Elections Communales: le Rpg Arc-en-ciel s’en sort avec 19 conseillers à N’Zérékoré

Le Rpg Arc-en-ciel a remporté les élections  dans la commune urbaine de N’Zérékoré, chef-lieu de la Guinée forestière. Selon les résultats partiels publiés mercredi par le président de la Commission administrative de centralisation des votes (CACV), le juge Antoine Traoré, le parti au pouvoir  a eu 19 conseillers sur 41.

L’UFDG de Cellou Dalein Diallo s’en sort avec sept conseillers tout comme l’UFR de Sidya Touré . Le parti RRD a obtenu quatre conseillers.

Le PEDN de Lansana Kouyaté a remporté deux sièges. Le Bloc libéral (BL) de Faya Lansana Millimouno a eu 1 seul siège. Pareil pour  Guinée Audacieuse de l’ancienne ministre Domani Doré aussi. PADES de Ousmane Kaba  et Alliance Yelogue n’ont eu aucun siège.

 

 

Marie Madeleine Dioubaté s’exprime sur des violences post-électorales

Le dimanche 4 février, près de 6 millions d’électeurs guinéens ont été appelés aux urnes pour choisir leurs conseillers municipaux dans 342 circonscriptions, ces conseillers municipaux seront eux-mêmes amenés à désigner des chefs de quartiers et de districts.

De façon générale, on n’a pas ressenti l’engouement auquel on pouvait s’attendre avec ces élections de proximité qui étaient attendues depuis 2005 et pour cause.

En effet, outre les problèmes de distribution des cartes d’électeurs par endroits et d’établissement des procurations, une fraude de très grande envergure est à l’horizon sous l’égide de la Céni.

Pourquoi ne pas avoir procédé au dépouillement des bulletins de vote dans chaque bureau ? Pourquoi le dépouillement n’est-il pas effectué par des électeurs volontaires indépendants et non choisis par l’administration territoriale ou toute autre structure étatique. Si nos dirigeants voulaient un scrutin réellement démocratique et transparent, il aurait fallu confier au peuple le dépouillement comme c’est le cas dans tous les pays démocratiques.

Du jamais vu dans un Etat qui se dit démocratique !

Que dire du taux de participation ?  Il est nettement en baisse par rapport aux élections présidentielles de 2010 et 2015. Un grand nombre d’électeurs savaient que leur vote serait détourné et que les personnes élues ne seraient pas celles pour lesquelles ils ont voté.

Il faut craindre maintenant la promulgation des résultats car les électeurs refusent déjà de se voir imposer un candidat qui ne répondrait pas à leurs aspirations et qui ne serait pas prêt à défendre leurs intérêts.

Le pire est à craindre au moment de l’installation des conseils communaux qui désigneront les chefs de quartiers et de districts.

Le peuple guinéen est las d’être dirigé par des élites politiques sans vision à court et à moyen terme qui ne pensent qu’à s’enrichir et qui ne se soucient pas de leurs administrés.

C’est ce type d’élection pseudo-démocratique, qui provoque l’instabilité chronique dans lequel les Guinéens vivent depuis 7 ans, engendre la violence et les conflits socio-politiques. Le gouvernement n’arrive toujours pas à mettre en application les principes de la démocratie et s’il n’y prend pas garde, il risque d’embraser le pays et succomber à la tentation de la dictature.

 

MGF : la pratique perdure toujours en Guinée

La Guinée a du mal à lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF). Le 06 février, journée désormais dédiée à la lutte contre cette pratique néfaste à la santé de la femme, des voix se sont encore faites entendre en Guinée pour dénoncer  cette pratique ancestrale.

En Guinée, les statistiques font froid au dos. Selon le Directeur national de la protection féminine et de l’enfance, Souleymane Camara : «  En Guinée, la prévalence est étonnante en la matière puisqu’elle atteint 96.8 selon les statistiques de 2016.   On a évolué de 0,2% depuis 2012 au plan national… ».

Selon un rapport des Nations Unies, la Guinée occupe la deuxième place au monde et la première en Afrique des pays qui pratiquent l’excision.

Selon Souleymane Camara, partant de la diversité ethnique  de la Guinée, les statistiques varient selon les régions administratives: « Les statistiques par région sont presque identitaires. C’est en Guinée forestière où la prévalence est un peu moins car il existe dans cette zone certains groupes ethniques qui ne pratiquent pas l’excision, en basse côte, la prévalence est de 99% comme en moyenne Guinée. En haute Guinée, elle est un peu moins et elle est aux alentours de 97% ».

Les mutilations génitales féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et femmes et entrainent de graves conséquences physiques et psychologiques. Les conséquences des mutilations génitales féminines sont nombreuses : infections, l’infertilité, des complications à l’accouchement et des risques de décès chez le nouveau-né, sans oublier les risques d’infections VIH/sida.

Rappelons que la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines a été instaurée  par les Nations Unies en 2003. L’objectif  est d’éradiquer  cette pratique néfaste à la santé de la femme.

 

Elections communales: la CENI remercie les électeurs pour « le vote serein et pacifique »

La Commission Électorale Nationale Indépendante exprime ses vifs remerciements au Peuple de Guinée en général et aux électeurs en particulier pour le vote serein et pacifique observé à l’occasion des élections communales du Dimanche 04 Février dernier.

La CENI informe par la même occasion que le processus de centralisation des procès-verbaux est en cours au niveau des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV) qui proclameront les résultats provisoires du scrutin. Entendu que seule la Commission Électorale Nationale Indépendante est habilitée à proclamer les résultats définitifs. Et Seulement ces résultats définitifs détermineront l’issue du vote.

D’ores et déjà, la CENI tient à rassurer les électeurs, les populations et toutes les parties prenantes aux élections communales du 04 Février 2018, que toutes les voix exprimées seront prises en compte conformément à la loi qui régit les élections en République de Guinée.

Enfin, en attendant de procéder à la totalisation des Procès-Verbaux selon les termes de l’article 162 du Code électoral, la Commission Electorale Nationale Indépendante appelle la population à garder son calme et sa sérénité et donne l’assurance de proclamer les résultats du vote tels qu’ils ont été exprimé s dans les urnes.

La CENI sait compter sur la maturité et le sens civique habituel du Peuple de Guinée.

 

CAN 2019: le président de la Caf met de nouveau la pression sur le Cameroun

Ahmad a une nouvelle fois mis la pression sur le Cameroun après le passage de la première mission d’inspection.

A l’issue de la visite d’inspection effectuée le mois dernier (janvier), les premières indiscrétions faisaient état de retours positifs de la part des inspecteurs au sujet du pays-hôte de la CAN 2019. Mais le président de la CAF, Ahmad, dont la cote de popularité est au plus bas au pays des Lions Indomptables, a envoyé le message contraire, mettant à nouveau la pression sur le Cameroun.

« Il n’y a pas du tout de polémique sur CAN 2019. Il y a une mission d’inspection et le cabinet Roland Berger, en charge d’un audit infrastructurel et organisationnel de la CAN, qui a fait des inspections sur le terrain. Il existe une différence énorme entre les rapports d’inspection et les cahiers des charges. De ce fait, il a été demandé au Cameroun de rattraper ce retard », a lancé le Malgache en conférence de presse à Casablanca.

« Des gens sont en train de mentir. Je suis un homme de parole, mon comité exécutif ne change pas d’un iota. Nous appliquons la réglementation avec toute sa vigueur. Le cahier des charges exige des infrastructures, des hôtels, des stades, des hôpitaux et beaucoup de choses ».

En juin 2019, le Cameroun doit accueillir la première CAN à 24 équipes et toutes les infrastructures supplémentaires que cela implique.

Violences post-électorales : les vieux démons s’invitent au débat

A moins de 72 heures de la tenue des élections communales, la tension monte d’un cran en Guinée. Dans la matinée du mardi 06 février 2018, un groupe de jeunes a investi l’axe appelé l’autoroute ‘’Le prince’’ dans la haute banlieue de Conakry.

Leur argument :’’ le retard accusé pour la publication des résultats du scrutin communal du 04 février’’.

Sous couvert de l’anonymat, un des manifestants a confié au  journaldeconakry,  que leur présence dans la rue est liée à la publication de certains résultats qui selon eux ne les satisfont pas : « Nous manifestons parce que nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé pendant le vote et les résultats sortis des urnes. Nous sommes sortis manifester notre colère contre cette pratique qui nous laisse croire qu’il y a une fraude massive qui est en train d’être organisée par la CENI au profit du pouvoir. … »

Dans la foulée, ces jeunes surchauffés, rassurent : «  On ne s’attaque pas aux biens d’autrui,  mais nous allons empêcher la circulation. C’est la seule et unique solution que nous avons pour nous faire entendre…».

Aux dires de ces manifestants, à l’allure des choses, ils  sont inquiets que  les vieilles habitudes ne reviennent. C’est-à-dire,  la falsification des résultats au profit du parti aura pouvoir. « Publiez les résultats tels qu’ils sont sortis des urnes… », voilà ce que scandent les jeunes manifestants.

 

Insécurité à Conakry: un journaliste attaqué par des inconnus

Abdoul Latif Diallo, le directeur de publication du site depechedeguinée.com  a été victime d’une attaque en début du weekend dernier à son domicile à 2 heures du matin. Selon le journaliste, cette attaque fait suite à des menaces qu’il avait subies de la part des inconnus.

Des menaces consécutives à publication par notre confrère, d’une série d’enquêtes  concernant entre autres l’assassinat de Madame Boiro, ancienne directrice nationale du trésor.

« On était couché lorsque j’ai entendu des tirs et j’ai compris qu’ils sont venus exécuter leurs menaces », indique Abdoul Latif Diallo.

« Récemment, j’ai publié des articles concernant des militaires qui étaient condamnés à 15 ans de prison, mais qu’on a libérés avant la date. Je suis allé rencontré Mohamed  Conté, alias Souka en prison qui m’a révélé que Junior (l’un des accusés du meurtre de madame Boiro en cavale) avait reçu plus de 700 millions de francs guinéens des mains de certains hauts  cadres de l’Etat  pour assassiner dame Boiro. C’est après la publication de ses articles que j’ai commencé à recevoir des menaces. Depuis ce jour, j’ai alerté les autorités, des enquêtes sont ouvertes, je me réserve des détails pour permettre aux enquêteurs d’avancer dans leur boulot… », a-t-il fait savoir.

Tout de même, notre confrère demande à ce que justice lui soit rendue.  Car pour lui, il n’a fait que faire  son travail.

Cette énième attaque vient relancer la question sur l’exercice du métier de journaliste et surtout  l’insécurité ambiante dans laquelle travaillent les journalistes guinéens.

 

 

 

Elections communales 2018: la société civile guinéenne établit son bilan

Les élections communales et communautaires ont eu lieu le dimanche 04 février 2018 sur toute l’étendue du territoire national.

Au lendemain du scrutin,  la société civile guinéenne réunie autour d’une coalition appelée  ‘’Regard Citoyen’’ a publié une déclaration à la maison commune des journalistes.

Dans cette déclaration, la société civile dit avoir  déployé trois mille (3000) observateurs sur l’ensemble du territoire guinéen.

La Mission de la coalition ‘’Regard Citoyen’’ salue le comportement responsable des électeurs guinéens qui se sont montrés désireux d’exercer leur devoir civique. Selon la Coalition, la journée du vote a été  caractérisée par le calme  y compris lors des opérations de dépouillement. Dans la majorité des bureaux de vote observés, les conditions du vote et la conduite du dépouillement ont été jugées globalement satisfaisantes. Les observateurs électoraux de la Coalition Regard Citoyen disent avoir pu sillonner le territoire national et visité plus de 6000 bureaux de vote.

Néanmoins, dans son rapport, le Regard Citoyen n’a pas manqué de signaler le manque d’engouement autour du vote.

« Sur la base des statistiques produites à ce stade,  la participation était faible jusqu’à la fin des opérations de vote (moins de 50%) …», a indiqué le collectif dans une déclaration lue par son porte-parole, Bangaly Kourouma.

Poursuivant, la Coalition Regard Citoyen s’est aussi réjouie du fait que toutes  les personnes qui ont eu un besoin d’assistance l’ont bénéficié.

« A ce stade de l’évolution des opérations de vote, la mission a noté la présence effective des membres de BV, les délégués des candidats en lice, les observateurs nationaux et des agents de l’USSEL (Unité  Spéciale de Sécurisation des  Elections) », poursuit Bangaly Kourouma.

Toutefois, la mission d’observation du regard citoyen a constaté des manquements et incidents mineurs qui sont entre autres.

«  L’utilisation à outrance du vote par procuration, l’immixtion de certains candidats et responsables politiques dans le fonctionnement des BV, l’insuffisance du matériel électoral par endroit, la substitution ou remplacement de membres de bureau de vote par les délégués des partis politiques, le rejet de quelques observateurs par endroit… », remarque le collectif.

Le regard Citoyen invite les démembrements de la  CENI à poursuivre les opérations de remontée des PV des BV et de centralisation des résultats dans la transparence.

En outre, la société civile recommande aux démembrements de la  CENI  à mettre à la disposition de l’opinion nationale, les résultats conformément à la loi et aux  bonnes pratiques en la matière.

Le regard citoyen a jugé utile d’exhorter les candidats à exprimer de manière pacifique leurs préoccupations, et à recourir aux voies légales en cas de contestations. Plus loin, elle estime qu’il est impératif que toutes les parties fassent preuve de responsabilité et évitent  toute action susceptible d’attiser les tensions.

Le Regard citoyen continuera à observer  toutes les phases du processus jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Ainsi, la mission s’engage à publier un rapport final incluant les détails de l’ensemble des constats, analyses et recommandations, dans les semaines qui suivent la fin du processus électoral.

 

 

Commémoration du deuxième anniversaire de la mort de Mohamed Koula Diallo

05 février 2016-5 février 2018. Voila 2 ans jour pour jour depuis qu’El hadj Mohamed Koula Diallo nous a quitté.

Journaliste reporter du site Guinée 7. Com, Koula a été tué en plein exercice de son travail au quartier général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), premier parti de l’opposition guinéenne alors qu’il couvrait une réunion du bureau exécutif de l’UFDG dirigé par Cellou Dalein Diallo, chef de fil de l’opposition guinéenne suite au retour au bercail de Bah Oury ancien vice président du parti et ancien exilé du régime Condé.

Deux ans après son assassinat, l’employeur de Koula Diallo, se souvient de son journaliste dynamique et dévoué pour son travail. Ibrahima Sory Traoré a un sentiment de regret et d’amertume pour cet anniversaire de son reporter.

« J’ai un sentiment d’amertume parce que deux ans après la justice ne nous dit pas qui a tué Koula. Le président du tribunal de dixinn Mangadouba Sow a décidé  de relâcher les gens  et apparemment condamnés non pas ceux qui sont ségrégués et  accusés directement mais  ceux qui sont autour de l’affaire », a indiqué Ibrahima Sory Traoré.  

« Après ce verdit je dis que Koula a été tué une deuxième fois. Si on avait rendu justice, il se serait reposé mais hélas tel n’a pas été le cas », a-t-il regretté 

Après deux ans d’enquêtes, la justice a décidé de condamner Souleymane Thiaguel (actuellement à l’étranger pour dit-on des soins médicaux, ndlr) membre de la cellule de communication de l’UFDG et libérer les gardes rapprochés de Cellou Dalein Diallo, incarcérés depuis le 05 février 2016.

 

Communiqué : Lancement des travaux d’études de faisabilité pour la construction de dépôt pétrolier

En application des directives de S.E.M. le Président de la République, l’Office National des Pétroles (ONAP) travaille de concert avec les opérateurs pétroliers sur le projet de délocalisation du Dépôt pétrolier (SGP) actuellement situé dans la commune urbaine de Kaloum.

Des visites exploratoires ont abouti à l’identification de deux sites estimés potentiels pour le projet, Moribayah (zone maritime de Forécariah) et Makhinsi (zone Maritime de Boffa).

Le Cabinet Français dénommé Parlym a été sélectionné par suite d’appels d’offres pour réaliser les études de faisabilité sur les deux sites en vue d’un arbitrage.

La réunion de lancement des travaux d’études de faisabilité regroupant les membres du comité de pilotage sous la coordination de l’ONAP et les techniciens du Cabinet a eu lieu à Conakry, lemercredi 24 janvier 2018.

Les résultats de l’étude seront disponibles fin mars 2018.

La Direction de l’ONAP remercie d’avance les autorités locales des préfectures concernées pour des dispositions de facilitations.

 

Elections locales : Godot est enfin arrivé !

Longtemps réclamées par l’opposition à coups de manifestations publiques parfois violentes et maintes fois reportées pour des raisons fort discutables, les élections municipales ont enfin eu lieu en Guinée. C’était hier, 4 février 2018. Enfin, peut-on s’exclamer ! Et pour plagier et taquiner Samuel Becket, l’on peut dire que Godot est enfin arrivé après toutes ces péripéties qui ont duré 13 longues années.

En effet, les dernières élections municipales se sont tenues en 2005. C’était sous le régime de feu Lansana Conté. A l’époque, le parti au pouvoir, le PUP (Parti de l’unité  et du progrès), avait raflé près de 80% des suffrages, laissant à l’opposition la portion congrue. L’on se rappelle que les résultats avaient été fortement contestés par l’opposition de l’époque, conduite alors par l’actuel président, Alpha Condé. Cela dit, près de six millions d’électeurs ont été appelés  aux urnes hier, pour départager près de 30 000 candidats en lice.

Alpha Condé n’a plus d’arguments pour continuer à renvoyer aux calendes guinéennes, des élections qui auraient dû se tenir depuis 2010

L’on peut, d’entrée de jeu, se réjouir que les municipales longtemps attendues, aient enfin pu se tenir. L’on peut d’autant plus s’en féliciter que la démocratie guinéenne péchait, par ces reports  à n’en pas finir de ces élections municipales au point que cela apparaissait comme un véritable boulet à ses pieds. Et en vérité, cela sonnait comme une construction institutionnelle et démocratique inachevée ou du moins comme un édifice dont les murs et le toit ont été  réalisés sans qu’on ait posé la fondation. Cette image est d’autant plus pertinente que les élections municipales dans une démocratie digne de ce nom, représentent la base de la pyramide démocratique.

Elles sont, en effet, des élections de proximité qui permettent aux populations de choisir les hommes et les femmes capables de répondre favorablement à leurs besoins les plus élémentaires : assainissement, sécurité, développement local. Et dans le cas de la Guinée, les  municipales revêtent davantage d’intérêt que ce sont les conseillers municipaux qui ont la prérogative de désigner les chefs de quartiers ainsi que les chefs de districts. Et il est de notoriété publique qu’en Afrique de façon générale, ce genre de personnalités ne comptent pas pour du beurre dans le choix du grand Sachem, c’est-à-dire, le président de la République.

En somme, et pour oser la comparaison avec  le système électoral américain, l’on peut les assimiler à de « grands électeurs ». Dès  lors, l’on comprend pourquoi l’opposition a fait de ces élections, par la voie du suffrage universel et dans les meilleurs délais, son cheval de bataille. L’on peut comprendre aussi pourquoi Alpha condé, pour s’assurer de leur loyauté, a mis un point d’honneur à ces nommer, malgré la colère maintes fois exprimée de l’opposition. La grande question que l’on peut se poser à propos de ces élections dont les enjeux sont multiples, est de savoir pourquoi elles se tiennent maintenant. L’on peut avancer, en guise de tentatives de réponses, les hypothèses suivantes.

La première tentative d’explication pourrait être liée à ceci : Alpha Condé, en bon calculateur politique,  pourrait croire que les rapports de forces lui sont en ce moment favorables. Il a, en effet, aujourd’hui, quelques réalisations à son actif, qu’il peut brandir à ses détracteurs pour leur signifier que la Guinée d’aujourd’hui est meilleure à la Guinée de Sékou Touré et à celle de Lansana Conté et du fantasque Moussa Dadis Camara. Ce qui n’est pas faux, même s’il convient de  nuancer et de relativiser les performances des mandats de l’actuel président. La deuxième hypothèse pourrait être liée au fait que le pouvoir du Pr Alpha Condé n’a plus d’arguments pour continuer à renvoyer aux calendes guinéennes, des élections qui auraient dû se tenir depuis 2010.

Les guinéens sont attendus sur le terrain de l’élégance et du fair-play électoral

De ce fait, l’on peut considérer que la tenue enfin des municipales, est le signe d’un pouvoir qui ne dispose plus de matière pour ruser indéfiniment avec les guinéens. A cela, l’on peut ajouter la pression permanente et forte de l’opposition dont la détermination à contraindre le pouvoir à organiser le scrutin n’a jamais failli. La troisième et dernière tentative d’explication pourrait être liée à des raisons exogènes. En effet, il est connu que les partenaires techniques et financiers rechignent à injecter le moindre kopeck dans les collectivités territoriales, tant que ces entités

ne sont pas administrées par des élus. Il y a de fortes chances que cet argument ait pu peser dans la décision du pouvoir d’aller dans le sens de la mise en place de structures politiques décentralisées dont la légitimité ne peut être mise en cause. Quelle que soit la raison qui expliquerait la tenue de ces municipales maintenant, il y a de quoi ne pas s’en offusquer outre mesure.  Car, comme le dit l’adage, « vaut mieux tard que jamais ». Maintenant que les Guinéens ont traîné de longues années avant de les organiser, l’on peut dire qu’ils n’auront droit à aucune excuse pour justifier le moindre manquement quant à l’orthodoxie du scrutin. Ils sont, pour clairement dire les choses, attendus sur les terrains suivants. Le premier terrain est celui de la participation. Il faut souhaiter qu’elle soit forte de manière à donner  plus de légitimité aux maires et aux conseillers municipaux qui seront élus.
Le deuxième terrain sur lequel les Guinéens sont attendus, est celui de la transparence du scrutin. Ils sont d’autant plus attendus sur ce terrain que la Guinée, dans le passé, a toujours organisé des élections entachées de fraudes et de magouilles. Le troisième et dernier terrain sur lequel les Guinéens sont attendus, est celui de l’élégance et du fair-play électoral. Il faut absolument, en cas de défaite attestée par les observateurs et les institutions, que les perdants aient le courage d’accepter les résultats. Mieux, ils doivent même pousser l’élégance jusqu’à féliciter les vainqueurs. Car, la politique n’est pas la guerre. Elle n’est pas non plus « l’art de vaincre sans avoir raison », pour emprunter les propos de la Grande Royale dans « l’Aventure ambiguë ». Et dans un pays miné par la suspicion systématique et les clivages ethniques comme la Guinée, cela vaut son pesant d’or, ou plutôt son pesant de bauxite pour coller à la réalité guinéenne.

Elections communales en Guinée : les PTF rassurés de l’exécution correcte des activités du chronogramme

Une délégation des Partenaires Techniques et  Financiers (PTF), conduite par la coordinatrice du Système des Nations Unies (SNU) en République de Guinée, Séraphine Wakana, a été reçu en audience   mercredi, 31 janvier 2018, par le président de  la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Amadou Salif Kébé, rapporte l’AGP.

Cette délégation était venue s’enquérir du niveau d’exécution des activités du chronogramme des élections communales tel que proposé par la CENI, et des mesures envisagées pour le bon déroulement du scrutin du dimanche, 04 février 2018.

Au terme de l’audience, la coordinatrice du SNU, Séraphine Wakana a, au  nom de ses pairs, exprimé sa satisfaction par rapport aux informations reçues, car le président de la CENI et ses collègues leur ont expliqué, de façon détaillée, les mécanismes mis en place dans l’exécution des activités du chronogramme.

Parlant des derniers éléments du processus, notamment la distribution des cartes d’électeurs, l’acheminent des bulletins de vote et des procès-verbaux, la formation des membres des Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV) et la question liée aux  magistrats, elle a dit que l’assurance est donnée par la CENI que dans l’ensemble, le processus est maîtrisé et toutes les dispositions sont prises à cet effet pour éviter le moindre dérapage.

En ce qui leur concerne, indique Séraphine Wakana, ils sont toujours  disposés, entant que partenaires de la Guinée, à accompagner la CENI pour que les élections puissent se passer dans des bonnes conditions possibles.

La reforme de l’administration communale au centre des soucis du candidat de l’UFR de Matam

Le candidat de l’Union des Forces Républicaines (UFR) à la Mairie de Matam, Saïdouba Sacko, tête de liste, a fait savoir que la reforme de l’administration communale constitue la priorité de ses priorités, une fois élu maire de la commune, après le scrutin du dimanche, 04 février 2018, rapporte l’AGP.

Le candidat a brandi l’assainissement des marchés, des quartiers et des rues de Matam, comme 2ème priorité de son projet de société.

La sécurité des populations et de leurs biens qui s’inscrit dans la 3ème priorité prévue dans la reforme, est envisagée par le candidat de l’UFR de Matam.

«Si la sécurité est bien cernée, tout ira normalement. Sans la sécurité, on n’aura pas de développement. Sans la sécurité personne ne viendra assister, personne ne se promènera dans la circulation et nul ne parlera du bien d’un parti politique», a soutenu Saïdouba Sacko.

Ayant travaillé à la commune de Matam sous le règne de l’équipe sortante, l’homme, tête de liste de l’UFR de Matam, promet de rehausser la gérance administrative de la commune à travers un organigramme de gestion, mis en place en commun accord avec l’équipe qui viendra avec lui.

«Une fois le choix du peuple est porté sur ma personne, je ne travaillerai pas seul. Il y aura une équipe qui sera à l’écoute de tout le monde, il faut que les conseillers m’aident. Ils  ne seront pas là comme simple figurant (fictifs), mais plutôt pour un travail bien défini. Nous seront soudés, parce que nous avons gagné ensemble».

La santé et l’amélioration des conditions de vie des femmes et de la jeunesse, sont des préoccupations qui relèvent de la 2ème priorité qu’est l’assainissement.

«Avec mon équipe, nous développerons le secteur des Arts et des sports pour la jeunesse, et nous nous battrons pour accorder des crédits aux femmes de Matam, à travers les Mutuelles Financières des Femmes Africaines (MUFFA)», a promis le candidat tête de liste de l’UFR, Saïdouba Sacko.

Elections communales 2018: Les militants de «Kaloum Yigui» ont répondu massivement à l’appel de leurs responsables

Mme Camara Hadja Aminata Touré, candidate indépendante de la circonscription électorale de Kaloum a animé, samedi, 27 janvier 2018, un meeting de sensibilisation au Boulevard Télly Diallo, dans la commune de Kaloum, dans le souci de rafler le maximum d’électeurs, rapporte l’AGP.

«Ce meeting, organisé à l’occasion des élections communales, dont le scrutin est prévu pour dimanche, 04 février 2018, en République de Guinée, a connu un déferlement humain, jamais enregistré dans l’histoire des mobilisations sur cet espace qui porte le nom du premier secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), aujourd’hui Union Africaine (UA)», selon un observateur.

Cette commune, réputée être toujours la chasse gardée du pouvoir en place, risquerait-il de basculer dans le camp de «Kaloum Yigui» qui a, à sa tête une dynamique femme, pétrie d’expérience en matière de gestion, dont la côte de popularité ne cesse de grimper, du jour le jour ?, s’est-il interrogé.

Pour le porte-parole de la jeunesse de Kaloum Yigui, cette mobilisation dénote l’engagement de la population de Kaloum à accompagner le progrès citoyen de leur localité, en portant sa confiance à une citoyenne pour conduire la direction de leur commune.

«Qu’il soit permis de vous inviter à voter massivement le 04 février 2018 pour notre liste de candidature indépendante Kaloum Yigui, à la tête une femme brave et courageuse, à l’occurrence Aminata Touré qui a fait la différences dans ses approches sur la vie communale, en posant des actes rassurants, qu’ils s’agissent des programmes des caniveaux des rues, l’écoute active des kaloumka sur de nombreuses priorités liées au quotidien social et économique des femmes et des jeunes de notre commune», a-t-il invité.

Pour cette militante habillée aux couleurs de Kaloum Yigui que notre reporter a rencontré esquissant des pas de danse au rythme du son que crache les chaines musicales, «les hommes ont échoué donc il faut donner la chance à cette dame qui a un carnet d’adresse bien garni et la compétence requise lui permettant de faire face à l’épineux problème des populations de Kaloum».

 

Prenant la parole, la postulante à la tête de la Mairie de Kaloum, Hadja Aminata Touré, se disant très satisfaite de la mobilisation, a entamé son discours dans une des langues du terroir, devant des militants et sympathisants fortement mobilisés, sous fond sonore du morceau ‘’Mandjou’’ du célèbre artiste malien, Salif Kéïta en hommage à son illustre feu père, Ahmed Sékou Touré, premier président de la République de Guinée.

Pour elle, c’est un honneur et un plaisir de s’adresser à la population de Kaloum à cette occasion solennelle de manifestation de leur adhésion à la cause commune de Kaloum Yigui.

Kaloum Yigui, selon elle, n’est qu’une expression du désespoir des populations innocentes de la commune de Kaloum face à une gouvernance locale qui les place dans un cadre de vie porteur de toutes les menaces sur leur santé, à cause de l’insalubrité en phase endémique.

«Vous conviendrez avec moi, que ma vie ne saurait se dissocier de la presqu’île de Kaloum qui m’a vu naître, et vis-à-vis de laquelle j’ai un devoir de reconnaissance», a-t-elle souligné. Tout en ajoutant, qu’elle voudrait vivement s’en acquitter si le 04 février 2018 les électeurs portaient leur choix sur sa liste de candidature indépendante.

A noter, que ce meeting a connu la participation de beaucoup d’artistes, notamment Kerfala Kanté, ‘’l’Oiseau du Sankaran’’.

Kankan : Ouverture de l’atelier de travail préparatoire sur les rôles et les compétences des Maisons de Justice

L’atelier de travail préparatoire des attentes des populations sur les rôles et les compétences des maisons de justice en République de Guinée a ouvert ses travaux, mardi, 30 janvier 2018, dans la salle de conférence du Centre d’Information de Proximité (CIP) de Kankan, a suivi le correspondant de l’AGP basé dans la Région.

C’est une initiative du Ministère de la Justice, Garde des Sceaux (MJGS), à travers la Direction Nationale de l’Accès aux Droits et à la Justice (DNADJ), qui se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet CIP partenaire pour l’accès à la justice en Guinée et l’opérationnalisation des maisons de justice.

Il a été financé par le Département d’Etat Américain et mis en œuvre par Master Global et le CIP, en collaboration avec la DNADJ.

Durant trois (03) jours, plusieurs cadres venus de la Société civile, leaders religieux, leaders communautaires, des autorités judiciaires, administratives de Kankan ont pris part à cet atelier, qui a servi de lieux d’échange, de concertation entre les participants pour appréhender les techniques de médiation et de consultation spécifique à la région de la Haute Guinée, en matière de justice de proximité.

Selon Souleymane Souaré, chef de Division à la DNADJ, «ce projet partenaire pour l’accès à la justice en Guinée, l’opérationnalisation des maisons de justice, vise à accompagner la transformation progressive des CIP en des Maisons de Justice en développer le concept justice de proximité, qui consiste à rapprocher la justice des justiciables».

Il a également noté, que «les maisons de justice constituent l’interface entre la population et la justice, et leur but principale est de rapprocher la justice aux justiciables, à travers le concept de justice de proximité, notamment dans le domaine de l’accueil, de l’orientation, de l’information, de la médiation et de la conciliation».

M. Souaré a indiqué : «Ces instruments sont des outils capitaux dans le règlement alternatif des différends au sein des communautés, et dans l’orientation progressive de la population vers la justice formelle.

En outre, le fonctionnement des Maisons de justice requièrent un comité de coordination qui sera constitué des autorités judiciaire, administrative, locale et de leaders communautaires.

Plusieurs thèmes ont été développés, dont entre autres, la présentation du projet parlementaire sur l’accès à la justice, le rôle et les compétences des maisons de justice, l’identification des problèmes, le règlement exposer par la population, les différentes techniques de médiation et la conciliation en fonction des problèmes sur les attentes des populations sur les rôles et les compétences des maisons de justice.

Le CICR Guinée, une institution de protection et d’assistance aux victimes de conflits et de violences

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) travaille en République de Guinée depuis 1990, afin d’apporter protection et assistance aux personnes affectées par les situations de violence auxquelles le pays a été confronté ces dernières années, a appris l’AGP auprès de l’institution.

Le CICR couvre actuellement l’ensemble du territoire guinéen, ainsi que la République de Sierra Leone, à partir de la Délégation de Conakry et de la sous délégation de N’zérékoré, en Guinée Forestière.

Les activités de l’institution se focalisent essentiellement sur la visite aux détenus, l’amélioration des conditions de détention, la promotion du droit et des principes humanitaires et le soutien à la Croix-Rouge Guinéenne (CRG).

Le CICR appui la CRG dans ses efforts visant à venir au secours des personnes affectées par les violences à Conakry et à l’intérieur du pays, notamment pour soigner et évacuer vers les structures sanitaires, les blessés pendant les manifestations politiques et sociales.

Les deux institutions collaborent également dans la recherche et le rétablissement des liens familiaux et la réunification des personnes séparées en raison de conflits passés ou de violences.

En faveur des détenus, le CICR évalue, sur la base du droit national et des standards internationaux, le traitement et les conditions de détention des prisonniers dans le but d’améliorer leurs conditions de vie dans les domaines de la nutrition, de l’accès aux soins de santé et de l’hygiène, entre autres.
Ces visites dans les prisons guinéennes visent à prévenir et à lutter contre le traitement inhumain et de garantir aux détenus des conditions de vie acceptables.

Dans la perspective d’un retrait progressif, le CICR s’est engagé à accompagner les autorités guinéennes dans l’appropriation de leurs activités en milieu carcéral, tout en fournissant son soutien technique dans les aspects relevant de son expertise.

Il participe aussi à la formation et à la sensibilisation des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) aux Droits de l’Homme (DH) et aux principes humanitaires qui régissent le maintien d’ordre, et assure la promotion du droit international humain et des principes humanitaires auprès des milieux académiques et aux acteurs d’influence de la Société civile, tels que les leaders religieux et  communautaires et les médias.

La Guinée à la Conférence Internationale du Partenariat Mondial pour l’éducation

Le Ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation est à Dakar au Sénégal.

Ibrahima Kalil KONATE prend part à la Conférence Internationale du Partenariat Mondial pour l’Education (PME).

Cette Conférence qui regroupe des chefs d’État, représentants de pays bailleurs, organisations internationales , entreprises, fondations privées et organisations de la Société Civile a pour but de reconstituer son financement pour l’éducation des pays en développement, un financement qui s’élève à hauteur de 2 milliards de dollars par an d’ici 2020.

La rencontre démarre ce jeudi pour prendre fin demain vendredi 2 fevrier 2018 sous la coprésidence des Présidents Macky SALL(Sénégal) et Emmanuel MACRON (France).

Une communication du Ministre Ibrahima Kalil KONATÉ est attendue sur le Préscolaire.

Elections communales: démarrage de la formation des 1.920 agents des BV de la préfecture de Forécariah

La Commission Electorale Préfectorale Indépendante (CEPI) de Forécariah a officiellement démarré, dimanche, 28 janvier 2018, la formation des 1.920 agents des Bureaux de Vote (BV) devant organiser les élections communales dans la Commune Urbaine (CU) et les neuf (09) Communes Rurales (CR) de la préfecture, rapporte le correspondant de l’AGP dans la localité.

Ladite formation s’étant du 28 janvier au 1èr février 2018 ; elle est axée essentiellement sur l’utilisation du matériel électoral, le remplissage des fiches électorales, le comptage des voix par candidat, l’élaboration des procès-verbaux de vote.

La préfecture de Forécariah compte 129 mille 51 électeurs pour 384 bureaux de vote.

Selon le président de la CEPI, Moustapha Kaba, les cartes d’électeurs sont à peu près distribuées à 93% et l’ensemble des BV sont identifiés et requièrent le consensus de tous les partis politiques en compétition dans la préfecture.

Elections communales: formation des jeunes des partis politiques et des OSC de la préfecture de Dubréka

Des jeunes venus des partis politiques et des Organisations de la Société Civile (OSC) évoluant dans la préfecture de Dubréka viennent de suivre une formation dans le cadre de la préservation de la paix, de l’entente et de la quiétude sociale, en cette période électorale, rapporte l’AGP

C’est une initiative de l’ONG, Conseil de Réflexion pour une Guinée Nouvelle (CRGN) en collaboration avec la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Les participants à cet atelier de formation sont venus de toutes les communes de Dubréka, et tous sont issus des partis politiques et des OSC, a-t-on affirmé.

Leur mission après la formation, est de faire le porte-à-porte dans les quartiers et districts, pour amener les citoyens à venir retirer leurs cartes d’électeurs, à cultiver la paix, l’entente et la quiétude sociale avant, pendant et après les élections communales, à montrer aux citoyens comment voter, tout en les invitant à accepter les résultats issus des urnes.

Ismaël Coumbassa chargé à l’Organisation de l’ONG, CRGN qui pilote les activités d’information et de sensibilisation sur le terrain, a indiqué que c’est un projet de la CENI, en vue de maintenir en cette période électorale un climat social apaisé.

Les participants à cette formation qui seront déployés sur le terrain, montrent leur satisfaction et disent être bien outillés pour faire ce travail, qui est un devoir patriotique.

Outé Sylla de la Commune Rurale (CR) de Faléssadé, participante, promet de prendre à bras-le-corps ce projet de sensibilisation pour le déroulement correct des élections et pour une paix durable dans la préfecture.

A préciser, que ce sont des séries de campagnes de sensibilisation qui se feront durant tout le processus électoral, dans le but de préserver la paix et la quiétude sociale à Dubréka.

Boké : Après la panique au Lycée Filira, les précisions du directeur préfectoral de l’Education par intérim

Une bagarre a éclaté, dans la matinée du mardi, 30 janvier 2018, au Lycée Filira, entre deux (02) élèves, Alya Camara de la 8ème A2 et Karim Biyaye, 7ème A2 qui a été blessé aux lèvres supérieures, selon le directeur préfectoral de l’Education par intérim de Boké, Ahmadou Soumah.

Il témoigne : «Quand la bagarre a pris une certaine ampleur, un enseignant du Lycée a joint la Gendarmerie pour dire qu’ils sont débordés. C’est ainsi que l’élève Alya Camara a été mis aux arrêts, envoyé à la Gendarmerie et détenu en garde-à-vue pour calmer les esprits qui s’échauffaient au sein de l’établissement».

A la suite de l’arrestation, a précisé M. Soumah, «les élèves en colère, ont commencé à jeter des pierres par-ci par-là, perturbant les cours et la circulation routière. L’encadrement de l’école a tout fait pour calmer les tensions, en vain.

Et pendant ce temps, l’équipe de la Direction Préfectorale de l’Education (DPE) était allée à Koréra pour répondre au besoin d’enseignant».

Il a fallu donc l’intervention du directeur préfectoral de l’Education par intérim de Boké pour que l’élève Alya Camara, auteur principal de la panique au Lycée Filira soit libéré d’urgence. Toute chose qui a fait baisser les tensions chez les camarades fiévreux du détenu.

Quelques heures après la panique au Lycée, la victime a été admise à l’hôpital pour les 1ères consultations, et les ordonnances ont été remises à la DPE pour l’achat des produits prescrits.

Le directeur préfectoral de l’Education a rassuré, que la Section pédagogique est à pied d’œuvre pour trouver non seulement les produits, mais aussi réconcilier les élèves des deux (02) familles en opposition.

CCML : Une Bibliothèque inaugurée au Petit Lac de Taouyah

Un citoyen guinéen, Stephen Kaba, d’une cinquantaine d’année a offert, samedi, 26 janvier 2018, aux populations de Cité-Conakry, une Bibliothèque d’une capacité d’accueil d’environs 3000 livres, pour accompagner l’Evénement Conakry Capitale Mondiale du Livre (CCML), en tant qu’amoureux de la lecture, rapporte l’AGP.
Cette bibliothèque est en plein cœur du secteur du Petit Lac d’où elle tire son nom. Elle est blottie dans le quartier Taouyah commune de Ratoma, et voisine au domicile privé de Hadja Rabiatou Séra Diallo, présidente du Conseil Economique et Social (CES) qui a rehaussée de sa présence la cérémonie d’inauguration.

Pour le donateur Stephen Kaba, «cette bibliothèque dispose actuellement de 801 livres provenant en partie de la bibliothèque privée de son feu père Taliby Kaba, ancien secrétaire général du Ministère l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et une partie de sa bibliothèque personnelle, ainsi que des dons de livres reçus d’amis de France».

Il a remercié tous ceux qui l’ont aidé à la concrétisation du projet de ladite bibliothèque sans oublier de féliciter le commissaire général de CCML, Sansy Kaba Diakité, pour les efforts qu’il ne cesse de déployer dans la promotion du livre et de la lecture.

La présidente du CES de la République de Guinée, Rabiatou Serah Diallo et le commissaire général CCML, Sansy Kaba Diakité, ont vivement salué le donateur qui a osé transformer la demeure familiale en une Bibliothèque pour la postérité.

«C’est déjà beaucoup comme contribution pour la jeunesse et la nation», ont-lancé tour à tour. Pour ces deux cadres, «cette bibliothèque est un bon moyen de partager l’univers». Ils ont ainsi fait appel aux jeunes, de venir découvrir et voyager à force de la lecture.

«Le livre est un moyen de rapprochement des peuples, un moyen de rencontrer des personnes qu’on n’aurait pas forcement croisé dans la vie», a-t-on rappelé.

Des dispositions ont été prises par le Commissariat général de CCML pour la  survie de la dite bibliothèque», a confié Sansy Kaba Diakité.

C’est sous les sons de la Kora et déclamation de poèmes que la cérémonie inaugurale a pris fin à Taouyah.

Elections communales: l’UDG dévoile ses projets pour la commune de Dixinn

La fédération du parti, Union Démocratique de Guinée (UDG) dans la commune de Dixinn a organisé une manifestation, samedi, 28 janvier 2018, à Dixinn-Gare-rail, pour soutenir son candidat tête de liste dans la commune de Dixinn, au compte des élections communales du dimanche, 04 février 2018, a suivi le correspondant communal de l’AGP dans cette circonscription.

A cette occasion, le candidat de l’UDG à Dixinn, Mohamed Lamine Sylla a dévoilé ses projets de société pour la commune, une fois élu maire.

«Nous allons investir dans les infrastructures scolaires, rénover et construire s’il le faut un grand Lycée à Hafia, parce que c’est très important aujourd’hui. Dixinn a 22 quartiers, près de 300.000 habitants, pour un seul grand Lycée qui se trouve à Donka.

Nous ferons en sorte que Dixinn soit propre à travers la sensibilisant de la population. Nous ferons tout pour connaitre la quantité d’ordure produite par ménage par jour, par semaine et par moi, en vue de faire un bilan qui nous permettra d’avoir une étude de faisabilité pour lancer un appel d’offre au niveau national et international, dans le but de mieux traiter le programme d’assainissement à long terme.

Aussi, nous allons créer une institution de micro finance pour financer les femmes dans leurs initiatives, notamment les commerçantes, les balayeuses, celles qui évoluent dans la pêches, la couture, la teinture, la saponification.

Je ferai 22 forages dans la commune, dont un par quartier, parce qu’aujourd’hui, l’accès à l’eau potable pose problème dans la commune de Dixinn», a promis le candidat de l’UDG à la Marie.

«Naitre et grandir à Dixinn, pour moi c’est une grande chance. Je suis vraiment très fier de ça. De Hafia jusqu’à Cameroun, à chaque étape les populations de Dixinn m’ont montré qu’elles sont avec moi. Et je suis l’un d’eux. Elles me soutiennent. Elles me conduiront pour être le futur maire de la commune, au choix du 04 février 2018», a-t-il espéré.

Elections communales: mobilisation du Mouvement «To Sogué» à Matam

Le mouvement «To Sogué» a mobilisé les militants et sympathisants du RPG/Arc-en-ciel, mardi, 30 janvier 2018, au quartier Bonfi, dans la commune de Matam à Conakry, rapporte l’AGP.

«Une mobilisation qui a eu pour objectif, de parler des réalisations du Pr Alpha Condé depuis son avènement à la tête de la Guinée, surtout inviter les populations de Matam à voter pour la liste du RPG/Arc-en-ciel le 04 février prochain», selon les organisateurs.

Elle a connu non seulement la présence du directeur de campagne du parti, RPG/Arc-en-ciel, Mohamed Lamine Yayo, en compagnie des candidats de la liste du parti pour la Mairie de Matam, mais aussi de nombreux artistes venus pour la circonstance.

Dans son discours de bienvenue, la coordinatrice du mouvement To Sogué, Mme Boutouraby Sylla a invité les populations de Matam, à retirer leurs cartes d’électeurs et surtout de voter massivement pour le parti, le 04 février prochain.

«Quand vous allez dans les Bureaux de Vote (BV), regarder sur le bulletin de vote, vous verrez le logo du RPG arc-en-ciel, les deux doigts et un coq, vous cochez devant ce logo», a expliqué la coordinatrice du  mouvement To Sogué.

Emerveillé par la taille de la mobilisation, le directeur de campagne du RPG/ Arc-en-ciel, Mohamed Lamine Yayo a félicité le mouvement To Sogué pour la mobilisation, et les populations pour l’engagement et le soutien qu’elles expriment pour le parti.

«C’est très bon de sortir en grand nombre pour le RPG/ Arc-en-ciel aujourd’hui, mais le plus important est de partir le jour du vote et voter pour le parti. Alors, nous comptons sur chacun de vous et nous savons que le 04 février prochain vous aller voter tous pour le RPG/ Arc-en-ciel», a ajouté le directeur de campagne.

Au nom des partis alliés, El hadj Fodé Amadou Camara du parti, Guinée Pour Tous (GPT), a d’abord remercié les initiateurs de cette grande mobilisation, avant de parler de certaines réalisations du Pr Alpha Condé, président de la République, chef de l’Etat. Citant entre autres, le barrage de Kaléta, l’obtention de 20 milliards de dollar avec la Chine, et la réalisation du pont de Kaka dans la préfecture de Coyah.

Cette mobilisation de To Sogué s’est achevée par la sensibilisation des populations sur comment voter.

Guinée : le chef de l’Etat était à la préfecture de Faranah pour une visite de travail

En provenance de la Région forestière, le président de la République de Guinée, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé effectuera une visite de travail, mercredi, 31 janvier 2018, dans la préfecture de Faranah, chef-lieu de Région Administrative (RA), rapporte l’AGP.

Cette visite du président de la République dans le Sankaran (Faranah) est pour les «faranaka» (habitants de Faranah) l’occasion de réaffirmer leur soutien et leur adhésion totale à la politique du Pr Alpha Condé.

C’ est pourquoi, depuis l’annonce de cette nouvelle sur son arrivée, toutes les couches intéressées sont sur pieds pour mieux préparer la réception, afin de réserver au chef de l’Etat, un accueil digne de son rang.

Football : quatre rencontres pour la reprise de la Ligue 1

Le Championnat national Ligue 1 de Ligue Guinéenne de Football Professionnel (LGFP) a effectivement repris son cours normal, mardi, 30 janvier 2018, à Conakry, a constaté l’AGP.

Il avait été interrompu à cause du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football 2018, qui se déroule du côté du Maroc, auquel la Guinée a pris part, en sa cette 5ème édition.

Suite donc à l’élimination prématurée du Syli National local de Guinée au CHAN, l’heure est au réveil du Championnat national de Ligue 1 dans le pays.

A l’occasion, quatre (04) rencontres étaient au compte de la 12ème journée : au Stade du 28 Septembre, l’Association Sportive des Forces Armées de Guinée (ASFAG) a été battue (1-3) par le Hafia FC de Conakry,

Au Stade de la Mission de Kaloum, l’Association Sportive de Kaloum (ASK) a dominé (1-0) le Gangan FC de Kindia, même succès pour le Club Industriel de Kamsar (CIK) venu à bout (1-0) de la Renaissance FC de Bonfi, le Horoya AC a gagné (2-0) face à la SAG de Siguiri.

Avec ces différents résultats, le Horoya reste toujours leaders avec 30 points, après 12 journées.

Guinée : Visite de travail du président de la République, Pr Alpha Condé dans la RA de N’zérékoré

Le président de la République de Guinée, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé a entamé, mardi, 30 janvier 2018, une visite de travail dans la Région Administrative (RA) de N’zérékoré, rapporte le correspondant de l’AGP près le Gouvernorat de N’zérékoré.
Après les étapes de Beyla, Lola et Yomou, le président de la République a présidé un important meeting, mercredi, 31 janvier, en face de la Place des Martyrs de la préfecture, chef-lieu de la RA de N’zérékoré.

Devant une foule nombreuse et colorée, Pr Alpha Condé a tout d’abord remercié les populations pour la forte mobilisation de qualité, il a ensuite indiqué que la politique de son gouvernement vise à construire les Centres de Santé Améliorés (CSA) dans toutes les sous-préfectures du pays, ainsi que la lutte pour la sécurité alimentaire.

Dans cet élan, le président Condé a dit, que le démarrage de la Guinée s’appuie sur l’agriculture, et les mines serviront à construire les infrastructures sociales de base, notamment les routes, les écoles, les CS et d’autres infrastructures sociocommunautaires.

Le chef de l’Etat a aussi dégagé les raisons de l’introduction de nouvelles variétés de culture pérennes, ainsi que le souhait de la transformation de ses matières premières sur place.

S’adressant aux jeunes et aux femmes, il a promis l’organisation des associations avec les moyens de bord. Aux femmes surtout le renforcement des Mutuelles Financières des Femmes Africaines (MUFFA), à travers ses appuis.

Il a, en outre, annoncé la reprise prochaine de certaines usines, mais aussi et surtout invité les jeunes à la maitrise des Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC).

Avant de clôturer cette allocution, le président de la République, Pr Alpha Condé s’est réjoui du climat de paix et de concorde qui règne dans la cité, tout en sollicitant auprès des sages, de continuer à jouer leur rôle pour le bien-être des populations de cette localité.

Les préfectures de Macenta, Gueckédou et Kissidougou constituent les prochaines étapes de la tournée du chef de l’Etat dans la Région forestière.

Le ‘’Prix de l’excellence politique et du leadership de haut niveau en Afrique’’ attribué à Alpha Condé

Ce prix c’est pour saluer la contribution sans réserve du président guinéen à l’atteinte du but et des objectifs du Comité Inter Africain (CI-AF) pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants en Afrique et dans le monde.

Le  ‘’Prix de l’excellence politique et du leadership de haut niveau en Afrique’’ été attribué au président guinéen Alpha Condé.Il est le premier à décrocher ce prix  qui existe depuis 34 ans.

Selon les organisateurs, le prix c’est pour saluer la contribution sans réserve du président de la Guinée à l’atteinte du but et des objectifs du Comité Inter Africain (CI-AF) pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants en Afrique et dans le monde.

Ce prix qui est décerné au numéro un guinéen fait suite a un vote unanime des 49 pays membres qui constituent le CI-AF, précise-t-on.

Le prix a été remis  lors d’une cérémonie particulièrement sobre, organisée le 29 janvier par le Directeur Exécutif du CI-AF,  Dr Moryssanda Kouyaté  à l’hôtel du Chef de l’Etat à Addis-Abeba, peu après la clôture des travaux de la 30ème session ordinaire de l’Union Africaine.

Pour, Dr Moryssanda Kouyaté ce prix  témoigne sur l’exemplarité de l’engagement du président guinéen en faveur de l’abolition systématique des mutilations génitales féminines et du mariage précoce.

«Nous avons commencé depuis le 6 février 1984 à travailler sur les mutilations génitales féminines, les mariages précoces. Durant 34 ans, nous pu atteindre deux grands résultats, à savoir l’institution du 6 février comme la journée mondiale contre les mutilations génitales féminines (MGF), et le vote en 2012 d’une résolution par les Nations Unies contre  les MGF », a fait remarquer Dr Kouyaté dans des propos relayés par nos confrère de Guinée news.

«Pendant 34 ans, nous avons parcouru le monde et nous avons remarqué en 2017 lorsque vous avez pris le leadership de l’Union Africaine… Nos collègues ont visionné la vidéo de toutes vos interventions sur la question, de la plus petite à la plus grande. Cette Implication dans ce combat contre le mariage précoce et les MGF, a contribué à changer le monde entier », a-t-il ajouté.

«Lorsque nous avons eu notre double réunion des deux organisations, le comité inter Africain qui compte 49 Etats, il a été adopté à l’unanimité que vous êtes le dirigeant qui s’est le plus investi dans la lutte contre les MGF. Ce n’est pas un prix fabriqué dans les bureaux quelque part qu’on vous attribue », a conclu Directeur Exécutif du CI-AF.

 

Communiqué du ministère en charge du travail à propos du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG)

Le Ministère en Charge du Travail constate avec regret l’installation d’un désordre inhabituel au sein du Syndicat libre des Enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) né de la dissidence d’une frange de son bureau exécutif national. S’interdisant toute ingérence dans les affaires syndicales, le Ministère rappelle que quelque soient les motifs soulevés par les intéressés, une telle dissidence doit être réglée par les instances dirigeantes de cette fédération conformément à ses textes fondateurs et règlement intérieur et dans le cadre du dialogue social tel que prescrit par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Est-il besoin de rappeler que pour mettre fin à cette dissidence, l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG) dont relève le SLECG a utilisé toutes les options d’un règlement amiable de cette crise sans succès. Constatant les manœuvres et la persistance de cette frange syndicale en dépit des rappels à l’ordre et à l’unité de l’action syndicale en faveur des enseignants et enseignantes de Guinée, les bureaux exécutifs nationaux de l’USTG et du SLECG ont finalement décidé, le 9 Janvier 2018, l’exclusion de 4 membres du bureau exécutif national du SLECG.

Le Ministère en charge du Travail à travers l’Inspection Générale du Travail a pris acte de ces exclusions et informe à cet effet les partenaires du secteur et l’ensemble des enseignants et enseignantes de Guinée que Messieurs Louis M’bemba SOUMAH et El Hadj Dr. Sy Savané respectivement Secrétaire Général de l’USTG et Secrétaire Général du SLECG restent les seuls interlocuteurs du Gouvernement Guinéen pour ces structures en attendant, notamment pour le SLECG, l’organisation dans un cadre apaisé du Congrès électif conformément aux textes statutaires et règlement intérieur.

Le Gouvernement félicite l’ensemble des partenaires sociaux pour la correcte application des accords avec les syndicats, notamment le paiement de la prime de documentation aux enseignants et la régularisation des engagés non pris en charge en attendant le paiement de la première tranche d’augmentation des salaires fin février 2018.

Le Ministère en charge du Travail rappelle que la liberté syndicale est consacrée par les conventions de l’OIT et ses textes subséquents et que cette liberté s’exerce dans les limites des textes qui l’ont consacré et de l’état de droit en vigueur dans notre pays. Dès lors et quelque soient les raisons invoquées par les frondeurs, le Gouvernement guinéen n’acceptera aucun désordre dans le cadre de la représentation des partenaires sociaux de ce secteur essentiel et entend de ce fait respecter et faire respecter la loi dans toute sa rigueur.

Damantang Albert CAMARA,

Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Porte-Parole du Gouvernement

Abé Sylla présente son projet de société en cas d’élection à la présidence

Le président de la Nouvelle génération pour la République (NGR) est en séjour à Conakry en prélude aux élections communales prévues le 4 février. Invité des Grandes gueules ce mardi, Abé Sylla a été interpellé sur son projet de société.

Cet allié d’Alpha Condé, candidat malheureux à la présidentielle de 2010, croit encore en ses chances d’accéder à la magistrature suprême du pays.

S’il est élu président de la République, il déjà quelles seront ses priorités. “Je vais commencer par réduire la production destructive des mines telle que ça se présente aujourd’hui, essayer de construire une usine de transformation sur place et renforcer le développement de l’énergie”, dévoile M. Sylla.

Il promet d’unir les guinéens autour de programmes de développement et les faire bénéficier des retombées des projets.

“Si les 20% de Souapiti étaient payés par les guinéens, on aurait eu des milliers de guinéens qui allaient être de futurs hommes riches de ce pays et dépenser cet argent dans ce pays. C’est comme ça qu’un pays se développe”, estime-t-il.

Mamou: deux trafiquants de chimpanzés condamnés à la peine maximale

Le Tribunal de première instance (TPI) de Mamou a rendu son verdict aujourd’hui mardi 30 janvier 2018, concernant l’affaire du scandaleux massacre de deux chimpanzés, suivie de la capture d’un bébé chimpanzé dans la sous-préfecture d’Ourekaba.

Les deux trafiquants ont écopé de la peine maximale prévue par la loi, une décision obtenue grâce au soutien de GALF, partenaire du gouvernement guinéen dans la lutte contre le trafic international d’espèces animales protégées.

Après une ferme réquisition du Ministère Public qui avait requis un an d’emprisonnement ferme contre chacun des deux contrevenants lors de la dernière audience, le tribunal vient de taper fort  ce mardi 30 janvier 2018. Momo Mansaré et Lancinet Kourouma ont été reconnus coupable des faits mis à leur charge, notamment les délits d’abattage de chimpanzés, capture, détention et circulation d’un bébé chimpanzé, une espèce animale intégralement protégée par le code de faune et règlementation de la chasse mais aussi par la Convention de Washington.

Ainsi, le tribunal  condamne les nommés Lancinet Kourouma et Momo Mansaré  à un an (1) d’emprisonnement ferme avec une amende de 100.000 GNF chacun. En termes de dommages et intérêts, les deux trafiquants sont sommés de payer une somme de 150 millions GNF à l’Etat via son Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, et 250 millions GNF au CCC, le sanctuaire de chimpanzés qui s’est également porté partie civile. Une décision qui sera sans doute largement saluée par la communauté internationale qui suivait avec une attention particulière cette affaire qui vient une fois de plus relancer le débat sur la criminalité faunique en Guinée.

Les dirigeants du projet GALF (Guinée-Application de la Loi Faunique) se disent satisfaits de cette décision : « Nous félicitons vivement les magistrats du TPI de Mamou d’avoir prononcé la peine maximale. Ces dernières années en Guinée plusieurs fois la peine maximale a été obtenue pour des cas de trafic de chimpanzés. Dans la même lignée il faut saluer aujourd’hui la Justice de Mamou qui a été forte dans cette affaire car il n’y a que la prison ferme qui dissuade cette criminalité et fait reculer le trafic de grands singes», s’est réjouie Charlotte Houpline, la directrice du projet.

Partenaire incontournable de l’Etat à travers le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts dans la lutte contre la criminalité faunique, le projet GALF, porté par l’ONG WARA Conservation Project, assiste les autorités guinéennes depuis déjà 6 ans dans ces opérations d’arrestation de trafiquants fauniques. Tout en suivant également  le déferrement, le suivi des audiences jusqu’aux condamnations et  l’exécution des décisions de Justice. C’est dans ce cadre justement que le projet a offert son expertise aux autorités régionales de Mamou pour diligenter la procédure et faire le suivi juridique durant le procès, appuyé par l’avocat du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts..

Cette victoire aujourd’hui est le fruit des efforts communs de l’Etat guinéen et du projet GALF car c’est une bataille sans fin. Ainsi, cette collaboration a permis de faire reculer le trafic international de chimpanzés d’une manière considérable ces dernières années. Ousmane Diallo, le premier trafiquant international arrêté en 2012 en Guinée a été le premier d’une longue liste de trafiquants interpelés et réseaux démantelés. Ce premier contrevenant faunique  avait purgé la peine maximale et payé 50 millions GNF de dommages et intérêts pour avoir vendu 500 chimpanzés. Notamment, l’un des trafiquants condamnés en 2015 n’était autre que l’ancien chef de la CITES Ansoumane Doumbouya qui en complicité avec des réseaux organisés avait émis des permis frauduleux autorisant l’exportation illégale de centaine de chimpanzés.

A en croire les déclarations de la Directrice du GALF et de l’ONG WARA, bientôt la répression se fera plus dure car le code de faune et règlementation de la chasse a été révisé et les peines d’emprisonnement élevées.

ll faut noter que les prévenus Lancinet Kourouma et Momo Mansaré ont été mis aux arrêts par le Corps des Conservateurs de la Nature de la sous-préfecture d’Ourekaba, préfecture de  Mamou le 20 décembre 2017. Après avoir sauvagement abattus deux chimpanzés adultes, ils ont capturé le bébé chimpanzé pour des fins de commercialisation.

Malgré la répression intense au niveau national contre le trafic de chimpanzés via les opérations du GALF et de l’Etat guinéen ces dernières années, et de larges campagnes de communication initiées dans le passé par les autorités régionales de Mamou en matière de protection des chimpanzés, le message n’avait pas été compris par les deux contrevenants. Espérons qu’avec une telle peine cette fois-ci,  ils auront compris. Quant au bébé chimpanzé blessé par balles qui avait été saisi, il se rétablit peu à peu grâce aux soins prodigués par le CCC qui a joint le combat en Justice. C’est le 17ème chimpanzé,  saisi suite aux opérations de répression, que le sanctuaire recueille.

Pour mémoire, la Guinée est reconnue au niveau international comme une capitale mondiale du trafic de chimpanzés, de nombreux braconniers et trafiquants majeurs guinéens travaillent ensemble pour capturer et exporter des chimpanzés. L’histoire des 130 chimpanzés et 10 gorilles exportés en Chine depuis la Guinée, représentant 3 millions de dollars de profits illégaux est une illustration de ce commerce monstrueux et cruel. Cette altération de l’image du pays au niveau international  par ces activités illégales en violation flagrante de la loi nationale et des conventions internationales ratifiées par la Guinée a conduit en 2013 à la  suspension de notre pays auprès de la CITES (Convention internationale sur le commerce des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction).

A rappeler que le  commerce illégal d’espèces sauvages est un crime organisé transnational. Il occupe le 4ème rang du commerce illicite dans le monde, amassant des bénéfices d’environ 20 milliards de dollars chaque année.