Guinée : Le FNDC appelle à une nouvelle manifestation

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, appelle les habitants de Conakry, la capitale, à une nouvelle marche pacifique le 08 juillet prochain pour « la liberté et l’alternance démocratique » en Guinée.

La trêve observée jusque-là, à cause du coronavirus, par les opposants à un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé va ainsi être rompue.

Le FNDC dénonce en effet « le cynisme » du pouvoir qui aurait profité de l’arrêt des manifestations «pour kidnapper et séquestrer ses opposants, accélérer le déroulement de son agenda politique de coup d’État et de destruction des fondements de la République». Partant de constat, le mouvement citoyen estime donc que «Le moment est venu pour les patriotes de se remobiliser pour sauver la nation et le peu de valeurs morales qui nous restent».

Cette marche pacifique, souligne la note, «vise à dénoncer l’instrumentalisation de la crise sanitaire pour intensifier les violations graves des droits de l’Homme, exiger la libération immédiate des centaines de militants et sympathisants du FNDC kidnappés à travers le pays et rappeler à M.Alpha Condé qu’il n’y aura jamais de 3ème mandat en Guinée».

La mobilisation anti-Condé, sévèrement réprimée à plusieurs reprises, a fait des dizaines de morts, imputés par l’opposition aux forces de sécurité, ce que celles-ci ont toujours nié. Les défenseurs des droits humains dénoncent constamment l’impunité dont elles bénéficient.

Conakry: Un mort enregistré le 05 mars, lors de la résistance active du FNDC

Une nouvelle journée d’appel à la resistance s’est soldée par des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants à Wanidara. Un mort et plusieurs blessés ont été déclarés.

Elhadj Ibrahima Diallo, âgé de 17 ans et tôlier de profession, a succombé à ses blessures après avoir reçu une grenade lacrymogène à la tête, renseigne APA. Ce jeune homme a trouvé la mort lors de la journée de résistance citoyenne active et permanente, appelée par le FNDC.

Un appel lancé suite au refus des autorités d’organiser une « marche pacifique » le jeudi 05 mars 2020.

Cellou Dallein Diallo, chef de file de l’opposition en Guinée annoncé dans un tweet que cet affrontement a occasionné deux morts au lieu d’une.

 

Conakry: Après l’enregistrement de nombreux morts, le FNDC suspend ses manifestations (Communiqué)

Mercredi 15 Janvier 2020 au soir, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a annoncé le communiqué (ci-dessous), la suspension de ses manifestations dans le but de pouvoir procéder dans le calme à l’enterrement des victimes enregistrées pendant ses trois jours de manifestations.

Durant trois jours consécutifs, le peuple de Guinée répond massivement à l’appel du FNDC à la désobéissance civile pour protester contre le coup d’État constitutionnel visant à octroyer un 3ème mandat à M. Alpha Condé. 

Dans plusieurs régions, villes et localités du pays, les populations ont pacifiquement manifesté en dépit de la répression policière ordonnée par le régime.

Nous avons enregistré plusieurs morts par balles, des blessés graves, des arrestations arbitraires et plusieurs autres violations flagrantes des droits humains par les forces de défense et de sécurité.

Nous avons également suivi avec indignation les différentes communications irresponsables, provocatrices et dénuées de toute compassion du gouvernement, encourageant plutôt les exactions contre les paisibles populations.

Les images insoutenables de tueries, de scènes de violence, d’humiliation et de pillage diffusées par des témoins et mettant en cause les forces de défense et de sécurité traduisent le cynisme des promoteurs du 3ème mandat et la banalisation de la vie humaine par le clan au pouvoir.

Nous ne cesserons de rappeler que tous ces actes sauvages sont planifiés et exécutés conformément à la volonté de M. Alpha Condé qui a publiquement appelé ses partisans à l’affrontement, avant de déclarer: « Dans les autres pays où il y a eu de nouvelles Constitutions, il y a eu beaucoup de manifestations, il y a eu des morts, mais ils l’ont fait ».

Face à la résistance citoyenne au projet de présidence à vie, la seule réponse apportée par le régime se traduit par le triptyque répression, division et corruption. Or, la maturité du peuple de Guinée et sa détermination à faire respecter les droits de l’homme et l’État de droit ne permettront pas de créer le chaos souhaité par le pouvoir pour empêcher toute alternance démocratique.

Par conséquent, le FNDC réaffirme son engagement à résister à l’oppression aussi longtemps que cela sera nécessaire. Le FNDC félicite le peuple de Guinée pour avoir répondu massivement au mot d’ordre du FNDC les 13, 14 et 15 janvier et salue le courage, la responsabilité et la résistance dont il a fait preuve.

Pour pouvoir procéder dans le calme à l’enterrement de nos victimes et permettre aux guinéens de se réapprovisionner, le FNDC suspend, à partir de ce jour 15 janvier 2020, les manifestations.

Il invite le peuple de Guinée à reprendre et à intensifier les protestations les mardi 21 et mercredi 22 janvier 2020 sur l’ensemble du territoire national.

Nous demandons à nos antennes et à tous les démembrements du FNDC de se mobiliser pour assurer le succès de ces prochaines manifestations.

Vive le glorieux Peuple de Guinée !
Le combat continue contre le 3ème mandat !

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons. !

Conakry, le 15 janvier 2020

Créé le Mercredi 15 janvier 2020 à 20:04

Manifestations du FNDC: Un mort enregistré à Cosa

Lundi 13 Janvier, le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) a organisé des manifestations à Conakry. Malheureusement, elles ont fait un mort à Cosa, un quartier situé en haute banlieue de la capitale.

En effet, Mamadou Sow, élève de 21 ans, aurait été touché par balle en pleine poitrine. De ce fait, il a été transporté d’urgence dans une clinique située dans le quartier mais il a succombé à ses blessures.

Cependant, le gouvernement d’Alpha Condé accuse dans un communiqué, le FNDC  d’avoir organisé « des troubles à l’ordre public par l’érection de barricades, le déversement d’huile de vidange sur les chaussées urbaines et interurbaines et des jets de pierres sur les biens publics et privés »

Ce communiqué souligne également que des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet dans la commune urbaine de Lélouma.

« Aussi, le siège du RPG Arc-en-ciel dans le quartier Konkola de la commune urbaine de Labé a été lapidé et saccagé. Dans la commune urbaine de Lélouma, des militants ont encerclé le bâtiment administratif de la Préfecture pour exiger le départ immédiat du Préfet » mentionne le communiqué gouvernemental.

Rappelons que depuis plusieurs mois, le FNDC (une bonne partie de l’opposition et de la société civile) organise des manifestations dans le pays pour protester contre l’adoption d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à l’actuel chef de l’Etat, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Ces manifestations ont déjà fait une vingtaine de morts.

Marche du FNDC interdite à Kindia, des membres arrêtés

L’antenne locale du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) de kindia avait décidé de marcher malgré l’interdiction faite par la mairie.
Les membres du FNDC qui se mobilisaient à la station de service de caravansérail ont été interpellés par les forces de sécurité.

Les autorités de Kindia ont procédé à l’arrestation de certains membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dont le coordinateur régional, qui voulaient braver l’interdiction de marcher.
Selon Alsény Farinta Camara, coordinateur régional du Front lui-même arrêté, « les interpellés sont en ce moment à la prison civile de Kindia ; on doit passer devant le substitut du procureur pour nos auditions ».

Dans la matinée, les activités commerciales suivaient normalement leur cours a constaté le correspondant préfectoral de l’AGP.
Les ruelles de la ville grouillaient de monde. Au marché central, les commerces sont restés ouverts ; les stations-services, les banques ont fonctionné et personne ne semblait être inquiétée par la marche du jeudi.

Pourtant, le FNDC de kindia avait décidé de battre le pavé pour dit-on protester contre un éventuel changement de Constitution. Dans les carrefours, quelques forces de sécurité ont été déployées. Au moment où nous mettons cet article en ligne, le FNDC était absent des rues de kindia.
Affaire à suivre