Justice: ABLOGUI s’insurge contre la condamnation de son président

L’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) est indignée par la décision condamnant son président, Mamadou Alpha Diallo, au paiement d’une amende le mardi 15 juin par le Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn pour ‘’outrage à agent’’.

Cette condamnation à la peine pécuniaire de 500.000 GNF d’amende s’apparente à un soutien que le TPI de Dixinn apporte à des agents de la police routière qui se sont rendus coupables d’abus d’autorité.

Car les accusations d’outrage et de violences proférées contre notre président ne visent qu’à le punir pour son refus de se faire racketter par des policiers à Sonfonia alors qu’il revenait de mission le 02 Juin dernier.  Ces pratiques de certaines “brebis galeuses” au sein de la police routière sont le quotidien de beaucoup de citoyens guinéens qui empruntent les différentes routes du pays. Malheureusement, aucune alternative leur sont offertes pour échapper à cette situation.

Nous soutenons la décision de M. Diallo d’interjeter appel de cette condamnation injustifiée et remercie le collectif des avocats qui le défend dans cette affaire.

Nous rassurons que ces déboires judiciaires de notre président n’auront aucun impact sur nos actions citoyennes de promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie.

L’activiste Mamadou Alpha Diallo condamné à une peine pécuniaire

L’activiste et président de l’Association des Blogueurs de Guinée (Ablogui) Mamadou Alpha Diallo a été reconnu coupable d’ « outrage à agent de la police routière » par le  Tribunal de première instance de Dixinn. Il a été condamné ce mardi 15 juin 2021, au paiement d’une amende de 500.000 GNF.

Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite en ce qui concerne les « violences et voie de fait ». Son avocat maitre Salifou Béavogui a annoncé qu’il va interjeter appel.

C’est un sentiment de déception, de désolation pour la simple raison que le tribunal vient de retenir notre client dans les liens de la culpabilité pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Par contre, il a été renvoyé des fins de la poursuite pour les violences révélées. Nous protestons contre cette décision qui ne repose sur aucune base légale en tout cas à la lumière des faits.

C’est notre client qui a été provoqué dans la circulation. C’est lui qui a été mis dans l’obligation de réagir d’une façon incontrôlée contrairement à la décision judiciaire.

En principe il devrait être renvoyé des fins de la poursuite purement et simplement.

De toutes les façons à l’instant T, un appel sera relevé. Et nous pensons que son casier judiciaire ne sera pas banalement entamé dans une procédure dont il n’est coupable de rien et absolument rien », a-t-il déclaré.

 

Assassinat de Diouhé Bhoye : le coupable admis aux soins psychiatriques

Le procès des cinq prévenus dont un mort accusés d’avoir assassiné Diouhé Bhoye Diallo le 27 Août 2017 dans le district de Garki, dans Popodara s’est poursuivi ce mardi 19 février 2019.

Ansoumane Dounoh, procureur requiert la libération du coupable qui souffre de défiscience mentale pour le placé dans un hopital psychiatrique. « Dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre à Labé, suite aux questions posées, il n’a été prouvé nulle part l’association des malfaiteurs, où d’élément de preuves sauf la folie du jeune Amadou Sadio Diallo. Vu le corps de la victime, une personne sensée ne peut jamais le faire où bien enfouir la tête dans le bol dans lequel il a été servi par la veille pour manger. Et si le corps a été tiré cela prouve aussi que c’est l’œuvre d’une seule personne. S’ils étaient nombreux ils allaient soulever le corps. Donc c’est l’œuvre de Amadou Sadio Diallo. Malheureusement, cette personne est en état de folie. Donc je requiers la libération des accusés puisqu’il n’y a pas de charge suffisamment pour les condamner. Par ailleurs, il y a des charges suffisantes pour poursuivre Sadio. Comme la loi est claire, si une personne est folle, elle n’est pas poursuivable. Donc la libération des tous les prévenus. »

Après l’intervention de la partie civile qui dit ignorer l’auteur du meurtre tout en maintenant ses accusations contre X, une pause de plus de 30 minutes a été observée, ensuite le réquisitoire du ministère public. L’avocat Alpha Mariam Diallo a lui aussi demandé la libération des prévenus et l’envoi du jeune Sadio dans un hôpital psychiatrique pour traitement.Dans son délibéré, le Président du tribunal Laye Kourouma a demandé la libération des cinq prévenus qui sont Mamadou Alpha Diallo, Mamadou Aliou Diallo, Abdoulaye Camara, Al-Hasan Keïta et l’envoi du jeune Amadou sadio Diallo à Conakry pour des soins psychiatriques. Ce dernier est reconnu coupable de la mort de la dame mais ne peut être emprisonné à cause de sa folie.

Attaque du 19 juillet 2011 : Me Mohamed Traoré, s’exprime sur la grâce du chef de l’Etat

Sur son compte Facebook, Maître Mohamed Traoré relevé des incongruités dans la grâce présidentielle prise le 31 décembre dernier à l’occasion du nouvel an.

La grâce accordée le 31 décembre 2018 à un certain nombre de personnes condamnées, soulèvent de nombreuses questions en ce qui concerne en particulier Mme Fatou Badiar Diallo, Almamy Aguibou Diallo, Mamadou Alpha Diallo. Cette grâce intervient en effet au moment où le dossier les concernant est pendant le Tribunal criminel de Dixinn sur renvoi après cassation de la Cour suprême. 
Or, l’une des conditions de la grâce est l’existence d’une condamnation définitive. La situation se présente aujourd’hui comme suit : des condamnés sont graciés alors que leur condamnation n’est pas définitive et que leur procès se déroule au même moment. Le procès doit-il s’arrêter dès lors que la grâce est intervenue ? Que dire de la situation des intéressés ? Ils sont présumés innocents tant que leur condamnation n’est pas définitive et en l’espèce elle ne l’est pas. 
Peut-être que ces questions n’intéressent pas aujourd’hui les intéressés du moment où ils rejoignent leurs domiciles respectifs après des années de détention. Mais pour le juriste, il y a véritablement matière à débat. 
L’on ne sait pas ce qu’en pensent les spécialistes des questions de droit au niveau de la Présidence de la République, mais ils doivent prêter davantage attention à certaines décisions du Chef de l’Etat. Ce n’est pas la première que certaines décisions présidentielles posent problème au plan du droit. 
En tout cas, sur le plan strictement humain, merci au Président de la République pour ce geste qui vient à point nommé surtout pour Mme Fatou Badiar Diallo, la seule femme dans ce dossier du 19 juillet.