Les enseignants contractuels menacent d’occuper Sékhoutouréya

Depuis la signature du protocole d’un accord de sortie de crise entre le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), les contractuels semblent abandonnés par le gouvernement.

Lors d’une réunion organisée à Conakry par les enseignants contractuels ce week-end, ils  ont menacé d’investir le Ministère de l’éducation nationale pour exprimer leur colère et dénoncer le refus du gouvernement de les intégrer au sein de la fonction publique. « Nous avons en face de nous des personnes qui savent manipuler. Malgré toute la stratégie pacifique qu’on a menée, nous ne sommes pas encore entendus mais de gré ou de force, nous serons rétablis dans nos droits. C’est pourquoi nous demandons à tous les enseignants contractuels de Guinée, partout où ils sont, d’arrêter de dispenser les cours dans les écoles. Si le ministre veut qu’on aille dispenser les cours, il faudrait qu’il nous adresse une lettre officiellement, la seule chose qu’on demande, c’est notre immatriculation et notre intégration à la fonction publique », a déclaré Alsény Mabinty Camara, le porte-parole des enseignants contractuels,

Ils vont jusqu’à menacer de descendre au Ministère de l’éducation et à la présidence de la république si leur revendication n’est pas prise en compte. « Si les démarches que nous allons engager n’aboutissent pas à la satisfaction de nos points de revendication, le lundi 11 mars, nous allons tous descendre au MENA (ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation) pour pouvoir revendiquer notre intégration à la fonction publique et là, on va se faire entendre de gré ou de force  et après le MENA, nous irons à la présidence. » Depuis la reprise des classes pour le compte de l’année scolaire 2018-2019, les cours restent perturbés dans les établissements d’enseignement public. Après plus de trois mois de paralysie, les écoles risquent à nouveau de fermer puisque le SLECG d’Aboubacar Soumah menace encore de déclencher une nouvelle grève pour dénoncer le manque de volonté du gouvernement dans l’application de l’accords de sortie de crise signé au mois de janvier dernier.