Les opposants Bah Oury et Faya Millimono nommés conseillers du chef de file de l’opposition

A travers une décision signé le 13 février par le cabinet du chef de file de l’opposition, les opposants Mamadou Oury Bah, président de l’UDRG et Faya Milimono, président du Bloc Libéral ainsi que plusieurs députés et présidents du parti ont été nommés à des postes de conseillers du chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla.

Selon la note officielle, Bah Oury assumera les fonctions de conseiller chargé de la consolidation des Acquis Démocratiques et la promotion de l’unité nationale. Faya Millimono quant à lui est promu conseiller chargé de la promotion des Droits humains et de la citoyenneté.

Ci-dessous les copies de la décision :

L’opposition se prononce sur l’installation des conseils de quartiers et de districts

Alors que le Président Alpha Condé a décrété l’installation des conseils de quartiers et de districts sur l’ensemble du territoire national, certaines figures de l’opposition politique en Guinée ont donné leur opinion sur cette décision.

Le Chef de l’Etat guinéen a accédé à l’une des revendications de l’opposition, devenue extra-parlementaire en raison du boycott du scrutin législatif du 22 mars 2020.

Une décision qui n’est pas applaudie par tous

Pendant que certaines couches de la société civile y voient là une occasion de remédier à certaines inégalités, (comme c’est le cas des femmes qui plaident afin de faire partie intégrante des élus installés), l’opposition est loin d’applaudir cette décision d’Alpha Condé.

En effet, l’UFDG, parti de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition en Guinée, dit prendre acte de cette annonce, en restant toutefois vigilant puisque l’installation des conseils régionaux reste encore à être réalisée.

« Nous prenons acte de cette annonce et nous restons vigilants sur le fait qu’il reste encore l’installation des conseils régionaux qui devaient être mis en place seulement 60 jours après l’installation des exécutifs communaux », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo, directeur de la cellule de Communication de l’UFDG.

Tandis que du côté de Bah Oury, ce décret est « une triple faillite des autorités guinéennes« .

« La nomination des chefs de quartier et des présidents des districts par le ministre de l’administration du territoire est l’expression d’une triple faillite des autorités guinéennes. La politique de la décentralisation engagée avec le discours -programme du G.L.Conté est enterrée » estime l’ex ministre de la réconciliation nationale.

Bah Oury: « La Covid-19 met en lumière la mauvaise qualité de la gouvernance en Guinée »

Bah Oury a critiqué la gestion de la Covid-19 en Guinée. Il la juge « de mauvaise qualité et manquant de vision stratégique« .

Le fondateur de l’UFDG s’est une fois de plus, exprimé sur son compte Twitter, partageant ainsi avec ses 58 000 (cinquante-huit mille) abonnés, son analyse de la gestion de la crise sanitaire que traverse la Guinée.

COVID-19 en Guinée met en lumière la longue mauvaise qualité de la gouvernance du pays. L’érection des barrages pour isoler Cky (Ndlr: Conakry) de l’intérieur du pays sans prendre en compte les imbrications de Coyah et du Dubreka est une faute stratégique.

Nous sommes ainsi victimes de:

L’absence d’un Etat-stratège qui aurait dû relever la cartographie des risques naturels ou humains afin d’avoir de solides protocoles d’action pour la gestion des catastrophes par l’organisation des secours pour sauver le maximum de vies. D’où les faibles capacités de résilience. La gestion autoritaire, jupitérienne, sans une vision stratégique tournée sur la consolidation des fondations de l’Etat et de la société démocratique a montré ses limites en Guinée. Ceci amène à prendre conscience que le changement n’est plus seulement un choix mais une nécessité !

L’ancien ministre de la Réconciliation nationale a également déploré les conséquences économiques et sociales de la fermeture des frontières et l’isolement de la capitale, dans le cadre des mesures prises en vue de freiner la propagation de la Covid-19 en Guinée.

Guinée : Les guinéens sont inquiets pour l’avenir… (Bah Oury)

Bah Oury s’est exprimé sur le report des législatives, désormais couplées au référendum constitutionnel.

Le président de l’UDD juge ces décisions « méprisantes ».

Les guinéens se réveillent inquiets pour l’avenir suite à la décision de M. Alpha Condé de fixer au 1 er mars la date du référendum pour  » l’adoption d’une nouvelle constitution  » afin de briguer un 3 éme mandat. Cette décision est lourde de conséquences politiques et économiques.(…) Cette fuite en avant est perçue comme l’expression du mépris à l’égard de la population. Les chefs religieux du pays se voient ouvertement humiliés par le rejet de leur tentative de médiation .La demande du clergé catholique de respecter la constitution est ignorée. a t-il twitté le 05 février, avant de poursuivre sur l’inquiétude des guinéens, face à la situation socio-politique actuelle.

La récente tournée de membres du gouvernement au Fouta a permis aux notables de la région d’exprimer leurs inquiétudes et leurs frustrations suite à une militarisation rampante de cette partie du territoire national . Les guinéens sont inquiets et craignent le pire pour leur pays. Ajoute Bah Oury.

 

La Guinée est encore en retard pour intégrer la zone Eco (Bah Oury)

Le débat sur la reforme du franc CFA a bien évolué. Des avancées majeures ont été enregistrées  pour l’abandon du franc CFA au profit de l’Eco. Cette nouvelle monnaie devrait entrer en vigueur en 2020. Ancien banquier, Bah Oury, assure que la Guinée manque de reformes conséquentes pour intégrer cet espace monétaire.

En effet, Le président de l’UDD se réjouit de la détermination des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  à mettre en place une monnaie unique.

« La fin annoncée des mécanismes du  Franc CFA par les dirigeants de l’UEMOA et le président Macron a une portée historique qui révolutionne les relations entre la France et 8 pays ouest-africains. L’entrée en scène de l’Eco l’année prochaine est une étape majeure pour la CEDEAO », estime Bah Oury.

Cependant, l’ancien banquier déplore que la Guinée ne soit pas prête pour intégrer cet espace monétaire.

« L’objectif est de faire de l’Eco la monnaie unique ouest-africaine. La Guinée dont la gouvernance économique et monétaire présente moult rigidités structurelles est hélas encore en retard pour intégrer le nouvel espace monétaire à cause de l’absence de réformes conséquentes »,  assure Bah Oury.

 

Bah Oury n’approuve pas la reprise des négociations avec la mouvance « le comité de suivi n’a plus sa raison d’être »

Les travaux du comité de suivi ont repris, jeudi , au palais du peuple avec la mouvance présidentielle. Ils ont eu lieu en présence de représentants de l’UFDG et l’UFR, au nom de l’opposition.

Pour Bah Oury, il faut un véritable dialogue en lieu et place de discussions sur des accords conclus par le passé.
‘’Il nous faut un vrai dialogue qui prendra en compte l’ensemble des problématiques qui se posent aujourd’hui sur l’échiquier politique guinéen déclare le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD).

‘’le comité de suivi n’a plus sa raison d’être vu que le contexte politique a changé. Les acteurs qui étaient présents à cette rencontre [du 5 décembre], dans une certaine mesure, sont plus ou moins responsables de la situation qu’on dénonce aujourd’hui’’.

Il termine en faisant une remarque  » Ce sont les accords politiques qui continuent de mettre la Guinée dans les situations compliquées. La preuve jusqu’à présent les chefs de quartier et de district n’ont pas été installés dans leurs fonctions. Tout ca, c’est le fruit des accords politiques. »

 

Bah Oury demande à Alpha Condé de renoncer au changement de constitution

Le président de l’UDD (Union pour la démocratie et le développement) Bah Oury, a adressé un message à Alpha Condé, lors d’une rencontre des FDNC.  Il a invité le Chef de l’Etat à renoncer à son projet de nouvelle constitution.

«Les manifestations de ces derniers temps, c’est la continuité d’une lutte qui a été engagée depuis l’indépendance pour que la Guinée soit un pays démocratique, libre et prospère. Plus de soixante (60) années d’indépendance, on est en train de nous engager dans la refondation de la République avec des nouvelles mentalités. Je suis sûr et je suis persuadé que cette lutte donnera de fruits. Nous sommes dans la bonne direction, le peuple est attentif.» a t-il déclaré.

Selon Bah Oury, renoncer à ce projet permettrait à la Guinée de s’engager dans la voie de la démocratie de manière durable. «S’il le fait, il va couronner sa carrière politique de la plus belle manière. On espère qu’il tiendra compte du message du peuple de Guinée. Et comme il l’a dit, qu’il va aller dans le sens de l’intérêt de son peuple, son peuple lui demande de renoncer à son projet. On espère qu’il tiendra compte du message du peuple de Guinée. Et comme il l’a dit, qu’il va aller dans le sens de l’intérêt de son peuple, son peuple lui demande de renoncer à son projet. Le peuple lui dit Amoulanfé»

Bah Oury : « l’isolement politique de Cellou est acté… »

L’animateur du Mouvement le « renouveau » membre de Convergence de l’Opposition Démocratique (COD) en gestation vient de trancher.
Bah Oury qui s’est confié à notre rédaction a déclaré que l’actuel chef de file de l’opposition est isolé depuis longtemps. Dans cet entretien, cet acteur politique lève un coin du voile sur les ambitions de cette nouvelle coalition.
L’espace politique guinéen s’enrichit par la création d’une nouvelle plateforme dénommée Convergence de l’Opposition Démocratique (COD) qui rassemble l’UFR, le PEDN le PADES, le Renouveau, la GECI. Parlez-nous-en !
Il faut dire que les idées directrices de cette plateforme sont en train d’être recherchées, parce qu’il faut partager le plus largement possible, tirer les leçons du passé. Ensuite faire en sorte d’avoir une organisation suffisamment souple, ouverte, innovante pour rassembler le plus largement possible les forces positives du pays pour définir un autre contrat social et politique avec la population guinéenne.
Depuis 2010 on a assisté à la création de nombreuses de plateformes dans l’opposition mais qui n’ont pas fait long feu. Qu’est-ce qui garantit que celle-ci ne connaitra pas le même sort ?
C’est la raison pour laquelle, il faut bien réfléchir pour savoir pourquoi les autres plateformes n’ont pas permis de transformer dans le réel, les espoirs des populations. C’est la raison pour laquelle, il faut envisager les choses autrement. Bien sûr que c’est une tentative, on verra comment les choses vont se faire. Mais l’idée, c’est d’aller dans le sens d’un plus large rassemblement, d’une mobilisation des énergies et des intelligences au-delà de la définition d’un camp politique pour réconcilier la population avec l’engagement politique et pour engager le pays dans une voie qui lui permet d’avoir une plus grande stabilité institutionnelle et une plus grande convivialité dans les relations entre tous les acteurs politiques de tous les bords.
La création de cette coalition intervient dans un contexte de déchirement au sein de l’opposition. Comment comptez-vous faire adhérer les autres partis notamment ceux de l’opposition républicaine ?
Il y a un aspect extrêmement important qui se trouve dans les Lois de notre pays qui définisse les bords politiques de manière catégorique et radicale : opposition d’un côté et mouvance de l’autre. Lorsque vous voyez les schémas qui sont en cours dans les processus électoraux, dans les définitions des postes et responsabilités, il y a un clivage net entre opposition et mouvance. Alors que cette catégorisation ne répond plus à la situation politique du pays. Mais comme la Loi étant la loi, on ne peut pas déroger à cette règle. Il est de ce fait nécessaire de se cadrer dans le cadre du corpus légal actuel pour pouvoir être opérationnel. En d’autres termes, l’ambition et les idées pour l’avenir doivent évoluer pour changer même la façon de concevoir les choses. C’est-à-dire en faisant une dichotomie où il y a d’un côté l’opposition, de l’autre la mouvance. Il faut revisiter nos lois, nos habitudes, nos pratiques pour les adapter à un autre contexte politique qui doit être plus fraternel, convivial, innovent et plus porté vers la satisfaction des intérêts du plus grand nombre.
Beaucoup voient derrière la création de cette coalition qui rassemble Sidya, Kouyaté, Bah Oury, Ousmane Kaba, une volonté tacite d’isoler Cellou Dalein Diallo, l’actuel Chef de file de l’opposition. Qu’en dites-vous ?
Son isolement politique est déjà acté depuis très longtemps. Au point de vue institutionnel, il y a un statut du Chef de file de l’opposition. Si ce dernier n’est pas parvenu à rassembler toutes les oppositions dans le cadre de sa gouvernance, cela veut dire que de ce point de vue c’est un échec. Certains partenaires dans la constitution de cette nouvelle plateforme en ont tiré des leçons amères. C’est la raison pour laquelle ce que vous dites n’est pas exclu. Quelque chose se crée toujours par rapport à une défiance, par rapport à une autre chose qui avait existé auparavant. Donc, ceci explique cela.
N’est-ce pas là un handicap qui risque de fausser votre combat qui a besoin de toutes les forces ?
Toutes les forces sont largement représentées. Vous savez, je suis le fondateur de l’UFDG, je suis le premier vice-président de l’UFDG. Donc, la démarche politique que j’engage dans le cadre actuel, nonobstant les contentieux judiciaire en cours, prouvent qu’une grande majorité des militants de l’UFDG sont engagés avec la nouvelle dynamique.

Bah Oury : « Je suis toujours disponible à rencontrer Cellou Dalein »

Le dirigeant du mouvement « Le Renouveau » est prêt à enterrer la hache de guerre avec le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Alors que Cellou Dalein Diallo a réitéré depuis Paris son opposition au retour de Bah Oury dans la grande famille de l’UFDG, l’ancien Ministre de la Réconciliation nationale reste quant à lui sur sa position. Il est temps selon lui de faire la paix des braves. « Je suis toujours disponible à rencontrer et à s’asseoir au tour de la table avec le président actuel de l’UFDG pour envisager les voies et moyens pour sortir de l’UFDG de cette crise qui n’a que trop duré. Je maintiens cette position et je ne prête pas attention à des déclarations de qui que ce soit par rapport à cette question », a déclaré Bah Oury. En février 2016, le principal parti de l’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo avait décidé d’exclure Bah Oury, l’un des fondateurs et vice-président de ce parti.

Ousmane Gaoual : « Le parti n’est pas une religion… »

Ousmane Gaoual s’est dit favorable pour une réconciliation entre Cellou Dalein et Bah Oury.
« A titre personnel je pense qu’il n’y a aucun problème à ce que des discussions pour éventuel retour de Bah Oury s’ouvrent avec le parti. Maintenant, à quel niveau il va revenir ? Quelle responsabilité il aura ? Quelle sera sa place ? Lui-même doit déjà reconnaître l’autorité des Institutions de l’UFDG. C’est très important. Après derrière, le parti n’est pas une religion. Nous avons des adhésions, des défections, des retours ; Donc pour nous ça n’a pas de conséquence », a confié le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG. Bah Oury est désormais favorable à l’ouverture d’un dialogue avec Cellou Dalein Diallo. Interrogé la semaine dernière, l’actuel animateur du mouvement le « renouveau » a martelé qu’il n’a jamais fermé la porte du dialogue avec le leader de l’UFDG.
« Cette discussion n’est pas ouverte aujourd’hui, mais je ne vois pas pourquoi aujourd’hui elle ne pourrait pas s’ouvrir dans l’avenir. Mais cela dépend aussi du degré d’acceptation. Parce que l’homme (Bah Oury, ndlr) par son attitude, par un certain nombre de ses déclarations, a blessé beaucoup de militants et de sympathisants de l’UFDG. Je pense que chaque chose a son temps. S’il estime que les plaies se sont cicatrisées et qu’il est maintenant possible de faire appel à la sagesse tant mieux », soutient Ousmane Gaoual, qui observe toutefois que cette crise aurait pu être évitée si Bah Oury avait eu la distance nécessaire pour écouter les conseils. « Je pense qu’on aurait pu éviter toutes ces années de crise et de perte de temps s’il avait eu la distance nécessaire pour écouter certaines personnes qu’il considère comme ses amis fidèles qui lui ont donné des conseils avisés. Mais il n’y a pas de tabou en la matière, une discussion n’est pas fermée », a avancé ce cadre de l’UFDG proche de Cellou Dalein Diallo.

Sidya Touré déjà en campagne

Alors que la date des élections législatives se fait attendre, Sidya Touré mobilise déjà ses troupes!

Le patron de l’Union des forces républicaines qui a rencontré récemment plusieurs cadres de l’opposition dont Bah Oury et Ousmane Kaba; se prépare activement pour les élections. Une campagne de séduction envers l’électorat de la basse guinée est déjà en marche! S’il réclame ouvertement une révision du fichier électoral, Sidya Touré n’oublie pas ses militants et sympathisants auxquels il a adressé un message: celui de s’inscrire massivement sur le fichier électoral. L’ancien premier ministre qui représente la troisième force politique du pays espère changer les rapports de forces en mobilisant massivement son électorat de la basse côte. Récemment, c’est à Koba, dans la préfecture de Boffa que Sidya Touré a invité les populations à s’inscrire sur les listes électorales. Le leader de l’UFR a également rencontré les jeunes venus assister à un tournoi organisé en son nom à Koba.

Officiellement candidat à la présidentielle de 2020, Sidya Touré veut créer l’alternance en 2020.  Prudent, Sidya Touré se réserve de tout commentaire en attendant la prise de position officielle du président Alpha Condé pour se représenter ou non à la présidentielle de 2020. Quand à une éventuelle alliance avec Cellou Dalein Diallo, elle demeure très hypothétique après les querelles à distance entre les deux hommes.