Guinée : interruption de la rédaction de la nouvelle constitution

Cette décision a été prise après concertation avec le président du Conseil National de Transition (CNT) indique un communiqué du Comité national pour le rassemblement et le développement.

 

Le colonel Mamady Doumbouya, président du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) a accepté de « surseoir » au projet de révision constitutionnelle, en attendant le rapport final des Assises Nationales. C’est ce qui ressort d’un communiqué du 10 juillet 2022.

Cette décision a été prise après concertation avec le président du Conseil National de Transition (CNT) indique-t-on dans le communiqué.

« Depuis le 05 septembre 2021, le CNRD a initié les concertations nationales, les assises nationales et le dialogue national. Afin de conférer les chances de réussite à l’ensemble de ces actions, le CNRD conformément à l’esprit du communiqué N°001 du 5 septembre 2021 et après concertation avec le Président du CNT, demande de surseoir à toute activité allant dans le sens de la rédaction d’une nouvelle constitution en attendant le rapport des assises nationales », explique le communiqué.

A noter que le Conseil national de la Transition (CNT) avait mis en place, le 8 juillet courant, une commission ad-hoc pour la rédaction de l’avant-projet de la Constitution, dirigée par l’ancien président de l’Association des magistrats de Guinée, Mohamed Aly Thiam, conseiller au CNT.

La composition des membres de cette commission a créé des polémiques sur les réseaux sociaux. Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a souligné que « c’est la plus grosse erreur de Dansa Kourouma ».

Cet ancien député de l’UFDG a indiqué, sur sa page Facebook, que « la rédaction de l’avant-projet de Constitution relève normalement de la Commission n°1 (Commission Constitution, lois organiques, Administration publique, Organisation judiciaire). Une Commission ad-hoc n’a donc pas de sens ».

Le colonel Mamady Doumbouya, avait pris le pouvoir en Guinée-Conakry, le dimanche 5 septembre 2021, en reversant Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, fortement contesté depuis sa réélection en 2020 pour un troisième mandat.

Doumbouya avait en outre annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et des institutions ainsi que la fermeture des frontières.

Conakry : 17 policiers blessés dans de violentes manifestations

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale.

 

Dix-sept policiers ont été blessés dont un grièvement, après de violentes manifestations spontanées mardi et mercredi à Conakry qui ont suivi l’interpellation brutale de trois leaders d’un collectif, a déclaré la police guinéenne mercredi dans un communiqué.

Des affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes ont éclaté dans des quartiers de la banlieue de la capitale pour protester contre l’arrestation des membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition qui avait orchestré des mois de mobilisation de 2019 à 2021 contre l’ancien président Alpha Condé (2010-2021), renversé en septembre 2021 par une junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya.

Les manifestants ont brûlé des pneus, érigé des barricades, renversé des poubelles et caillassé les forces de l’ordre, qui ont essayé de les disperser par des grenades lacrymogènes. Un calme précaire était revenu jeudi dans la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP. Ces manifestations spontanées sont parmi les premières dans un contexte de contestation depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamady Doumbouya.

Le FNDC avait appelé à manifester le 23 juin, passant outre l’interdiction édictée par la junte. Il avait suspendu son appel la veille de la manifestation, pour « donner une chance » au dialogue proposé par le gouvernement de transition.

Mais après la dernière réunion avec celui-ci, le FNDC a dénoncé « une parodie de rencontre », ainsi que « la conduite solitaire et autoritaire de la transition » et « les atteintes graves portées aux droits et libertés fondamentaux ».

Le coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué –, Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa – ont été violemment interpellés mardi par la police au siège de leur coalition, où ils tenaient une conférence de presse. MM. Sylla et Bah ont été battus et leurs vêtements déchirés par des policiers.

Ils étaient toujours en garde à vue jeudi, dans l’attente d’être présenté à un juge. Une grande partie de la classe politique a condamné l’arrestation des trois hommes et s’est indignée de la méthode.

MM. Sylla et Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition (CNT) », le Parlement de transition mis en place par la junte, a expliqué mardi le procureur de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Richard Wright, sur la radio privée Fim FM.

Le rappeur Djanii Alfa avait, lui, récemment critiqué des propos du président du CNT, avant d’être menacé d’arrestation par le procureur, selon son avocat.

Conakry-FNDC : trois responsables sous mandat de dépôt

Les trois responsables du Front national de défense de la constitution (FNDC) en Guinée Conakry, arrêtés mardi, ont été placés jeudi sous mandat de dépôt suite à leur audition par le juge d’instruction du tribunal de Dixinn et vont comparaître vendredi.

 

Omar Sylla dit Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, respectivement coordonnateur national et responsable de la mobilisation et des antennes au FNDC ainsi que le rappeur Alpha Madiou Bah, alias Djani Alfa, sont poursuivis pour outrage à magistrat et injures.

« Le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn a décidé de prendre cette affaire en flagrant délit et elle devra être jugée demain vendredi, 08 juillet 2022. Dans le cadre de cette procédure, nos clients sont poursuivis pour outrage à magistrat et injures », a fait savoir Halimatou Camara, membre du pool d’avocats du FNDC dans une déclaration aux médias.

Alors qu’ils animaient une conférence de presse mardi au siège du FNDC pour faire le point après les décisions issues du sommet de la CEDEAO sur la Guinée, des éléments de la police ont fait irruption dans le local pour arrêter les trois opposants contre qui le procureur général avait lancé un avis de recherche.

La brutalité de l’intervention des éléments de la police, relayée à travers des vidéos sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion nationale et internationale.

Des manifestations ont éclaté dans la capitale entre mardi et mercredi suite à cette interpellation musclée de la police.

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de la Sécurité a dénoncé des troubles à l’ordre public graves tout en indiquant que plusieurs blessés dont 17 policiers ont été enregistrés lors de ces manifestations.

Conakry : inondation dans plusieurs quartiers

La pluie diluvienne qui s’abat sur la capitale Conakry depuis la nuit de dimanche a causé des inondations dans plusieurs quartiers de la ville.

 

Coléah imprimerie dans la commune de Matam, Tombo et Coronthie dans la commune de Kaloum, Gbessia dans la commune de Matoto ou encore Lambagny dans la commune de Ratoma… sont entre autres des quartiers qui se sont retrouvés inondés lundi matin. Les populations se sont reveillées les pieds dans l’eau, la circulation routière paralysée.

Le directeur de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH), Lancei Touré a touché du doigt les réalités de la situation. Le bilan fait état de plusieurs dégâts matériels. Lancei Touré appelle à la mobilisation des partenaires pour secourir des habitants en danger. Et aux populations il demande de redoubler de prudence en cette saison de pluie.

 

Guinée-pénurie de carburant : les stations services prises d’assaut

En milieu de semaine de nombreuses stations services à sec ont été obligées de fermer mais la Sonap rassure la population.

 

La pénurie de carburant de la semaine passée a laissé des traces en Guinée. Alors que certaines stations services à sec fermaient ce mercredi, les Conakryka se sont rués sur les pompes à essence. Des rumeurs annonçaient une nouvelle rupture de stock. Les discours officiels peinent désormais à rassurer.

La Sonap, l’entreprise publique qui importe les produits pétroliers, a beau enchaîner communiqués et visites de terrain pour assurer qu’il n’y aura pas de pénurie, des dizaines de voitures et de motos faisaient encore la queue jeudi 30 juin devant une station de Dixinn (taxi-moto). « Nous, on a fait toute la semaine dernière sans travailler, explique un conducteur. Quand on dit maintenant que la crise vient, tout le monde se précipite pour aller prendre beaucoup de carburant. D’après la communication du directeur de la Sonap, il y a suffisamment de carburant, mais les habitants ont peur. » Ce taxi-moto a attendu deux heures pour faire le plein. Il a un message pour les autorités : « Moi, je leur demande deux choses : Il faut beaucoup communiquer, il faut passer beaucoup d’informations. En plus, mettez la pression sur les dirigeants des stations. Quand vous voyez qu’une station est fermée, venez vérifier, parce qu’il y a des stations de mauvaise foi. »

Le chef de station, Mamoudou Konaté, a reçu des consignes claires : « On ne sert pas dans les bidons, les véhicules 20 litres, les motos 5 litres. » L’État a décidé de sévir contre le marché noir. Jeudi, il y avait encore de l’essence dans cette station, mais le ravitaillement, un camion-citerne de 30 000 litres, se faisait attendre : « On a défini un stock de sécurité à 2 000. Arrivé à 2 000, j’arrête. » Mamoudou Konaté avait donc un peu plus de 5 000 litres à distribuer, soit l’équivalent d’une journée normale. Avec l’affluence, la demande a pu, ces derniers temps, atteindre 8 000 litres par jour.

Conakry : vers la fin des détentions provisoires

Dans une note de service adressée aux différents parquets et aux chefs de juridiction, le Garde des Sceaux guinéen prend un certain nombre de mesures pour désengorger les prisons.

 

Cette note de service sonne comme un cri du cœur. Le ministre de la Justice déplore le manque de moyens des juridictions : elles sont dans des « abris de fortune, insalubres, sans eau, sans électricité, sans budget de fonctionnement et sans prison », lit-on dans cette note. Maître Moriba Alain Koné dénonce par ailleurs « une très mauvaise maîtrise des lois ». Résultat : la détention provisoire est appliquée de manière « quasi-systématique », y compris pour des délits mineurs, déplore le ministre de la Justice.

Mesures salutaires, mais incomplètes

Le Garde des Sceaux liste une série d’instructions visant à corriger tous ces problèmes : il exige notamment la tenue d’audiences criminelles au plus tard le 31 juillet ; il demande par ailleurs une liste nominative de tous les détenus par juridiction, précisant la durée et le motif de leur détention. « La détention provisoire, souligne-t-il, ne doit désormais être ordonnée qu’en cas d’absolue nécessité ».

Des mesures salutaires, mais incomplètes. L’Organisation guinéenne des droits de l’homme, qui travaille sur l’accès des citoyens à la justice, demande plus de moyens pour mettre à jour les infrastructures judiciaires. Alseny Sall, porte-parole de l’OGDH : « Les mêmes problèmes relevés par le ministre sont soulevés par notre organisation, c’est-à-dire l’absence de moyens logistiques pour le transport des détenus. La majorité des juridictions aussi disent qu’elles ont la volonté d’organiser les procès, mais qu’elles n’ont pas de budget de fonctionnement. Donc les déclarations ne suffisent pas, pour régler le problème il faut aussi des politiques vraiment concrètes. »

Un plan de réforme du secteur judiciaire, doté de 97 millions de dollars, est pourtant à l’œuvre depuis 2014 pour dix ans. « La chaîne pénale ne fonctionne pas », dénonce une source proche du dossier qui déplore qu’une grosse partie de cette réforme a été consacrée à des ateliers, sans renouveler les infrastructures judiciaires.

Mali : des « marcheurs panafricains » au Palais de Koulouba

Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, a en effet reçu des « marcheurs panafricains » qui ont parcouru en 35 jours 1626 kilomètres de Conakry à Bamako.

 

La cérémonie de réception s’est tenue au Palais de Koulouba dans la capitale malienne. Au total, ce sont 17 marcheurs venus de la Guinée qui ont été salués par les autorités de transition avec à leur tête Assimi Goita, le Premier ministre Choguel Maïga et le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

Les « marcheurs panafricanistes » ont révélé que « leur aventure a commencé le 15 mai 2022, devant l’Ambassade du Mali en Guinée. En 35 jours, ils ont parcouru à pied une distance de 1626 km avant de fouler le sol malien. »

Cette démarche qui a nécessité une dépense importante en énergie a pour objectif de soutenir le peuple malien et aussi une solidarité avec le peuple malien. Ces jeunes panafricains ont également plaidé pour un État fédéral africain.

Guinée Conakry : début du dialogue politique

Entre les acteurs politiques, société civile, les syndicats et autorités de la transition ainsi que le gouvernement de transition.

 

Le dialogue politique entre les coalitions des partis politiques guinéens, les organisations de la société civile, les syndicats, ainsi que le gouvernement de transition, a démarré lundi 27 juin à Conakry, sous l’égide du chef du gouvernement guinéen, Mohamed Béavogui.

Initialement prévu pour vendredi dernier, le dialogue avait été reporté au lundi 27 juin, en raison du « refus » de certains partis politiques de répondre à l’invitation du gouvernement de transition au motif qu’elle ne cadrait pas avec l’esprit de la déclaration du Premier ministre du 20 juin courant.

Le dialogue a été reporté pour ce lundi « par la volonté exprimée du gouvernement de mobiliser l’ensemble des acteurs sociopolitiques autour de la table du dialogue pour une transition inclusive et apaisée », avait expliqué le gouvernement de la transition dans un communiqué datant du 23 juin.

Le 20 juin le Premier ministre de la Guinée a appelé à un dialogue inclusif, or dans la lettre d’invitation adressée aux forces vives, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, avait plutôt parlé d’une troisième session du cadre de concertation.

Face aux médias le 20 juin, le Premier ministre de transition, Mohamed Béavogui, a souligné que dès le 27 juin, il aura l’ouverture « d’un véritable dialogue sans tabou, franc et inclusif » et il a appelé « toutes les forces vives de la nation autour de la table du dialogue ».

Béavogui a invité les syndicats, la société civile et le G58 (entité regroupant 58 partis politiques) qui prennent part à ce dialogue à des discussions constructives « afin de mettre en œuvre les actions concrètes et nécessaires qui permettront le retour à l’ordre constitutionnel » en Guinée.

Pour le dialogue politique qui a débuté ce lundi, le premier ministre de la Guinée a annoncé qu’il mettra à contribution la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine (UA) et les Nations Unies, et s’appuiera également sur l’expérience du G5 en matière de suivi du dialogue.

« Je crois aux vertus du dialogue pour aplanir les divergences et assurer la stabilité et la paix dans notre pays », a conclu Béavogui.

Il faut rappeler que ce dialogue s’ouvre à quelques jours du sommet de la Cédéao qui sera consacré à la situation politique au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.

Le 4 juin dernier, les dirigeants ouest africains ont décidé de reporter leurs décisions au 3 juillet prochain, faute d’accord.

Toutefois, ils ont déploré la dégradation de la situation sociopolitique en Guinée, en raison de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile.

Conakry-pénurie de carburant : la population accuse les autorités de transition

Quelques semaines après la hausse du prix des produits pétroliers, la capitale guinéenne connaît un manque de carburant dans les stations-services. Nos confrères de guinéematin.com ont interrogé quelques guinéens.

 

Alors que de nombreux citoyens sont agglutinés autour des stations ce mardi, 21 juin 2022, certains d’entre eux dénoncent l’irresponsabilité des autorités de la transition par rapport à cette situation, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est à un véritable calvaire que les citoyens de Conakry sont confrontés ce mardi. Nombre d’entre eux font la queue au niveau des points de vente de carburant à l’attente d’être servi. Interrogés par notre reporter au carrefour de Bambéto, dans la commune de Ratoma, ils dénoncent l’irresponsabilité de l’Etat qui n’a fait aucune communication à ce sujet.

Sané Soriba Sorel, infirmier d’Etat : « je suis à la quête du carburant. J’ai fait presque toute la ville. J’ai quitté Matoto pour Sangoyah, après Enco5. Maintenant, je suis à Bambéto rond-point à la recherche du carburant et franchement c’est difficile pour nous ce matin. C’est un sentiment de frustration. Parce que je ne peux pas imaginer que dans un pays, on ne puisse pas avoir un stock de sécurité. Je viens d’apprendre à la radio FIM FM qu’il y a deux bateaux au port autonome de Conakry mais qu’il y a un problème administratif pour que les bateaux soient dépotés. Mais, c’est un véritable manque de responsabilité de la part de l’Etat. L’appel que je peux lancer au gouvernement, c’est de tout faire pour au moins mettre en place un stock de sécurité d’au moins de 2000 à 3000 litres, pour qu’on puisse faire face à ce genre de situation ».

Ousmane Camara, juriste en formation : « l’acte que j’ai vu ce matin m’a très mal touché. Comment ? Au niveau des pompistes, ils ont catégoriquement refusé de servir les gens de l’essence. Et pourtant, il y a de l’essence.  Moi je me demande pourquoi ça. On refuse, c’est lorsqu’il n’y en a pas. Mais s’il y l’essence, c’est mieux de servir les gens. Ce que moi je vois, je trouve ça anormal. Le refus ici, c’est par rapport à la mésentente entre les motards, qui ne font pas un alignement, chacun vient s’arrêter comme il veut, c’est de la pagaille et sûrement, pris de peur, le chef a ordonné aux pompistes de bloquer pour le moment d’abord. Je me sens très mal, car j’ai une urgence ce matin. Je dois aller faire une opération d’expertise avec un ingénieur, mais regarde mon carburant est fini, ma propre femme est descendue ici elle est partie chercher le véhicule pour rejoindre le service. Donc, ces choses ne peuvent pas nous rendre heureux ».

Alseny Diallo, vendeur motos à Madina : « cette situation nous étonne vraiment. Moi, c’est ce matin que je l’ai appris. Actuellement je suis à Bambéto pour acheter du carburant, je fais la queue comme vous le constatez. Le gouvernement doit revoir cette situation. Au moins, s’ils augmentent le prix du carburant, qu’ils aient suffisamment de carburant. Maintenant, s’ils augmentent il n’y a même pas un mois, nous tombons dans une crise, ce n’est pas bon. Ce n’était pas nécessaire de ravitailler le Mali d’essence alors que nous ne produisons pas d’essence. Nous ne sommes pas satisfaits nous-mêmes, ça n’est pas bon, et voilà que nous sommes dans une crise en cette période. C’est irresponsable de la part de l’Etat ».

Jérémy Guilavogui, technicien de laboratoire : « franchement, cette crise de carburant ce matin joue beaucoup sur la population. Même moi qui vous parle, ça m’affecte pour mes déplacements, car il est très difficile de se procurer du carburant ce depuis hier. Tu viens à la station, ça trouve qu’il y a trop de monde. Pour avoir du carburant à la station, il y a parfois de la bagarre. Donc, ça risque de nous pénaliser dans nos différentes activités et nous empêcher d’aller au service. Tu t’imagines, si tu as un malade à envoyer à l’hôpital avec cette crise d’essence ? ça fait plus de 30 minutes que je suis arrêté à la station de Bambéto, mais je n’ai pas eu d’essence pour le moment.  C’est vraiment désolant… ».

Conakry : retour de Paul Pogba aux sources

L’international français d’origine guinéenne est arrivé mardi 21 juin 2022, à Conakry, en Guinée, le pays de ses ancêtres.

 

Paul Pogba est en Guinée Conakry. Actuellement en vacances, Paul Pogba est arrivé mardi à Conakry, en Guinée, le pays de ses ancêtres. Dès sa sortie de l’aéroport, l’international français a eu droit à un accueil digne d’un chef d’Etat, lui qui a défilé, en voiture et sous bonne escorte, à travers les rues de la capitale devant une foule nombreuse venue pour le saluer.

« C’est avec une sensation très forte que je reviens au pays. Ma famille est là et franchement je reviens et je sens que la Guinée a changé. Malheureusement je n’ai pas pu venir auparavant avec toutes les compétitions, et la pandémie de Covid mais maintenant je suis là », a clamé le champion du monde 2018 dans des propos rapportés par la presse locale. « Ça fait longtemps que je ne suis pas revenu ici, donc nous avons décidé de revenir pour aider la Guinée pour que le pays avance. Moi je sais que la chance qu’Allah m’a donnée, c’est d’aller réussir et revenir aider mon pays. »

Libre au terme de son contrat à Manchester United et annoncé tout proche d’un retour à la Juventus Turin, le milieu de terrain de 29 ans est présent dans le cadre de l’initiative «48 heures pour la Guinée », qui vise à lever des fonds afin de venir en aide au peuple guinéen. Dans ce cadre, le Tricolore participera mercredi à un match de gala aux côtés du Sénégalais El-Hadji Diouf, du Français Vikash Dhorasoo ou encore du Camerounais Jean II Makoun.