Les opposants Bah Oury et Faya Millimono nommés conseillers du chef de file de l’opposition

A travers une décision signé le 13 février par le cabinet du chef de file de l’opposition, les opposants Mamadou Oury Bah, président de l’UDRG et Faya Milimono, président du Bloc Libéral ainsi que plusieurs députés et présidents du parti ont été nommés à des postes de conseillers du chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla.

Selon la note officielle, Bah Oury assumera les fonctions de conseiller chargé de la consolidation des Acquis Démocratiques et la promotion de l’unité nationale. Faya Millimono quant à lui est promu conseiller chargé de la promotion des Droits humains et de la citoyenneté.

Ci-dessous les copies de la décision :

Faya Millimono bientôt sur le départ

Absent de plusieurs réunions organisées chez Dalein, Faya Millimono ne cache plus son agacement à cause de l’attitude de l’opposition républicaine.

Le leader du Bloc libéral accuse l’opposition dirigée par Cellou d’être à la base des violations de la loi par les autorités. Pour preuve, Faya Millimono a évoqué la crise de la commune de Matoto qui n’est qu’une conséquence de la « légèreté de l’opposition » vis-à-vis de la loi. L’ancien candidat à la présidentielle de 2015 regrette que l’opposition républicaine n’évoque le respect de la loi que lorsque ça l’arrange. Récemment, plusieurs cadres de l’opposition ont critiqué le manque de stratégie et de cohérence par rapport au pouvoir d’Alpha Condé. Ce lundi, les représentants de l’opposition ont prêté serment devant la cour constitutionnelle présidée par Mohamed Lamine Bangoura qui était pourtant constesté, après l’éviction de Kéléfa Sall.

Détournement de deniers publics, Faya Millimono dénonce: « l’argent qui se détourne dans l’administration guinéenne c’est énorme… »

Le bras de fer entre enseignants et gouvernement perdure depuis deux mois suite à une grève générale déclenchée par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée depuis le 03 octobre dernier, date officielle de l’ouverture des classes.

En effet, les enseignants réclament un salaire de base de huit millions. Jusqu’à présent aucune issue favorable n’a été trouvée. Pour le gouvernement, il n’y a pas d’argent pour satisfaire la réclamation des enseignants. Pendant ce temps, le président de la République a racheté le concert de Oudy premier à hauteur dit-on, d’un milliard de francs guinéens. Lors d’une conférence de presse animée ce lundi à Conakry, le Bloc Libéral de Faya Millimono a vigoureusement dénoncé cet acte. Pour le n°1 du BL, c’est insensé de faire un tel acte alors qu’on “refuse” d’augmenter le salaire des enseignants : « Ça fait bien deux mois dans nos familles que les enfants ne vont pas à l’école. Quelle est la cause? C’est parce qu’il n’y a pas d’argent pour payer suffisamment les enseignants. Il y a l’argent pour acheter des concerts. C’est ce qui enlève la caution morale à nos dirigeants« , a t-il déclaré.

Pour illustrer ses déclarations, Faya Millimouno s’est rappelé de ce qu’avait fait Morgan Freeman, qui jouait le rôle de Nelson Mandela, président de l’Afrique du Sud, dans le film Invictus réalisé en 2009 par l’Américain Clint Eastwood. Il dénonce l’augmentation à chaque session budgétaire du budget de la présidence de la République : « Si vous vous rappelez de l’Invictus, le film de Mandela, le jour qu’on  lui a présenté le premier chèque en tant que président, il a demandé si tout ça était pour lui. Il  a trouvé qu’il ne méritait pas cela. Mais chez nous, les chèques de nos dirigeants augmentent. A chaque fois qu’on fait une révision de la loi de finances, le budget de la présidence augmente, les budgets de souveraineté augmentent. Pendant ce temps les Guinéens maigrissent. Comment peut-on rencontrer les syndicalistes qui ne demandent que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail pour continuer la formation de nos futures générations, pour leur dire qu’il n’y a pas d’argent quand on sait que vous venez de payer à coups de centaines de millions un concert? L’argent qui se détourne dans l’administration guinéenne, c’est énorme« , a conclut l’opposant Dr Faya Millimono, président du parti Bloc Libéral.

Crise sociopolitique : Le BL envisage d’observer une grève de la faim

Le secteur éducatif est paralysé depuis près de deux mois maintenant suite à une grève générale et illimitée déclenchée par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEECG) depuis le 03 octobre dernier, date officielle de l’ouverture des classes.

À l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animé ce lundi 26 novembre à Conakry, le Bloc Libéral (BL), un parti membre de l’opposition a fustigé l’attitude du gouvernement qui consiste à refuser de négocier avec les enseignants grévistes. Pour Dr Faya Millimono, le syndicat des enseignants ne demande pas de déplacer une montagne.

« Le secteur de l’éducation traverse une crise sans précédent. La promesse tenue à la veille des examens de fin de l’année scolaire n’a pas été respectée. Le gouvernement refuse obstinément d’amorcer une discussion de toute bonne foi avec les syndicalistes. Oui, les syndicalistes demandent 8 millions comme salaire de base. Mais ce n’est qu’une offre. Je crois que le gouvernement avait devoir de se mettre autour d’une table avec le syndicat pour discuter et s’entendre pour permettre à nos enfants de reprendre le chemin de l’école… », a affirmé le président du BL avant de qualifier cette position du gouvernement de « criminelle ».

« C’est un crime. Car l’économie dans laquelle nous vivons n’est pas une économie d’antan reposant sur les matières premières. L’économie dans laquelle nous vivons, c’est l’économie de connaissance, du savoir, de la technique et de la technologie. Les pays qui réussissent à doter leurs fils et leurs filles de compétences réelles dans les domaines du savoir, de  technique et technologie, sont des  pays qui avancent économiquement. Qu’on vous dise qu’en cette période qu’un gouvernement puisse dormir en paix pendant deux mois sans que les enfants ne soient à l’école, c’est un autre crime ».

Selon le Dr Faya Millimono: « Ces messieurs et dames autour de moi ont décidé d’entamer une grève de faim pour obliger le gouvernement à s’engager dans une négociation de toute bonne foi pour permettre à l’école guinéenne de rouvrir », a annoncé le président du Bloc Libéral Dr Faya Lansana Millimono.

Guinée : Faya Millimono déplore l’adoption de la nouvelle loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante

Le Dr Faya Millimono,  président du Bloc Libéral, et représentant de l’opposition extra parlementaire,  déplore l’adoption de la nouvelle loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante. C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique qu’il a accordé à journaldececonakry.com ce jeudi.

Le président du BL a dit toute sa surprise par rapport au contenu de cette nouvelle loi qui,  selon lui n’a pas tenu compte des accords de 2015 et de 2016, relatifs à la CENI.

« Si vous revisitez les accords, vous verrez qu’ils avaient indiqué qu’on parte d’une CENI politique vers une CENI technique. Alors que celle qu’on nous a donné à travers cette loi est encore plus politique que celle qui est actuellement en vigueur », dénonce l’opposant au régime d’Alpha Condé.

Pour Faya Millimono, il y a un autre problème avec cette nouvelle loi sur l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée.

« C’est comme si ceux qui l’on conçue (la nouvelle loi, ndlr), ont fait un deal pour être les seuls représentants au niveau de la CENI », estime le leader du Bloc Libéral.

«L’essentiel du budget de l’institution électorale, c’est le ministère de l’Administration du territoire qui le fournit, ça enlève à la CENI son indépendance si elle n’obtempère pas à certaines injonctions du gouvernement en place, ça c’est très dangereux, c’est comme si on ramenait l’organisation des élections dans les mains du MATD, c’est comme si nous avons tourné le dos à tous les sacrifices que nous avons faits pour partir de l’organisation des élections par un organe indépendant qu’on a appelé la CENI pour le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation », a déclaré le président du BL.

« Il n’y a pas eu beaucoup d’avancée à part le fait de réduire le nombre de commissaires de 25 à 17 parce que la CENI demeure un organe partisan », a conclu Dr Faya Millimono président du Bloc Libéral.