CAN 2023 : la réaction du gouvernement guinéen attendue

L’annonce du Président de la Confédération Africaine de Football (CAF) Ahmad Ahmad est tombée comme un couperet sur la tête de nombreux guinéens !

Le rêve de la Guinée d’abriter sur son sol la Coupe d’Afrique des Nations  de Football 2023 est presque enterrés. C’est du moins l’aspect qui se dégage après la décision de la CAF de retirer l’organisation de la plus prestigieuse compétition sportive africaine au Cameroun pour l’édition 2019. La Guinée qui était dans le sillage d’abriter la 25èmeédition est victime du décalage du calendrier de l’instance dirigeante du Football qui estime que le Cameroun, pays hôte n’est pas en mesure d’accueillir la compétition de Juin-Juillet 2019. Au niveau de la Feguifoot, l’instance dirigeante du football guinéen, les réactions sont mesurées. Le  Colonel Maurice Akoi Koivogui, secrétaire Général de la Fédération Guinéenne de Football (FGF) a refusé de s’exprimer sur le sujet.  Martelant qu’ils n’ont pas encore reçu une lettre de la CAF confirmant le retrait du ticket de la Guinée pour l’édition 2023.

 ‘’Nous ne pouvons pas trop nous étaler autour de cette affaire (…). Pour l’heure, je ne peux pas donner la position de la Fédération Guinéenne de Football  étant entendu qu’on n’a pas encore cette lettre qui précise que la Guinée ne pourra plus organiser la CAN 2023 (…)’’, a précisé le secrétaire général de la Féguifoot. Pourtant il est tout à fait vraisemblable que la Guinée soit  mise hors-jeu. Car si cette décision de la CAF se concrétisait pour un décalage du calendrier de la biennale du Football Africain, la Guinée qui était d’ailleurs loin dans les préparatifs pour l’édition de 2023, pourrait mieux s’armer pour l’organisation de la CAN 2025 si elle arrivait bien sûr à respecter le cahier de charges de la CAF qui est passé de 16 à 24 équipes. Mais là aussi, le Sénégal est en embuscade. Comme pour dire que rien n’est gagné.

Après de nombreuses critiques suite au retrait du ticket du Cameroun, Ahmad Ahmad le président de la CAF a annoncé dans une interview accordée à une chaîne panafricaine que son institution  a décidé de décaler l’ensemble des futures CAN. Car selon lui, « même la Côte d’Ivoire n’est pas prête pour 2021 ». La CAN 2021 sera donc organisée au Cameroun tandis que celle de 2023 le sera en Côte d’Ivoire. Pour le cas précis de la Guinée, rien n’est encore décidé.

Lansana Kouyaté : « Conté a voulu me céder son pouvoir avant sa mort… »

Le Général Lansana Conté qui a dirigé la Guinée pendant 26 ans sans partage aurait voulu céder son Pouvoir avant sa mort. C’est ce que vient de révéler Lansana Kouyaté, qui a été l’un de ses premier ministre.

« En 2008 aux alentours du mois d’octobre, le président Conté m’a envoyé des délégations y compris un Président de la République pour me dire de rentrer qu’il est fatigué, il va me donner son mandat. J’ai dit que je n’en veux pas. J’ai dit qu’il n’est pas le Roi, je ne suis pas le Prince », a révélé Lansana Kouyaté qui intervenait sur les ondes d’une chaine de radio étrangère.  Nommé Premier ministre après la sanglante grève syndicale de 2006-2007, Lansana Kouyaté avait été démis de ses fonctions quelques mois plus tard. Le leader du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) soutient que le président Conté lui avait demandé trois fois de venir en Guinée pour être son Premier, mais il a décliné.

Il Jurequ’il n’a jamais été animé par des intentions de prendre le Pouvoir autre que par la voix des urnes. « J’ai dit non, ça ne m’intéresse pas. Le dernier en date, c’est un ancien premier ministre qu’il a envoyé à Abidjan. Il y a plein de témoins qui sont actuellement autour du Président de la République, mais j’ai refusé. Je suis venu en (2007), c’est parce qu’il  y a eu des morts. J’ai dit que je ne peux continuer à dire non quand les guinéens meurent, j’allais avoir une mauvaise conscience »

Patrice Vahard: « Les enfants sont pris au piège… »

La crise qui paralyse le secteur éducatif dû à  la grève des enseignants préoccupe le système des Nations-Unis et les autres partenaires techniques et financiers de la Guinée.

Patrice Vahard, représentant résident du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a avoué ce mercredi 5 décembre  que cette crise est un gros problème. « La question du droit à l’éducation est au cœur dans la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Tous les articles de cette déclaration ne sauraient être si nous sommes pris dans le piège de l’ignorance. Quelqu’un disait que pour détruire une Nation, on n’a pas forcément besoin d’une armée, il faut simplement détruire l’éducation (…) Les enfants sont pris au piège. Selon lui le l’accès à l’éducation ne doit pas faire l’objet de compromission.  « Je crois que nous sommes tous d’accord aussi que le respect du droit à l’accès à l’éducation ne doit pas faire l’objet d’une compromission (….). Aujourd’hui pour pouvoir travailler et avoir un emploi décent, il faut avoir une bonne qualification, pour pouvoir diriger il faut être bien éduqué. C’est ça qui se joue en Guinée », a averti ce diplomate des Nations-Unies.

 

« Les enfants sont pris au piège. Alors qu’ils ne font pas partie de tout ce qui divise, ou à tout ce qui peut unir. Donc notre langage et notre message est toujours celui de la considération pour le Droit à l’éducation (…). Nous vivons tout cela dans la chair et je crois que c’est un gros problème. On sait pouvoir compter sur la sagesse des uns et des autres pour que le droit à l’éducation ne soit pas sacrifié à l’autel des discussions politiques », confie le représentant résidant du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme en Guinée.  Ce n’est pas une intrusion dans qu’est-ce qui divise la classe politique, précise-t-il. « Il ne nous revient pas de nous prononcer sur ça. La classe politique et les citoyens ont ce droit de s’exprimer sur ce qu’ils croient être la meilleure façon de diriger ce pays », a avancé Patrice Vahard.

Les coordinations régionales, est-ce une menace pour l’unité nationale?

La question mérite d’être posée, dans la mesure où les coordinations régionales ont pris à mon avis un caractère ethnocentriste, divisionniste et antirépublicain.

Elles ont fait preuve d’instrumentalisation depuis pendant la période coloniale, ce qui fut par ailleurs, la raison de leur interdiction par le régime socialiste de feu Sékou Touré. En effet, l’histoire des partis politiques en République de Guinée naît sans nul doute de ces différentes coordinations régionales : l’union Mandingue, l’union de la Basse Guinée, l’union des insulaires, l’union de la forêt. Raison pour laquelle, ils ont du mal à se démarquer des actes ethniques et régionalistes. De nos jours, le caractère unitaire de notre État consacré par la constitution est en train d’être violé par ces coordinations, qui, à priori devaient être l’instrument pour le renforcement des liens séculaires afin de préserver l’unité nationale et le vivre ensemble.

Malheureusement, elles sont financées et entretenues par certains cadres et responsables de Partis politiques, qui à leur tour obéissent leurs injonctions sataniques. Les déclarations divisionnistes et va-t-en-guerre du patriarche du Haali Poular (Elhadj Saikou Yaya Barry) et du Kountigui (Elhadj Sékhouna Soumah) de la Basse côte, sont des illustrations parfaites de la dérive de ces coordinations. Ces différentes déclarations portent inéluctablement préjudice au principe de l’Etat-Nation et montrent en substance la faiblesse de notre État à l’égard de tous ces abus. Je rappelle qu’aucun guinéen n’est mis dans une position de défensive contre quiconque, tout comme aucun citoyen n’est étranger sur le sol guinéen ; nous sommes simplement une Nation dont chacun garde sa spécificité linguistique ou ethnique. Cette spécificité linguistique ou ethnique ne veut pas dire qu’un guinéen est supérieur à l’autre.

Pour moi, l’équilibre de la nation et sa stabilité dépendent forcément du concours des citoyens à cultiver un esprit républicain détaché de toute appartenance politique ou régionale. L’immense richesse de notre pays et sa diversité ethnique sont véritablement source de bénédiction divine. Mais celles-ci ne seront profitables aux guinéens que s’ils cultivent la paix et l’unité nationale.  Ceux qui professent la haine et la violence entre les fils et filles de la Guinée, ceux qui font des ethnies leurs fonds de commerce pour garder leur poste ou se faire une place dans l’opinion publique afin de bénéficier de la grâce du Président répondront devant l’histoire de ce pays.

Aujourd’hui, il est grand temps non seulement pour l’Etat, qui est en partie responsable de ce qui se passe dans le pays de mettre un terme aux discours fallacieux, ethnocentriques et divisionnistes de ces coordinations, mais aussi et surtout pour le peuple de  Guinée de prendre conscience sur le danger qui guette notre pays avant qu’il ne soit trop tard. Martin Luther King a rappelé que si « nous ne nous aimons pas comme des frères, nous allons tous mourir comme des idiots » Alors les business Man de la crise doivent arrêter leurs sales boulots car, la préoccupation majeure des guinéens oscille autour de leur accès à une vie descente, l’emploi pour la jeunesse, la sécurité et la justice pour les citoyens. La Guinée est notre fierté, notre et unique patrimoine !

 

Tournoi corporatif des médias guinéens : coup d’envoi ce mercredi

Le tournoi corporatif des médias guinéens démarre ce mercredi, 05 décembre, au stade de proximité de Nongo, à Conakry.

16 équipes, issues des médias de Conakry et une venue de Fria (VDF), prennent part à cette 3ième édition du tournoi corporatif des médias guinéens.  Cette édition rend hommage à feu Abdoulaye Bah. Ces équipes s’affronteront en confrontations à éliminations directes, à toutes les phases de la compétition. La cérémonie d’ouverture placée, sous le haut patronage du premier ministre, Chef du gouvernement, Dr Ibrahima Kassory Fofana, mobilisera entre autres, des membres du gouvernement, des représentants d’institutions républicaines, des hauts cadres de l’administration, des acteurs politiques et de la société civile. Au programme, animations, prestations artistiques, et un match en levée de rideaux, qui opposera Orange Guinée à une équipe de Wassolon Agency Communication. Comme toujours, ce tournoi annuel de la presse guinéenne, est doté du trophée Antonio Souaré, PDG de SAMGBM, président de la FEGUIFOOT.

Environnement : SMB Winning paie plus de 2 milliards de taxe de défrichement

Le Consortium SMB Winning a payé  le lundi 03 décembre 2018 au Fonds Forestier National (FFN) du Ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts (MEEF), une enveloppe financière de plus de 2 milliards 204 millions 540 mille francs guinéens, au titre des redevances des taxes de défrichement pour l’exercice 2018 de la Commune Rurale (CR) de Malapouya dans la préfecture de Boké.

La Cérémonie de remise du chèque s’est déroulée au siège du Consortium SMB Winning à Conakry. C’était en présence des autorités de l’Administration bénéficiaire. Dans sa communication de circonstance, le Directeur Général de la société SMB, Fréderic Bouzigues a, au nom de son institution, exprimé sa satisfaction quant au renforcement des liens de coopération entre le gouvernement guinéen et le Consortium SMB-Winning qui, selon lui, est sans cesse déterminé à respecter ses engagements sociétaux vis-à-vis de l’administration guinéenne. Ceci, soutient-il, « avec l’implication effective de tous les acteurs administratifs engagés dans le processus du développement de la Guinée. » D’après lui, « ce payement est le témoignage de l’attachement de la SMB aux valeurs légales et réglementaires de l’exploitation minière dans le souci de respecter la législation en matière de protection de l’environnement en Guinée. »

Dans son allocution, Frédéric Bouzigues a insisté auprès du Ministère de l’Environnement sur la nécessité d’envoyer une partie de ces financements vers des ONG locales de Boké qui s’activent dans l’entretien des pépinières et autres projets locaux concourant à la préservation de l’environnement pour « collaborer avec la SMB dans la réhabilitation des sites après l’exploitation des permis de bauxite et augmenter les capacités des entreprises locales», a-t-il conclu. Recevant le montant, le directeur national du Fonds Forestier, Commandant Santigui Kéita, a félicité la SMB « cet acquittement inscrit dans la loi guinéenne en respect du code minier et forestier. » Il a, par ailleurs, invité les autres sociétés à suivre l’exemple de la SMB qui, depuis son installation en Guinée, « n’a ménagé aucun effort pour l’épanouissement de l’économie guinéenne et la sécurité sanitaire et environnementale des communautés riveraines. »

Selon le DNFF, son département mettra tout en œuvre pour que ce montant participe à impacter positivement les zones minières concernées. Ces efforts du Consortium, a-t-il rappelé, « entrent dans sa démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale. Toute chose que recommandent les autorités guinéennes». De l’avis des spécialistes de l’Environnement interrogés sur la situation à Boké, « cette enveloppe financière versée au compte du fonds forestier national devra pour une part, servir au reboisement et à d’autres activités liées à la protection de l’Environnement de la Région administrative de Boké, comme le stipule la Loi de Finances de la République de Guinée.»

Attou Abdenbi, administrateur général de EDG dresse le bilan de ses 3 ans de gestion

L’administrateur général de l’Electricité de Guinée (EDG) a animé le vendredi 30 novembre dernier, une conférence de presse pour présenter le bilan des 3 années de contrat de gestion de l’entreprise.

Dans son discours de circonstance, le premier responsable de la guinéenne d’électricité, Attou Abdenbi s’est exprimé sur l’objectif et les résultats obtenus en ces termes : « Cette conférence de presse a pour objectif de présenter un bilan de 3 ans de contrat de gestion en présentant les chiffres et les réalisations techniques des équipes d’EDG. En passant de 233 469 clients en 2015 à 400 149 en 2018, EDG assure une hausse de 68% de nouveaux clients. En 2018, le parc de compteurs posés et raccordés est de 120 000 contre 13 000 en 2015, soit une hausse de plus de 846% sur la période. En considérant la desserte de ces nouveaux clients, l’entreprise a malgré tout réussi à réduire le temps de coupure de 13% et augmenter la production de 69% avec près de 800GWH produit en 3 ans. La transformation de l’entreprise est aujourd’hui bien engagée et le renforcement des capacités en cours. Le nombre d’heure moins de formation des agents a augmenté de 75% en passant de 11h en 2015 à 20h en moyenne de 2018 », a-t-il dit.

Poursuivant, il est revenu sur les activités réalisées qui construisent, selon lui, un progrès dans le cadre de la desserte du courant électrique à l’intérieur du pays et les différentes zones de Conakry. « Le renforcement des moyens de production dans les villes de l’intérieur. Les localités de Pita, Dalaba et Mamaou initialement alimentées par des centrales d’une capacité de 6 KV ont toute été dotées de centrale d’une capacité de 30 KV. De nouvelles centrales thermiques ont été mises en place dans les villes de Kouroussa, Mandiana, Kérouané, Boffa, Siguiri, Boké et Kankan… »   Plus loin, il a précsé : « Dans le cadre du projet d’électrification rurale, 26 préfectures et 36 localités rurales ont été électrifiées en Basse et Moyenne Guinée. La réhabilitation de kaloum 5. Remise en service d’une centrale thermique à Conakry, à terme 30 MW de capacité disponible supplémentaire. Un réseau tiers d’encaissement pour le paiement des factures à partir de mars 2018 pour faciliter les démarches des clients et améliorer la qualité de service. Disponible à Conakry 6 jours sur 7 et de 8h à 18h, le service offre aux clients un choix de 20 points de paiement en plus des 11 agences commerciales d’EDG. Une agence grands comptes EDG pour faciliter les démarches des grands clients qui sont dorénavant accueillis dans un environnement plus spacieux et par une équipe dédiée », a-t-il indiqué.

Festival des Arts de Guinée : instinct killers refuse de jouer

Déplacé pour prendre part à la 3ème édition du Festival des Arts de Guinée à Siguiri, le groupe instinct killers était programmé au stade préfectoral Kankou Moussa de Siguiri où il devait prester.

Le groupe ne s’est finalement pas entendu avec les organisateurs dudit festival sur des modalités de leur prestation. Logés dans un hôtel de la place non loin du stade préfectoral, ces artistes du groupe instinct killers et les organisateurs de l’évènement se serait séparé en mauvais terme. « Je suis déçu de ce groupe de rap mais comme on le dit souvent, la vie est une leçon. Avec tout ce que nous avons conclu et arrêté, ils (artistes du groupe) ont décidé de ne plus jouer. Mais Dieu ne dort pas, nous avons négocié cet évènement à 20 millions francs guinéens. J’ai voulu payer par tranche et cela était sur les bonnes voies mais dès à Siguiri, ils refusent catégoriquement de prendre part aux activités », nous a expliqué le patron de la structure « Tinkisso Production », Ahmed Keita. Notre interlocuteur précise que le groupe instinct killers a causé des dégâts matériels à hôtel où ils étaient logés. « Des télévisions, verres, tasses, des tables et tant d’autres objets dudit l’hôtel ont été vandalisés et caillassés avec à la clé de graves injures… » A noter que nos multiples tentatives d’avoir la version du groupe instinct killers sont restées vaines.

Cellou Dalein Diallo donne les raisons de sa réélection

C’est la toute première réaction du chef de file de l’opposition après son retour du 62ème congrès de l’International Liberal ! Auréolé du titre de premier Vice-Président de cette affiliation Internationale.

 

S’exprimant devant des militants acquis à sa cause, le principal opposant au régime du président Alpha Condé a indiqué que ses collègues lui ont fait confiance pour la constance du ‘’combat’’ que mène son parti sur l’échiquier politique guinéen. « J’ai été élu premier vice-président de cette prestigieuse institution, mes collègues des représentants des autres pays et partis membres m’ont fait confiance en raison de ma modeste participation apporté au fonctionnement de l’organisation mais aussi et surtout parce qu’ils savent que je représente un grand parti en  l’occurrence l’UFDG. Donc le mérite vous revient et donc c’est à moi de vous féliciter pour la constance dans la mobilisation, dans l’engagement, dans les manifestations, dans le vote et la sécurisation du vote (…) », s’est réjoui l’ancien premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo. L’’UFDG est resté toujours un grand parti. Les autres partis libéraux n’ont pas manqué d’exprimer leur admiration pour l’UFDG.

« Tout ce que nous subissons ici, tous les efforts que nous consentons pour construire une démocratie apaisée pour sauver l’unité de notre nation menacée par une politique irresponsable de Alpha Condé. Tous les efforts que nous faisons sont connus à travers le monde. J’ai reçu des félicitations et des encouragements de la part des autres partis libéraux d’Asie, d’Europe, d’Amérique et bien entendu de l’Afrique. Ils sont tous parfaitement au courant de ce qui se passe, du combat que nous menons, du travail que nous sommes en train de faire pour défendre les valeurs libérales qui sont la démocratie, l’Etat de Droit mais aussi la protection des droits humains et de la liberté du citoyens qui doit être protégé dans le monde et d’exercer ses droits », a-t-il rajouté

Selon  Cellou Dalein Diallo, le monde sait que son parti et lui sont  en train de mener un  combat noble avec ses collègues de l’opposition pour l’instauration de la démocratie dans le pays. ‘’ Ils savent aussi que  nous sommes en face d’une dictature qui n’a aucun égard pour les lois de la république pour les citoyens. Tout est politique, tout est défini et organisé pour défendre l’intérêt du clan Alpha Condé’’, a fustigé le chef de file de l’opposition guinéenne. Rappelons  que cette rencontre tenue à Dakar a connu la participation de plusieurs chefs d’Etats Africains, dont le président Ivoirien Alhassane Ouattara, Georges Weah du Liberia, Adama Barrow de la Gambie et du président Sénégalais Macky Sall.

Mali : les victimes toujours dans l’attente

En juin 2016, le colonel Issa Camara alors commandant du camp d’infanterie de Mali commettait des exactions inouïes sur des populations civiles désarmées à Mali.

Les 17 et 18 juin 2016, au moins 22 personnes ont été blessées par balles, une centaine de boutiques et magasins pillées et incendiées, des animaux domestiques abattus. Les traces sont encore visibles et les plaies peinent à se cicatriser. Les victimes se relèvent difficilement de l’horreur qu’elles ont subie. Après un procès à rebondissement tenu à Labé, le colonel Issa Camara s’en est sorti avec une peine de six ans d’emprisonnement avec sursis. Condamnation  jugée clémente par les victimes qui avaient tout perdu. Mais depuis, leur douleur n’a fait qu’empirer puisque jusqu’à présent ils n’ont reçu aucun sous  de la somme qui leur avait été promise en termes d’indemnisation.  Pourtant, le colonel Camara et ses hommes avaient également reçus une peine de deux milliards de francs guinéens  d’amende à déverser aux parties civiles pour toute cause des préjudices confondus.

Un an pratiquement après ce verdict, les victimes n’ont encore rien perçu. Les autorités expliquent ce retard par l’appel interjeté par les avocats de colonel Issa Camara. Interrogé, le président de l’association des victimes des violences et des pillages dans la préfecture de Mali déplore l’attente prolongée dans le cadre de l’indemnisation près d’un après le procès de colonel Issa Camara et compagnie. « C’est la déception totale, je ne pouvais pas imaginer qu’on pouvait rester jusque maintenant sans aucune suite. À la justice de clarifier  les choses et d’indemniser  les victimes. A l’heure qu’il fait nous sommes très coincés, les victimes sont là sans rien, sans source de revenus. On ne comptait que sur ça », regrette Abdourahmane Diallo qui a perdu 67 millions dans ces violences. Boubacar Touré, une autre victime des violences est également dans les mêmes difficultés. Ses biens ont été vandalisés, pillés par les hommes du commandant Issa Camara. Il estime ses pertes à plus de 46 millions GNF.  Abdoul Diallo s’insurge contre le silence assourdissant qui prime depuis la fin du procès. « Personne ne nous dit mot par rapport à cette situation, nous sommes abandonnés à nous-mêmes, j’ai perdu un peu plus de 40 millions, j’ai noté quelques part, mais personne n’en parle maintenant. On se débrouille autrement mais ça ne va pas du tout » renchérit-il.

Interpelé sur le retard dénoncé par les victimes, le préfet de Mali explique. « Il y a l’une des parties qui a interjeté appel. (…) Le jugement se fera au niveau de la cour d’appel de Conakry, c’est après ce procès qu’il sera question d’exécuter les  décisions prise au tribunal de première instance de Labé » a confié le préfet de Mali Elhadj Harouna Souaré. Alors que le commandant Issa Camara continue de « se la couler douce », les victimes elles sont sur le qui-vive.