Sahel : Macky Sall souhaite un renforcement de la Minusma

Le chef de l’Etat sénégalais veut éviter que « l’Afrique devienne le sanctuaire du terrorisme international ».Le président sénégalais, Macky Sall a appelé vendredi à New York à renforcer le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).
Dans un contexte sahélien marqué par des groupes terroristes qui « continuent leurs attaques et pillages meurtriers contre des populations innocentes…nous continuons de plaider pour que la Minusma soit dotée d’un mandat robuste pour lutter efficacement contre les groupes terroristes », a déclaré Macky Sall dans son discours à la 76e Session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.

« A défaut, il est essentiel que les pays membres du G5 Sahel bénéficient d’un appui conséquent dans le combat vital qu’ils mènent contre le terrorisme », a-t-il poursuivi, rappelant que le Sénégal contribue à hauteur de 1350 éléments dans les troupes de la Minusma dont le mandat a été prorogé d’un an en juin dernier.

Les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient adopté à l’unanimité la résolution 2584 qui décidait ainsi de la poursuite de la mission onusienne au Mali « jusqu’au 30 juin 2022, avec un effectif maximal qui reste fixé à 13.289 militaires et 1 920 policiers ».

Pays frontalier du Mali encore protégé des attaques djihadistes, le Sénégal reste tout de même « solidaire des pays frères durement éprouvés », a noté Macky Sall.

« Où qu’il puisse s’établir, le terrorisme reste une menace globale ; et le système de sécurité collective des Nations Unies doit le combattre. Nous ne devons pas accepter que l’Afrique en devienne le sanctuaire du terrorisme international », a-t-il laissé entendre.

La Covid-19 a accéléré la transformation digitale de 7 ans dans le monde

La pandémie à coronavirus (Covid-19) a accéléré la transformation digitale de sept ans dans le monde, a annoncé vendredi à Abidjan, Karl Song, vice-président chargé de la Communication de Huawei, le géant chinois des télécommunications.

« La Covid-19 a accéléré la transformation digitale de sept ans dans le monde (…) Les besoins (en consommation des technologies) ont augmenté. Ce qui a obligé les ingénieurs à travailler beaucoup pour une augmentation des réseaux et des capacités des technologies», a déclaré M. Song lors une conférence de presse par visioconférence. 

Poursuivant, il a souligné le rôle important que la digitalisation a joué dans le maintien du fonctionnement de la vie quotidienne. A ce propos, M. Song a cité l’exemple des élèves et étudiants qui ont pu continuer les cours en ligne pendant cette crise sanitaire mondiale grâce aux technologies.

« Les technologies ont joué un rôle très important avec le changement des habitudes et de comportements», a insisté Karl Song, relevant que « certains hôpitaux ont créé des solutions technologiques pour aider les médecins ».

« Au regard de cette importance, Huawei s’engage dans le développement des technologies dans les pays où il opère », a poursuivi M. Song, faisant remarquer que « l’Afrique est très dynamique ainsi que sa jeunesse ».

Huawei Technologies est une entreprise fondée en 1987, dont le siège social se trouve à Shenzhen en Chine et qui fournit des solutions dans le secteur des technologies de l’information et de la communication.

Côte d’Ivoire: Solange Amichia, nouveau DG du Cepici, prend officiellement fonction

Le nouveau directeur général du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Solange Amichia, nommée le 8 septembre 2021, a a pris vendredi fonction à la tête de la structure publique, lors d’une passation de charges.

Mme Solange Amichia qui assurait la fonction de directeur général adjoint du Cepici depuis février 2014, succède à ce poste, Emmanuel Essis Esmel, l’actuel ministre de l’Investissement et du développement du secteur privé.    

M. Essis Esmel, qui a pris les rênes du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, depuis le 5 octobre 2011, a remercié tous ses collaborateurs parmi lesquels ont été nommés respectivement Mme Solange Amichia en qualité de DG et Mme Carole Versteeg comme DG adjoint.

« Je pars le coeur léger,  car la relève est bien assurée, mesdames Solange Amichia et Carole Versteeg sont des produits purs du Cepici », a dit M. Essis Esmel, soulignant qu' »il y a de nombreux défis qui attendent encore le Cepici ».

Ces défis, énumérera-t-il, sont à tous les niveaux, notamment en matière d’attraction des flux d’investissements directs étrangers, les réformes et l’amélioration du climat des affaires, la restructuration du Cepici et la réalisation des différents projets en cours.

Le ministre Essis Esmel a annoncé la mise en place d’un Guichet unique de déclaration de l’investissement privé en plus des investissements agréés par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici).  

Le nouveau directeur général du Cepici, Solange Amichia, a avant tout propos exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre, Patrick Achi, pour leur « grande confiance » en la portant à la tête du Cepici.  

« Je tiens vraiment à saluer le travail formidable de M. le ministre Essis Emmanuel qui, en tant que DG du Cepici, a su insuffler une nouvelle dynamique au Cepici, pour en faire un dispositif incontournable au développement du secteur privé », a déclaré Mme Solange Amichia.

Le Cepici a contribué au financement de l’économie nationale à hauteur de 5.000 milliards de Fcfa d’investissements privés et générant 58.000 emplois entre 2011 et 2020, a fait observer Mme Solange Amichia. 

Depuis 2020, le pays est éprouvé par la pandémie de la Covid-19. Elle a fait savoir que « ce n’est pas fini », le personnel devra rester vigilant et maintenir les mesures barrières, tout en les exhortant à se faire vacciner. 

Le Programme national de développement (PND, 2021-2025) représente 59 000 milliards de FCFA d’investissements à réaliser, dont 74% sont alloués au secteur privé, soit 43 600 milliards de FCFA.

« Les attentes du gouvernement vis-à-vis du Cepici sont très fortes ; le Cepici devra mobiliser 15% de ces 43 600 milliards de FCFA, soit près de 6 540 milliards de FCFA en 5 ans, vous voyez donc les défis qui nous attendent », a-t-elle lancé à l’endroit du personnel. 

Pour relever ce challenge, Mme Solange Amichia compte « élaborer un Plan Stratégique de Développement des Investissements 2021- 2025, et mettre en œuvre un plan d’actions ciblées, en s’appuyant sur une organisation agile, des outils comme l’intelligence économique, des compétences sectorielles et de marketing ». 

« Nous allons travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour être à l’écoute, lui apporter toute l’assistance et mettre en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des Affaires », a-t-elle assuré. 

La passation de charges a été faite par Mme Gossan Coulibaly, représentant le ministre, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Elle a salué le « travail remarquable qui a été réalisé ». 

« Celle qui prend le flambeau a fait partie de cette belle aventure, en sa qualité de directeur général adjoint », a fait remarquer Mme Gossan Coulibaly, qui a dit n’avoir aucun doute qu’elle va poursuivre l’oeuvre entamée et relever les challenges. 

Avant de rejoindre le Cepici, Solange Amichia avait réalisé la majorité de sa carrière à l’international, notamment en France puis au Etats-Unis. Elle fut senior vice-présidente dans la Banque d’investissement de la Société Générale (SGCIB) à New-York jusqu’en 2013. 

Une manager de trempe, Solange Amichia est diplômée de l’E.D.C Business School de Paris en 1983, avec une spécialisation en gestion des PME. Elle a une parfaite connaissance des défis du secteur privé.   

Créé en 1993 et restructuré en septembre 2012 par un décret qui en fait, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, le Cepici est l’outil gouvernemental de promotion des investissements privés. 

Afrique du Sud : le taux de pension se maintient à 3,5%

Le taux de rachat ou de pension de l’Afrique du Sud restera à 3,5% pour le troisième trimestre, a annoncé, ce vendredi, le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago.Ce taux a un impact sur le montant des intérêts payés par les particuliers sur leurs prêts. Lorsque le taux de rachat augmente, les taux d’intérêt augmentent également, a indiqué Kganyago.

Il a révélé que la trajectoire implicite du taux trimestriel de la politique monétaire prévoit une augmentation de 25 points de base au quatrième trimestre de 2021, avec des hausses prévues en 2022 et 2023.

« Ces taux de pensions reflètent une orientation politique très accommodante jusqu’à la fin de la prévision…maintenant des conditions financières favorables à la demande de crédit alors que l’économie continue de se redresser », a-t-il souligné.

Et d’ajouter : « Des anticipations mieux adaptées de l’inflation future pourraient maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus bas pendant plus longtemps et peuvent être réalisées en atteignant un niveau de dette publique stable, en augmentant l’offre en énergie, en modérant l’inflation des prix administrés et en maintenant l’inflation des salaires à un bas niveau pendant la reprise ».

M. Kganyago a également annoncé que l’économie domestique a connu une croissance de 4,2% et de 4,7% au cours des premier et deuxième trimestres de 2021.

Il a expliqué que ces résultats reflétaient de meilleures performances de croissance sectorielle et des termes de l’échange robustes, ajoutant que « les prix des produits de base ont été extraordinairement élevés, soutenant les gains de revenus malgré des prix du pétrole un peu plus élevés ».

« Bien que davantage de Sud-Africains aient réintégré le marché du travail avec la reprise de l’activité économique, la perte d’emplois laisse entrevoir un ajustement persistant et une faiblesse durable dans certains secteurs », a conclu gouverneur de la Banque centrale sud-africaine, Lesetja Kganyago.

Mali : la Garde nationale se forme au Droit international

Plus de 140 soldats du groupement régional de cette composante de l’Armée malienne ont bénéficié d’enseignements sur les notions essentielles des droits de l’Homme et du droit international humanitaire avec leur champ d’application.Les Nations Unies ont fait état, ces dernières années, de bavures de l’armée régulière. Pour résoudre ce problème, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a organisé des sessions de formation au profit du groupement régional de la Garde nationale.

Celles-ci ont eu lieu en deux temps à Gao (Nord-Est du Mali) : du 19 au 26 août 2021 et du 2 au 9 septembre 2021. La formation s’inscrit dans le cadre de la stratégie de renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité maliennes mise en place par la Division des droits de l’Homme de la Minusma, souligne un communiqué reçu vendredi à APA.

Les chargés des droits de l’Homme de la Minusma, présents à la rencontre, ont expliqué aux soldats les différentes conventions de Genève à travers un cas pratique. En français, en songhoy et en bambara, les militaires ont été sensibilisés, avec des exemples précis en lien avec le contexte malien, sur les droits qui leur sont reconnus et les obligations auxquelles ils sont soumis en matière de respect des droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire.

Ces séances de formation, précise le document, sont les premières d’une série qui se déroulera jusqu’à décembre prochain. Par ailleurs, poursuit la note, sur la base du Code de conduite des Forces armées maliennes (Fama) et des instruments juridiques internationaux ratifiés par le Mali, les agents de la Minusma vont aborder avec les soldats des cas concrets qui relèvent du Droit International des droits de l’Homme (DIDH), du Droit International Humanitaire (DIH) et du Droit International Pénal (DIP).

Foot : retour du public pour la finale de la Coupe du Sénégal

Les supporters sont autorisés à assister à l’affiche devant opposer, le 2 octobre prochain, le Casa Sports à Diambars au stade Lat Dior de Thiès, à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a pris cette décision à la faveur de la baisse des contaminations au coronavirus dans le pays. Toutefois, l’instance faîtière s’engage à veiller au « respect strict des gestes barrières ».  

En demi-finale, le Casa Sports a battu, deux à zéro, le Stade de Mbour tandis que Diambars a vaincu l’AS Pikine sur le score trois buts à un. Le coup d’envoi de la finale est prévu à 17 heures Temps Universel.

La presse sénégalaise se focalise sur le Magal de Touba

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’effervescence qui règne dans la cité religieuse de Touba, au centre du pays, à deux jours de la commémoration du retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba.L’AS soutient que « la République se plie à la volonté de Touba ». Ce journal informe que des « membres de l’opposition et plusieurs chefs d’entreprises » ont été reçus par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des Mourides.

Auparavant, signale Sud Quotidien, Macky Sall s’est rendu dans la capitale du mouridisme pour notamment y inaugurer « en grande pompe » l’Hôpital Cheikhoul Khadim. D’après ce journal, le président a mené une « opération de charme » en ordonnant le paiement des salaires dans la Fonction publique « depuis hier jeudi » et en faisant du « lendemain du Magal » une journée chômée et payée.

De son côté, Vox Populi se fait l’écho du « télescopage » chez le guide religieux « des deux grandes coalitions de l’opposition » en vue des élections législatives du 23 janvier 2022. Il s’agit du bloc constitué par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ex-chef de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000-2012) et Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof).

Le Quotidien rapporte que la coalition où figurent entre autres le député Ousmane Sonko et l’ancien maire de la ville de Dakar Khalifa Ababacar Sall « a présenté au Khalife général des Mourides ses ambitions pour le pays », non sans solliciter « la bénédiction » du continuateur de l’œuvre de Serigne Touba.

Ces prières, Yewwi Askan Wi en aura bien besoin pour ne pas imploser. A en croire WalfQuotidien, « le virus des rivalités » se propage déjà dans cette coalition. Pour ce journal, l’alliance, composée « de jeunes loups aux dents longues, risque d’être confrontée à la dure réalité du choc des ambitions de ses membres » lors des investitures dans de nombreuses localités.

Pour sa part, EnQuête s’intéresse au rôle que le Magal de Touba, « le catalyseur », pourrait jouer dans « la relance de l’économie » sénégalaise « impactée par la Covid-19 ». Dans les colonnes de ce journal, Dr Khadim Bamba Diagne, économiste, considère cet évènement comme « une grande activité de consommation et d’investissement ».

Enfin, L’Observateur annonce que « les fidèles retrouvent Serigne Fallou ce vendredi » car le mausolée du 2e Khalife de Touba était depuis deux ans en rénovation. Le site de recueillement et de prière « a été reconstruit et décoré par des ouvriers sénégalais (et d’autres) venus de Dubaï », précise ce journal. 

Le Magal de Touba, rappelle Le Soleil, est célébré « le 18 safar » (calendrier hégirien) de chaque année. A cette occasion, poursuit le quotidien national, le saint homme a recommandé aux disciples « de sublimer le Seigneur et de rendre hommage au Prophète Mohamed (PSL) ».

Le fonds norvégien Norfund apporte un soutien de 10 millions d’euros à Baobab+

Le fonds norvégien Norfund apporte un soutien de 10 millions d’euros à Baobab+, une entreprise opérant dans le secteur de l’énergie et du digital, misant sur sa stratégie d’investissement.

Le fonds norvégien Norfund a décidé de « miser sur la stratégie de Baobab+ avec un investissement en fonds propre à hauteur de 10 millions d’euros », indique une note transmise à APA.  

Norfund qui gère un portefeuille de 3,3 milliards de dollars, se spécialise dans le développement durable, notamment dans l’énergie et les infrastructures vertes, ainsi que les outils financiers.  

Pour l’entreprise, il s’agit du point de départ de son expansion vers le Nigéria, la République Démocratique du Congo et le Burkina-Faso, des pays de la région d’Afrique de l’ouest et centrale. 

C’est ostensiblement la croissance avantageuse de l’entreprise  Baobab+, 58% en 2021, qui a rassuré Norfund sur la viabilité de son modèle économique. 

L’entreprise, spécialisée dans la production électrique solaire et l’autonomisation énergétique domestique, veut promouvoir sur ce socle un modèle de croissance irrigué par la digitalisation. 

Cela, dans une perspective résolument sociale. Son modèle a séduit près de 220 000 foyers (1 200 000 bénéficiaires), à travers la Côte d’Ivoire, le Mali, Madagascar et le Sénégal. 

Le fonds norvégien n’est d’ailleurs pas le premier a avoir misé sur Baobab+, en témoigne sa levée, en avril 2021, de 4 millions d’euros auprès de deux autres fonds : Energy Entrepreneurs Growth Fund et Facility for Energy inclusion Of-Grid Energy Access Fund.

Investissement éthique

Norfund est un acteur de poids qui participe à crédibiliser le modèle économique de Baobab+. Pour le fonds « l’accès renforcé à l’électricité améliore considérablement le niveau de vie des personnes vivant dans des zones rurales ou pauvres ».  

Au travers de ses activités, Baobab+ a démontré sa capacité à impacter de manière conséquente les localités dans lesquelles il opère, grâce à un modèle commercial durable. Norfund se réjouit de soutenir l’entreprise dans sa mission », a déclaré le dirigeant du fonds.  

La particularité de Baobab+ est de ne pas résumer son activité à la production d’énergie verte. Pour l’entreprise, l’inclusion énergétique n’est que le préalable à l’inclusion digitale, alors que la révolution numérique constitue une opportunité historique pour l’Afrique. 

Une appréhension d’ailleurs partagée par Norfund qui consacre 50% de son portefeuille au continent. Dans cette optique Baobab+ positionne son offre sur l’ensemble du continuum électricité-digitalisation. 

Digitalisation 

Baobab+, dans sa stratégie, permet des facilitations de paiements pour du matériel hardware (smartphones), via des dispositifs de paiements progressifs (PAYG). Pour ce faire l’entreprise s’appuie sur le réseau d’agences de microfinance de sa maison mère, Baobab. 

Plus récemment, en mars 2021, Baobab+ a signé un partenariat avec le géant Samsung dans le but de fournir de nouveaux dispositifs PAYG.

Les services de Baobab+ s’orientent également vers la fourniture de contenus software. Ces derniers sont conçus afin de désenclaver les populations et leur fournir des opportunités de développement. 

L’offre est composée de solutions de gestion micro-entrepreneuriale, mais aussi des contenus d’e-éducation ou de santé. 

A l’heure où l’Afrique compte encore de larges populations sans accès à l’électricité, l’offre de Baobab+ semble s’apparenter à une offre gagnant-gagnant. 

De plus son réseau intercontinental et son offre bien maîtrisée lui confère une agilité qui n’est pas encore à la portée de nombreux États.  

L’université FHB d’Abidjan accueille une campagne contre le cancer du sein en octobre

L’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande du pays, accueille les 22 et 23 octobre 2021 la 5e édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC), organisée par l’ONG ivoirienne Echo Médias.

Le lancement de l’édition 2021 des JMMC a été fait, jeudi, à la Maison de la presse d’Abidjan, en présence de plusieurs journalistes, d’acteurs du monde de la musique, et de la représentante du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Gilberte Haïdara. 

L’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, selon Leah Muriel Guigui, la présidente d’Echo Médias, une ONG spécialisée dans la sensibilisation et la lutte contre le cancer du sein, accueillera les Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC), en Amphithéâtre A, les 22  et 23 octobre 2021.

« Le cancer du sein se guérit, on ne meurt pas du cancer du sein, mais à une seule condition, c’est de se faire dépister le plus tôt et nous en appelons aux femmes de Côte d’Ivoire et du monde entier de ne pas avoir peur de se rendre à l’hôpital dès qu’on sent une petite boule dans le sein », a-t-elle lancé.

« Dépistée tôt, c’est une maladie dont on peut guérir à 99% », a laissé entendre Mme Leah Guigui. Son organisation, soutenue par le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, attend à ces journées de mobilisation « plus de 1.000 femmes ».  

Le thème de cette 5e édition est « Le cancer du sein se guérit ». Dans une vidéo projetée, Mme Dao Gabala, une femme leader, Sénatrice et présidente du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football, qui était dépistée positive d’un cancer, à 33 ans, est aujourd’hui rétablie.  

Mme Dao Gabala a fait observer que quand la maladie est dépistée, il faut autour de soi une forte dose d’amour et une force intérieure pour tenir et aller au-delà de ses doutes et de ses peurs, tout en exhortant les femmes à se faire dépister.

Exposant sur les risques du cancer, Dr Mathieu Nogbou Aka, un oncologue, a fait savoir que dépisté tôt, le cancer du sein se guérit. Les femmes doivent éviter les facteurs de risques qui sont modifiables, notamment l’alcool et l’obésité.  

Dr Mathieu Nogbou Aka a conseillé aux femmes l’autopalpation pour voir si on ne porte pas la maladie, et indiqué que « plus de trois verres d’alcool par semaine serait source de survenue du cancer ».

Selon Mme Leah Guigui, commissaire générale des JMMC, en Côte d’ Ivoire, il y a plus de 1.000 femmes qui meurent chaque année de cette maladie. De ce fait, Écho Médias a pensé dans sa vision que ce serait la mobilisation des médias qui via leur « rôle critique » peut porter haut cette cause.

Le traitement du cancer est éprouvant pour les personnes atteintes. Il nécessite, entre autres, la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la thérapie ciblée et encore l’immunothérapie.  Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly a salué  cette initiative de l’ONG Echo Médias à laquelle des hommes et des femmes de médias de Côte d’Ivoire adhèrent. 

Echo Médias espère impliquer les journalistes en Côte d’Ivoire, estimés à plus de 900 dans le pays, afin de parler de ce sujet au-delà des questions politiques, car le cancer du sein constitue un problème de santé publique.  

Au cours de ces journées, il y aura des campagnes de dépistage gratuit dans trois communes d’Abidjan, notamment à Cocody, précisément à Anono, à Yopougon (hôpital de Wassakara) et à Koumassi (hôpital général)  afin de se rapprocher des femmes, a-t-elle poursuivi. 

Des femmes artistes, partenaires de Echo Médias, ont sorti un single dans lequel l’on entend en refrain « je ne veux pas de bobos à mes lolo (je ne veux pas de problème de santé à mes seins », invitant les siens à faire le dépistage.  

Le parrain de ces Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (JMMC) est le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement.  

Arrivée à Abidjan de la dépouille mortelle de l’ex-PM Charles Konan Banny

La dépouille mortelle de l’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, décédé le 10 septembre 2021 à Paris, est arrivée jeudi en début de soirée à l’aéroport d’Abidjan.

Les membres de sa famille politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), étaient présents à l’aéroport. Parmi ceux-ci, figuraient Mme Henri Konan Bédié, l’épouse de l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci. 

Plusieurs personnes, venues de divers horizons ont également assisté à l’arrivée du corps de l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Charles Konan Banny.

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, avait été évacué pour des soins à Paris, où il est mort des suites de la Covid-19. Le président Alassane Ouattara a adressé dans une note ses condoléances à la suite de son décès, exprimant avoir perdu un « ami et frère ». 

De son côté, l’ancien président Laurent Gbagbo, a également adressé ses condoléances à la famille de M. Charles Konan Banny, en cette « terrible circonstance », partageant ses émotions avec les siens. 

La Sotra à Bouaké, un projet à fort impact social pour les élèves et étudiants

Le déploiement de la Société des transports abidjanais (Sotra) à Bouaké, est perçu par les populations comme un projet à fort impact social au profit des élèves et étudiants de cette deuxième ville ivoirienne.

Le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Traoré Karamoko alias National TK, voit en ce déploiement, un projet à fort impact social qui profitera aux élèves et étudiants de Bouaké.

Il s’exprimait, jeudi, à APA à la veille de la cérémonie de lancement officiel des activités de cette entreprise à Bouaké, en présence du premier ministre Patrick Achi.

« En tant que syndicalistes qui luttons au quotidien pour le bien-être des élèves et étudiants, nous ne pouvons qu’être satisfaits et fiers d’accueillir ce vendredi la Sotra à Bouaké », a souligné M. Traoré, saluant un « événement historique ».  

Selon lui, l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké avec une capacité d’accueil initiale de 4000 étudiants se retrouve aujourd’hui avec 25 000 inscrits dont 21 000 qui résident hors du campus.

 Ces derniers, logeant pour la plupart à plusieurs kilomètres de l’UAO, à la périphérie ouest de Bouaké, dira-t-il ensuite « dépensent en moyenne 18 000 francs CFA par mois en terme de transport entre leur maison et l’université ».

« Vous conviendrez donc avec moi que cette arrivée effective des autobus de la Sotra à Bouaké ne peut que nous réjouir, parce qu’avec la carte de bus à 3000 FCFA nous pourrons désormais nous déplacer aisément et en toute sécurité », a fait savoir le secrétaire général du CEECI, rappelant que le problème du transport des élèves et étudiants à Bouaké faisait partie des principales revendications de son syndicat depuis 2015.

« En 2018, nous avons rencontré le ministre des transports Amadou Koné pour lui exposer ce problème, aujourd’hui, soit trois ans plus tard, nous avons une réponse positive. C’est donc un ouf de soulagement pour nous », a-t-il ajouté avant de féliciter le président Alassane Ouattara et le ministre Amadou Koné pour avoir réalisé ce vieux rêve de la ville de Bouaké.

« Hormis les élèves et étudiants, ce déploiement de la Sotra à Bouaké participe aussi de manière générale à la relance économique et sociale de cette ville », a-t-il conclu.

Cet avis du secrétaire général du CEECI est également partagé par Lamine Tapsoba, étudiant en Licence 2 des sciences du langage et de la communication à l’université Alassane Ouattara de Bouaké.

Pour lui, l’arrivée de cette régie va contribuer à remettre de l’ordre dans le secteur du transport dans cette deuxième ville ivoirienne où les taxi-motos règnent en maitres et mettent le plus souvent la vie des usagers en danger.

M. Tapsoba qui habite au quartier Koko, au centre de Bouaké dit dépenser 500 F CFA par jour en aller et retour entre son habitation et l’université. Une somme qu’il trouve d’ailleurs exorbitant en comparaison des 3000 F CFA qu’il va devoir débourser maintenant par mois pour se rendre à l’école ou pour faire d’autres courses personnelles.

De manière générale, l’ouverture des nouvelles lignes de la société nationale de transport urbain est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans la capitale régionale du Gbêkê.

C’est le cas pour Kouakou Konan, parent d’une élève de 5è au lycée Djibo Sounkalo, à l’ouest de Bouaké.

« L’année dernière (2020-2021), j’ai dépensé près de 20 000 F CFA par mois en terme de transport pour ma fille, en plus de tous le stress que j’ai dû endurer tout au long de l’année à cause des risques d’insécurité routière auxquels elle était exposée tous les jours. C’est donc un vrai ouf de soulagement pour moi », a confié le père de famille de 6 enfants.

Cependant, quelques avis divergents se font tout de même entendre. Des sceptiques se demandent entre autres, comment les autobus de la Sotra arriveront à circuler convenablement dans ce tohu-bohu de la circulation à Bouaké, où de nombreux motocyclistes et automobilistes sont souvent indexés pour leur manque de civisme sur la voie publique.

Des grincements de dents se font également entendre du côté des acteurs du transport déjà présents sur le terrain. Si les chauffeurs de taxi ville donnent l’impression de minimiser l’impact que peut avoir cette implantation sur leur recette journalière, ce n’est pas le cas pour les conducteurs de taxi-motos qui n’arrivent pas à cacher leur inquiétude.                                                                                                                 Ce moyen de transport à deux roues était le plus prisé auprès des élèves et étudiants de Bouaké.

En attendant l’arrivée du premier ministre Patrick Achi, ce vendredi, des abris ont été installés sur le trajet des 10 lignes qui desserviront la ville de Bouaké du nord au sud et d’Est en ouest en passant par la gare centrale au centre-ville où temporise une trentaine de bus flambant neuf.

Patrick Achi est attendu, ce vendredi 24 septembre 2021 à Bouaké pour le lancement officiel des activités de la Sotra dans cette deuxième ville du pays.

Il devrait effectuer un trajet inaugural en bus, dans la matinée de vendredi donnant ainsi le top départ officiel de l’histoire de la Sotra à Bouaké.

La Côte d’Ivoire veut prévenir les crises via la géoinformation

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, a procédé jeudi à l’ouverture de la 5e édition du Salon international de la géomatique qui a pour thème « Apport des technologies de la géo information dans la gestion des crises ».

Ce salon qui se déroule les 22, 23 et 24 septembre 2021 à l’auditorium de la Caistab, à Abidjan, réunit des chercheurs, des experts des questions de la géomatique venus du continent et de l’Europe. Il est organisé par le Comité national de télédétection et d’information géographique (CNTIG).

« La géomatique est une technique qui associe l’informatique à la gestion, au stockage et au transfert des données géographiques », a expliqué à la presse le ministre Adama Diawara, indiquant que « la géo information nous permet de prévenir la crise ou de la gérer de façon efficiente » lorsqu’elle survient.

En outre, dira-t-il, la géo information permet aux gestionnaires de la crise de prendre des décisions appropriées. Et, l’usage de la géo technologie et la géo information dans la gestion des crises participe à l’édifice de la science et de la recherche en matière de développement. 

Les crises touchent un large spectre de domaines et événements. Durant ces deux jours restant, les experts de la géo information réfléchiront sur la thématique centrale du salon, à savoir l’ « apport des technologies de la géo information dans la gestion des crises ».

Ce salon, qui se tient tous les deux ans, se déroule cette année en mode semi-virtuel, en raison de la Covid-19. Dr Edouard Fonh-Gbéi, le directeur général du CNTIG, a souligné que le contexte de cette crise sanitaire a suscité la thématique abordée à cette édition.

Il s’agit « d’une part de porter notre apport sur la solution des solutions géo informatiques » en vue d’une maîtrise de « la sécurité territoriale, la gestion des crises sanitaires, la gestion efficiente des terres, la sécurité alimentaire et la modernisation des trafics urbains », a-t-il soutenu.  

La géo information, combinée aux technologies de l’information, est sujette à des évolutions changeantes au rythme de celle de l’environnement technologique notamment à l’ère de l’Internet à haut débit, la Big data, de l’intelligence artificielle, de l’inter connectivité des appareils intelligents, a-t-il fait observer.

« Son caractère transversal nous permet de traiter diverses disciplines », a-t-il poursuivi. Cette année le salon international de la géomatique vise une « participation de plus de 1 millier de visiteurs » aux différentes conférences et au niveau des stands.

Les experts de cette discipline, selon le ministre Adama Diawara, sont « au carrefour des sciences spatiales, de l’informatique et des statistiques ». Il les a appelé à trouver les meilleures méthodes, les outils et moyens pour adresser les problématiques multiformes et multi variées des crises.

« Nous sommes aujourd’hui confrontés à des crises environnementales, climatiques, alimentaires et sanitaires qui déstabilisent nos organisations à des dimensions spatiales diverses » et la géomatique devra réveiller la vigilance collective au niveau technique et social, a-t-il poursuivi.  

Cette cinquième édition se tient après celles de 2012, 2014, 2016 et 2018. Le salon rassemble les  pouvoirs publics, les agences nationales de cartographie, le secteur privé, les organisations internationales, le monde académique et les utilisateurs des services géospatiaux.  

Tourisme: les jeunes ivoiriens invités à relever le défi de l’innovation digitale

Les jeunes entrepreneurs ivoiriens été invités, mardi, à relever le défi de l’innovation digitale dans le secteur du tourisme.

Cette invitation a été lancée par le ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana qui a échangé avec les promoteurs des huit start-up sélectionnées de la 1ère édition du concours dénommé « Start-up tourisme 2021 ».

Ce concours qui a pour partenaire technique, le Cabinet Alliance Conseils est une initiative du ministère du Tourisme s’inscrivant dans le cadre des activités de la «Quinzaine touristique » en prélude à la journée mondiale du tourisme qui aura lieu le 27 septembre prochain à Abidjan.

A cette occasion, le ministre Siandou Fofana a indiqué que ces dernières années, le secteur qui a le plus bénéficié de l’économie numérique, et subi des chocs au niveau de la transformation sociologique et technique est celui du tourisme.      

« Le tourisme vous donne une opportunité, des métiers dans les domaines de la restauration, de l’hébergement, du voyage et des loisirs. De façon transversale comme verticale, il faut vous fixer sur tous les segments de métiers pour rechercher des solutions plus adaptées au contexte qui prévaut et qui va prévaloir. C’est donc anticiper sur les tendances du futur », a soutenu le ministre.

C’est pourquoi, il a invité les jeunes entrepreneurs ivoiriens à trouver des solutions au-delà des frontières ivoiriennes pour aller à la conquête d’autres territoires, car la concurrence au niveau de l’environnement des innovations digitales devient de plus en plus rude. « Et c’est cela la mondialisation»,  a-t-il dit.

(…), nous sommes dans un monde globalisé et nous vivons dans un village planétaire. La compétition devient rude, il ne s’agit plus de chercher à être bon, il ne s’agit pas d’être meilleur ; il s’agit d’être excellent. Et l’excellence, ça se construit. Pour la construire, il est important pour les uns et les autres d’avoir à ne pas se mesurer entre Ivoiriens ; mais avec les autres jeunes du monde. C’est de regarder à l’aune de votre esprit d’ingéniosité », a fait observer le ministre, rassurant de la volonté du gouvernement à accompagner l’entrepreneuriat jeune.

En outre, il a tenu à remercier et à féliciter le cabinet Alliance conseils et son directeur pour l’excellent encadrement dont ont bénéficié ces jeunes entrepreneurs afin de faire d’eux des acteurs prépondérants de l’écosystème touristique ivoirien pour une économie dynamique.

Désiré Kadio-Morokro, directeur général de cabinet et par ailleurs président du jury, a salué cette belle initiative du ministère du Tourisme en faveur des jeunes de Côte d’Ivoire.

« Le plus important, c’est la formation qui est le véritable gage de toute réussite entrepreneuriale », a-t-il dit, exprimant dans la foulée toute sa gratitude au ministre pour la confiance à lui faite dans le cadre de ce concours à fort impact sociétal.

 « Start-up tourisme » est un programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat jeune en Côte d’Ivoire. L’objectif est d’identifier, de former et d’accompagner les jeunes entrepreneurs dont les initiatives entrepreneuriales contribuent à la valorisation et au développement du tourisme ivoirien.

 Il se déroule du 15 juillet 2021 au 30 septembre 2022 et impactera, entre autres, le développement du tourisme ivoirien, l’amélioration de l’intérêt du tourisme pour les populations locales, le développement de l’écosystème national de l’innovation et de l’entrepreneuriat etc.

Des quarante candidatures soumises, seulement dix d’entre elles ont bénéficié d’une formation assidue sur la fiscalité, le marketing et la vente, la gestion d’entreprise, la gestion financière le storytelling, le leadership, la motivation etc.

Et parmi les dix, huit sont en lice pour la phase finale du trio gagnant. Le premier bénéficiera d’un appui financier de 12 millions de FCFA, le deuxième 10 millions FCFA et le troisième une somme de 8 millions de FCFA. Ces trois lauréats recevront leurs lots, lors de la journée mondiale du tourisme organisée par la Côte d’Ivoire, le lundi 27 septembre 2021 à Abidjan.

L’Observatoire du service public présenté à la société civile ivoirienne

L’Observatoire du service public (OSEP) a été présenté, jeudi, à la société civile ivoirienne dans le cadre d’une campagne de promotion et de sensibilisation auprès des usagers de l’administration.

A l’ouverture de cette rencontre, Dr Noël Tahet, directeur de cabinet représentant le secrétaire d’Etat, chargé de la Modernisation de l’administration, Dr Brice Kouassi, a salué les efforts de l’OSEP, demandant dans la foulée aux organisations de la société civile d’être le relais de l’Etat auprès des usagers.

 «Cette cérémonie est organisée pour rapprocher les populations de l’OSEP selon la volonté du président de la République. Soyez les relais efficaces pour mieux atteindre les populations », a-t-il lancé.

Pour sa part, la Secrétaire permanente de l’OSEP, Mme Roxane Kouadio,  a présenté les  composantes, missions, attributions et moyens de saisines de cette structure.

 « Cette cérémonie de présentation de l’OSEP à la société civile est le point de départ de la vulgarisation de l’Observatoire auprès des populations. Nous comptons sur chacun de vous pour être nos points focaux auprès des usagers », a déclaré Mme Kouadio.

« Je peux aussi affirmer que ce n’est que le début d’un processus d’expansion de  l’OSEP  sur toute l’étendue du territoire nationale. J’en appelle à votre sens de la responsabilité et à  votre engagement  citoyen pour atteindre nos missions et objectifs » a-t-elle ajouté, annonçant une tournée de promotion de sa structure dans la ville d’Abengourou (Est) et dans d’autres villes de l’intérieur du pays.

L’OSEP, structure sous tutelle du Secrétariat d’État auprès du ministère la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargé de la Modernisation de l’administration (SE-MFPMA), est un organe d’écoute qui recueille et traite les préoccupations des usagers de l’administration publique ivoirienne.

Des canaux de saisine sont mis gratuitement à la disposition des populations pour interagir avec les services publics. Il s’agit notamment du centre d’appel (800 000 07 / 27 22 40 98 98) et des réseaux sociaux.

Côte d’Ivoire: 32 milliards FCFA de la BAD pour des PME dirigées par les femmes

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi à Abidjan, l’octroi d’un prêt de cinquante millions d’euros à une banque ivoirienne pour soutenir les petites et moyennes entreprises opérant dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie et les entreprises détenues par les femmes en Côte d’Ivoire.

Dans le contexte de relance économique marqué par l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, cette opération permettra à NSIA Banque de renforcer sa solidité financière. Ce prêt permettra surtout de disposer des ressources financières nécessaires pour accompagner les besoins d’investissements des entreprises et PME actives dans les secteurs prioritaires de l’économie ivoirienne notamment l’agriculture, l’agro-industrie et l’efficacité énergétique.

« Nous voulons appuyer et renforcer les processus de transformations agro-industrielles des filières locales porteuses afin d’accroître les opportunités économiques en faveur des populations les moins favorisées, a déclaré Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest.

 « Financer le développement des PME et entreprises ivoiriennes notamment celles détenues par des femmes, c’est préserver et soutenir l’emploi et promouvoir la relance économique indispensable à la sortie de crise. », a-t-il poursuivi.

« Notre objectif à travers cette ligne de financement est de faciliter l’accès au financement pour les PME ivoiriennes », a ajouté Stefan Nalletamby, directeur du Département du développement du secteur financier et de l’inclusion financière à la Banque pour l’Afrique de l’ouest.

« Notre ambition est d’offrir aux PME ainsi qu’aux femmes entrepreneures de Côte d’Ivoire de nouvelles perspectives en les incitant à se lancer sur de nouveaux marchés porteurs. Avec des priorités qui consistent à dynamiser l’investissement productif et à développer le commerce pour relancer rapidement la croissance et créer des emplois durables et inclusifs », a-t-il insisté.

L’opération cible en particulier le développement du secteur privé via une capacité de prêt améliorée pour NSIA Côte d’Ivoire et un accès accru au financement pour ses clients, y compris les PME, ainsi que la composante genre et des effets sociaux attendus, grâce au soutien aux entreprises dirigées ou détenues par des femmes et la contribution aux sous-projets dans les zones rurales.

L’octroi de ce prêt devrait contribuer à une croissance inclusive car il cible des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, tout en améliorant l’accès au financement des entreprises mal desservies, notamment les PME, et celles dirigées par des femmes et des jeunes.

Dans le secteur agricole, des résultats solides en matière de développement sont attendus, notamment la création de 6 700 emplois destinés aux femmes (36% du total) et aux jeunes (37%).

Gambie: Amnesty International rappelle à Barrow ses promesses

Amnesty International s’inquiète sur les lois répressives « toujours en vigueur » en Gambie malgré les promesses électorales du président Adama Barrow, arrivé au pouvoir en 2017.Le successeur du dictateur Yahya Jammeh avait promis de réformer le pays. Mais à sept mois de la fin de son premier mandat, les lois répressives restreignant les droits humains, notamment les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, « sont toujours en vigueur », a fait savoir l’ONG des droits de l’homme dans une nouvelle synthèse publiée ce 23 septembre.

« Il n’y a toujours pas de nouvelle Constitution. Les dispositions législatives punitives et restrictives relatives aux droits humains, particulièrement aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, demeurent inscrites dans la loi », a déclaré Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« En outre, la session parlementaire actuelle, qui représente l’une des rares occasions d’entreprendre des réformes juridiques et des changements d’ampleur dans le droit fil des obligations incombant à la Gambie au titre du droit international relatif aux droits humains avant l’élection présidentielle de décembre, doit s’achever d’ici la semaine prochaine », a-t-elle ajouté.

Déjà, la Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a rendu, le 14 février 2018, un jugement concluant que la plupart des lois relatives aux médias en Gambie bafouaient la liberté d’expression.

Cette juridiction a ensuite demandé au gouvernement d’abroger ou de modifier toutes les lois pénales relatives à la diffamation, à la sédition et aux fausses informations, afin de les aligner sur les obligations incombant au pays au titre du droit international relatif aux droits humains, a rappelé Amnesty.

Citant le syndicat de la presse gambien (GPU), l’ONG estime que les dispositions légales qui musèlent les voix dissidentes « engendrent un environnement hostile pour les journalistes. Si les cas de répression visant les journalistes ont diminué sous la présidence d’Adama Barrow, des arrestations très médiatisées ont illustré le risque que ces lois répressives ne soient utilisées pour faire taire plus largement les voix dissidentes ».

Par ailleurs, Amnesty International souligne que le Code pénal gambien contient encore plusieurs clauses restreignant le droit à la liberté d’expression, notant en outre que « la peine de mort, abolie dans le projet de Constitution, demeure en vigueur et les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort ».

L’industrie pharmaceutique africaine au centre d’un panel de l’ONU

Des dirigeants mondiaux ont mis en avant, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies, l’urgence d’intensifier la production pharmaceutique sur le continent.La répartition des vaccins contre la Covid-19 a servi de prétexte à ces débateurs pour montrer que l’Afrique ne peut pas externaliser son offre sanitaire vers le reste du monde sans « renforcer » ses capacités pharmaceutiques.

« Nous devons renforcer les capacités manufacturières internes du continent. Nous devons nous sécuriser nous-mêmes », a indiqué Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) lors d’un panel sur la réduction des écarts en matière de santé organisé mardi dernier.

Pour lui, l’un des plus grands enseignements de cette pandémie est « la nécessité pour l’Afrique de compter sur elle-même ». Dès lors, l’institution bancaire précise dans le communiqué transmis à APA qu’elle « va contribuer à la mise en place d’une industrie pharmaceutique en Afrique au cours des dix prochaines années avec un financement de trois milliards de dollars américains ».

La Covid-19 a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique. Selon Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les droits de propriété intellectuelle et le manque de matières premières rendaient encore plus difficile l’accès à l’industrie pharmaceutique pour les pays africains.

« Nous prenons des mesures. Les chaînes d’approvisionnement pour les vaccins sont très compliquées (…). Nous devons lever les restrictions afin que les fabricants puissent obtenir ce dont ils ont besoin. Nous devons permettre le transfert de technologies. Nous ne pouvons pas être égoïstes. Des vies sont en jeu », a déclaré l’ancienne ministre nigériane.

Elle préconise ainsi de convaincre les pays qui ont des excédents de vaccins à en faire don à l’initiative COVAX. D’autre part, elle appelle à « convaincre les pays plus riches d’échanger leur place contre celle des pays pauvres sur la liste d’attente pour les vaccins » anti-coronavirus.

La 76e Assemblée générale de l’ONU se déroule en pleine pandémie de Covid-19, qui a durement affecté les économies africaines. Le PIB continental s’est contracté de 2,1 % en 2020, en repli de 6,1 points de pourcentage par rapport aux prévisions d’avant la crise.

Seuls quelques pays ont tenu leur engagement de consacrer au moins 15 % de leur budget au maintien d’un système de santé adéquat.

Afrique : «les variétés et les hybrides améliorées des cultures, pas une fin en soi» (expert)

Dr Ramadjita Tabo, directeur du programme de recherche pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), lauréat du Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021, dans un entretien avec APA News, fournit un éventail de solutions à même de réduire la faim sur le continent noir.1. L’ICRISAT a reçu le Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021. Que représente pour vous cette récompense ?

Ce prix signifie beaucoup pour nous car il atteste que l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT ) s’acquitte de sa mission de réduction de la pauvreté, de la faim, de la malnutrition et de la dégradation de l’environnement dans les zones tropicales semi-arides en forgeant des partenariats solides avec les parties prenantes en Afrique subsaharienne.

Il représente l’excellence du travail scientifique de l’institution en Afrique depuis plusieurs décennies dans le domaine de la recherche agricole pour le développement. C’est surtout, le résultat d’un immense partenariat pour la dissémination des acquis de cette recherche, avec l’ensemble des partenaires des systèmes nationaux de recherches agronomiques, y compris les organisations paysannes, les ONGs et le secteur privé dont des compagnies semencières en Afrique.

C’est également une célébration de l’engagement des donateurs comme la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’amélioration des conditions de vies de milliers de personnes sur le continent. Il s’agit d’une merveilleuse reconnaissance qui encourage à continuer d’accomplir notre mandat.

2. Concrètement, quelles sont les actions qui vous ont valu cette distinction ?

Tout au long des différentes phases du projet, nous avons adopté une approche stratégique et programmatique visant à aligner les objectifs du projet sur les plans stratégiques nationaux dans les pays de mise en œuvre.

Ces interventions spécifiques et stratégiques ont permis d’améliorer la productivité et la sécurité alimentaire, de réduire les écarts de productivité entre les genres en moyenne de 20 % parmi les petites exploitations et d’augmenter l’adoption et l’accès aux variétés améliorées d’au moins 18 %.

Entre 2007 et 2019, l’ICRISAT, en collaboration avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), a mis en œuvre ce projet qui a permis de développer 266 variétés améliorées de légumineuses et près d’un demi-million de tonnes de semences de légumineuses, notamment le niébé, le pois d’angole (Cajanus cajan), le pois chiche, le haricot ordinaire, l’arachide et le soja.

Ces nouvelles variétés ont aidé plus de 25 millions de petits exploitants agricoles à devenir plus résistants au changement climatique, ainsi qu’aux épidémies de parasites et de maladies. Des protocoles de recherches innovants ont été développés et transférés aux institutions nationales partenaires de pays concernés. En plus, le projet a formé de nombreux scientifiques qui vont poursuivre le travail au cours des prochaines générations dans les pays où le projet a été mis en œuvre.

3. Le projet primé a été déroulé dans 13 pays. Lesquels ? Quels sont les impacts pour les populations ?

Le projet a été mis en œuvre au Burkina, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Un volet important a consisté dans le développement de semences qui ont contribué à augmenter la productivité et les rendements. Le projet, en améliorant les gains génétiques grâce à des approches de sélection assistée par la génomique a contribué à créer un système de chaîne de valeur des légumineuses robuste mettant l’accent sur les cultures résilientes au climat et riches en nutriments qui répondent aux besoins des utilisateurs et notamment du marché.

Alors qu’il y avait initialement moins d’un million d’agriculteurs cultivant les légumineuses dans les pays cibles, à la fin du projet, ils étaient 25 fois plus nombreux. Cela a directement eu un impact sur la réduction de la malnutrition au sein de nombreuses communautés et l’amélioration des conditions de vies des communautés agricoles, y compris leurs revenus et pouvoir d’achat. Par exemple, les interventions sur la culture de l’arachide ont abouti à une augmentation de 32,35 % des revenus, avec notamment 6,72 % des ménages qui sont sortis de la pauvreté et 14 % de l’insécurité alimentaire.

4. Outre les légumineuses, avez-vous amélioré les variétés d’autres types de cultures à travers notamment l’amélioration des semences ?

L’ICRISAT œuvre depuis 1972 à l’amélioration variétale de céréales dont le mil et le sorgho. Nos recherches ont contribué par exemple à la sélection de nombreuses variétés à haut rendement et plus résilientes et très riches en micronutriments.  

En Afrique, où des millions de femmes et d’enfants, souffrent d’anémie, nous avons développé une nouvelle variété de mil dénommée « Chakti » qui est bio fortifiée en fer et en zinc – deux micronutriments essentiels dans les régimes alimentaires pour une bonne santé et une meilleure productivité.

De même, de nombreuses variétés améliorées et des hybrides de sorgho ont été développées et diffusées, contribuant ainsi à augmenter la productivité de cette culture. Nous sommes en train de mettre en lumière tous ces acquis dans le cadre de l’initiative Smart Food, qui vise à exploiter le plein potentiel des cultures climato-résilientes très nutritives telles que le mil et le sorgho. Nos actions en faveur de ces cultures traditionnelles nutritives et climato-résilientes seront davantage promues au cours de l’année internationale des Nations Unies sur les mils prévue en 2023.

5. En Afrique, de nombreux pays peinent à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Quels sont les domaines où l’accent doit être mis pour inverser cette tendance ?

Les variétés et les hybrides améliorées des cultures ne sont pas une fin en soi. Elles doivent profiter aux agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur pour avoir un impact qui est d’assurer l’autosuffisance alimentaire ou la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

De ce fait, il convient d’insister sur la nécessité de continuer à améliorer l’efficacité des processus de développement et de dissémination des variétés des cultures qui répondent aux besoins des utilisateurs finaux, sensibiliser sur les variétés et ou hybrides améliorées disponibles ainsi que les pratiques de bonne gestion des cultures et, renforcer les systèmes semenciers pour un meilleur accès à des semences de qualité.

Il faut aussi améliorer l’accès aux intrants (y compris par les femmes et les jeunes) grâce à un réseau performant de centres de distribution d’intrants et de disponibilité du crédit d’intrants, développer les liens avec le marché pour inciter les agriculteurs à augmenter la production et à absorber des produits supplémentaires à valeur ajoutée (par exemple le sorgho pour l’élevage, le sorgho pour la brasserie et l’industrie de la farine de sorgho). Il s’agit également de faciliter un partenariat solide entre les parties prenantes, y compris les décideurs politiques.

A l’avenir, une plus grande utilisation des outils numériques et la modernisation de la sélection des cultures de façon générale contribuera à atteindre une échelle et une efficacité supérieures dans le développement de la chaîne de valeurs des légumineuses, chose essentielle au bien-être durable de millions de petits exploitants agricoles d’Afrique et d’ailleurs.

En outre, j’insiste sur l’importance d’une banque régionale de matériel génétique que l’ICRISAT a créée dans son centre de recherche de Sadoré, au Niger. C’est un patrimoine génétique de 48.614 accessions disponibles pour les banques de gènes nationales, les chercheurs et les paysans des pays d’Afrique.  

L’ICRISAT aura cinquante ans en 2022. Ce sont cinq décennies au cours desquelles nous avons amélioré les résultats globaux de la recherche agronomique en Afrique grâce au renforcement des capacités des partenaires que nous remercions vivement. Ce prix est décerné à l’ICRISAT et à chacun d’entre eux.  Il est un encouragement à continuer le combat de la recherche pour le développement et le bien-être de nos populations.

Magal de Touba : les leçons d’un retour vers soi pour faire humanité ensemble (contribution)

Le 26 septembre prochain, la communauté mouride célèbre le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Selon un universitaire sénégalais, le fidèle doit procéder à une introspection à l’occasion de la commération de ce fait historique.« L’homme n’a point de port ; le temps n’a point de rive; il coule et nous passons !.. » Ces méditations poétiques d’Alphonse Lamartine sont pertinentes et s’inscrivent bien dans l’air du temps. Tout dans l’air du temps du grand Magal de Touba semblerait bien donner une injonction au temps de « suspendre son vol et aux heures propices de bien suspendre leur cours… ! »

Les jours passent et se ressemblent à Touba qui a déjà revêtu ses plus beaux et valeureux vêtements pour bien marquer la célébration du départ de Cheikh Ahmadou Bamba.  De 1895 à 1902, celui qu’on nomme Khadimou Rassoul, le serviteur du Prophète (PSL), eut à subir les plus sombres phases de l’exil pendant sept ans.

De violations de liberté individuelle, harcèlement, aux exactions les plus inhumaines, bref tout un arsenal de violences physique, verbale, psychologique voire institutionnelle eut été déployé contre sa personne pour l’intimider. En sus, tout un dispositif de privations de nature à le contraindre pour se parjurer et renier sa foi en Dieu et son amour envers son prophète Mouhamed (PSL) eut été également en place.

Face à tout cela, on ne saurait ne pas s’interroger sur le pourquoi de cet humble serviteur du Prophète (PSL), préféra-t-il la célébration du jour de son départ d’exil fait d’épreuves et d’endurances à la célébration du jour de son retour triomphal dans sa famille ?

La réponse à cette question gît confortablement dans les propos du Cheikh dans son panégyrique intitulé YA Rahman Yarahim : « J’ai pardonné à tous mes ennemis pour la Face de Dieu…ô Dieu fait de mon retour d’exil un facteur de Félicité pour mon peuple et préserve le de l’Enfer au Jour du Grand Rassemblement …ô Dieu tu m’as gratifié du mois de Safar des bienfaits ni l’acquisition, ni l’odyssée, ni les armes ne permettent de t’obtenir ».

En conviant ses disciples à la célébration de son départ vers les épreuves au lieu de son retour triomphal, le Cheikh a su que ce n’est qu’à travers les épreuves et les endurances que l’Homme accèdera à l’Ineffable qui s’adresse à son esclave par ce verset coranique : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent quand un malheur les atteint : “Certes, nous sommes à Allâh et c’est à Lui que nous retournerons.” ; ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens-guidés (s. Al-Baqara v. 155-157) ».

Étant en phase avec les directives et recommandations de son Seigneur, le départ du Cheikh pour l’exil devint une simple forme d’adoration pour son Seigneur et son retour une leçon d’humilité et de pardon pour toute l’humanité, par ricochet, pour toute sa communauté.

Ainsi, son acerbe plume de pacifiste, d’humaniste pleinement trempée dans les encres de l’humilité et de la miséricorde du Prophète Mouhammad (PSL) trouva bien son écho dans les paroles d’Adieu de ce dernier devant sa communauté réunie à Mont Arafat pour l’écouter pour une dernière fois.

Malgré le travail abyssal abattu au cours de sa vie, le Prophète (PSL) n’était même pas sûr s’il avait bien rempli la mission pour laquelle il fut envoyée pour l’humanité. Devant cette immense foule de fidèles musulmans qui lui tendaient des oreilles attentives, le Prophète (PSL) trembla sous le poids de cette lourde mission et prit sa communauté présente en témoin pour bien et mieux rendre compte à son Seigneur sur sa mission le jour du Grand Rassemblement : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres, et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement.  Sois témoin, ô Dieu, que j’ai transmis Ton message à Tes serviteurs. » 

Paradoxalement, le travail que ce Prophète (PSL) de l’Islam a abattu et pour son Seigneur et pour sa communauté est abyssal et ne fait l’ombre d’aucun doute. Le couronnement de son œuvre colossale est sans appel même pour les non-musulmans.  En 1854, Alphonse Lamartine tint ces propos envers le Prophète de l’Islam (PSL) : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? » (Alphonse de Lamartine, 1854, p. 277-278)

 

Quelles leçons en tirer pour faire l’humanité ensemble ?

On ne saurait terminer cette contribution sans se demander pourquoi les fidèles serviteurs du Prophète (PSL) de l’Islam de la trempe de Cheikhoul Khadim qui, même au pinacle de leurs succès, minimisent-ils tant leurs triomphes et même tremblent-ils sous le poids de leurs bonnes œuvres ?  

Peut-être savent-ils une seule chose que nous ne savons pas ou négligions beaucoup par simplification : que l’EGO du Nafs, compris par les anglophones comme « Edging God Out », est un ennemi dangereux pour l’Homme car il peut être le démon dans les détails de nos bonnes œuvres à tout instant, à tout moment et en tout lieu. Cet ego peut nous faire croire que nous sommes « maîtres et possesseurs » de nous-même et de la Nature dans laquelle nous inscrivons nos actions quotidiennes, loin de tout décret divin.  

On en veut simplement pour preuve que ce qui se passe, de nos jours, dans les réseaux sociaux et certains canaux de communication tels que WhatsApp, Tiktok, Facebook, Instagram et que sais-encore ! Autrement dit, ces puissants canaux de communication sont malheureusement transformés en plateformes de règlement de comptes, de calomnie, d’insultes confrériques et de division. Plus grave encore, ils sont devenus des moyens par le truchement desquels l’intolérance se le disputent avec l’arrogance et l’indiscrétion qui frôlent presque la folie humaine.

Souvent galvanisés par certains médias populistes et certains journalistes alimentaires qui surfent sur le buzz,  que de Sénégalais  bombent leurs torses publiquement pour avoir simplement aidé une personne dans le besoin ; que de Sénégalais  clament publiquement leur grandeur après avoir tiré d’affaires une personne  dans des difficultés financières ; que de Sénégalais crient urbi et orbi « détenir » des pouvoirs surnaturels pouvant nuire à ses semblables ; que de  Sénégalais utilisent une parcelle de leurs pouvoirs professionnel et confrérique pour se tailler la part du lion en opportunités de boulot, de logement et tenir les plus démunis sur le carreau de la société  ; que de Sénégalais détruisent les vies d’autres innocents par le maraboutage, le charlatanisme, les falsifications et la calomnie ; que de  Sénégalais posent en fervents musulmans et accomplissent les cinq piliers de l’Islam chaque jour dans une mosquée mais continuent de noyer dans la haine de l’autre, dans la calomnie, dans la jalousie;  bref que de…que de … que de…que de…

Compte tenu de tous ces maux énumérés ci-dessus et loin d’être une affaire confrérique qu’on opposerait à une autre confrérie ou une occasion pour se faire de l’argent, le Magal de Khadimou Rassoul, nous offre l’opportunité annuelle de faire humanité ensemble pour mieux puiser dans les belles sources d’humilité et de pardon que Cheikhoul Khadim a non seulement léguées à la communauté mouride mais aussi à l’humanité toute entière.

Du point de vue individuel, le Magal de Touba est également une occasion annuelle de voyage intérieur de soi vers soi pour mieux neutraliser la dimension bestiale qui vit en nous et qui peut toujours surgir en serpent de mer pour retarder et/ou couper court notre envol angélique vers l’Ineffable où l’Homme vit sa plénitude.

Pour ne pas libérer cette partie bestiale enfouie en nous, gardons bien les sages paroles de Blaise Pascal et évitons surtout de faire l’ange dans toute circonstance de célébration car quiconque fait l’ange fait aussi la bête.

Dr. Moustapha Fall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal)

Cabo Verde : 20 millions d’euros de la Bad pour la modernisation de l’administration

La Banque africaine de développement (Bad) a octroyé un prêt l’archipel pour notamment lui permettre de mettre en œuvre son Programme de gouvernance électronique.Sur le continent noir, Cabo Verde est cité en exemple comme un modèle de démocratie et de bonne gouvernance. Une réputation que cette ancienne colonie portugaise voudrait bien sauvegarder.

Le prêt de la Banque africaine de développement (Bad) constitue « la première phase d’une opération d’appui budgétaire programmatique couvrant les exercices 2021 et 2022, avec un financement indicatif global de 40 millions d’euros », précise l’institution financière dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Les objectifs poursuivis par les autorités cabo-verdiennes sont l’amélioration de l’efficacité numérique pour une meilleure prestation de services publics, la modernisation de l’administration, la transparence et l’augmentation des investissements du secteur privé.

Pour Marie-Laure Akin-Olugbade, Directrice Générale de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest, « investir dans la gouvernance électronique est non seulement un moyen de mieux rendre service aux citoyens dans un contexte de distanciation sociale, mais c’est également crucial afin de stimuler le secteur des TIC et promouvoir la diversification de l’économie, tout en soutenant les efforts de reprise post‑Covid ».

Cabo Verde cherche, indique le document, à accroître la qualité et l’efficacité des opérations internes de l’administration publique, notamment en fournissant des services publics de meilleure qualité et plus diversifiés aux entreprises et autres usagers.

Le renforcement de la gouvernance électronique, souligne la Banque africaine de développement, devrait améliorer l’accès des citoyens aux services publics grâce à la mise en place d’un guichet administratif unique offrant des données, une connectivité et des transactions sécurisées.

Ce type de gouvernance, ajoute la source, recèle un grand potentiel d’amélioration de la transparence et de réduction de la corruption, notamment lorsque sont adoptées des approches de données ouvertes ou des fonctionnalités de participation électronique.

A Cabo Verde, la lutte contre la Covid-19 a accéléré « la nécessité de poursuivre la numérisation de l’administration (pour) élargir l’offre de services administratifs ». Car, mentionne le communiqué, les mesures restrictives ont mis en lumière les conditions de travail des fonctionnaires et la nécessité de mieux structurer le service public pour y insuffler davantage d’équité – en mettant l’accent sur l’égalité des sexes – et de motivation.

Quant à la cyberéconomie, explique la Bad, les confinements ont donné de l’importance aux transactions et à l’identification numériques afin que les entreprises puissent conserver et/ou développer leurs activités. Ils ont également préparé le terrain pour le développement d’un secteur des TIC capable de produire des services et produits numériques aptes à améliorer la productivité et la compétitivité.

La numérisation participe du développement du secteur privé cabo-verdien parce que « pour les entreprises, un écosystème d’appui plus efficace réduirait les coûts de transaction et favoriserait la compétitivité ».

Cet écosystème, soutient l’institution financière,  est important pour les sociétés opérant sur plusieurs îles. La géographie de l’archipel (neuf îles habitées) représentant une contrainte majeure à la croissance des entreprises

De plus, la numérisation favoriserait également un développement potentiel du secteur des TIC dans les domaines de l’externalisation, des opérations d’appui et du développement de logiciels, avance la Bad. Elle faciliterait, entre autres, l’enregistrement de nouvelles sociétés, la déclaration de l’impôt sur les sociétés, la demande de licences publiques, les processus d’appel d’offres pour les marchés publics.

Enfin, note la Banque africaine de développement, la perspective d’une reprise économique à moyen terme repose également sur la nécessité de diversifier l’économie du pays dépendante du tourisme, en investissant dans le potentiel de croissance du secteur des TIC, tel que ciblé par la stratégie nationale de développement du gouvernement.

La presse sénégalaise à fond sur l’affaire de trafic de passeports diplomatiques

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement du rôle dévolu à l’Assemblée nationale pour la mise en branle de l’appareil judiciaire dans le cadre de ce dossier où deux députés sont cités parmi les trafiquants.Pour que cette affaire soit tirée au clair, il faut lever l’immunité parlementaire des mis en cause. A ce propos, souligne Le Quotidien, Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale, « file la patate chaude » à Me Malick Sall, le ministre de la Justice. En effet, indique ce journal, l’hémicycle attend d’être saisi par le Garde des Sceaux pour enclencher la procédure.

Les députés dans le viseur de la justice, à savoir Boubacar Biaye et Mamadou Sall, font partie de la mouvance présidentielle. Dans les colonnes de WalfQuotidien, Moustapha Niasse assure que « l’Assemblée nationale remplira toutes ses missions en temps opportun lorsque les conditions prévues par la loi seront réunies ».

Une argumentation qui ne convainc point Sud Quotidien. Pour ce journal, il y a clairement « deux poids, deux mesures » en se rappelant « la rapidité avec laquelle le ministre de la Justice, sur demande du Procureur de la République, a invité l’Assemblée nationale à lever l’immunité du député de l’opposition, Ousmane Sonko », accusé de viols sous la menace d’une arme à feu par une employée d’un salon de massage dakarois.

La 13e législature de l’Assemblée nationale est « régulièrement éclaboussée par des scandales de toutes sortes », remarque EnQuête. Car auparavant, Seydina Fall dit Bougazelli a été pris en flagrant délit de trafic de faux billets de banque.

Ce député proche du pouvoir a séjourné quelques mois en prison avant de bénéficier d’une liberté provisoire. D’ailleurs, le Garde des Sceaux a pondu hier un communiqué pour affirmer que la justice suit son cours.

Le collectif Noo Lank (Nous refusons, en langue wolof) estime dans Vox Populi que Moustapha Niasse et Me Malick Sall « ont tout dit sauf l’essentiel. Rien ne montre qu’ils sont déterminés à se battre pour que la justice triomphe et que la République soit défendue ».

Dans son document, exploité par Le Soleil, l’Assemblée nationale a martelé qu’il serait « incongru » que Moustapha Niasse « se livre à des déclarations à l’emporte-pièce avant la réunion du Bureau » de l’hémicycle.

De l’avis de L’AS, si l’on croit sur parole le fondateur de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle), les députés Boubacar Biaye et Mamadou Sall « ne seront pas protégés par l’Assemblée nationale ».

Quand cette affaire de trafic de passeports diplomatiques a éclaté au grand jour, mentionne Libération, Moustapha Niasse « a pris l’initiative de convoquer » les mis en cause en début septembre « en présence du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (Unis par le même espoir, en langue wolof) » afin d’en savoir davantage.

Kilifeu et Simon, rappeurs et non moins activistes, ont déjà été placés sous mandat de dépôt dans le cadre de ce dossier. Interviewé par L’Observateur, Alioune Tine, fondateur du Think tank Afrikajom Center, avertit le mouvement citoyen dans lequel ils militent : « Y en a marre n’a qu’à savoir que le régime (au pouvoir) ne lui fera pas de cadeaux ».

Presse ivoirienne: ANP Academy, un workshop d’échanges et de coaching, lancé

L’Autorité nationale de la presse (ANP) de Côte d’Ivoire, le régulateur de la presse écrite et numérique, a lancé mercredi l' »ANP Academy », un workshop d’échanges, de perfectionnement et de coaching, afin d’adresser les problèmes liés au secteur des médias.

Cet outil visant à contribuer à la professionnalisation et à l’accompagnement des acteurs du secteur de la presse en Côte d’Ivoire, à l’ère du digital, a été lancé en présence du président l’ANP, Samba Koné, au siège de l’institution.

Présentant le projet, la directrice de la communication et des relations extérieures de l’organe de régulation, Mme Marthe Gnakri, a indiqué que ANP Academy a pour objectif de « soutenir et accompagner le secteur de la presse dans son développement tant éditorial qu’économique ».

L’ANP Academy est prévue se tenir « tous les premiers vendredis de mois sous forme de sessions, autour de thèmes spécifiques, dans un environnement convivial et détendu » avec un intervenant ou un journaliste sénior qui animera les thèmes dédiés, a-t-elle dit. 

La cible principale de cette activité est composée des directeurs de publication, des redacteurs en chef et des journalistes, et la cible secondaire, des autres intervenants dans l’écosystème médiatique, les organisations de la société civile, a-t-elle souligné. 

« Nous nous sommes inscrits dans une vision d’assistance, d’accompagnement des acteurs du secteur en vue de contribuer à l’avènement d’entreprises de presse viables, compétitives sur un marché de plus en plus concurrentiel », a relevé Mme Gnakri.

Depuis quelques années, le secteur de la presse en Côte d’Ivoire, traverse une véritable crise. En moins de 10 ans, le chiffre d’Affaires de la presse nationale quotidienne a chuté de l’ordre de 70%, ce qui interpelle l’ensemble des acteurs de l’écosystème. 

En sa session du 5 août 2021, le collège des conseillers de l’ANP, après avoir longuement débattu des possibilités d’un meilleur soutien des entreprises de presse, a décidé de mettre en place l’ANP Academy. 

L’ANP a pour rôle de garantir le pluralisme de la presse, de veiller au respect des règles d’éthiques et de déontologie de la profession de journaliste. La loi lui confère également un pouvoir disciplinaire, et d’assurer une régulation éditoriale et économique. 

Les réseaux de distribution d’eau potable et de l’assainissement à Abidjan sous télésurveillance

Les réseaux de distribution d’eau potable et de l’assainissement à Abidjan sont supervisés via un Centre de gestion intégré des opérations (CGIO), un système permettant de surveiller à distance les unités de production et de distribution d’eau potable, la qualité de l’eau et les installations techniques de l’assainissement.

Le Centre de gestion intégré des opérations (CGIO) est un outil mis en place par la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci) en vue de superviser les installations techniques d’eau potable et d’assainissement.

Selon M. Wilfried Agneroh, directeur de la transformation et du digital à la Sodeci, « la transformation de la Sodeci est en pleine accélération et l’exploitation du CGIO pour les réseaux Abidjanais, sis à la Riviera Palmeraie (dans l’Est d’Abidjan), fait partie des premiers éléments de preuves et devrait s’étendre à l’intérieur du pays ». 

M. Agneroh participait à un panel sur le thème « Services et administration publics face au digital », à l’occasion de la deuxième édition de l’African digital week (ADW, édition 2021), un événement qui a réuni les professionnels du monde de l’économie numérique les 16 et 17 septembre 2021, au Boulay Beach Resort (BBR), une île dans l’Ouest d’Abidjan.  

« Ce centre est une innovation dans le sens où il constitue un dispositif à la fois organisationnel, technologique et de process qui permet de co-localiser plusieurs directions sans silos, pour une meilleure efficacité du processus de dépannage de bout-en-bout, notamment depuis l’appel client (175) jusqu’au rétablissement du service », a-t-il expliqué.  

De ce fait, le centre d’ordonnancement qui travaille à côté du centre de relation client, permet de géolocaliser la position des agents déjà déployés sur le terrain pour un traitement plus véloce des incidents, optimisant les délais de réparation, a-t-il renchéri.  

« On a aussi au même endroit le Centre de télé-contrôle qui permet en amont, de façon pro-active de détecter des fuites ou des baisses de pression, de surveiller la qualité de l’eau pour pouvoir intervenir dès que nécessaire », a poursuivi M. Agneroh.  

L’idée, soutiendra-t-il, est de faire une « télésurveillance plus fine du réseau et du dispatching » afin de maîtriser la desserte d’eau et que les ménages aient un bon débit, toutes choses qui nécessitent des équipements technologiques pour capter les données sur le réseau, les centraliser et les analyser afin d’offrir le service optimum à tous. 

Cette gestion moderne, grâce aux outils technologiques permet un « diagnostic préventif et pro-actif sur notre réseau pour pouvoir intervenir de façon optimale sur tout ce qui concerne la maintenance et entretien du réseau en limitant les impacts », a-t-il souligné.   

Tout ce dispositif qui a démarré depuis 2017, a permis de produire des résultats avec une hausse de 50% du taux de prise en charge des problèmes survenant sur le réseau de 2019 à 2021, a fait savoir M. Agneroh. 

« En termes de maîtrise sur toute la chaîne, nous avons gagné 30 points sur le respect des délais annoncés aux clients en deux ans. En outre, nous avons sur la même période, amélioré significativement nos ratios techniques », a mentionné M. Wilfried Agneroh. 

Pour répondre aux attentes d’autonomisation et de gain de temps, la société de distribution d’eau développe pour ses clients une agence en ligne « E-agence » qui devrait permettre aux clients de gérer à distance leurs services essentiels.

Cela devrait permettre notamment la consultation du paiement de factures, le suivi de la consommation, des demandes d’abonnements et des mutations, ainsi que les éco-gestes et les bonnes pratiques pour maîtriser son budget.  

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, s’est félicité de la tenue de l’African digital week (ADW) 2021 qui se veut un carrefour de partage d’expériences et de promotion des nouvelles technologies.  

Il a visité le stand de la Sodeci et s’est dit ravi de la transformation menée par l’entreprise, en charge de la distribution d’eau en Côte d’Ivoire. Tout comme lui, le secrétaire d’Etat Brice Kouassi, a visité le stand de la société.   

L’édition 2021 de l’African digital week (ADW) était organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien) en partenariat avec l’UNETEL, le GOTIC et le Club des DSI.  

Qatar 2022: la Côte d’Ivoire choisit le Bénin pour ses matches à domicile

La Côte d’Ivoire, qui effectue actuellement des travaux pour mettre à niveau ses stades, a choisi le Bénin pour ses matches à domicile, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

L’information a été portée, mercredi à Abidjan, par la directrice de la Communication du ministère ivoirien de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, Mme Lydie Yao, lors d’un point de presse. 

La Côte d’Ivoire organisera la Coupe d’Afrique des nations de football en 2023 et pour ce faire, d’importants travaux  sont en cours de réalisation à Korhogo, Bouaké, San-Pedro, Yamoussoukro et Abidjan. 

Le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé doit subir des travaux complémentaires pour être mis en conformité FIFA-CAF, a-t-elle dit, relevant que ce stade étant fermé, la FIF n’avait d’autre choix que de jouer ses matchs retour à domicile à l’extérieur du pays selon les règles de la CAF.  

Le stade de Yamoussoukro était une solution palliative proposée par la FIF, cependant, la mission d’inspection de la CAF a conseillé à la Côte d’Ivoire de poursuivre les travaux et de choisir sous 48 heures l’un des stades homologués à l’extérieur de la Côte d’Ivoire pour recevoir ses matchs. 

C’est dans ce contexte que la FIF a décidé que la Côte d’Ivoire accueillera ses matchs sur le stade de l’Amitié général Mathieu Kerekou de Cotonou, au Bénin, et tout est en œuvre afin que tout se déroule bien pour notre équipe nationale, a-t-elle poursuivi.  

« Tous les chantiers de la CAN 2023 avancent très bien et sont suivis par le BNETD en relation avec l’Office national des sports. Nos Éléphants restent sereins et déterminés malgré l’environnement délétère que veulent susciter certains esprits chagrins pour déstabiliser nos joueurs », a martelé Mme Lydie Yao. 

« Nous vous assurons que les Éléphants de Côte d’Ivoire, bien classés dans leur poule, bénéficient du soutien du gouvernement et des prières du peuple ivoirien afin qu’ils gagnent tous leurs matchs de cette éliminatoire », a-t-elle lancé.   

Elle a en outre fait savoir que la FIF a saisi la CAF pour voir si elle pouvait homologuer de façon ponctuelle le stade de Yamoussoukro pour accueillir les deux matches. La Côte d’Ivoire assure toutefois livrer en 2022 les infrastructures, six mois avant la CAN prévue en juin-juillet 2023. 

Les Éléphants de Côte d’Ivoire affrontent le Malawi le 11 octobre 2021 à Cotonou dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde de football Qatar 2022. 

Covid-19: le Japon et le PNUD appuient la riposte du Nigeria

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le gouvernement japonais ont remis trois ambulances au Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC) pour lutter contre la pandémie de Covid-19.Les véhicules, qui seront distribués aux États prioritaires présentant des taux d’infection élevés, vont être utilisés pour assurer la prestation efficace de soins de santé et pour mieux préparer le système de santé du pays à répondre aux prochaines crises sanitaires.

L’ambassadeur du Japon, Matsunaga Kazuyoshi, le Directeur général du NCDC, Chikwe Ihekweazu, et le Représentant résident du PNUD au Nigeria, Mohamed Yahya, ont assisté à la cérémonie officielle de remise des ambulances, hier mardi.

La remise des ambulances, précise le NCDC, s’inscrit dans le cadre du projet « Soutenir une réponse inclusive et multisectorielle au Covid-19 », une contribution de 3.394.286 dollars du PNUD/Nigeria et du gouvernement japonais, qui a servi à l’achat de fournitures et d’équipements médicaux pour aider à la réponse sanitaire. Le don permettra aussi l’assistance aux besoins socio-économiques, y compris la rémunération en espèces du travail et le soutien aux petites et moyennes entreprises et le soutien aux évaluations d’impact pour établir des stratégies post Covid-19 au Nigeria.

« La pandémie de Covid-19 nous a montré, dans notre monde interdépendant, que personne n’est en sécurité sans les autres. Votre problème est mon problème. C’est pourquoi le Japon accorde une priorité absolue à l’élargissement et à l’approfondissement de son soutien à la lutte contre le Covid-19. Il en va de même au Nigeria et nous continuerons à coopérer avec les entreprises japonaises, les autres pays donateurs et nos précieux partenaires », a déclaré l’ambassadeur nippon, Matsunaga Kazuyoshi.

Le Directeur général NCDC, Chikwe Ihekweazu a, pour sa part, affirmé que « le succès de notre travail au NCDC dépend de la disponibilité de systèmes fonctionnels pour assurer la sécurité sanitaire aux niveaux national et sous-national ».

« Nous sommes reconnaissants au PNUD et au gouvernement du Japon pour les dons généreux d’ambulances qui soutiennent notre travail. Cette pandémie nous a mis à rude épreuve, mais elle a également permis de clarifier ce que nous devons faire pour assurer notre avenir », a-t-il ajouté.

« Le Covid-19 a exercé une pression insoutenable sur le système de santé au Nigeria. Cela a finalement eu un impact sur les efforts de réponse à travers le pays. Pour s’assurer que personne n’est laissé pour compte, ces véhicules, équipés pour fournir des soins médicaux d’urgence conformément aux normes internationales, se rendront dans les zones sensibles afin de garantir que les communautés atteignent les établissements de santé en toute sécurité et reçoivent une assistance médicale de qualité à temps », a dit Mohamed Yahya, Représentant résident du PNUD au Nigeria.

Il a félicité le gouvernement du Japon pour son rôle actif dans l’aide apportée au gouvernement du Nigéria pour soutenir la réponse contre le Covid-19.

« Nous sommes extrêmement reconnaissants au gouvernement japonais pour sa contribution au système de santé, pour son aide à la reprise du travail et pour l’aide apportée aux personnes vulnérables touchées par cette pandémie », a-t-il conclu.

La grippe aviaire « sous contrôle » dans les foyers d’infection en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a rassuré mercredi que la grippe aviaire, réapparue en juin 2021 dans le département de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, est « aujourd’hui sous contrôle ».

« Grâce aux mesures vigoureuses et de riposte, prises par le gouvernement, les foyers d’infection sont aujourd’hui sous contrôle », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

La courbe épidémiologique de la maladie dans le pays montre une tendance « descendante », a ajouté M. Amadou Coulibaly, indiquant que pour aboutir à l’élimination du virus et à la reprise rapide des activités d’élevage dans les zones sinistrées, le Conseil a adopté un plan de lutte contre la grippe aviaire d’un coût global de 979,4 millions Fcfa.

Le programme de lutte contre la grippe aviaire comprend notamment l’indemnisation des éleveurs victimes des abattage sanitaires, le renforcement de la surveillance communautaire et sanitaire ainsi que de biosécurité dans les élevages. 

Dans le premier semestre de cette année, la grippe aviaire a fait sa réapparition en Afrique de l’Ouest, ainsi entre le 15 et le 30 juillet 2021, une série d’investigation a été menée par les services vétérinaires à la suite d’une alerte faisant état de la mortalité massive de volailles.

Après des examens, il a été confirmé le virus de la grippe aviaire dans le village de Mondoukou, dans le département de Grand-Bassam, cité balnéaire et historique, située à 40 Km au Sud-est de la capitale économique ivoirienne.

Crash MI-24 ivoirien: 5 morts suite à une météo « défavorable » (Gouvernement)

Trois instructeurs étrangers et deux opérateurs ivoiriens sont morts dans le crash de l’hélicoptère de l’armée ivoirienne, dans le nord-est du pays, à la suite de « conditions météorologiques défavorables », selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« Les premières conclusions de l’enquête diligentée au lendemain du crash de cet aéronef, un hélicoptère de l’armée ivoirienne, indiquent que le crash serait survenu suite à des conditions météorologiques défavorables », a dit M. Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

Il a ajouté que « les premières constatations pensent que l’aéronef a pu être frappé par la foudre, mais à partir du moment où une des boîtes noires a été trouvée, et la deuxième étant toujours en train d’être recherchée, leur exploitation permettra de dire de façon précise quelles étaient donc les conditions météorologiques qui ont été à la cause du crash de cet hélicoptère de l’armée ». 

« Les recherches ont permis de retrouver les dépouilles des membres de l’équipage, constitué de trois instructeurs étrangers et de deux opérateurs ivoiriens », a-t-il souligné, rappelant que le crash de l’aéronef a eu lieu dans la nuit de jeudi 9 au vendredi 10 septembre 2021.  

Un hommage militaire sera rendu aux victimes ivoiriennes vendredi à la Place d’armes de l’Etat-major général des armées, a-t-il annoncé, indiquant qu’en ce qui concerne les instructeurs étrangers, ils auront droit à des honneurs à la base aérien d’Abidjan avant le rapatriement de leurs corps.  

Le Sénégal mise sur un développement sobre en carbone

L’initiative dénommée « Deep Decarbonization Pathways (DDP) » est portée par l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et celui du Pétrole et des Energies.Ces partenaires collaborent avec l’Institut des relations internationales et du développement durable (IDDRI) et Enda Energie pour co-construire des trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes au changement climatique à horizon 2050.

Le protocole d’entente encadrant les activités de cette initiative sera signé conjointement jeudi 23 septembre 2021 par Mme la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, M. le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, et M. le directeur de l’AFD à Dakar, Alexandre Pointier, rapporte un communiqué reçu à APA.

Financée par la facilitée 2050 de l’AFD, l’initiative DDP s’appuie sur un réseau de recherche de premier plan qui regroupe 36 pays. Elle vise à accompagner les Etats et les acteurs non étatiques à définir les stratégies qui permettront d’orienter les économies et les sociétés vers un monde neutre en carbone d’ici la seconde moitié du siècle.

Le Sénégal, par sa situation en zone sahélienne et côtière, figure parmi les pays considérés comme étant très vulnérables aux impacts du changement climatique. Ainsi, Dakar a souhaité la mise en œuvre de l’initiative DDP afin d’initier cet exercice stratégique de co-construction de trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes au changement climatique à horizon 2050, en s’appuyant sur un diagnostic clair des atouts et des défis dans le pays.

En ratifiant l’Accord de Paris, le Gouvernement du Sénégal s’est engagé non seulement à contribuer à l’effort collectif de réduction des gaz à effet de serre, mais également à identifier les mesures et actions nécessaires pour s’adapter aux impacts actuels et futurs du changement climatique.

Dans ce cadre, l’enjeu de l’initiative DDP est déterminant puisqu’il s’agit d’identifier des solutions permettant aux populations et aux acteurs économiques d’accéder aux services nécessaires au développement du Sénégal tout en maîtrisant l’augmentation à terme des émissions de gaz à effet de serre associées. Ces solutions pour 2050 permettront d’éclairer davantage les décisions qui seront prises à court terme au regard des impacts du changement climatique.

Le pilotage du projet DDP au Sénégal s’articulera autour de trois organes, à savoir une équipe technique et de recherche en charge de la coordination d’ensemble, cinq groupes thématiques qui travailleront sur les transformations des systèmes énergétiques, agricoles et d’usage des sols, urbains et d’infrastructures, et industriels, et un comité d’orientation stratégique co-présidé par les ministres en charge de l’environnement et en charge de l’énergie.

Accra nommée Capitale mondiale du livre de l’UNESCO 2023

La Directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a choisi Accra à la suite de l’évaluation du Comité consultatif de la Capitale mondiale du livre.Après Guadalajara (Mexique) en 2022, la ville d’Accra a été nommée en raison de sa grande implication pour les jeunes et leur potentiel à contribuer à la culture et à la richesse du Ghana. Le programme proposé par Accra vise à utiliser le pouvoir des livres pour intéresser les jeunes et comme un moyen efficace de former la nouvelle génération, explique l’UNESCO.

La ville a proposé au Comité un vaste programme qui vise les groupes marginalisés de la société qui souffrent d’un fort taux d’illettrisme, notamment les femmes, les jeunes, les migrants, les enfants des rues et les personnes en situation de handicap.

Les mesures qui seront mises en place incluent le renforcement des infrastructures des écoles et des communautés ainsi qu’un soutien institutionnel en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie dans le but de favoriser la culture de la lecture.

En soutenant le secteur de l’édition ainsi que d’autres domaines d’activités créatives, le programme vise également à inciter au développement des compétences professionnelles pour encourager la transformation socio-économique du pays.

Ces activités prévoient la mise en place de bibliothèques itinérantes pour toucher les groupes marginalisés, la tenue d’ateliers pour promouvoir la lecture et l’écriture de livres dans différentes langues ghanéennes, l’établissement de centres de formation pour les jeunes sans emploi et l’organisation de compétitions pour faire connaître les arts et la culture ghanéenne tout en promouvant l’inclusivité.

La candidature d’Accra inclut également une forte dimension relative aux droits de l’homme, dont le but est de sensibiliser le public sur la liberté d’expression et d’information, en s’appuyant sur sa propre promotion de ces droits ainsi que sur sa participation à la Journée mondiale de la liberté de la presse.

L’année de célébrations commencera le 23 avril 2023, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur.

Les villes désignées comme Capitale mondiale du livre de l’UNESCO s’engagent à promouvoir les livres et la lecture pour tous les âges et tous les groupes de population au sein et au-delà des frontières nationales et à mettre au point un programme d’activités pour l’année.

Côte d’Ivoire: une flotte de 100 autobus Sotra sera déployée à Bouaké

Une flotte de 100 autobus de la Société des transports abidjanais (Sotra) sera déployée à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« C’est un réseau de 100 autobus offrant des conditions de confort et de sécurité pour le déplacement des populations qui sera mis en route, opérant sur huit lignes de transport public pour le démarrage de l’activité », a dit M. Amadou Coulibaly. 

A l’horizon 2023, la compagnie de transport public va aligner 400 autobus qui vont opérer sur un total de dix lignes avec 1 300 emplois directs qui seront créés et 2 000 emplois indirects.

Dans l’optique d’un développement équilibré du territoire et de satisfaire les besoins de mobilité urbaine, l’Etat prévoit de 2021-2023, le déploiement de la Sotra ou des systèmes de transport par autobus à Yamoussoukro, San-Pedro et Korhogo.  

Ce projet de déploiement de la Sotra dans la ville de Bouaké prévu depuis les années 80 est effectif suite au résultat probant de la phase pilote, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Le lancement de la Sotra à Bouaké est prévu vendredi sous la présidence du Premier ministre, Patrick Achi. Cela intervient dans le cadre de l’amélioration de la mobilité urbaine et du déroulement de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023), dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte.