce qui concerne le 24 septembre, la journée sera consacrée essentiellement à une réunion avec la SAG sur les perspectives de la société, avec le ministre de l’Economie & des Finances  sur le plan de riposte anti-Covid-19  et les reformes dans le domaine de passation des marchés publics, avec Obama Guinea International sur l’Or Artisanal, avec le ministre du Plan et Développement Economique sur les reformes dans le domaine de la gestion des investissements publics, et avec le ministre du Budget sur les reformes dans le domaine des recettes fiscales.

Le jour suivant, il sera question de discuter avec le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée sur l’état d’avancement  des reformes liées à  la politique monétaire, aux réserves internationales, au financement du budget par la BCRG et la nouvelle Banque Nationale d’Investissements de Guinée. A ceci, il faut ajouter la rencontre avec les Conseillers du pool économique de la présidence, la réunion sur l’évolution des réserves internationales de la BCRG, etc.

Ainsi, pour la journée du 28 septembre il est question d’échanger  avec le Premier ministre, le président du Parlement et la commission des finances et des affaires économiques et des réunions parallèles avec la CBG et la SMB sur leurs perspectives, etc.

Le 29 septembre, il est prévu une discussion entre la mission virtuelle du FMI et l’Association des Entreprises Industrielles de Guinée (AEIG)/l’Association des employeurs, l’Association professionnelle des établissements de crédit de Guinée (APB), le Ministre en charge des Investissements et des Partenariats Publics Privés, le ministre des Travaux publics et Ecobank, etc.

Par ailleurs, dans la journée du 30 septembre, la mission virtuelle du FMI va se réunir avec les ministères de l’Economie & des Finances, du Budget, du Plan et du Développement Economique, le Gouverneur de la BCRG, les représentants de la société civile et les discussions sur le cadrage macroéconomique.

Enfin, le 1er et 2 octobre seront consacrés à une réunion sur les réformes du secteur bancaire et financier, avec l’ANLC sur la gouvernance et Anti-Corruption, la dette publique et une réunion de clôture avec les autorités.

 

Kouroussa: des proches du ministre du budget, victimes d’un accident

Dans la matinée du dimanche 20 septembre 2020, un accident de la circulation s’est produit sur la route nationale Conakry-Kourroussa.

« C’est un  véhicule administratif  pick-up appartenant à un proche du ministre du budget Ismaël Dioubaté, en partance pour la sous/préfecture de Sanguiana dans le cadre de la campagne de soutien pour la candidature du président  de la république, qui est entré en collision avec un autre véhicule de marque Volvo qui arrivait du sens inverse », selon les explications.

« La collision a fait sur place un mort. Un passager de la Volvo et quatre (4) blessés graves dont le chauffeur qui se trouve dans un état critique », Selon le préfet Souleymane  Keita.

Le deuxième cas de mort toujours selon le préfet, est intervenu à l’hôpital préfectoral de Kouroussa, et le dernier à l’hôpital régional de Kankan.

Quant aux quatre blessés graves deux sont hospitalisés à l’hôpital préfectoral de Kouroussa et deux autres ont été évacués sur Kankan.

Présidentielle 2020: Alpha Condé a formulé ses attentes vis à vis de la Haute Guinée

Dans un discours d’ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre 2020, le président Alpha Condé s’est adressé à ses militants et sympathisants, Ce samedi 19 septembre 2020.

A cette occasion, le président sortant Alpha Condé est intervenu par visioconférence pour livrer un message à ses partisans massivement rassemblés. L.e président sortant a formulé des attentes vis à vis de son fief, la Haute Guinée, pour l’élection du 18 octobre prochain, Alpha Condé s’attend à des scores plutôt favorables dans les villes de la Haute Guinée.

« Kankan, Siguiri, Kerouamé, Kouroussa, Madiana, il faut faire au moins 95% à 98%. Et cela ne peut être réalisé si vous ne vous levez pas pour récupérer vos cartes d’électeurs », a-t-il déclaré .

Visiblement, la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre prochain ne laisse pas indifférent le président de la république.

« Sachez que pour les élections, il y a que deux candidats. Cellou et moi. quiconque vote pour un autre candidat en dehors de moi, aura voté pour Cellou. Il faut que vous le sachiez. Cette bataille est entre lui (Cellou et moi). Vous avez vu qu’au Fouta, aucun candidat ne s’est présenté en dehors de Cellou. Donc tous les autres candidats qui se sont présentés, veulent l’aider. Donc, si vous les octroyez ne serait-ce qu’une voix, vous auriez voté pour Cellou », a-t-il-dit.

pour Alpha Condé, tous les 10 autres candidats sont là dans le seul but d’aider son principal opposant, Cellou Dalein Diallo.

« Tous ceux qui sont candidats, ces 10 veulent aider tous Cellou. Et je crois que vous êtes intelligents pour comprendre ça. Donc, si vous votez pour un candidat entre ces 10, vous aurez carrément voté pour Cellou. Et je crois que vous ne voulez pas ça. Ce sont ces gens-là qui ont détruit ce pays (…) ce qui s’est passé après la mort de Sekou Touré, vous n’avez pas oublié ça ».

Notons que, le discours du chef de l’état est jugé ethnocentrique et à faire réagir la classe politique.

 

 

 

 

 

 

 

Campagne électorale: la HAC dévoile l’ordre de passage des candidats dans les médias publics

La haute Autorité de la Communication (HAC) a procédé ce jeudi 17 septembre 2020, à son siège au tirage au sort de l’ordre de passage des candidats dans les médias publics. Ce tirage au sort a eu lieu en présence des représentants des candidats et des médias publics et privés.

C’était en présence de l’huissier de justice, Boubacar Diallo, des directeurs généraux des organes publics, des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans le processus électoral et des présidents des associations professionnelles de presse.

A l’entame, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo a, au nom de tous les commissaires de son institution remercié les uns et les autres pour leur présence, avant d’indiquer : «  Comme vous le savez, l’élection présidentielle est prévue le 18 octobre 2020. La Haute Autorité de la Communication (HAC) de la par loi est habilitée à déterminer les conditions de production, de programmation et de diffusion des éléments de campagne des candidats des partis politiques qui les ont présentés ou des alliances. Et comme il est d’usage, à la veille de chaque élection, la HAC publie une décision réglementant les modalités d’accès. Tout à l’heure, nous allons remettre à chaque représentant de parti politique une copie de cette décision. Une décision qui sera appliquée par le Ministère de l’Information et de la Communication à travers la télévision publique qui sera le support principal et les autres organes audiovisuels qui souscriront aux programmes de la HAC, pourront reprendre le signal tel qu’il a été produit et diffusé sans aucune modification « , a-t ‘il-déclaré.

En plus du journal de campagne, la HAC a prévu des émissions de débats animés par des journalistes choisis par la HAC. La première émission passera tous les dimanches à 21h.
Concernant le journal de campagne, les partis compétiteurs ont été tirés au sort dans l’ordre suivant : 1- NGR ; 2- PLP ; 3- PADES ; 4- RPG Arc-en-ciel ; 5- PACT ; 6- RRD ; 7- AFC ; 8- UFDG ; 9- MMD ; 10- FAN ; 11- UDIR ; 12- RGD.
 La 2ème émission, appelée « Programmes croisés », vise à confronter trois partis en lice pour débattre de leurs programmes de société. Cette émission est prévue à 12h les mercredis.
Voici les partis qui croiseront leurs programmes lors de cette dernière émission. La désignation a été faite là aussi à partir d’un tirage au sort.
Première émission: RPG, PACT, RDG
Deuxième émission: UFDG, MND, PLP
Troisième émission: FAN, RRD, NGR
Quatrième émission : UNIR, PADES, AFC.
Notons que la cérémonie a pris fin par la distribution de la décision de la HAC aux différents représentants candidats.

 

Présidentielle 2020: les dates d’ouverture et de clôture de campagne fixées

Dans un décret rendu public ce jeudi 17 septembre sur les antennes de la télévision nationale, le président de la République Alpha Condé a fixé les dates d’ouverture et de clôture des campagnes électorales pour l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Selon le dit décret, les campagnes électorales débuteront à partir du vendredi 18 septembre 2020 à minuit et s’achèveront le samedi 17 octobre 2020 à minuit sur toute l’étendue du territoire national.

Selon toujours le dit décret, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le ministre de la Justice Garde des Sceaux, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Budget, le ministre de la Sécurité et de la protection Civile et le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale Directeur de la Justice Militaire sont chargés chacun en ce qui lui concerne de l’application  du présent décret

Notons que, les autorités ont récemment renouvelé l’état d’urgence dans le pays et les regroupements sont limités à 30 personnes dans la capitale et 50 personnes dans les villes de l’intérieur du pays.

Cependant, le président Alpha Condé, candidat du RPG et le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, ont décidé de privilégier le porte-à-porte. On devrait donc assister à une campagne de proximité.

 

 

Makalé Traoré, candidate à la présidentielle 2020 est convaincue de sa victoire

Makalé Traoré, présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (PACT), candidate à la présidentielle du 18 octobre, a déclaré ce jeudi:

« Je serai au second tour et vous serez surpris. Parce que j’ai des convictions. Les guinéens veulent voir une autre tête, une rupture. Je représente cette rupture. J’ai fait mes preuves sur le terrain« .

En effet, Dr Makalé Traoré croit en ses chances d’accéder à la magistrature suprême du pays et elle est même convaincue de sa victoire au soir du 18 octobre 2020.

« Tous les guinéens en ont marre de l’ethnocentrisme et je suis connue comme quelqu’un qui rassemble. Tous les guinéens veulent que la Guinée soit un pays apaisé. Moi je me suis battue près de 20 ans pour apaiser ce pays. Je porte ça en moi, c’est une passion. Je veux que dans ce pays-là, on soit des frères et sœurs. Je rêve de ça et je me bats pour ça »

L’ancienne directrice de campagne d’Alpha Condé à la présidentielle de 2010,  d’ailleurs assure:

« Il est possible que moi je fasse un coup KO. Ça fait un an que je travaille sur le programme d’inclusion, de justice qui touche les jeunes, les femmes, les travailleurs et les retraités qui ont travaillé toute leur vie puisqu’ils n’ont pas volé qui meurent pratiquement 2 ans après leur retraite, parce qu’ils ne gagnent même pas le prix de la nourriture d’une semaine »

Si les guinéens ont envie que ce pays change,

« ils ne peuvent pas rater ce rendez-vous avec l’histoire. Je suis persuadée les guinéens ont en face d’eux leur prochaine présidente de la République » souligne la candidate à la présidentielle

 

 

 

 

 

Covid-19: Alpha Condé prolonge l’état d’urgence

Dans une déclaration lue ce mardi 15 septembre 2020, à la télévision nationale, le président Alpha Condé a de nouveau prolongé l’état d’urgence sanitaire pour un mois. La présente ordonnance entre en vigueur à compter de ce mercredi 16 septembre 2020.

L’état d’urgence a été prolongé en vue de stopper la propagation de la pandémie à coronavirus, avec les gestes barrières en cours.

Les défenseurs des droits humains et l’opposition ont accusé les autorités guinéennes de se servir de la pandémie comme prétexte pour réprimer la contestation dans une année électorale chargée, culminant avec une présidentielle programmée le 18 octobre 2020.

Le collectif qui mène cette contestation doit se réunir ce mercredi et annoncer la date de nouvelles manifestations.

La Guinée a déclaré officiellement 10.111 cas de contamination au coronavirus dont 63 décès.

Notons que cette déclaration intervient à un mois des échéances électorales,prévue le 18 octobre prochain.

 

Koubia: zéro admis au BEPC

La préfecture de Koubia située à l’est de la région administrative de Labé vient d’enregistrer un échec historique au brevet d’études du premier cycle (BEPC). D’après les résultats de cet examen national publiés le samedi 12 septembre 2020, Koubia n’a obtenu aucun admis.

« Effectivement, il y a zéro admis au centre unique de Koubia. En effet, on avait présenté 194 candidats. Et c’est 181 dont 68 filles qui avaient pris part à l’examen. Il y a eu 3 absents dont une fille« , précise le directeur préfectoral de l’éducation (DPE) de Koubia.

Après cette catastrophe, toutes et tous semblent mobilisés du côté de Koubia pour éviter un tel scénario dans l’avenir:

 » nous sommes désolés et comptons en tirer les conséquences et faire l’analyse des résultats en rapport avec les partenaires, l’APAE (association des parents d’élèves ) principalement et tirer les leçons de l’échec. On le fera au niveau des parents d’élèves, au niveau des enseignants, au niveau des encadreurs; en un mot chercher les vrais motifs de l’échec et prévenir pour que cela ne se répète plus jamais « , a promis le DPE de Koubia.

Notons que le taux de réussite du brevet d’études du premier cycle (BEPC), se situe autour de 35% pour tout le pays.

 

 

 

Election présidentielle 2020: Edouard Zotomou s’exprime après l’invalidation de sa candidature

Il y a quelques jours, la cour constitutionnelle a rendu publique la liste des candidatures retenues pour la présidentielle du 18 octobre prochain. Sur 13 candidatures, 12 candidatures ont été validées.

Dr Edouard Zotomou Kpogomou de l’UDRP ( Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès), seul candidat écarté de la présidentielle compte briser le rêve du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.Pour le candidat de l’UDRP, Alpha Condé est le seul responsable du rejet de sa candidature.

 » Notre idéal  aujourd’hui c’est de faire en sorte qu’Alpha Condé ne soit pas le Président de la république après le 18 octobre. Même si nous ne sommes pas dans la course, cela ne veut pas dire que nous allons nous asseoir et nous taire « , a-t-il promis au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce jeudi à son domicile, à Koloma, dans la commune de Ratoma.

Pour lui, être le seul disqualifié à cette prochaine échéance électorale admet que  » le Président Alpha Condé  veut coûte que coûte gagner l’électorat de la  Forêt qui reste son seul espoir ».

« C’est un tort qui nous a été fait. Ce tort, nous allons le dénoncer. Et nous sommes dans la logique de ne pas laisser monsieur Alpha Condé être le prochain Président de la république », a-t-il dit. Edouard Zotomou Kpogomou estime que sa candidature fait peur à Alpha Condé. 

« Je ne me reproche de rien puisque rien  dans ce document ne dit que je suis malade ou je ne suis pas de la nationalité guinéenne ». 

rappelons que la candidature de Dr Edouard Zotomou Kpogomou  n’a pas été validée parce-que La Cour a estimé qu’elle ne répond pas aux conditions prévues à l’article 42 de la Constitution.

Election présidentielle: sur 13 candidatures la cour constitutionnelle en valide 12

Ce mercredi 09 septembre, la cour constitutionnelle a dévoilé la liste définitive des candidats voulant briguer la magistrature suprême du pays. Sur 13 candidatures déposées à la Cour constitutionnelle pour l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, la Cour en a validé 12.

Edouard Zotomou Kpogomou du parti UDRP, Seul candidat dont la candidature n’a pas été validée. La Cour a estimé qu’elle ne répond pas aux conditions prévues à l’article 42 de la Constitution. Cet article stipule que

« tout candidat à la Présidence de la République doit  être de nationalité guinéenne, jouir de ses droits civiles et politiques, justifier le parrainage des électeurs déterminé par le code électoral, être d’un état de bonne santé certifié par un collège de médecins assermentés par la Cour constitutionnelle.»

Edouard Zotomou Kpogomou sur le rejet de sa candidature:

«  Nous n’avons pas encore reçu la notification du rejet de notre candidature ».

 Cependant, l’arrêt de la Cour n’a pas été explicite sur la condition qui n’a pas été remplie par Edouard Zotomou Kpogomou.

Guinée: les 13 candidatures enregistrées pour l’élection présidentielle 2020

Le mardi 8 septembre 2020, la cour constitutionnelle a bouclé le dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 octobre 2020.

A cet effet, 13 candidatures ont été enregistrées dont celle du président sortant Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo. Le président Alpha Condé est candidat à sa propre succession pour un troisième mandant tandis que son principal opposant Cellou Dalein Diallo tente pour la troisième fois de conquérir la magistrature suprême.

Les 13 candidats déclarés à la présidentielle sont:

1)- Alpha Condé, président de la République sortant, qui brigue un 3ème mandat, président du RPG arc-en-ciel

2) -Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et principal opposant au régime Alpha Condé

3)- Ibrahima Abé Sylla, candidat du parti Nouvelle Génération pour la République (NGR)

4)- Dr. Ousmane Kaba, président du parti PADES

5)- Dr Ousmane Doré, président du parti Mouvement National pour le Développement (MND)

6- Me Abdoul Kabêlê Camara, candidat du parti Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD)

7- Dr Makalé Traoré, présidente Parti de l’Action Citoyenne pour le Travail (PACT)

8-Moro Mandjouf Sidibé, médecin et président de l’AFC

9-Dr Makalé Camara, candidate du parti Front pour l’Alliance Nationale (FAN)

10-Bouya Konaté, président l’UDIR

11)- Edouard Zoutomou Kpoghomou, membre du FNDC et candidat de l’UDRP

12)- Laye Souleymane Diallo, président du Parti liberté et du Progrès (PLP)

13- Abdoulaye Kourouma, président du RRD

Notons que la liste définitive des candidats retenus sera publiée ce mercredi 9 septembre par la Cour constitutionnelle.

Election présidentielle: Bouya Konaté a déposé sa candidature

Le candidat du parti de l’Union pour la Défense des Intérêts Républicains ( UDIR ), a déposé ce mardi sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

L’ homme d’affaire  Bouya Konaté déclare:

« Je suis une alternative crédible », en se présentant à cette élection  à laquelle prendra aussi part Alpha Condé et son principal opposant Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’ UDIR croit avoir fait un don de soi pour sa nation.

 » Aujourd’hui, nous amorçons une dynamique , cette dynamique de renouvellement de la classe politique. A l’orée de cette élection présidentielle, nous vous rassurons que c’est un combat que nous allons mener pour le peuple de Guinée… » a-t-il-dit

 » Je suis une alternative crédible. Notre combat n’est pas un changement de pouvoir, c’est à dire quitter d’un président à un autre…Nous sommes une équipe constituée de 18 partis politiques.Qu’est ce que nous allons faire? Nous allons faire le nettoyage de l’ administration publiques, sécuriser nos recettes. En Guinée, on ne fait même pas la promotion des médiocres, mais on combat plutôt les compétences » a-t-il-lancé.

IL faut rappeler que Bouya Konaté était de ceux qui étaient contre un changement de la constitution.

Un président par intérim à la tête de la CENI pendant 15 jours

Un président par intérim a été désigné mardi, 05 mai 2020 par la Cour Constitutionnelle pour 15 jours à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), deux semaines après le décès du président Me Amadou Salif Kébé, des suites du Covid-19.

Il s’agit du commissaire Kabinet Cissé, représentant de la Société civile, jusque-là, Directeur du département formation et accréditation à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
M. Cissé vient ainsi gérer les affaires courantes de l’institution comme le prévoit la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI avant la désignation du remplaçant du président décédé par sa structure d’origine( le barreau guinéen) et l’élection d’un nouveau président de l’institution.

Le 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale de Guinée est décédé le 3 mai

Le second vice-président de l’Assemblée Nationale est décédé ce dimanche 3 mai.

Louncény Fofana souffrait en effet d’un problème cardiaque à son domicile, avant d’être envoyé à l’hôpital sino-guinéen à Conakry.

Les proches du député du RPG ARC EN CIEL se plaindraient actuellement du fait que le défunt n’ait pas été correctement pris en charge par les services médicaux. Ces derniers auraient confié aux médias que Loucény Fofana, déjà souffrant, a dû être transporté dans des va-et-vient entre le Cte-pi de Donka et l’hôpital sino-guinéen, pour cause de suspicion d’un cas de Covid-19.

164 cas positifs au Covid-19 enregistrés en Guinée ce 8 avril

L’Agence Nationale de la Sécurité Sociale (ANSS) a annoncé qu’à la date du mercredi, 08 avril 2020 , la Guinée a enregistré 20 nouveaux cas confirmés de COVID-19 au laboratoire.

Les tests ont été effectués sur un groupe de 93 personnes. Les 20 nouveaux cas positifs de mercredi, portent le nombre de personnes atteintes à 164 cas sont confirmés de coronavirus, 159 hospitalisés, 05 guéris et 0 décès. Ces 20 nouveaux cas positifs au Covid-19 se sont ajoutés aux 144 cas confirmés du 7 avril pour donner 164 cas confirmés de coronavirus à la date du 8 avril 2020.

Guinée : la nouvelle Constitution promulguée par Alpha Condé

Le président guinéen, Alpha Condé, a promulgué ce lundi 6 avril 2020, par décret la nouvelle Constitution de la République de Guinée.

Le nouveau bébé guinéen renferme plus d’une centaine d’articles et 18 titres traitant de plusieurs domaines.

Adoptée le 22 mars 2020 lors d’un référendum, la nouvelle loi fondamentale a été approuvée par 89,76% des votants sur 10,24% s’y opposants.

Guinée: Une victoire annoncée dans le camp d’Alpha Condé

Lors des législatives du 22 mars 2020, le parti du président guinéen Alpha Condé a remporté plus des deux tiers des sièges.

Selon les résultats rendus publique par la Commission électorale, le peuple de Guinée a remporté 79 sièges sur les 114 que regroupe l’Assemblée nationale.

Satisfait dans les rangs du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) Souleymane Kéita, conseiller chargé de mission du chef de l’État s’est exprimé : « C’est un sentiment de satisfaction et de travail bien fait. Depuis plusieurs mois, nous avons battu campagne partout en Guinée, dans les plus petits villages, pour expliquer à la population la nécessité de voter pour le candidat du RPG afin de nous permettre d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale pour davantage mettre en application le programme du président de la République. Et nous sommes réconfortés. Maintenant, le cap c’est la suite, c’est-à-dire la confirmation des résultats par la Cour constitutionnelle, mais aussi l’installation de l’Assemblée et la mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution pour le changement de l’espace institutionnel dans notre pays. La volonté de président de la République a toujours été de travailler de manière concertée, avec l’ensemble des composantes de la nation pour que toutes les grandes décisions qui engagent la vie de la nation puissent se prendre de manière consensuelle, si vous voulez. »

Ces résultats ont mis à disposition tandis que le pays est encore sous le régime de l’état d’urgence, occasionné par la pandémie à Coronavirus. Dans le cadre de la lutte contre le Covis-19,  la Guinée initié des mesures, notons l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes, associées à un couvre-feu sur l’ensemble du territoire.

Guinée/Nations Unies : Signature d’un plan de coopération de plus de 108 millions US

En collaboration avec le Système des Nations unies la Guinée bénéficie d’un plan de coopération de 108 millions 702 mille 552 dollars américains.

En s’adressant aux quatre effets stratégiques du PNUAD, le Plan de travail conjoint 2020-2021 est doté d’un budget de 108 millions 702 mille 552 dollars américains reparti comme suit : L’appui au renforcement des  capacités nationales pour une gouvernance institutionnelle performante avec des principes des droits de l’homme, Etat de droit, démocratie, sécurité et paix sociale, pour un montant de 13 millions 679 mille 327 dollars ; L’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages, la gestion durable de l’environnement, la résilience des populations aux changements climatiques pour un montant de 23 millions 905 mille 220 dollars ; L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base à travers la promotion de la santé, l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, une éducation de qualité, la protection des plus vulnérables pour un montant de 49 millions 5 65 mille 303 dollars et enfin l’appui aux politiques et programmes qui améliore l’emploi productif et l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, y compris des migrants retournés et potentiels  et les personnes vivant avec un handicap pour un montant de 21 millions 552 mille 702 dollars. Ce sont entre autre les détails sur les montants alloués à chaque programme.

Présente à cette rencontre la ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Dr Djènè Keita a traduit la volonté du gouvernement guinéen à valablement assumer sa part d’engagement dans le partenariat avec les agences onusiennes aussi bien qu’avec tous les autres collaborateurs au développement.

Guinée : réduction du prix du carburant

Les prix des produits pétroliers viennent de connaître une légère baisse en Guinée.

Le syndicat des transporteurs routiers en réunion ce matin a dévoilé les nouveaux prix fixé par tronçon.

Vendu jusque-là à 10.000 francs guinéens, le litre a connu une baisse de 1000 francs guinéens, soit 9000 francs guinéens le litre de l’essence, du gasoil et du pétrole, à compter de ce mercredi 1er avril 2020.

8 mars en Guinée: Mahawa Sylla, première femme promue générale de brigade dans l’armée

L’esplanade du palais du peuple a été saturée dimanche 8 mars 2020 par une foule de femmes célébrant la journée internationale des droits de la femme.

Devant les milliers de guinéennes fortement mobilisées sous un soleil accablant, le Chef de l’Etat a évoqué certains chapitres de la Nouvelle Constitution, notamment l’interdiction des MGF et Mariages forcés.

Cependant et collant à la politique de promotion de la femme, le Pr Alpha Condé a fait état de la promotion de la première femme, élevée au grade de Générale de Brigade au sein des forces armées guinéennes.

« Pour la première fois dans l’histoire de la Guinée, une femme est promue Général. Il s’agit de Mahawa Sylla qui a fait l’école de guerre en Chine, elle a servi avec honneur les troupes des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, aujourd’hui elle est secrétaire générale du comité national de la défense » a renchéri Pr Alpha Condé, rappelant les avantages du projet de Nouvelle Constitution qui sera bientôt soumis à referendum.

Pour le Président de la République, des individus sont entrain de désinformer et de déformer les réalités de ce projet de nouvelle constitution. « C’est pourquoi dans la nouvelle constitution, nous avons non seulement prévu la parité mais l’interdiction des mutilations génitales féminines, contre l’excision et les mariages forcés.

Le mariage c’est d’abord un choix libre, c’est ce que nous voulons pour les femmes de Guinée. Nous ne voulons plus qu’on oblige nos filles à se marier, nous ne voulons plus que les femmes soient frappées, donc tout ce qui se fera contre les femmes, nous allons nous opposer.

C’est l’objectif de la nouvelle constitution. Ils sont en train de déformer mais nous nous savons où nous allons » a averti le Chef de l’Etat. Il faut rappeler que les résultats de l’Enquête Démographique de la Santé de 2018 montrent une prévalence de 94,5% de Mutilations Génitales Féminines chez les filles et femmes de 13 à 49 ans contre une prévalence-MGF de 96,9% en 2012. Il y a une tendance à la baisse de la prévalence des MGF de l’ordre de 6,5% selon l’EDS-2018.

Levée de l’interdiction d’importation de marchandises en Guinée

L’interdiction des importations des marchandises par voie terrestre en Guinée a été levée. Instaurée comme mesure de sécurité en prélude au double scrutin initialement prévu pour le 1er mars 2020, l’interdiction a été levée le mardi 3 mars 2020.

C’est une annonce faite par le premier vice-président de la faîtière patronale des transporteurs routiers de Guinée, Ousmane Horoyah Sylla, à l’occasion d’une assemblée extraordinaire, au siège de l’organisation à Matam.

«La décision concernait la sécurité de l’État, c’est pourquoi nous avons attendu jusque-là. Et Dieu merci, la décision vient d’être levée.(…) Nous avons appelé pour vérification, à Koundara, Kourémalé, c’est effectif », a-t-il déclaré.

Une restriction qui avait alors causé le blocage d’une centaines de camions de marchandises pendant un mois, occasionnant des préjudices énormes au secteur du commerce. Les pertes s’estimeraient en plusieurs millions.

Ousmane Horoyah Sylla a cependant précisé que bien que les dommages subis par les véhicules seront pris en charge, la responsabilité des marchandises endommagées durant le blocage des camions aux frontières, ne les incombe en rien.

«On ira en justice s’il le faut, mais on ne prendra pas la responsabilité de cela. Les véhicules étaient garés, mais ce n’était pas de notre faute. Donc, on s’associera s’il le faut, mais cela ne nous incombe pas», a-t-il affirmé.

 

Report du double scrutin en Guinée : La CEDEAO et l’UA appellent au dialogue

La CEDEAO et l’UA ont salué la décision des autorités guinéennes de reporter les élections législatives et le référendum constitutionnel, initialement prévus pour le 1er mars 2020.

Les deux instances à travers le communiqué qui suit, ont également souhaité l’apaisement en Guinée, en appelant les classes politiques et sociales au dialogue.

La Guinée signe une convention avec ADP et Africa50 pour développer l’aéroport de Conakry

La République de Guinée, la plateforme d’investissement Africa50, et le groupe français ADP ont signé une convention de 25 ans pour le développement et le financement de la modernisation et l’extension de l’aéroport international de Gbessia.

L’accord a été signé le lundi 17 janvier, lors d’une cérémonie de présentation du projet à Conakry.

Il fait suite à la signature d’un pacte d’actionnaires, le 3 février, aux termes duquel les partenaires se sont engagés à prendre une participation dans la nouvelle compagnie qui portera le projet, la Société de gestion de l’aéroport de Gbessia (Sogeac), précise le communiqué. A l’issue de cette opération, le capital est réparti entre le gouvernement de Guinée (34 %), Africa50 (33 %) et le Groupe ADP (33 %).

« Le projet comprend la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal pour les passagers domestiques et internationaux et les infrastructures y afférentes : une nouvelle aérogare pour le fret, une aire de stationnement, la rénovation et l’extension de la piste et des voies de circulation principales », selon le texte.

« Un investissement fondamental »

Le nouveau terminal aura une capacité d’un million de passagers par an, soit plus du double de la capacité actuelle, et celle-ci devrait être atteinte d’ici à 2031, affirment la Sogeac et Africa50, plateforme d’investissement créée par les chefs d’Etats africains et la Banque africaine de développement (BAD). La première phase du projet, dont l’investissement s’élève à près de 120 millions d’euros, devrait démarrer cette année, selon la même source.

Le Groupe ADP, qui gère 24 aéroports dans le monde dont Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, « apportera son savoir-faire en matière d’opérations aéroportuaires » et Africa50 « son expertise en termes de développement et de financement de projets et assurera la liaison entre les investisseurs privés et le gouvernement guinéen ».

« Pour le Groupe ADP, cet aéroport est un investissement fondamental dans le cadre de son développement en Afrique, à un moment où le continent va connaître une forte croissance de son trafic passagers », a déclaré Xavier Hurstel, directeur général adjoint chargé de coordonner les opérations de développement du Groupe ADP, cité dans le communiqué.

Guinée : Craintes d’une répression accrue à l’approche du référendum constitutionnel

L’impunité persistante attise le risque d’abus commis par des policiers et des gendarmes.

Le gouvernement guinéen devrait respecter la liberté de réunion et s’assurer de la discipline des forces de sécurité à l’approche du référendum constitutionnel du 1er mars 2020, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Ce référendum pourrait notamment ouvrir la voie au président Alpha Condé pour briguer un troisième mandat.

Depuis que des manifestations généralisées contre cette nouvelle constitution ont commencé en octobre 2019, les forces de sécurité ont eu recours au gaz lacrymogène, à de l’équipement anti-émeutes et, parfois, aux armes à feu contre les manifestants qui, de leur côté, ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur les policiers et les gendarmes. Dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et dont l’authenticité a été vérifiée par des journalistes internationaux, on voit des membres des forces de sécurité tirer sur des manifestants, passer à tabac un homme âgé et se servir d’une femme comme bouclier humain contre les pierres lancées par les manifestants. Plus de 30 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées.

« Alors que la tension monte à l’approche du référendum du 1er mars, le risque de nouveaux actes de répression de la part des forces de sécurité augmente », a déclaré Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’ouest à Human Rights Watch. « Le gouvernement guinéen doit faire en sorte que les policiers et les gendarmes fassent preuve de retenue et de discipline lorsqu’ils contrôleront les manifestations de l’opposition. »

Selon la constitution, Condé, qui a été élu pour la première fois en 2010, est dans l’impossibilité de présenter sa candidature pour une troisième mandat à la tête du pays, mais ses partisans affirment qu’une nouvelle constitution lui permettrait d’être de nouveau en lice. Condé a annoncé le 4 février que le référendum aurait lieu le 1er mars, en même temps que les élections législatives, qui étaient initialement prévues pour le 16 février. Le 10 février, il a déclaré que si une nouvelle constitution est adoptée, « [son] parti déciderait » s’il sera candidat à sa propre réélection.

Depuis le 14 octobre, une coalition de groupes non gouvernementaux et de partis d’opposition – le Front national de défense de la Constitution (FNDC) – a organisé des manifestations de grande ampleur à Conakry, la capitale, et dans des villes du centre de la Guinée.

Quoique le gouvernement ait parfois autorisé des manifestations anti-constitution, dans la plupart des cas les forces de sécurité se sont efforcées de disperser ces marches de protestation et d’arrêter les participants. Le FNDC affirme que depuis octobre, les forces de sécurité ont tué par balles au moins 36 manifestants. De leur côté, les manifestants auraient tué au moins un gendarme.

Le gouvernement guinéen a cherché à faire porter aux manifestants la responsabilité de ces décès et Condé a affirmé le 24 octobre: « On sait que ce sont eux-mêmes [les organisateurs des manifestations] qui tirent sur les gens. » Cependant, au cours de la dernière décennie, Human Rights Watch a abondamment documenté le recours par la police et les gendarmes aux armes à feu et à une force létale excessive, ainsi que des passages à tabac de manifestants, des actes de corruption et d’autres formes de criminalité.

Le 16 janvier, après que des vidéos eurent circulé montrant prétendument les forces de sécurité tirant au fusil d’assaut sur des manifestants, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Damantang Albert Camara, a déclaré que lorsque les manifestations ne sont plus pacifiques, « cela devient difficile de faire le discernement entre quelqu’un qui manifeste pacifiquement et quelqu’un qui a des intentions délictuelles ou criminelles….Ce n’est pas exclu qu’il y ait des bavures. » Il a toutefois démenti qu’il y ait « systématiquement un plan… où [le gouvernement] envoie des gendarmes ou des policiers tirer sur les populations. »

Le gouvernement a promis à plusieurs reprises d’enquêter sur les allégations de mauvaise conduite de la part des forces de sécurité lors des manifestations. Après qu’une vidéo eut circulé sur les réseaux sociaux le 14 janvier, montrant des agents de police battant un homme âgé, le directeur général de la Police nationale, Ansoumane Camara Bafoe, a annoncé le 15 janvier la création d’une commission spéciale d’enquête afin de « trouver et identifier les responsables de cet acte abominable ». Lorsqu’une autre vidéo est apparue, montrant des agents de police utilisant une femme comme bouclier humain, Albert Camara, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, a déclaré le 29 janvier qu’« il n’est pas question de laisser passer ce genre d’agissements » et a promis que les responsables seraient amenés à rendre des comptes.

Le Ministère de la Justice n’a pas répondu à un email de Human Rights Watch, daté du 13 février et demandant des informations sur le statut des enquêtes relatives à ces deux incidents, ainsi que sur les morts de manifestants qui auraient été tués depuis octobre 2019.

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement guinéen a régulièrement failli à sa responsabilité d’enquêter sur les décès et sur les autres abus survenus lors de manifestations politiques. En fait, bien que depuis 2010 des membres des forces de sécurité aient été suspectés d’avoir tué par balles des dizaines de manifestants, la condamnation, le 4 février 2019, d’un capitaine de police pour le meurtre d’un manifestant en 2016 a été la première condamnation de ce type d’un membre des forces de sécurité. Human Rights Watch a recommandé en avril 2019 que le gouvernement crée une cellule spéciale d’enquête afin d’enquêter sur les violences survenues lors de manifestations, notamment sur les allégations de meurtres commis par les forces de sécurité.

Alors que les manifestations contre la nouvelle constitution se poursuivent, le gouvernement guinéen devrait réitérer la nécessité que la police et les gendarmes se conforment aux Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois et aux Lignes directrices pour le maintien de l’ordre par les agents chargés de l’application des lois lors des réunions en Afrique, élaborées par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. La communauté internationale devrait insister auprès du gouvernement pour qu’il respecte la liberté de réunion, maintienne la discipline et s’assure que les responsabilités soient établies pour les abus commis dans le passé.

« Alors que les manifestations contre l’adoption d’une nouvelle constitution se poursuivent, l’impunité pour les meurtres présumés et les mauvais comportements des forces de sécurité risque d’alimenter une augmentation des violations des droits humains », a affirmé Corinne Dufka. « Les autorités guinéennes doivent effectuer des enquêtes crédibles sur les allégations d’abus et punir les responsables. »

Après le FMI, la Banque Mondiale suspend également ses activités en Guinée

Après le FMI, la Banque Mondiale suspend ses missions en Guinée.

La Banque Mondiale a officiellement annoncé, lundi 17 février 2020, la suspension de ses missions vers la Guinée. Les raisons évoquées étant les précautions de sécurité.
Cette mesure entrera en vigueur le 24 févier et s’étendra jusqu’au 08 mars 2020.

Alors que le régime au pouvoir entend soumettre un projet de nouvelle constitution à un référendum populaire, la société civile et l’opposition entendent plutôt l’empêcher afin d’éviter la possibilité d’un troisième mandat à Alpha Condé.

Compte tenu du double scrutin à venir le 1er mars prochain, l’institution financière a décidé de suspendre périodiquement ses missions en Guinée. La semaine dernière, le Fonds monétaire international (Fmi) avait également annoncé une suspension de ses missions en Guinée à cause du processus électoral en cours.

Guinée : Conakry au ralenti mais la mobilisation faiblit

A l’approche du référendum constitutionnel prévu pour le 1er mars, le FNDC a lancé un appel, appelant ainsi à une journée de « résistance citoyenne et permanente » le mercredi 12 février, contre le projet de nouvelle constitution.

Conakry, la capitale guinéenne, a des airs de ville morte. Les gens ne sont pas allés travailler, les boutiques sont fermées et les routes dégagées. C’est notamment le cas sur la route Le Prince, où la plupart des commerces sont fermés et la circulation est très faible.

Les habitants ne sont pas sortis pour manifester devant chez eux, comme le demandait le Front national de défense de la Constitution. En effet, pour cette mobilisation, le FNDC a encouragé les citoyens hostiles au projet de nouvelle Constitution à créer des attroupements dans leurs quartiers. Des attroupements qui sont, en général, dispersés par la police.

Le gouvernement déplore « des actes de vandalisme, des barricades et déversement d’huile de vidange sur la chaussée ». Le FNDC quant à lui compte « 15 blessés dont un par balle et 14 par projectiles, notamment de lance pierre utilisée par les services de sécurité », ainsi que 15 arrestations

Signe également de la tension qui régnait mercredi matin, l’accès au domicile de Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition, a été momentanément bloqué par les forces de l’ordre.

La classe politique divisée

La classe politique est divisée sur la posture à adopter pour les deux scrutins (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévus le 1er mars. On a d’un côté, des formations politiques qui se préparent et battent campagne pour les législatives du 1er mars. C’est le cas du RPG, le Rassemblement du peuple de Guinée, qui soutient l’ensemble des projets du président Alpha Condé. Pas question de changer quelqu’un dont le bilan est positif, explique Sékou Condé, le secrétaire permanent du RPG.

De son côté l’opposition fait campagne contre le double scrutin. Cellou Dalein Diallo estime que le référendum est une consultation « illégale, qui remet en cause les maigres acquis démocratiques » de la Guinée. L’opposition compte boycotter les scrutins du 1er mars car elle estime que le fichier électoral n’est pas fiable et a donc des doutes sur la transparence de ces élections.

Le FMI suspend ses activités en Guinée dès le 9 février

C’est une tradition ou un rituel au niveau du FMI qui gèle ou suspend généralement ses missions techniques sur les statistiques et autres domaines d’intervention, le temps des élections dans un pays.

Il s’agit d’une mesure traditionnelle de protection des agents chargés de l’exécution de ses missions techniques. La décision du FMI de suspendre ses activités à partir du 9 février relève de ce rituel qui consiste à geler toutes les missions techniques pendant la période électorale ; ce qui est loin d’un embargo contre la guinée.

Cette décision, selon les sources, n’a aucune incidence sur le déroulement du programme économique Guinée-FMI dont la troisième revue concluante du 26 juillet 2019 de l’Accord-FEC (Facilité élargie de crédit) devrait permettre à la Guinée de décaisser 17,213 millions de DTS soit 23,9 millions de dollars destinés à soutenir la balance des paiements de la guinée en vue du renforcement des réserves internationales de change et de la poursuite des réformes structurelles dans le domaine de la gestion des finances publiques et des secteurs-clé de la croissance.

Au titre de l’accord global-FEC, nous en sommes à un total de 88,849 millions de DTS, soit 95,7 millions de dollars. Par ailleurs un autre accord avec les services du FMI a été atteint entre octobre et décembre 2019 sur la 4e revue du programme de politique économique et de reformes appuyé une Facilité Elargie de Crédit de trois ans.

Le FMI est satisfait des performances de l’économie guinéenne, notamment du taux d’inflation globale ralentie à 9,4% en aout 2019, de la croissance réelle qui était à 6% en 2018 et du solde budgétaire de base qui a enregistré un surplus de 1,2% du PIB à fin 2019.
Donc la suspension momentanée des missions du FMI serait loin d’un quelconque embargo lié à la politique. Il s’agit d’une mesure de sécurité prise par le fonds après évaluation de la situation sécuritaire nationale et des contours d’une période électorale. Ça s’applique à tous les pays qui organise les consultations électorales.

Potentiel électoral en Guinée : 7 764 230 électeurs retenus

Le potentiel électoral guinéen est estimé à 7.764.230 électeurs retenus dans le fichier électoral pour les législatives et le referendum constitutionnel du 1er mars 2020.C’est le résultat du traitement des données provisoires tirées des récentes opérations d’enrôlement en Guinée et à l’étranger.

Selon la directrice du département-fichier électoral de la CENI, environ 58.885 présumés mineurs et 167.025 électeurs décédés ont été retirés du fichier électoral. Ce qui explique une légère baisse du nombre d’électeurs potentiels guinéens. Avec les données publiées, Conakry, la capitale, compte 1.550.014 électeurs potentiels contre 1.516.162 électeurs pour la Région Administrative de Kankan et 1.136.923 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Nzérékoré en guinée forestière.

Les statistiques tirées du traitement des données provisoires donnent un potentiel de 1.019.553 électeurs à la Région Administrative de Kindia en Basse guinée contre 638.853 électeurs dans la Région Administrative de Boké et 637.721 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Faranah. Parallèlement, la Région Administrative de Labé est créditée d’un potentiel électoral de 609.241 électeurs contre 444.280 électeurs dans la Région Administrative de Mamou.
A l’étranger, il y a 173.662 électeurs guinéens en Afrique, 11.244 électeurs retenus pour les USA et le Canada, 25.304 enrôlés en Europe et 1.173 électeurs guinéens en Asie. Le total de tous ces chiffres donne 7.764.230 électeurs potentiels retenus pour les futures consultations électorales en Guinée.

Dans la foulée, le président de la CENI a regretté, lors d’un point de presse animé mercredi 5 février, qu’il n’ait pas été consulté personnellement pour le couplage des législatives et referendum constitutionnel du 1er mars 2020. Il y a des défis à relever « Je savais que le référendum était forcément en préparation ; en termes d’acquisition de matériels, on se disait que forcement, il va y avoir un couplage. Et à la CENI, il nous reste à nous organiser pour combler la partie du matériel qui n’est pas encore là. Puisqu’on n’a rien fait dans le sens de l’organisation du référendum jusqu’à ce jour. Le matériel qui n’est pas là, on va voir si on peut l’obtenir d’ici le 1er mars. Le plus difficile est en train d’être fait» a rassuré Me Salif Kebe.