Antonio Souaré sur RTI: « le football reste la seule passion de ma vie »

Le président de la fédération guinéenne de football a accordé une interview à la radio télévision ivoirienne (RTI) mardi, 02 janvier 2018

 

Dans une interview accordée à la radio télévision ivoirienne (RTI) ce mardi 02 janvier 2018, le président de la fédération guinéenne de football Antonio Souaré, a souligné que si besoin en était « le football reste la seule passion de sa vie ».

Le numéro 1 du foot guinéen a abordé aussi dans cet entretien, de nombreux points liés au Football Guinéen et Africain notamment les grandes reformes et la restructuration engagées au niveau de la Fédération Guinéenne de Football, les défis du Syli au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) au Maroc, qui doit débuter le 13 janvier prochain.

Il a aussi évoqué les performances et contre-performances du Syli National dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun 2019, de la Coupe du Monde Russie 2018, la nouvelle gestion du Horoya AC avec Soufiane Souare, le Centre Sportif de Yorokoguia, la montée du Football Africain sur l’échiquier international, les qualités des joueurs africains dans les Championnats européens…

Economie et politique au menu des vœux du Nouvel An d’Alpha Condé

Pour la huitième fois, le président guinéen s’est prêté à cet exercice annuel de présentation de vœux du Nouvel An à ses compatriotes.

 

En Guinée, le président Alpha Condé n’a pas failli à la tradition. Il a présenté ses vœux à sa population et aux étrangers vivants en Guinée, sans oublier les soldats guinéens déployés au Mali dans le cadre de la Minusma, la force onusienne sur place. Il a évoqué un pays aux immenses ressources naturelles qu’il compte bien faire exploiter pour le bien de ses concitoyens, tandis que des élections locales sont prévues dans quelques semaines.

Pour la huitième fois, Alpha Condé s’est prêté à cet exercice annuel de présentation de vœux du Nouvel An à ses compatriotes. Dans un discours d’une dizaine de minutes, le président guinéen a fait le tour des projets qui lui sont chers pour la sauvegarde des acquis démocratiques.

Il appelle les uns et les autres à privilégier le dialogue politique, à un mois des élections locales et communautaires, les premières en douze ans. « J’invite le gouvernement et les partis politiques à poursuivre le dialogue et à se pencher sur toutes les réformes futures susceptibles de préserver et d’améliorer nos acquis démocratiques », a-t-il déclaré.

« Notre économie a progressé de dix points dans le classement de Doing Business, elle est également classée par la Banque mondiale parmi les cinq pays qui se distinguent sur le plan de la compétitivité avec un taux de croissance économique de plus de 6% », a poursuivi Alpha Condé. Ce développement économique du pays jugé satisfaisant n’a cependant pas d’impact sur les conditions de vie des populations, selon les analystes économiques et les observateurs.

Projets

Par ailleurs, si les projets de financement des partenaires multilatéraux font rêver, ils restent encore, comme le président le reconnaît, au stade de projet.

« Un accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) au mois de décembre 2017 inaugure un nouveau programme de facilité élargie de crédit par lequel la Guinée a la possibilité d’obtenir des prêts non-concessionnels à hauteur de 650 millions de dollars, a détaillé le chef d’Etat. Un financement de projets prioritaires de 20 milliards de dollars a été également conclu en septembre 2017, avec la Chine, sur une durée de 20 ans ».

La Guinée a lancé de nombreux projets énergétiques, dont celui de Souapiti d’une puissance de 515 mégawatts sans oublier le monde rural. Alpha Condé promet de grands projets d’aménagements et des investissement partout dans le pays.

Bilan de l’année 2017 et perspectives de l’année 2018 en Guinée

Par Alpha Condé, président de la République de Guinée Conakry

 

Guinéennes et Guinéens

Mes chers compatriotes

En ce début de l’année 2018, je voudrai présenter à chacun d’entre vous, à vos familles ainsi qu’à tous vos proches, tous mes vœux de santé, de bonheur et de prospérité.

Je souhaite à chacun d’entre vous, Guinéens de l’Intérieur, comme de l’Extérieur, une vie meilleure, en espérant que ceux qui connaissent des moments difficiles, surmontent toutes les épreuves dans la paix et la dignité.

Aux ressortissants des pays frères et amis qui ont choisi de vivre chez nous, j’adresse mes meilleurs vœux et je veux les rassurer de notre traditionnelle hospitalité.

Ces vœux s’adressent également à nos forces de défense et de sécurité qui sont dévouées à la protection de notre territoire et contribuent avec courage, aux côtés de leurs frères d’armes de la Minusma, au rétablissement de la paix et de la sécurité dans notre région.

La nouvelle année marque le soixantième anniversaire de notre indépendance nationale, acquise après le vote historique du 28 septembre 1958, qui a conduit notre pays à la souveraineté internationale et fait de notre peuple, une communauté profondément attachée à la liberté et à la construction de l’unité africaine.

Je suis fier de partager avec vous, la célébration de cette période de notre histoire, au moment où je m’apprête à transmettre le flambeau de la présidence en exercice de l’Union Africaine.

Cette présidence de l’Union Africaine a permis à notre pays de hisser très haut, la vision que notre continent a sur les grandes causes du moment que sont, la paix, les luttes contre le terrorisme, le péril climatique, ainsi que l’engagement qu’il a pour un développement économique centré sur l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Les périls humains auxquels sont exposées certaines de nos populations qui bravent les mers, au risque de leurs vies, nous interpellent, surtout lorsque s’étale sous  nos yeux, le drame du trafic d’êtres humains dévoilé récemment en Libye et qui mobilise notre conscience d’africain et de citoyen du monde.

Guinéennes et Guinéens,

Dans quelques semaines, nos citoyens participeront à de nouvelles consultations électorales avec la tenue des élections communales que je souhaite consensuelles et apaisées.

J’encourage la classe politique à garder le cap sur les points de convergence qui peuvent aider notre pays à privilégier la défense de l’intérêt général et le respect de nos lois, face à certaines manifestations injustifiées  qui sont susceptibles de troubler l’ordre public et la quiétude de nos villes et campagnes.

Le dialogue politique ouvert en  2011,  nous a permis de franchir des étapes, avant d’arriver à l’accord conclu le 20 août 2015 et revisité en 2016, avec pour principal contenu : une réforme partielle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ainsi que la révision du code électoral soumise à l’Assemblée nationale. Il faut également noter l’adoption du code général des collectivités locales, la libération de toutes les personnes interpellées dans le cadre des manifestations publiques. L’identification et la poursuite des auteurs des violences durant les manifestations politiques sont en cours. L’inscription d’un taux forfaitaire dans la Loi des Finances 2017 en faveur des victimes concernées par les manifestations politiques est également engagée. A ce propos, nous avons une pensée à l’endroit des victimes des violences politiques d’avant l’indépendance jusqu’aujourd’hui.

C’est dans ce sens que j’invite le Gouvernement et les partis politiques à poursuivre le dialogue et à se pencher sur toutes les réformes futures susceptibles de préserver et d’améliorer nos acquis démocratiques, notre stabilité et notre volonté de vivre ensemble.

L’année 2017 s’achève avec un bilan économique prometteur pour notre pays. En plus des changements économiques, un cadre attractif a été créé pour favoriser les investissements extérieurs. Notre économie a progressé de 10 points dans le classement du doing business, elle est  également classée  par la Banque Mondiale,  parmi les cinq pays qui se distinguent sur le plan de la compétitivité. Avec un taux de croissance économique de plus de 6%, un déficit budgétaire contenu, le taux d’inflation est aujourd’hui passé de 21 % à 8%. Cette année, notre budget 2018 connaîtra une forte augmentation du poste d’investissement par rapport à 2017.

Mes chers compatriotes

Notre pays est porteur de nombreux projets économiques depuis la conclusion avec le Fonds monétaire international (FMI) d’un accord au mois de décembre 2017. Ce dernier inaugure un nouveau programme de facilité élargie de crédit par lequel, la Guinée a la possibilité d’obtenir des prêts non concessionnels à hauteur de 650 millions de dollars, en complément d’autres financements identifiés pour le plan triennal 2017-2020. Un financement de projets prioritaires de 20 milliards de dollars a été également conclu en septembre 2017, avec la Chine, sur une durée de 20 ans. Il concerne les infrastructures et les secteurs vitaux de notre économie. Trois milliards seront déjà disponibles dès 2018, pour  la construction de la route Coyah-Mamou-Dabola, l’assainissement des voiries de Conakry, la construction de la première université sur les quatre prévues. Sont également programmés le financement de la ligne de transmission électrique Linsan-Fomi, l’extension du port de Conakry et la construction du barrage hydro électrique de Souapiti.

Dans le domaine économique et social, à la réunion du 16 novembre dernier à Paris, du groupe consultatif pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES), la Guinée s’est vu accorder 21 milliards de dollars de promesses d’engagement en lieu et place des 14 milliards attendus.

Après 24 années de fermeture, l’usine militaire de confection de tenues va s’ouvrir au camp Alpha Yaya, avec un coût de réalisation de 32 millions de dollars et la création de 1558 emplois.

Des investissements importants destinés à soutenir le monde rural seront faits dans le domaine de l’agriculture afin de diversifier notre potentiel agricole et nos variétés de culture.  L’accent est mis sur la culture de la noix de cajou, du café, du cacao, du sésame de l’huile de palme. Les aménagements des espaces cultivables pour le riz, ont été d’ores et déjà engagés pour réduire notre dépendance extérieure.

A la faveur de notre politique minière, d’importants investissements ont été réalisés dans ce secteur, notamment, dans la mise en exploitation d’une nouvelle mine de bauxite à Boké, promue au rang de zone économique. La construction d’un terminal à conteneurs dans le port de Kamsar et la rénovation des infrastructures ferroviaires sont également projetées. Ces réalisations seront achevées en 2020. Elles font aujourd’hui de notre pays, un des plus grands producteurs de bauxite au monde. Plus de deux milliards de dollars d’investissement sont prévus pour les prochaines années. Par ailleurs, des programmes d’électrification des communes rurales et la valorisation des énergies renouvelables, sont en cours d’exécution.

Guinéennes et Guinéens

Notre programme national de développement économique et social s’exerce aujourd’hui dans un contexte politique serein. Cette gouvernance confirme  notre ancrage dans la démocratie, qui est la base de notre stabilité politique. A ce jour, toutes les institutions prévues par la constitution, ont été mises en place.

Nous poursuivrons la réforme des forces de défense et de sécurité, qui a permis de rapprocher les services de sécurité des populations et a changé radicalement l’image des forces de défense et de sécurité dans l’opinion nationale. Par ailleurs les états généraux de la sécurité routière, et la tenue de la semaine nationale de la citoyenneté ont contribué à renforcer le civisme et le respect de la loi.

Dans cet esprit, la réforme de la justice a été amorcée dès 2011. Elle a pour objectifs de rapprocher la justice du citoyen, de crédibiliser le système judiciaire, et de créer un environnement judiciaire favorable conforme à un état de droit.

La Guinée dispose d’un cadre institutionnel propice à l’exercice des libertés, comme celle de la presse, avec une loi qui dépénalise les délits de presse. L’existence d’une institution indépendante de régulation composée de responsables des associations de presse s’inscrit dans ce cadre.

J’encourage la presse publique et privée à continuer d’œuvrer pour la défense de nos valeurs démocratiques, dans le respect de nos lois et règlements, afin de mieux asseoir notre démocratie.

Guinéennes et Guinéens, mes chers compatriotes

La promotion de la femme est un axe essentiel de la politique sociale du Gouvernement. Je voudrai à ce titre, rappeler que de nombreuses initiatives destinées à promouvoir l’autonomisation des femmes sur le plan économique ont été prises. Une banque de micro finance destinée aux femmes a été mise sur pied sur l’ensemble du territoire national. Cette banque permet aux femmes d’accéder à des ressources avec des conditions avantageuses. Des investissements importants ont été réalisés pour promouvoir des activités dans l’artisanat, le maraîchage et la teinture. Ainsi que dans le développement de la filière du beurre de karité, le miel et le fonio. La politique de promotion de la femme a intégré la dimension du genre dans l’accès aux postes de décision. Une direction Genre et Équité a été créée au sein de tous les départements ministériels. Par ailleurs la lutte contre les mutilations génitales féminines constitue une priorité dans la politique de protection de l’intégrité physique de la femme. La scolarisation et le maintien de la jeune fille à l’école, la lutte contre le mariage précoce s’inscrivent dans le même esprit.

Guinéennes et Guinéens

Je voudrai surtout m’adresser aux jeunes qui occupent une place importante dans notre projet de société et dans les investissements à venir.

Un ensemble de projets sera mis en œuvre dès ce mois de janvier 2018, conformément à la volonté de l’Union Africaine de consacrer la nouvelle année au thème « investir dans la jeunesse ».    

Un des actes importants posés pour la promotion des jeunes est l’élaboration de la politique d’insertion dans le circuit de l’économie nationale. Un programme national doté d’un fonds important a été mis en œuvre pour permettre aux jeunes de créer des entreprises et de faciliter leur accès aux nouvelles technologies. Des maisons de jeunes, équipées de matériels informatiques ont été construites dans les communes de la capitale. Des centres multifonctionnels sont en cours d’édification à Conakry.

Une politique volontariste en matière de santé publique a été mise en œuvre pour inverser les tendances observées dans ce domaine en Guinée. Le taux de couverture vaccinale est presque complet.  Il en est de même du nombre de centres de santé communautaire et de structures préfectorales qui se sont accrues. Nous avons également amélioré la capacité nationale de riposte aux épidémies.

Dans le domaine de l’éducation nationale, une réforme en profondeur est en cours avec l’organisation des états généraux dans ce domaine, prévue prochainement. Dans un premier temps, les efforts ont été concentrés sur les formations de base. Près de 10.000 classes ont été construites dans l’ensemble du pays. Plus de 5.000 enseignants ont été recrutés. Le recensement biométrique et l’introduction du traitement informatique des dossiers d’orientation et de gestion des étudiants ont contribué à une meilleure maîtrise des effectifs dans l’enseignement supérieur. Le système national d’enseignement s’oriente de plus en plus vers la prise en compte de l’adéquation entre formation et emploi et celle des attentes des employeurs. Un accent particulier a été mis sur l’enseignement technique, avec entre autres, la construction de nouveaux centres de formation. Nous allons doter nos forces de sécurité de moyens conséquents leur permettant de mettre fin à l’insécurité et au grand banditisme.

Je souhaite que l’année nouvelle soit pour nous tous, une occasion d’offrir encore à notre pays, le meilleur de nous-mêmes.

A tous et à toutes, je souhaite une bonne et heureuse année 2018 


  • Discours de Nouvel an prononcé par le président Alpha Condé le 31 décembre 2017.

George Weah projette une réforme agraire au Libéria

Le président-élu du Liberia, George Weah, a fixé mardi des objectifs relativement modestes pour son mandat de six ans, promettant de rendre le pays autonome sur le plan agricole et de rénover les infrastructures

 

Le président-élu du Liberia, George Weah, a fixé mardi des objectifs relativement modestes pour son mandat de six ans, promettant de rendre le pays autonome sur le plan agricole et de rénover les infrastructures.

Dans sa première interview depuis sa victoire avec plus de 60% des voix au second tour de l’élection présidentielle, l’ancienne star du football de 51 ans a commencé à préciser son programme.

George Weah, qui succédera ce mois-ci à Ellen Johnson Sirleaf, lauréate du prix Nobel de la paix au pouvoir depuis janvier 2006, avait affiché samedi sa volonté d’ouvrir le pays aux investissements étrangers et à le libérer du fléau de la corruption..

« Je veux que nous soyons autonomes afin que nous puissions exporter », a déclaré le président élu lors d’une interview exclusive à Reuters.

« Le gouvernement est responsable de (la mise en oeuvre de) programmes agricoles pour que le peuple soit en mesure de cultiver sa propre nourriture », a-t-il ajouté, citant notamment le Ghana et des pays voisins au nombre des exportateurs. « Ils exportent et nous pouvons le faire », a-t-il dit.

Plus de 60% des Libériens travaillent dans le secteur agricole, où des multinationales ont investi largement dans les plantations d’huile de palme. Mais l’agriculture stagne en raison d’une faible productivité, contraignant le pays à importer plus de 80% des aliments de base.

Le président-élu, natif du bidonville de Clara Town, à Monrovia, promet en outre de s’attacher à améliorer les infrastructures.

« Les routes sont cruciales pour la connectivité », a-t-il déclaré. « Nous avons des partenaires et nous avons des revenus dont nous garantirons qu’ils iront à la construction de nos routes », a-t-il ajouté.

L’ancien avant-centre de Monaco, du PSG et du Milan AC a promis en outre de s’entourer d’experts et conseillers de premier rang et invité les Libériens expatriés à revenir au pays.

« Nous aurons des économistes pour nous mettre sur la voie. Ils vont regarder ce qu’il y a dans les caisses et trouver comment aller de l’avant », a-t-il dit.

RDC: le gouvernement annonce le rétablissement des services Internet et SMS

Ils avaient été interrompus pendant deux jours pour « sécurité d’État »

 

Kinshasa a annoncé, lundi soir, le rétablissement du services internet et SMS pour les utilisateurs de la téléphonie mobile après deux jours d’interruption de ces derniers en raison de « sécurité d’État ».

Le ministre Congolais de postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), Emery Okundji Ndjovu, a indiqué que « le rétablissement d’internet et de SMS interviendra à partir de 23 heures de Kinshasa (22 heures GMT) ce lundi ».

Joint au téléphone par Anadolu, Ndjovu a affirmé que les circonstances qui ont justifié la prise de cette mesure ont été évaluées par son ministère et qu’ il a été décidé de rétablir l’accès à internet et aux SMS sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo .

« Je confirme qu’à partir de 23 heures de Kinshasa les habitants de la RDC peuvent réutiliser les services internet et SMS comme d’habitude » a-t-il précisé.

Le ministre Congolais a de nouveau expliqué que la suspension des services avait eu lieu en vue de garantir aux populations congolaises une sécurité pendant les festivités de fin d’année face à la menace d’appels à manifestions.

Pendant les deux jours d’interruption de ces moyens de communication, seuls les abonnés aux services internet via satellite avaient accès à internet. Certains habitants de villes congolaises frontalières des neufs pays limitrophes s’étaient procurés des puces de réseaux cellulaires transfrontaliers pour rester connecter pendant ces deux jours de black-out.

L’appel à manifester le 31 décembre, lancé par le comité laïc de coordination, une structure de l’Église Catholique soutenue par la majorité des mouvements citoyens et de partis de l’opposition congolaise a été largement suivi, notamment dans la ville de Kinshasa, capitale du pays.

Les forces de l’ordre et de sécurité ont été accusées d’avoir fait recours à l’usage disproportionné de force face aux manifestants pacifiques. Alors que la mission de l’ONU en RDC a avancé le bilan de huit morts, plusieurs blessés et 123 arrestations, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé Kinshasa à la retenue et les forces de l’ordre et de sécurité à respecter et garantir la liberté de manifestation aux populations congolaises.

A cause du massacre du 28 septembre, Dadis Camara ne peut pas rentrer en Guinée comme Toumani Touré au Mali

Depuis le retour à Bamako de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, les partisans de Dadis Camara réclament à leur tour le retour de leur « champion » à Conakry

 

Depuis le retour à Bamako de l’ancien Président malien Amadou Toumani Touré, les partisans de Dadis Camara réclament à leur tour le retour de leur « champion » à Conakry.

Mais pour le Ministre guinéen de la justice, il y a une différence entre les cas de Dadis Camara et Toumani Touré. Maître Cheick Sako a rappelé que Amadou Toumani Touré qui vivait en « exil » à Dakar ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

« Mr ATT est un ancien président de la république, il a fait 10 ans au pouvoir. Et, je ne crois pas s’il y’a une poursuite qui est engagée contre lui par la justice malienne, je pense que la procédure qui avait été initiée n’a pas abouti parce qu’on a rien trouvé contre lui. Il a été blanchi sur le plan judiciaire », a précisé le Ministre d’Etat Cheick Sako.

Moussa Dadis Camara, l’ancien Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement est inculpé dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009.

Conakry: l’événement CCML inaugure un point de lecture à Nongo

Un point de lecture d’une centaine de livres, construit par l’événement « Conakry capitale mondiale du livre », en partenariat avec la structure Guinean Alliance for Education and Development (GAED), a été inauguré, lundi, 1er janvier

 

La cérémonie de l’inauguration s’est déroulée en présence des autorités du quartier, des invités et des riverains, qui ont tous, après les discours officiels, procédé à la visite des locaux du coin de lecture, d’un valeur de 1.500 dollars, qui va désormais être un endroit de rencontres, d’échanges et de formations, pour les jeunes.

Après avoir remercié tout un chacun, Sansy Kaba Diakité, commissaire de CCML, s’est déclaré être « un commissaire heureux » ; par cette réalisation qui s’ajoute à de nombreuses autres offertes par d’autres entreprises, puis il a donné des directives quant à sa future gestion : « Je n’habite pas ce quartier, mais je sais que le quartier de Nongo a beaucoup de cadres, et si chacun d’eux prends un seule journée dans l’année pour venir faire l’animation dans ce point de lecture, vous verrez, ça sera l’un des plus grands points de lecture de la Guinée ; vous avez la possibilité et c’est ce que vous devrez faire ».

Il a terminé en souhaitant une très bonne année 2018 à toute l’assemblée.

Quant au chef de la délégation du quartier, Mohamed Soumah, il a remercié les donateurs, à savoir l’évènement CCML à travers son commissaire général : « Je remercie le chef de l’Etat qui a dédié son mandat à la jeunesse et à la femme, et il a toujours demandé à la jeunesse de partir vers le savoir. Donc, si ce point de lecture est là aujourd’hui, c’est grâce à ce que M. Diakité a pris en compte et ça s’est réalisé aujourd’hui. Je suis très content (sic) ».

Par rapport à l’importance qu’aura ce point de lecture pour les jeunes de sa localité, il a souligné : « Ce point de lecture pourra apporter beaucoup aux jeunes, surtout aux étudiants et élèves. Personnellement, je vais m’impliquer à travers les écoles, demander des rencontres scientifiques, que nous allons organiser ici, entre les écoles, des concours de culture générale pour que les jeunes s’intéressent à la lecture, parce que sans la lecture, le développement est au ralenti ».

Principal partenaire financier de la construction de cette œuvre, Mamady Keita,  président de GAED, a estimé : « Nous, nous travaillons à aider les étudiants guinéens, en leur donnant des bourses d’études, et aussi tous les équipements, dont ils ont besoin, pour avoir une bonne formation en Guinée, ici. Donc, nous sommes très honorés d’être là pour inaugurer ce point de lecture, que nous et CCLM avions mis en place.»

 

Le Grand imam de Conakry sensibilise sur la paix en période électorale

Le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara, était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia

 

Pour le maintien de la paix et de l’unité nationale en république de Guinée pendant les élections locales prochaines, le Premier imam de la grande Mosquée de Conakry était ce lundi 1er janvier 2018 à Kindia pour une journée de sensibilisation.

Elhadj Mamadou Saliou Saliou Camara a mobilisé de nombreux fidèles musulmans à la grande Mosquée de Tafory dans la commune, pour leur expliquer les comportements à adopter pour éviter des violences à l’occasion des élections municipales du 04 février 2018. C’est une initiative du secrétariat général des affaires religieuses en partenariat avec la CENI, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Kindia.

Après la Guinée forestière, la Haute Guinée et la Moyenne Guinée, le Grand imam de la Mosquée Fayçal de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Camara et sa suite, bouclent leur tournée de sensibilisation par la Basse Guinée. Ce lundi 1er janvier 2018, la mission conduite par le Grand imam de Conakry, a rencontré les imams, les sages, ainsi que des femmes et des jeunes de la ville. La démarche visait à sensibiliser les citoyens en vue d’éviter des troubles et de la division entre les guinéens à l’occasion des élections municipales à venir.

« La Guinée est un bateau et les guinéens sont les passagers. Chaque ethnie de la Guinée à un devoir de sauvegarder l’intérêt du pays. La Guinée est une famille, nos grands parents n’ont pas connu la division, l’incompréhension entre eux quelles que soit leurs régions d’appartenance. Donc nos enfants doivent avoir les mêmes intérêts. Si nos ancêtres ont été d’accord de vivre ensemble, pourquoi nous aussi on ne donne pas cette occasion à nos enfants et petits-enfants ? Chaque leader politique doit nationaliser son parti, nous ne voulons pas que les partis soient fondés sur la base ethnique, parce que celui qui sera élu ce n’est pas pour une ethnie c’est pour toute la Guinée. Donc c’est pour dire que la Guinée appartient aux guinéens », a expliqué entre autres Elhadj Mamadou Saliou Camara. Le leader religieux a longuement exhorté les citoyens à éviter les violences et les divisions, récurrentes lors des élections en Guinée et à s’engager dans la paix de la paix et de l’unité nationale.

Après l’exposé de l’imam, certains citoyens ont exprimé leurs sentiments par rapport à la rencontre. C’est le cas de Sobgè Mady Diané, qui a réagi en ces termes : « Les enseignements que nous pouvons tirer de la sensibilisation du Grand imam, c’est qu’on ne peut pas organiser une élection dans le trouble ni dans l’incompréhension. Donc nous demandons à tous les citoyens et les militants des partis politiques de Kindia de préserver l’intérêt de la Guinée. La politique n’est pas faite pour diviser, la politique c’est un art qui rassemble les gens, elle n’est pas mauvaise en soit mais c’est l’application de la politique chez nous qui fait qu’aujourd’hui les gens font les choses à l’envers. Car aucune structure et aucune association ne doit être à la base de la division ».

La police fait le bilan des fêtes de fin d’année à Conakry

Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 à Conakry. Parmi les victimes, il y a un gendarme

 

Au moins deux personnes ont été tuées dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018 à Conakry. Parmi les victimes, il y a un gendarme. Plusieurs cas d’accidents ont été également enregistrés dans la capitale guinéenne à l’occasion de la fête du nouvel an. A

Alpha midiaou Bah, citoyen et un gendarme Amadou Baldé ont trouvé la mort dans une collision de Moto à Dixinn. D’autres cas d’accidents ont été aussi enregistrés où les victimes sont sorties avec des blessures graves dont un capitaine de police fauché à Bonfi.

Joint au téléphone, le porte-parole de la police nationale Commissaire Aboubacar Kassé a donné un bilan provisoire des accidents enregistrés pendant la fête de fin d’année.

«  Nous avons enregistrés 7  accidents dont un cas mortel  où deux de nos concitoyens ont trouvé la mort, c’était une collision entre deux motos. Il s’agit d’un nommé Alpha Midiaou Bah ; le second est un margis-chef  de la gendarmerie nationale Amadou Baldé. L’accident a  eu lieu à 13 heures devant le TPI de Dixinn.

Nous avons également enregistré un grave accident au rond-point de Matoto à 23heures. Là c’est un camion qui a percuté une moto, le conducteur de la moto Abdoulaye Diallo ingénieur de son état  a eu la jambe droite broyée. Vers minuit c’est un autre camion qui s’est retrouvé dans les caniveaux à Gbessia, le chauffeur a pris la fuite en abandonnant le camion. A  21 heures à Ratoma, un accident a eu lieu  à Kakimbo. A 6h du matin un autre accident a eu ce 1er Janvier 2018 occasionnant un blessé léger,  la victime s’appelle Mohamed Camara.

A 4heures du matin, devant l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry une collision entre deux véhicules (une RAV4, une Toyota et une moto  TVS), a été enregistrée. Le conducteur de la moto grièvement blessé a été admis à l’hôpital.

Vers 4h10 également, une voiture TOYOTA  a fauché un capitaine de Police du nom de Mohamed Lamine Dabo commandant de peloton du commissariat urbain de Bonfi. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital Donka, pour la radiographie, il est blessé partout sur le corps » a souligné Commissaire Aboubacar Kassé  porte-parole de la police nationale. Il précise qu’il s’agit là d’un bilan provisoire des accidents dans la ville de Conakry. Celui définitif  avec l’intérieur du pays est attendu demain mardi 2 janvier 2018, a indiqué le commissaire Kassé.

Le porte-parole de la police nationale a aussi expliqué qu’il y a eu des interpellations suite à des bagarres violentes devant un night-club à Kipé. A Dixinn aussi, il y a eu des interpellations pour un cas de vol et pour des raisons d’ébriété manifeste.

Ce qui a manqué dans le discours à la nation d’Alpha Condé

Par Amadou Tham Camara, Journaliste à Guineenews

Le président Alpha Condé s’est adressé hier à la nation pendant environ 13 minutes pour le traditionnel discours de l’an.

Sur la forme, les plus rigoristes des Guinéens ont été choqués de voir leur président à la télévision avec une veste, une chemise mais sans cravate. En une occasion aussi solennelle, cela est une faute en matière de protocole vestimentaire, frisant le manque de respect voire la condescendance vis-à-vis du peuple de Guinée…Un beau boubou aurait suffi.

Certes, le président a fait un survol général de ses grands acquis de 2017 notamment l’accord de financement de projets prioritaires de 20 milliards de dollars conclu en septembre 2017 avec la Chine et les promesses de financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) de la Guinée à hauteur de 21 milliards de dollars. Toutefois, il n’a pas abordé certains sujets importants sur lesquels il était légitimement attendu par les Guinéens en 2018, année importante marquant le soixantième anniversaire de la création de la Guinée. Voici quelques omissions présidentielles.

Alpha Condé n’a pas pipé mot sur la fin des coupures intempestives d’électricité à Conakry. Alors que la capitale guinéenne baigne dans le noir depuis trois semaines, la compagnie nationale d’électricité a semblé dégager ses responsabilités dans un communiqué publié la semaine dernière, en justifiant les coupures par la baisse du niveau des eaux dans les barrages et les difficultés d’approvisionnement en carburant pour les centrales thermiques. Ce dernier point incombe à l’Etat car la compagnie nationale comble son déficit en période d’étiage par des subventions payées par le gouvernement.

De même, le chef de l’Etat a été muet sur l’organisation du procès du massacre 28 septembre en 2018 dont la phase d’instruction est annoncée pourtant terminée. Dans le même ordre d’idées, si le président Condé a abordé les élections locales, il a été silencieux sur l’organisation des élections législatives qui doivent normalement être organisées en septembre 2018.

Alors que la Guinée est le plus fort contingent de migrants illégaux à débarquer à Lampedusa en 2017, selon l’organisation internationale de la migration, le nombre d’emplois exacts qui sera créé en 2018 n’a pas été dit par Alpha Condé. Ni dans le secteur public, ni dans le secteur privé. A ce sujet, le président s’est contenté de dire que la reconstruction de l’usine militaire de confection de tenues au camp Alpha Yaya créera 1558 emplois. Sans avoir la même précision sur le nombre d’emplois que créeront les trois milliards de dollars des Chinois prévus cette année pour la construction de la route Coyah-Mamou-Dabola, l’assainissement des voiries de Conakry, la construction de la première université sur les quatre prévues. La main d’œuvre chinoise aura-t-elle la part du lion au détriment de la main d’œuvre guinéenne ? Le président ne l’a pas évoqué.

Le président a annoncé dans son discours qu’ « à ce jour, toutes les institutions prévues par la constitution, ont été mises en place ». Pourtant, la haute cour de justice n’existe toujours pas. La nécessité de la création de cette institution, qui est la seule habilitée à juger les ministres et les chefs d’Etat, est de plus en plus impérieuse. En effet, le conseil des ministres du 28 décembre dernier a relevé des fautes de gestion dans certains ministères par la création des comptes bancaires illégaux dans des banques privées. Pour autant, le président n’a pas évoqué l’instrument juridique indispensable pour la sanction.

Simples omissions ou vrais calculs politiques ? Ceux qui attendaient le nouveau visage de la Guinée à l’orée de ses soixante ans d’existence, apprécieront.