Guinée: la compagnie aérienne Sky Mali ouvre sa ligne de vol à Conakry

le directeur général Tahir N’Diaye s’est rendu à Conakry hier mardi 18 janvier 2022, dans le but d’inaugurer le premier vol. en attendant l’ouverture officielle prévu pour le 22 janvier 2022.

 

C’est à partir du 22 janvier 2022 que la compagnie aérienne Sky Mali va commencer à desservir Conakry. Ceci  en raison de la fermeture des frontières maliennes avec les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Effectuant des vols à l’intérieur en raison des grandes distances entre les villes du pays, la compagnie malienne, dont le siège est à Bamako comporte trois avions parmi lesquels figurent deux Boeing.
 Le projet prend forme en 2019 et elle fut fondée officiellement en juillet 2020 grâce à des fonds privés et commença ses activités en 2020 en pleine pandémie de Covid-19. Notons que la compagnie malienne a commencé à desservir Dakar, Cotonou et Libreville.

Coopération Guinée-Mali : une délégation malienne est à Conakry

Une délégation malienne s’est rendu en Guinée ce lundi 17 janvier 2022 pour rencontrer le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.

 

Selon l’article publié sur le  site d’information Guinéenews.Com, La délégation malienne est venue remercier les autorités guinéennes pour leur solidarité, pour avoir refusé d’appliquer l’embargo économique décidé par la Cedeao contre le Mali.

Cette délégation est  conduite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale Abdoulaye Diop.

Composée de 17 membres, la délégation s’est rendue après l’atterrissage au Palais Mohamed V pour rencontrer le Colonel Mamadi Doumbouya.

En effet, les chefs de la sous-région ont décidé d’isoler le Mali car les autorités maliennes ont fixé la durée de la transition à 4 ans.
Source: Guinéenews.Com

La CEDEAO suspend le Mali de ses institutions et demande la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil

Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunis lors d’un sommet régional extraordinaire, ont décidé, le dimanche 30 mai 2021, de suspendre le Mali de leurs institutions  communes en réponse au récent double putsch des militaires maliens et appellent à la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile. 

Communiqué du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali.

  1. À l’invitation de Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Autorité de la CEDEAO Les chefs d’État et de gouvernement ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali le 30 mai 2021, à Accra, au Ghana.
  2. Les chefs d’État et de gouvernement sous-répertoriés ont participé au Sommet extraordinaire ou leurs représentants dûment mandatés:

– IL. Roch-Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso;

– IL. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire;

– IL. Adama BARROW, Président de la République de Gambie ;

– IL. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Présidente de la République du Ghana;

– IL. Umaro Sissoco EMBALÓ, président de la République de Guinée Bissau;

– IL. George WEAH, président de la République du Libéria;

– IL. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger;

– IL. Muhammadu BUHARI, président de la République fédérale du Nigéria;

– IL. Julius Maada BIO, Président de la République de Sierra Leone;

– IL. Faure Essozimna GNASSINGBE, président de la République togolaise.

– M. Aurelien AGBENONCI, Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration de la République du Bénin;

– M. Rui SOARES, Ministre des Affaires étrangères et des Communautés de la République du Cabo Verde;

– Mme Aissata TALL SALL, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’étranger de la République du Sénégal ;

– Mme Moussoukoro SANGARE, Chargée d’Affaires a. je. de l’Ambassade de la République de Guinée au Ghana.

  1. Les personnalités de haut rang ci-après ont également participé au Sommet extraordinaire:

– IL. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien président de la République fédérale du Nigéria, envoyé spécial et médiateur de la CEDEAO au Mali;

– IL. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO; IL. El-Ghassim WANE, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Chef de la Mission multidimensionnelle de stabilisation au Mali (MINUSMA); et

  1. Le Sommet extraordinaire a été convoqué pour faire le point sur la crise sociopolitique qui prévaut au Mali à la suite de l’arrestation, de la détention et des démissions subséquentes du Président et du Premier Ministre de la transition le 26 mai 2021, ainsi que pour déterminer la prochaine ligne d’action pour la transition.
  2. Après la présentation du rapport par S.E. Goodluck Ebele JONATHAN, ancien président de la République fédérale du Nigéria et envoyé spécial et médiateur de la CEDEAO au Mali, les chefs d’État ont exprimé de vives et profondes inquiétudes face à la crise actuelle au Mali, qui arrive à mi-chemin de la fin de la période de transition convenue, dans le contexte des défis de sécurité liés aux attaques terroristes incessantes et à la pandémie de Covid-19 avec ses conséquences socio-économiques désastreuses.
  3. Les chefs d’État demandent la libération immédiate de l’ancien président et premier ministre de la transition, assignés à résidence.
  4. Les chefs d’État condamnent fermement ce récent coup d’État, qui est une violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu au Peduase Lodge, Aburi, Ghana, le 15 septembre 2020 et une violation de la Charte de transition.
  5. Après de longues discussions sur la situation au Mali, les chefs d’État et de gouvernement ont pris les décisions suivantes:

Réaffirmons l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région;

  1. Décider de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO;
  2. Demander la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil;

Un nouveau gouvernement inclusif devrait être formé pour poursuivre le programme de transition;

  1. Réaffirmons la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet;
  2. Réitèrent les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle;
  3. Réaffirmons le soutien de la CEDEAO pour accompagner le processus de transition au Mali.
  4. Exhorter tous les partenaires internationaux (l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne) à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition ;
  5. Félicitez et encouragez le Médiateur à persévérer dans ses efforts de médiation et à rester saisi de la situation au Mali à travers le Comité Local de Suivi.
  6. Les chefs d’État appellent à la mise en œuvre immédiate de toutes ces décisions conformément au calendrier de transition défini. À cette fin, ils exhortent le Médiateur à retourner au Mali dans un délai d’une semaine pour impliquer les parties prenantes sur ces décisions.
  7. Les chefs d’État expriment leur gratitude à Son Excellence Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour la convocation de ce Sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali et pour les moyens mis à disposition pour assurer le bon déroulement du Sommet extraordinaire.

Fait à Accra, le 30 mai 2021.

Le vice-président malien, Assimi Goita en visite de travail à Conakry

Le vice-président de la transition malienne, Assimi Goita est arrivé jeudi soir dans la capitale guinéenne. Le colonel Assimi Koita dit être venu à Conakry sur invitation du président de la République, Alpha Condé.

En l’absence du président Alpha Condé, c’est le ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané, qui a accueilli l’hôte de marque du locataire de Sékhoutouréyah à l’aéroport international de Conakry.

‘’Je suis là dans le cadre d’une visite de travail sur invitation du président Alpha Condé. D’abord, je tiens à transmettre les salutations de Son Excellence Monsieur Bah N’Daw à son frère le Professeur Alpha Condé pour le remercier de son engagement personnel pour la sortie de crise au Mali’’, a-t-il confié à nos confrères de la télévision nationale.

Ensuite, a-t-il précisé, ‘’il s’agit d’échanger avec lui notamment sur les questions d’ordre sécuritaire. C’est la raison de ma visite en Guinée’’.

‘’La Guinée et le Mali sont deux pays frères. Et nous allons toujours vivre ensemble sur le plan social et économique’’, a assuré le colonel Assimi Goita.

Le numéro 2 de la transition malienne se dit heureux de séjourner dans la capitale guinéenne, précisant au passage qu’il a des camarades de promotion en Guinée. ‘’Et la Guinée et le Mali, c’est la même population, la même société’’, a-t-il conclu.

Fermeture des Frontières avec le Mali: le secteur de l’aviculture touché

Le marché guinéen connait actuellement une rupture d’approvisionnement en maïs. La rareté de cette denrée qui entre dans la fabrication des aliments de la volaille inquiète les acteurs du monde avicole guinéen puisque certains producteurs consomment jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Désemparés, ces acteurs annoncent des pertes énormes et tirent la sonnette d’alarme.

En effet, malgré ses terres fertiles, la Guinée ne produit pas suffisamment de maïs pour répondre aux besoins de son marché intérieur. Et, pour satisfaire à la demande sans cesse croissante de son marché, notre pays a l’habitude de s’approvisionner à partir du Mali voisin. Mais, avec le coup d’Etat militaire qui a conduit la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, la Guinée a fermé ses frontières avec ce pays. Malheureusement, cette fermeture de la frontière Guinéo-malienne a entrainé une rupture de la chaine d’approvisionnement de la Guinée en maïs. Et, cette rupture s’est inévitablement répercutée sur le secteur de l’aviculture guinéen. Aujourd’hui, les producteurs d’aliments de la volaille et les propriétaires de fermes avicoles guinéens sont désemparés.

le président des fabricants d’aliments de volailles, demande l’aide du gouvernement:

« Le gouvernement doit revoir cette situation en nous aidant à avoir au moins un magasin de stock de maïs. Là, ils vont nous financer pour au moins 10.000 tonnes devant servir pendant la période de soudure »

« Aujourd’hui, nos pertes sont énormes. Chaque producteur perd énormément avec cette rareté qui entraîne une augmentation du prix du maïs sur le marché. Le kilogramme, qui se vendait à 2000 francs guinéens pendant les mois de décembre, janvier et février, se négocie aujourd’hui à 3200 GNF ; soit une différence de 1200 francs guinéens. Avec un million 200 mille francs par tonne, si vous utilisez 40 tonnes, cela vous fera 44 millions de francs guinéens. Il y a certains producteurs qui peuvent consommer jusqu’à 20 tonnes de maïs par jour. Même si vous calculez les 1 million 200 cent mille francs par jour, pendant les 4 mois de rupture, les pertes seront énormes. Depuis le début de la crise, beaucoup de fermes ont fermé. Près de 30% des fermes avaient été fermés l’année dernière par manque de nourriture pour les volailles. Avec cette crise, on ne sait pas combien fermeront cette année. Actuellement, les gens continuent à fermer et à revendre leurs poulets. Si l’Etat ne prend pas des dispositions, bientôt nos marchés seront en rupture de poulets et d’œufs  »

Notons que le prix du kilogramme de maïs a presque doublé sur le marché.

Mali: La CEDEAO maintient les sanctions et opte pour une transition d’un an

Le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, a participé en visio-conférence au deuxième sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), ce vendredi 28 août 2020. Comme la précédente, cette rencontre était essentiellement consacrée à la situation socio-politique du Mali, caractérisée dernièrement par un coup d’État.

Aux cours des échanges, les Chefs d’Etat de cette organisation sous-régionale ont unanimement maintenu les sanctions infligées au Mali et ont demandé une transition d’un an, dirigée par des civils.

Le Président en exercice de la CEDEAO, Président du Niger, Mahamadou Issoufou, a indiqué que les Chefs d’Etat de cette organisation ont beaucoup échangé sur le mandat de la transition au Mali. Selon lui, cette transition doit se focaliser sur les reformes essentielles du pays telles que recommandées par le dialogue national et par les accords de paix d’Alger. Dans ce processus, le Président nigérien a fait savoir qu’il s’agira de l’organisation des élections présidentielle et législative.

Concernant la direction de la transition, le Président en exercice de la CEDEAO a précisé que les Chefs d’Etat sont unanimes que la transition doit être dirigée par des civils.

Le Président Mahamadou Issoufou a rappelé que le Mali est en guerre et dans ce cadre les militaires ne doivent pas faire de la politique et doivent plutôt s’occuper de leur mission traditionnelle qui est de défendre l’intégrité du territoire : « Je disais hier au Président Ouattara – que j’ai eu au téléphone – que nous avons des informations très alarmantes par rapport à l’évolution de la situation sécuritaire. Les groupes armés au Nord-Mali veulent profiter du vide institutionnel créé par le coup d’Etat pour avancer. Ils sont en concertation avec un certain nombre de groupes terroristes, notamment le groupe dirigé par Iyad Agali pour fusionner afin de prendre Bamako, Méyaka, Tombouctou et s’installer dans une partie du Mali qu’on appelle le Gourma ».

Concernant la durée de la transition, le Président en exercice de la CEDEAO a indiqué qu’il n’est pas question d’affaiblir la médiation et que les Chefs d’Etat doivent maintenir leur position qui est une transition qui ne doit pas dépasser 12 mois.

Par rapport aux sanctions, le Président Nigérien a fait savoir qu’elles doivent être maintenues au risque d’affaiblir la médiation : « Si nous voulons éviter d’affaiblir la médiation, il ne faut pas lui priver de cet outil essentiel que sont les sanctions. Parce que sans les sanctions, on n’aurait pas pu obtenir la libération d’IBK. Donc les sanctions sont les outils essentiels importants qu’il faut maintenir, reconduire » a-t-il déclaré.

La CEDEAO condamne «vigoureusement» le putsch en cours au Mali

La CEDEAO a condamné «vigoureusement», la tentative de putsch en cours depuis mardi matin au Mali, assurant qu’elle prendra «toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel».

La CEDEAO «condamne vigoureusement la tentative (de putsch) en cours (au Mali) et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues, conformément aux dispositions de son Protocole additionnel sur la Bonne Gouvernance et la Démocratie», indique un communiqué transmis mardi après-midi à l’AIB.

Depuis mardi matin, des soldats mutins essayent de renverser le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, contesté par la rue depuis des mois à cause de la détérioration de la situation sécuritaire et d’une supposée mal gouvernance.

«Aussi, la CEDEAO appelle-t-elle les militaires à regagner sans délai leurs casernes, en demandant à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse leur pays», ajoute le communiqué.

La CEDEAO qui a rappelé sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel, a réitéré sa disponibilité, en rapport avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les partenaires multilatéraux et bilatéraux du Mali, de continuer à accompagner   les parties prenantes maliennes dans leurs efforts pour résoudre la crise.

Législatives 2020 en Guinée: sept candidats de l’Ufdg aux primaires dans la circonscription de Mali

Avec la disqualification de l’honorable Hamidou Wora Diallo pour manque de résultats, plusieurs responsables des structures de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) veulent être présentés dans la circonscription électorale de Mali aux prochaines élections législatives du mois de février 2020, chacun comme candidat uninominal du parti, rapporte Guineematin.com.

Dans la circonscription électorale de Mali, relevant de la région administrative de Labé, en Moyenne Guinée, les responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) qui se disputent le poste de candidat du parti à l’uninominal pour les prochaines élections législatives (prévues le 16 février 2020) ont pour noms : le doyen Abdoulaye Fily Diallo, maire de la commune urbaine ; Aminata Dalein Diallo, deuxième adjointe au maire de la commune urbaine ; Boubacar Arsama Diallo, conseiller communal qui est venu de la société civile ; Souleymane Thiâ’nguel Bah, en exil ; Elhadj Hafiziou Fougou, vivant en France ; Abdoulaye Diouma Diallo, premier vice-maire de la commune rurale de Yembéring et éventuellement Mamadou Lamarana Barry, maire de la commune rurale de Yembéring.

Selon nos sources, le député sortant, honorable Hamidou Wora Diallo n’a, pour le moment, affiché aucune ambition pour sa propre succession. Des indiscrétions révèlent qu’il aurait préféré se retirer pour éviter une humiliation en raison de son mauvais résultat après 7 ans d’activités parlementaires.

Tout porte à croire que parmi tous ces candidats déclarés au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée, aucun n’a les faveurs du grand public. Ce qui fait qu’aucune tendance ne se dégage pour le moment.

Elhadj Abdoulaye Fily Diallo qui aurait pu l’emporter- en raison de sa proximité avec la base- est confronté à un cumul de fonctions. Il est le maire de la commune urbaine et secrétaire fédéral du parti.

Pour Souleymane Thiâ’nguel Bah, on rapporte que l’ancien directeur de la communication de l’Ufdg n’est pas connu du grand public dans la préfecture et sa situation actuelle qui l’empêche de venir mouiller le maillot sur le terrain réduirait ses chances de réussite.

Mali : les victimes toujours dans l’attente

En juin 2016, le colonel Issa Camara alors commandant du camp d’infanterie de Mali commettait des exactions inouïes sur des populations civiles désarmées à Mali.

Les 17 et 18 juin 2016, au moins 22 personnes ont été blessées par balles, une centaine de boutiques et magasins pillées et incendiées, des animaux domestiques abattus. Les traces sont encore visibles et les plaies peinent à se cicatriser. Les victimes se relèvent difficilement de l’horreur qu’elles ont subie. Après un procès à rebondissement tenu à Labé, le colonel Issa Camara s’en est sorti avec une peine de six ans d’emprisonnement avec sursis. Condamnation  jugée clémente par les victimes qui avaient tout perdu. Mais depuis, leur douleur n’a fait qu’empirer puisque jusqu’à présent ils n’ont reçu aucun sous  de la somme qui leur avait été promise en termes d’indemnisation.  Pourtant, le colonel Camara et ses hommes avaient également reçus une peine de deux milliards de francs guinéens  d’amende à déverser aux parties civiles pour toute cause des préjudices confondus.

Un an pratiquement après ce verdict, les victimes n’ont encore rien perçu. Les autorités expliquent ce retard par l’appel interjeté par les avocats de colonel Issa Camara. Interrogé, le président de l’association des victimes des violences et des pillages dans la préfecture de Mali déplore l’attente prolongée dans le cadre de l’indemnisation près d’un après le procès de colonel Issa Camara et compagnie. « C’est la déception totale, je ne pouvais pas imaginer qu’on pouvait rester jusque maintenant sans aucune suite. À la justice de clarifier  les choses et d’indemniser  les victimes. A l’heure qu’il fait nous sommes très coincés, les victimes sont là sans rien, sans source de revenus. On ne comptait que sur ça », regrette Abdourahmane Diallo qui a perdu 67 millions dans ces violences. Boubacar Touré, une autre victime des violences est également dans les mêmes difficultés. Ses biens ont été vandalisés, pillés par les hommes du commandant Issa Camara. Il estime ses pertes à plus de 46 millions GNF.  Abdoul Diallo s’insurge contre le silence assourdissant qui prime depuis la fin du procès. « Personne ne nous dit mot par rapport à cette situation, nous sommes abandonnés à nous-mêmes, j’ai perdu un peu plus de 40 millions, j’ai noté quelques part, mais personne n’en parle maintenant. On se débrouille autrement mais ça ne va pas du tout » renchérit-il.

Interpelé sur le retard dénoncé par les victimes, le préfet de Mali explique. « Il y a l’une des parties qui a interjeté appel. (…) Le jugement se fera au niveau de la cour d’appel de Conakry, c’est après ce procès qu’il sera question d’exécuter les  décisions prise au tribunal de première instance de Labé » a confié le préfet de Mali Elhadj Harouna Souaré. Alors que le commandant Issa Camara continue de « se la couler douce », les victimes elles sont sur le qui-vive.

Sécurité : Aliou Diallo, premier candidat à se rendre dans le centre

Aliou Diallo, le candidat hors-système qui promet de « rendre le Mali au peuple », a effectué une tournée électorale de trois jours dans la région de Ségou. Il s’agit de la première visite d’un candidat à la présidentielle dans le centre du Mali, zone largement contrôlée par des groupes armés terroristes.

« Je viens pour vous apporter le réconfort et l’espoir de lendemains meilleurs, chers frères et sœurs », a indiqué M. Diallo à son arrivée à Ségou, avant de présenter ses propositions pour rétablir la souveraineté territoriale du Mali et débarrasser les régions du centre et du nord du Mali de la menace terroriste.

Aliou Diallo, un entrepreneur de 58 ans, a décidé d’être candidat à la présidentielle pour incarner un renouvellement face à une classe politique malienne largement décrédibilisée par une corruption systémique et son incapacité à relever les grands défis auxquels est confronté le Mali, notamment sécuritaires, sociaux et économiques.

« Nous allons faire du chantier de la recherche de la paix la priorité absolue de notre équipe », a poursuivi le candidat en détaillant son Plan Marshall pour le Mali : un programme d’investissements d’un montant global de 15’000 milliards de francs sur cinq ans, visant à renforcer l’appareil militaire malien, développer les infrastructures et services sociaux de base, et relancer l’économie du pays par une politique de grands travaux.

Une politique qui associe systématiquement lutte sécuritaire contre les groupes armés djihadistes et développement économique des régions les plus pauvres et les plus enclavés du Mali, où les terroristes recrutent très largement, prospérant sur la misère et le désespoir d’une jeunesse sans emploi et sans perspectives.

Un programme ambitieux et volontariste à l’opposé de l’immobilisme et de l’attentisme affiché par le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, mais aussi de l’ensemble de l’establishment malien, dont le candidat Diallo dénonce l’immobilisme.

« Nous sommes sur la voie qui rendra le Mali à son Peuple », a conclu Aliou Diallo devant une foule nombreuse et enthousiaste, qui s’est trop longtemps sentie abandonnée par les autorités de Bamako.

Diplomatie: Le premier ministre malien reçu en audience à Sekhoutoureya

Le Premier ministre malien est arrivé ce jeudi en Guinée.  Soumailo Bodemaiga a été accueilli à l’aéroport international de Conakry GBessia par son homologue guinéen Ibrahima Kassory Fofana avant d’être reçu en audience par le Président Alpha Condé .

C’est une tournée dans la sous région ouest africaine qui a conduit le Premier ministre malien en Guinée.  Dans son intervention, Soumailo Bodemaiga a salué le nouveau premier ministre guinéen.

« Le président Alpha Condé fait partie de ceux qui ont beaucoup contribué à notre engagement politique quand nous étions plus jeunes.  Et il se trouve qu’aujourd’hui avec lui en Guinée et le président IBK au Mali, le premier ministre Kassory et moi, nous occupons des fonctions qui nous obligent à démontrer notre capacité à être au service de nos concitoyens,  de nos pays. Je viens faire le point de l’évolution globale du Mali sur le plan politique,  sur le plan sécuritaire surtout que nous avons un contingent guinéen chez nous et je pense que sur toutes ces questions,  il a estimé que nous étions sur une bonne dynamique et qu’il était important que le pays continue à se stabiliser dans la Démocratie,  dans la sécurité par ce que nous avons des liens. Il nous apporte son  soutien pour tous les efforts qui sont faits. Il m’a chargé de transmettre au Président IBK son soutien,  son amitié » a fait savoir le premier ministre guinéen.

Durant son intervention, Soumailo n’a pas manqué de fustiger le conflit répété entre les villages frontaliers  situés entre les deux pays.

« Ce sont des questions sur lesquelles nos deux pays sont très impliqués au niveau de la frontière même s’il y a des liens indissolubles entre nos populations,  de temps en temps nous avons des incidents. Nous allons essayer de voir comment nous pourrons endiguer et éviter ce type de conflits là. Sur le plan minier nous sommes tous préoccupés par l’explosion de l’orpaillage qui,  maintenant,  n’est plus une activité informelle. De part et d’autres des efforts pour rendre cette activité plus facile à cerner et à intégrer dans une structure formelle . C’est évident que si les efforts ne sont pas conjoints , nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs  »

Cette forte délégation malienne, composée de 17 membres et conduite par son premier ministre, a été introduite chez le président Alpha Condé  par le premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana .

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération existants entre Conakry et Bamako .