Guinée : deux morts et des blessés lors d’une manifestation à Conakry

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte.

 

Deux personnes sont mortes et d’autres ont été blessées à Conakry, mercredi 17 août, lors d’une journée de manifestation à l’appel du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), collectif politico-social créé en 2019 pour lutter contre le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé. Le FNDC, dissous par les autorités, avait demandé aux Guinéens de manifester dans tout le pays pour dénoncer les dérives de la junte et exiger une gestion plus transparente de la transition.

Il était environ 14h40, ce mercredi 17 août, quand Ibrahima Baldé, 17 ans, chauffeur, a été touché par une balle à Wanindara, un quartier chaud de la capitale Conakry. Évacué d’urgence dans une clinique de son quartier, il est décédé quelques instants après. Alpha Oumar Barry, 16 ans, néo-lycéen à Bambéto, a également perdu la vie lors de cette journée de manifestation à l’appel du FNDC.

Pour éclaircir les circonstances de leurs décès, leurs parents inconsolables espèrent qu’une commission d’enquête sera mise en place par la justice, qui pour l’instant n’a pas réagi. Les forces de l’ordre ont quadrillé plusieurs quartiers de la capitale et ont affronté jusqu’à la tombée de la nuit des manifestants très mobiles en divers endroits.

Des dizaines d’interpellations et autant de blessés ont été enregistrés, notamment dans la haute banlieue de Conakry, ainsi que dans les villes de Labé, au nord, et de Dalaba, au centre, où des manifestants ont fait fuir les agents de la gendarmerie.

Avec ces deux drames, le nouveau nombre des victimes dans les manifestations depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir en septembre 2021 monte à huit, selon les décomptes de la presse et des défenseurs des droits humains.

Sur la réussite ou non de la manifestation, qui ressemblait dans certaines communes et villes de l’intérieur à une journée « ville morte », des observateurs remarquent que le déploiement massif et impressionnant des forces de l’ordre dans les rues de Conakry a contribué à dissuader la population. Mais les organisateurs, qui appellent à la mise en place d’un véritable cadre de dialogue entre la junte, les acteurs politiques et la société civile, se sont félicités de la mobilisation. Ils ont estimé que le peuple les avait écoutés.

Dans une déclaration à RFI, un des porte-paroles du mouvement s’est dit « content d’avoir donné du travail aux forces de l’ordre qui n’ont pas chômé tout le long de cette journée pluvieuse », ajoutant que « malgré le déploiement dissuasif de l’armée et de la police, nous avons été écoutés par la population de Conakry et de quelques villes de l’intérieur du pays ».

Guinée Conakry : le FNDC rejette sa dissolution

Le gouvernement de transition a annoncé la dissolution de cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.

 

Le gouvernement de transition avait annoncé la dissolution de cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, l’accusant d’avoir recours à des actions violentes lors ces manifestations contre la junte. La dernière manifestation fin juillet a fait cinq morts. Le FNDC maintient son appel à manifester sur toute l’étendue du territoire le 17 août.

Dans un communiqué, le FNDC dénonce ce qu’il qualifie d’« intimidation », de « harcèlement » et de « menace » de la part de la junte au pouvoir, qu’il accuse d’être « une mafia politique ».

« Nous ne sommes pas une association ou une organisation, indique Sékou Koundouno, membre de la coordination du mouvement, mais un mouvement citoyen, un élan vers la justice et l’état de droit. » Il poursuit : « Ce mouvement est né avant la nébuleuse du CNRD [Comité national du rassemblement pour le développement], ce pouvoir illégitime et illégal, et continuera d’exister après la nébuleuse CNRD. Car le peuple de Guinée est prêt jusqu’au dernier souffle à défendre sa dignité et revendiquer le droit à une société juste. »

Au gouvernement de transition, qui accuse la coalition d’avoir recours à des actions violentes, il répond que le FNDC a toujours appelé à des manifestations pacifiques. Et ajoute que la violence est du côté de ceux qui utilisent des armes létales dans le maintien de l’ordre.

Le FNDC appelle à se mobiliser massivement pour ses manifestations à venir, afin de « faire échec à une pérennisation du régime militaire en Guinée ».

Guinée-Conakry : vers la dissolution du FNDC

Le gouvernement vient d’annoncer la dissolution du FNDC, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile.

 

Dans un arrêté daté de lundi 08 août soir, le gouvernement de transition accuse le mouvement d’organiser des manifestations armées sur la voie publique et lui reproche d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.

« Leur mode opératoire, écrit le gouvernement, se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. »

« Des actions qui mettent en péril l’unité nationale », affirme le gouvernement, qui ajoute que le FNDC ne figure pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays.

L’arrêté a été publié alors que le mouvement de contestation venait d’annoncer de nouvelles manifestations, dénonçant le manque de réponse à ses demandes d’un « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.

Le FNDC était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées.

Il a aussi été le fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé et s’oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir.

Guinée-Conakry : de nouvelles manifestations annoncées par le FNDC

Un collectif a appelé lundi 8 août à de nouvelles manifestations contre la junte le 14 août à Bruxelles en Belgique, pour interpeller l’Union européenne.

 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), annonce de nouvelles manifestations contre la junte le 14 août à Bruxelles en Belgique. Ces manifestations ont pour objectif d’interpeller l’Union européenne, et le 17 août sur toute l’étendue du territoire guinéen, mettant fin à une trêve, faute de réponses à ses demandes de « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.

Le FNDC, coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet, interdites par les autorités et où cinq personnes ont été tuées, pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par la junte.

« Ces manifestations visent à exiger du CNRD la satisfaction des revendications ci-dessous, énumère Mamadou Billo Bah, le porte-parole du FNDC, au micro de notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah : l’ouverture d’un cadre de dialogue crédible entre le CNRD, les acteurs politiques et de la société civile ; la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la durée de la transition, au lieu d’être en six mois imposé par le CNRD et qui ne repose sur aucune base objective ; le respect des droits et libertés fondamentaux, au premier rang desquels le droit à la vie et l’annulation de la décision portant interdiction générale des manifestations pacifiques dans la rue et sur les places publiques ; l’ouverture du procès des crimes de sang ; la libération sans condition de tous les détenus politiques liés aux manifestations ; l’arrêt des harcèlements judiciaires et des poursuites fantaisistes contre les acteurs politiques et de la société civile ; l’ouverture d’une enquête indépendante placée sous l’égide des Nations unies afin de traduire devant les juridictions compétentes les auteurs et commanditaires des crimes et exactions perpétrées. »

Guinée-Conakry : poursuites judiciaires contre le FNDC

Le ministre de la justice a adressé mardi 2 août une note au parquet général près la cour d’appel de Conakry pour demander de poursuivre le FNDC.

 

« Diffamation et divulgation de fausses informations de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité publique et complicité de meurtre. ». Ce sont les injonctions portées par le ministre de la Justice contre le Front national pour la défense de la Constitution (FDNC), et en particulier son représentant, Sekou Koundouno.

Charles Wright reproche au mouvement citoyen d’avoir « porté des accusations graves » à l’encontre du président de la Transition, Mamadi Doumbouya, lui reprochant d’être le cerveau de la répression. Cela sans que le FNDC n’apporte la moindre preuve, a précisé le garde des Sceaux.

Cette note du ministre de la Justice intervient alors qu’hier, le mouvement citoyen a annoncé avoir saisi le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) pour dénoncer la répression meurtrière des manifestations et la violation des droits humains dans le pays. À cette plainte, le FNDC a joint une liste « des cerveaux de la répression ». Et Mamadi Doumbouya est le premier nom cité.

Pour Ousmane Gaoual Diallo, ministre guinéen et porte-parole du gouvernement de transition, ces accusations portées par le FNDC à la CPI sont infondées : « Il faut raison garder et mettre l’accent sur la volonté des autorités de maintenir le dialogue et de conduire cette transition de la manière la plus sereine. »

La semaine dernière, le FNDC a organisé des manifestations alors que celles-ci avaient été interdites. Selon les autorités, le mouvement aurait ainsi causé la perte de plusieurs vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels. Ils accusent également le mouvement d’avoir utilisé des enfants de moins de 10 ans à des fins politiques.

Guinée Conakry : l’ANAD dénonce des remises en cause des libertés fondamentales

L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie, dans une déclaration en date du mercredi 20 juillet 2022, dénonce des remises en cause des libertés fondamentales par le pouvoir de la transition, protestant contre l’interdiction de sortie du pays du coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), Oumar Sylla alias Foniké Menguè et l’incarcération du Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et micro finances de Guinée (FESABAG), Abdoulaye Sow.

« L’ANAD proteste avec force contre l’interdiction de sortie du pays du coordinateur du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Menguè et l’incarcération du Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et micro finances de Guinée (FESABAG), Abdoulaye Sow.

Peut-on encore parler de justice sous ce régime, alors que des libertés fondamentales sont remises en cause ?

Comment ne pas être dans l’émotion de l’indignation face à un pouvoir aveugle, injuste et brutal puisque le refus de la liberté de mouvement ou de l’exercice du droit syndical, imposé illégalement à un citoyen, est aussi une violence contre les droits humains ?

La colère de l’ANAD est aussi dans le ressentiment face à un pouvoir qui, dans son essoufflement, malmène l’état de droit et dérive vers une posture autoritaire avec la volonté de mettre la nation sous son joug.

L’ANAD s’inquiète ainsi de l’allongement dangereux de la liste d’atteintes aux droits fondamentaux qui risque de porter un coup fatal aux efforts de médiation de la CEDEAO. Libertés de voyager et de s’exprimer entravées. Manifestations pacifiques interdites. Intimidations, arrestations et embastillement, sans fondement légal, des acteurs de la société civile, des leaders politiques et syndicaux. Confiscation et destruction des biens de leaders politiques et harcèlement judiciaire sur la base d’accusations fantaisistes contre leur moralité. Mais plus grave: la Charte de la transition, gardienne de nos droits et libertés fondamentales pendant cette période d’exception, est, elle-même, violée de façon délibérée et répétée.

Face à ces violations outrageantes, l’indignation ne suffit pas. Il faut lutter fermement contre les atteintes graves à nos libertés. Il faut agir avec détermination et persévérance pour protéger l’état de droit pour la mémoire de ceux qui ont payé de leur vie pour ce combat, ou qui sont emprisonnés ou encore ont choisi le chemin de l’exil. C’est pourquoi, l’ANAD appelle toutes les forces vives de la nation à faire bloc afin de contrer la déraison des dirigeants de la junte qui montrent, sans plus se cacher, la face outrageusement autoritaire de son pouvoir.

L’acharnement contre le FNDC est aussi contre l’ANAD comme il est contre tous ceux qui défendent la République et la démocratie. Il est à dessein pour compromettre les chances de succès du dialogue qui doit être engagé sous les auspices du médiateur désigné par la CEDEAO. Les forces vives de la nation doivent donc être vigilantes à l’égard des stratagèmes de ceux qui veulent se maintenir coûte que coûte au pouvoir et résister, avec persévérance, aux forces hostiles au retour à l’ordre constitutionnel.

Ensemble, protégeons nos libertés fondamentales par le retour à l’ordre constitutionnel !

Vive la république !

Vive la démocratie ! »

Fait à Conakry le 20 Juillet 2022

L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie

Conakry : 17 policiers blessés dans de violentes manifestations

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale.

 

Dix-sept policiers ont été blessés dont un grièvement, après de violentes manifestations spontanées mardi et mercredi à Conakry qui ont suivi l’interpellation brutale de trois leaders d’un collectif, a déclaré la police guinéenne mercredi dans un communiqué.

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale pour protester contre l’arrestation des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition qui avait orchestré des mois de mobilisation de 2019 à 2021 contre l’ancien président Alpha Condé (2010-2021), renversé en septembre 2021 par une junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya.

Les manifestants ont brûlé des pneus, érigé des barricades, renversé des poubelles et caillassé les forces de l’ordre, qui ont essayé de les disperser par des grenades lacrymogènes. Un calme précaire était revenu jeudi dans la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP. Ces manifestations spontanées sont parmi les premières dans un contexte de contestation depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamady Doumbouya.

Le FNDC avait appelé à manifester le 23 juin, passant outre l’interdiction édictée par la junte. Il avait suspendu son appel la veille de la manifestation, pour « donner une chance » au dialogue proposé par le gouvernement de transition.

Mais après la dernière réunion avec celui-ci, le FNDC a dénoncé « une parodie de rencontre », ainsi que « la conduite solitaire et autoritaire de la transition » et « les atteintes graves portées aux droits et libertés fondamentaux ».

Le coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué –, Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa – ont été violemment interpellés mardi par la police au siège de leur coalition, où ils tenaient une conférence de presse. MM. Sylla et Bah ont été battus et leurs vêtements déchirés par des policiers.

Ils étaient toujours en garde à vue jeudi, dans l’attente d’être présenté à un juge. Une grande partie de la classe politique a condamné l’arrestation des trois hommes et s’est indignée de la méthode.

MM. Sylla et Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition (CNT) », le Parlement de transition mis en place par la junte, a expliqué mardi le procureur de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Richard Wright, sur la radio privée Fim FM.

Le rappeur Djanii Alfa avait, lui, récemment critiqué des propos du président du CNT, avant d’être menacé d’arrestation par le procureur, selon son avocat.

Conakry-FNDC : trois responsables sous mandat de dépôt

Les trois responsables du Front national de défense de la constitution (FNDC) en Guinée Conakry, arrêtés mardi, ont été placés jeudi sous mandat de dépôt suite à leur audition par le juge d’instruction du tribunal de Dixinn et vont comparaître vendredi.

 

Omar Sylla dit Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, respectivement coordonnateur national et responsable de la mobilisation et des antennes au FNDC ainsi que le rappeur Alpha Madiou Bah, alias Djani Alfa, sont poursuivis pour outrage à magistrat et injures.

« Le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn a décidé de prendre cette affaire en flagrant délit et elle devra être jugée demain vendredi, 08 juillet 2022. Dans le cadre de cette procédure, nos clients sont poursuivis pour outrage à magistrat et injures », a fait savoir Halimatou Camara, membre du pool d’avocats du FNDC dans une déclaration aux médias.

Alors qu’ils animaient une conférence de presse mardi au siège du FNDC pour faire le point après les décisions issues du sommet de la CEDEAO sur la Guinée, des éléments de la police ont fait irruption dans le local pour arrêter les trois opposants contre qui le procureur général avait lancé un avis de recherche.

La brutalité de l’intervention des éléments de la police, relayée à travers des vidéos sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion nationale et internationale.

Des manifestations ont éclaté dans la capitale entre mardi et mercredi suite à cette interpellation musclée de la police.

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de la Sécurité a dénoncé des troubles à l’ordre public graves tout en indiquant que plusieurs blessés dont 17 policiers ont été enregistrés lors de ces manifestations.

Malade, Foniké Mengué à nouveau évacué d’urgence à l’hôpital Ignace Deen (FNDC)

Le FNDC informe le peuple et les amis de la République de Guinée que son responsable de la mobilisation Oumar Sylla alias Foniké Mengué est, à nouveau, évacué d’urgence au service de la cardiologie de l’hôpital Ignace Deen, ce matin, 27 juillet 2021.

La coordination nationale du FNDC attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur ses inquiétudes liées à la détérioration de la santé de Foniké Mengué et les risques auxquelles le dictateur Alpha Condé expose la vie de notre Camarade en prison.

Le peuple de Guinée a encore en mémoire la mort de Roger Bamba en détention dans les conditions inhumaines qui n’ont fait l’objet d’aucune enquête sérieuse. Après le refus par Foniké Mengué de plier l’échine face au dictateur Alpha Condé depuis la prison, ce dernier a décidé de le garder illégalement et injustement avec la complicité de son ministre à ses ordres injustes.

La Coordination nationale du FNDC prend à témoin l’opinion nationale et internationale que le dictateur Alpha Condé et son Ministre en charge de la justice en seraient les seuls responsables de toute chose qui arriverait au camarade Foniké Mengué dont l’état de santé se dégrade tous les jours.

La Coordination Nationale

La leçon de morale de Sékou Koundouno aux magistrats guinéens

Les Guinéens qui suivent l’actualité judiciaire ont appris, il y a quelques jours, que la Présidente du Tribunal de Première Instance de Dixinn, Madame Traoré Hadja M’ballou Keita, a été suspendue pour faute lourde par le ministre de la Justice de alpha Condé . Une décision similaire concerne d’autres magistrats. Par arrêté ministériel, leurs remplaçants ont déjà été désignés et ont pris fonction.

Pour mémoire, la Présidente du Tribunal de Première Instance de Dixinn figure parmi les magistrats que le FNDC avait désignés comme les bras judiciaires du 3ème mandat. En même temps qu’un certain nombre de magistrats qui ont fait preuve d’un zèle insoupçonnable dans le musèlement par voie judiciaire des militants anti 3ème mandat.

Il faut s’empresser d’ajouter qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une mesure conservatoire. Ce qui veut qu’il ne s’agit pas d’une sanction disciplinaire. Le ministre de la justice de Alpha Condé a l’obligation de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, seul habilité à prononcer une telle sanction en cas de faute avérée des magistrats concernés. S’il ne saisit pas cet organe disciplinaire dans le délai d’un mois, la suspension tombe d’office.

Cette affaire est une leçon pour les magistrats. l’État n’a pas d’amis au sein de l’appareil judiciaire. Il n’a que des hommes et femmes dont il sert pour régler ses problèmes et défendre ses intérêts. Tant que le pouvoir a besoin d’un magistrat, il l’utilise. Mais le jour où il n’aura plus besoin de lui, il le jette en l’humiliant même quelquefois.

Mais si le magistrat est conscient d’avoir fidèlement rempli sa mission et exercé sa fonction dans le respect de la loi et de sa déontologie, il ne regrette absolument rien.

Dès lors, il vaut mieux défendre son honneur et sa dignité de magistrat que de défendre à tout prix un poste. L’expérience a montré qu’un magistrat a beau défendre son poste, quelqu’un d’autre occupera un jour ce poste et la justice continuera à fonctionner sans lui. Le seul capital qu’il aura, c’est l’image que ses compatriotes retiendront de lui en sa qualité de magistrat. Un magistrat peut être accroché à son poste, mais le jour qu’il mourra, c’est un autre magistrat qui le remplacera.

Alors, défendons notre honneur et notre dignité en toutes circonstances, Dieu pourvoira au reste.

SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC

Des détenus politiques bénéficient d’une semi-liberté : Tibou Kamara fait les éloges de Alpha Condé

Pour une fois, il a totalement raison. C’est Alpha Condé qui arrête, qui emprisonne, qui juge, qui condamne et qui libère selon ses humeurs. Il est bien qu’un hommage lui soit rendu par les thuriféraires.

Le code pénal, c’est sa volonté; le code de procédure pénale, c’est sa volonté. Il est le procureur, le juge d’instruction, le tribunal, le juge d’application des peines.

Quelle humiliation pour la justice de mon pays !
Ceux qui doutaient encore que la justice guinéenne est aux ordres sont servis. Que faut-il de plus pour prouver que dans ce pays la justice n’est qu’une fiction ? C’est à croire qu’en Guinée, il n’y a pas un seul magistrat qui ose dire non. C’est à croire que dans ce pays, il n’existe pas une association de magistrats.

Le peuple de Guinée mérite-t-elle une telle justice ? Même les jeunes magistrats qui ont la possibilité de faire carrière dans le secteur privé, en cas de problème, ont courbé l’échine. Et dire que c’est l’avenir de la justice guinéenne. Tibou Kamara a bel et bien raison de prendre le micro pour créer “soliyo”, “yanmarouwo”.

Sekou Koundouno

Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen/ Membre Afrikki.

Alpha Condé et Tibou Kamara, deux faces d’une même pièce (Par Sékou Koundouno)

Au lendemain du kidnapping et du placement en garde à vue de M. kéamou Bogola Haba, le porte-parole du dictateur Alpha Condé a déclaré dans la presse que ce dernier se serait livré à des ‘’déclarations appelant à la désobéissance et à l’insurrection’’ et qu’il est donc normal que la justice l’interroge sur ces déclarations.

Tibou Kamara vient encore une fois démontrer qu’il ne recule devant rien pour arriver à ses fins. En effet, quand il accuse un citoyen ou un acteur politique guinéen d’avoir tenu des propos incitant à la désobéissance et à l’insurrection, il se moque comme il en l’habitude de l’intelligence de tous les guinéens.

Qu’est-ce qu’il n’a pas dit contre Alpha Condé et son régime ? Mais l’on comprend bien l’attitude et les agissements de celui que tout le monde appelle le valet de tous les chefs. Après avoir déclaré, entre autres, que la réconciliation avec Dieu passe par la rupture avec Alpha Condé et appelé clairement à une insurrection contre lui, il est condamné tous les jours à donner des gages de fidélité et de loyauté envers le même Alpha Condé.

Tous les actes qu’il pose et tous les discours qu’il tient doivent prouver à son maître qu’il est désormais totalement et définitivement à son service. Quitte à piétiner ou à s’asseoir sur les principes qu’il prétendait défendre autrefois.

Alpha Condé et Tibou Kamara sont d’ailleurs les deux faces d’une même pièce. Ce sont deux personnages qui, pour des intérêts personnels, sont prêts à renoncer à tout ce qu’ils étaient censés défendre. Ne dit-on pas que qui se ressemblent, s’assemblent ? Ce sont deux personnages sans convictions, sans principes.

Le cas de Tibou Kamara est d’ailleurs celui de nombreux autres personnages. Après avoir longtemps critiqué le despote Alpha Condé et suite à leur ‘’récupération’’ par ce dernier, ils sont dans l’obligation de se livrer à toutes sortes d’excès tant dans leurs actes que dans leurs propos pour plaire au ‘’Maître’’.

Ils savent en effet qu’Alpha Condé n’a pas totalement confiance en eux et les surveille de manière très stricte. Ils se croient donc obligés de tout faire pour gagner sa confiance. Pour cela, aucune bassesse n’est de trop…

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen
Membre d’AFRIKKI

Arrestation des opposants Kiamou et Thierno Yaya : le FNDC dénonce « des kidnappings de trop… »

Communiqué N°176

La coordination nationale du FNDC condamne ces kidnappings de trop et exige la libération ces deux leaders sans délai. Dans la poursuite de projet de percussion, d’intimidation et de séquestration des voix discordantes à son régime illégal imposé au Peuple, le dictateur Alpha Condé, à travers sa police judiciaire qu’il utilise à sa guise, vient de kidnapper deux leaders de l’opposition guinéenne membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD).

Il s’agit de Kéamou Bogola Haba, responsable Communication de l’ANAD et Thierno Yaya Diallo, Président du parti Guinée Moderne (GM), qui ont été kidnappés ce mercredi 14 juillet 2021 à Conakry. Cette énième opération d’intimidation est loin d’être un acte isolé. Il s’agit de la poursuite de l’exécution d’un plan diabolique de kidnapping organisé à des fins de chantage politique et de harcèlement judiciaire. Le régime du dictateur Alpha Condé cherche sans relâche à éliminer les leaders du FNDC et de l’opposition dans l’espoir de consolider un 3ème mandat illégal et illégitime bâti sur du sable mouvant.

Ce qui justifie entre autres la détention illégale de leaders, militants et sympathisants du FNDC et de l’opposition politique dans les prisons à Conakry et à l’intérieur du pays. La coordination nationale du FNDC condamne ces kidnappings de trop et exige la libération ces deux leaders sans délai.

La coordination nationale du FNDC appelle les citoyens à la mobilisation pour le départ du dictateur Alpha Condé, la seule et unique solution pour mettre fin à la souffrance et aux malheurs que la Guinée et les guinéens subissent depuis le coup d’État constitutionnel.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 14 juillet 2021.

Tibou Kamara, le mensonge produit des fleurs mais ne donne pas de fruits

Dans un Etat de droit, le droit de manifester est inscrit en lettres en d’or parmi les libertés et droits fondamentaux de l’homme et son exercice fait partie du quotidien des citoyens.

Mais depuis qu’un certain Alpha Condé a été porté à la tête de la Guinée, ce droit est devenu le sujet d’une controverse savamment entretenue par les ennemis et les fossoyeurs de la démocratie et de l’État de droit.

Des mercenaires de la plume et du microphone se livrent à une malsaine campagne décrédibilisation des manifestants qu’ils assimilent à des criminels. Ils ne ratent aucune occasion de tirer à boulets rouges sur les manifestations.

Le droit de manifester, faut-il le rappeler, est consacré par tous les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme. Même le torchon du 22 mars 2020 que le dictateur tente d’imposer non sans peine au peuple de Guinée prévoit hypocritement ce droit. Hypocritement, parce qu’il ne sert à rien de consacrer un droit ou une liberté que l’on est prêt à violer tous les jours. Le droit de manifester constitue, dans tous les pays, le moyen le plus sûr de faire entendre raison à un gouvernement sourd et aveugle.

En Guinée, les manifestations de rue pendant ces dix dernières années ont débuté lorsque le dictateur, une fois à la tête du pays, s’est refusé d’organiser des élections législatives sous le prétexte que le fichier électoral, sur la base duquel il a été pourtant élu, était corrompu.

En fait, il voulait avoir une assemblée nationale à sa solde comme le groupuscule qui siège actuellement au Palais du peuple et qui lui sert de caisse de résonance. Sans les puissantes mobilisations et les gigantesques manifestations de l’opposition, il n’aurait jamais organisé des élections législatives. Et il a fallu trois années de convulsions sociopolitiques et des centaines de morts et de blessés dans les rangs de manifestants désarmés pour que se tiennent des législatives. De même, pour recomposer la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui était totalement acquise à sa cause et pour obtenir des élections communales, il a fallu encore des manifestations, des morts et des blessés.

Alpha Condé, en tant qu’anarchiste gauchisant, ne connaît que le rapport de force et le langage de la rue. Et comme il est peureux à l’image de tous les dictateurs et que les manifestations des militants pro- démocratie troublent constamment son sommeil, il passe par tous les moyens pour tuer les manifestants.

Des hommes en uniforme entretenus à coups de milliards et voulant préserver à tout prix leurs avantages financiers et matériels (carburant, riz et autres denrées alimentaires) sont prêts à tout. En cas de manifestations, ils tuent, blessent, violent, volent et détruisent tout sur leur passage dans les quartiers réputés favorables à l’opposition. Aujourd’hui, la stratégie des partisans du despote Alpha Condé consiste à jeter le discrédit sur les rapports des organisations de défense des droits de l’homme.

Mais en Guinée, personne n’a besoin d’être membre de telles organisations pour savoir qui tue pendant les manifestations. Pour vendre la thèse selon laquelle ce sont les manifestants qui s’entre-tuent, le jeune Boubacar Diallo dit Grenade a été arrêté et photographié avec une arme qu’on lui a fait porter dans les locaux de la Brigade de Recherche de Matam. Mais le montage était si grossier que même un aliéné mental pouvait le mettre à nu. En fin de compte, c’est le même Boubacar Diallo dit Grenade qui a été gracié après avoir été condamné à dix années de réclusion et détenu pendant cinq ans.

En réalité, ce sont les forces dites de l’ordre et éléments infiltrés du pouvoir qui tuent dans le seul but de ternir l’image des militants pro-démocratie. Il n’y a pas un seul Guinéen qui ne connait pas cette vérité sauf s’il est de mauvaise foi. Les militants pro-démocratie ont plusieurs fois fait la preuve qu’ils sont capables d’organiser des manifestations sans violences. Les grandioses manifestations du FNDC en sont la preuve la plus illustrative. C’est quand le pouvoir de Alpha Condé a peur de tomber par la force des manifestations et que, pris de panique, il envoie ses tueurs à gage opérer.

Encore une fois, manifester est un droit, tuer un manifestant est un crime. Les militants pro-démocratie n’ont d’autre moyen de lutte face aux violations de leurs droits et l’assassinat de l’État de droit, que les manifestations. Alpha Condé avait quant à lui encouragé le recours aux armes et à la rébellion. Le Général Lansana Conté avait toutes les raisons de le faire condamner à vie.

Mais, si Alpha Condé tue impunément des Guinéens, c’est parce que la justice s’est toujours montrée comme étant sa complice. Il n’y a jamais eu aucune enquête pour identifier les auteurs des assassinats. C’est pourquoi, ceux qui espèrent qu’il y aura un procès sur les évènements du 28 septembre doivent se détromper. Alpha Condé n’osera jamais organiser un tel procès parce qu’il sait que ce sont les mêmes hommes qui constituent les piliers de son régime.

Sans l’armée, la gendarmerie, la police et la justice, le despote peut tomber du jour au lendemain. C’est pourquoi, ces corps dont choyés et chouchoutés. Ils peuvent se permettre tous les abus, le despote ne dira rien pourvu qu’ils servent de pilier à son régime. Même les hommes en uniforme impliqués dans le trafic de drogue seront protégés tant qu’ils servent de bouclier à son régime.

Mais une chose reste claire : le train de la démocratie est en marche ; aucun dictateur ne pourra. Alpha Condé peut tuer les Guinéens autant qu’il peut mais il partira et rendra compte.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC
Membre du Balai Citoyen
Membre AFRIKKI

Pour une Guinée qui réussit, faut-il inventer un nouveau type de citoyen ?

L’une des nombreuses tares de notre pays est la prédisposition de sa population à accepter la dictature avec résignation et fatalisme. Cela s’explique par le mauvais choix de l’adaptation au lieu de la contestation contre les agissements vicieux de l’État et des dépositaires de l’autorité publique. 

À l’évidence, certaines attitudes de nos concitoyens expliquent clairement les raisons du retard de notre pays. L’État n’existe que pour faire du mal aux plus faibles dont l’exercice des droits et libertés élémentaires est d’ailleurs considéré comme étant un privilège extraordinaire.

Les séquelles des précédents régimes dictatoriaux se font davantage sentir par la soumission à l’injustice, l’individualisme égoïste, la culture de la démagogie, la promotion de la médiocrité, le manque de solidarité, l’hypocrisie flagrante, l’allergie face à la vérité, le culte de personnalité etc.

C’est pour cela, par naïveté et méchanceté, certains ont pensé que soutenir l’instauration d’une nouvelle dictature déguisée en 3ème mandat, serait une façon de faire du mal à d’autres. Mais aujourd’hui la cherté de la vie, la mauvaise qualité des routes, le chômage massif, les augmentations abusives des taxes et impôts, la faillite du système scolaire et sanitaire, ne dissocient pas les citoyens en termes d’impact négatif sur leur quotidien et leur avenir.

Ne dit-on pas que l’échec ou la réussite dépend en grande partie de l’environnement dans lequel on vit ? À entendre les propos ou voir certains agissements de nos concitoyens, on se rend compte qu’ils sont plus victimes que coupables car ayant grandi dans une société délibérément pervertie par les mauvais dirigeants qui se sont succédé aux commandes de la Guinée.

C’est à comprendre que le système a été construit pour fonctionner que dans l’intérêt absolu de ceux qui gouvernent. C’est pourquoi chacun aspire à briguer une portion du pouvoir pour uniquement tirer profit des privilèges et avantages y afférents.

Alors le plus grand défi contemporain du leadership politique, social et intellectuel est de parvenir à réinventer un véritable modèle de société. Cela passera par une conscientisation massive sur les notions relatives à “l’avenir commun” et du “vivre ensemble”.

Il faut se convaincre que l’avenir est plus ouvert et rempli d’énormes potentialités; il n’y a aucune fatalité à laquelle serait soumise tout un peuple. Il faut impérativement lever tous les verrous et ne pas limiter nos ambitions. Autrement, des dirigeants manipulateurs, arrogants et médiocres continueront toujours de sucer la Guinée comme des vampires au détriment de l’intérêt général.

Aliou BAH 
MoDeL

Cour de justice de la CEDEAO : suite du procès sur le 3e mandat d’Alpha Condé

Communiqué-La coordination nationale du FNDC informe l’opinion nationale et internationale ainsi que tous les militants pro-démocratie et des Droits de l’Homme que le procès intenté par le FNDC contre l’État Guinéen sur le changement de constitution par Alpha Condé, dans le seul but de briguer un troisième mandat a connu sa seconde audience ce mercredi.

Après la phase des plaidoiries de Maître Alpha Yaya Dramé et constatation par la cour de l’absence de l’avocat de l’état Guinéen, la cour décide de mettre en délibéré l’affaire pour le mercredi 17 novembre 2021 à 10 heures d’Abuja pour décision finale.

La coordination du FNDC espère que le droit sera dit au bénéfice de la démocratie et de l’État de droit en Guinée et dans toute la sous-région.

La coordination nationale.

Sous Alpha Condé, la Guinée est devenue un Etat de non droit

L’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en 2010, qui bénéficiait des préjugés favorables, avait suscité beaucoup d’espoirs au sein de la population guinéenne et auprès des partenaires de la Guinée. Ce grand esprit a viré très vite à la désillusion au fil des mois de présidence.

L’opposant historique du Général Lansana Conté et autrefois opposant historique a changé au point que ses soutiens en Guinée, en Afrique et à travers le monde assument difficilement le fait d’avoir participé à l’avènement, au pouvoir, d’un dirigeant autoritaire qui fragilise les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit.

Du règne de la justice du plus fort

Dans un Etat dit de droit, la loi est considérée comme l’expression de la volonté générale du peuple et son respect s’impose à tous. De même, la justice est indépendante, responsable et apte à sauvegarder les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, sans être sous ordre. Or, dans la gouvernance Alpha Condé, l’injustice est la règle, la violation de la loi, le principe.

La justice, affaiblie et dépouillée de toute son indépendance à travers l’immixtion de l’exécutif dans son fonctionnement, est utilisée par le dictateur Alpha Condé et ses complices dans la répression des opposants au régime. Des citoyens sont assassinés, sans justice, dans l’exercice de leur droit de manifestation; des opposants sont injustement arrêtés et détenus, pour la majeure partie sans procès, à la maison centrale de Conakry; d’autres ont leur siège et bureaux fermés et sont interdits de quitter le territoire sans aucune raison de droit.

Le dictateur Alpha Condé et ses soutiens croient avoir un droit de vie et de mort sur ses opposants et sur toutes autres voix discordantes à son régime en toute impunité.

Des crimes économiques érigés en mode de gouvernance

Pendant que les Guinéens manquent d’eau, d’électricité, d’infrastructures routières, scolaires et sanitaires, les prédateurs économiques pourtant épinglés par la presse indépendante ne sont pas inquiétés.

Depuis 2010, les Guinéens souffrent d’une gouvernance économique où la corruption, la gabegie et le détournement des fonds publics sont devenus des pratiques courantes et tolérées. Les marchés de gré à gré, la floraison des sociétés minières sur fond de corruption, la surfacturation des travaux publics sont autant de facteurs qui contribuent à asphyxier l’économie guinéenne et à maintenir plus de 52% la population dans l’extrême pauvreté.

Face à cette situation désastreuse et au risque qui pèse sur la stabilité sociopolitique et économique de notre pays, il est du devoir de tout citoyen de s’engager pour sauver les fondements de notre Pays, la République de Guinée.

Ibrahima DIALLO
Responsable des Opérations du FNDC
Coordinateur de Tournons La Page en Guinée

Cour de justice de la CEDEAO: ouverture d’un autre procès contre la Guinée

La coordination nationale du FNDC informe l’opinion nationale et internationale ainsi que tous les militants pro-démocratie et des Droits de l’Homme que le procès intenté par le FNDC contre l’État Guinéen sur le changement de constitution par Alpha Condé, dans le seul but de briguer un troisième mandat, s’ouvre ce mercredi 07 juillet 2020 à la cour de justice de la CEDEAO.

Dans sa requête introductive, le FNDC représenté par Maitre Dramé demande principalement à la Cour de : √√Constater les violations des droits des requérants commises par l’État Guinéen, notamment les assassinats et les destructions de biens privés commis par les forces de sécurité.

√√Dire et juger que <<tout amendement ou toute révision des constitutions ou des instruments juridiques qui portent atteinte aux principes de l’alternance démocratique>> sont interdites en application des articles 1er et 12 du protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et 23.5 de la charte Africaine sur la démocratie.

√√Déclarer que: des auteurs et complices du coup d’État constitutionnel, les autorités en exercice qui tente de se maintenir au pouvoir et d’empêcher toute possibilité d’alternance en Guinée en modifiant la constitution ainsi que les acteurs et bénéficiaires de tous changements anticonstitutionnels, ne peuvent se présenter à la magistrature suprême de leurs États respectifs.

La coordination du FNDC espère que le droit sera dit au bénéfice de la démocratie et de l’État de droit en Guinée et dans toute la sous-région.

La coordination nationale.

La Guinée risque de tourner en rond en donnant l’illusion de changer…

La falsification de l’histoire n’est possible que par le silence et l’indifférence des témoins crédibles. Du moment que la lutte contre l’ignorance et la désinformation passe par les témoignages qui retracent la réalité des faits, il est important d’être acteur engagé et non spectateur résigné.

En effet, imaginons la Guinée en 2051 (dans 30 ans) où les historiens partisans, les nostalgiques fanatiques, les dirigeants actuels et certains descendants des bourreaux du régime, essaieront de faire croire que la version gouvernementale des faits qui se déroulent actuellement mérite d’être tenue pour la vérité historique.

En fait, ils diront qu’entre 2019-202, la Guinée a failli être déstabilisée par certains pays voisins en complicité avec des puissances étrangères. Ils soutiendront que les preuves de la magnanimité d’Alpha Condé et la culpabilité des détenus politiques étaient les lettres d’excuses publiques et de repentance.

Ils ajouteront certainement que Foniké Mengué, Ousmane Gaoual, Étienne Soropogui, Cherif Bah, Cellou Baldé, Sekou Koundouno, Ibrahim Diallo, etc., étaient des anti-guinéens et des comploteurs fabricants d’armes. Ils n’hésiteront pas de dire que Roger Bamba est mort confortablement dans un hôpital et non en prison.

Ils diront que les rapports des organisations de défense des droits de l’homme étaient faux, partiaux et politiquement motivés. Que les chiffres des victimes ont été exagéré et qu’il n’y avait même pas de prisonniers politiques. Plutôt il y avait des ennemis du peuple qui aimait son Président qu’il plébiscitait à chaque élection.

Que les témoignages des victimes sur l’horreur du camp de Soronkoni à Kankan et la maison centrale de Conakry en passant par les ‘’charniers’’de N’zerékoré n’étaient que des inventions des saboteurs de la Guinée.

N’est-ce pas de cette façon que certains essayent jusqu’à présent de nous imposer une version erronée de notre histoire politique ? N’est-ce pas la communication d’État aujourd’hui qui risque de servir demain de base de raisonnement pour ceux à qui le régime profitait d’une façon ou d’une autre ?

Sans passion, écoutez les discours d’Alpha Condé et les communiqués de son gouvernement. Analysez l’attitude des dignitaires de son régime. Ensuite, réfléchissez sur le passé, vivez activement le présent et imaginez le futur. Ce pays ne vous surprendra jamais car le système et ses pratiques sont restés fondamentalement les mêmes.

C’est pourquoi, tant qu’il n’y aura pas l’émergence d’un leadership courageux, intègre et compétent qui incarne la rupture radicale, notre pays risque de tourner en rond en donnant l’illusion de changer à coup de vernis. Et cela profitera toujours au même petit cercle d’individus véreux et criminels.

En somme, voilà ce qui risque d’arriver en permanence dans un pays où les hommes de valeur disent naïvement qu’ils ne s’intéressent pas à l’activisme politique et social.

Aliou BAH 
FNDC
MoDeL

Sékou Koundouno : ‘’Alpha Condé est véritablement un homme cynique’’

Si le Général-Président Lansana Conté avait profité de la tentative de franchissement illégal du territoire national en 1998 par Alpha Condé pour le faire liquider physiquement, la Guinée, l’Afrique et le monde entier auraient pleuré la mort d’un grand démocrate, d’un combattant de la liberté. On aurait institué une ‘’journée Alpha Condé’’.

Si le Général-Président Lansana Conté avait fait mourir en prison Alpha Condé, comme celui-ci a fait mourir à la Maison Centrale de Conakry Roger Bamba, de nombreux Guinéens se seraient plaints de ce que le pays a été privé d’un de ses meilleurs fils, tant il a incarné les valeurs démocratiques auxquelles croyaient beaucoup d’entre eux. Avec le recul, on s’aperçoit aujourd’hui que l’on s’est battu pour l’arrivée au pouvoir d’un homme d’un cynisme qui n’a d’égal que sa boulimie du pouvoir.

Alpha Condé est véritablement un homme cynique. Après avoir fait tuer de nombreux citoyens guinéens et emprisonner des centaines d’entre eux, il prend du plaisir à jouer avec le moral de ces derniers en leur imposant un choix peu honorable. Les détenus doivent implorer son pardon par des lettres que ses courtisans prendront le soin de publier par la suite dans la presse ou ils continuent à croupir en prison. À travers cette stratégie, le dictateur poursuit plusieurs objectifs. Primo, le détenu qui lui demande pardon reconnait implicitement sa ‘’faute’’ suivant l’adage ‘’qui s’excuse, s’accuse’’ et s’humilie en même temps aux yeux de l’opinion publique en ravalant ses propos antérieurs. Secundo, Alpha Condé retourne le détenu libéré contre son entité d’origine. Tertio, il apparaît lui-même aux yeux des plus naïfs comme un humaniste.

Mais au fond, il se trahit lui-même en donnant raison à ceux qui ont toujours affirmé que toutes les décisions rendues par les magistrats acquis au troisième mandat n’étaient qu’une mascarade dont l’unique but est de faire taire toute forme de contestation.

Alpha Condé veut garder le pouvoir longtemps, aussi longtemps qu’il restera en vie. Pour cela, il doit éliminer tous ceux qui pourraient se mettre en travers de sa route. Eliminer ses adversaires ne signifie pas simplement les faire tuer ou embastiller. Il s’agit aussi de les manipuler pour les amener à tirer une croix sur leur engagement politique ou citoyen à défaut de les faire adhérer à son parti.

Par ailleurs, il envoie un message à des détenus tels que Oumar Sylla dit Foniké Mènguè, Etienne Soropogui et d’autres détenus qui n’entendent pas marchander leur liberté. Il cherche à les briser moralement en leur faisant savoir de manière à peine voilée qu’ils ne sont pas prêts de sortir de prison tant qu’ils ne s’aplatiront pas devant lui pour lui demander pardon comme l’ont fait d’autres mais c’est très mal connaître l’engagement et la détermination des leaders de la coordination nationale du FNDC de surcroît Foniké Menguè.

En tout état de cause, le combat pour la démocratie et la liberté est un combat sans fin et exige un certain nombre de sacrifices.

Courage à tous les otages du satrape Alpha Condé.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Détenus politiques : Alpha Condé accorde la grâce présidentielle à deux membres du FNDC

Alpha Condé a signé le mardi 22 juin 2021 un décret accordant la grâce présidentielle à deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) . Selon le décret, une remise totale de peine est accordée à Souleymane Condé et Youssouf Dioubaté.

Condamnés à un an de prison ferme et au paiement par chacun d’une amende de 20 millions de francs guinéens pour production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données et nature à troubler l’ordre et la sécurité publique, Souleymane Condé et Youssouf Diabaté  rejoignent d’autres détenus politiques récemment graciés par Alpha Condé dans un contexte marqué par des appels à la décrispation et au dialogue politique.

Cette grâce présidentielle intervient quelques heures après la publication de leur lettre adressée au président de la République pour solliciter une grâce présidentielle.

Dans leur correspondance adressée au président de la République, ces deux opposants ont rassuré le pensionnaire de Sékhoutouréyah que ‘’nous avons appris de nos erreurs et promettons de ne plus jamais répéter les mêmes erreurs durant tout le restant de notre vie’’

‘’Nous vous assurons que le temps mis en détention nous a permis de faire une prise de conscience et nous sommes convaincus que cette expérience de la prison ne vous est pas inédite’’, ont-ils rajouté, indiquant au chef de l’Etat que ‘’nous sommes prêts à présenter publiquement des excuses pour vous exprimer tout le regret qui nous submerge à cet instant même’’.

La grâce qui leur est accordée intervient moins d’une semaine après celle dont ont bénéficié Boubacar Diallo alias Grenade et Mamady Condé dit Madic 100 Frontières.

Le FNDC poursuit l’Etat guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé de poursuit l’Etat guinéen devant la cour de justice de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest). le procès s’ouvre le 25 juin à Abuja, il oppose Abdourahamane Sanoh, Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno et cinq autres personnes du mouvement. L’information a été partagée ce mardi par le FNDC.

Ce procès fait suite à une plainte déposée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats du FNDC suite aux ‘’arrestations musclées et violentes des leaders du mouvement en octobre 2019’’, selon une source proche de la coalition anti-troisième mandat.

L’affaire a été portée devant la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats Mohamed Traoré, Pépé Antoine Lama et Salifou Béavogui. L’Etat guinéen sera défendu par Joachim Gbilimou.

Selon nos informations, l’audience se déroulera sur une plateforme en ligne.

Le mouvement anti-troisième mandat, qui n’entend pas courber l’échine face à Alpha Condé, a engagé une autre procédure engagée auprès de la Cour de la CEDEAO en rapport avec la contestation du changement constitutionnel en Guinée dans le but ‘’d’enfreindre au principe de l’alternance démocratique’’.

Des responsables du FNDC rassurent que cette autre affaire suit son cours normal.

Le FNDC, Alpha Condé et le peuple (par Ibrahima Diallo)

La condamnation de Oumar Sylla Foniké Mengué à trois (3) ans de prison ferme par la cour d’appel de Conakry a suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion publique. Chacun y est allé de son commentaire selon les ressentiments et la colère provoquée par cette condamnation. 

Si certains s’en sont directement pris à Alpha Condé, à la justice et au régime tout court, d’autres ont blâmé tout simplement le peuple de Guinée qu’ils considèrent passif ou résigné face aux dérives dictatoriales du régime d’Alpha Condé.

Cette condamnation politique déguisée dans l’arrêt controversé de la cour d’appel de Conakry n’est pas fortuite, car à travers elle, Alpha Condé vise bien un résultat, mais lequel ?

En procédant aux arrestations arbitraires, aux persécutions et à la condamnation injuste des opposants à son troisième mandat, Alpha Condé et ses complices cherchent à atteindre un résultat, celui d’amener une certaine opinion très fragile à blâmer le peuple de Guinée pour sa prétendue inaction et décourager ainsi  des citoyens actifs qui se battent pour l’intérêt général.

Ne tombons pas dans ce piège et cette stratégie connue de toutes les dictatures. Les seules personnes à blâmer dans cette situation sont le dictateur Alpha Condé, premier responsable du désastre dans lequel se trouve notre pays aujourd’hui, et ses soutiens également qui l’accompagnent dans le seul et unique but de satisfaire leurs intérêts matériels.

La majorité de la population guinéenne a fait son choix et l’a exprimé plusieurs fois à travers son soutien aux combattants de la démocratie et son adhésion à la lutte démocratique du FNDC depuis les premières heures du mouvement.

Le peuple de Guinée n’est pas soumis ou résigné et n’abandonne pas ses dignes fils. Il est sans nul doute l’un des plus debout du continent. Il lui est tout simplement opposé, par la dictature, la force des armes en réponse à ses manifestations pacifiques pour défendre la vérité et le droit.

Force et honneur au vaillant peuple de Guinée !

Ibrahima DIALLO 
Responsable des Opérations du FNDC
Coordinateur de Tournons La Page en Guinée

Sékou Koundouno en colère contre des magistrats : ‘’ils seront eux-mêmes jugés tôt ou tard’’

Une cour présidée par Seydou Keita dans un procès contre un membre du FNDC aussi déterminé que Oumar Sylla dit Foniké Menguè ne pouvait rendre qu’une décision inique.

Seydou Keita n’est pas un magistrat, c’est un militant politique. C’est son militantisme qui lui vaut sa fonction de premier président de la Cour d’appel de Conakry. Il fait partie des magistrats qui représentent le visage le plus hideux de la justice guinéenne. Il a activement contribué à un autre scandale judiciaire : la condamnation sans preuves du jeune Boubacar Diallo dit Grenade. Il ne fallait donc pas s’attendre que Oumar Sylla dit Foniké Menguè s’en sorte.

L’avocat général, un certain Mohamed Kaba, avait requis injustement deux ans d’emprisonnement contre lui. Mais pour aller plus loin dans l’injustice, la Cour de Seydou Keita a prononcé une condamnation de trois ans. Mais ce que les Seydou Keita, Djenabou Donghol Diallo, Sidy Souleymane Ndiaye, Mamady Diawara, MBallou Keita, Souleymane Bah et autres magistrats militants oublient, c’est qu’ils seront eux-mêmes jugés tôt ou tard. En attendant, ils peuvent continuer à souiller leur robe de magistrat et piétiner leur serment.

Oumar Sylla dit Foniké Mènguè n’a commis aucune infraction. Il est tout simple victime de sa farouche opposition au troisième mandat inconstitutionnel d’Alpha Condé.

Les magistrats qui l’accompagnent dans cette entreprise satanique de confiscation de la démocratie et des libertés individuelles sont tous connus. La seule préoccupation de ces magistrats, c’est d’être maintenus à leurs postes. Même s’il faut pour cette raison rendre des décisions injustes pour faire plaisir à dictateur nonagénaire. Ils doivent comprendre cependant que la Guinée ne continuera pas à être ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire un pays d’anti-valeurs.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Condamnation de Foniké Menguè : le FNDC dénonce une « journée de honte nationale pour la justice guinéenne… »

Lire ci dessous le communiqué du FNDC suite à la condamnation de Foniké Mengué :

Ce jeudi 10 juin 2021 marque une journée de honte nationale pour la justice guinéenne soumise aux ordres d’une dictature féroce.  Oumar Sylla dit Foniké Manguè, Responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC vient d’être injustement condamné par la cour d’appel de Conakry, présidée par Seydou Keita, à trois (3) ans de prison ferme pour s’être opposé au 3ème mandat illégal et illégitime du dictateur Alpha Condé.

Cette condamnation politico-judiciaire ordonnée par le dictateur Alpha Condé fait suite à l’appel relevé par le Procureur du 3ème mandat Sidy Souleymane NDiaye contre le jugement du Tribunal de Dixinn qui avait relaxé Oumar Sylla dit Foniké pour délit non constitué, le 28 août 2020.

Le FNDC condamne énergiquement cette décision d’allégeance et cette soumission totale de certains magistrats au pouvoir autoritaire du dictateur Alpha Condé au détriment de la loi et de la justice. Cette surenchère politique à travers des peines fantaisistes sorties du chapeau des juges aux ordres de la dictature fait voler en éclat le peu d’espoir de ceux qui doutaient encore de la détermination du dictateur Alpha Condé à faire crouler toutes les institutions du pays.

Le FNDC salue la constance, le courage indéfectible, l’attachement inconditionnel aux valeurs démocratiques et le sens élevé de dignité dont fait montre Oumar Sylla dit Foniké Menguè dans ces douloureuses épreuves que lui impose sans relâche le dictateur Alpha Condé.

Le FNDC demeure engagé avec le peuple opprimé de Guinée à poursuivre le combat contre le 3ème mandat illégal et illégitime imposé dans le sang et par toutes les formes de répression féroce des militants de la démocratie.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 10 juin 2021

En Guinée, la justice a toujours été du côté des oppresseurs (Par Sékou Koundouno)

Dans l’histoire récente de la Guinée, la Justice a toujours été du côté des oppresseurs. Au lendemain des indépendances, chacun savait à quoi s’en tenir puisque politique et justice se confondaient.

Le principe de la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges étaient quasiment inexistants. À la faveur du changement de régime en 1984, la Guinée a opté pour la démocratie, l’État de droit et les libertés individuelles, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

Mais fort malheureusement, la justice n’a jamais su se montrer à la hauteur des attentes des citoyens. L’une des pages les plus sombres ces vingt dernières années sur le plan judiciaire reste incontestablement le procès Alpha Condé que tout monde, y compris l’intéressé, a qualifié de comédie judiciaire ou de parodie de justice. En 2013, les états généraux de la justice ont été organisés au Palais du Peuple à l’initiative du même Alpha Condé, devenu entre-temps président de la République.

Au lendemain de ces états généraux et surtout au regard des recommandations qui avaient été présentées au premier magistrat du pays, on pouvait espérer que la justice ferait sa mue. Mais, plus de sept ans après, la justice continue à être une déception pour bon nombre de citoyens, au point qu’on peut se demander aujourd’hui si elle est réformable. Elle est toujours minée par les mauvaises pratiques qui ont tendance à devenir une gangrène.

Pourtant, les magistrats sont à l’heure actuelle les ‘’agents de l’État’’ les mieux payés. Mais la justice n’arrive toujours pas satisfaire les justiciables. Pire, elle est devenue le deuxième pied de la dictature, l’autre étant les forces de défense et de sécurité. Même Alpha Condé ne semble pas être satisfait de la justice bien que la plupart de décisions de justice contre ses opposants sont destinées à lui faire plaisir.

Les magistrats ne devraient pourtant pas perdre que si Alpha Condé a eu des mots durs à l’endroit de la justice après sa condamnation et quand il est arrivé au pouvoir, un autre ferait la même chose un jour. Des magistrats ont contribué volontairement ou involontairement à tuer le rêve démocratique des Guinéens. Mais ils seront eux-mêmes jugés un jour par le Tribunal de l’Histoire.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Alpha Condé tel qu’il est et non tel que Tibou Kamara le présente aujourd’hui

En lisant les récentes tribunes de Tibou Kamara, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas respectueux de lui-même ; ce qui n’est pas grave. Chacun se vend à son prix réel. Et Tibou Kamara a prouvé à la face du monde qu’il est vendable à vil prix.

Par contre, ce qui est inacceptable, c’est qu’il manque de respect au peuple de Guinée en se moquant de son intelligence. Tous les citoyens guinéens qui se remémorent ses tribunes enflammées contre le dictateur Alpha Condé et qui lisent ses dernières publications ne manqueront pas de s’interroger sur les changements qui seraient intervenus dans le personnage de son patron du moment et sa manière de gouverner.

En d’autres termes, on se pose la question de savoir qu’est-ce qui a changé dans la gouvernance du dictateur guinéen pour qu’un Tibou Kamara soit contraint ou éprouve aujourd’hui une sorte de jouissance à l’encenser.

En réalité, le valet des chefs comme l’appellent certains opposants, ne croit pas lui-même en ce qu’il dit ou écrit. Mais, si ce qu’il dit ou ce qu’il écrit lui permet de s’en mettre plein les poches, pourquoi pas. ‘’Nul ne sait de quoi les lendemains seront faits; mieux vaut alors assurer ses arrières’’. Tel est le credo de l’entourage malsain d’Alpha Condé. Tibou Kamara n’échappe pas à la règle.

Et la manière idoine pour lui de sucer davantage le peuple est de redevenir le chambellan qu’il n’a d’ailleurs jamais cessé d’être. C’est dans cet objectif qu’il tente désespérément de donner à Alpha Condé une image qu’il a cessé d’avoir depuis bien longtemps.

Tibou Kamara veut que ce dernier soit perçu comme il le présente aujourd’hui après l’avoir voué aux gémonies. Mais un seul acte vaut mille mots dit-on. Les Guinéens perçoivent Alpha Condé tel qu’il est et tel que ses actes et ses discours le montrent et non tel que les thuriféraires de l’espèce du porte-parole de son gouvernement veulent qu’il soit perçu.

Toute la vie d’Alpha Condé se résume en ces mots : imposture, incohérence, reniement, supercherie, roublardise, non-respect de la parole donnée. Alpha Condé d’hier, c’est cet homme politique qui avait soulevé dans le cœur des Guinéens l’immense espoir de l’avènement d’une Guinée où la démocratie et l’État de droit auront droit de cité.

C’est l’homme qui avait donné l’assurance aux Guinéens qu’une nouvelle Guinée ne relève pas simplement du domaine de l’utopie.  Auréolé de sa réputation de combattant infatigable de la liberté, il a bénéficié de préjugés favorables qui ont convaincu une majorité de Guinéens de lui faire confiance et de le porter à la tête de ce pays qui a connu une situation politique et économique très peu enviable. Mais cela, c’était bien avant.

Alpha Condé d’aujourd’hui, c’est le politicien dont la seule ambition est de s’accrocher au pouvoir en marchant sur des cadavres des Guinéens, en tuant la démocratie par le biais de laquelle il a accédé au pouvoir. C’est l’homme qui se sert de la démocratie pour tuer la démocratie. Alpha Condé d’aujourd’hui, ce sont les centaines de jeunes tués et ensevelis à travers tout le pays.   Alpha Condé d’aujourd’hui, ce sont les milliers de citoyens guinéens injustement privés de liberté pour avoir simplement exprimé une opinion que le dictateur ne voulait entendre.

Alpha Condé d’aujourd’hui, c’est la montée du communautarisme ; c’est la banalisation et, plus grave encore, l’exacerbation du discours ethniciste et régionaliste ; c’est un tissu social en lambeaux ; c’est la remise en cause du vivre-ensemble.

Alpha Condé d’aujourd’hui, c’est la banalisation de la vie humaine et l’impunité pour les assassins cachés au sein des forces de défense et de sécurité et qui constituent les boucliers qui lui permettent de se maintenir au pouvoir.

Alpha Condé d’aujourd’hui c’est la gabegie, la course à l’enrichissement illicite, fléaux qu’il prétendait combattre sous le régime de Lansana Conté.

Alpha Condé d’aujourd’hui, c’est Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté en pire. Voilà l’image que les Guinéens ont d’Alpha Condé. Ce ne sont pas les tribunes opportunistes de Tibou Kamara qui changeront cette image.

Alpha Condé s’est révélé être aux antipodes de toutes les valeurs qu’il prétendait défendre et pour lesquelles beaucoup de ses militants ont trouvé la mort et d’autres mutilés à jamais. Les tribunes de Tibou Kamara présentent une photocopie pâle du personnage d’Alpha Condé. Mais le vrai Alpha Condé s’est révélé être un imposteur que les Guinéens ont découvert à la faveur de son accession au pouvoir. Il est difficile d’imaginer et d’évaluer dans leurs véritables proportions les préjudices causés à la classe politique par le revirement d’Alpha Condé.

Très peu de Guinéens croient aujourd’hui en la sincérité des acteurs politiques. Ces derniers risquent tous d’être jugés désormais à l’image d’un Alpha Condé perçu pendant longtemps comme un défenseur des valeurs démocratiques et qui, une fois au pouvoir, est devenu le fossoyeur de la démocratie et de l’État de droit. Mais en dépit de cette grande déception, les Guinéens doivent continuer à croire en la démocratie et l’État de droit. Baisser les bras et reculer seraient une victoire pour Alpha Condé et le clan mafieux qui l’entoure et dont la vitrine actuelle est Tibou Kamara.

Ibrahima DIALLO
Responsable des Opérations du FNDC
Coordinateur de Tournons La Page en Guinée

Tibou Kamara, le porte-parole sans crédit d’un gouvernement aux abois (Par Ibrahima Diallo du FNDC)

Depuis qu’Alpha Condé a choisi un certain Tibou Kamara comme porte-parole de son gouvernement, les tribunes sont publiées à une fréquence qui ne manque pas de faire rire tout le monde.

En moins de deux mois d’exercice de cette fonction, Tibou Kamara a publié plus de tribunes que tous ses prédécesseurs n’en n’ont fait tout le temps qu’ils ont exercé la même fonction. Évidemment, c’est tout ce qu’il sait faire, rien d’autre.

Le mercenariat de la plume est sa spécialité. Puisqu’il ne fait rien au ministère de l’Industrie et qu’il n’a d’ailleurs aucune compétence pour diriger un tel département, il faudrait bien qu’il se trouve une occupation pour mériter un tout petit peu l’argent du contribuable guinéen. Et puisqu’il n’y a que le manteau de porte-parole du gouvernement qui lui sied, il était pressé de récupérer cette fonction.

Son prédécesseur avait déclaré qu’il n’avait pas suffisamment de temps pour exercer efficacement sa fonction de ministre et assumer en même temps la fonction de porte-parole du gouvernement qu’il trouve assez prenante. Et comme lui Tibou Kamara ne travaille et que son bureau de ministre de l’Industrie est toujours vide, il passe son temps à s’en prendre aux plus valeureux que lui et à justifier toutes les décisions impopulaires que le dictateur Alpha Condé, qu’il sert, veut imposer au peuple de Guinée.

Il n’hésite pas à tomber dans le mépris et l’arrogance en affirmant sans honte que les Guinéens vivent sur le dos de l’État comme s’ils ne payaient pas des taxes et impôts. Une telle déclaration révèle la personnalité de Tibou Kamara.

Prétendre que les populations guinéennes vivent sur le dos de l’État avec les sacrifices qu’elles consentent tous les jours pour arriver à joindre les deux bouts est une insulte. Bien qu’il se soit battu comme un beau diable pour tenter de convaincre les citoyens sur la pertinence de l’augmentation du prix du carburant à la pompe, il doit reconnaître qu’il n’a pu convaincre personne. Le mensonge sur une prétendue subvention du carburant par l’État était si immense qu’il ne pouvait que buter sur un mur d’incrédulité.

Comme pour reconnaître son échec à faire passer son message truffé de mensonges, il déclare que personne ne croit plus à la parole publique. Mais peut-on croire à la parole d’individus qui soutiennent aujourd’hui ce qu’ils ont combattu avec force hier ? Tibou Kamara oublie encore une fois que les Guinéens ne sont pas aussi amnésiques que lui. Celui qui appelait, il y a quelques petites années seulement, à une insurrection contre le régime d’Alpha Condé, s’imaginait-il que les Guinéens prendraient au sérieux ses déclarations leur demandent de serrer la ceinture pendant que les ressources nationales sont dilapidées par un clan de kleptocrates dont il est membre.  La parole publique n’a de valeur que si elle repose sur l’éthique.

Apparemment, Alpha Condé, bien que dictateur, garde encore un peu de lucidité. Il a compris en effet que s’il suit les recommandations et conseils de personnes comme Tibou Kamara, la chute de son régime interviendra plus vite qu’il ne s’y attend. D’où cette reculade que le même Tibou Kamara tente maladroitement de justifier encore. Alpha Condé se souvient sans doute du rôle néfaste et nocif qu’il a joué auprès de l’infortuné capitaine Moussa Dadis Camara et qui a été la cause médiate des événements dramatiques du 28 septembre 2009.

Tibou Kamara doit se rendre compte, aujourd’hui, que les Guinéens ne le croient plus et qu’à cause de lui, la parole du Gouvernement a perdu toute crédibilité.

Ibrahima DIALLO
Responsable des Opérations du FNDC
Coordinateur de Tournons La Page en Guinée

Libération de détenus politiques : le FNDC se prononce

Plusieurs détenus politiques ont bénéficié d’un non-lieu vendredi le 06 mai 2021 de la part d’un pool de juges d’instruction. C’est le porte-parole du gouvernement qui l’a annoncé.  A travers un communiqué, le FNDC  se prononce.
Lire ci-dessous le communiqué : 
Dans un communiqué rendu public ce vendredi 7 mai 2021, le dictateur Alpha Condé, par l’intermédiaire de son porte-parole du moment, a fait état de la  libération d’une quarantaine de détenus et du renvoi en jugement d’une cinquantaine d’autres dans l’affaire des violences liées à la mascarade électorale ayant accompagné le coup d’État constitutionnel du 18 octobre 2020.
Le FNDC s’étonne tout d’abord que ce communiqué ait été présenté par un membre du Gouvernement alors qu’il s’agit d’une affaire, dit-on, judiciaire. C’est le Procureur de la République qui aurait dû porter ces informations à la connaissance du public conformément à l’article 8 du Code de procédure pénale.
Cette démarche prouve à suffisance que ce dossier est téléguidé à partir des bureaux du dictateur Alpha Condé. L’indépendance de la justice que l’on chante par-ci par-là n’est qu’une simple incantation car l’inféodation de l’appareil judiciaire pour servir la dictature d’Alpha Condé n’est plus à démontrer.
Par ailleurs, en faisant état de personnes qui ont bénéficié d’un non-lieu, Alpha Condé veut faire croire à l’opinion nationale et internationale que les juges ont eu les mains libres dans l’instruction de ce dossier. Mais la réalité est toute autre.
Les forces aux ordres du tyran Alpha Condé ont arrêté délibérément des citoyens contre lesquels il n’y avait aucune preuve de leur participation aux infractions qui leurs étaient reprochées.
En faisant semblant d’instruire le dossier- un dossier vide au demeurant-, les juges finissent par les libérer comme pour démontrer qu’ils sont indépendants. En réalité, il y a des acteurs politiques et de la société civile qui étaient  principalement visés. Dans cette affaire, la justice n’a jamais été et ne sera jamais indépendante.
 Elle agira toujours suivant les instructions du dictateur  Alpha Condé qui, en cas de condamnation, pourrait user de son pouvoir gracieux  dans le but d’apparaître comme un homme tolérant. Tout sauf tolérant, Alpha Condé est un égoïste sans cœur qui a ôté tant de vies pour assouvir sa soif de pouvoir.
Le FNDC invite tous les patriotes et tous les combattants de la liberté à rester mobilisés afin d’obtenir la libération sans condition des concitoyens injustement  pris en otage et qui sont aujourd’hui des détenus politiques du dictateur Alpha Condé.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 08 mai 2021.

Alpha Condé attendu à Paris : le FNDC, l’ANAD, le CTG appellent à manifester le 18 mai

Dans un communiqué, le Front national pour la défense de la constitution(FNDC), l’ANAD (Alliance pour l’alternance démocratique et le Collectif pour la transition en Guinée (CTG) appellent à manifester le 18 mai 2021 contre la présence du président Alpha Condé à Paris.

Selon les organisateurs de cette manifestations, Il s’agira « de protester contre la venue du despote guinéen au pays des droits de l’homme et de démontrer à la face du monde le rejet catégorique et massif de son régime illégal et liberticide ».

Lire ci-dessous le communiqué :

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG), les Forces Vives (FV) et le Réveil Guinée (RV) invitent les démocrates Guinéens résidant en Europe et les amis de la Guinée à participer à une manifestation qu’ils organisent le 18 mai 2021 à Paris, à l’occasion de l’arrivée du dictateur Alpha Condé en France.

Il s’agira de protester contre la venue du despote guinéen au pays des droits de l’homme et de démontrer à la face du monde le rejet catégorique et massif de son régime illégal et liberticide.

Cette manifestation sera mise à profit pour dénoncer la prise en otage du pays par des imposteurs et exiger le départ du dictateur Alpha Condé du pouvoir et la libération de tous les détenus politiques.

Nous invitons le peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Le lieu et l’heure de la manifestation vous seront communiqués ultérieurement.

Contact presse :

+33652157033
+33661892580
+33641982979

Paris, le 26 avril 2021