ONU : Antonio Guteres promet d’accompagner la Guinée dans la réussite du processus de Transition

Cette promesse a été faite au cours d’un entretien entre le président de la transition Mamadi Doumbouya et le secrétaire général de l’ONU jeudi 21 septembre 2023 à New York aux USA.

 

En marge du 78ème Assemblée Générale des Nations Unies, le président de la transition a échangé avec Antonio Guteres sur les défis mondiaux actuels, notamment la menace terroriste, la famine et de manière globale, sur la question des systèmes de gouvernance.

Au cours de leur rencontre, le Colonel Mamadi Doumbouya a profité de l’occasion pour remercier le Secrétaire général de l’ONU pour l’honneur qui lui a été accordé ainsi qu’au peuple souverain de Guinée, avant de lui «  réaffirmer son engagement à œuvrer pour la promotion de la paix et de l’unité nationale », apprend-on.

En retour, le patron de l’ONU, António Guterres a rassuré l’homme qui dirige la Guinée depuis le 5 septembre de «la disponibilité entière de son organisation pour accompagner la République de Guinée dans la réussite du processus de Transition», a indiqué la direction de la communication et de l’information de la présidence.

Assemblée Générale des Nations-Unies : Voici le discours intégral du colonel Mamadi Doumbouya

Le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya a prononcé ce jeudi, à la tribune de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York, un discours touchant plusieurs aspects dont les coups d’Etat en Afrique, et particulièrement en Guinée.

 

Voici in extenso son discours lu devant les Chefs d’Etats et chef de Gouvernement invités par l’ONU :

Monsieur le Président,

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,

Monsieur le Secrétaire général,

Je voudrais avant de commencer, Monsieur le Président, vous adresser les chaleureuses félicitations de la délégation guinéenne pour votre brillante élection à la présidence de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Je voudrais également devant cette auguste assemblée, vous assurer du soutien de mon pays.

Je souhaite par la même occasion rendre un hommage mérité à votre prédécesseur, Monsieur CSaba K?rösi de la Hongrie.

À Monsieur le Secrétaire général, Monsieur Antonio GUTERRESS, je le remercie pour le dévouement avec lequel il dirige notre organisation.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

En venant prendre part aux travaux de la 78ème session ordinaire de notre Assemblée, je voudrais m’acquitter d’un devoir, celui de vous transmettre les chaleureuses salutations du peuple souverain de Guinée.

Mon pays qui continue de fonder un espoir en l’Organisation des Nations Unies pour trouver des solutions idoines aux questions auxquelles notre monde continue d’être confronté. Dans ce cadre, nous pensons que les fondamentaux qui ont sous-tendu à la création de notre organisation doivent s’adapter aux mutations profondes de notre société.

L’objectif du thème de la présente session « Paix, prospérité, progrès et durabilité », est d’actualité, évocateur et mérite une attention particulière de notre part.

Epidémie de coup d’état en Afrique. Après celle de la Covid-19, le continent est frappé par celle des putschs militaires. Notamment dans les pays francophones du sud du Sahara. C’est tout le monde qui les condamne. Qui les sanctionne. Qui s’émeut de la réapparition brusque de cette pratique que l’on croyait révolu. A juste titre.

Mais j’ai envie de dire que la communauté internationale doit avoir l’honnêteté et la correction de ne pas se contenter de dénoncer les seules conséquences, mais de s’intéresser et de traiter les causes.

Les coups d’Etat, s’ils se sont multipliés ces dernières années en Afrique, c’est bien parce qu’il y a de raisons très profondes. Et pour traiter le mal, il faut s’intéresser aux causes racines. Le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes pour renverser un régime. Je souhaite que l’on retienne bien que les vrais putschistes, les plus nombreux, qui ne font l’objet d’aucune condamnation, c’est aussi ceux qui manigancent,

qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les textes de la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir. C’est ceux en col blanc qui modifient les règles du jeu pendant la partie pour conserver les rênes du pays. Voilà les putschistes les plus nombreux.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Je fais partie de ceux qui, un matin, ont décidé de prendre nos responsabilités pour éviter à notre pays un chaos complet. Une situation insurrectionnelle. Aucune force politique, toutes complètement neutralisées à l’époque, n’avait le courage et les moyens de mettre un terme à l’imposture que nous vivions. La rectification institutionnelle à laquelle mes frères d’armes et moi avons pris nos responsabilités le 5 septembre 2021 n’était qu’une conséquence de cette situation de chaos qui avait finit par fissurer le tissu social et mettre à mal le vivre ensemble.

En Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, nous assistons avec l’évolution de nos sociétés à des prises de responsabilités par les Forces de Défense et de Sécurité qui suscitent interrogations, réflexions et actions de la Communauté internationale. La question que nous devons nous poser face à cette situation est la suivante : pourquoi les transitions militaires maintenant ? Je ne prétends pas avoir toutes les réponses à cette question. Mais, je voudrais donner des éléments de réponse à partir de l’expérience vécue dans mon pays par le peuple de Guinée et par-delà d’autres pays de l’Afrique de l’ouest confrontés aux mêmes réalités.

Sans être exhaustif, nous pensons que les transitions qui sont en cours en Afrique sont dues à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer les promesses non tenues, l’endormissement du peuple, le tripatouillage des constitutions par des dirigeants qui ont pour seul souci de se maintenir indéfiniment au pouvoir au détriment du bien-être collectif. Aujourd’hui les peuples africains sont plus que jamais éveillés et décident de prendre leur destin en main.

La mauvaise répartition des richesses crée des inégalités sans fin, la famine, la misère qui rendent le quotidien de nos populations de plus en plus difficiles. Ces inégalités font partie des causes des événements qui mettent en péril le vivre-ensemble. Quand les richesses d’un pays sont dans les mains d’une élite alors que des nouveau-nés meurent dans des hôpitaux par manque de couveuse, il n’est pas surprenant que dans de telles conditions nous assistons à des transitions pour répondre aux aspirations profondes du peuple.

L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle certes bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement. Hélas la greffe n’a pas pris…, Je sais que lorsque je dis cela, tout de suite ils sont nombreux à se dire « encore un bidasse qui veut tordre le cou à la démocratie » « encore un soldat qui veut imposer sa dictature ».

Cependant, de façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, Nous sommes tous conscients que ce modèle démocratique que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé après le sommet de la Baule en France, presque de façon religieuse, elle ne marche pas. Les différents indices économiques et sociaux sont là pour le démontrer. Ce n’est pas un jugement de valeur sur la démocratie en elle-même. Croyez-moi. C’est un bilan. Un constat sur plusieurs décennies d’expérimentation chaotique de ce modèle dans notre environnement. Une période où il n’a été question que de joutes politiques. Au détriment de l’essentiel. L’économie.

Permettez-moi de pousser l’exercice de vérité un peu plus loin. Avec ma courte mais intense expérience de gestion d’un Etat, la Guinée, j’ai mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres. Et une corruption très active de nos élites. Des leaders nationaux à qui on a souvent accordé des certificats de démocrate en fonction de leur docilité ou de leur aptitude à brader les ressources et les biens de leurs peuples. Ou encore de leur facilité à céder aux pseudo recommandations et injonctions de certaines institutions internationales au service des grandes puissances.

Je dois d’ailleurs dans ce sens confesser que tout ce à quoi je fais face dépasse toute imagination. Se sont les mêmes qui professent la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance, qui dénoncent la corruption, qui dictent les règles. C’est eux qui en off, très discrètement et sournoisement redoublent de pression pour nous faire céder notre patrimoine dans des contrats léonins.

Je comprends aujourd’hui certains dirigeants, quelques-uns de mes prédécesseurs qui, parce qu’ils avaient des fragilités, parce qu’ils étaient sous pression, ou parce qu’ils trainent des casseroles ou surtout parce qu’ils avaient un agenda politique ont cédé à ce qu’on leur demandait. Je les comprends sans les approuver. Certains m’ont même rappelé que si j’avais un agenda politique je serais moins à l’aise pour mener à bien les réformes auxquels mon gouvernement et moi nous nous sommes attaqués.

Une chose est certaine, nous n’avons qu’une seule préoccupation. Le bien-être du peuple et le vivre ensemble. C’est cela notre priorité. C’est pourquoi la transition que je dirige a choisi de se consacrer avec méthode en fixant des objectifs clairs dans un ordre précis. Le social, l’économie et le politique.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Mon uniforme je l’ai mise au service de mon peuple. Je vous serais reconnaissant de respecter ce serment. De nous tenir à distance respectable des divisions de toute sorte que beaucoup essaient de nourrir dans nos pays. Le sahel traverse l’une des crises les plus graves de sa très vieille histoire.

Mais elle a les ressorts nécessaires pour y faire face. Son sens légendaire de la diplomatie doit être libéré afin qu’ensemble nous nous parlions sans interférence. C’est pour cela que la CEDEAO dont la vocation était économique doit cesser de se mêler de politique et privilégier le dialogue.

Nous africains sommes fatigués, épuisés des catégorisations dans lesquelles les uns et les autres veulent nous cantonner. La population de l’Afrique est jeune. Elle n’a pas connu la guerre froide. Elle n’a pas connu les guerres idéologiques qui ont façonné le monde des 70 dernières années.

C’est pourquoi nous trouvons insultant les cases, les classements qui tantôt nous placent sous l’influence des américains, tantôt sous celle des anglais, des français, des chinois, des russes et même des turcs.

Nous ne sommes ni pros ni anti américains, ni pro ni anti chinois, ni pro ni anti français, ni pro ni anti russes, ni pro ni anti turcs. Nous sommes tout simplement pro africains. C’est tout. Nous mettre sous la coupe de telle ou telle puissance est une insulte, du mépris, du racisme vis-à-vis d’un continent de plus d’un milliard trois cent millions de personnes.

Il est important dans cette prestigieuse et influente assemblée que l’on comprenne clairement, définitivement que l’Afrique de papa, la vieille Afrique, c’est terminé. Avec une population de plus d’un milliard d’africains dont environ 70% de jeunes totalement décomplexés, des jeunes ouverts sur le monde et décidés à prendre leur destin en main, il est venu le moment de prendre conscience que les structures, les règles issues de l’après seconde mondiale, en l’absence de nos Etats qui n’existaient pas encore sont obsolètes. C’est la fin d’une époque déséquilibrée, injuste où nous n’avions pas droit au chapitre.

C’est le moment de prendre en compte nos droits, de nous donner notre place. Mais aussi et surtout le moment d’arrêter de nous faire la leçon, d’arrêter de nous traiter comme des enfants. Rassurez-vous nous sommes suffisamment grands pour savoir ce qui est bien pour nous.

Nous sommes suffisamment matures pour définir nos priorités, pour concevoir notre propre modèle qui corresponde à notre identité, à la réalité de nos populations, à ce que nous sommes tout simplement. Nous vous serions fort reconnaissant de nous faire confiance et de nous laisser mener notre barque comme vous l’avez permis dans certaines régions du monde. En Asie, au Proche et Moyen Orient. Pour ne citer que ceux-là. Cette infantilisation est du plus mauvais effet pour une jeunesse africaine qui s’est émancipée.

Je ne saurai terminer mon propos sans souligner les menaces qui hantent la sous-région de l’Afrique de l’ouest, gravement exposée, aujourd’hui, à des questions de sécurité de tous ordres, de développement et de stabilité. Les populations de la sous-région n’aspirent qu’à une vie meilleure, au regard des leçons qu’elles ont tirées de leur histoire et de leur désir de vivre dans un espace et dans un monde de paix et de concorde avec les autres peuples du monde.

Dans ce contexte, nous sommes tous interpellés et appelés à procéder à une meilleure analyse de la situation, en vue d’initier et de poursuivre de nouvelles politiques au bénéfice de tous. La communauté internationale doit regarder l’Afrique avec des yeux neufs. Elle doit entreprendre avec elle désormais une coopération franche dans un esprit de partenariat Gagnant-Gagnant.

Je vous remercie de votre aimable attention.

 

Colonel Mamadi DOUMBOUYA

Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées

Source: Conakryinfos

Guinée-Assemblée Générale de l’ONU: Mamadi Doumbouya en route pour les USA

Le président de la transition Mamadou Doumbouya se rend  ce lundi 18 septembre 2023, à New-York aux Etats Unis pour prendre part à la 78ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui aura lieu le 19 septembre 2023.

 

La cérémonie de départ a eu lieu dans la matinée de ce lundi, 18 septembre 2023, à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, en présence des présidents des institutions républicaines, des membres du gouvernement et du CNRD et des ambassadeurs accrédités en Guinée.

Le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya va prendre part à la 78ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies, prévue à New-York (États-Unis), en présence de nombreux chefs d’Etats des pays membre de cette organisation.

Notons que, c’est pour la première fois que le président de la Transition Mamadi Doumbouya va prendre part à cet événement depuis sa prise du pouvoir le 5 septembre 2021 en Guinée lors d’un coup d’Etat.

Mamadi Doumbouya pressenti à la 78ème AG de l’ONU

Le président de la Transition guinéenne, colonel Mamadi Doumbouya, pourrait prendre part à la 78ème assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre le 19 septembre prochain à New York.

 

Le chef de la junte militaire du CNRD pourrait  prendre part à l’assemblée générale des Nations Unies,  qui aura lieu le 19 septembre prochain. Selon le site Guinéématin, il pourra même y prendre la parole pour s’adresser à l’assemblée.

Cependant, ce déplacement du président Mamadi Doumbouya suscite des interrogations, d’autant plus que les membres de la junte guinéenne sont interdits de voyage à l’étranger par la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest). Cette interdiction avait été prononcée par l’organisation ouest-africaine au terme du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement tenu le 18 février dernier à Addis-Abeba.

Mais, pour l’homme politique guinéen, Bah Oury, le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) qui a estimé que ce voyage est une occasion pour les autorités d’exprimer la spécificité de la transition guinéenne et solliciter l’aide de la communauté internationale pour mener à bien le processus en cours pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Apprend-on à travers  un interview de Bah Oury sur le site Guinée Matin.

Guinée : une délégation conjointe Cedeao-Onu est à Conakry

Une mission conjointe de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des Nations-Unies est arrivée dans la ville de Conakry,  dimanche 27 février 2022 pour un entretien avec les autorités guinéennes.

 

Il s’agit de Jean-Claude Kassi Brou le président de la commission  et de Mahamat Saleh Annadif, le sous-représentant du Secrétaire général des Nations-Unies arrivés à Conakry pour s’entretenir sur un certain nombre d’actions  qui ont déjà été menées et faire également le point.

A leur arrivée à l’aéroport de Conakry, ils ont été accueillis par le chef de la diplomatie guinéenne, Dr Morissanda Kouyaté. Dans sa prise de parole hier à l’aéroport au micro de Guinéenews.Com, le président de la commission à expliqué que, « Un certain nombre d’actions ont été menées et nous allons échanger avec les autorités pour voir où est-ce que nous en sommes. La mission du côté de la CEDEAO verra la participation du président du Conseil des ministres de la CEDEAO, le ministre des affaires étrangères du Ghana qui sera là également. Avec les Nations Unies, nous allons, comme nous l’avons fait la dernière fois, avoir des entretiens puis, comme je l’ai dit, faire un peu le point ». a rappelé Jean-Claude Kassi Brou.

Pour le représentant du Secrétaire général des Nations-Unies,  « cette mission vient à point nommé  » comme le souligne Mahamat Saleh Annadif qui espère partir de la Guinée avec des impressions qui vont d’aller de l’avant.

 

Violation des droits de l’Homme : Le FNDC invite le conseil de sécurité des Nations Unies à sanctionner le régime d’Alpha Condé

La Coordination Nationale du FNDC salue l’invitation du conseil de sécurité des Nations Unies adressée aux autorités guinéennes d’agir en toute urgence pour sanctionner les violations des droits de l’Homme commises par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations.

Le FNDC partage les inquiétudes des Nations Unies sur les restrictions à la liberté d’expression et de réunion par le gouvernement en République de Guinée.

Cette invitation des Nations Unies vient confirmer toutes les allégations de violations des droits de l’Homme, commises par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations contre le projet de troisième mandat de M. Alpha Condé, dénoncées par le FNDC et des organisations de défense des droits de l’Homme.

Avec des centaines de personnes tuées, blessées, torturées et emprisonnées pour imposer un troisième mandat illégitime et illégal, le FNDC invite le conseil de sécurité des Nations Unies à sanctionner éventuellement le refus, par le régime totalitaire instauré par Alpha Condé, de rendre justice à des nombreuses victimes des agissements des forces de défense et de sécurité aux ordres de M. Alpha Condé et ses complices.

La Coordination Nationale du FNDC continue à œuvrer pour que les crimes commis par le régime dictatorial de M. Alpha Condé ne restent pas impunis.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

 Conakry, le 27 janvier 2021

Alpha Condé met fin aux fonctions de l’ambassadrice de Guinée à l’ONU

La diplomate guinéenne,Fatoumata Kaba  qui représentait la Guinée  à l’ONU depuis 2018, a été rappelée par un décret du président de la République, avec effet immédiat  dans la soirée du mercredi 16 septembre.

Cette diplomate de carrière occupait ce poste depuis février 2018. Avant, Madame Sidibé Fatoumata Kaba a été respectivement ambassadrice de la Guinée au Nigéria et en Ethiopie.

Elle était aussi représentante permanente auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Fatoumata Kata a été ministre des affaires étrangères entre 2005 et 2006, puis ministre en charge de la coopération internationale, de 2006 à 2007.

Son rappel a suscité des surprises mais surtout des interrogations. D’autant plus qu’il intervient en pleine session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, entamée ce mardi 15 septembre 2020.

Elle était donc en pleine activité des travaux de la 75ème session annuelle de l’ONU dont un débat général de haut niveau aura lieu du mardi 22 septembre au samedi 26 septembre, et mardi 29 septembre 2020.

Cependant, notons qu’aucun détail n’a été donné sur les raisons de ce rappel, Le nom de son remplaçant n’a non plus pas été dévoilé, pour l’instant.

Les Nations Unies dénoncent « l’impunité » dans l’affaire du massacre du 28 septembre à Conakry

Les Nations Unies par la voix de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, ont dénoncé « l’impunité » dont bénéficie les responsables présumés du massacre commis le 28 septembre 2009 à Conakry.

Selon Michelle Bachelet, il est fort probable que des crimes contre l’humanité aient été commis, ce jour-là, par les forces de sécurité lors du meurtre ou de la disparition de plus de 150 sympathisants de l’opposition. Plus d’une centaine de femmes ont été victimes de violences sexuelles, y compris de mutilations.

Selon elle, il existe des preuves fiables de la responsabilité pénale de certaines personnes. Elle déplore qu’aucune personne n’ait été traduite en justice. « La paix et la réconciliation durables ne seront pas atteintes tant que justice et responsabilité ne seront pas maintenues« , a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Elle a appelé samedi les autorités guinéennes à « accélérer » l’organisation du procès des auteurs du massacre des opposants. « L’impunité règne depuis trop longtemps en Guinée et empêche les cicatrices des victimes de guérir« , a déclaré la Haut Commissaire.

Elle a demandé aux autorités guinéennes de poursuivre les responsables du massacre. Le 28 septembre 2009, les forces de défense et de sécurité et des militaires avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire. Ces derniers s’étaient réunis dans le plus grand stade de Conakry pour réclamer que le président autoproclamé depuis décembre 2008, Moussa Dadis Camara, ne se présente pas à l’élection présidentielle.

L’instruction sur le massacre est clôturée depuis fin 2017, mais la date du procès n’a toujours pas été fixée.

Source : BBC Afrique

L’ONU dénonce « l’impunité » dans l’affaire du massacre du 28 septembre à Conakry

Les Nations Unies par la voix de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, ont dénoncé « l’impunité » dont bénéficient les responsables présumés du massacre commis le 28 septembre 2009 à Conakry.

Selon Michelle Bachelet, il est fort probable que des crimes contre l’humanité aient été commis, ce jour-là, par les forces de sécurité lors du meurtre ou de la disparition de plus de 150 sympathisants de l’opposition. Plus d’une centaine de femmes ont été victimes de violences sexuelles, y compris de mutilations.

Selon elle, il existe des preuves fiables de la responsabilité pénale de certaines personnes. Elle déplore qu’aucune personne n’ait été traduite en justice. « La paix et la réconciliation durables ne seront pas atteintes tant que justice et responsabilité ne seront pas maintenues« , a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Elle a appelé samedi les autorités guinéennes à « accélérer » l’organisation du procès des auteurs du massacre des opposants. « L’impunité règne depuis trop longtemps en Guinée et empêche les cicatrices des victimes de guérir« , a déclaré la Haut Commissaire.

Elle a demandé aux autorités guinéennes de poursuivre les responsables du massacre. Le 28 septembre 2009, les forces de défense et de sécurité et des militaires avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire. Ces derniers s’étaient réunis dans le plus grand stade de Conakry pour réclamer que le président autoproclamé depuis décembre 2008, Moussa Dadis Camara, ne se présente pas à l’élection présidentielle.

L’instruction sur le massacre est clôturée depuis fin 2017, mais la date du procès n’a toujours pas été fixée.

Source : BBC Afrique

Patrice Vahard: « Les enfants sont pris au piège… »

La crise qui paralyse le secteur éducatif dû à  la grève des enseignants préoccupe le système des Nations-Unis et les autres partenaires techniques et financiers de la Guinée.

Patrice Vahard, représentant résident du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a avoué ce mercredi 5 décembre  que cette crise est un gros problème. « La question du droit à l’éducation est au cœur dans la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Tous les articles de cette déclaration ne sauraient être si nous sommes pris dans le piège de l’ignorance. Quelqu’un disait que pour détruire une Nation, on n’a pas forcément besoin d’une armée, il faut simplement détruire l’éducation (…) Les enfants sont pris au piège. Selon lui le l’accès à l’éducation ne doit pas faire l’objet de compromission.  « Je crois que nous sommes tous d’accord aussi que le respect du droit à l’accès à l’éducation ne doit pas faire l’objet d’une compromission (….). Aujourd’hui pour pouvoir travailler et avoir un emploi décent, il faut avoir une bonne qualification, pour pouvoir diriger il faut être bien éduqué. C’est ça qui se joue en Guinée », a averti ce diplomate des Nations-Unies.

 

« Les enfants sont pris au piège. Alors qu’ils ne font pas partie de tout ce qui divise, ou à tout ce qui peut unir. Donc notre langage et notre message est toujours celui de la considération pour le Droit à l’éducation (…). Nous vivons tout cela dans la chair et je crois que c’est un gros problème. On sait pouvoir compter sur la sagesse des uns et des autres pour que le droit à l’éducation ne soit pas sacrifié à l’autel des discussions politiques », confie le représentant résidant du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme en Guinée.  Ce n’est pas une intrusion dans qu’est-ce qui divise la classe politique, précise-t-il. « Il ne nous revient pas de nous prononcer sur ça. La classe politique et les citoyens ont ce droit de s’exprimer sur ce qu’ils croient être la meilleure façon de diriger ce pays », a avancé Patrice Vahard.

Sommet de l’ONU: L’Energie au cœur du discours d’Alpha Condé

Le président de la République prend part au forum politique de haut niveau pour le développement durable  de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Les travaux sont essentiellement consacrés aux questions du développement durable.  Sur place, le président guinéen porte la voix du continent africain sur la  problématique des énergies renouvelables.

Dans le cadre de l’accélération des objectifs du développement de l’agenda 2030,  le coordinateur en charge de l’initiative africaine pour les énergies renouvelables a été invité par les Nations Unies pour représenter le continent.

Alpha Condé a expliqué de long en large la situation des énergies renouvelables en Afrique. « Ma présence parmi vous traduit mon engagement à échanger  avec vous sur des avancées de la mise en œuvre de l’exercice de l’agenda des objectifs du plan de développement durable de l’agenda 2030 et l’accord climatique sur le changement climatique sont essentiels pour l’avenir juste et équitable du monde.  Aujourd’hui, c’est plus d’un milliard d’individus qui n’ont pas accès à ce droit élémentaire qui est l’énergie pour vivre normalement.  Conscient de cela, les chefs d’Etat africains ont décidé de parler d’une seule voix en 2015 à Paris lors du CUP21 en créant l’initiative pour l’Afrique sur l’énergie renouvelable. En tant que coordinateur de l’Union Africaine pour les énergies renouvelables,  je me dois de rappeler son rôle essentiel pour les objectifs du développement durable d’ici 2030. Nous ambitionnons de produire à partir de sources d’énergies renouvelables de 10 gw d’ici 2030 et 300gw à l’horizon 2040. Avec l’énergie l’Afrique pourra envisager un avenir réussi et sera le continent de la réussite pour les jeunes et les femmes. Dans le cas contraire, nos jeunes continueront à aller vers la lumière et malheureusement à mourir en méditerranée. Cette migration qui fait la une des actualités dans le monde, est une nouvelle forme de l’esclavage. Il est de meilleur monde que chez soi et qu’au près des soi mais faut-il avoir les mêmes droits universels qu’ailleurs  et l’énergie est ce droit essentiel qui manque encore à l’Afrique. Avec cette énergie,  l’Afrique pourra offrir à sa jeunesse et à ses hommes et femmes la clef de cet avenir meilleur. Mon conseil d’administration a déjà approuvé  24 programmes et projets d’investissement prioritaires avec une capitale de produire à terme 1,7gw pour un total de 4millions de dollars d’investissement prévu. À noter que 2 milliards ont déjà été engagé par les bailleurs de fonds dont 300millions d’euros de dons de la commission européenne…. »

« Ses investissements ont été préparé et proposé avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers,  l’AFD, KFW et la BAD. …D’ici la fin de l’été, les cinq régions de l’Afrique auront leurs consultations afin de travailler à une feuille de route précise devant lever les barrières et créer des conditions nécessaires à une opérationnalisation du portefeuille du projet. Le conseil d’administration prendra les mesures idoines pour accélérer la mise en œuvre comme il se doit…. » a promis Alpha Condé, président de la République de Guinée.