#Forum des Guinéens de l’étranger: Discours du Ministre D’État Me Cheick Sako.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques et Consulaires et Représentants des organisations et institutions internationales,
Madame la Cheffe de Mission de l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM)
Madame la Directrice Nationale des Guinéens de l’Etranger,

Monsieur le Représentant des Guinéens de l’Etranger,

Mesdames et Messieurs les Conseils des Guinéens de l’Etranger

– C’est pour moi un grand plaisir et une profonde satisfaction de voir s’ouvrir aujourd’hui, les travaux du Forum des guinéens de l’étranger, après de nombreuses tentatives infructueuses des prédécesseurs, en dépit des efforts louables déployés par les uns et les autres.

– La tenue du présent Forum s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs visés par les autorités de la troisième République, pour l’amélioration des conditions de vie des guinéens vivant à l’étranger et surtout pour la recherche des voies et moyens en vue de leur participation effective au processus de développement économique, social et culturel de la Guinée et ce, conformément au programme de société de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat , le Professeur Alpha Condé.

– Mesdames et Messieurs

– Je voudrais avant tout saisir l’opportunité pour adresser mes vifs remerciements aux invités et à l’ensemble des participants qui, malgré leur calendrier très chargé, ont pu prendre part à cette importante rencontre, dont la matérialisation réjouit à plus d’un titre le département des Affaires étrangères et tout le gouvernement.

– Les mêmes remerciements vont à l’endroit de tous les partenaires techniques et financiers, ainsi qu’à l’Assemblée Nationale dont les contributions de qualités ont permis la tenue de ces assises.

– Mesdames et Messieurs

– Aujourd’hui, en dehors des chiffres estimatifs fournis par l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM) évalués à 5 millions de Guinéens, il est difficile de donner avec exactitude le nombre de nos compatriotes vivant à l’étranger.

– A cette réalité, s’ajoutent beaucoup d’autres difficultés, quelques exemples dont entre autres :

 Les méthodes informelles de transfert de fonds de la Diaspora ;
 Le manque de coordination entre les différents groupes et associations de la diaspora ;
 Les difficultés liées au rapatriement de dépouilles mortelles ;
 Le déficit de confiance et de communication entre les guinéens de l’intérieur et ceux de l’extérieur ;
 Le déficit de collaboration entre les guinéens de l’étranger et nos missions diplomatiques et consulaires ;
 Le manque de fonds pour appuyer les initiatives et la réintégration des guinéens de l’étranger ;
 L’insertion des guinéens de la diaspora dans les différents pays de résidence ;
 La réinsertion des guinéens de la diaspora après leur retour.

– Mesdames et Messieurs

– La tenue de ce Forum apparait donc comme une nécessité et une réponse adéquate à l’ensemble des préoccupations de la diaspora guinéenne.

– A cet effet, j’exhorte toutes les parties prenantes au présent Forum à plus de sérénité et de sérieux dans les débats en vue de parvenir à des recommandations pertinentes et réalistes et partagées.

– Mesdames et Messieurs,

– Je ne saurais terminer cette allocution sans une fois de plus renouveler les remerciements du département des Affaires étrangères, de mon collègue Ministre Mamady Touré et tout le gouvernement à l’ensemble des acteurs ayant facilité la tenue de ce Forum.

– Je vous remercie de votre aimable attention.

A cause du massacre du 28 septembre, Dadis Camara ne peut pas rentrer en Guinée comme Toumani Touré au Mali

Depuis le retour à Bamako de l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, les partisans de Dadis Camara réclament à leur tour le retour de leur « champion » à Conakry

 

Depuis le retour à Bamako de l’ancien Président malien Amadou Toumani Touré, les partisans de Dadis Camara réclament à leur tour le retour de leur « champion » à Conakry.

Mais pour le Ministre guinéen de la justice, il y a une différence entre les cas de Dadis Camara et Toumani Touré. Maître Cheick Sako a rappelé que Amadou Toumani Touré qui vivait en « exil » à Dakar ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

« Mr ATT est un ancien président de la république, il a fait 10 ans au pouvoir. Et, je ne crois pas s’il y’a une poursuite qui est engagée contre lui par la justice malienne, je pense que la procédure qui avait été initiée n’a pas abouti parce qu’on a rien trouvé contre lui. Il a été blanchi sur le plan judiciaire », a précisé le Ministre d’Etat Cheick Sako.

Moussa Dadis Camara, l’ancien Président du Conseil National pour la Démocratie et le Développement est inculpé dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009.

Guinée: l’instruction judiciaire du massacre du 28 septembre est close

« Je suis heureux de vous annoncer que cette instruction a pris fin aujourd’hui », a annoncé le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako, lors d’une conférence de presse le 29 décembre

L’instruction judiciaire dans le massacre des 150 opposants dans un stade de Conakry en Guinée le 28 septembre 2009 aura duré sept ans. Pendant ces longues années, plus de 500 personnes, témoins et victimes, ont été entendues par le juge d’instruction.

« Je suis heureux de vous annoncer que cette instruction a pris fin aujourd’hui, a annoncé le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako, lors d’une conférence de presse ce 29 décembre. L’ordonnance de renvoi devant le tribunal criminel dans l’affaire du 28 septembre a été prise aujourd’hui ».

« Le ministère de la Justice, avec l’accord de l’autorité bien entendu, va prendre un arrêté créant un comité de pilotage où différentes personnalités seront représentées, dont le parquet général bien entendu. Et c’est ce comité qui va préparer matériellement ce procès à venir ».

Quid de Moussa Dadis Camara ?

Il reste désormais à savoir comment va se préparer ce procès et quand il aura lieu. « Un procès de cette envergure ne se décrète pas comme cela avec une baguette magique, poursuit le ministre. Il faut de l’argent, des conditions matérielles de préparation. Soyez patients. Nous, on a fait notre devoir. Les magistrats autour de moi ont fait leur devoir ».

Comment faire lorsque le principal suspect Moussa Dadis Camara, l’ex-président vit encore à l’étranger ? « Beaucoup de gens parlent au nom de monsieur Dadis, déclare encore Cheick Sako. Il a toujours dit qu’il va se présenter devant le tribunal. Le moment venu, on le fera venir pour le jugement ».

Pour la tenue de ce procès, le gouvernement guinéen compte sur les États-Unis, l’Union européenne et sur ses propres ressources.

Massacre du 28 septembre: y a-t-il une volonté de juger Toumba Diakité ?

La pression est mise sur la justice et sur Cheick Sacko. Cette pression serait plus infernale si Toumba mourrait d’Ebola en prison et ce ne sera pas la faute au manque de financements

 

En janvier 2017, pendant les tractations sur le transfèrement de Toumba Diakité de Dakar à Conakry, celui-ci avait émis sa crainte d’être éliminé avant son procès. Ses avocats s’étaient faits l’écho de cette inquiétude, mais beaucoup pensaient à une stratégie. Même l’AVIPA, l’association des parents et victimes du massacre du 28 septembre, n’y croyait pas tellement pour faire confiance en la justice guinéenne pour que le procès se déroule à Conakry pour permettre de recueillir tous les témoignages qui ne pouvaient se faire si le procès se déroulait à la Haye.

Naturellement, avec les garanties données fermement par le ministre de la Justice que le procès aura lieu en 2017 si le financement était réuni et il sera réuni. Seul le président de l’Inidh avait émis son avis que le procès se déroule à la Haye. Force est de constater que 2017 tire à sa fin et rien ne s’est déroulé, même que les avocats de Toumba disent craindre pour sa vie, on dit même qu’il aurait été objet d’une tentative d’injection douteuse.

Dans ces conditions, les avocats ont fait une déclaration tonitruante à la Maison de la Presse pour faire connaître la situation ainsi que leur position dans cette affaire. Ils ont décidé de jeter l’éponge pour, disent-ils, ne pas cautionner ce qui adviendra à Toumba.

En tout cas, la pression est mise sur la justice et sur Cheick Sacko. Cette pression serait plus infernale si Toumba mourrait d’Ebola et ce ne sera pas la faute au manque de financement, puisque la source de ce financement n’est pas unique, comme on semble avoir entendu.

Dans ces atermoiements, on se demande si la volonté existe de tirer au clair ce qui s’est passé le 28 septembre 2009. Quant au financement de ce procès par l’extérieur, s’il ne vient pas, pourquoi ne pas se déclarer incompétent pour transférer le procès à la Haye là, où il est sûr d’avoir lieu un jour ou l’autre.

Là-bas, le prévenu bénéficierait d’un traitement pour l’empêcher de mourir de maladie bénigne, maligne ou orpheline. Tenir absolument au procès sans avoir les moyens ou la volonté est une publicité qui n’en vaudra pas la peine.

A la dernière minute, on apprend que Alpha Condé vient d’inaugurer le siège flambant neuf du ministère de la Justice, peut-être que cette réalisation, qui aurait coûté 40 milliards de FG va faire retrousser les manches à Cheick Sako pour tout mettre en branle pour qu’enfin la vérité sur le massacre du 28 septembre 2009 soit élucidée. Il y a 9 ans que cela dure.

Quant aux avocats qui ont provoqué l’électrochoc dans tous les milieux, on espère que cela a piqué au vif les bailleurs de fonds et les politiques, ils devront revenir à leurs premiers sentiments.