COP 15 : ouverture à Abidjan du Sommet des chefs d’Etat

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé lundi à Abidjan à l’ouverture du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements dans le cadre de la 15e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.Ce Sommet se tient dans le cadre de la Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15). Du 09 au 20 mai 2022, quelque 5 000 participants venant de 197 pays tableront sur la lutte contre la désertification et la sécheresse.

« La dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture » à travers la planète, a indiqué M. Alassane Ouattara.

La désertification et la sécheresse, ajoute-t-il, causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année, soit près de 23 ha par minute. Quant à la dégradation des terres, elle affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde.

« Nos peuples fondent beaucoup d’espoirs sur nous, nous n’avons pas le droit de les décevoir, agissons vite et agissons ensemble pour donner une nouvelle vie à nos terres », a déclaré le président ivoirien.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le désert progresse de cinq kilomètres chaque année dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest du fait des changements climatiques.

M. Ouattara a salué le leadership du président du Nigéria, M. Muhammadu Buhari, à la tête du projet de la muraille verte, dont l’objectif est de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique sur une bande de 8 000 Km au Sud du Sahara.

La COP 15 se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement les politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse ; ainsi que les économies de la planète, impactées par la crise sanitaire de Covid-19 et la guerre Russie-Ukraine.

L’impact des phénomènes climatiques, en Côte d’Ivoire, se pose avec acuité. La désertification et la sécheresse, selon M. Ouattara, touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, bouleversant les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Ces fléaux, dans le monde, menacent la sécurité alimentaire, énergétique, sanitaire et à long terme la paix. Car, la désertification et la sécheresse sont source de migration et de conflits internes communautaires, en raison de la diminution des ressources naturelles.

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il est essentiel, dans ces conditions, d’adopter des politiques qui soutiennent la résilience des populations, notamment les plus vulnérables ; et d’accélérer la mise en œuvre des décisions majeures de l’Accord de Paris sur le climat.

« Je voudrais réitérer mon appel aux pays développés à réduire davantage leur émission de gaz à effet de serre et à tenir l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays en développement à réussir leur adaptation au changement climatique et leur transition énergétique », a-t-il lancé.

Dans ce contexte, il a félicité le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place du Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité en vue d’aider les pays vulnérables à faire face aux défis structurels qui présentent des risques macroéconomiques.

Sur cette base, M. Alassane Ouattara a invité les pays donateurs, dans un élan de solidarité internationale, à contribuer financièrement à ce fonds fiduciaire du FMI ainsi qu’au fonds vert climat du FMI et le Fonds pour l’environnement mondial.

Les résolutions de la COP-15 aboutiront à « l’Initiative d’Abidjan ». Ensuite, l’Etat de Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abrite la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable.

La 15e conférence de Parties est une opportunité pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations unies de lutter contre la désertification et la sécheresse, et de sensibiliser aux solutions et à la nécessité de réhabiliter les terres dégradées.

Des mesures urgentes devraient être mises en place, à l’issue des travaux, afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Somalie: présidentielle sur fond de révolte des Shebab

Les députés et sénateurs somaliens, vont choisir le prochain président du pays dimanche prochain, dans un contexte marqué par les attaques des islamistes shebab.La présidentielle somalienne se tiendra le 15 mai 2022 selon le comité parlementaire chargé d’organiser le scrutin dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.

Le chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo tentera de briguer un second mandat. Il a officialisé sa candidature à la télévision publique pour dit-il répondre à « l’appel du peuple », afin de poursuivre la « voie de progrès et de développement ».

Farmajo, arrivé au pouvoir en 2017, doit faire face à une dizaine de concurrents dont deux anciens présidents Hassan Sheikh Mohamoud (2012-2017) et Sheikh Sharif Sheikh Ahmed (2009-2012). La présidentielle somalienne qui devait se tenir en 2021, a été reportée à plusieurs reprises, à cause de fortes divergences au sommet de l’exécutif, entre le président sortant et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

En Somalie, le président de la République est élu par les députés et sénateurs. Pour être élu, un candidat doit rassembler au moins les deux-tiers des voix des deux chambres, soit 184 voix.

Mais ce scrutin assez indécis, va se tenir dans un contexte de recrudescence des attaques des islamistes radicaux shebab, liés à al-Qaïda. Ces derniers mènent une insurrection depuis quinze ans contre le pouvoir central soutenu par la communauté internationale.

Ces derniers jours, les Shebab ont attaqué une base de la Mission de transition en Somalie (Atmis) tuant une dizaine militaires burundais.

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) déployée dans le pays depuis 2007, a réussi à repousser les shebab dans les grandes villes comme la capitale Mogadiscio.

Depuis, l’Amisom rebaptisée la Mission de transition en Somalie (Atmis), tente de maintenir la paix dans ce pays pauvre en proie à la menace jihadiste et la faim.

COP 15 : les jeunes réfléchissent sur les métiers de la terre

Plusieurs jeunes venus du monde entier ont entamé, dimanche dans la capitale ivoirienne, autour des futurs métiers de la terre.Ces activités se tiennent dans le cadre de la 15e Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (COP15), ouverte ce lundi 9 mai sur les bords de la lagune Ebrié. Cet événement se tient dans un contexte de dégradation des sols due à la déforestation et au réchauffement climatique.

Hier dimanche, plusieurs délégations étrangères ont pris part au Forum des jeunes autour du thème « Les métiers de la terre de demain ». La session était ouverte par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.

Dans son intervention, il a insisté sur l’enjeu de la restauration des terres en rapport avec le développement de métiers d’avenir. Cependant, il note que plus de 70% de la surface terrestre est déjà dégradée et plus de 90% pourrait l’être d’ici à 2050. Face à ces menaces, plus de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison des problèmes liés à la rareté des ressources de la terre. Les jeunes, qui constituent plus de la moitié de la population mondiale, sont les principales victimes.

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a fait savoir de son côté que la terre subit d’énormes pressions dues à la déforestation et à l’activité humaine. Cette situation créé une baisse de la productivité des sols, d’après lui.

Vu que le secteur agricole est un domaine pourvoyeur d’emplois, il appelle les jeunes à avoir « davantage d’intérêts pour le secteur agricole » pour garantir la sécurité alimentaire et créer de la plus-value.

Par ailleurs, M. Adjoumani a estimé qu’il faut adresser cette problématique afin d’inverser la tendance et amener les jeunes à s’intéresser davantage à l’agriculture et à ne plus risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée.

Ce forum est organisé en prélude de la 15ème Conférence des Parties sur la désertification et la sécheresse (Cop15), entre le 9 et le 20 mai 2022. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a visité dimanche le site devant accueillir les différentes délégations qui participeront à ce rendez-vous mondial. Il s’est dit satisfait des dispositifs pour accueillir les rencontres de cette conférence de l’ONU sur la désertification et la sécheresse.

Les résolutions de la COP15 aboutiront à l’« Initiative d’Abidjan ». Ensuite, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cet événement, assurera la présidence de la COP pour deux ans afin d’éveiller la conscience de la planète sur les menaces de ces fléaux.

L’Initiative d’Abidjan devrait permettre de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres, d’exploiter et gérer de façon durable les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.   

Après la COP 14 qui s’est tenue du 2 au 13 septembre 2019 à New Delhi, en Inde, la Côte d’Ivoire abritera la COP 15. Le pays abrite pour la première fois de son histoire l’une des plus grandes conférences des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable. 

La quinzième conférence des Parties sera l’occasion pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble des pays de la Convention des Nations sur la lutte contre la désertification et la sécheresse de sensibiliser sur les solutions et la nécessité de réhabiliter les terres dégradées. 

Des mesures urgentes devraient être mises en place afin de reboiser les forêts, de développer de bonnes pratiques agricoles, de prévenir l’érosion des sols, de gérer les ressources en eau, d’améliorer la gestion des pâturages, des forêts et du bétail.

Zimbabwe : une loi interdit aux banques d’accorder des prêts

Cette loi vise à mettre fin à la spéculation contre le dollar zimbabwéen.C’est une mauvaise nouvelle pour les fonctionnaires zimbabwéens et les sociétés zimbabwéennes qui ne peuvent plus recourir à des prêts dans les banques locales. En application de la loi, le gouvernement interdit désormais aux banques d’accorder des prêts. L’objectif de cette mesure est d’arrêter la dévaluation de la monnaie locale sur le marché noir.

L’inflation en glissement annuel a atteint 96,4 % en avril, contre 60,6 % en janvier. Aujourd’hui, le dollar zimbabwéen est officiellement coté à 165.94 par rapport au dollar américain. Sur le marché noir, un dollar américain s’échange entre 330 et 400 dollars zimbabwéens.

Réintroduit dans le pays en 2019, le dollar zimbabwéen a fortement chuté à cause de la conjoncture internationale et la récession de l’économie zimbabwéenne.  

Le président Emmerson Mnangagwa estime que cette situation est grandement causée par des spéculateurs anonymes. Ces derniers empruntent des dollars zimbabwéens à des taux d’intérêt inférieurs à l’inflation et l’utilisent pour faire du commerce en devises.

En 2015, Harare avait pris la décision historique d’abandonner la monnaie locale à cause de la crise économique que traversait le pays et surtout de l’hyperinflation.

Après avoir perdu momentanément sa souveraineté monétaire, le gouvernement avait demandé aux populations d’utiliser huit monnaies étrangères dont le dollar américain, le yuan chinois, la roupie indienne ou encore le rand sud-africain qui étaient devenues ses devises officielles.

Administration, économie et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la simplification des formalités administratives, la résilience de l’économie face aux crises, la formation d’économistes au Maroc et la mise en garde de l’ONSSA contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux de la simplification des formalités et des procédures administratives, écrit qu’en l’espace de quelques jours, deux initiatives intéressantes ont été mises en œuvre par l’administration en matière de simplification de procédures: l’une pour faciliter l’acte d’investir et l’autre destinée à permettre à des milliers de citoyens propriétaires de régulariser la situation de leurs biens auprès de la Conservation foncière.

La simplification des procédures administratives est l’archétype par excellence de la réforme éternelle, un processus de longue haleine qui doit être mené dans une logique d’amélioration continue, estime le quotidien.

Tant qu’il y aura production de lois, de textes et de règlements nouveaux, il y aura toujours un volume additionnel de procédures et souvent aussi des détails où peuvent se cacher des lourdeurs, estime-t-il, soulignant que ces « imperfections » ne sont détectables que quand les textes sont mis à l’épreuve de la réalité qu’ils sont censés régir et améliorer.

+L’Opinion+ écrit que parmi les secteurs de l’administration, de la santé, de l’éducation, du transport public ou du tourisme, qui ont dû multiplier d’efforts pour permettre la continuité de leurs services pendant la pandémie, rares ont su exploiter les nombreuses périodes de paralysie pour “revoir leurs fondamentaux et corriger leurs failles”.

Les récentes vacances de l’Aïd dans des villes comme Marrakech ou Agadir ont permis au commun des Marocains de constater que les mêmes recettes d’avant-Covid ont toujours cours, relève la publication, qui évoque des tarifs extravagants et une régression de la qualité des services de la plupart des unités hôtelières, l’application de tarifs exorbitants par les taxis et leur refus d’assurer les courses sur de courts trajets.

La démonstration pourrait être étendue à d’autres secteurs d’activité tels que la restauration, l’emploi, l’enseignement ou l’événementiel, qui laissent beaucoup de craintes quant aux occasions ratées de blinder leur résilience face aux éventuelles crises, pandémies ou autres, qui pointent à l’horizon, ajoute-t-il.

+L’Economiste+ déplore que les facultés d’économie au Maroc ne produisent plus tellement d’analystes, de théoriciens, statisticiens, économistes, étant donné que le marché n’est pas très preneur de ces profils, si ce n’est les banques, assurances et quelques grandes institutions, se demandant qui prendra la relève pour “s’occuper de conceptualiser notre économie, de l’analyser, de faire des projections, d’éclairer la lanterne de nos décideurs”.

Dans les facultés d’économie, les spécialités économiques pures et dures ont sensiblement reculé, à l’avantage des filières de management, constate-t-il.

Avec la loi régissant l’enseignement supérieur entrée en vigueur en 2000, les facultés des sciences juridiques, économiques et sociales ont dû intégrer une nouvelle mission, celle de former à l’emploi, relève-t-il.

 +Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) a mis en garde contre une éventuelle entrée de la grippe aviaire au Maroc, compte tenu du rôle joué par les oiseaux migrateurs dans la transmission de cette grippe d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre, expliquant que le Royaume compte de nombreuses zones humides, qui abritent de nombreuses espèces d’oiseaux.

Il a en outre indiqué que bien que le Maroc soit actuellement à l’abri de cette maladie contagieuse, des mesures de précaution doivent être prises par les autorités sanitaires compétentes.

Depuis début 2021, et pour éviter l’entrée de la grippe aviaire hautement pathogène sur le territoire national, le Maroc a renforcé les mesures de précaution et n’autorise l’importation de la volaille vivante et sa viande, ainsi que ses dérivés et les aliments pour animaux, qu’en provenance de pays ou de régions indemnes de cette maladie.

Marrakech abrite mercredi la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech

Le Maroc abrite, mercredi 11 mai 2022 à Marrakech, la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, à l’invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger Nasser Bourita, et du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.La réunion de Marrakech constitue une autre étape dans la poursuite de l’engagement et de la coordination internationale dans la lutte contre Daech, avec un accent particulier sur le continent africain ainsi que sur l’évolution de la menace terroriste au moyen orient et dans d’autres régions, indique lundi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, parvenu à APA.

Lors de cette réunion, les ministres de la Coalition passeront en revue les actions entreprises en termes d’efforts de stabilisation dans les zones précédemment impactées par Daech, dans le domaine de la communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste et de ses affiliés, et la lutte contre les combattants terroristes étrangers, ajoute le communiqué.

Il y a tout juste quelques mois, la Coalition a annoncé la création de l’Africa Focus Group. Cette étape importante devrait être suivie, lors de la réunion de Marrakech, d’orientations additionnelles et de réponses concrètes pour faire face à la montée du terrorisme en Afrique, rappelle la même source.

 En tant que pays hôte de cette réunion, et en tant que co-président du Africa Focus Group relevant de la Coalition, cette rencontre confirme le rôle de premier plan du Maroc aux niveaux régional et international dans la lutte contre le terrorisme et le soutien à la paix, à la sécurité et à la stabilité en Afrique, poursuit-on.

C’est également un fort témoignage de la Coalition pour le Maroc, en tant que partenaire crédible et pourvoyeur de la paix et la sécurité régionale, qui a notamment co-présidé le Forum Global de Lutte contre le Terrorisme pour trois mandats consécutifs, qui abrite le Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique et qui a été le pays du Continent à avoir organisé, en juin 2018, la réunion des Directeurs Politiques de la Coalition mondiale contre Daech, consacrée à la menace terroriste en Afrique, souligne le ministère.

Il illustre une nouvelle fois la confiance et l’estime dont jouit l’approche singulière développée par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme, mais également pour la défense des intérêts du Continent africain au sein des plateformes multilatérales.

Créée en 2014, la Coalition mondiale contre Daech vise à lutter contre le groupe terroriste de Daech selon une approche multidisciplinaire, inclusive et holistique entre des pays et des institutions régionales qui veulent endiguer les aspirations expansionnistes du groupe terroriste et démanteler ses réseaux Elle est composée de 84 Etats et Organisations internationales partenaires appartenant à différentes régions du monde.

Au Sénégal, les alliances de l’opposition font débat

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’entente de grosses pointures de l’opposition, telles qu’Abdoulaye Wade, Khalifa Sall et l’ex-chef de l’Etat Abdoulaye Wade, pour aller à travers des listes communes aux élections législatives du 31 juillet 2022.L’Observateur plonge « dans les secrets de l’accord Yewwi-Wallu », les deux principales coalitions de l’opposition sénégalaise, en direction des législatives du 31 juillet prochain. Selon le journal, les deux formations ont mené « 48 heures de négociations intenses qui ont abouti à l’unité dans quelques départements et dans la diaspora ».

EnQuête qualifie cette alliance de « deal secret », notant que les deux blocs de l’opposition ont « négocié jusqu’à la dernière minute pour mettre en place un schéma gagnant ». Yewwi Askane Wi et Wallu  Sénégal ont notamment convenu de « mettre en place des coalitions départementales », faisant naître ainsi « l’espoir d’une cohabitation ».

En revanche, d’après L’AS, l’ex-Premier ministre Aminata (Mimi) Touré est désignée « tête de liste » de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (ensemble pour un même espoir). Le Quotidien, sous le titre « Listes cent noms », précise qu’Ousmane « Sonko va affronter Mimi Touré sur la liste nationale ». Vox Populi note ainsi que ces deux figures de la politique sénégalaise constituent «  le choc des législatives ».

L’Observateur note de son côté que « Mimi Touré (est) la surprise du chef » Macky Sall qui, par ailleurs, « jette le masque » pour la présidentielle 2024, d’après Walf Quotidien. Le journal souligne qu’il « faut être Saint Thomas pour douter encore de la volonté de Macky Sall de briguer le suffrage des Sénégalais pour la troisième fois en 2024. Car il estime que les 12 ans passés à la tête du pays sont insuffisants à cause des procédures qui retardent la formulation et l’exécution des projets ».

Toutefois, « Macky ne doit jamais commettre les erreurs de Condé », l’ex-président guinéen renversé il y a huit mois par une junte militaire, affirme, dans Vox Populi, le droit de l’hommiste sénégalais Alioune Tine. Il note qu’Alpha Condé, « accroc et ivre du pouvoir, est sorti par la petite porte ».

Cependant, « Macky doit sortir par la grande porte de l’histoire. Il est jeune et jouit d’un réel prestige en Afrique et dans le monde », conseille cet expert indépendant de l’ONU chargé des droits de l’homme au Mali.

Nigéria : assaut macabre contre trois villages

Quelque 48 personnes ont été assassinées par des hommes armés non identifiés, a appris APA de sources médiatiques.Les attaques ont eu lieu vendredi dans les villages de Damri, Sabon Garin et Kalahe situés dans l’État de Zamfara.

Le village de Damri, où 32 personnes ont été tuées dont deux policiers, a été le plus touché.

Dans un communiqué, le président Muhammadu Buhari a appelé les forces de défense et de sécurité à « tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres ». « Les populations rurales de Zamfara et d’ailleurs doivent avoir le droit à la paix », a-t-il martelé.

En début d’année, plus de 200 personnes avaient perdu la vie dans des attaques de ce genre. Un décompte de l’ONG Acled fait état de plus de 2 600 civils en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.

Burkina : un mort dans une attaque contre une prison

Les assaillants ont pu libérer une soixantaine de prisonniers.La région de la Boucle, au Burkina Faso, a subi une attaque contre un centre pénitentiaire dans la nuit de samedi à dimanche. Le dernier bilan fait état d’un mort et de 60 prisonniers libérés. Il s’agit d’un chasseur dozo qui était engagé comme un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP).

Plusieurs matériels de l’administration pénitentiaire ont également été détruits au cours de l’attaque.

Sahel: Où en est le dialogue avec les jihadistes?

Longtemps taboue au Sahel, l’idée de discuter avec les jihadistes ne l’est plus. Pourquoi?« On ne peut pas mener des opérations conjointes avec des pouvoirs qui décident de discuter avec des groupes qui, à côté de cela, tirent sur nos enfants. Pas de dialogue et de compromission », avertissait en juin 2021 le président français, Emmanuel Macron, lorsque les militaires maliens qui venaient de commettre leur deuxième coup d’Etat en neuf mois annonçaient leur intention de dialoguer avec les groupes jihadistes qui sévissent dans le nord et le centre du pays.

La menace du chef de l’Etat français semblait si sérieuse qu’il annonçait d’ailleurs une transformation profonde de l’opération Barkhane, qui depuis l’été 2014 avait pris le relais de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes du Mali et les empêcher de s’installer dans les autres pays de la région. L’effet escompté sur les jeunes officiers maliens, -qui entretemps ont fait appel à la Russie ou plus précisément sa compagnie privée controversée de mercenaires de Wagner, selon plusieurs sources locales et étrangères-, n’ayant pas eu lieu, le président français avait fini par ordonner le retrait pur et simple de son armée du territoire malien et l’installation de l’essentiel de ses hommes au Niger voisin. 

« L’action militaire n’ayant pas, à elle seule, réussi à résoudre le problème, l’idée d’envisager d’autres outils devient évidente », estime Hasane Koné, chercheur à l’Institut d’Etudes et de sécurité en Afrique (ISS Africa). 

« Dans un contexte où les groupes terroristes gagnent de plus en plus de terrain, où l’Etat est incapable de garantir la sécurité, la seule solution serait de dialoguer avec les groupes terroristes », ajoute Bah Traoré, analyste politique et sécuritaire au Sahel au Think Thank ouest-africain Wathi. 

Au Mali, l’idée a pourtant germé puis s’est imposée dans le débat public bien avant les coups d’Etat d’août 2020 et mai 2021. Après y avoir été hostile tout au long de son premier mandat débuté en 2013, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a commencé dès sa réélection en août 2018 à montrer des signes favorables à la possibilité de discuter avec les jihadistes, les maliens parmi eux notamment. Dans un entretien accordé à Rfi et à France 24 en février 2020, soit six mois avant son renversement par l’armée, IBK confirmait ouvertement son changement de position sur la question. Son représentant pour le centre du Mali, qui a d’ailleurs dirigé le pays durant la période de transition après le coup d’Etat de 2012, Dioncounda Traoré, avait même envisagé publiquement sa volonté de rencontrer les chefs jihadistes. 

Auparavant, une Conférence d’entente nationale avait cautionné cette option, qu’un Dialogue national inclusif organisé en 2019 avait aussi entérinée. Cette évolution du pouvoir malien sur la question, s’explique, selon le chercheur Bah Traoré, par le constat présentant la violence jihadiste au Mali et dans la région comme un « phénomène local porté par des sahéliens eux même ».. 

La disposition au dialogue avec les jihadistes affichée par les officiers putschistes au lendemain de leur second coup d’état en mai 2021 contre le président et le premier ministre de la transition n’est, en quelque sorte, que la suite logique des ces séquences déjà posées sous le régime du président IBK. Dès octobre 2021, la junte chargeait officiellement le Haut conseil islamique (HCI) pour des pourparlers avec les jihadistes de nationalité malienne, comme le touareg Iyad Ag Ghali et le peul Amadou Koufa. Cette instance publique s’était déjà impliquée dans la recherche d’accords locaux entre les autorités, certaines communautés et des combattants islamistes appartenant au JNIM (Jama-atu Nusrat-al Islam wal Muslimin ou Groupe de soutien à l’Islam et aux musulman), la branche sahélienne d’Al Qaida. « L’intervention du Haut conseil à Farabougou, un village dans le centre du pays assiégé par les éléments du Jnim, a permis de trouver un accord oral de cessez-le-feu entre les jihadistes et des responsables communautaires et religieux ainsi que le retrait de l’armée malienne de la localité », rappelle Bah Traoré. L’accord en question a cependant très vite volé en éclats. 72 heures après sa conclusion, le gouvernement s’est rétracté, ouvrant la voie à toute sorte de spéculation sur la suite des discussions avec les jihadistes. Les récents évènements survenus sur le terrain, semblent réduire les chances de les voir relancées dans un délai proche. L’armée malienne, soutenue par des éléments russes, conduit depuis décembre 2021 des offensives dans certaines zones, essentiellement dans le centre, où seraient présents des groupes armés islamistes. A l’issue de la dernière, où l’armée malienne a revendiqué avoir neutralisé plus de 200 jihadistes, des organisations de défense des droits humains ont accusé les soldats maliens d’avoir commis des massacres et graves exactions dont les victimes seraient en grande partie de simples citoyens désarmés.  En guise de réaction, le Jnim, lui, a entrepris dès le 24 avril de mener des attaques simultanées contre trois bases militaires à Sévaré, Bapho et Niono où 6 morts et 20 blessés ont été recensés.

Le même jour, au Burkina, une attaque contre des détachements militaires à Gaskindé et Pobe Mengao, dans la province septentrionale du Soum, région du Sahel, torpille les efforts de plusieurs jours pour lever le blocus imposé autour de la ville de Djibo par les jihadistes appartenant à Ansarul Islam liés à la Katiba du Macina du Jnim. Quinze victimes parmi les militaires, les supplétifs desVolontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les civils sont déplorées. 

Quelques jours seulement avant cette double attaque, les autorités du Burkin-Faso avaient affirmé leur volonté de négocier avec les jihadistes locaux. Le 1er avril, le président de la Transition, le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba avait déclaré à l’occasion d’un discours à la nation qu’il était prêt à parler avec les fils du pays « en rupture de dialogue avec la nation ». À cet effet, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, lui qui avait pris le pouvoir par la force au mois de janvier, reprochant au président élu, Roch Marc Christian Kaboré, l’absence de réponses appropriées à l’insécurité. 

Mais jusqu’où est-il disposé à aller ? « Il ne faudrait pas avoir peur de proposer l’option du pardon en contrepartie d’un abandon des armes», soutient Hassan Koné de l’ISS Africa. « Le dialogue souhaité pourrait d’ailleurs s’inscrire dans une sorte d’accords politiques, ou de propositions unilatérales de la part des autorités, sous forme de réconciliation nationale. L’essentiel est de faire preuve d’imagination et de courage politique », insiste le chercheur. 

A Niamey, l’idée de discussions avec les jihadistes est aussi à la mode. Un an après son arrivée au pouvoir, le président Mohamed Bazoum a fait libérer une dizaine de membres de Boko Haram. « J’ai cherché les parents biologiques de chacun des jeunes et je leur ai envoyé des émissaires », a assumé le chef de l’Etat nigérien lors d’une réunion sur la situation sécuritaire nationale. Pour réussir cette tâche complexe, le chef de l’Etat nigérien semble avoir quelques atouts. Originaire d’une famille nomade, comme une grande partie des insurgés islamistes dans son pays, il a longtemps été le patron des services de sécurité nigériens à titre de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique sous le magistère de son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Un de ses conseillers les plus proches est réputé comme étant un des meilleurs connaisseurs de la galaxie jihadiste dans le Sahel: Moustapha Limam Chafi. Nigérien de naissance et mauritanien d’ascendance, Chafi a longtemps été l’homme de confiance de l’ancien homme fort du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, au pouvoir de 1987 à 2014. Du temps où il conseillait l’ancien président burkinabé, ce polyglotte qui parle la quasi-totalité des grandes langues en usage dans le Sahel, était parvenu à négocier avec succès la libération de plusieurs otages occidentaux enlevés dans les années 2000 par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), organisation à laquelle sont affiliés la majorité des jihadistes dans le sahel. Sera-t-il tout aussi efficace pour son nouveau patron?

Côte d’Ivoire: décès d’Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée nationale

Le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Amadou Soumahoro, est décédé samedi à Abidjan à l’âge de 69 ans.L’annonce officielle a été faite par le président Alassane Ouattara dans un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale, première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI).

« J’ai la profonde douleur de vous annoncer le décès ce samedi 07 mai 2022 du président de l’Assemblée nationale, mon jeune frère Amadou Soumahoro », écrit Alassane Ouattara dans le communiqué lu par le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Alain Acakpo Addra. 

« Je rends hommage à un grand homme d’Etat dont l’engagement et le parcours politique ont marqué notre pays », poursuit le chef de l’Etat ivoirien selon qui « la Côte d’Ivoire perd un valeureux fils, un homme de conviction et de devoir ».  

« Je perds un compagnon fidèle, un ami loyal et dévoué », ajoute M. Ouattara, présentant  en cette douloureuse circonstance, ses « condoléances les plus émues » à la famille et aux proches du défunt. 

Elu Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire le 7 mars 2019, Amadou Soumahoro a été éloigné de l’Assemblée nationale par la maladie. Son intérim était jusque-là assuré par Adama Bictogo.

Ancien Secrétaire général par intérim du Rassemblement Des Républicains (RDR), de juillet 2011 à septembre 2017, le député de la circonscription électorale de Séguéla sous-préfecture, Bobi-Diarabana commune et sous-préfecture, a été également Président du directoire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP, actuel parti au pouvoir) de février 2015 à septembre 2017. 

Il a occupé plusieurs postes ministériels avant d’être nommé Ministre auprès du Président de la République chargé des Affaires politiques le 4 mai 2018. De 2011 à 2015, il avait occupé le poste de Conseiller du président de la République, ministre du Commerce extérieur en 2002 et ministre du Commerce de 2003 à 2005. 

Mobile Money: MTN accroît sa part de marché en Côte d’Ivoire

La part de marché de MTN sur le Mobile money en Côte d’Ivoire s’est accrue de plus de 2% sur ces 18 derniers mois pour s’établir à 36%, en dépit d’une baisse de la profitabilité, suite à l’arrivée de Wave. »Nous continuons d’avoir une bonne performance comparativement au marché puisque notre objectif était de le dépasser de 1% et nous nous situons aujourd’hui à 36% de part de marché », a dit vendredi soir, à Abidjan, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, Djibril Ouattara.

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie dénommée « Djossi party » que la société de téléphonie organise à l’occasion de la fête du travail. Un moment lors duquel la direction générale présente les ambitions et les défis de la filiale. 

Depuis deux ans, fera-t-il observer, « nous avons déjà conquis plus de 2% de part de marché (précisément) sur les 18 derniers mois, une performance remarquable » due au travail réalisé sur la transformation opérée par l’entreprise. 

« Malgré une baisse significative des revenus du Mobile Money et le fait que nous soyons à plus de 35% en dessous de nos objectifs de Mobile Money, sur le total revenu, nous sommes quand même à 100% de la prévision », a-t-il fait remarquer.   

Dans ce contexte, marqué par la crise sanitaire de Covid-19, la société de téléphonie a réalisé l’année dernière « plus de 9,6 milliards Fcfa de revenus ». Sur le premier trimestre de 2022, la filiale a enregistré environ 5, 2 milliards de Fcfa.

« C’est une baisse de plus de 46% (…) et nous baissons énormément sur le revenu du fait de la baisse mécanique du prix au client, mais malgré tout on continue d’attirer et d’accroître notre clientèle », a-t-il renseigné.   

« La baisse de profitabilité a commencé au 3e trimestre 2021 avec la baisse de tarif, et nous nous sommes dégradés fortement pour passer à une perte de plus de 3 milliards Fcfa qu’il va falloir compenser », a-t-il poursuivi.  

Selon M. Djibril Ouattara, « si on compare à la même période, c’est 36% de croissance quand même et c’est 16% au-dessus du budget ». En outre, le volume du cashing et du cash out se sont améliorés. 

Avec les ajustements engagés, l’année dernière, « il y a une croissance des volumes et du nombre des transactions, c’est ce qui nous permet de nous maintenir dans notre position concurrentielle », a indiqué M. Ouattara.   

Cet instant qui a eu lieu après deux ans de latence, a été un moment convivial pour le directeur général de réaffirmer l’engagement de l’entreprise et donner l’énergie nécessaire au staff management et aux employés pour atteindre les objectifs.

Il a présenté les enjeux auxquels l’entreprise fait face en commençant par les priorités stratégiques du groupe intitulées « ambition 2025 », réitérant que le groupe veut « donner des solutions numériques aux Africains et des solutions numériques de pointe ». 

Partageant cette dimension de la conduite de l’entreprise, il a indiqué que la filiale a pour ambition de « piloter les opérations des collectivités de pointe, de créer de la valeur à partager dans toutes les communautés et transformer certains de nos portefeuilles ».  

La filiale s’est imposée cinq priorités pour 2022, avec les changements dans la Fintech du Mobile money, où elle est « en train de se structurer différemment pour pouvoir se repositionner sur le marché de la Fintech ». 

Elle vise aussi une forte croissance sur le domaine de la data, de l’Internet, tout en activant un grand nombre d’utilisateurs sur le réseau avec beaucoup d’innovations afin d’avoir une croissance significative de l’ordre de 40% par an. 

Déjà, est-elle « en pleine transformation de l’outil de production pour faire un déploiement accéléré » de son réseau pour accroître la couverture 4G et 3G dans certaines zones. En 2022, plus de 250 nouveaux sites devraient être mis en service sur le réseau. 

Le groupe affiche des résultats positifs sur le continent et ce depuis 7 ans. Ces derniers mois, la courbe en bourse s’est fortement accrue pour atteindre un niveau record historique. En Côte d’Ivoire, la filiale a d’ailleurs fait le lancement du test de la 5G. 

« Nous continuons à faire le déploiement (de la 5G) sur des zones spécifiques pour que les gens puissent se familiariser à cette technologie », ce qui devrait accroître l’expérience client, a-t-il ajouté.  

L’entreprise a affiché une forte résilience, préservant 100% des emplois depuis la survenue de la crise sanitaire de Covid-19.  M. Djibril Ouattara s’est félicité de « la bonne couverture vaccinale » estimée à un taux de plus de 80%. 

Le Djossi party s’est tenu à Marcory, dans le Sud d’Abidjan dans un local de l’entreprise, transformé en un espace festif, où le top management et les autres employés ont partagé des mets.  

Le délégué du personnel, Yves Aymar Kissi, a égrainé les doléances des travailleurs au nombre desquelles la revalorisation de la grille salariale, le maintient des compétences, la reprise du dîner des conjoints et l’initiation d’un projet immobilier du personnel. 

Égypte : 11 militaires tués dans une attaque djihadiste 

Par Mohamed Fayed — Onze militaires, dont un officier, ont été tués samedi en Égypte en déjouant une attaque « terroriste » à proximité du canal de Suez dans le Sinaï, péninsule du nord-est du pays en proie à une insurrection djihadiste, a rapporté l’armée dans un communiqué. Les soldats « continuent de poursuivre et d’encercler les terroristes » dans les combats qui se sont déplacés vers « une région isolée du Sinaï ».

L’armée et la police ont lancé en février 2018 une vaste opération « antiterroriste » dans la péninsule du Sinaï où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance au groupe djihadiste État islamique (EI). Elles combattent également des insurgés radicaux dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.  

Dans le Sinaï, les attaques se concentrent particulièrement sur un point : les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent Israël et la Jordanie.

Ligue des champions d’Afrique: le Wydad bat Petro Luanda (3-1) et met un pied en finale

Le club marocain du Wydad de Casablanca (WAC) s’est imposé, samedi hors de ses bases, face à Petro Lunada (3-1), samedi en demi-finale de la ligue des champions d’Afrique de football.Après la pression des premières minutes, le WAC a commencé à sortir de ses retranchements pour déborder vers la zone des Angolais. A la 16e minute, le WAC ouvre le score avec un but contre son camp de Tiago Azulao qui a essayé de sortir une balle de coup franc de Yahia Attiat Allah. Après ce premier but, les Angolais ont mis toute leur pression pour revenir à la marque , mais la défense des Rouges a réussi à tenir bon.

Cette ouverture de score a donné des sueurs froides aux hommes d’Alexandre Santos, qui ont échoué à trouver la brèche dans la défense du WAC.

Et alors que les deux formations s’apprêtaient à regagner les vestiaires, Yahya Jabrane, d’un puissant tir met la balle au fond des filets et double la mise pour son équipe. Après la pause, les Marocains ont continué à gérer le match en monopolisant la balle afin de fatiguer au maximum les joueurs adverses.

Déstabilisés par les deux buts des Rouges en première période, les joueurs du Petro Luanda ne sont pas parvenus à mener à bien leurs actions offensives. En face, le WAC a continué à pousser pour mettre d’autres buts. Une ambition qui sera récompensée avec un troisième but de Guy Mbenza à la 68e minute.

Peu avant la fin du temps réglementaire, Petro Lunada est parvenu à inscrire un but par le biais de Ricardo Job (81e). Une victoire précieuse pour le club casablancais qui devrait aborder le match retour dans une semaine à Casablanca avec vigilance.

La seconde demi-finale mettra aux prises en soirée Al Ahly d’Egypte et l’Entente Sétif d’Algérie.

Guinée : l’inculpation d’Alpha Condé n’est pas un calcul politique (politologue)

Les poursuites judiciaires engagées contre l’ex-président guinéen ne visent pas à noyer les divergences sur la transition, selon le directeur de l’Association guinéenne de Sciences politiques, Kabinet Fofana, interrogé par APA.Que reproche la justice guinéenne à Alpha Condé ?

Ces poursuites portent essentiellement sur des crimes économiques et financiers, mais surtout sur des crimes de sang qui font suite à une plainte déposée par les avocats du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Ces griefs ne sont pas seulement contre Alpha Condé, mais contre tous ceux qui ont directement ou indirectement joué un rôle dans le processus de modification de la Constitution qui lui a permis de briguer un troisième mandat. Selon le raisonnement du FNDC, toutes ces personnes doivent répondre de leurs actes du fait des violences qui ont été subies et des autres actes qui ont concouru à ces crimes de sang.

Pourquoi les nouvelles autorités ont attendu ce moment pour déclencher les poursuites à son égard ?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Ce qui me semble pertinent, ce n’est pas de savoir pourquoi ce moment précis. Généralement, une telle question sous-entend l’existence ou non d’un calendrier caché. D’aucuns pourraient se demander si, en donnant une suite favorable à une revendication du FNDC, cela n’amènerait pas celui-ci à édulcorer un peu sa position vis-à-vis du pouvoir notamment sur la question de la durée de la transition et de l’illisibilité de celle-ci. Mais cette crainte est à balayer parce que ces poursuites ne changeront pas la position du FNDC par rapport à la transition. Sékou Koundouno, qui est le responsable de la stratégie de ce mouvement, a d’ailleurs bien dit que ce sont deux choses distinctes. Alors je ne pense pas qu’il y ait un timing qui soit calculé politiquement. Je crois juste que les plaintes déposées par le FNDC rencontrent la conviction du Procureur qui a déclenché  les poursuites judiciaires.

Donc, pour vous, cette inculpation n’est pas une façon de noyer les divergences sur la manière de conduire la transition, et notamment sa durée fixée à 39 mois par la junte ?

Je ne le crois pas. Et même si c’était fait à dessein, je ne vois pas pourquoi cela amuserait les acteurs politiques. Encore qu’il faut considérer ceci comme un timing de la justice qui est différent de celui mis en place par le ministère de l’Administration du territoire qui, lui, est d’ordre politique. Le distinguo me semble important pour avoir une meilleure compréhension de ces deux questions qui ne me paraissent pas interconnectées comme on pourrait le croire.

Comment cette décision a été accueillie par l’opinion publique guinéenne ?

La compréhension de l’opinion guinéenne d’un même sujet peut être assez plurielle. En ce qui concerne ce cas-ci, vous avez ceux qui sont proches de l’ancienne opposition qui estiment que c’est une très bonne chose. Et de l’autre côté, il y a les partisans d’Alpha Condé qui naturellement ne partagent pas cet avis. Mais, d’une manière générale, les Guinéens ont bien envie de savoir davantage les actions des uns et des autres sur les différents crimes évoqués précédemment. Mais encore une fois, ce ne sont pas des avis cristallisés. Ils sont assez parcellaires et varient d’une opinion politisée à une opinion générale.

Jusqu’où pourraient aller éventuellement ces poursuites ?

A ce moment de la procédure, ce sont les instructions qui vont être ouvertes. Ce travail permettra de savoir si les accusations sont fondées ou pas. Nous verrons après ce que cela va donner. Je crois que c’est une très longue procédure qui s’ouvre et elle va certainement durer des mois. Généralement, ces types d’actions se font sur la durée surtout qu’il s’agit, ici, de crimes de sang. Ces derniers sont difficilement traitables sur un temps court. Mais on verra si les choses vont aller aussi rapidement que nous le souhaitons. De toute façon, le plus important est l’ouverture des poursuites et la justice va tranquillement faire son travail.

Dialogue social au menu des hebdomadaires marocains

L’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux et les dépassements de gardiens de voitures, sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Nouvelle Tribune+ écrit que les acteurs sociaux, syndicats et patronat en tête, de concert avec le gouvernement, « n’ont pas manqué » le rendez-vous du 1er mai, fête historique du travail et des travailleurs à travers le monde, précisant qu’à l’occasion de ce round du dialogue social, plusieurs mesures ont été prises en faveur des travailleurs, notamment l’augmentation du SMIG dans le secteur public et les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, la réduction de la condition de bénéficier de la pension de vieillesse de 3.240 jours d’affiliation à 1.320 jours, en plus de l’adoption des allocations familiales pour les 4ème, 5ème et 6ème enfants.

Même si chacun sait que le coût de la vie si élevé pour bon nombre de nos concitoyens ne saurait être résorbé par ces mesures, la reprise effective du dialogue social est “un pas vers l’avant qui est acté”, estime l’hebdomadaire.

Et, la signature du procès-verbal de l’accord social pour une période déterminée de 2022 à 2024, “laisse espérer une continuité” dans ce dialogue et des mesures complémentaires dans le temps.

D’autant que si la pression exigeait des concessions, les moyens limités de l’État marocain, en particulier dans le contexte économique mondiale, sont déjà fortement mobilisés, relève-t-il.

Par sa mécanique inclusive et sa contribution à résorber les attentes des Marocains, la reprise du dialogue social “va dans le bon sens, celui de l’apaisement, mais surtout de la considération”, ajoute-t-il.

+Le reporter+ note que toutes ces mesures réunies “ne compensent pas tout”, les deux années de pandémie et la crise mondiale due à la guerre d’Ukraine, avec leurs conséquences sur le coût de la vie, ayant drastiquement affaibli le pouvoir d’achat du citoyen, mais de telles mesures sont les bienvenues pour atténuer les effets combinés de ces crises.

Aussi, la Haute Commission du dialogue social suscite l’espoir pour plusieurs raisons: d’abord, l’accord tripartite signé le 30 avril fixe des objectifs datés et chiffrés, ce qui en renforce la crédibilité et donne à penser que les décisions sociales arrêtées par la Haute Commission ne sont pas de simples professions de foi, ou promesses de circonstance que dicte le 1er mai.

Ensuite, en même temps que la signature de cet accord, il y a eu celle d’une Charte nationale du dialogue social qui atteste du souci d’institutionnaliser le dialogue social et instaure un cadre pour ce faire, explique le journal.

Même cloche de son chez +La Vie éco+, qui estime que la “rapidité” avec laquelle le chef du gouvernement s’engage dans la phase opératoire peut s’expliquer par l’importance du sujet qui est l’accord social quant à l’instauration, dans les mois et années à venir, d’“une meilleure visibilité, d’un climat de confiance et d’un esprit de concertation”.

C’est un indice qui ne trompe pas : le mode de pilotage et d’exécution basé sur la rapidité et la réactivité sera “clairement” un des leviers “majeurs” pour “instaurer véritablement un changement de gouvernance, perceptible et effectif”, soutient la publication.

Car, l’impact difficilement appréciable des grands chantiers d’infrastructures et d’économie sur le quotidien des citoyens accélère ce phénomène d’érosion de la crédibilité de l’action de l’État, explique-t-il, soulignant qu’une politique publique n’a de sens que si le citoyen perçoit des changements palpables qui lui donneraient confiance.

+Le Matin+ fait remarquer que les dépassements de gardiens de voitures sont légion et de plus en plus dangereux. Non-respect des autorisations, comportements déplacés avec les clients, tarifs exagérés, agressions, mafia de location des espaces… Les exemples sont multiples et le désarroi des citoyens est grand, relève le quotidien.

L’assassinat dernièrement d’un jeune homme à Fès par un gardien de voitures est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, suscitant une réaction ferme des autorités concernées.

Les internautes expriment clairement leur mécontentement, leur colère et appellent à la suppression des «gilets jaunes». Les spécialistes contactés estiment qu’un contrôle rigoureux de cette activité, qui fonctionne dans l’anarchie absolue, est plus que nécessaire. Selon les experts, les mesures à prendre devraient permettre de sanctionner tous ceux qui s’autoproclament gardiens de voitures, souligne le journal.

Dakar hôte de l’AG des fonds d’entretien routiers africains

La 19ème assemblée générale de l’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) se tient du 9 au 14 mai 2022 à Dakar, a appris APA auprès des organisateurs.La présente édition, initialement prévue en 2020 mais reportée à cause de la Covid-19, va discuter du financement des routes africaines. Les participants venant des 34 membres de l’AFERA vont aussi se pencher sur la durabilité des fonds d’entretien routier africains.

L’Association des fonds d’entretien routier d’Afrique (AFERA) a été créée en 2003 à Libreville (Gabon). Elle a pour objectif de mettre en place une plateforme et un réseau pour des échanges d’expériences et d’informations sur les meilleures pratiques d’entretien de routes en Afrique, de trouver des opportunités sur les options de financement.

Conakry Terminal finance la construction d’un centre de formation professionnelle

L’infrastructure va coûter 1.900.000.000 francs guinéens, soit plus de 200.000 euros.Jeudi 05 mai 2022, Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, et le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), ont procédé à la signature d’un accord de financement relatif à la construction du Centre de Formation Professionnelle (CFP) Chemin de fer, situé dans la commune de Matoto à Conakry.

Le financement de Conakry Terminal porte sur un montant total de 1.900.000.000 de francs guinéens, soit plus de 200.000 euros, qui permettra la construction notamment de huit salles de cours, deux ateliers pratiques, cinq bureaux administratifs, une salle des professeurs, un magasin et une salle polyvalente.

« L’éducation est un des axes majeurs de la politique mécénat du Groupe Bolloré et c’est dans ce cadre que nous nous sommes engagés auprès du METFP à soutenir ce projet qui consiste à délocaliser et moderniser dans le même temps le Centre de Formation Professionnelle (CFP) Chemin de Fer. Nous sommes heureux de procéder ce jour à la signature de la convention de financement et dans les jours à venir à la pose de la première pierre de cette infrastructure qui va accueillir dans quelques mois plusieurs jeunes guinéens », a déclaré Emmanuel Masson, Directeur général de Conakry Terminal lors de la cérémonie de signature de la convention.

« Nous sommes heureux que le Groupe Bolloré en Guinée à travers sa filiale Conakry Terminal ait financé une partie de ce projet de délocalisation et de modernisation du Centre de formation professionnelle (CFP) Chemin de Fer. La construction de cette école permettra à la Guinée de bénéficier d’un centre de formation moderne, répondant aux standards internationaux. Au nom du Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya et du Premier Ministre, Mohamed Beavogui, j’adresse mes sincères remerciements aux responsables du Groupe Bolloré en Guinée pour le respect de leur engagement vis-à-vis de l’État guinéen », a exprimé Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.

Conakry Terminal apporte son soutien à plusieurs projets d’éducation et de formation en Guinée, notamment à travers la construction du Centre de formation professionnelle des personnes à mobilité réduite (Centre Konkoure) à Mamou, l’octroi de bourses aux étudiantes de l’ENAM (École nationale des arts et métiers), la prise en charge des frais de scolarité des étudiants de la filière agroalimentaire de l’UCAO (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest) et la remise de matériels didactiques aux lauréats de plusieurs lycées de la Capitale.

Maroc: lancement lundi de l’opération de soutien exceptionnel supplémentaire aux professionnels du transport routier

Le ministère marocain du Transport a annoncé le lancement, à partir du lundi 09 mai, de l’opération d’inscription pour l’obtention du soutien exceptionnel supplémentaire destiné aux professionnels du transport routier.Cette opération d’inscription se déroulera via la plateforme mouakaba.transport.gov.ma, précise vendredi le ministère dans un communiqué.

Elle s’inscrit dans le cadre de la décision prise par le gouvernement lors de la réunion de son conseil, le 28 avril, concernant l’octroi d’un soutien supplémentaire au profit des professionnels du transport routier, en vue de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, compte tenu de la conjoncture actuelle marquée par la hausse des prix des carburants, souligne le communiqué.

Pour rappel, les professionnels du transport avaient observé en mars dernier une grève nationale de quatre jours pour dénoncer la hausse des prix des carburants et réclamer des mesures de soutien. Pour calmer les tensions, le gouvernement avait annoncé l’octroi d’aides directes à ces opérateurs, une sorte de subvention destinée à « atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants causée par le contexte international ».

Le Maroc et l’ONU célèbrent mardi la 2e édition de la Journée internationale de l’arganier

Le Maroc et l’Organisation des Nations unies fêteront mardi prochain à Agadir, la deuxième édition de la Journée internationale de l’arganier.Célébré cette année sous le thème: « L’arganier, symbole de résilience « , cet événement sera un moment de mobilisation nationale et internationale autour de cet arbre endémique et de son écosystème ancestral, indique un communiqué de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzoa).

L’arganier, véritable exemple d’une adaptation exceptionnelle aux changements climatiques, a fait l’objet de diverses réflexions et d’innovations concertées afin de renforcer sa capacité de résilience écologique et socio-économique.

La Journée internationale sera ainsi l’opportunité de partager avec le monde les connaissances sur la capacité de résilience d’un écosystème emblématique porteur de savoir-faire et d’expériences utiles pour se reconstruire, et ainsi rétablir un lien équilibré entre l’Homme et la nature, note la même source.

Maroc-Espagne: vers un renforcement de la coopération migratoire

Le groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s’est réuni vendredi à Rabat, marquant ainsi la reprise de la coopération dans le domaine de la migration avec l’adoption d’une série d’engagements. Les discussions ont porté sur le partenariat migratoire dans sa globalité, indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue de cette rencontre.

Cette réunion,  qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route élaborée lors de la visite au Maroc, en avril 2022, de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, a été co-présidé par Khalid Zerouali, Wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’intérieur et de Jesus Perea Cortijo, secrétaire d’Etat des Migrations, en présence de Rafael Pérez Ruiz, secrétaire d’Etat à la Sécurité et Angeles Moreno Bau, secrétaire d’Etat aux Affaires extérieures et mondiales.

Les deux parties se sont félicitées de « la reprise de leurs réunions migratoires qui ont toujours consacré la confiance et la responsabilité partagée », souligne la même source.

Face aux défis partagés induits par l’action des réseaux de trafic des migrants et l’environnement régional instable, les deux parties ont décidé de renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des Centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes.

En matière de lutte contre les réseaux criminels de trafic de migrants au niveau des routes Atlantique et Méditerranée occidentale, le retour constitue également « un instrument de dissuasion essentiel », ont noté les deux parties, exprimant leur volonté de continuer à apporter « des réponses agiles et flexibles » aux défis qui sous-tendent ce domaine.

Au niveau de la gestion des frontières et ses enjeux pluriels, l’accent a été mis sur la nécessité d’articuler les efforts conjoints autour de la solidarité agissante en terme d’appui technique et financier pérenne qui puisse optimiser la résilience et l’efficience opérationnelles.

Dans ce sens, « les deux parties accordent une importance particulière aux possibilités accrues d’accompagnement financier en faveur du Maroc dans le nouveau Cadre financier multi-annuel de l’Union européenne », souligne le communiqué conjoint, ajoutant que l’Espagne, comme Etat membre, « continuera à mettre en valeur le rôle du Maroc comme partenaire stratégique de l’Union européenne tout azimut, y compris dans le domaine migratoire ».

Concernant la migration régulière, le Groupe migratoire mixte a salué « le bilan positif » du modèle maroco-espagnol de gestion de la mobilité circulaire et de la main d’œuvre, qui représente « l’un des exemples de succès des plus solides et reconnus au niveau européen et international ».

Les deux parties se sont engagées à « continuer à travailler dans ce sens et à établir de nouvelles voies où le renforcement des capacités et la réintégration constituent des éléments-clé, dans le but de renforcer les effets positifs des migrations aussi bien dans les sociétés marocaine et espagnole que pour le migrant lui-même », réitérant leur volonté partagée de renforcer les perspectives de coopération afin d’encourager les flux légaux maîtrisés, en coordination avec tous les opérateurs et intervenants.

Après avoir rappelé la contribution de la communauté marocaine en Espagne à la relance économique post-Covid ainsi que « son apport pluriel en tant que vecteur de rapprochement culturel et civilisationnel », les responsables marocains et espagnols se sont engagés à travailler ensemble dans le but de renforcer l’intégration des communautés des ressortissants des deux pays aussi bien en Espagne qu’au Maroc, et tout particulièrement celle qui concerne les catégories les plus vulnérables.

En ce qui concerne la problématique des mineurs non accompagnés, la partie marocaine a rappelé les Hautes instructions royales pour le rapatriement de tous les mineurs marocains dûment identifiés, relève le communiqué, ajoutant que les deux parties ont convenu de privilégier une démarche centrée sur l’intérêt supérieur du mineur, notamment à travers la prévention et la protection.

S’agissant de la coopération régionale en matière de migration, le Maroc et l’Espagne se sont engagés à renforcer le dialogue et la coordination étroite pendant leurs présidences respectives du Processus de Rabat en 2022 et 2023.

Il a été également convenu de réunir, en juin 2022, les différents sous-comités mixtes ad hoc relevant du groupe migratoire afin de valider des plans d’action sectoriels.

Gambie : un nouveau gouvernement sans grand changement

Le premier gouvernement du second mandat d’Adama Barrow, formé mercredi dernier, est un mélange d’anciens et de nouveaux visages du champ politique gambien.Six mois, c’est le temps qu’il aura fallu attendre.  Le nouvel attelage gouvernemental est composé de 23 membres dont 3 femmes. Le maintien d’Ebrima Sillah, même s’il a changé de département, a suscité des réactions mitigées.

Au contraire, la nomination de Baboucarr Ousman Joof a été bien accueillie par la population. Ce dernier est très respecté en Gambie, surtout dans le secteur éducatif, en raison de son action pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

Il y a également beaucoup d’attente autour de Serign Modou Njie, le nouveau ministre de la Défense en remplacement de Sheikh Omar Faye dans un contexte où la Gambie sert de base arrière à des factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une rébellion séparatiste dans le Sud du Sénégal qui subsiste depuis les années 80 grâce notamment à la coupe illégale du bois et le trafic de chanvre indien.

S’il y a une surprise dans ce gouvernement, elle se nommerait Alieu Badara Joof. Cet universitaire est désormais le vice-président de la Gambie. Peu d’observateurs politiques ont vu venir le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche des cinq dernières années.

Voici la composition du nouveau gouvernement :

Vice-président : Alieu Badara Joof

Chef de cabinet : Modou K. Ceesay

Ministre de la Justice : Dawda Jallow

Ministre des Affaires étrangères : Mamadou Tangara

Ministre des Finances et des Affaires économiques : Seedy Keita

Ministre de la Défense : Serign Modou Njie

Ministre de l’Intérieur : Seyaka Sonko

Ministre du Tourisme et de la Culture : Hamat NK Bah

Ministre des Terres, de la Décentralisation et des Affaires religieuses : Abba Sanyang

Ministre de l’Agriculture : Demba Sabally

Ministre des Transports, des Travaux publics et des Infrastructures : Ebrima Sillah

Ministre de la Santé : Dr Ahmad Lamin Samateh

Ministre de l’Éducation de base et secondaire : Claudiana Cole

Ministre du Genre, de l’Enfance et de la Protection sociale : Fatou Kinteh

Ministre de Pétrole et de l’Energie : Abdoulie Jobe

Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques : Musa S. Drammeh

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Pr Piere Gomez

Ministre de l’Environnement et du Changement climatique : Rohey John Manjang

Ministre de la Jeunesse et des Sports : Bakary Badgie

Ministre du Commerce : Seedy Keita

Ministre du Service public, des Réformes administratives, de la Coordination et de l’Exécution des politiques : Baboucarr Ousman Joof

Ministre de l’Information : Lamin Queen Jammeh

Ministre de la Communication et de l’Economie numérique : Salimatta E. Touray

Kenya : acquitté, un religieux prolonge son séjour en prison

Le Sheikh Guyo Gorsa Buru, craignant pour sa vie, a refusé que la décision de sa libération soit exécutée.Un détenu pas pressé de retrouver la liberté. C’est le cas du Sheikh Guyo Gorsa Buru, inculpé en 2018 pour possession de matériels dangereux et affiliation à la secte islamiste somalienne al-Shabaab.

Quatre ans plus tard, la justice kenyane s’est résolue à l’acquitter car n’ayant pas suffisamment de preuves compromettantes. 

Contre toute attente, le Sheikh Guyo Gorsa Buru a exprimé son souhait de rester à la prison de Kamiti, pour au moins un mois supplémentaire, afin de ne pas être tué ou enlevé. Cela est arrivé à d’autres personnes accusées de terrorisme dans le pays.

La Côte d’Ivoire, carrefour de la réflexion sur la désertification

La 15e session de la Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP15) s’ouvre lundi prochain à Abidjan avec la participation de 197 pays.La désertification est un problème global. Elle se définit comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».

Sur la planète, la désertification est la cause de la dégradation de 12 millions d’hectares de terres chaque année. Ce phénomène concerne 40 % de la population mondiale. Aucun continent n’est épargné. L’Afrique, à elle seule, perd 4 millions d’hectares de forêts par an.

Du 9 au 20 mai 2022, la capitale économique ivoirienne va abriter des discussions internationales autour du thème « Terre. La vie. Héritage : de la rareté à la prospérité ». L’idée est de garantir la durabilité des terres pour les générations présentes et futures.

Au total, selon le Comité d’organisation, 197 chefs d’États et personnalités politiques participeront à cet évènement. La désertification affecte les jeunes et les femmes. C’est pourquoi, durant cette COP15, les impacts de la dégradation des terres sur ces deux catégories seront étudiés en plus des problématiques de la formation professionnelle et de l’emploi.

Un gender caucus, comprenez une réunion basée sur l’approche genre, se déroulera du 10 au 12 mai. Des femmes en vue, dont la première présidente de Finlande, Tarja Halonen et la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara y sont attendues.

La Côte d’Ivoire, lors de la COP15, lancera l’« Initiative d’Abidjan » visant à augmenter sa production agricole durable. Ce programme, porté par le président Alassane Ouattara, a pour objectif de conduire plus rapidement le pays vers l’autosuffisance alimentaire.

Au niveau régional, l’accent sera mis sur la promotion de modèles de production durable du cacao à travers une alliance avec les autres pays producteurs d’Afrique (Cameroun, Ghana, Nigeria, Liberia et Togo) et le secteur privé pour investir dans le cacao produit de manière responsable.

Pour Abou Bamba, président du Comité d’organisation de la COP15, ce rendez-vous confirme le positionnement de la Côte d’Ivoire comme un acteur international sur les questions de gouvernance climatique. « La COP15 a pour finalité de transformer la trajectoire du développement de la Côte d’Ivoire au cours des 30 prochaines années », a-t-il soutenu.

Conflit Ukrainien : le Pam craint une famine en Afrique de l’Est

L’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait accentuer la faim aiguë en Afrique de l’Est.La guerre entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire de l’Afrique de l’Est car réduisant l’approvisionnement en nourriture et augmentant les prix des aliments, du carburant et des engrais, a déclaré le Programme alimentaire mondial (Pam).

Les restrictions à l’exportation de céréales, d’huiles végétales et d’engrais se sont accentuées depuis le début du conflit, leur ampleur ayant atteint les niveaux de la crise alimentaire mondiale de 2008, selon l’organisme onusien dans sa dernière mise à jour de la situation de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Est.

Soulignant la forte dépendance de cette région des importations de denrées alimentaires et d’engrais, le Pam a indiqué que la crise ukrainienne pourrait exacerber la situation déjà désastreuse de la sécurité alimentaire dans cette partie du continent africain, où l’inflation consécutive à la crise ukrainienne pourrait plonger 7 à 10 millions de personnes supplémentaires dans une situation de faim aiguë.

« La région a déjà connu d’importantes hausses des prix du blé, du pain, du carburant et des engrais, ainsi que des pénuries généralisées de carburant, les pays les plus touchés étant le Kenya, la Somalie, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Burundi », a souligné le Pam.

La FAO va présenter des « solutions » à la COP 15 à Abidjan

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) présentera, à travers son stand animé par des experts, des « solutions » à la COP15.La capitale économique ivoirienne, Abidjan, accueille du 09 au 20 mai 2022, la 15e Conférence des parties (COP) sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, un évènement qui verra la participation de chefs d’Etats et d’organisations internationales.

Une importante délégation de la FAO conduite par sa directrice générale adjointe, Maria Helena Semedo, prendra part à cette rencontre.

La COP15 dont le thème est « Terre, vie, patrimoine, d’un monde précaire vers un avenir prospère », réunira des dirigeants de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et d’autres parties prenantes pour faire progresser la future gestion durable de la planète.

La FAO présentera, à ce rendez-vous mondial qui réunira plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et des délégations venues de 197 pays, ses « solutions » dans la lutte contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

Mme Maria Helena Semedo lancera officiellement, mardi 10 mai, le guide technique FAO-UNCCD sur l’intégration des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres et aux pêches.

Ce guide prend également en compte la gouvernance des forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, dans la mise en œuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et la neutralité en matière de dégradation des terres.

Il est en outre prévu, à l’occasion de la COP 15, la présentation du rapport sur l’état des ressources en terre et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde : des systèmes au bord de la rupture.

La présentation de ce rapport sera suivie de la signature entre la FAO et le ministère d’Etat, ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural du projet « Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR-CI) » financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF-FOLUR).

Ce projet vise à promouvoir des filières cacao sans déforestation et restaurer les paysages dégradés de forêts cacaoyères en Côte d’Ivoire. Parallèlement au développement de systèmes intégrés de planification et de gestion des paysages, le projet développera et testera une gamme de solutions techniques aux problèmes d’intensification durable du cacao et de restauration des terres agricoles et forestières.

Par ailleurs, plusieurs experts de la FAO animeront des panels et participeront à des activités parallèles en lien avec les thématiques de la COP15. Au cours de leurs différentes interventions, ils partageront les « solutions » de la FAO au plan mondial pour lutter efficacement contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse.

Ces solutions visent, entre autres, à assurer la sécurité alimentaire, à promouvoir la planification intégrée et la gestion durable des terres, ainsi que les restaurations des terres dégradées et des sols appauvris, à promouvoir des actions préventives et proactives face à la sécheresse.

L’organisation envisage de s’appuyer sur les conclusions de la deuxième édition des Perspectives foncières mondiales afin d’offrir une réponse concrète aux défis interconnectés de la dégradation des terres, du changement climatique et de la perte de la biodiversité.

Le monde entier entre dans la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. De la COP15 sortira le Programme héritage dit « Initiative d’Abidjan » ou « Abidjan Legacy Program » d’une valeur de 1,5 milliard de dollars en vue de promouvoir des actions amplifiées sur les cinq prochaines années.

La sécheresse, la restauration des terres et les catalyseurs connexes tels que les droits fonciers, l’égalité des sexes et l’autonomisation des jeunes figurent parmi les principaux points à l’ordre du jour de la Conférence internationale.

Grâce à ses décisions adoptées par les 197 Parties à la CNULCD, la COP15 devrait galvaniser des solutions durables pour la restauration des terres et la résilience à la sécheresse, en mettant fortement l’accent sur l’utilisation des terres à l’épreuve du temps.

Fléchissement des prix des produits alimentaires en avril

La baisse est de 0,8 pour cent par rapport au niveau record atteint en mars 2022.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé en avril, après un bond important le mois précédent, principalement sous l’effet d’un modeste recul des prix des huiles végétales et des céréales, a indiqué ce vendredi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon l’agence onusienne, son Indice des prix des produits alimentaires a enregistré une valeur moyenne de 158,5 points en avril 2022, soit une baisse de 0,8 % par rapport au niveau record atteint en mars. L’Indice, qui suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés, était encore en hausse de 29,8 % par rapport à son niveau d’avril 2021.

Pour les huiles végétales, les prix ont baissé de 5,7 % en avril, effaçant près d’un tiers de la hausse enregistrée en mars. Le rationnement de la demande a tiré vers le bas les prix des huiles de palme, de tournesol et de soja.

« Ce léger recul de l’indice est le bienvenu, en particulier pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier, mais les prix des produits alimentaires restent proches de leurs plus hauts niveaux atteints récemment, en raison du resserrement persistant du marché, ce qui met à mal la sécurité alimentaire des plus vulnérables dans le monde entier », a affirmé l’Économiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen.

S’agissant des céréales, les prix ont cédé 0,7 point en avril, tiré vers le bas par une baisse de 3,0 % des prix mondiaux du maïs. Les prix internationaux du blé, qui se ressentent fortement du blocage prolongé des ports en Ukraine et des craintes suscitées par les conditions de culture aux États-Unis, ont gagné 0,2 %. Cette hausse a été tempérée par l’accroissement des expéditions de l’Inde et un volume d’exportations plus important que prévu en Fédération de Russie. Les prix internationaux du riz ont augmenté de 2,3 % par rapport à leurs niveaux de mars, soutenus par une forte demande en Chine et au Proche-Orient.

Par ailleurs, l’Indice FAO des prix du sucre a progressé de 3,3 %, sous l’effet de la hausse des prix de l’éthanol et de craintes au sujet du lent démarrage de la récolte de 2022 au Brésil, le premier exportateur mondial de sucre.

Quant à l’Indice des prix de la viande, il a enregistré une hausse de 2,2 % par rapport au mois précédent et a atteint un nouveau niveau record. Les prix de la volaille, de la viande de porcins et de la viande de bovins ayant grimpé. En outre, les perturbations qui touchent les exportations de l’Ukraine et la propagation de la grippe aviaire dans l’hémisphère Nord ont eu des incidences sur les prix de la volaille. En revanche, les prix de la viande d’ovins ont affiché une valeur moyenne légèrement plus faible.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers était également en hausse, de 0,9 %, en raison du resserrement persistant des disponibilités mondiales. En effet, la production laitière en Europe de l’Ouest et en Océanie a continué d’afficher des résultats en dessous de ses niveaux saisonniers. La plus forte hausse est à mettre au compte des prix internationaux du beurre, dont la demande s’est envolée du fait de la pénurie actuelle d’huile de tournesol et de margarine.

Congo Terminal met en service deux nouveaux portiques de parc

A ce jour, 250 milliards Fcfa ont été investis dans des équipements au profit du port de Pointe-Noire.Le 20 avril 2022, Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports, a mis en service deux nouveaux portiques de parc RTG d’une valeur de 3,8 millions d’euros (2,5 milliards de francs CFA). Ces équipements ont été réceptionnés courant mars 2022 et permettront à l’entreprise d’élargir sa flotte et de disposer désormais de 20 portiques de parc.

Bénéficiant d’une capacité de levage de 40 tonnes, ces équipements de dernière génération vont renforcer les cadences de livraison et réduire le temps de traitement des marchandises. Ils sont également dotés d’un système de positionnement GPS en temps réel venant ainsi optimiser la gestion des opérations pour une mise à disposition des conteneurs importés sans délai.

« La mise en service de ces deux nouveaux portiques RTG va permettre d’améliorer la productivité de notre terminal à conteneurs et d’accompagner le développement de nos activités sur l’année qui vient. Ils participent également à notre ambition de faire de Pointe-Noire un hub de transbordement et la principale porte d’entrée maritime de l’Afrique centrale », a déclaré Anthony Samzun, Directeur général de Congo Terminal.

« Au-delà de ses performances opérationnelles, Congo Terminal est également engagé dans le processus de labellisation Green Terminal que nous avons créé il y a plus d’un an dans le but de réduire l’empreinte carbone de nos activités. Nous sommes accompagnés par Bureau Veritas qui a validé la méthodologie et mène des audits chaque année en vue de labelliser nos terminaux à partir des mesures mises en place en faveur de la protection de l’environnement », a dit pour sa part Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

Congo Terminal poursuit son programme d’investissements afin de faire de Pointe-Noire, le port de référence en eaux profondes et la plateforme d’excellence en transbordement sur la côte ouest africaine. L’entreprise a investi à ce jour plus de 250 milliards de FCFA (400 millions d’euros) pour moderniser le terminal à conteneurs tant au niveau des infrastructures que des équipements.

Libye : le Premier ministre Fathi Bachagha s’installe à Syrte

Après plusieurs tentatives pour s’emparer de la capitale libyenne, Tripoli, le Premier ministre désigné par la Chambre des représentants, Fathi Bachagha, a choisi Syrte, comme siège de son gouvernement.C’est le prix à payer pour éviter une nouvelle guerre en Libye. Fathi Bachagha a décidé de s’installer à Syrte, au centre du pays, laissant à son rival Abdelhamid Dbeibah, la capitale, Tripoli. Ce choix de Fathi Bachagha s’explique par la stabilité de cette ville qui ne connaît pas de « tensions ou d’hostilités avec les autres villes libyennes ».

En proie à une guerre civile depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’est enlisée à nouveau dans une nouvelle crise politique majeure en se retrouvant avec deux Premiers ministres rivaux en février dernier.

Le parlement libyen avait élu à l’unanimité l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha (59 ans) comme nouveau chef du gouvernement. Ce dernier devait remplacer le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah toujours soutenu par la communauté internationale mais dont le mandat a « expiré » depuis décembre, selon le parlement libyen.

Dbeibah, désigné en février 2021 à la tête d’un nouveau gouvernement de transition dans un plan de paix soutenu par l’Onu, a contesté sa destitution et martelé qu’il poursuivra sa feuille de route qui consiste à unifier les institutions et conduire le pays à des élections présidentielle et législatives.

Guinée : la lutte contre l’impunité reste un défi (chercheur)

La justice guinéenne a annoncé mercredi la poursuite de vingt-sept anciens hauts responsables dont l’ex-chef de l’Etat Alpha Condé, suite à la répression brutale des protestations, à partir d’octobre 2019, contre son troisième mandat. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur français spécialiste de la Guinée au bureau ouest-africain d’Amnesty International, salue cette décision même s’il reste vigilant avec le régime putschiste du colonel Mamady Doumbouya qui boucle son huitième mois à la tête du pays.Amnesty a dénoncé la répression sanglante des manifestants contre le troisième mandat d’Alpha Condé. Aujourd’hui, la justice a décidé de le poursuivre ainsi que d’autres anciens dignitaires de son régime pour « assassinats ». Comment appréciez-vous cette mesure ?

Effectivement, nous avons pris connaissance du déclenchement de poursuites judiciaires contre un certain nombre de dignitaires de l’ancien régime dont l’ancien président Alpha Condé, mais aussi l’ancien Premier ministre, l’ancien président de l’Assemblée nationale, des hauts gradés de la police et de la gendarmerie, des députés, entre autres. On rappelle tout simplement qu’Amnesty International a, à maintes reprises, appelé de ses vœux pour que de telles poursuites judiciaires soient déclenchées sur tous les cas de violation des droits humains commis depuis octobre 2019. C’est-à-dire depuis les premières manifestations contre le changement constitutionnel. Il faut rappeler qu’il y avait des dizaines de morts, précisément des personnes tuées à la suite d’un usage illégal de la force par les forces de défense et de sécurité. Il y a également des dizaines de personnes qui ont été détenues arbitrairement. Certains sont morts en prison. Des manifestations ont été interdites à de nombreuses reprises contrairement au droit international dans un certain nombre de cas. Donc effectivement, nous attendons que ces poursuites judiciaires se déclenchent et se fassent dans les plus brefs délais. Nous réitérons également l’appel pour que les suspects soient jugés dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux impartiaux.

Au plan politique, le chef de la junte a proposé 39 mois de transition rejetés par l’opposition. Craignez-vous de nouvelles manifestations pouvant déboucher sur des violations des droits humains ?

Il est difficile de dire si les décisions politiques peuvent entraîner des violations de droits humains. Ce que l’on sait, sous le régime d’Alpha Condé et même bien avant, il y a une question essentielle en Guinée qui reste pour le moment inchangé. C’est la question de la lutte contre l’impunité, et notamment la question de l’usage excessif de la force. A maintes reprises, des personnes ont été tuées ou blessées par les forces de défense et de sécurité en faisant usage d’armes à feu et de balles réelles pour réprimer certaines manifestations. On ne peut espérer qu’un vrai changement de pratique dans le maintien de l’ordre en Guinée. Et plus largement, nous espérons que la lutte contre l’impunité va revenir au centre des préoccupations et des priorités du pouvoir guinéen. C’est ce qu’ont expliqué les nouvelles autorités, en affirmant que la justice doit être la boussole des Guinéens et du nouveau pouvoir. Pour le moment, nous attendons toujours de voir. Il y a eu des annonces sur les procès du massacre du 28 septembre 2009. Pour le moment, malheureusement, rien n’a encore bougé de façon concrète. Donc les enjeux et les attentes restent pour le moment les mêmes en Guinée quel que soit le pouvoir en place.

Le pouvoir en place est le fruit d’un coup d’Etat. Mais est-ce qu’il se démarque des autres régimes par rapport au respect des droits humains ?

Le coup d’Etat a eu lieu le 5 septembre 2021. Il y a eu ensuite une période évidemment beaucoup plus calme que celle plus mouvementée des dernières années du régime Alpha Condé. Elles se sont caractérisées par des détentions arbitraires, un grand nombre de personnes décédées dans les rues de Conakry suite à un usage excessif de la force présumé et un certain nombre de blessés graves qui sont toujours à Conakry. On en a rencontrés certains qui sont paraplégiques, en fauteuil roulant. C’est une situation qui est loin d’être réglée pour les victimes des tirs.

Jusqu’à présent, ce qu’on constate c’est la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Elle a donné lieu à un certain nombre d’arrestations. Il faut seulement espérer que cela soit fait dans un cadre légal, totalement conforme aux normes internationales et que la justice ne soit pas instrumentalisée.

Nous avons également espoir que le procès du massacre du 28 septembre 2009 démarre enfin. Et de ce point de vue, c’est pour le moment la déception. On note également que, jusqu’à preuve du contraire, les manifestations sont toujours interdites en Guinée. Ce qui demeure un problème. Il faudra analyser en quoi la pandémie de Covid-19 demeure aujourd’hui un frein à l’autorisation des nouvelles manifestations. Et si cette situation devrait durer, il faudrait justifier cette mesure d’interdiction qui risque d’être un objet de crispation entre le pouvoir en place et certains acteurs politiques. Donc, la situation demeure assez fragile. C’est difficile de voir dans quel sens le vent va tourner, surtout après l’annonce du chronogramme de la transition. Mais évidemment, Amnesty International comme toutes les organisations guinéennes de défense des droits humains, va maintenir la même vigilance avec le pouvoir actuel comme cela a été le cas lors des années précédentes.