Burkina : Le capitaine Traoré acte le départ de l’armée française

Les soldats de Sabre ont un mois pour quitter le pays.Le gouvernement de transition a dénoncé l’accord qui régit depuis 2018, la présence de l’armée française sur le territoire burkinabè. En clair, les nouvelles autorités exigent le départ des forces françaises de la Task Force Sabre. 

L’information donnée par l’Agence d’informations du Burkina (AIB) est confirmée par des sources sécuritaires et diplomatiques.

La dénonciation a été faite aux autorités françaises à Ouagadougou, le 18 janvier 2023. Elle donne un mois aux Forces françaises pour quitter le territoire burkinabè, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018.

La mesure concerne les soldats de l’opération Sabre, forte de 400 hommes, stationnés à Kamboinsin à la sortie de Ouagadougou.

Depuis plusieurs mois, des citoyens manifestent régulièrement pour demander le départ de  ces forces étrangères. Ces protestataires accusent la France de ne pas faire assez pour aider le Burkina Faso en proie à des attaques terroristes, et pire d’être de mèche avec les agresseurs.

En novembre 2022, la France n’a pas écarté un départ de ses soldats basés au Burkina. Ces forces spéciales ont été déployées en soutien à l’opération Barkhane au Sahel, et dont l’objectif est de traquer les terroristes. La France a officiellement mis fin à son opération antijihadiste Barkhane après une brouille diplomatique avec le Mali, sur fond de rapprochement entre cet autre pays du sahel touché par le jihadisme et la Russie. Cependant, les soldats français ne quittent pas la région Sahel. 

Présidentielle : Alassane Ouattara invité à se porter candidat en 2025

L’appel a été fait à la Place Carnaval de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, en présence de plus de 5.000 enseignants Rhdp du primaire, du secondaire et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.Les enseignants Rhdp du primaire, du secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ont dans une motion du secrétariat national, demandé « au président Alassane Ouattara de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2025 ».

Cet appel a eu lieu ce samedi 21 janvier 2023, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage et de reconnaissance au chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), au pouvoir depuis 2011.

Considérant son « bilan positif, sa personne et son leadership comme atout du RHDP et la Côte d’Ivoire » et la fait « qu’il n’est qu’au premier mandat de la 3e République », ces enseignants proches du parti au pouvoir, souhaitent que M. Alassane Ouattara rempile.

Pour eux, « la scène politique ivoirienne reste encore complexe » et Alassane Ouattara est celui qui, au RHDP, peut remporter la bataille électorale face aux « leaders naturels des différentes chapelles politiques (qui) envisagent de se présenter en 2025 », en allusion à Henri Konan Bédié (PDCI) et de Laurent Gbagbo (PPA-CI).

Ces enseignants estiment que « le RHDP a toutes les chances de remporter les élections présidentielles de 2025 dès le 1er tour avec le président Alassane Ouattara » et « un mandat supplémentaire est hautement nécessaire pour la réalisation et l’achèvement des importants chantiers ouverts (par l’actuel chef d’Etat) pour le développement et la transformation de la Côte d’Ivoire ».

Les leaders de l’opposition ivoirienne, avec à leur tête l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), s’étaient réunis en 2020 pour dire « non à un « troisième mandat » de Alassane Ouattara, à la présidentielle du 31 octobre 2020, jugeant cela d’« anti constitutionnel ».

Élu en 2010 et réélu en 2015, le Conseil constitutionnel ivoirien a validé la candidature de M. Alassane Ouattara, expliquant que la Côte d’Ivoire, avec la Constitution de 2016 est entrée dans la llle République, lui donnant droit de faire son premier mandat de la 3e République

Cette cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, organisée le secrétariat national chargé des enseignants RHDP du primaire, du secondaire et enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation, a enregistré la présence de cadres du parti, les ministres Kandia Camara, Amadou Koné, Adama Diawara et Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du Rhdp.

Côte d’Ivoire : des investissements routiers records en 2022

Plusieurs grands chantiers devraient être livrés en 2023, dont la route côtière reliant Abidjan à San-Pedro, cité balnéaire qui abritera des matchs de la CAN 2023, compétition décalée en janvier 2024.Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Kouakou a saisi l’occasion de la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an de son personnel pour dresser le bilan des activités réalisées par son département et dégager les perspectives.

C’était le vendredi 20 janvier à Cocody Riviera-Golf, dans l’Est d’Abidjan. Le ministre qui a rappelé les travaux exécutés en 2022, dont l’inauguration de l’autoroute Yamoussoukro-Tiébissou (centre), a assuré de la poursuite des grands travaux d’infrastructures routières en 2023.

Il a évoqué, entre autres, la poursuite des grands chantiers tels que l’autoroute Tiébissou – Bouaké, le 4ème et le 5ème Pont d’Abidjan, la voie de contournement d’Abidjan (périphérique Y4), la réhabilitation de la voie côtière, renseignant que plus de 2.500 milliards de Fcfa ont été investis dans les projets routiers en 2022.

Le ministre a salué ses équipes et les partenaires techniques pour les efforts déployés dans la réalisation de ces différents objectifs, rappelant le projet de loi relatif à la classification et à l’immatriculation du réseau routier et la signature d’un décret fixant les conditions d’installation des réseaux dans le domaine public.

Pour l’année écoulée, il indiquera que ce sont près de 15.000 emplois qui ont été créés sur l’ensemble des chantiers avec l’appui du secteur privé, tout en appelant à l’ardeur des travailleurs et des entreprises à une réalisation efficace des projets en 2023.

M. Amedé Kouakou a en outre annoncé la poursuite des travaux d’aménagement et de bitumage de 1 922 Km de routes neuves et le renforcement d’environ 1 000 Km de routes revêtues. Des travaux, suivis à la lettre par le Premier ministre, à travers une feuille de route transmise à chaque département technique.

« L’administration routière déconcentrée devra désormais jouer pleinement son rôle dans le suivi de tous ces importants projets et dans la gestion des situations urgentes de coupures des routes, de divers travaux de nettoyage des abords des routes et de curage des ouvrages hydrauliques », a-t-il ajouté.

L’Etat ivoirien, soulignera-t-il, a investi 8 milliards de F Cfa pour l’acquisition d’engins de travaux publics, dont une première tranche de 4 milliards acquise en 2021 pour équiper les localités de Touba, Kong et Divo, et la seconde acquise en 2022 devrait être déployée à Korhogo et à Adzopé.

« Ces parcs d’engins permettront à l’administration routière d’être plus proche des populations afin de traiter avec plus de promptitude les situations d’urgence », a indiqué M. Amedé Kouakou, avant d’inviter le personnel à en faire bon usage afin que toutes les localités en soient couvertes.

Dans le même temps, 21 véhicules ont été mis à la disposition des responsables régionaux et territoriaux pour assurer le suivi des projets, a fait savoir le ministre, lors des échanges de vœux, promettant œuvrer pour l’aboutissement des revendications sociales des travailleurs, dont la prime de motivation.

Côte d’Ivoire : une Task force pour booster le système éducatif

Les départements ministériels chargés du secteur éducation-formation veulent renforcer cette force opérationnelle afin d’accélérer la transformation du système éducatif ivoirien.L’engagement est clair et il a été réitéré ce vendredi 20 janvier 2023 à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, à l’occasion de la clôture de la revue sectorielle du secteur éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022.

Le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, M. N’Guessan Koffi qui a porté la voix de ses pairs, a marqué leur volonté d’aboutir à une synergie d’actions afin d’adresser efficacement les problèmes du secteur éducation-formation.

Au nombre des résolutions prises, figurent l’activation du Comité interministériel de coordination du secteur éducation-formation (Cicsef) et le renforcement des capacités de la Task force, une force opérationnelle.

« Nous avons décidé d’inscrire la revue sectorielle comme une priorité et par la suite de prendre toutes les dispositions idoines en vue d’activer le Comité interministériel de coordination du Secteur éducation-formation (Cicsef) et renforcer les capacités opérationnelles de la Task Force », dira Dr N’Guessan Koffi.

Il ajoutera que ces dispositions comprennent « à la fois la disponibilité des données statistiques en temps utile pour alimenter le rapport de performance du secteur, la mutualisation des ressources y afférentes, et la mise en cohérence des documents sous-sectoriels de programmation pluriannuelle des dépenses et Projets annuels de performance en vue des conférences budgétaires ministérielles ».

Conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour l’atteinte des objectifs assignés, les ministres du secteur éducation-formation n’ont pas ménagé d’efforts pour être tous présents à cette revue sectorielle. La rencontre a enregistré également la présence de la cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sabina Vigani.

« La présence conjointe à cette revue sectorielle éducation/formation des trois Ministres traduit aussi notre volonté commune de conduire dans un cadre concerté, la gestion du système éducatif dont nous avons la responsabilité, en prenant appui sur des décisions stratégiques, adossées à des évidences et une planification commune, axée sur les résultats », a relevé M. N’Guessan Koffi.

Il a souhaité également que les résultats de ces travaux inspirent, chez tous les acteurs et partenaires du système éducatif présents, un changement de paradigme dans l’accomplissement de leurs missions respectives ; celui d’appréhender la conception et la mise en œuvre des projets et programmes dans une approche sectorielle.

« Les statistiques présentées indiquent que nous devons faire preuve d’imagination et d’audace pour opérer une nécessaire transition éducative en vue de rendre notre système de formation résilient à la croissance démographique dont les conséquences pourraient compromettre les efforts », a-t-il noté.

Les échanges autour du rapport de performance du secteur ont relevé la nécessité de doter le système éducatif d’une politique sectorielle de gestion des flux. Parmi les neuf recommandations de la revue sectorielle, l’une adresse la question de la dynamisation de l’offre de formation dans les domaines des Sciences humaines et sociales, des Lettres, Langues et Arts en vue de les adapter aux besoins et aux réalités du marché de l’emploi.

Les ministres se sont en outre engagés à veiller à ce que le processus de révision du plan sectoriel en cours, adresse la problématique de l’insertion professionnelle, conformément à la vision du chef de l’Etat, qui est d’améliorer l’employabilité du système de formation professionnelle et universitaire.

Burkina : Une trentaine de civils tués dans le Nord

Le Nord du pays a été le théâtre d’une série d’attaques attribuées aux groupes jihadistes.Au moins une trentaine de personnes dont plus d’une quinzaine de supplétifs de l’armée ont été tuées depuis jeudi 19 janvier 2023, dans le nord du Burkina, dans au moins trois attaques de jihadistes présumés, a appris APA de sources locales et sécuritaires.

La première attaque a visé un poste des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) à Rakoegtenga, dans la province de Bam, a indiqué un habitant de la localité. Au moins six auxiliaires de l’armée et une femme qui passait ont péri dans cette attaque, a déclaré un VDP joint par APA qui a ajouté qu’une dizaine de ses camarades ont été blessés dont quatre cas graves, évacués à Ouagadougou, à plus de 120 kilomètres, pour des soins appropriés.

Selon le Mouvement Bam Faangré, les soldats ne sont pas intervenues pendant l’attaque. Le mouvement a dit tenir l’Etat pour responsable de la mort de ces VDP, dans la mesure où, selon lui, depuis au moins cinq ans, aucune opération d’envergure n’a été lancée sur les rives droite du Lac Bam, qui sont devenues des sanctuaires terroristes.

Dans l’après-midi du jeudi, un convoi de commerçants, escorté par des soldats et et leurs supplétifs, est tombé dans une embuscade sur l’axe Siena-Saran, dans la province du Nayala. Plus d’une dizaine de supplétifs, un soldat et un civil ont été tués dans cette attaque.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont fait une incursion dans le village de Sanaba, près de Solenzo, toujours dans le nord du pays. Au moins huit civils ont été tués, du materiel pillé et/ou incendié, puis des animaux emportés, selon un bilan dressé par des sources locales. « Ce vendredi matin, ces individus armés sont revus et ont semé la panique dans le village », a rapporté un habitant.

Des sources sécuritaires ont confirmé ces attaques jihadistes, affirmant « de nombreuses pertes parmi les Forces de défense et de sécurité ».

Depuis 2015, le pays fait face aux exactions des groupes jihadistes, faisant des milliers de victimes et ayant entraîné au moins deux millions de personnes déplacées.

Guinée : l’Onu s’engage à accompagner la transition

La Guinée est dirigée par des militaires depuis septembre 2021 après un coup d’État contre Alpha Condé.A Conakry, la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a bouclé une visite durant laquelle elle a promis l’accompagnement de l’Onu à la transition guinéenne.

Durant son séjour, la diplomate onusienne a été reçue le 18 janvier 2023 par le ministre guinéen des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger.

Morissanda Kouyaté et Madame Giovanie Biha ont échangé sur le rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies sur les tendances enregistrées en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Dans ce rapport, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a souligné l’absence de dialogue sincère en Guinée, l’arrestation et l’emprisonnement des activistes de la société civile et les poursuites judiciaires engagées contre des leaders politiques.

« En Guinée, des désaccords prolongés sur le contenu et la durée de la transition a creusé les divisions entre les autorités et les principaux acteurs politiques et acteurs de la société. Les tentatives de dialogue entreprises par le gouvernement sont restées inefficaces, en raison d’un manque de confiance entre les parties, aggravé par des allégations d’actions judiciaires politiquement motivées ciblant la société civile et les personnalités de l’opposition », peut-on lire dans le document.

Le chef de la Diplomatie guinéenne a indiqué que la Guinée est un pays ouvert et « en plein dialogue inclusif ».

« Le président l’a lui-même dit en insistant sur le terme dialogue inclusif. Je tenais à les rassurer, parce qu’il y a quelques concepts qui sont passés qu’il fallait un peu éclaircir. Ici, personne n’est menacé par quiconque. Cela doit être sûr. Nous sommes en dialogue, les portes sont ouvertes, tous les Guinéens peuvent venir. Personne n’est menacé », a insisté Morissanda Kouyaté, à l’issue de son tête-à-tête avec la fonctionnaire onusienne.

Au terme de sa visite de deux jours qui s’est achevée le 19 janvier 2023, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Cheffe par intérim du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) a rencontré le premier ministre et chef du gouvernement de la transition, Dr Bernard GOUMOU ainsi que les représentations diplomatiques du système des Nations unies en Guinée.

Au nom de l’organisation des Nations unies, Mme Giovani Biha, a assuré que l’institution internationale va appuyer le processus de transition guinéenne en tenant compte des recommandations issues du dialogue inclusif.

Depuis septembre 2021, la Guinée est dirigée par une junte militaire qui a accepté de conduire une transition de 24 mois après concertation avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Burkina: les femmes enlevées à Arbinda sont retrouvées

Les femmes enlevées à Arbinda, dans le Sahel, les 12 et 13 janvier 2023, ont été retrouvées, ce vendredi, à Tougouri, dans le Centre-Nord, par l’armée burkinabè.Les femmes enlevées à Arbinda, dans le Sahel, les 12 et 13 janvier 2023, ont été retrouvées, ce vendredi, à Tougouri, dans le Centre-Nord, par l’armée burkinabè.

Selon des sources sécuritaires, elles ont été retrouvées au cours d’un contrôle au poste de gendarmerie, à l’entrée de la ville de Tougouri, après avoir passé huit jours aux mains de ravisseurs.

« C’est après vérification que nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait des femmes enlevées à Arbinda », a affirmé un officier. Il a précisé que ce sont au total 66 femmes avec quatre bébés. Vingt-sept (27) d’entre elles sont âgées entre 18 et 56 ans, 39 sont âgées de 0 à 18 ans.

Elles ont été conduites à Ouagadougou, vendredi soir, pour les besoins de l’enquête judiciaire et pour une prise en charge psychologique, a appris APA.

Les 12 et 13 janvier derniers, des femmes, allées à la recherche de nourriture, avaient été victimes de rapt dans les environs d’Arbinda, au nord du pays. Ce qui avait suscité un tollé général. L’Organisation des Nations unies (Onu), l’Union africaine, la France, les États-Unis, avaient condamné leur enlèvement avant d’exiger leur libération. Dans la foulée, le gouvernement burkinabè avait annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire et promis de tout mettre en œuvre pour les retrouver.

Depuis 2015, cet Etat du Sahel, fait face à une insurrection des groupes armés jihadistes. Des attaques parfois meurtriers qui ont fait milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Une plainte contre l’usine de farine de poisson « Barna Sénégal » en gestation

Le collectif Taxawu Cayar a obtenu de la municipalité une interdiction de déverser des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans lac de Mbawane et ses environnants.Le Collectif « Taxawu Cayar » (se tenir debout pour Cayar (Ouest) en langue wolof) vient d’obtenir une première victoire dans le bras de fer qui l’oppose à l’usine de fabrication de farine et d’huile de poisson, Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal). Dans un arrêté pris le mercredi 18 janvier, les autorités municipales ont interdit le déversement des eaux issues des industries et des fosses septiques dans la décharge municipale, dans le lac de Mbawane et ses environnants.

Dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, l’ONG « Greenpeace Afrique se joint au collectif Taxawu Cayar pour magnifier une décision courageuse et utile pour la préservation du bien-être des populations et la biodiversité du lac en question ». 

Pour Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, cette décision « est une grande victoire des communautés de Cayar dans cette lutte qu’elles mènent contre l’usine de farine de poisson Barna Sénégal ». A l’en croire, cette industrie déversait depuis des années ses déchets liquides dans ce lac Mbawane qui est directement relié à la nappe phréatique de toute la localité. « Il était vraiment temps de stopper cette forfaiture », a-t-il dit. 

Au mois de novembre dernier, un procès avait opposé les propriétaires de l’usine au collectif Taxawu Cayar. Celui-ci avait été remporté par les promoteurs de Touba protéine marine (ex-Barna Sénégal) malgré « des documents vidéo montrant le camion de l’usine déversant illégalement des déchets dans le lac, ainsi qu’une analyse indépendante effectuée par le laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar révélant des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau de robinet de Cayar ».

Ragaillardi par cet arrêté de la mairie, le collectif entend déposer une nouvelle plainte contre l’usine de farine et d’huile de poisson.

« Cette décision nous conforte car elle vient confirmer tout ce que nous disions depuis le début. Barna Sénégal nous prive de nos ressources et pollue notre air, nos terres et notre eau. Nous ne cesserons de dénoncer cette injustice que nous vivons car notre survie en dépend. D’ailleurs, une autre plainte sera déposée par nos conseillers juridiques pour un jugement sur le fond du dossier. Ce n’est qu’une bataille gagnée, la victoire finale est proche », a annoncé, le porte-parole du collectif, Mor Mbengue. 

Sénégal : l’armée aux trousses des rebelles du MFDC

Les Forces de défense et de sécurité mènent des actions ciblées pour empêcher toute reconstitution des bases rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC).En Casamance, dans le Sud du Sénégal, le crépitement des armes a repris de plus belle malgré l’accord de paix signé le 4 août 2022 entre Dakar et le comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC. Depuis le 14 janvier 2023, l’Armée nationale y mène « des actions ciblées pour interdire toute tentative de sanctuarisation de la plus petite portion du territoire national par les bandes armées du MFDC », lit-on dans un communiqué de sa Direction de l’information et des relations publiques (Dirpa).

Cette offensive entre « dans la continuité des grandes opérations déjà menées » en mars 2022 et qui avaient permis de chasser les rebelles de plusieurs de leurs bases. « Les actions en cours, entamées depuis le 14 janvier 2023, ont permis aux Armées d’atteindre tous les objectifs fixés, et de produire les effets recherchés sur les forces hostiles en errance dans la zone transfrontalière avec la Gambie », assure la Dirpa.

Au cours des opérations, souligne la note, les Armées ont perdu au combat un militaire, le soldat de 2e classe Waly Faye du Bataillon de commandos. Ils ont aussi enregistré sept blessés dont six légers pris en charge et déjà sortis de l’hôpital militaire de Ziguinchor et un blessé évacué par voie aérienne militaire et présentement en soins à l’Hôpital principal de Dakar.

Les victimes bénéficieront tous des honneurs militaires à la hauteur de leurs sacrifices au service de la Nation, et des mesures d’accompagnement sociales prévues par le commandement et les hautes autorités de l’Etat, promet la grande muette.

Depuis la fin des opérations de mars 2022, un calme précaire règne en Casamance. Les rebelles du MFDC veulent mettre à profit cette situation pour trouver et sécuriser des espaces favorables à la poursuite de leurs activités criminelles, principalement centrées sur la culture et le trafic du chanvre indien.

Dans son communiqué, l’Armée réaffirme, quant à elle, sa détermination à poursuivre ces actions de sécurisation et à préserver, à tout prix, l’intégrité du territoire national.

Afrique : le train et le BRT, une solution contre les accidents (expert)

Le Sénégal a vécu ces derniers jours une tragédie routière qui a ému au-delà de ses frontières. Spécialiste de la sécurité routière, Abdou Karim Diop a expliqué dans un entretien avec APA que les moyens de transport de masse tels que le Train express régional (Ter) et le Bus rapid transit (BRT) sont des solutions face à l’insécurité routière en Afrique.En l’espace d’une semaine de ce mois de janvier, les routes sénégalaises ont enregistré plus de 60 morts par accident. Vous avez écrit un livre sur « Les accidents de la route » (EdiSal). Quelles sont les principales causes d’accident routier au Sénégal ?

Il va falloir que je m’incline d’abord devant la mémoire des victimes. Parce que jamais dans l’histoire des accidents routiers au Sénégal, il n’y a eu des morts aussi importants que l’accident de Sikilo (centre). Les causes, on les connaît. Ce sont le facteur humain à 90%, le facteur automobile pour 7% et le facteur routes pour 3%. On peut les décomposer.

Pour ce qui concerne le facteur humain, il y a quatre éléments qui interviennent à ce niveau. C’est d’abord des erreurs de perception liées à un défaut de maîtrise de la part du conducteur. Il y a ensuite des fautes de manœuvre, puis une incompétence momentanée qui peut être liée au sommeil, à un médicament, à la fatigue, à la somnolence etc. Et le dernier élément, c’est l’incompétence totale du conducteur. 

Maintenant le facteur véhicule est surtout lié à l’ancienneté du parc automobile. Au Sénégal, sa moyenne d’âge est de vingt ans. Un véhicule est amorti à partir de cinq ans. Au-delà, il commence à tomber assez souvent en panne. Ce qui fait qu’il n’est pas tellement rentable. C’est la raison pour laquelle cet élément-là fait intervenir le facteur véhicule sur les 7% des causes d’accident de la route. Il y a des véhicules de 70 ans qui circulent au Sénégal. C’est extraordinaire !

Le dernier facteur qui intervient pour 3% est lié aux problèmes de conception ou de lisibilité de la route en raison d’un défaut de signalisations horizontales et verticales. Ce sont tous ces facteurs conjugués qui interviennent dans la survenue des accidents. On n’y a pas intégré le facteur institutionnel parce que l’Etat joue un rôle particulièrement important dans la définition de la politique de sécurité routière dans nos pays.

L’OMS note que le taux de mortalité dû aux accidents routiers est de 26,6 décès pour 100.000 habitants en Afrique, soit trois fois plus que dans les pays développés. Pourquoi est-il plus difficile de faire respecter le code de la route sur le continent africain ?

Le premier élément d’abord, c’est la vieillesse du parc automobile. Il y a quelque chose comme 1,2 milliard de véhicules d’occasions qui circulent dans le monde et un milliard de pneus. Toutes ces carcasses sont acheminées le plus souvent vers le continent africain. C’est comme si on dirait que nous sommes la poubelle du monde. Ces éléments interviennent dans la survenue des accidents. 

L’analphabétisme est aussi une explication. Pour le cas du Sénégal, le taux d’alphabétisation pour les populations de plus de quinze ans est de 51%. Nous sommes dans des contextes de pays sous développés avec des routes et véhicules qui laissent à désirer. A l’inverse, en Occident, le contrôle et les sanctions sont beaucoup plus sévères. C’est la raison pour laquelle dans ces pays il y a moins d’accidents que sous nos tropiques.

 Après l’accident de Kaffrine (centre) qui a tué plus de 40 personnes, l’Etat a reculé sur certaines des 22 nouvelles mesures visant à renforcer la sécurité routière. Pourquoi ?

L’État a reculé pour mieux sauter. Parce qu’il y a deux impératifs auxquels il est confronté. Le premier impératif, c’est la libre circulation des biens et des personnes. Les populations qui aspirent à se déplacer, à vaquer à leurs occupations et à se livrer à leurs activités économiques. Le deuxième impératif, c’est la sécurité routière. C’est un choix qui est plus ou moins cornélien, entre satisfaire la volonté des populations pour aspirer à une sécurité routière et permettre à ces populations de se déplacer. 

Il y a des solutions conjoncturelles face à des situations d’urgence qu’il va falloir gérer. Le corridor Dakar – Bamako, qui enregistre 46% des accidents mortels au Sénégal, est une route bidirectionnelle. Et ces types de routes occasionnent beaucoup d’accidents parce que les voitures se croisent. Bien sûr, il va falloir beaucoup de temps et beaucoup de milliards pour financer une route tridirectionnelle qui irait de Dakar jusqu’à la frontière vers le Mali.

 Les syndicats des transporteurs sont réputés très puissants, ce qui explique certains rétropédalages du gouvernement. Comment l’Etat doit-il procéder pour que ses mesures soient suivies d’effet ?

Il y a d’abord un travail de pédagogie qu’il va falloir enclencher à l’endroit des populations pour qui ces mesures sont destinées de façon générale, sans omettre les transporteurs et les conducteurs. Il faut nécessairement adopter une démarche inclusive, participative. L’État, les transporteurs, les chauffeurs doivent s’asseoir autour d’une table de négociation pour prendre ces mesures fortes. Même si elles sont difficiles, il faudra nécessairement que l’État les prenne parce qu’elles vont dans le sens de l’amélioration des conditions de sécurité routière dans le pays. On ne peut pas laisser l’anarchie s’installer sur les routes du pays. Annuellement, c’est presque 4000 personnes qui trouvent la mort (à cause des accidents routiers) et 27.000 blessés alors que 47 accidents sont enregistrés par jour. Il faut freiner cette hémorragie et cette hécatombe routière.

 Certains transporteurs ont décrété une grève illimitée en réaction aux mesures de l’Etat, empêchant plusieurs personnes de se rendre à leur lieu de travail. Quelles sont les solutions qui s’imposent à ce cas d’espèce ? 

Nous sommes dans un Etat de droit qui garantit la liberté du travail comme le droit de grève. Au Sénégal, l’essentiel des déplacements routiers est garantie par les structures privées. La société publique de transport « Dakar Dem Dikk » n’assure que 6% des déplacements dans le pays. Le reste est géré par le privé. C’est un problème. C’est la raison pour laquelle l’Etat a fait d’une pierre deux coups en mettant en service le Train express régional (Ter). Cette offre de transport de masse (qui relie Dakar à Diamniadio sur une distance d’une trentaine de kilomètres) permet de juguler ces accidents de la route. 60.000 personnes se déplacent tous les jours sans utiliser le véhicule. Cette solution permet de régler le problème des accidents routiers au Sénégal et assurer le déplacement des populations. 

Et encore, le Sénégal gagnerait beaucoup plus avec la mise en service du projet du Bus rapid transit (BRT) dans le deuxième semestre de cette année. 300.000 personnes seront déplacées quotidiennement. Si l’État parvient à conjuguer les forces du TER et celles du BRT, il parviendra à régler beaucoup de problèmes liés au déplacement des populations et les accidents routiers.

 Plus généralement, quelles sont les réformes que l’Afrique doit mener pour réduire le nombre de morts causés par les accidents de la route ?

Je vous parlerais de la matrice de Haddon. Elle agit sur trois éléments : le facteur humain, le facteur route et le facteur véhicule. Il faut investir sur l’homme avant l’accident pour prévenir les traumatismes. Cet investissement doit porter sur les notions de secourisme, la conduite automobile, l’obtention du permis de conduire etc. il faut aussi des routes très bien conçues et lisibles. Celles-ci doivent permettre au conducteur fautif de pouvoir amoindrir la faute qu’il a commise. Les bandes d’arrêt d’urgence sont également très importantes parce qu’elles permettent au secouriste d’intervenir rapidement sur les lieux de l’accident. L’autre élément, c’est le véhicule. Il doit être en bon état et effectuer la visite technique. Tous ces éléments combinés permettront de juguler le mal.

Burkina : 843 enfants en situation de mendicité à Ouagadougou

Le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées à cause de la crise sécuritaire.Au Burkina Faso, les exactions des groupes jihadistes ont entraîné un déplacement massif de populations, notamment des femmes et des enfants, vers les grandes villes de l’intérieur du pays. Sans véritables moyens de substance, elles sont obligées de mendier pour survivre. 

Le gouvernement de transition a recensé 843 enfants en situation de mendicité dans les rues de la capitale, Ouagadougou, a annoncé le ministre en charge de la Jeunesse, Boubacar Savadogo, ce vendredi 20 janvier 2023, devant les députés. 

Il a indiqué que l’Exécutif s’est engagé à mettre en place une opération de retrait des enfants au niveau des feux tricolores pour une meilleure prise en charge. 

« Le gouvernement lance un appel à une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes », a ajouté le ministre Savadogo.

La fermeture des écoles, en raison du terrorisme, a conduit plusieurs enfants dans la mendicité, les privant de leur droit à l’éducation.

« Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père »

Selon le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives. Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina. Elles affectent 1 008 327 élèves, dont 490 622 filles (48,66%).

« A notre arrivée à Ouagadougou, mes parents ne m’ont pas scolarisée. Chaque matin, ils me demandent de suivre notre voisine pour aller mendier. Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père », a confié Rasmata, assise à même le sol, près d’un feu tricolore, au rond point des Nations unies de Ouagadougou.

Le gouvernement a expliqué que le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées, du fait de la crise sécuritaire. Selon une étude du ministère en charge de l’action sociale, en 2018, au Burkina, plus de 10 000 enfants et jeunes étaient dans la de rue. Parmi eux, 4 226 étaient en situation de mendicité.  

Sénégal : Ousmane Sonko charge le doyen des juges et « appelle à la résistance »

La réaction musclée de l’opposant Ousmane Sonko après le renvoi en procès de l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où il a été accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.Renvoyé devant la chambre criminelle dans l’affaire de viols et menaces de mort l’opposant à la plaignante Adji Sarr, l’opposant Ousmane « Sonko appelle à la résistance et menace », note L’AS. Face à la presse hier, le leader de Pastef estime qu’il « ne voit pas le juge qui le condamnera à cinq ans » de prison dans ce dossier qu’il qualifie de « politique ».

« Je considère désormais le doyen des juges Oumar Maham Diallo comme un adversaire politique qui a exécuté une commande », souligne dans EnQuête le maire de Ziguinchor (sud), arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des voix.

Ce journal, qui constate que « Sonko se braque », ajoute que l’opposant « fait un appel à la résistance et annonce un méga-meeting ce dimanche à Keur Massar », dans la banlieue dakaroise. « Je vais résister jusqu’à la fin de ma vie », a-t-il déclaré dans Le Quotidien avant de qualifier le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, de « danger pour le pays ».

Présentée comme l’épouse du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome et faisant partie du « complot », selon Ousmane Sonko, l’avocate Dior Diagne a répliqué dans Le Quotidien que les « accusations mensongères (de M. Sonko) ne resteront pas impunies ». « Je n’éprouve que de la pitié pour un père de famille et époux comme Sonko », poursuit-elle dans L’AS.

Le Soleil fait un focus sur la « pensée toujours vive » d’Amilcar Cabral, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance en Guinée-Bissau et au Cap-Vert. « Cinquante années après son assassinat », rappelle le quotidien national indiquant que « des universitaires préconisent la réactualisation de sa pensée » à travers un colloque international ouvert à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).

« Révolutionnaire panafricaniste, Amilcar Cabral, assassiné le 20 janvier 1973, soit deux ans avant l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, était le héros de la libération des peuples de ces deux pays +frères+. Son combat de longue haleine a abouti à ce résultat positif. Amilcar Cabral n’avait pas qu’une vision politique. De son vivant, il a eu à axer ses travaux et réflexions sur l’économie, l’agriculture, la culture etc. En un mot sur le devenir de l’Afrique et le meilleur être de ses populations », souligne le quotidien national.

Dans un large dossier, Bés Bi tente de comprendre « l’attraction » autour du Concours de recrutement d’élèves-maîtres (Crem) au Sénégal, un « Crem (au) bon goût ». Le journal observe que « près de 60.000 candidats se sont inscrits pour un besoin de 1500 enseignants » alors que le dernier délai est fixé « aujourd’hui à 17 heures ». Les raisons d’un tel rush sont la « revalorisation salariale des enseignants » mais aussi le « chômage » des jeunes diplômés. Toutefois, avec un tel nombre de candidats, évalue le journal, « l’Etat empoche près de 600 millions de FCFA ».

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Côte d’Ivoire : évaluation du secteur éducation-formation

Les ministres en charge du secteur éducation-formation s’engagent à jouer leur partition de façon « pleine et entière » en créant les conditions nécessaires pour une formation de qualité en vue d’assurer à la jeunesse une insertion socio-professionnelle décente.Une revue sectorielle éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022, organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a été ouverte ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan-Plateau, à la Maison de l’entreprise.

Durant deux jours, les acteurs du secteur éducation-formation évalueront le système éducatif et de la formation. Cela, en vue de permettre une adéquation entre la formation et les enjeux du développement socio-économique du pays.

La session a enregistré la présence de la ministre l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, celle de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara et du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi.

Elle a vu également la participation des acteurs et partenaires du secteur éducation-formation. Mme Mariatou Koné qui a présidé l’ouverture des travaux, a rappelé l’intérêt porté par le chef de l’Etat et le gouvernement à la question de l’éducation.

Selon elle, cela témoigne de la volonté politique des dirigeants à améliorer les leviers de l’éducation et de la formation. Cette initiative s’inscrit par ailleurs dans la vision du chef de l’Etat ivoirien qui, dans son message de nouvel an, a déclaré 2023 l’année de la jeunesse.

Les réflexions qui sortiront de cette revue sectorielle permettront au gouvernement de faire les investissements nécessaires en vue d’améliorer l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement ainsi que la gouvernance des sous-secteurs du système éducatif.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a rappelé que le secteur éducation-formation est un axe majeur du gouvernement qui ambitionne de faire de l’école le « socle du développement durable de la Côte d’Ivoire ».

La cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sadina Vigani a salué cette rencontre, souhaitant qu’elle soit institutionnalisée à une date précise en raison de son caractère important. Elle s’est félicitée des acquis, mais relevé que des efforts restent à faire pour garantir une plus grande efficience dans les résultats.

« Le rapport de performance qui a été préparé par la Task force indique un bilan globalement mitigé. Le nombre d’indicateurs qui évoluent dans la bonne direction a certes progressivement augmenté au fil des ans, mais pour bon nombre d’entre eux, les résultats attendus ne sont toujours pas à l’ordre du jour », a-t-elle souligné.

Elle demeure toutefois optimiste au regard des nouvelles avancées, tout en notant que la première phase du plan sectoriel réalisé entre 2017 et 2022 a permis d’asseoir des projets innovants, mais il reste sa mise à l’échelle nationale pour le bénéfice de tous les apprenants.

Pour cela, fera-t-elle observer, les partenaires techniques et financiers mobilisent des ressources pour l’atteinte des résultats.

« Dans la deuxième phase de mise en œuvre du plan sectoriel, un leadership éclairé des premiers responsables, un pilotage renforcé, une bonne gouvernance, ainsi que l’engagement de toutes les parties prenantes jouera un rôle essentiel dans l’accélération des projets », a déclaré Sadina Vigani.

Pour le coordonnateur de la Task Force du secteur éducation-formation, Mamadou Binaté, il s’agira au cours de ces deux jours de travaux de faire le bilan des activités réalisées et envisager les perspectives pour l’amélioration du système éducatif ivoirien.

Concernant les acquis enregistrés, il mentionne la relève du taux d’accès à l’éducation, grâce aux nombreuses infrastructures éducatives construites à travers le pays. La problématique de la qualité de la formation et de l’insertion socio-professionnelle, quant à elle, fait l’objet d’études.

Interpol et la Cedeao discutent de sécurité

La rencontre tenue à Abuja, la capitale économique du Nigeria, vise à renforcer la coopération sécuritaire et à examiner les activités en cours avec la Cedeao et d’autres institutions au Nigeria.La délégation d’Interpol conduite par son directeur exécutif des services de police, M. Stephen Kavanagh, a rendu une visite de travail à l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Commission de la Cedeao, le 17 janvier 2023, à Abuja.

Cette rencontre, selon le communiqué de la Commission de la Cedeao, s’inscrit dans le cadre d’une série de visites d’Interpol visant à renforcer la coopération et à examiner les activités en cours avec la Cedeao et d’autres institutions au Nigéria.

 M. Kavanagh était accompagné de M. Theos Badege, directeur adjoint des services informatiques, Richard Gotwe, chef du Programme du système d’information de police de l’Afrique de l’Ouest (Wapis), Mohamed Yansaneh, Coordinateur du Programme SIPAO (système d’information de la police de l’Afrique de l’Ouest) à la Commission de la Cedeao.

 M. Kavanagh a remercié la Commission de la Cedeao pour ses efforts dans la lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme, la migration illégale dans la région et a loué le leadership du commissaire Abdel-Fatau dans le projet SIPAO

 Le Commissaire Abdel-Fatau Musah, pour sa part, a indiqué que 2023 est une année marquée par de sérieux défis sécuritaires, notamment le terrorisme, le trafic. Il a souhaité renforcer la coopération entre la Cedeao et Interpol.

 Le Commissaire a souligné la nécessité pour Interpol de travailler plus étroitement avec le Giaba (le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest), l’organe de la Cedeao qui mène la lutte contre le blanchiment de fonds et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il a également appelé à une relation gagnant-gagnant et à la réciprocité entre les tiers et la Cedeao dans les efforts conjoints de lutte contre la criminalité transnationale organisée.

M. Richard Gotwe, chef du Programme SIPAO, a indiqué que le projet est dans sa phase d’opérationnalisation au niveau national, et plus de la moitié des Etats membres ont le système installé et opérationnel. Il a également appelé au renforcement de la coopération au niveau régional pour la pleine réalisation des objectifs du projet.
 La visite d’Interpol dans la capitale du Nigéria a pris fin le 18 janvier 2023. 

Marchés financiers UEMOA : le CREPMF devient l’AMF-UMOA

Ce changement de dénomination lié aux attributions de l’organe, sans en modifier ses missions, s’inscrit dans le cadre des réformes engagées depuis une dizaine d’années pour la transformation structurelle du marché financier de l’Uemoa.Un Colloque international sur le marché financier et régional de l’Uemoa a été organisé ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan, dans le cadre du changement officiel de la dénomination du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) en Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Selon le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, le président du Conseil des ministres de l’UMOA, cela « se justifie non seulement par des confusions relevées avec d’autres entités territoriales décentralisées, mais est surtout le résultat des recommandations formulées par les chefs d’Etat et de gouvernement (de l’union) lors de leur session extraordinaire du 10 avril 2017 ».

La nouvelle dénomination, dira-t-il, vise également à « offrir à l’organe et au marché financier régional une meilleure visibilité ». Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le siège de l’ex-CREPMF devenu Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA).

Créé en 1996, le marché financier régional de l’Uemoa constituait l’une des principales réformes structurelles en vue d’une meilleure intégration des économies de l’Union dans l’économie mondiale. L’objectif visé était de franchir une nouvelle étape dans la restructuration et la modernisation du secteur financier.

Le but essentiel était surtout de favoriser et renforcer la dynamique de l’investissement de ce marché financier des huit Etats membres, à travers l’épargne afin de permettre aux épargnants de disposer d’une gamme plus complète de produits financiers.

M. Badanam Patoki, le président de l’AMF-UMOA, a relevé « qu’après 25 ans de fonctionnement, nous pouvons nous féliciter des avancées significatives enregistrées grâce aux efforts des acteurs du marché et des partenaires techniques et financiers ».

Il a cité, entre autres, la mise en place d’un troisième compartiment dédié aux PME, la mise en place d’une Commission consultative spécialisée afin de renforcer la gouvernance des organes, notamment le Comité d’audit et le Comité scientifique ainsi que l’opérationnalisation de la bourse en ligne depuis janvier 2022.

Les principes qui sous-tendent cette synergie de l’espace communautaire est la garantie d’une égalité d’accès au marché à tous les intervenants de l’Uemoa, de mettre le marché au niveau des standards internationaux en vue d’attirer les capitaux étrangers, d’assurer l’accès au marché des PME et de favoriser la culture financière.

Dans cette optique, l’architecture du marché financier régional de l’Uemoa a été structurée autour de deux pôles, un pôle public représenté par l’AMF-UMOA, dont la mission est de veiller à la protection de l’épargne en valeur mobilière et au bon fonctionnement du marché.

En outre, un pôle privé, qui constitue la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), du Dépositaire central banque de règlement (DCBR) et des intervenants commerciaux.

L’on peut observer, aujourd’hui, que les besoins de financement des Etats et des entreprises ont considérablement augmenté ces dernières années, impulsés aussi bien par les enjeux climatiques et énergétiques que par les défis de développement des infrastructures.

Ces besoins ont été particulièrement exacerbés par la crise sanitaire de Covid-19 et du conflit en Ukraine. Dans le même temps, les ressources conventionnelles de financement s’amenuisent et leurs conditions d’octroi se durcissent.

M. Adama Coulibaly a rappelé que les marchés des capitaux, grâce à leur capacité d’innovation, doivent constituer une source de financement alternatif, tout en relevant que le marché financier régional de l’Uemoa, en dépit de la conjoncture économique mondiale, a enregistré « des progrès significatifs ».

L’on enregistre, entre autres, le passage de la cotation en continu en septembre 2013, après 15 années de cotation au fixing, le passage d’un délai de livraison des titres de cinq jours à trois jours et l’autorisation de la notation financière lors des levées de ressources comme alternatif à la garantie financière.

Par ailleurs, les maturités des instruments de taux qui ne dépassaient guère trois ans au démarrage des activités du marché, vont au-delà de 10 ans aujourd’hui. Dans le même temps, les taux d’intérêt des émissions obligataires ont significativement baissé, passant de 12% en 1996 à moins de 7% aujourd’hui.

Les levées de ressources, depuis son lancement en 1998, sont évaluées à plus de 17.581 milliards Fcfa  avec une capitalisation boursière d’environ 16.000 milliards Fcfa pour 156 lignes dont 46 sociétés cotées et plus de 200 intervenants commerciaux agrées pour 1018 milliards Fcfa d’actifs sous gestion et plus de 10.000 milliards Fcfa d’actifs en conservation.

Port d’Abidjan : hausse du chiffre d’Affaires de 6% en 2022

Le trafic global à fin 2022, s’établit à 28, 33 millions de tonnes, contre 28, 31 millions de tonnes en 2021, soit une croissance de 0,1% par rapport à 2021, pour une plus-value de 18.237 tonnes.Le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, a indiqué ce jeudi, lors d’un échange de vœux avec la communauté portuaire, que le « chiffre d’Affaires prévisionnel s’élève à 126,9 milliards de Francs CFA révélant une croissance de +6% comparativement à 2021 ».  

Quant au résultat net, il est de l’ordre de 27,2 milliards de Francs CFA (+ 1,08), a ajouté M. Hien Sié Yacouba qui a rappelé qu’en décembre 2022, il a été inauguré le deuxième terminal à conteneurs, dont le coût total est de 596 milliards de FCFA.

Le deuxième terminal à conteneurs permet au Port d’Abidjan d’accueillir des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant et de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs. Cela repositionne le port d’Abidjan comme un hub de transbordement de la façade maritime atlantique.

Il a assuré de la poursuite des travaux de réalisation du volet infrastructures du terminal céréalier qui affichent un niveau d’avancement de 95%. En outre, la direction générale envisage de mettre en place un terminal à engrais.

Le directeur général du port d’Abidjan s’est en outre félicité de « la bonne tenue du trafic conteneurisé qui présente une embellie de +2,2% par rapport à fin 2021 avec 804, 29 mille TEU en 2022 contre 787,31 mille TEU en 2021, pour une plus-value de 16, 98 mille TEU ».

Avec la mise en service du deuxième terminal à conteneurs, cette tendance à la hausse devrait très logiquement se poursuivre en 2023, avec notamment une forte croissance attendue du trafic de transbordement, a-t-il fait savoir.

« Pour 2023 et les années à venir, nous envisageons de finaliser les travaux d’infrastructures du terminal céréalier et d’en définir le mode de gestion, de conclure une convention de concession pour le terminal à engrais », a-t-il poursuivi.

Le patron du port d’Abidjan a affiché son ambition « d’accroître la performance de la plateforme logistique, par la réalisation d’un ouvrage de franchissement du canal de Vridi avec un raccordement au réseau routier via le pont de Jacqueville ».

Pour sa part, le ministre des Transports, Adama Koné, a félicité « l’ensemble des entreprises, du personnel du Port autonome d’Abidjan pour le bon bilan enregistré en 2022 ; en termes de gouvernance et de croissance ».

Il a fait observer qu’il y a une croissance, même si elle est « modérée », faisant remarquer que cela est aussi dû au contexte international marqué par la flambée de l’inflation, le resserrement massif des politiques monétaires et de la crise russo-ukrainienne.

Les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, sur la période 2023-2025, offrent un taux de croissance moyen projeté d’environ 7% par an. En 2022, selon le Fonds Monétaire International (FMI), la croissance du PIB du pays devrait s’établir à +6,5 %.

Sénégal : première vente aux enchères des avoirs criminels

Les profits générés seront reversés au Trésor public, a indiqué le directeur général de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), Mor Ndiaye.L’esplanade du Musée des civilisations noires de Dakar a accueilli, ce jeudi 19 janvier 2023, des objets tout particuliers. En lieu et place des œuvres d’arts, y sont exposées des voitures de tout genre, mais aussi des motos sportives. Non immatriculées et non dédouanées pour la plupart, elles ont été saisies ou confisquées par la justice sénégalaise dans le cadre de procédures pénales. Ces biens sont vendus aux enchères par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac).

« Ces biens ont été saisis sur des criminels et délinquants qui se sont adonnés à des abus de confiance, des escroqueries, des détournements de deniers publics… », a déclaré le directeur général de l’Onrac, Mor Ndiaye, précisant que la vente concerne « plus d’une cinquante de biens constitués de véhicules de luxe, de motos, de téléphones portables, de téléviseurs, d’ordinateurs portables high tech et bien d’autres lots ». 

Ces avoirs saisis sont répartis en deux catégories. La première concerne les biens dont le résultat de la vente est placé sous une consignation provisoire en attendant l’issue de la procédure. Il s’agit de la dépossession temporaire. 

« Si d’aventure il y a une condamnation définitive, ces montants seront virés dans les caisses de l’Etat par le truchement du trésor public. Si entre temps il y a une ordonnance de non-lieu ou une décision de relaxe ou d’acquittement, ces montants seront restitués à leur propriétaire légitime. La restitution ne sera plus en nature parce que le bien a été déjà vendu, mais une restitution en valeur », a expliqué le DG de l’Onrac.

La seconde catégorie porte sur les biens confisqués à la suite d’une décision définitive de justice. « Dans ce cas, l’argent de la liquidation est directement reversé dans les caisses de l’Etat », a indiqué Mor Ndiaye.

Toutes les dispositions ont été prises, d’après le magistrat, pour que les acquéreurs de ces biens n’aient pas de crainte ou d’inquiétude sur la sûreté des articles qu’ils achètent.  « C’est l’Etat qui vend et toute la documentation qui sied a déjà été préparée. Les futurs propriétaires pourront se rapprocher du commissaire-priseur ou des services de l’Onrac pour régulariser leur bien », a-t-il dit. 

Selon le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, c’est la première fois qu’une telle vente aux enchères est organisée au Sénégal. A l’en croire, cela répond à la nécessité de désengorger les cours des tribunaux, commissariats de police et garnisons de gendarmerie. De même, cette vente permet de valoriser ces biens au profit de l’Etat. 

« Le principe qui gouverne tout cela est que le crime ne devrait jamais payer. La commission d’une infraction ne devrait jamais payer. Mais aujourd’hui, cela va payer pour l’Etat et les justiciables parce que si nous vendons et que nous reversons les profits dans les caisses de l’Etat, cet argent sera utilisé pour financer des projets de développement », a souligné Mor Ndiaye. 

Après Dakar, les équipes de l’Onrac procéderont, le 30 janvier prochain, à Kédougou (Sud-Est), à la deuxième vente aux enchères des avoirs criminels saisis. D’autres liquidation d’articles de ce genre suivront au fur et à mesure que des saisies seront réalisées par la Justice, a assuré le DG de l’Onrac. 

Guinée : les alliés de Cellou Dalein en colère contre la transition

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) dénonce une justice de deux poids deux mesures contre le vice-président de l’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo.Dans une déclaration datée du jeudi 19 janvier 2022, les alliés de l’ex-premier ministre déclarent avoir pris connaissance de la décision « inique » des autorités de faire annuler l’autorisation de sortie du territoire que le juge avait accordé à Dr. Fodé Oussou Fofana pour lui permettre de se rendre en France pour honorer un rendez-vous médical urgent.

Le vice-président de l’UFDG, avait une autorisation d’un juge de quitter le pays pour des « raisons médicales ». Après avoir obtenu cette autorisation du juge, son passeport lui avait restitué. Mais à la surprise générale, ce lieutenant de Cellou Dalein a été bloqué à l’aéroport après avoir accompli les formalités de voyage.

Fodé Oussou Fofana avait bénéficié de cette autorisation de voyager en même temps que El Hadj Mamadou Sylla, tous deux placés sous contrôle judiciaire depuis le 27 octobre 2022 après leur appel au soutien aux manifestations de FNDC, entité dissoute par les autorités.

Mais le mardi 17 janvier, suite à l’appel interjeté par le Procureur de la République devant la Cour d’appel de Cour de Conakry, Fodé Oussou Fofana et Mamadou Sylla ont tous été déboutés. Leurs autorisations de voyage étaient donc annulées. Sauf que Mamadou Sylla, président de L’UDG (union démocratique de Guinée) lui, a été autorisé finalement de voyager. Il a d’ailleurs quitté le pays en toute discrétion d’après nos informations.

Si les alliés de l’opposant se réjouissent de la possibilité donnée à Mamadou Sylla de voyager, ils s’interrogent toutefois sur les raisons qui ont conduit les autorités judiciaires à empêcher Dr. Fodé Oussou d’aller soigner son œil malgré l’urgence que revêt sa situation. C’est pourquoi, « L’ANAD condamne énergiquement cette décision inhumaine et discriminatoire à motivation politique » peut-on lire dans leur déclaration.

Ils ajoutent que « cette justice de deux poids, deux mesures, qui ménage allègrement les amis du CNRD et accable excessivement ceux qu’il considère comme ses adversaires, relève d’une stratégie politicienne ignominieuse et expose la santé d’un citoyen à un risque d’une dégradation majeure en l’occurrence la perte de son œil et donc de son intégrité physique » dénonce l’Alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo.

Ces sympathisants de Cellou Dalein Diallo attirent l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le caractère désormais systématique des violations des droits et libertés des citoyens en Guinée et, plus grave, sur l’utilisation abusive de la justice pour neutraliser, y compris physiquement, ceux qui dénoncent et s’opposent à la mauvaise gestion de la transition.

« L’ANAD en appelle au sens de la responsabilité et de la justice du peuple de Guinée qu’elle invite à se mobiliser pour briser le cycle infernal du terrorisme d’État qui s’enracine profondément dans notre pays » ont écrit les alliés de l’ex candidat malheureux aux élections de 2010.

L’ANAD de Cellou Dalein avait boudé le dialogue inter-guinéen initié par les autorités le 25 novembre 2022. Toutefois, la Cored, coalition dirigée par Mamadou Sylla avait-elle pris part aux travaux de ce dialogue dont le rapport définitif a été remis le mardi 20 décembre 2022 au président de la transition Mamadi Doumbouya,

Hévéa ivoirien : la SAPH décroche la certification Top Employeur

La Côte d’Ivoire, qui produit 70% du caoutchouc africain avec 1,100 million de tonnes par an, fait face à un défi de transformation et de commercialisation de sa production.Le pays veut atteindre pour la campagne 2022 une production de 1,2 à 1,5 million de tonnes, afin de s’installer au 3e rang à l’échelle mondiale. Des efforts restent à faire pour amener la filière à davantage de compétitivité et créer de la plus-value.   

Dans ce contexte, il a été lancé la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, qui enregistre seulement près de 7.000 souscripteurs sur 120.000 producteurs. Ce qui requiert une régulation du secteur en vue de capitaliser le potentiel de la filière.       

Pour évaluer son process de management en matière de ressources humaines, la Société africaine de plantations d’hévéa (SAPH), a engagé la certification de son environnement de travail. Le résultat a été rendu officiel, le mardi 17 janvier 2023 par le Top Employeur Institute.  

Le Top Employer Institute, l’autorité internationale qui certifie l’excellence des pratiques RH, a attribué la Certification Internationale Top Employeur Côte d’Ivoire 2023 à la SAPH qui obtient cette certification aux standards internationaux pour la deuxième année consécutive avec un score en hausse par rapport à l’année 2022.

Par cette distinction renouvelée, la SAPH (filiale du groupe SIFCA), maintient son positionnement dans le classement très restreint des entreprises de Côte d’Ivoire qui ont atteint l’excellence en matière de conditions de travail de ses collaborateurs.

Cela vient confirmer le haut niveau d’attachement de l’entreprise pour le capital humain et une culture RH, résolument centrée sur la promotion d’un environnement de travail sain et sécurisé, le développement des compétences par la formation, et la promotion des mobilités professionnelles en lien avec les besoins.

Islam: Le Cheikh Ibn Bayyah, une riposte africaine à l’extrémisme

L’érudit d’origine mauritanienne qui fait autorité dans le monde musulman est l’initiateur de la Conférence pour la paix en Afrique de Nouakchott, désormais un événement très couru sur le Continent.C’est un ballet singulier de personnalités qui a défilé du 17 au 19 janvier 2023, au Palais Al Mourabitoune de Nouakchott, à la périphérie de la capitale mauritanienne, où se déroulait la troisième édition de la « Conférence pour la Paix en Afrique ». 

Ce forum, rare sur le continent, qui réunit autour de dizaines de sommités religieuses du monde musulman, des politiques, des diplomates, des experts et des journalistes venus du monde entier, est destiné à réfléchir sur les ripostes possibles au phénomène de l’extrémisme. 

Signe de l’importance grandissante de cette rencontre, le président nigérian Muhammadu Buhari a assisté à la cérémonie d’ouverture, en présence de son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, tandis que ses homologues Mohamed Bazoum du Niger et Paul Kagamé du Rwanda s’y sont virtuellement invités en délivrant des messages par vidéo. 

L’initiateur de ce forum est l’érudit d’origine mauritanienne, Cheikh Abdallah Ibn Mahfoudh Ibn Bayyah, 88 ans, basé entre l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, dont la production intellectuelle est très suivie dans le monde musulman où ses avis font autorité. Actuellement président du Conseil de la Fatwa des Émirats arabes-unis, le religieux qui fut longtemps professeur à l’Université du Roi Abdulaziz de Djeddah, a été durant les années 1970 ministre de la Justice dans la régime du père de l’indépendance de la Mauritanie, Moktar Ould Daddah au pouvoir de 1958 à 1978.  Issu d’une grande famille d’érudits de l’Est mauritanien, près de la frontière malienne, cet adepte de la confrérie soufie la Chadhilia ( une branche de la Qadiriyya) est l’une des rares sommités religieuses musulmanes influentes dans  les pays du Golfe qui n’est pas issue des courants wahabbites ou salafistes.

Ce polyglotte, aussi bien à l’aise en arabe qu’en français, a connu une consécration planétaire lorsque Barack Obama, alors président des Etats-Unis d’Amérique,  l’a cité lors d’un célèbre discours devant le Conseil de sécurité de l’Onu en 2014, en le donnant comme l’exemple même du guide religieux éclairé. Mais Ibn Bayyah est surtout célèbre pour avoir émis une fatwa qui a eu un immense impact dans le monde musulman, intitulée « Ceci n’est pas le chemin du paradis », qui démonte, sur la base d’un argumentaire islamique implacable les thèses radicales de  l’Organisation de l’Etat islamique qui déstabilisent une partie importante des pays musulmans. Le Mauritanien est aussi connu pour avoir  porté la contradiction lors des « Printemps arabes » à feu Youssef Al Qaradawi, célèbre prédicateur proche de la puissante confrérie des « Frères musulmans » et star incontestée de la chaîne qatarie Al Jazira. Alors que l’égyptien naturalisé qatari, donnait sa bénédiction aux soulèvements  qui allaient emporter plusieurs régimes arabes, Ibn Bayyah prenait son contre-pied en prônant la reforme au lieu de la révolution, disant en substance que même un mauvais gouvernement est préférable au désordre et à la Fitna (discorde). 

L’une des spécificités de la Mauritanie est que ce pays, par le prestige et le rayonnement intellectuel dont jouissent dans les pays musulmans certains de ses ressortissants, est en train de développer à bas bruit un véritable soft power religieux. Outre le cheikh Ibn Bayyah, la Mauritanie est aussi le pays de naissance  de Mohamed El Hassan Ould Dadaw, un des principaux guides religieux de la version mauritanienne des Frères musulmans, le Tawassoul, qui est aussi un des idéologues les plus influents de la confrérie des « Frères »  et de leurs alliés au pouvoir, dont l’Emir du Qatar et le président truc Recep Tayyip Erdogan.

Un peu plus controversé, Mahfoudh Ould al-Walid, alias « Abou Hafs Al Mouritani», lui aussi natif du « pays aux million de poètes », surnom de la Mauritanie dans le monde arabe, était l’ami, le maitre spirituel et le conseiller d’Oussama Ben Laden, le fondateur d’Al Qaïda dont il était d’ailleurs le numéro 3 dans la hiérarchie, avant de faire amende honorable et de rompre avec le jihadisme. Un épisode raconté par le journaliste Lemine Ould M. Salem dans un livre de référence,  « L’Histoire secrète du djihad. D’Al-Qaïda à l’État islamique »,  paru en 2018 aux éditions Flammarion, révèle un détail peu connu du grand public, mauritanien et sénégalais notamment  Abou Hafs dont le père possédait plusieurs commerces entre les deux rives du Fleuve Sénégal, a été apprenti boutiquier à…Rufisque !

Sénégal : Ousmane Sonko renvoyé devant la chambre criminelle

Le renvoi devant la chambre criminelle de l’affaire « Sweet Beauté », du nom du salon de massage dakarois où l’opposant Ousmane Sonko est accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, est le sujet le plus traité par les quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA.Du « salon » de massage Sweet Beauté aux « chambres » criminelles du tribunal de Dakar : Bés Bi note que l’opposant Ousmane Sonko est « renvoyé en procès » dans l’affaire de viols et menaces de mort dont l’accuse la jeune masseuse Adji Sarr. Avocat de la partie civile, Maître El Hadj Diouf « crie victoire ». De son côté, « la défense peaufine sa stratégie » pour tirer d’affaire le leader de Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) dont l’avenir politique est « en question », selon le journal.

EnQuête prédit « un procès toxique » après que « le Doyen des juges Maham Diallo a envoyé Sonko en procès pour viols et menaces de mort ». Le journal précise qu’« un passage en prison n’est pas obligatoire pour Ousmane Sonko » malgré la lourdeur des charges qui pèsent sur lui. Alors que la date des audiences n’est pas encore fixée, « Me El Hadj Diouf crie victoire ».

Consultant en droit, Me Al Amath Thiam précise dans Sud Quotidien que « c’est le parquet qui fixe les dates d’audience ». « Selon les dispositions de l’article 175 du code de procédure pénale, la prise de corps doit précéder l’ordonnance de renvoi. (…) Le président du tribunal choisit les magistrats qui vont siéger en se basant sur leur expertise en matière de viol », souligne-t-il.

Le Quotidien écrit pour sa part que la gérante du salon de massage Sweet Beauté, Ndèye Khady Ndiaye, est « renvoyée également en procès ». Avec Ousmane Sonko, ils « auront à faire face à leur accusatrice, Adji Sarr. « Ce que le leader du parti Pastef a voulu éviter par tous les moyens aura bien lieu, la nouvelle guerre des trois », indique le journal.

Sur la mise en œuvre des mesures d’urgence de la sécurité routière, Le Soleil rappelle que « l’Etat reste ferme ». Ainsi, « le gouvernement est invité à appliquer toutes les mesures validées en Conseil des ministres ». Ce qui met certains transporteurs dans tous leurs états. Ils ont décrété une grève illimitée depuis hier. « Les cars +Ndiaga Ndiaye+ désertent » là où les bus « Dakar Dem Dikk et d’Aftu assurent difficilement » la desserte des populations, constate le quotidien national.

En football, Stades digère difficilement le revers de l’équipe nationale locale hier face à l’Ouganda (0-1), notant que « le Sénégal a vu rouge à Annaba », en Algérie où se tient l’édition 2023 du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux footballeurs évoluant dans les championnats de leur pays. Selon le quotidien sportif, les Lions locaux tenaient le bon bout face aux Cranes en obtenant même un « penalty raté ». Ils concéderont par la suite un « but contre le cours du jeu » et une « expulsion ».

Le sélectionneur sénégalais, Pape Thiaw, n’est pas abattu malgré tout même si une victoire aurait permis à son équipe de passer au second tour après un premier succès (1-0) face à la Côte d’Ivoire. « On va se relever très vite », a promis l’ancien attaquant de la génération 2002 qui a qualifié le Sénégal pour la première fois à une finale de Coupe d’Afrique et à un quart de finale de la Coupe du monde.

Procès du 28 septembre: Alpha Condé et Sékouba Konaté réclamés à la barre

En Guinée, les avocats de la défense de Moussa Dadis Camara ont fait une demande particulière auprès de tribunal exceptionnel des crimes du 28 septembre 2009.À l’occasion de la 13ème journée de la comparution de Moussa Dadis Camara, président de la Guinée au moment des massacres du 28 septembre 2009, la parole était à la défense de l’ex homme fort du Comité national pour la démocratie et le développement (CNDD).

Dadis Camara qui est poursuivi dans ce procès pour « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », a toujours nié sa responsabilité dans la commission de ces crimes.

Aux premiers jours de son interrogatoire, l’ex chef d’État guinéen a accusé son ancien ministre de la Défense et numero 2 du CNDD, le général Sékouba Konaté d’avoir comploté avec son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, afin de l’évincer du pouvoir dans l’unique but de le remettre à Alpha Condé, président de la Guinée de décembre 2010 à septembre 2021.

« Le mobile de ceux qui ont planifié et exécuté ce complot était de saboter son pouvoir et faciliter son éviction du pouvoir. Chose qu’ils ont obtenue », a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense.

Ce mercredi 18 janvier 2023, lors de la 13ème comparution l’ex chef de la junte, sa défense a fait une demande exceptionnelle au tribunal criminel de Dixinn par rapport aux deux anciens présidents de la Guinée sous et après la transition de 2009-2010.

« Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, qui a commencé à jaillir dans votre tribunal, ordonnez la comparution de Sékouba Konaté et Alpha Condé par rapport à toutes les questions que nous avons soulevées ici », a-t-il sollicité auprès du juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Cette requête de la défense de Dadis Camara n’a pas été examinée par le tribunal. Son interrogatoire va continuer le 23 janvier, date à laquelle l’audience a été renvoyée.

Ces derniers jours de l’interrogatoire de l’ex président ont été marqués par des révélations de la défense de Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, accusant Dadis de s’être rendu au stade le jour des massacres en passant par une issue de secours du camp Alpha Yaya, qui faisait office de palais présidentiel de la Guinée, à l’époque.

Suspension des vols humanitaires du PAM : Ouagadougou s’explique

Le gouvernement avait décidé, mercredi 11 janvier 2023, de suspendre les vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial.Que s’est-il passé entre le gouvernement de transition du Burkina et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour que les hélicos affretés par l’agence onusienne afin d’achminer les vivres dans les zones sous blocus jihadiste soient cloués au sol ? « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

Elle a affirmé que lorsque le PAM a informé le gouvernement de l’acquisition des nouveaux cargos, l’agence onusienne a reçu l’autorisation de l’exécutif pour faire venir ces helicopteres humanitaires au Burkina.

Lors d’une première réunion avec les acteurs humanitaires, « j’ai demandé si l’Etat peut aussi convoyer des vivres avec ces trois aéronefs. Ils ont dit que dans le principe humanitaire, il n’est pas en mesure de convoyer les vivres de l’Etat », a expliqué la ministre Somé.

A l’occasion d’une seconde rencontre, elle a réitéré sa demande d’aide en expliquant que le pays dispose de vivres longtemps stockés dans les magasins, qui risquent d’être avariés s’ils ne sont pas acheminés le plus tôt vers les populations. « Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies, Abdouraouf Gnon-Konde a reconnu que c’est logique mais a voulu d’abord se référer au siège du PAM dans le but de poser la préoccupation avant de nous revenir pour la suite », a ajouté Nandy Somé.

En retour, selon la ministre de l’Action humanitaire, le PAM a donné son accord mais a exigé une contrepartie à l’Etat burkinabè, parce que les trois hélicos Chinook ont été loués pour une période de trois mois et devaient transporter en tout 10 000 tonnes de vivres. Elle a estimé la contrepartie burkinabè entre 13 et 15 milliards FCFA (20 à 25 millions de dollars) pour transporter 7 000 tonnes de vivres.

« Pendant que nous étions dans ces discussions (…), ils ont commencé leurs vols sans qu’un protocole ne soit établi…. Parce qu’à l’image de l’hélicoptère qui était déjà là, il fallait qu’avec les Chinooks, on s’accorde sur les mêmes principes : avoir les plans de vol 72 heures avant, le contenu et les quantités des vivres transportés, connaître leur destination… Personne ne les avait autorisés à voler. Voilà ce qui nous a amenés à leur dire de suspendre les vols », a expliqué la cheffe du département en charge de la question humanitaire.

Toutefois, elle a rassuré que les échanges sont en cours pour que les vols humanitaires reprennent. Pour elle, la mesure du gouvernement lui permet de voir clair sur les questions de coopération.

Célébration du cinquantenaire de l’ICCO à Abidjan en avril

Cette festivité sera également marquée par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda global pour une économie cacaoyère durable.Le Conseil des ministres, en Côte d’Ivoire, a approuvé ce mercredi 18 janvier 2023 l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).  

En accord avec la décision de l’ICCO, prise lors de la 105e session ordinaire de l’institution tenue en avril 2022, le Conseil a approuvé l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’ICCO, qui aura lieu le 17 avril 2023, à Abidjan.

Placé sous l’égide du président de la République, il sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda Global pour une Économie Cacaoyère Durable, adopté en novembre 2012.

Le siège de l’Icco délocalisé à Abidjan, a été inauguré le 25 avril 2017, quittant définitivement Londres, après 44 ans. Et ce, à la suite de 16 ans d’offensive diplomatique des autorités ivoiriennes, qui ont introduit en 2001 une requête auprès de l’organisation en vue d’accueillir le siège statutaire.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes, veut afficher son leadership en matière de gouvernance de la cacao culture. Cet espace sera l’occasion de dérouler sa vision sur une cacao culture durable et protectrice de l’environnement.

La Brvm, résiliente, affiche une évolution positive en 2022

Les indicateurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’Uemoa sont dans le vert dans un contexte international d’inflation, de resserrement massif des politiques monétaires et de la guerre en Ukraine, où les principales bourses mondiales se sont affichées dans le rouge.Le directeur général de la Brvm de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Edoh Kossi Amenounve, a présenté ce mercredi 18 janvier 2023, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution, à Abidjan, les évolutions en 2022 et les perspectives pour 2023.

En dépit d’un environnement macroéconomique particulièrement difficile, caractérisé par des hausses sans précédent des taux directeurs de la plupart des banques centrales de la planète pour lutter contre la poussée inflationniste, la Brvm a enregistré une croissance positive.

Selon Dr Edoh Kossi Amenounve, « 2022 a été une excellente année pour la Brvm » qui a enregistré en fin d’année une admission à la cote qui a permis à la capitalisation boursière de la bourse de « progresser d’environ 25% ».

« Nous sommes aujourd’hui à 7.560 milliards Fcfa de capitalisation actions au 31 décembre 2022, ce qui est extraordinaire », dit Edoh Amenounve, rappelant que la Brvm avait « commencé beaucoup beaucoup moins que ça », mais ce chiffre a été quasiment multiplié par six depuis le démarrage.

La Brvm a enregistré un marché obligataire qui a progressé avec 19 nouvelles introductions à la cote du pour environ 2.400 milliards de Fcfa de ressources levées.

Ces données permettent à la Brvm de renforcer sa position sur le continent en tant que 6e Bourse africaine. Les volumes de transactions ont progressé affichant « presque 255 millions de titres échangés » et en valeur de transactions environ 492 milliards de Fcfa échangés sur le marché.

Le marché, en 2022, était dominé par les émetteurs souverains (79% des admissions), une baisse des taux souverains, 5,88% en moyenne contre 6,05% en 2021 (toutes les maturités confondues). L’on enregistre une introduction de trois emprunts du secteur privé contre zéro en 2021.

Au cours de l’année 2022, l’on note « 5 IPO sur les bourses africaines » : Macro Group (The Egyptian Exchange), Société tunisienne d’automobile (STA), Miwa Sugar Ltd (Mauritius stock exchange), Akdital (Bourse de Casablanca) et Orange Côte d’Ivoire (Brvm).

Les données de la Brvm indiquent pour l’exercice précédent une capitalisation boursière du marché des actions portées à 7 560,177 milliards de FCFA (+24,23 %) avec 46 sociétés cotées ; l’admission de 19 lignes obligataires pour un montant de 2 469,06 milliards de FCFA.

Cela a porté, précisément la capitalisation du marché obligataire à 8 926,897 milliards de FCFA (+23,18 %). En outre, les indicateurs indiquent un volume de transaction qui a progressé de 3,02 % avec 255,22 millions de titres échangés en 2022 contre 247,73 millions de titres en 2021, pour une valeur de 469,637 milliards de FCFA.

Pour l’année 2023, le directeur général de la Brvm espère une « détente au niveau de la politique monétaire mondiale ». Les bourses mondiales ont, en 2022, perdu 18.000 milliards de dollars en raison de la conjoncture économique internationale.

La Brvm envisage de créer un marché de la Fintech, outre le marché des matières premières. Elle enregistre aujourd’hui 46 sociétés cotées, 107 lignes obligataires, trois sukuks cotés, 1.020.883 titres échangés en moyenne journalière et 1,88 milliard de Fcfa transigés en moyenne journalière.

Le Burkina relève son ambassadeur à l’ONU

La décision a été prise en Conseil des ministres.Le Burkina Faso a mis fon aux fonctions de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), mercredi 18 janvier 2023. 

« Monsieur Seydou Sinka, Ambassadeur, est relevé de ses fonctions d’Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations unies à New York », a rapporté le compte rendu du Conseil des ministres, tenu en l’absence du président de la Transition, Ibrahim Traoré. 

Les raisons de son éviction ne sont pas encore connues. Le gouvernement n’a pas justifié sa décision. 

Il y a un mois, le gouvernement avait expulsé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, après qu’elle a avoir voulu retirer le personnel non essentiel des agences onusiennes au Burkina. 

Seydou Sinka, 53 ans, avait été nommé à ce poste en septembre 2021. Auparavant, M. Sinka a été Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, entre novembre 2014 et mars 2018, après avoir été Premier conseiller de la Mission, d’août 2013 à octobre 2014.  

Uemoa : le taux de l’épargne estimé à 20% du PIB

L’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), veut assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière.Le président de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), Badanam Patoki, a animé ce mercredi 18 janvier 2023 une conférence de presse à Abidjan, au cours de laquelle il a fait un bref bilan sur la mobilisation de fonds au sein de l’espace Uemoa ces trois dernières années.

Cette conférence de presse qui a regroupé des médias locaux et internationaux, a eu lieu en prélude à la célébration des 25 ans de l’Amf-Uemoa, un évènement qui devrait être marqué par un colloque et un Dîner Gala ce 19 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié.

Le président Badanam Patoki, est revenu dans son exposé sur les activités de l’Autorité de régulation des marchés financiers, auparavant Crempf (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers). Et ce, aux fins de montrer l’enjeu de la mission de l’institution financière. 

Selon le président de l’Amf-Uemoa, de 2020 à 2022, les flux financiers mobilisés dans l’espace Uemoa s’élèvent à environ 8.000 milliards de Fcfa, soit 2.018 milliards de Fcfa pour l’année 2020, 1.950 milliards pour l’an 2021 et 3.727 milliards de Fcfa en 2022.

Concernant la croissance du taux de l’épargne dans la contribution du Produit intérieur brut (PIB), M. Badanam Patoki a déclaré : « nous avons pu noter que le taux d’épargne qui était en 1998 de 14,4% du PIB, est estimé aujourd’hui à 20% du PIB ».  

Pour lui, ces avancées s’accompagnent de défis importants, entre autres, « assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière ». Il défendra que c’est lorsque les populations ont de l’épargne qu’elles peuvent l’utiliser pour investir sur le marché.

Il a, par ailleurs, évoqué la problématique de l’adressage des coûts des transactions, estimant qu’« il faut qu’on travaille à les réduire. Parce qu’aujourd’hui, les acteurs veulent opérer des actions sur le marché, mais la dette doit être à un coût raisonnable ».

Un autre enjeu majeur, fera-t-il observer, est de travailler à ce que tous les acteurs comprennent la nécessité d’appliquer les textes, avant d’ajouter que « notre rôle n’est pas de sanctionner, mais plutôt d’accompagner, de rédiger la réglementation et de veiller à son application ».  

Le président de l’Amf-Uemoa a expliqué que « lorsque l’application n’est pas faite, nous avons cet attribut de sanctionner. Pour justement éduquer ceux qui ne le sont pas à la nécessité de respecter les règles du marché ».  

M. Badanam Patoki a annoncé qu’au cours du colloque qui se tiendra ce 19 janvier 2023 dans la capitale économique ivoirienne, il sera officiellement dévoilé la toute nouvelle dénomination de l’Autorité qui a été choisie pour donner plus de visibilité à l’organe relativement à ses missions.

À N’Djaména, le G5 Sahel veut se « redynamiser »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’alliance militaire ont été reçus ce mercredi par Mahamat Idriss Déby Itno, le président du Tchad.Depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile », souligne un communiqué de la Présidence de la République du Tchad.

Réunis autour du chef de l’État Général Mahamat Idriss Déby Itno, les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire.

En compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, ils « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel », indique le document.

Le texte rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les groupes jihadistes présents au Sahel.

Sénégal : la visite de Marine Le Pen fait grincer des dents

Le séjour de la cheffe de l’extrême droite française au pays de la Teranga ne laisse pas indifférent ceux qui se revendiquent du panafricanisme.Personnes anonymes ou personnalités de premier plan, ils sont nombreux à fustiger la visite de Marine Le Pen au Sénégal. La cheffe de l’extrême droite française séjourne au pays de la Teranga depuis lundi 16 janvier 2023. La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles (2017-2022) est venue exposer aux acteurs politiques, économiques et à la société civile ce qu’elle présente comme un nouveau projet de partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Comme attendue, sa venue a suscité un tollé notamment sur les réseaux sociaux.

« Que vient faire au Sénégal Marine Le Pen qui incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies ? », s’interroge sur Twitter l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, avant d’affirmer que « comme militante antiraciste, je ne lui souhaite absolument pas la bienvenue au Sénégal ! »

Pour l’ancienne collaboratrice du président Macky Sall, devenue récemment l’une de ses plus virulents détracteurs, « la politicienne la plus raciste de France depuis des décennies Marine le Pen n’aurait jamais dû être autorisée à fouler le sol sénégalais ».

Le Franco-béninois Kemi Seba, auteur grand pourfendeur de Paris sur le continent noir, fustige également ce déplacement. « Marine Le Pen autorisée à entrer au Sénégal, pendant que je suis interdit d’y fouler le sol…Tellement d’amour pour ce pays, mais tant de blessures… », peste-t-il sur Twitter.

Il est consolé sur le même réseau social par Nathalie Yamb, autre dénonciatrice de la politique française en Afrique et grande défenseuse de la cause de la Russie. « Je te comprends, le sang. Je ressens tellement ta douleur. Un jour, cela changera. Nous nous en assurerons », promet-elle. Elle est rejointe par Cheikh Tidiane Niasse qui déclare : « Nous avons la douloureuse peine de vivre cette ignoble contradiction. Mais résigne-toi frère. Tu seras pour bientôt rétablis dans tes droits : sous peu l’Afrique sera aux Africains ».

« Marine Le Pen persona non grata au Sénégal ? Au contraire, déployons en sa faveur la légendaire Teranga. Servons-lui de l’eau du canari sacré, du jus de madd (Saba senegalensis) glacé, du ceebu jen (riz au poisson) estampillé Unesco ! A convertir en ambassadrice de la Teranga en France ! », recommande le journaliste Mademba Ndiaye.

Mardi 17 janvier, Marine Le Pen a effectué son premier déplacement à la Compagnie sucrière sénégalaise située au Nord du pays. De retour dans la capitale mercredi, elle a visité le centre hospitalier universitaire de Fann et échangé avec la direction autour des enjeux de la coopération entre la France et le Sénégal en matière de santé.

Par la suite, elle s’est entretenue avec le général Étienne du Peyroux, qui commande les Éléments français au Sénégal. Leurs discussions ont porté essentiellement sur la présence française dans la région et sur l’importance de la relation bilatérale entre Paris et Dakar, informe-t-elle sur Twitter.