Cessation de concession à Guinée Games: La LONAGUI «assurera la continuité de l’exploitation de tous les segments de jeux»

Depuis la diffusion manifestement malencontreuse dans l’après-midi de ce mercredi 23 juin, dans les médias et les réseaux sociaux, d’une lettre de la Direction générale de la LONAGUI relative  à la cessation de la concession accordée à la société Guinée Games, les commentaires vont bon train.

En particulier, du côté des employés de ladite société et des parieurs, on est à la fois inquiet et angoissé. Les uns se demandant s’ils ne risquent pas de se retrouver au chômage, et les autres, s’il ne sera pas fin au pari duquel ils récoltaient des gains de temps en temps. Eh bien, la LONAGUI invite à ne point s’inquiéter.

Comme on peut le voir en effet dans le communiqué ci-dessous, la tutelle des paris et des jeux assure d’une part aux salariés et à l’ensemble du réseau commercial de son « engagement à leur transfert au compte de la LONAGUI avec le maintien de leurs avantages acquis ». D’autre part, la Direction générale de la LONAGUI promet aux parieurs et à l’opinion nationale qu’elle « assurera sans aucune interruption, en accord avec les autorités de tutelle, la continuité de l’exploitation de tous les segments de jeux exploités auparavant par la société Guinée Games »

 

Du camp Boiro à la prison de Coronthie : ‘’Alpha Condé nous ramène effectivement là où Sékou Touré nous a laissés’’

Le camp Boiro, qui se trouvait au quartier Camayenne à un kilomètre de Coronthie, ne représentait pas seulement un lieu de privation de liberté, de torture, de diète noire mais surtout de torture mentale et lavage et de formatage de cerveau qui obligeait des intellectuels à raisonner à l’envers et à dire des contre-vérités en reconnaissant par exemple des faits qu’ils n’ont jamais commis et en se fondant en excuse publique pour sauver leur vie ou accélérer par la mort leur souffrance.

Cette pratique avait construit sur plusieurs décennies chez le guinéen la peur, la démagogie et l’esprit du culte de la personnalité de  tel sorte que certains guinéens pensaient   qu’il n’était pas bon de dire la vérité en Guinée  et que les murs avaient des oreilles et que Sékou Touré était immortel et ses proches et clans  étaient nos chefs éternels et que les autres guinéens et leurs progénitures étaient des sous hommes.

Cette perception avait même poussé des opérateurs économiques et des fonctionnaires de la Guinée Forestière et d’ailleurs a même changé de nom de famille pour avoir un nom de famille plus acceptable par le régime du camp Boiro. Cette pratique de la menace du camp Boiro avait fait disparaitre chez le guinéen l’esprit critique qui permet l’innovation et le progrès économique et intellectuel des nations.

A cause de ces pratiques, l’intellectuel guinéen, dominé désormais par la peur de la prison a cessé de jouer son rôle d’éveilleur des consciences pour devenir durablement démagogues, menteurs et courtisans du pouvoir comme des griots. Chaque intellectuel, de retour de la prison ou de l’exil ou de peur d’aller en prison, a pris sa distance avec la politique pour laisser le champ libre aux analphabètes et cadres moyens violents et démagogues prêts à tout pour flatter la gloire du  chef suprême  et faire ses éloges  même si celui-ci n’a pas raison et c’est de là que les guinéens ont appris à faire des faux rapports, des éditoriaux et tribunes pour magnifier le chef  et biaiser les informations et statistiques nationales jusqu’à ce que la superficie agricole cultivée de la Guinée dépassait la superficie du pays.

Il a fallu la fermeture de cette prison le 3 avril 1984 pour que le guinéen puisse comprendre qu’un autre monde de la liberté d’expression, de pensée, d’entreprise, d’association et de justice pour tous existe et que Sékou Touré et ses hommes n’étaient que de vulgaires mortels comme le pauvre forgeron ou paysan de mon village et que ce n’était pas la peine de changer de culture et de nom de famille pour devenir Touré, Keita ou Condé ou Kaba ou Traoré ou Camara etc…ou inventer des liens imaginaires avec le clan du chef suprême.

Pour l’histoire, avons-nous besoin de fermer la maison centrale de Coronthie à l’image du camp Boiro ? Je réponds par l’affirmative et je pense même que c’est une urgence pour limiter les dégâts sur l’aliénation de la nouvelle génération qui doit répondre présent face aux autres nations démocratiques du monde.

En effet, en faisant de la prison de Coronthie un nouveau camp Boiro pour y  torturer mentalement  des   intellectuels libres d’esprit  que le Général  Lansana Conté a éduqués et élevés dans le libéralisme et à qui la transition de 2010  a vendu la  promesse de  ‘’l’intangibilité de  l’alternance’’ à la tête de la nation, Alpha Condé et les fils et petits-fils des proches de Sékou Touré qui nous dirigent  aujourd’hui par la force, nous ramènent effectivement là où Sékou Touré nous a laissés dans le formatage des esprits vers le mensonge collectif au sein de laquelle dire la vérité est un péché et ou se contenter de son salaire de fonctionnaire une malédiction sociétale.

Collectivement, nous devons condamner Alpha Condé et l’exiger plutôt des excuses pour le fait que sa gouvernance et de son acte personnel de vouloir un troisième mandat a fait endeuiller des centaines de familles sans compassion, violer nos lois, emprisonner des innocents, retarder économiquement notre pays et ternir l’image de la nation.

La situation est certes dure pour chacun de nous, pour chaque prisonnier, pour chaque victime, mais n’abandonnons pas nos valeurs et notre mission de changer positivement la Guinée en faisant de la vérité, de notre Alliance nationale pour l’alternance et de la démocratie une réalité au lieu d’enseigner à nos enfants l’idée tordue que la prison de Coronthie est une école ou une université. Les écoles et les universités ont des programmes et des enseignants qui forment des élèves et des étudiants pour le monde de manière universelle, la prison de Coronthie n’a que des tortionnaires.

Kéamou Bogola Haba
Secrétaire Exécutif de l’UNAD
Membre de l’ANAD

Guinée : trois sous-préfets révoqués de leurs fonctions ‘’pour faute lourde’’

Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Général de division, Bourema Condé a révoqué, le 23 juin 2021, trois sous-préfets. Dans l’arrêté publié à la télévision nationale, ces trois sous-préfets sont accusés de « faute lourde ». 

Il s’agit de:

1) Mohamed Samoura, sous-préfet de Marella, préfecture de Faranah;
2) Kaba Keita, sous-préfet de Soyah, préfecture de Mamou;
3) Mamadou Noumez Camara, sous-préfet de Ourekaba, préfecture de Mamou.
selon ledit  arrêté, la présente révocation sera suivie de poursuites judiciaires des intéressés. Il s’agit d’après l’arrêt publié de « Monsieur Mohamed Samoura sous-préfet de Maréla, préfecture de Faranah, Monsieur Kaba Keita, sous-préfet de Soyah, préfecture de Mamou et de Monsieur Mamadou Nunez Camara, sous-préfet de Ouré-Kaba, préfecture de Mamou. La présente révocation sera suivie de poursuites judiciaires des intéressés. Et messieurs les gouverneurs des régions administratives de Faranah et Mamou et Messieurs les préfets de Faranah et de Mamou sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution correcte du présent arrêté », précise l’arrêté.

 

 

Sékou Koundouno : ‘’Alpha Condé est véritablement un homme cynique’’

Si le Général-Président Lansana Conté avait profité de la tentative de franchissement illégal du territoire national en 1998 par Alpha Condé pour le faire liquider physiquement, la Guinée, l’Afrique et le monde entier auraient pleuré la mort d’un grand démocrate, d’un combattant de la liberté. On aurait institué une ‘’journée Alpha Condé’’.

Si le Général-Président Lansana Conté avait fait mourir en prison Alpha Condé, comme celui-ci a fait mourir à la Maison Centrale de Conakry Roger Bamba, de nombreux Guinéens se seraient plaints de ce que le pays a été privé d’un de ses meilleurs fils, tant il a incarné les valeurs démocratiques auxquelles croyaient beaucoup d’entre eux. Avec le recul, on s’aperçoit aujourd’hui que l’on s’est battu pour l’arrivée au pouvoir d’un homme d’un cynisme qui n’a d’égal que sa boulimie du pouvoir.

Alpha Condé est véritablement un homme cynique. Après avoir fait tuer de nombreux citoyens guinéens et emprisonner des centaines d’entre eux, il prend du plaisir à jouer avec le moral de ces derniers en leur imposant un choix peu honorable. Les détenus doivent implorer son pardon par des lettres que ses courtisans prendront le soin de publier par la suite dans la presse ou ils continuent à croupir en prison. À travers cette stratégie, le dictateur poursuit plusieurs objectifs. Primo, le détenu qui lui demande pardon reconnait implicitement sa ‘’faute’’ suivant l’adage ‘’qui s’excuse, s’accuse’’ et s’humilie en même temps aux yeux de l’opinion publique en ravalant ses propos antérieurs. Secundo, Alpha Condé retourne le détenu libéré contre son entité d’origine. Tertio, il apparaît lui-même aux yeux des plus naïfs comme un humaniste.

Mais au fond, il se trahit lui-même en donnant raison à ceux qui ont toujours affirmé que toutes les décisions rendues par les magistrats acquis au troisième mandat n’étaient qu’une mascarade dont l’unique but est de faire taire toute forme de contestation.

Alpha Condé veut garder le pouvoir longtemps, aussi longtemps qu’il restera en vie. Pour cela, il doit éliminer tous ceux qui pourraient se mettre en travers de sa route. Eliminer ses adversaires ne signifie pas simplement les faire tuer ou embastiller. Il s’agit aussi de les manipuler pour les amener à tirer une croix sur leur engagement politique ou citoyen à défaut de les faire adhérer à son parti.

Par ailleurs, il envoie un message à des détenus tels que Oumar Sylla dit Foniké Mènguè, Etienne Soropogui et d’autres détenus qui n’entendent pas marchander leur liberté. Il cherche à les briser moralement en leur faisant savoir de manière à peine voilée qu’ils ne sont pas prêts de sortir de prison tant qu’ils ne s’aplatiront pas devant lui pour lui demander pardon comme l’ont fait d’autres mais c’est très mal connaître l’engagement et la détermination des leaders de la coordination nationale du FNDC de surcroît Foniké Menguè.

En tout état de cause, le combat pour la démocratie et la liberté est un combat sans fin et exige un certain nombre de sacrifices.

Courage à tous les otages du satrape Alpha Condé.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Détenus politiques : Alpha Condé accorde la grâce présidentielle à deux membres du FNDC

Alpha Condé a signé le mardi 22 juin 2021 un décret accordant la grâce présidentielle à deux membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) . Selon le décret, une remise totale de peine est accordée à Souleymane Condé et Youssouf Dioubaté.

Condamnés à un an de prison ferme et au paiement par chacun d’une amende de 20 millions de francs guinéens pour production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données et nature à troubler l’ordre et la sécurité publique, Souleymane Condé et Youssouf Diabaté  rejoignent d’autres détenus politiques récemment graciés par Alpha Condé dans un contexte marqué par des appels à la décrispation et au dialogue politique.

Cette grâce présidentielle intervient quelques heures après la publication de leur lettre adressée au président de la République pour solliciter une grâce présidentielle.

Dans leur correspondance adressée au président de la République, ces deux opposants ont rassuré le pensionnaire de Sékhoutouréyah que ‘’nous avons appris de nos erreurs et promettons de ne plus jamais répéter les mêmes erreurs durant tout le restant de notre vie’’

‘’Nous vous assurons que le temps mis en détention nous a permis de faire une prise de conscience et nous sommes convaincus que cette expérience de la prison ne vous est pas inédite’’, ont-ils rajouté, indiquant au chef de l’Etat que ‘’nous sommes prêts à présenter publiquement des excuses pour vous exprimer tout le regret qui nous submerge à cet instant même’’.

La grâce qui leur est accordée intervient moins d’une semaine après celle dont ont bénéficié Boubacar Diallo alias Grenade et Mamady Condé dit Madic 100 Frontières.

La Haute autorité de la communication (HAC) hausse le ton et met en garde les médias

A travers un communiqué en date du 21 juin 2021, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a exprimé sa vive préoccupation sur la diffusion répétée par plusieurs médias, notamment dans les émissions interactives et de débats, de propos injurieux, diffamatoires, calomnieux, offensants, parfois susceptibles d’inciter à la violence ou de troubler l’ordre.

Dans ce document d’une page, l’organe de régulation des médias en Guinée a rappelé aux journalistes, patrons de presse, associations de médias, acteurs politiques et autres usagers de la communication que tous les délits commis par voie de presse sont susceptibles de sanctions prévues par la loi L2010/002/CNT du 22 juin 2010 portant Liberté de la presse en Guinée.

La haute autorité de la communication a par ailleurs invité les journalistes guinéens à faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur métier, en vue de s’abstenir de la diffusion de toute information, de nature à troubler l’ordre public.

Lire ci-dessous le communiqué :

 

 

Le FNDC poursuit l’Etat guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a décidé de poursuit l’Etat guinéen devant la cour de justice de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest). le procès s’ouvre le 25 juin à Abuja, il oppose Abdourahamane Sanoh, Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno et cinq autres personnes du mouvement. L’information a été partagée ce mardi par le FNDC.

Ce procès fait suite à une plainte déposée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats du FNDC suite aux ‘’arrestations musclées et violentes des leaders du mouvement en octobre 2019’’, selon une source proche de la coalition anti-troisième mandat.

L’affaire a été portée devant la Cour de justice de la CEDEAO par les avocats Mohamed Traoré, Pépé Antoine Lama et Salifou Béavogui. L’Etat guinéen sera défendu par Joachim Gbilimou.

Selon nos informations, l’audience se déroulera sur une plateforme en ligne.

Le mouvement anti-troisième mandat, qui n’entend pas courber l’échine face à Alpha Condé, a engagé une autre procédure engagée auprès de la Cour de la CEDEAO en rapport avec la contestation du changement constitutionnel en Guinée dans le but ‘’d’enfreindre au principe de l’alternance démocratique’’.

Des responsables du FNDC rassurent que cette autre affaire suit son cours normal.

Recrutement spécial dans l’armée : les résultats du concours attendus ce mardi 22 juin 2021

Au terme des épreuves de sélection et des visites d’aptitudes médicales, relatives au concours de recrutement spécial en catégories Informatique et Langue Anglaise et sous la Haute Autorité de Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Armées, le Ministre d’Etat Chargé des Affaires Présidentielles, Ministre de la Défense Nationale informe les candidates et candidats que les résultats définitifs dudit concours seront disponibles 4 l’Etat-Major Général des Armées, le mardi 22 juin 2021.

Par la même occasion, il est demandé aux candidates et candidats retenus de se présenter au Camp Kwamé N’Kruma du Km36, le jeudi 24 juin 2021 à 8H00, munis d’effets de toilettes et de sport.

 

 

Alpha Condé demeurera toujours un ennemi de la démocratie et de l’Etat de droit (par Sékou Koundouno)

Par un décret lu à la Télévision nationale ce vendredi 18 juin, le despote Alpha Condé a libéré deux de ses otages à savoir Boubacar Diallo alias Grenade et Mamady Condé alias Madic 100 Frontière.

S’il faut se réjouir de la fin du calvaire de ces deux compatriotes, l’on ne doit cependant pas perdre de vue qu’ils ont été victimes d’une grave injustice, d’une part, et que, d’autre part, Alpha Condé veut se servir de cette situation pour se donner l’image d’un homme de paix.

En réalité, les choses sont d’une simplicité déconcertante. Il fait arrêter des citoyens opposés à son régime par des procureurs à sa solde, les fait condamner par des juges aux ordres et les fait emprisonner. Par la suite, des hommes de l’ombre entrent en action. Ils font croire aux détenus qu’ils sont abandonnés par les organisations dont ils sont membres et que seul le dictateur Alpha Condé pourrait leur rendre leur liberté à condition bien entendu qu’ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés et se confondent en excuses. Certains détenus désespérés, ne croyant plus en la justice de leur pays, finissent par tomber dans le piège en oubliant que c’est Alpha Condé lui-même qui est la cause de leur malheur et personne d’autre.

Ainsi, le démon devient un ange aux yeux de bon nombre de Guinéens. Surtout que les partisans du pouvoir ne manqueront pas de surfer sur cet ‘’acte de pardon‘’ du dictateur pour magnifier son ‘’humanisme’’, sa ‘’bonté’’, son ‘’esprit de paix’’. Ce dernier va espérer ainsi redorer son image ternie par le caractère criminel et dictatorial de son régime. C’est la même méthode qu’il a utilisée dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Koula. Mais une chose reste claire : Alpha Condé demeurera toujours un ennemi de la démocratie et de l’État de droit.

Son seul souci est de faire disparaître totalement toute forme d’opposition.  Ce qui se présente comme un acte d’humanisme n’est en réalité qu’une mise en scène savamment orchestrée à en juger par la quasi-concomitance de la publication du décret graciant Grenade et Madic 100 Frontière et la publication d’une tribune de son griot Tibou Kamara. La mise en scène est trop grossière et ne peut tromper personne.

Aujourd’hui, Alpha Condé se livre tout simplement à un chantage envers les détenus : ‘’Vous demandez pardon, je vous gracie. Sinon vous restez en prison ou en exil‘’. Mais il oublie une chose toute simple : ce qui marche avec certains, ne marchera pas avec tout le monde‘’. Face à lui, il y a des millions de Guinéens déterminés à se battre jusqu’à la victoire finale.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Dialogue politique : « le MoDeL ne se sent ni intéressé ni concerné par un simulacre de dialogue » (déclaration)

Le MoDeL parti politique dirigé par Aliou Bah s’est fendu d’une déclaration le dimanche 20 juin 2021 pour donner sa position dans le cadre du dialogue politique et social.

Lire-ci dessous le communiqué :

Après s’être octroyé un troisième mandat dans des conditions désastreuses pour la vie et les libertés des citoyens, au détriment de la démocratie et de l’État de droit, le régime d’Alpha Condé annonce un prétendu dialogue dont l’objectif est de créer une nouvelle diversion pour occuper les esprits afin de gagner du temps.
En effet, le manque d’objectivité de l’initiative se prouve avec aisance. De par la loi, il existe un cadre permanent de dialogue politique et social dont la responsabilité constitutionnelle incombe au premier ministre. En plus, une Assemblée Nationale représentative, contrairement à celle en présence, est par principe le meilleur cadre de dialogue sur toutes les questions d’intérêt national. Le conseil économique et social et le médiateur de la République sont aussi des institutions dédiées en permanence pour ce genre de travail.
Alors, quel est l’intérêt de créer par décret présidentiel un autre cadre dit permanent de dialogue ? Quelle pertinence d’y discuter des problèmes sectoriels dont la résolution relève de la responsabilité des ministères et départements associés ? Les réponses à ces questions montrent suffisamment le manque de sérieux de nos autorités.
Le monde entier et les Guinéens connaissent l’origine et les responsables de la crise multidimensionnelle en cours dans notre pays. Alors, il est inutile de faire semblant de ne rien voir ou de vouloir déplacer le débat.
Alpha Condé ne cesse de se vanter d’avoir anéanti l’opposition et conséquemment toute forme de contradiction pacifique et démocratique. Son régime continue de garder en prison des centaines de militants pro-démocratie, totalement innocents. L’instrumentalisation politique de la justice et des forces de sécurité saute aux yeux.
Le MoDeL a toujours été soucieux de la paix et de la quiétude sociale. C’est pourquoi ses militants et responsables ont participé activement à la lutte du FNDC avec constance et détermination.
Alors le MoDeL, fidèle à ses valeurs et principes, reste ferme et catégorique en disant qu’il ne se sent ni intéressé ni concerné par un simulacre de dialogue tel qu’il est annoncé et se déroule actuellement.
Nous restons du côté des victimes en général, et des détenus politiques en particulier dont nous exigeons la libération sans conditions et la réhabilitation pour le préjudice subi.
Conakry, 20/06/2021
Le Bureau Exécutif

Dialogue politique : Le MoDeL dit ne pas être concerné par un quelconque simulacre de dialogue (communiqué) - 224infos.org