Mali : libération d’un Thaïlandais après le versement d’une rançon

Après 25 jours de captivité au Mali, un chirurgien plasticien de nationalité thaïlandaise a été libéré contre versement d’une rançon.Le Thaïlandais Nopparat Rattananawaraha est un homme libre. Le chirurgien plasticien et Youtubeur avait été enlevé dans la ville malienne de Kemparana, dans le cercle de San, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Selon le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Dr Rattanawaraha a été relâché après le paiement d’une rançon de 5,5 millions de bahts (150.000 dollars). Aucun groupe n’a revendiqué son enlèvement mais la région où il a été kidnappé est la zone d’influence du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Arrivé au Mali le 28 septembre dernier, le célèbre Youtubeur n’avait plus donné de ses nouvelles. Sa famille a alors contacté l’ambassade de Thaïlande à Dakar, au Sénégal.

Sur son compte Instagram, le chirurgien qui a posté plusieurs photos de lui au Burkina Faso, s’est aussi excusé auprès de sa communauté. Il affirme être en sécurité. Contacté par APA, le chirurgien plasticien n’a pas réagi.

Enlevée en avril dernier dans le nord du Burkina Faso, une religieuse américaine a été libérée et récupérée au Niger par les forces armées de son pays.

Depuis plus d’une décennie, le Sahel central regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso est le théâtre d’une insurrection en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique. Cette crise sécuritaire a causé la mort de plusieurs milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres.

La passe d’armes entre Bamako et Paris se poursuit à Dakar

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a répondu à certaines affirmations de la secrétaire d’Etat française, Chrysoula Zacharopoulou, tenues à l’ouverture du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.La sortie de la secrétaire d’Etat française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, à l’endroit des autorités de la transition malienne n’a pas été du goût de Bamako. Dans son allocution lors de l’ouverture, lundi, de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, Mme Zacharopoulou a en effet accusé le régime militaire de Bamako d’avoir relégué au second plan la lutte contre le jihadisme au profit de sa propre sécurité.

« Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur propre survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux côtés des forces armées maliennes », a-t-elle déclaré.

Sans surprise, la réponse de Bamako ne s’est pas fait attendre. Lors de son intervention, mardi 25 octobre, à la plénière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a qualifié le discours de Mme Zacharopoulou de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

« C’était du politiquement correct à entendre, mais c’est très loin de la réalité. Elle a indiqué que le régime à Bamako se bat pour sa survie. Je crois qu’un régime qui a une telle assise populaire n’a pas à s’inquiéter pour sa survie. Le Mali se bat pour sa survie en tant qu’Etat. Et la survie de l’Etat malien a été menacée parce que la France à la tête d’une organisation internationale est intervenue en Libye pour une opération dont on ne sait pas jusqu’à aujourd’hui l’objectif recherché », a-t-il lancé.

« Qu’est-ce qui a été fait pour gérer le service après-vente et éviter qu’une opération étrangère ne finisse par une déstabilisation de l’ensemble de la région », s’est-il interrogé avant de préciser que « la survie dont on parle, c’est la survie de nos États ».

Hier, la représente française au Forum de Dakar a indiqué que son pays ne compte plus se substituer aux forces armées africaines pour assurer la sécurité sur le continent. Cette idée a été bottée en touche par le chef de la diplomatie malienne.

« L’Etat malien n’est pas présent à Kidal »

« Elle se substitue aux armées africaines parce que quand la France est venue pour nous aider à libérer notre territoire en 2013, nous avons libéré ensemble Gao et Tombouctou. Mais à 50 km de Kidal, l’armée française a stoppé nette l’armée malienne en disant qu’elle ne pouvait pas y entrer. Aujourd’hui 10 ans après, l’armée malienne et l’Etat malien ne sont pas présents à Kidal. Depuis 10 ans elle (la France) travaille au nord du Mali avec des groupes rebelles. Elle a choisi ses amis dans le pays. Ce n’est pas normal », a-t-il dénoncé.

Abdoulaye Diop a également réfuté l’affirmation de Chrysoula Zacharopoulou selon laquelle Paris « renforce la souveraineté des pays africains ». « Le Mali est parti du G5 Sahel parce que la souveraineté des pays n’est pas respectée. Le Mali en pourtant l’un des pays fondateurs. La France n’en est pas membre, mais c’est elle qui a mis son véto pour que le Mali n’en assure pas la présidence. Donc, je pense qu’on ne vient pas faire le libre-service pour faire plaisir aux uns et aux autres. Les partenariats, pour être efficaces, doivent se faire dans la sincérité, loin de tout réflexe colonial. Mais aussi, il faut une approche gagnant-gagnant », a-t-il affirmé.

Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338 km².

Foot ivoirien : la FIF ne reconnaît pas un nouveau syndicat

La création de cette nouvelle organisation syndicale visant à défendre les intérêts des footballeurs professionnels couve un malaise dans l’écosystème du football ivoirien.La Fédération ivoirienne de football (FIF), dans un communiqué, indique avoir eu connaissance par le canal des réseaux sociaux de la création de l’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI), qui s’est donnée pour mission de défendre les intérêts des footballeurs professionnels.

Pour la FIF, la défense des intérêts des footballeurs professionnels est « une tâche déjà dévolue à l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », qui a pour président l’ex-footballeur international Cyril Domoraud.

Lors de l’élection du président de la FIF qui a consacré Idriss Diallo à la tête de la faîtière, l’AFI qui devrait naturellement soutenir Didier Drogba, un candidat et membre de l’organisation, s’est penchée en faveur de l’actuel président de la FIF. Il est reproché à l’AFI de se départir de ses missions.  

 La FIF précise qu’il ressort de l’économie des articles 11 et 13 de ses Statuts qu’elle est composée de membres affiliés, membres reconnus et membres d’honneurs ; et conformément aux dispositions, elle « n’admet comme membres reconnus qu’une seule association par groupement d’intérêt du football ».

Par conséquent, « la seule association reconnue dans le cadre des footballeurs est l’Association des footballeurs ivoiriens (AFI) », insiste la FIF qui mentionne n’avoir pas encore été officiellement saisie de la création d’un nouveau groupement d’intérêt.

Prêt pour Qatar 2022, Macky Sall fait le procès de l’Onu

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement de la tribune que s’est offerte le président Macky Sall au Forum international de Dakar pour inviter l’Organisation des nations unies (Onu) à revoir ses mécanismes de résolution des conflits, à un mois du début de la Coupe du monde de football au Qatar pour laquelle le Sénégal compte investir 14 milliards F CFA.Présent au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre, EnQuête rapporte que « Macky Sall tacle l’Onu ». Selon le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine (UA), l’organisation instituée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, a « montré ses limites » malgré les moyens colossaux dont elle dispose pour remplir sa mission de résolution des conflits pour une paix mondiale durable.

Pour Macky Sall, « sept milliards de dollars sont injectés chaque année dans ses opérations, sans grands résultats ». En Afrique, par exemple, « 30 millions de réfugiés dus au terrorisme » sont dénombrés alors que les missions onusiennes de paix pullulent sur le continent, regrette dans Le Soleil le président sénégalais, invitant d’ores et déjà « l’Onu à changer sa doctrine ».

« L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique porte elle-même la défaillance du système multilatéral. Il faut rendre opérationnelle la force africaine en attente et financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’Union Africaine », préconise le président en exercice de l’organisation continentale, dénonçant au passage dans Le Témoin « les changements anticonstitutionnels en Afrique ».

Mais pour la sécurisation du continent dans ce contexte de lutte contre le terrorisme, Macky Sall tente de nuancer dans L’AS, où il « +brûle+ la condescendance occidentale », avant de déclarer que « nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité ».

Toutefois, le monde à l’ère du numérique inscrit les États dans de « grands enjeux » sécuritaires. C’est pourquoi, au Forum de Dakar, Macky Sall est reparti « à l’assaut des réseaux sociaux », d’après Vox Populi. « Il est temps de réglementer les réseaux sociaux pour en limiter les abus. (…) L’utilisation d’Internet à des fins terroristes fait fi des frontières nationales », a noté le président sénégalais devant ses homologues angolais João Lourenço et cap-verdien José Maria Neves.

Sur les affaires politiques nationales, WalfQuotidien indique que « l’opposition presse Amadou Ba », exigeant du Premier ministre sénégalais la déclaration préalable de politique générale avant tout débat sur le projet de budget de 2023. Elle réclame aussi du nouveau chef du gouvernement « la distribution, sans délais, aux députés du projet de loi de règlement pour l’année 2021 ».

Dans cette situation, Sud Quotidien craint des « perturbations du marathon budgétaire » qui doit démarrer incessamment à l’Assemblée nationale ou, au mieux, le « report de l’examen du projet de loi de finances initiale de l’année 2023 ».

En revanche, le Sénégal place beaucoup d’espoirs pour les perspectives économiques de l’année prochaine avec le début de l’exploitation du pétrole et du gaz. Dans cet objectif, le gouvernement a arrêté le projet de budget à 6400 milliards F CFA et ne lésine pas sur les moyens pour faire jouer son équipe nationale de football les premiers rôles à la Coupe du monde qui doit démarrer fin novembre au Qatar.

Selon Stades, « le Sénégal table sur 14 milliards F CFA » pour réaliser un « parcours historique » dans sa troisième participation au Mondial de football après avoir atteint les quarts de finale pour son baptême du feu, en 2002, dans la Coupe du monde co-organisée alors par la Corée du Sud et le Japon. Le quotidien sportif affirme que l’équipe championne d’Afrique en titre misera sur un montant de « 7 milliards F CFA pour la phase de poules » et comptera dans sa délégation 327 personnes.

Les Lions partiront de Paris, en France, pour arriver au Qatar le 14 novembre par vol spécial. La bande à Sadio Mané recevra ensuite, cinq jours plus tard, à Doha, le drapeau national des mains du président Macky Sall, explique Stades.

Côte d’Ivoire : réflexions sur la compétitivité durable

Un séminaire international autour du thème « Les intégrations à l’économie mondiale et les exigences de la compétitivité durable » s’est ouvert lundi à Abidjan.Durant trois jours, des experts du secteur public et privé, réunis à l’Université internationale de Côte d’Ivoire, analyseront cette thématique. Ouvrant les échanges, M. Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a salué cette initiative.  

L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli, était présent à ce séminaire sur la compétitivité durable. Un séminaire à l’initiative de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) à travers l’observatoire de la compétitivité durable.

M. Vassogba a fait savoir qu’il faut des sources de croissance plus diversifiées pour garantir une compétitivité durable, avant d’énoncer que les chocs exogènes actuels ont entraîné pour les économies une pénurie des financements de concession et un accès limité aux capitaux internes.

Sur le continent africain, fera-t-il observer, les économies sont peu compétitives parce que fortement dépendantes des matières premières. Ce facteur continue d’obérer l’attractivité des Etats. Dans ce contexte, il estime qu’il faut « repenser l’insertion de l’Afrique » sur le marché mondial.

Il a relevé, par ailleurs, que la crise de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien, offrent des opportunités pour adopter de nouveaux paradigmes en Afrique. La part de l’Afrique dans le commerce mondial a baissé de 4 à 2,8% entre 1970 et 2019, d’où les Etats doivent présenter des offres à fortes valeurs ajoutées. 

« Le continent africain figure au bas du classement de la compétitivité économique mondiale. Les faiblesses du continent persistent sur de nombreux aspects, à savoir la qualité des infrastructures sociales et économiques, la taille insuffisante des marchés nationaux pour de nombreux pays », a-t-il poursuivi. 

Afin de renforcer le rôle de l’Afrique dans le commerce mondial, l’Union africaine (UA) a procédé au lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un projet de zone de libre-échange visant à accroître le taux des échanges intra-africains estimé à 17%. 

M. Marcelin Cissé, le directeur général du Plan et de la Lutte contre la pauvreté au ministère du Plan et du développement, a donné un aperçu holistique des actions de l’Etat afin que le pays ait une économie résiliente. Il a assuré que le gouvernement est engagé à accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

Pour ce faire, l’Etat de Côte d’Ivoire entretien un dialogue avec le secteur privé afin d’améliorer l’environnement des Affaires. Dans cette optique, le gouvernement qui mise sur ce secteur pour l’atteinte de ses objectifs de développement; envisage de renforcer la fiscalité et les mécanismes de financement des entreprises.

Côte d’Ivoire : des kits scolaires pour la communauté éducative

Le lancement officiel de cette opération s’est déroulé lundi à Attécoubé, une commune dans l’Ouest d’Abidjan.Cet appui est apporté par le groupe agro-alimentaire Carré d’Or, qui chaque année est présent aux côtés du gouvernement dans le cadre de la distribution des kits scolaires. Pour cette année académique 2022-2023, ce sont un peu plus de 160.000 kits scolaires offerts à la communauté éducative.  

Le Groupe scolaire de Locodjro Santai a abrité l’évènement en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné ainsi que son collègue des Sports et du développement de l’économie sportive, Danho Paulin Claude, par ailleurs maire d’Attécoubé.

La ministre de l’Education nationale, en recevant ces dons, a marqué son satisfecit face à cette action citoyenne de l’entreprise, traduisant la « reconnaissance du gouvernement et de toute la communauté éducative pour cette action de bienfaisance ».

A travers cette distribution de kits scolaires, l’entreprise prolonge l’action de l’Etat et s’inscrit dans la politique et la dynamique du gouvernement pour une école de qualité, a déclaré le professeur Mariatou Koné.

Ces dons, ajoutera-t-elle, viennent renforcer ceux déjà entrepris par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers la distribution de plusieurs kits scolaires estimés 5.319.679 pour un montant de plus de 10 milliards de F Cfa.

Elle n’a pas manqué d’exhorter les parents et les encadreurs à aider les enfants dans l’entretien de ces matériels à eux offerts. Elle a appelé la communauté éducative et tous les partenaires directs et indirects de l’école ivoirienne à une implication active en vue de l’amélioration du système éducatif ivoirien.  

Le maire de la commune, M. Paulin Danho, s’est dit honoré de ce geste porté à l’endroit de sa commune. Il a salué « cette attention particulière » accordée à la petite enfance, aux familles d’Attécoubé et l’engagement à construire une école de qualité sur l’ensemble du territoire national.

« Vous êtes une entreprise citoyenne parce que vous avez compris que le citoyen se construit dès l’enfance, dès l’école pour qu’il ait des valeurs nécessaires pour l’avenir », a dit M. Paulin Danho. La cité d’Attécoubé disposera de 33.000 kits sur l’ensemble total des effets scolaires à distribuer.

Burkina : 10 soldats tués et une cinquantaine de blessés dans une attaque jihadiste

Les groupes armés non étatiques continuent de faire des victimes dans les rangs de l’armée Burkinabè. »Des hommes armés ont attaqué la ville de Djibo, lundi 24 octobre 2022, vers 4:30. Aucun bilan disponible », alertent des sources concordantes, sans aucune précision. D’autres font état « d’attaques complexes contre des positions de l’armée à Djibo » dont le « bilan serait alarmant ».

En début de soirée, l’armée informe que c’est la base du 14e Régiment interarmes (RIA) de Djibo, dans le nord du pays, qui a fait face à une attaque jihadiste.

« Le bilan provisoire établi fait état de 10 militaires tombés au cours des combats et d’une cinquantaine de blessés qui ont été pris en charge », précise le Chef d’état-major général des armées.

Il ajoute que les éléments du 14e RIA ont « vaillamment » riposté aux assaillants, venus « en nombre important ». Des renforts aériens ont été déployés.

« Au moins 18 corps de terroristes ont dénombrés au cours des opérations de ratissage », peut-on lire dans la note officielle.

La ville de Djibo est assiégée par des jihadistes appartenant à la branche locale du Groupe de soutien  à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) lié à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), la rendant inaccessible. 

Fin septembre 2022, un convoi humanitaire en route pour Djibo avait été la cible d’une attaque terroriste. Cette attaque, revendiquée par le Gsim, a officiellement fait 37 victimes, dont 27 militaires. 70 conducteurs de camions sont comptés disparus, selon leur syndicat. La même attaque avait précipité la chute la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba et le « couronnement » du capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du pays.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face des exactions des groupes armés terroristes.

Port d’Abidjan : le 2e terminal à conteneurs fin prêt

Le nouveau terminal à conteneurs du Port autonome d’Abidjan (PAA) sera livré et mis en service d’ici à novembre 2022.Au cours d’un panel de haut niveau tenu lundi autour du thème « Les intégrations à l’économie mondiales et les exigences de la compétitivité durable », Jule Kouadio, représentant le directeur général du PAA, a assuré que le 2e terminal à conteneurs (TC2) sera « mis en service le 1er novembre 2022 ».

Ce terminal à conteneurs est une infrastructure pouvant accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau et plus de 12.500 TU, a dit M. Jule Kouadio, en marge de ce panel de haut niveau organisé à l’Université internationale de Côte d’Ivoire, en présence de l’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli.  

Le port autonome d’Abidjan rapporte avoir accueilli du 12 au 14 octobre 2022, ses premières escales tests, réalisées avec succès sur le porte-conteneurs MSC Floriana. Il a été évalué de manière concluante, l’ensemble des systèmes, notamment le Terminal Operating System (TOS), en interface avec les systèmes de facturation de la douane.

Ces tests ont permis d’évaluer les opérations de déchargement et de chargement du navire par les portiques de quai, ainsi que le traitement des conteneurs sur le parc, grâce aux portiques RTG et aux tracteurs électriques Gaussin.  

Le second terminal à conteneurs, une fois opérationnel, permettra l’accueil et le traitement des navires porte-conteneurs de 14 000 conteneurs admettant 16 m de tirant d’eau (TE). Avec la réussite des tests, le port d’Abidjan se positionne comme catalyseur de l’économie ivoirienne.

Ce projet de création d’un deuxième Terminal à Conteneurs a été rendu possible grâce à des investissements de l’ordre de 269 milliards de F CFA financés en amont par le Port Autonome d’Abidjan pour la réalisation des infrastructures.

Le concessionnaire Côte d’Ivoire Terminal a investi 262 milliards de F CFA, notamment pour la construction des superstructures et l’acquisition d’équipements pour ce fleuron de l’industrie portuaire ivoirienne.

Côte d’Ivoire : la construction de l' »Immeuble le Paysan » lancée

Cet édifice d’une double tour de 20 étages abritera le siège de la Chambre nationale de l’agriculture et plusieurs entités du secteur agricole.Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Adjoumani Kouassi Kobenan, a procédé lundi à la pose de la première pierre de l' »Immeuble le Paysan », dont l’investissement est estimé à 22 milliards de Fcfa.

Cet immeuble qui sera bâti au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, s’étendra sur une superficie de 2 hectares. Il sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe marocain de construction Jet Contractors selon un schéma Built operate and transfer (BOT).

Les travaux devraient débuter dans six mois et dureront 24 mois. Ainsi, un bail à construction d’une durée de 25 ans a été signé entre les partenaires. L’opérateur marocain sera en charge de la construction, de la commercialisation du projet et de son financement avec le soutien d’investisseurs régionaux.

La Chambre nationale d’agriculture de Côte d’Ivoire, pour sa part, met à disposition le terrain et veille au respect du cahier des charges de construction, en contrepartie de l’occupation d’une partie des espaces bureaux, indique un document de cette structure d’Etat. 

Un business center de Grade A sera également construit comprenant en plus des commerces, des espaces de restauration, de coworking, de santé, une salle de sport et un parking. Son architecture contribuera au renouveau du Plateau, une cité en pleine transformation.

Charles Blé Goudé attendu à Abidjan le 26 novembre

L’ex-leader des jeunes patriotes regagne son pays plus de quatre mois après l’obtention de son passeport.Contactée, une partisane de M. Blé Goudé résident à Abidjan qui a requis l’anonymat, a confirmé cette date du 26 novembre 2022. Elle a rapporté que le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition) est actuellement à La Haye.

Dans un message vidéo posté ce 24 octobre 2022, le porte-parole du Cojep, Patrice Saraka a annoncé sur la page Facebook de M. Blé Goudé son retour en Côte d’Ivoire après 12 ans hors de son pays. Pour ce retour, les autorités ivoiriennes ont formellement donné leur accord selon le parti de l’ex-chef de la galaxie patriotique.  

Transféré dans la prison de Scheveningen le 22 mars 2014 pour crimes contre l’humanité perpétrées lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Blé Goudé a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021 avec son mentor, Laurent Gbagbo.

M. Blé Goudé qui a reçu son passeport, le 30 mai 2022, des mains de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Pays-Bas, M. Hamza Sallah, en présence de Issiaka Konaté, le consul général de la Côte d’Ivoire en France, avait exprimé sa gratitude au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara pour son implication dans l’établissement de ce document.

Burkina : Recrutement de 15 000 volontaires pour lutter contre le terrorisme

A la suite de militaires de rang, le l’armée burkinabè lance le recrutement de supplétifs civils.Le capitaine Ibrahim Traoré, officiellement investi Président de la Transition, met en place sa stratégie de lutte contre les groupes armés non étatiques.

Le pays a lancé le recrutement de 15 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), dans un communiqué signé, lundi 24 octobre 2022, par le commandant de la Brigade de veille pour la défense patriotique (BVDP), le Colonel Boukari Zoungrana.

Ce recrutement s’inscrit « dans le cadre de la mobilisation populaire de défense du territoire national contre le terrorisme », précise la note consultée par APAnews.

Les candidats doivent être Burkinabè, « patriote de bonne moralité » et avoir 18 ans et plus. Ils doivent aussi postuler avant le 04 novembre prochain. Les nouvelles recrues « prendront part aux opérations militaires sur le théâtre national », précise le colonel Zoungrana.

L’annonce intervient, moins de 10 jours, après le lancement de recrutement de 3 000 militaires de rang au profit des forces armées nationales.

Un officier à confié à APAnews que cette campagne de recrutement entre dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme du capitaine Ibrahim Traoré. Celle-ci est peaufinée autour de la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT), basée sur une remobilisation de toutes les forces combattantes, notamment des Volontaires. « Ils seront désormais mieux formés (02 à 04 semaines de formation militaire), mieux équipés, mieux organisés et mieux payés », assure-il.

Vendredi dernier, le président Traoré avait reçu à la Primature, son quartier général, le commandement militaire à qui il avait fait part de sa nouvelle vision de lutte contre les groupes armés terroristes.

Les VDP ont été créés en novembre 2019, par le président Roch Kaboré, dans un contexte de recrudescence des attaques terroristes. En septembre 2022, la loi portant création des auxiliaires des forces de défense a été modifiée, en vue de mieux prendre en charge leurs préoccupations.

Depuis 2015, le Burkina fait face à une insurrection terroriste, qui a causé des milliers de victimes et entraîne le déplacement de près de 2 millions de personnes.

Au forum de Dakar, Macky Sall appelle l’Onu à servir les intérêts de tous

Pour le président de la République du Sénégal, l’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral.« Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil de Sécurité qui est garant du mécanisme de sécurité collective en vertu de la Charte des Nations unies ». C’est par ces mots que le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a réitéré son appel pour une implication plus importante des puissances du monde dans la guerre contre les groupes jihadistes.

A en croire le chef de l’Etat sénégalais, les opérations classiques de maintien de la paix ont montré leurs limites. Présidant, lundi, l’ouverture de la 8e édition du Forum international sur la paix et la sécurité à Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, il a relevé le fait que des casques bleus, attaqués jusque dans leurs bases sans moyens significatifs de riposte, ne peuvent pas protéger des populations menacées par des terroristes.

« C’est pourquoi, a-t-il dit, nous devons changer en toute vérité la doctrine des opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant clairement la lutte contre le terrorisme y compris en Afrique dans cette nouvelle philosophie des Nations unies ».

Macky Sall est en effet convaincu que « l’inertie du Conseil de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral ». « Pour inspirer confiance et adhésion, il doit servir les intérêts de tous. Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres et il finira par perdre la crédibilité et la légitimité attachée à son autorité », a-t-il soutenu.

Pour y arriver, le président en exercice de l’Union africaine compte sur le Conseil consultatif de haut niveau sur le multilatéralisme efficace mis en place par le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Il espère que celui-ci « sera œuvre utile en examinant des problématiques majeures telles que la paix, la sécurité, le climat, l’architecture financière internationale et l’espace numérique entre autres ».

Cette année, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogenes: défis de stabilité et de souverainté » et accueille des délégations de 33 pays. 

Niger : quatorze personnes tuées près de la frontière malienne

Les attaques de jihadistes présumés ressurgissent à Tillabéri, à l’ouest du Niger, après plusieurs mois d’accalmie.Le Niger renoue avec les violences meurtrières attribuées aux djihadistes. Ce lundi 24 octobre trois policiers ont été tués après une attaque menée « tôt ce matin » par des « individus armés non identifiés ». L’assaut a visé le poste de police de Tamou, à Tillabéri (ouest), a appris APA de sources concordantes.

Dans cette même région proche de la frontière malienne, onze civils transportant des vivres à Tillabéri (ouest) ont été interceptés et massacrés, samedi 22 octobre, par de présumés jihadistes. « Trois camions ont été interceptés samedi vers 11 heures par des hommes armés et les neuf membres à bord ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont également été tuées », affirme un responsable municipal de Banibangou, la commune où les attaques ont eu lieu.

Ce dernier, cité par l’Agence France-Presse (AFP), explique que les camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière avec le Mali. L’un des camions venait de quitter Banibangou, où il avait livré, la veille, du ciment à des entrepreneurs, a précisé la source.

Immense et instable région d’une superficie de 100.000 km2, Tillabéri se situe dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Burkina Faso et du Mali, d’autres pays sahéliens confrontés aux violences djihadistes. Depuis 2017, elle est le théâtre d’actions sanglantes d’insurgés liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique (EI), dont la branche sahélienne avait tué en 2017 trois bérets verts de l’armée américaine.

Ces derniers mois, le calme était revenu dans la région. Mais en 2021, des djihadistes présumés y avaient multiplié les assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.

En réponse, les autorités nigériennes ont lancé de vastes opérations à proximité de la frontière avec le Mali, avec l’appui récent, dans le cadre d’un « partenariat de combat », de 250 soldats français. Après son retrait du Mali en effet, la force Barkhane s’est repositionnée sur cette même zone frontalière pour poursuivre sa lutte contre les groupes terroristes.

Il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente (Macky Sall)

Le continent noir doit d’abord compter sur ses propres moyens pour garantir sa sécurité, selon le président Macky Sall.Face au jihadisme et à l’insécurité qui gangrène l’Afrique, les réponses doivent être d’abord endogènes. Pour cela, « il urge de rendre opérationnelle la force africaine en attente et de financer de façon plus adéquate le Fonds de paix de l’union africaine », a déclaré, lundi à Diamniadio, à 30 kilometres de Dakar, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

Le chef de l’exécutif sénégalais estime en effet que l’Afrique ne peut pas toujours compter sur le financement extérieur pour assurer sa sécurité et bâtir une architecture de paix. C’est pourquoi, « il faut d’abord que nous fassions des efforts internes avant de demander l’aide des autres », a-t-il soutenu, « convaincu » que l’Afrique a encore quelques capacités pour mobiliser un minimum de ressources pour financer la paix sur le continent.

Macky Sall présidait l’ouverture de la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité dont le thème est : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ». 

Umaro Sissoco Embalo en voyage en Russie et en Ukraine

Le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao est attendu à Moscou et à Kiev.Alors que s’ouvre ce lundi 24 octobre la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le chef de l’État bissau-guinéen et président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’envole pour Moscou.

Umaro Sissoco Embalo va s’entretenir avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dont le pays est en guerre depuis février dernier avec son voisin de l’Ouest, l’Ukraine. « Je vais ce lundi en Russie. Je serai avec le président Vladimir Poutine. Je lui apporte un message de paix. Je lui dirai qu’il est nécessaire de parler avec son frère (Volodymyr) Zelensky », a-t-il affirmé sur Radio France Internationale (RFI).

Umaro Sissoco Embalo sera le deuxième président africain à discuter avec Vladimir Poutine depuis le début du conflit russo-ukrainien. Le 3 juin dernier, le chef de l’État sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine (UA), a été reçu à Sotchi par le président russe. Au sortir de cette entrevue, Macky Sall avait obtenu du Kremlin la libération des stocks de céréales bloqués dans les ports ukrainiens. 

La visite du président Embalo à Moscou ce lundi s’inscrit dans cette dynamique. Mais elle intervient après l’adoption d’une nouvelle résolution des Nations Unies contre l’annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie. La majorité des pays africains, précisément 26 dont 11 situés en Afrique de l’Ouest, ont voté en faveur de cette résolution alors que 19 se sont abstenus.

Après son séjour en Russie, le président bissau-guinéen est attendu à Kiev pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky. En visite au Sénégal, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dymytro Kuleba, a déclaré que son pays travaillait à une visite du président de l’UA en Ukraine.

Dakar, capitale des « réflexions » sur la sécurité en Afrique

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre dans la capitale sénégalaise, en présence de plusieurs chefs d’Etat lusophones.« C’est parti pour deux jours de réflexions », indique Le Soleil, titrant sur l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ce lundi 24 octobre. Cette huitième édition, qui met à l’honneur l’Afrique lusophone avec notamment la participation du président angolais Joao Lourenço et de ses homologues cap-verdien José Maria Neves et bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, se déroule sous le thème « l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté », souligne le quotidien national.

Près de 300 participants sont « attendus aux séances plénières et ateliers thématiques », faisant de Dakar le « centre des opérations contre le terrorisme », estime L’AS. « Avec la percée du terrorisme dans le Sahel, notamment au Mali, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est devenu un rendez-vous où ce sont des sommités militaires, en particulier des généraux, qui se déploient. Au-delà de quelques chefs d’Etat qui vont marquer de leur présence, c’est le côté sécuritaire qui sera le plus mis en avant », explique le journal.

Notant que le Sénégal accorde une place privilégiée à la sécurité, L’Observateur indique que la loi de finances de 2023 prévoit un montant de « 380 milliards pour le contrôle et le maintien de l’ordre ». Selon le journal, 277 milliards seront attribués à la gendarmerie « pour renforcer la surveillance à travers les patrouilles et contenir toute velléité de trouble à l’ordre public ». La police se retrouvera pour sa part avec un budget de 103 milliards dans la gestion de la Sécurité publique, ajoute L’Observateur.

La lutte contre le trafic de drogue occupe également une place importante dans la politique sécuritaire du Sénégal. Libération affirme que les policiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont « démantelé un +labo+ à Ouakam », une commune proche du centre-ville dakarois, où des individus ont été arrêtés pour « transformation et trafic de drogues dures, blanchiment de capitaux », entre autres.

« Cerveau du vaste trafic, le Nigérian Ndubuisi Wachucku alias Daddy fournissait plusieurs revendeurs  à Dakar et blanchissait une partie de son argent dans une bambinerie gérée par son épouse qui est en fuite », note le journal.

En politique, EnQuête évoque l’éventuelle amnistie des faits ayant valu à des hommes politiques sénégalais de premier plan, à l’image de l’ex-ministre Karim Wade, une condamnation pénale et une perte de leurs droits civiques. Le journal se demande pourquoi le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) se braque-t-il après que le régime de Macky Sall se dit ouvert à une amnistie.

L’ex-puissant ministre a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et à payer une amende de plus de 130 milliards FCFA. Le dossier a été piloté par l’ancien procureur Alioune Ndao, dirigeant à l’époque la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait dans sa ligne de mire plusieurs hommes politiques qui ont occupé des responsabilités publiques, dont le président Macky Sall lui-même.

« J’avais commencé à investiguer sur le patrimoine du chef de l’Etat : 8 milliards présumés. J’avais aussi ouvert une enquête sur les 7 milliards de Taïwan. J’ai eu des traçabilités », affirme dans Les Echos le magistrat retraité, précisant n’avoir « pas été limogé par SMS » de la tête de la Crei.

Après avoir été tailleur, maçon, gendarme et policier, le procureur Alioune Ndao ne veut pas aller à la retraite. Il compte s’investir en politique pour redonner à la justice son indépendance et développer le Sénégal. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Je demande gentiment à mon frère Antoine Dione (ministre de l’Intérieur) de me délivrer mon récépissé » de parti, a-t-il dit.

Bolloré Transport & Logistics inaugure la phase 2 d’Aérohub avec la mise en service de la plus grande base logistique aérienne d’Afrique de l’Ouest

Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire a inauguré le 21 octobre 2022 dans la zone aéroportuaire d’Abidjan, la plus grande base logistique d’Afrique de l’Ouest, destinée à développer les flux aériens en amont et en aval.Construite sur une superficie totale de 9 000 m2, cette nouvelle plateforme logistique a nécessité 18 mois de travaux avec le concours de plusieurs entreprises locales et représente un coût global de 3,4 milliards de francs CFA.

L’inauguration de cette nouvelle base logistique correspond à la deuxième phase du projet Aérohub après la mise en service en 2019 d’une plateforme tri-température de 6 000 m2. Elle a été construite et aménagée pour faciliter le conditionnement des produits pharmaceutiques et offrir un stockage à valeur ajoutée pour tout type de fret, notamment les denrées périssables destinées au marché ivoirien ou aux pays européens.

Située à proximité de la zone de fret de l’aéroport Félix Houphouët Boigny, cette plateforme logistique comprend notamment une zone sous douane et abrite une zone d’exploitation de 7 500 m2. Elle dispose également d’un entrepôt de 3 500 m2 et des équipements modernes tels qu’un pont bascule, un niveleur de quai, une fosse de palettisation et une chambre froide.

« Cette nouvelle base logistique aérienne fait partie des projets structurants dans lesquels nous nous sommes engagés depuis quelques années pour moderniser les infrastructures logistiques en Côte d’Ivoire. Trois ans après l’Aérohub, cette nouvelle infrastructure nous permettra de répondre aux besoins croissants de notre clientèle et de renforcer notre rôle de hub logistique régional. », a déclaré Joël HOUNSINOU, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.

Certifié EDGE pour son efficacité énergétique, sa durabilité et son faible impact sur l’environnement, cette nouvelle infrastructure intègre un système intelligent de climatisation et de contrôle de la température. Elle est également équipée d’un système d’éclairage automatisé et de bassins de rétention des eaux pluviales, permettant d’une part, l’arrosage des plantes de l’espace vert et d’autre part, de minimiser les risques d’inondation.

À propos de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire

Présent en Côte d’Ivoire dans le transport, la logistique et la manutention portuaire, Bolloré Transport & Logistics emploie aujourd’hui plus de 1 500 collaborateurs ivoiriens à travers notamment ses agences à Abidjan, San Pedro, Bouaké, Ferkessédougou et Ouangolodougou. L’entreprise participe activement au développement de la Côte d’Ivoire et s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs. Elle les forme à travers le Centre de Formation Portuaire Panafricain (CFPP) et développe des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur, à l’instar de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB). Bolloré Transport & Logistics mène également des actions pour les populations en partenariat avec des associations pour l’aide à la scolarisation, à la réinsertion sociale des jeunes et pour leur sensibilisation à la préservation de l’environnement.

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A Dakar, l’Afrique discute de son avenir

Des centaines d’experts discuteront les 24 et 25 octobre à Dakar des voies et moyens pour l’Afrique de faire face aux « chocs exogènes ».Plus que quelques heures pour l’ouverture au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, de la 8e édition du Forum International sur la Paix et la Sécurité sous la présidence du chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall accompagné de plusieurs de ses homologues africains.

Le ministère des Affaires étrangères attend des délégations en provenance de 33 pays.

Cette rencontre « informelle » de deux jours, les 24 et 25 octobre, qui met en avant les échanges entre décideurs et experts de « divers horizons » est placée cette année sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté ».

Face à la presse mercredi, le Général Mbaye Cissé, président du Comité d’organisation a assuré que « tout est fin prêt », expliquant que le thème met en avant deux préoccupations majeures : la récurrence des chocs exogènes, à savoir les bouleversants mondiaux de ces dernières années qui ont pour noms Coronavirus et la guerre russo-ukrainiennes et leur impact négatif sur les économies africaines déjà très éprouvées par une crise sécuritaire. Plusieurs Etats africains ont perdu des pans entiers de leurs territoires au profit d’insurgés islamistes liés à des organisations jihadistes internationales telles qu’Al-Qaida ou l’Etat islamique.

Pour le Général Mbaye Cissé, « il est urgent que les Etats Africains inversent la tendance en réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour assoir une résilience durable ».

Le Forum de Dakar servira de tribune pour les leaders du continent de faire entendre à nouveau la voix de l’Afrique. Au plus fort de la crise russo-ukrainienne, Macky Sall avait, en sa qualité de président de l’Union africaine rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine.

A l’issue de cet entretien, le chef de l’Etat sénégalais avait obtenu du Kremlin la « libération » des stocks de blés bloqués aux ports d’Ukraine en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’urgence était pour Macky Sall, d’éviter une crise alimentaire sans précédent en Afrique.

La rencontre de Dakar ne saurait non plus passer sous silence la récurrence des Coups d’Etats en Afrique de l’Ouest. En cinq ans, cinq putschs ont été enregistrés dans trois pays de cette région du continent africain. Ces crises institutionnelles ont mis à rude épreuve des acquis démocratiques et affaibli la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en ce qu’elle a eu du mal à faire entendre raison aux putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable. 

Tilapia : la FAO va appuyer 10 fermes pilotes en Côte d’Ivoire

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut à travers le projet Fish4ACP contribuer à combler le déficit de poissons en Côte d’Ivoire estimé à 500.000 tonnes par an.Au cours d’une récente réunion semestrielle de l’équipe de suivi du projet Fish4ACP, les participants y compris les acteurs de la filière, ont évalué l’état d’avancement du projet en définissant des critères d’installation des 10 fermes piscicoles sur l’ensemble du territoire ivoirien.   

Administrateur national pour le Programme Fish4ACP à la FAO, Mme Foungnigué Traoré Djiré, a fait savoir que ce sont 10 fermes piscicoles pilotes « de sorte à avoir des modèles qui puissent être répliqués après par ceux qui veulent s’installer » dans la filière.   

Pour ces fermes pilotes, « on va essayer de les mettre à niveau selon le diagnostic des problématiques à adresser sur chaque ferme », a relevé Mme Foungnigué Traoré Djiré, expliquant que la chaîne de valeur de l’aquaculture du tilapia a été sélectionnée, car ce poisson est la première protéine consommée en Côte d’Ivoire.    

L’objectif visé est l’autosuffisance en termes de protéine animale et « nous avons travaillé avec les acteurs de la chaîne de valeur, (ainsi) la vision, c’est que d’ici 10 ans, en 2031, on ait atteint une production de l’ordre de 68.000 tonnes de poissons pour ce programme Fish4ACP », a dit Mme Djiré.   

La consommation actuelle de poissons en Côte d’Ivoire est de 600.000 tonnes, a souligné Mme Foungnigué Traoré Djiré, ajoutant que la production aquacole du tilapia sur l’ensemble du territoire est estimée au niveau du Programme Fsh4ACP « entre 6.000 et 8.000 tonnes par an ».  

Les points de leviers définis pour accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire sur cette vision sont la professionnalisation et l’inclusion financière, l’accès à des aliments et alevins (intrants) de qualité, une production durable dans le temps et qui n’impacte pas l’environnement, a-t-elle poursuivi. 

Dr Kouadio N’Gandi, conseiller technique en charge de l’aquaculture, représentant le ministre des Ressources animale et halieutiques, a indiqué que la production aquacole en Côte d’Ivoire est de 4.500 tonnes par an. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 100.000 tonnes l’an.

Le projet Fish4ACP, lancé en janvier 2021, est un programme qui est financé par l’Union européenne (UE) avec la coopération économique allemande (BMZ) et qui est mis en œuvre par la FAO et ses partenaires dans des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Côte d’Ivoire : un guichet du financement au profit des PME

Le Mouvement des Petites et moyennes entreprises (MPME), initiateur de ce projet, veut faciliter l’accès des PME locales au financement, un défi majeur des petites et des microentreprises.Selon Mme Patricia Zoundi Yao, présidente du MPME, ce projet, actuellement en phase pilote, devrait être mis à terme à l’échelle aux fins d’accompagner les PME, dont les principaux défis sont l’accès au financement, l’accès au marché, la compétitivité et le capital humain.

Dans un entretien à APA, Mme Patricia Zoundi explique que le MPME a lancé le guichet du financement des PME avec l’appui d’anciens banquiers, qui accompagnent ces Petites et moyennes entreprises « de bout en bout », en qualité de consultant.

Le process d’accompagnement des PME, via le Guichet unique du financement, comprend « la formation du chef d’entreprise, le montage de dossier, la négociation avec la banque, l’octroi de crédit et le suivi pendant le remboursement », a-t-elle précisé.

En outre, dira-t-elle, « pour l’accès au financement, on fait des formations en renforcement des capacités avec l’appui d’institutions comme la SFI (Société financière internationale) et la Banque mondiale pour tout ce qui est du crédit-bail ».  

Pour l’instant, l’organisation est à sa « première cohorte d’une quinzaine de PME » dans ce programme qui a débuté il y a six mois. Ce groupe de PME a déjà bénéficié d’une formation sur la culture financière et d’une mise en relation avec les consultants qui travaillent avec les PME sur le montage de dossier.

« C’est un pilote, on va tirer les leçons et voir comment on porte cela à l’échelle », a lancé la présidente du MPME Mme Patricia Zoundi, dont la faîtière qui regroupe quelque 400 PME membres, a également lancé un guichet de renforcement du capital humain.

Elle a fait savoir que pour ce guichet de renforcement du capital humain, le MPME a signé une convention et la phase pratique devrait commencer « dans peu de temps ».  Pour Mme Patricia Zoundi, « la première richesse d’une PME, ce sont ses hommes ».  

Crée il y a 43 ans, le MPME veut amener les membres de l’organisation à une compétitivité marquée en vue de l’accès aux marchés locaux et extérieurs. Concernant la Zlecaf, Mme Patricia Zoundi soutient qu’il faut « être préparé » pour une meilleure conquête de ce marché continental.

La présidente du MPME a souhaité que le gouvernement ivoirien définisse une « stratégie nationale » qui permettra aux entreprises, en amont, de s’engager dans la vision de l’Etat et de bénéficier d’un accompagnement du secteur public.

Première puissance économique de l’espace Uemoa, la Côte d’Ivoire connaît une croissance dynamique projetée à 6,8% en 2022 malgré un contexte géopolitique mondial difficile dû à l’impact de la pandémie de Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.   

Le PM ivoirien pose la 1ère pierre de la piscine olympique d’Abobo

Ce projet dénommé « Programme d’aisance aquatique » intervient dans le cadre de la construction de piscines aux standards internationaux dans le District d’Abidjan pour « une enveloppe de plus de 16 milliards Fcfa ».Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a lancé samedi le démarrage des travaux de construction de ces piscines par la piscine olympique d’Abobo, une commune de 1,34 million d’habitants, située dans le Nord d’Abidjan, lors d’une cérémonie.

« On va voir naître dans quelques mois une piscine olympique (à Abobo). Ca sera la troisième après la piscine d’Etat de Treichville et la piscine de Koumassi, en construction », a indiqué M. Patrick Achi, précisant que celle d’Abobo sera la plus grande avec 6.550 mètres carrés.  

Le « Programme d’aisance aquatique » prend en compte « la piscine de formation des formateurs à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports) de Marcory, la piscine d’Attécoubé, la piscine de Yopougon et la piscine olympique d’Abobo », a dit le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho.  

Pour cette année 2022, le Programme d’aisance aquatique permettra également « la réhabilitation de la piscine Dominique Ouattara de Bingerville et la réhabilitation de la mythique piscine de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a ajouté le ministre des Sports et du développement de l’économie sportive.    

« Nous avons plus d’une centaine de morts par an ces dernières années dus aux incivilités, aux imprudences, aux baignades anarchiques et désordonnées pendant le week-end notamment à Grand-Bassam, à Jacqueville, dans les fleuves et même dans les piscines privées », a-t-il fait observer.

Cela, dira-t-il, a donné naissance au « Programme d’aisance aquatique » visant la construction de piscines dans le District d’Abidjan et progressivement dans d’autres villes du pays. Cette piscine devrait permettre d’encadrer la natation et de susciter des athlètes de haut niveau.    

« Nous avons des maladies cardio-vasculaires dans notre pays et la piscine est un outil de rééducation », a-t-il noté. Le Premier ministre fera remarquer que la natation est un sport qui touche tous les muscles du corps et est praticable à tout âge.

Le ministre des Sports et de du développement de l’économie sportive, M. Paulin Claude Danho a émis le vœu de voir qu’à la suite de cette première phase et à l’horizon 2025, tous les chefs-lieux de District de Côte d’Ivoire en bénéficient.   

AP/APA

Burkina : Apolinaire Kyelem de Tembela, un « sankariste » à la Primature

Au soir de son investiture, le président de la Transition Ibrahim Traoré a choisi un avocat pour diriger son gouvernement.L’avocat et président du Centre de recherches internationales et stratégiques (CRS), Me Apolinaire Joachim Kyelem de Tembela, 64 ans, a été nommé, vendredi 21 octobre 2022, Premier ministre, selon un décret signé par le capitaine Traoré. 

Cette nomination intervient quelques heures seulement après la prestation de serment suivie de l’investiture du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la Transition, prévue pour prendre fin en juillet 2024. 

Il devrait former dans les plus brefs délais un gouvernement, conformément à la vision du président Traoré qui insiste sur l’urgence de renverser la situation sécuritaire et humanitaire préoccupantes.

Le choix de l’homme de droit est une surprise d’autant plus qu’en mi-octobre, il a appelé le capitaine Traoré à ne pas mettre en place un gouvernement et à diriger par ordonnance. 

« Pour moi, il n’y a pas quelqu’un d’autre qui peut assumer le pouvoir d’Etat plus que le capitaine Ibrahim Traoré. Moi, je souhaiterai qu’il n’y ait meme pas de Premier ministre. Qu’il assume Thomas Sankara. Il légiféra par ordonnance ; là, les choses iront vite. Parce que nommer un Premier ministre crée un intermédiaire entre le gouvernement et le président. Ce qui croit les lourdeurs administratives », philosophait le nouveau chef de gouvernement.

Analyste politique, il est chroniqueur de la célèbre émission de la télévision privée BF1, dénommée « Press Echos ». Il est connu pour être prolixe dans les débats intellectuels, faisant des rappels historiques et beaucoup de références au président Thomas Sankara.   

Le journaliste Nicolas Bazié le qualifie de « nostalgique de la révolution sankariste ». 

« J’étais ici (à Ouagadougou) quand cela s’est déclenché le 04 aout 1983. Nous étions organisés en groues, par cellules de soutien à la révolution. Et le président Thomas Sankara voulait que je travaille dans son cabinet, mais moi, je tenais à poursuivre mes études », se rappelle Me Apolinaire Joachim Kyelem de Tembela. 

En 1982, quand éclatait la Révolution, avec Ablassé Compaoré, un proche de Sankara, ils ont créé le Club des étudiants juristes de l’Université de Ouagadougou (CEJUO) pour, dit-il, « sensibiliser et éveiller les consciences ».

En 1983, alors étudiant à Nice, Me Kyelem et des camarades créent et animent le Comité de défense de la révolution (CDR) qui, à son avis, deviendra « le plus dynamique » de France. Il est auteur du livrel « Thomas Sankara et la Révolution au Burkina Faso: une expérience de développement auto centré », paru aux Esitions Harmattan. Dans cet ouvrage, l’auteur fait une synthèse complète et très bien documentée de la révolution burkinabè, incarné par le capitaine Thomas Sankara, tué en octobre 1987.

Parmi les nombreux soutiens au nouveau régime, figurent des partisans d’une coopération avec la Russie et pour le départ de la France. Ce qui n’est forcément pas le cas du chef de l’équipe sur laquelle compte le jeune capitaine de 34 ans pour redresser la barre. 

Dans une interview, début octobre, au doyen des quotidiens, L’Obervateur Paalga, le nouveau Premier ministre avait montré sa méfiance visi-à-vis de Moscou. 

« Je suis pour la diversification (des partenaires) mais pas pour le départ de X ou Y. ce qu’il faut, c’est la banalisation de notre partenariat avec la France pour qu’elle ne soit pas dominatrice. (…) La Russie est plus exploiteuse que la France ; demandez des nouvelles à la Somalie, à l’Ethiopie et à l’Angola », disait le natif de Koupéla, à 138 km à l’est de Ouagadougou. 

Le capitaine Traoré a renversé le 30 septembre, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur du président civil et élu du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier. 

Burkina: le capitaine Traoré nomme un Premier ministre

La formation d’un gouvernement est imminente au Burkina Faso.Investi president de la Transition ce vendredi 21 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré à nommé un Premier ministre en début de soirée. 

Le nouvel homme fort de Ouagadougou a porté son choix sur Me Apollinaire Jean Kyelem de Tembela pour diriger le premier gouvernement de la phase 2 de la transition au Burkina Faso. 

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré à renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri  Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un coup contre Roch Marc Christian Kaboré, neuf mois plus tôt.

Yodé et Siro engagés à soutenir les actions du Gvt ivoirien

A l’occasion de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les artistes Zouglou Yodé et Siro ont lancé un message sur la souveraineté alimentaire.Devant un parterre de personnalités et des acteurs du monde paysan, Sylvain Decavailles Aba dit Siro, portant la parole, a appelé vendredi le gouvernement à « former les jeunes et à les accompagner » afin d’être outillés à affronter les défis relatifs à la souveraineté alimentaire.

« Nous savons que notre pays peut ne plus importer du riz, nous savons que nous pouvons le faire ; il suffit seulement d’accompagner toutes nos braves femmes et nos jeunes à le faire », a-t-il déclaré sous des salves d’applaudissements.

« Nous savons que nous pouvons faire la pisciculture, nous avons la plus grande lagune du monde, elle se trouve en Côte d’Ivoire, nous avons de grands fleuves, de grands lacs, nous avons un pays béni », a-t-il poursuivi.

Selon Siro, « en Côte d’Ivoire, nous avons le potentiel, mais la seule chose que nous n’avons pas, les jeunes ne sont pas formés ; ils ne sont pas encouragés ». Il a ensuite dit merci au gouvernement, à la FAO surtout et à tous les partenaires de l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Nous allons mettre la main à la patte, Monsieur le ministre d’Etat, nous voulons vous accompagner à mener bien cette mission », a dit Siro. En marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le groupe Zouglou a été reçu par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, à son Cabinet.

Profitant de la visite au ministre d’Etat, les artistes Yodé et Siro ont soumis à celui-ci une demande de parrainage pour la cérémonie marquant la célébration de leur 25 ans de carrière. A cette occasion, les deux musiciens ont pris des engagements forts.

« A partir d’aujourd’hui, nous nous allons soutenir les actions et les réalisations du gouvernement qui fait du bon travail pour le rayonnement de notre pays, d’une part, et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, d’autre part », a fait savoir Sylvain Decavailles Aba, connu sous le nom d’artiste Siro.

Sur cette lancée, il a émis le souhait de voir le gouvernement investir davantage dans la mécanisation de l’agriculture qui reste un secteur porteur pour la résorption du chômage qui touche la frange la plus importante de la population constituée de jeunes.

Très heureux de cette nouvelle inflexion à laquelle il souscrit entièrement, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas manqué de les encourager tout en les assurant de sa disponibilité.

« Je salue votre choix qui montre que vous êtes des personnes lucides et réalistes. C’est d’ailleurs pour cela que j’accepte d’être votre parrain. Je m’engage donc à vous soutenir », a-t-il promis. A la grande satisfaction des deux artistes qui ont décidé de lui donner le titre de « parrain à vie » de leur groupe.  

Guinée : la junte fait volte-face sur la durée de la transition

Le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) a accepté de réduire la durée de la transition de 36 à 24 mois.Sous la menace des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte guinéenne, dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya depuis septembre 2021, a cédé sur la durée de la transition. De 36 mois, elle s’est résolue à faire une transition de 24 mois, a appris APA ce vendredi auprès de la mission technique d’évaluation du chronogramme de la Cédéao qui a séjourné à Conakry du 16 au 21 octobre.

Le but de la mission était de permettre aux experts de la Cédéao de travailler conjointement avec ceux de la Guinée afin de développer un chronogramme de transition acceptable pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dirigée par Dr Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao, cette mission a été soutenue par Boni Yayi, ancien président de la République du Benin et médiateur de l’organisation sous-régionale pour la Guinée.

« La partie guinéenne a présenté aux experts de la Cédéao un agenda de la transition en dix points, étalés sur une période de trente-six mois », précise le rapport technique.

Il ajoute qu’« aux termes des travaux, dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois couvrant les dix points ».

Les autorités de la transition ont demandé à la Cédéao de leur fournir l’appui technique et financier nécessaire pour la mise en oeuvre du chronogramme de 24 mois accepté d’accord parties.

Elles ont également demandé à la Cédéao de bien vouloir engager un plaidoyer, conjointement avec la junte, auprès des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources matérielles, financières et techniques nécessaires pour la réussite de la transition.

« Les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement recommandé la mise en place diligente d’un Comité de suivi-évaluation de la mise en oeuvre de ce chronogramme », ajoute la commission technique.

La mission a demandé au médiateur de présenter ce chronogramme à la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale de décembre prochain pour son approbation afin de déclencher sa mise en œuvre.

La réduction de la durée de la transition est l’une des exigences des grandes coalitions politiques guinéennes et de certains acteurs de la société civile réunis au sein du Front National pour de la Défense de la Constitution (FNDC) qui a appelé à manifester, hier jeudi, malgré sa dissolution par le gouvernement.

Côte d’Ivoire : près de 700 milliards Fcfa d’importation en poisson et en riz

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui veut réduire la facture annuelle d’importation en riz estimée à 400 milliards de Fcfa et celle des produits halieutiques, a engagé des projets pour l’autosuffisance du pays dans ces filières.« Sur la somme de ces deux spéculations, on est à près de 700 milliards de Fcfa d’importation » en Côte d’Ivoire, a indiqué le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji, lors de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, à Abidjan.

Un panel de haut niveau a meublé cette Journée mondiale de l’alimentation autour de la thématique « La Côte d’Ivoire face au défi de la souveraineté alimentaire ». Selon le représentant de la FAO, la souveraineté alimentaire suppose un certain niveau d’autonomie sur des spéculations qui sont critiques.

Durant la crise du Covid-19, fera-t-il observer, « on a vu qu’on est dépendant à 85% des importations de riz, donc il y a une certaine sécurité alimentaire, mais la réalité c’est que ce riz est produit ailleurs et importé en Côte d’Ivoire ». Pour une souveraineté alimentaire la Côte d’Ivoire devra produire de sorte à ne pas être dépendante de l’extérieur. 

La consommation de riz en Côte d’Ivoire est établie à 2,6 millions de tonnes par an, selon le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, qui mentionne que la production nationale est estimée à la moitié du besoin en consommation, soit 1,3 million de tonnes. 

La FAO appuie l’Etat ivoirien à travers des projets en matière de production rizicole et d’élevage de tilapia. M. Samy Gaiji a relevé que « sur le riz et le tilapia, la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation de souveraineté alimentaire ». Beaucoup d’efforts restant encore à faire pour des productions massives.   

 Aujourd’hui, les pays connaissent des chocs assez substantiels avec la crise russo-ukrainienne, qui a notamment provoqué des pics d’inflation, des hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires, des prix des aliments pour animaux, des engrais, de l’énergie et qui menace d’engendrer une crise de l’accès à la nourriture.

Selon les estimations présentées dans la dernière édition du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, établies par la FAO et ses partenaires, pas moins de 828 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire de Covid-19.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, a déclaré que pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il faut adopter des stratégies innovantes permettant de contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et d’augmenter l’offre dans le respect des exigences du développement durable, tout en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires.

Il a en outre évoqué le fait de favoriser les échanges nationaux, sous régionaux et internationaux. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, renseignera-t-il, « l’analyse des bilans alimentaires sur les dix dernières années montre que la Côte d’Ivoire n’est pas confrontée à un problème d’indisponibilité des aliments ».

« Nous sommes autosuffisants en certaines denrées de grande consommation comme l’igname, le manioc et la banane plantin », a fait remarquer le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi, ajoutant que « notre problème, c’est comment conserver ces produits et notre incapacité à transformer tous ces produits ».

« Figurez-vous, le cacao aujourd’hui est acheté à 900 Fcfa le Kg (bord champ), mais lorsqu’il a de la valeur ajoutée, lorsqu’il est transformé en chocolat, le Kg revient à 25.000 Fcfa voire 30.000 Fcfa », contre « seulement 4 à 5% dont disposent (les producteurs), et il faut que cela change », a-t-il lancé. 

A cet évènement, ont pris part des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la FAO. Mme Séverine Giroud, directrice pays adjointe du PAM, a indiqué que son institution appuie les femmes en vue de leur autonomisation pour la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.  

Mali : le parlement valide la militarisation de la police

Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté, jeudi, à l’unanimité le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile.La réforme est passée comme une lettre à la poste. Les membres du Conseil National de Transition du Mali, l’organe législatif qui remplace l’Assemblée nationale au cours de la période de transition, ont adopté sans aucune opposition le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. La police devient ainsi un nouveau corps militaire et ses membres vont désormais suivre les mêmes formations que les soldats. Pour le pouvoir militaire de Bamako, l’enjeu est de renforcer la lutte contre le terrorisme qui mine ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon le texte validé, les policiers vont devoir assurer de nouvelles missions sur le terrain. Ils seront notamment chargés de la sécurité des populations et de leurs biens, mais également de la sécurisation et le retour de l’administration malienne dans de nombreuses localités de l’intérieur du pays qu’elle a désertées. Ils vont également perdre le droit de grève et de revendication.

Dans un communiqué diffusé le 18 octobre, la Synergie des syndicats de la police nationale malienne regrette que l’adoption de ce projet « n’ait pas fait l’objet d’une concertation préalable ». Les syndicalistes estiment que si ce changement de statut « émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour car, la démocratie ne rime pas avec une police militarisée ».

Cette position est bottée en touche par le président de la commission administration territoriale, culte et réconciliation nationale du CNT, Dr Coulibaly Youssouf Z, qui affirme que « la loi sur la militarisation de la police nationale au Mali est un grand pas vers la discipline et la fin de l’anarchie syndicale ».

Ghana : vers la redéfinition des soins de santé mentale

Le Ghana bénéficie d’un appui de l’OMS pour améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité pour plus de cinq millions d’habitants.Les troubles mentaux et neurologiques liés à la consommation de substances représentent plus de 10% de la charge de morbidité mondiale. La perte de productivité résultant de la dépression et de l’anxiété, deux des troubles mentaux les plus courants, coûte chaque année 1000 milliards de dollars à l’économie mondiale. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 75% des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement.

Au Ghana, le gouvernement a déployé des efforts pour améliorer les services de santé mentale à tous les niveaux. Toutefois, d’importantes lacunes subsistent, puisque, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 2% environ des 2,3 millions de personnes vivant avec des troubles mentaux dans ce pays d’Afrique occidentale bénéficient d’un traitement psychiatrique et d’un soutien de la part des établissements de santé.

Pour aider des pays comme le Ghana à combler les lacunes en matière de santé mentale, l’OMS a mis en place l’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH), dont l’objectif est de faire en sorte que tous les membres de la population cible des pays sélectionnés atteignent le niveau le plus élevé de santé mentale et de bien-être.

Selon le rapport de l’OMS, l’initiative quinquennale soutenue par le gouvernement norvégien vise à permettre à 100 millions de personnes supplémentaires d’accéder à une santé mentale de qualité et abordable dans 12 pays du monde.

Avant sa mise en œuvre au Ghana, l’OMS a aidé le pays à élaborer un plan national de mise en œuvre et aide actuellement les six nouvelles régions du pays à élaborer leurs plans régionaux en vue d’une mise en œuvre efficace.

« Nous reconnaissons le rôle important des parties prenantes dans la mise en œuvre de cette initiative. C’est pourquoi nous voulons que les régions définissent leurs stratégies de mise en œuvre afin qu’elles puissent s’approprier le processus et renforcer les partenariats pour atteindre la couverture sanitaire universelle en matière de santé mentale », a déclaré Dr Joana Ansong, responsable des maladies non transmissibles et des facteurs de risque à l’OMS au Ghana, lors de la réunion de lancement de l’initiative dans la région du Nord-Ouest du pays.

Le Ghana a lancé l’initiative en juillet 2022 et sa mise en œuvre devrait commencer au troisième trimestre de 2022 et s’étaler sur cinq ans, dans le but d’améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité et centrés sur la personne pour 5,2 millions de Ghanéens supplémentaires.

L’initiative DG-SIMH de l’OMS fera progresser les politiques de santé mentale, la sensibilisation et les droits de l’homme, et renforcera les interventions et les services de qualité pour les personnes souffrant de troubles mentaux, notamment de toxicomanie et de troubles neurologiques.

Pour les autorités sanitaires du Ghana, cette initiative est une excellente occasion de renforcer le système de santé mentale tout en mobilisant les communautés pour créer un environnement dépourvu de stigmatisation et d’abus à l’encontre des personnes atteintes de troubles mentaux.

« Nous devons créer un environnement suffisamment propice pour que les personnes souffrant de troubles mentaux puissent se manifester et demander de l’aide à tous les niveaux du système de santé », a déclaré Dr Marion Okoh-Owusu, directrice de la santé de la région Ouest-Nord, soulignant que « cette initiative spéciale nous donne l’occasion de redéfinir les soins de santé mentale au Ghana ».

L’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH) de l’OMS pour la santé mentale s’appuiera sur les succès d’autres interventions en matière de santé mentale, comme l’Initiative QualityRights qui contribue à améliorer la qualité des soins et à promouvoir les droits de l’homme des personnes atteintes de troubles mentaux.

Guinée : des morts dans des manifestations à l’appel du FNDC

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), malgré sa dissolution par la junte, continue la lutte pour le retour rapide des civils au pouvoir.Plusieurs personnes seraient décédées dans les manifestations qui ont éclaté jeudi 20 octobre à Conakry à l’initiative du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

Selon des médias locaux, les personnes tuées seraient pour la majorité des adolescents dont les proches ont annoncé des poursuites contre leurs bourreaux. Les autorités de transition n’ont pas encore annoncé un bilan alors que le FNDC évoque aussi une vingtaine de blessés par balles.

Dissout en août dernier pour « activités subversives » par la junte au pouvoir depuis septembre 2021 suite au coup d’État contre Alpha Condé, ce collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile n’a pas, pour autant, abandonné sa lutte pour un retour à un ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.

La veille des heurts entre manifestants et forces anti-émeutes, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Boni Yayi, est arrivé à Conakry. Son séjour s’inscrit dans le cadre de la poursuite des échanges avec les militaires pour trouver un consensus sur la durée de la transition.

À l’occasion de leur Sommet extraordinaire du 22 septembre dernier à New York, aux États-Unis, en marge de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies, les chefs d’États de la Cédéao ont décidé de maintenir le contact avec les décideurs de Conakry, après avoir infligé des sanctions « graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » à la Guinée pour l’ « insuffisance de progrès en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable ».

Le médiateur de la Cédéao, qui effectue son troisième séjour à Conakry depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya, a assuré que l’ « espoir est permis », au moment où un dialogue inclusif pour une transition apaisée, qui aurait dû s’ouvrir hier jeudi, a été reporté sine die.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».