Conakry : le président de la Guinée Bissau est à Conakry pour une visite de travail

Umaru Sissoko Embalo  est arrivé ce mercredi 20 octobre 2021 à 10 heures à l’aéroport de Conakry où il a été reçu par le président Mamadi  Doumbouya.

Plusieurs membres du gouvernement  ont pris part à cet accueil. C’est une visite  d’amitié et de travail qui  entre dans le renforcement des liens de coopération entre la Guinée et la Guinée Bissau.

Au cours de cette visite officielle, les deux hommes d’Etats vont s’entretenir en tête en tête. Mamadi Doumbouya entend discuter avec Umaru Sissoko Embalo au sujet des relations de fraternité entre les deux pays.

Pour rappel, le président Mamadi Doumbouya a récemment  reçu le président de la Sierra Léone Julius Maada le 11 octobre dernier.

Fermeture de frontière : le président Bissau-Guinéen réagit

Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi  sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec  la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló  déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.

« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.

Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise

« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.

Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.

Guinée-Bissau/crise politique : la CEDEAO projettent d’imposer des sanctions à l’encontre des acteurs

Marcel de Souza, président sortant de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a révélé, samedi à Lomé, l’ouverture prochaine, par la conférence des chefs d’Etat, des procédures de sanction contre les acteurs de la crise politique en Guinée Bissau, faute de « progrès significatifs » de l’application de l’accord de Conakry.

M. De Souza a dévoilé cette menace, en réponse à la presse sur l’évolution de la résolution de la crise politico-institutionnelle depuis trois ans en Guinée-Bissau, en marge d’une session extraordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO qui s’est tenue à Lomé sur l’attribution de dix-sept postes statutaires au sein du regroupement communautaire de l’Afrique de l’ouest.

Selon le président, il s’agira de sanctions contre tout protagoniste de la crise n’ayant pas permis la bonne application de l’accord de Conakry, conclu en octobre 2016, pour le dénouement rapide et pacifique de la crise.

M. De Souza a rappelé la conclusion d’une mission dépêchée les 17 et 18 janvier en Guinée-Bissau pour  » noter les progrès significatifs » accomplis dans le cadre de cet accord.

Dépêchée par le président en exercice de la CEDEAO Faure Gnassingbé et le président Alpha Condé, médiateur de la crise, la mission a remis une déclaration sur la question à la CEDEAO.

« Il ressort que les progrès significatifs n’ont pas été accomplis et que maintenant nous devons faire un rapport à la conférence des chefs d’Etat pour engager les procédures de sanctions », a déclaré M. De Souza.

Ce sont des sanctions que décidera la conférence des chefs d’Etat et qui seront appliquées à tous ce qui ont entravé « la bonne application » de l’accord de Conakry, a précisé le président sortant de la Commission de la CEDEAO.

Le 16 janvier, le ministre d’Etat aux anciens combattants et à la réinsertion Aristide Da Silva, à la tête d’une délégation de la Guinée-Bissau, est venu solliciter, à Lomé, l’intervention de Faure Gnassingbé.

Il était question pour la délégation de demander au président de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO de « peser de tout son poids » dans la résolution de la crise politico-institutionnelle en Guinée-Bissau.

« On est sorti de cette audience convaincu qu’effectivement il utilisera tous ses moyens et pèsera de tout son poids pour qu’on puise aller de l’avant, pour qu’on puisse mettre en oeuvre intégralement l’accord de Conakry et trouver de cette façon-là une issue à la crise politico-institutionnelle en Guinée-Bissau », a déclaré M. Da Silva, au sortir de l’audience chez Faure Gnassingbé.

L’instabilité actuelle en Guinée-Bissau est une crise politico-institutionnelle marquée par l’absence d’un Premier ministre consensuel et la réintégration problématique de 15 députés exclus.

Les députés en questions sont des dissidents du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti majoritaire en Guinée-Bissau.