Présidentielle 2020 : Alpha Condé décide de battre campagne sur le terrain, Cellou Dalein réagit

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession pour un 3ème mandat, décide enfin d’aller sur le terrain. Il a entamé une tournée le samedi, 10 octobre 2020, à travers la Guinée.  En effet,  le président Alpha Condé s’était résolu à animer ses meetings par visioconférence depuis son palais. Le candidat du RPG/Arc-en-ciel qui brigue un troisième mandat à la tête de la Guinée effectuera une longue tournée à l’intérieur du pays à une semaine du scrutin présidentiel.

Une décision à laquelle son principal challenger n’a pas tardé à réagir. Cellou Dalein Diallo qui s’offre des bains de foule depuis le début de  sa tournée entamée lundi dernier, en Guinée forestière, y voit une pression supplémentaire sur le président sortant. « Impressionné par les marées humaines qui m’ont accueilli à Faranah et en région forestière, et voulant à tout prix prouver qu’il est encore apte pour la fonction présidentielle, Alpha Condé se résout à sortir de son palais », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Il assure qu’Alpha Condé évitera « soigneusement d’emprunter les routes de l’impossible » et « prendra son hélicoptère pour démarrer ce qui a tout l’air d’un Bye Bye Tour ».

« Quelques guinéens sortiront pour lui dire au revoir. D’autres resteront à la maison à prier pour son départ. Tous sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance », souligne-t-il.

Cellou Dalein Diallo assure également que les Guinéens « sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance ».

Dalein demande aux guinéens de voter « massivement pour l’alternance et pour tourner définitivement la page douloureuse du règne d’Alpha Condé ».

 

Présidentielle 2020: le CNOSC outille ses agents

Dans le cadre de la présidentielle du 18 octobre prochain, le Conseil National des Organisations de la société Civile (CNOSC) à travers sa sous-section Regard Du Peuple a lancé ce mercredi 23 septembre à Conakry, une session de formation à l’intention des formateurs et superviseurs, avant leur déploiement sur le terrain.
Durant deux jours de formation, ces superviseurs venus des quatre coins du pays seront outillés notamment, sur des thématiques les permettant de contrôler et alerter sur la conformité des élections.
 « L’observation va consister à déployer près de 10.000 observateurs domestiques. Ça veut dire que nous faisons de l’observation domestique. L’observateur est recruté sur place, formé et déployé sur place. Il observe les élections depuis l’ouverture du bureau de vote jusqu’à la connaissance des résultats. Ces superviseurs ici présents, ont pour mission de représenter le Regard Du Peuple dans leurs préfectures, d’identifier les points focaux dans les sous-préfectures, de recruter les observateurs, de les former conformément aux directives que nous allons donner au cours de cette formation et, également, d’assurer la mission d’observation sur le terrain avant, pendant et après le scrutin. (…). Nous observons en raison des enjeux de ces élections mais aussi des défis qui interpellent la société civile elle-même », a soutenu le président du CNOSC.
Pour cette année, la CENI attend des agents déployés par la société civile, de la proactivité dans leur travail d’observation notamment sur les anomalies constatés
« A écouter les agents ici présents, on se rend compte que ce sont des gens expérimentés. Nous ne pouvons que les encourager et souhaiter que la mission qui est la leur, se joue convenablement. Nous avons démontré la responsabilité qui incombe tous les observateurs. Nous avons lancé un autre appel pour qu’ils n’attendent pas leur rapport final pour nous dire là où ça a marché et là où ça n’a pas marché. Nous souhaitons qu’au fur et à mesure qu’ils travaillent sur le terrain, lorsqu’ils voient des anomalies, que directement par la voie de leur Direction générale, qu’ils nous informent. Nous avons nous-mêmes des représentants sur le terrain, mais vous avez les informations envoyées par les observateurs de la société civile sont plus importantes », estime vice-président de la CENI.

Présidentielle 2020: le retrait des cartes d’électeurs a démarré

Comme prévu par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la distribution des cartes d’électeurs a effectivement démarré ce 19 Septembre 2020.

Plus de cinq millions de cartes d’électeurs seront remises à travers le pays pour la présidentielle.

La présidentielle a été précédée par des mois de contestation, avec des manifestations durement réprimées et des dizaines de civils ont tués lors de heurts. Les listes électorales retenues par les autorités sont également remises en cause par l’opposition. 12 candidats sont en lice pour le scrutin du 18 octobre prochain.

De nouvelles marches  sont annoncées à partir du 29 septembre faisant redouter des violences dans un pays coutumier des protestations et des répressions brutales. L’incertitude est entière sur l’interdiction ou non de ces manifestations. Le président a prolongé au cours de la semaine écoulée l’état d’urgence sanitaire en raison du Covid-19, lui permettant de prendre ou maintenir des mesures exceptionnelles, comme les restrictions imposées aux rassemblements.

Le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara a indiqué cette semaine que de nouvelles dispositions sur les rassemblements devraient être annoncées avec l’ouverture de la campagne.

Notons que l’opération de retrait des cartes d’électeurs se poursuivra jusqu’au 18 Octobre 2020, jour du scrutin.

 

 

 

 

 

Présidentielle 2020: les dates d’ouverture et de clôture de campagne fixées

Dans un décret rendu public ce jeudi 17 septembre sur les antennes de la télévision nationale, le président de la République Alpha Condé a fixé les dates d’ouverture et de clôture des campagnes électorales pour l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Selon le dit décret, les campagnes électorales débuteront à partir du vendredi 18 septembre 2020 à minuit et s’achèveront le samedi 17 octobre 2020 à minuit sur toute l’étendue du territoire national.

Selon toujours le dit décret, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le ministre de la Justice Garde des Sceaux, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Budget, le ministre de la Sécurité et de la protection Civile et le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale Directeur de la Justice Militaire sont chargés chacun en ce qui lui concerne de l’application  du présent décret

Notons que, les autorités ont récemment renouvelé l’état d’urgence dans le pays et les regroupements sont limités à 30 personnes dans la capitale et 50 personnes dans les villes de l’intérieur du pays.

Cependant, le président Alpha Condé, candidat du RPG et le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, ont décidé de privilégier le porte-à-porte. On devrait donc assister à une campagne de proximité.

 

 

Makalé Traoré, candidate à la présidentielle 2020 est convaincue de sa victoire

Makalé Traoré, présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (PACT), candidate à la présidentielle du 18 octobre, a déclaré ce jeudi:

« Je serai au second tour et vous serez surpris. Parce que j’ai des convictions. Les guinéens veulent voir une autre tête, une rupture. Je représente cette rupture. J’ai fait mes preuves sur le terrain« .

En effet, Dr Makalé Traoré croit en ses chances d’accéder à la magistrature suprême du pays et elle est même convaincue de sa victoire au soir du 18 octobre 2020.

« Tous les guinéens en ont marre de l’ethnocentrisme et je suis connue comme quelqu’un qui rassemble. Tous les guinéens veulent que la Guinée soit un pays apaisé. Moi je me suis battue près de 20 ans pour apaiser ce pays. Je porte ça en moi, c’est une passion. Je veux que dans ce pays-là, on soit des frères et sœurs. Je rêve de ça et je me bats pour ça »

L’ancienne directrice de campagne d’Alpha Condé à la présidentielle de 2010,  d’ailleurs assure:

« Il est possible que moi je fasse un coup KO. Ça fait un an que je travaille sur le programme d’inclusion, de justice qui touche les jeunes, les femmes, les travailleurs et les retraités qui ont travaillé toute leur vie puisqu’ils n’ont pas volé qui meurent pratiquement 2 ans après leur retraite, parce qu’ils ne gagnent même pas le prix de la nourriture d’une semaine »

Si les guinéens ont envie que ce pays change,

« ils ne peuvent pas rater ce rendez-vous avec l’histoire. Je suis persuadée les guinéens ont en face d’eux leur prochaine présidente de la République » souligne la candidate à la présidentielle