Campagne électorale : Cellou Dalein Diallo empêché d’entrer à Kankan

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo était attendu le Dimanche, 11 octobre dans la préfecture de Kankan au compte de la campagne présidentielle. Mais contre toute attente, Cellou Dalein Diallo a vu son cortège empêché de rentrer à Kankan. Les routes quasiment barricadées par les militants du RPG arc-en-ciel (Parti au pouvoir). Un acte que le président de l’UFDG juge inacceptable.

« Mon cortège en route pour Kankan a été bloqué à Tokounou par des jeunes du RPG envoyés de Kankan. Ces jeunes surexcités, arborant les couleurs du RPG, avaient barré la route avec des troncs d’arbres et un véhicule placé en travers et ont sommé mon cortège de rebrousser chemin et aller faire campagne au Fouta

Effrayé par la vague de sympathie et de soutien à ma candidature dans cette région restée jusque-là un bastion du RPG, Alpha Condé a décidé d’empêcher toute activité et de détruire tous les symboles de l’UFDG à Kankan.

Ses partisans multiplient les actes de violence et les discours incitatifs à la haine contre l’UFDG. C’est inacceptable! », A écrit le président de l’UFDG sur son compte Facebook.

L’UFDG condamne ces actes et interpelle la communauté internationale.

« La Direction Nationale de l’UFDG condamne avec la dernière énergie ces dérives autoritaires du pouvoir qui violent les lois de la République et remettent en cause la paix et la stabilité dans le pays ».

« La Direction Nationale du Parti prend à témoin l’opinion publique nationale et interpelle la communauté internationale sur ces agissements de Monsieur Alpha Condé qui entravent la liberté de mouvement d’un candidat et affectent par conséquent l’équité des élections, la sécurité des citoyens et la paix sociale ».

Rappelons que dans la ville de Kankan, plusieurs cas de violences sont signalés entre militants du RPG arc- en-ciel et ceux de l’UFDG.

 

Les Etats-Unis menacent de sanctions les responsables de violences liées aux prochaines élections en Afrique

A l’approche des échéances électorales dans une dizaine de pays africains, la diplomatie américaine affiche sa détermination à soutenir des élections libres, équitables et inclusives. Tout en menaçant de sanctions les responsables des violences qui pourraient survenir.

Dans une déclaration faite le jeudi 08 octobre et signée par le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, les Etats-Unis brandissent clairement la menace de sanctions contre les responsables de violences liées aux prochaines élections en Afrique.

« Nous surveillerons de près les actions des individus qui s’immiscent dans le processus démocratique et n’hésiterons pas à envisager les conséquences – y compris les restrictions de visa – pour les responsables de violences liées aux élections », déclare Mike Pompeo.

Les Etats-Unis affirment, en effet, leur détermination « à soutenir des élections libres, équitables et inclusives » sur le continent. « La conduite des élections est importante non seulement pour les Africains, mais aussi pour les défenseurs de la démocratie dans le monde. Nous pensons que toutes les parties doivent participer pacifiquement au processus démocratique. La répression et l’intimidation n’ont pas leur place dans les démocraties », a fait savoir le secrétariat d’Etat.

La diplomatie américaine ajoute que « le droit de réunion pacifique et la liberté d’expression et d’association sont au cœur d’une démocratie qui fonctionne. Le respect de ces normes démocratiques et de l’Etat de droit permet à tous les citoyens d’engager un dialogue politique et de soutenir leur choix de candidats, de partis et de plateformes ».

Plusieurs échéances électorales sont prévues les semaines et mois à venir sur le continent africain, notamment en Guinée, aux Seychelles, en Tanzanie, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Ghana, en République centrafricaine, au Niger, en Somalie, et en Éthiopie.

Les tensions politiques qui entourent certains de ces scrutins font, en effet, craindre la survenue de violences pré ou encore post-électorales parmi ces pays.

Présidentielle 2020 : Alpha Condé décide de battre campagne sur le terrain, Cellou Dalein réagit

Le président Alpha Condé, candidat à sa propre succession pour un 3ème mandat, décide enfin d’aller sur le terrain. Il a entamé une tournée le samedi, 10 octobre 2020, à travers la Guinée.  En effet,  le président Alpha Condé s’était résolu à animer ses meetings par visioconférence depuis son palais. Le candidat du RPG/Arc-en-ciel qui brigue un troisième mandat à la tête de la Guinée effectuera une longue tournée à l’intérieur du pays à une semaine du scrutin présidentiel.

Une décision à laquelle son principal challenger n’a pas tardé à réagir. Cellou Dalein Diallo qui s’offre des bains de foule depuis le début de  sa tournée entamée lundi dernier, en Guinée forestière, y voit une pression supplémentaire sur le président sortant. « Impressionné par les marées humaines qui m’ont accueilli à Faranah et en région forestière, et voulant à tout prix prouver qu’il est encore apte pour la fonction présidentielle, Alpha Condé se résout à sortir de son palais », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Il assure qu’Alpha Condé évitera « soigneusement d’emprunter les routes de l’impossible » et « prendra son hélicoptère pour démarrer ce qui a tout l’air d’un Bye Bye Tour ».

« Quelques guinéens sortiront pour lui dire au revoir. D’autres resteront à la maison à prier pour son départ. Tous sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance », souligne-t-il.

Cellou Dalein Diallo assure également que les Guinéens « sont conscients qu’on ne peut effacer en 7 jours de campagne 10 ans de mauvaise gouvernance ».

Dalein demande aux guinéens de voter « massivement pour l’alternance et pour tourner définitivement la page douloureuse du règne d’Alpha Condé ».

 

Lutte anti-troisième mandat : le FNDC annonce une marche pour le jeudi 15 octobre

Dans un communiqué publié ce dimanche 11 octobre 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a annoncé une manifestation pacifique pour le jeudi 15 octobre 2020. À cette occasion, la Coordination Nationale du FNDC  invite « le vaillant Peuple de Guinée à une nouvelle journée de mobilisation contre la candidature illégale et illégitime d’Alpha Condé à un troisième mandat, le jeudi 15 octobre 2020 à Conakry ».

« Cette marche pacifique et citoyenne partira du rond-point Gbessia à l’esplanade du Palais du peuple à Conakry ».

Cette manifestation marque, selon les organisateurs, « l’anniversaire du début des manifestations populaires en octobre 2019 et la détermination à poursuivre le combat aussi longtemps que le dictateur Alpha Condé s’accrochera au pouvoir ».

Par ailleurs, la Coordination Nationale du FNDC informe la presse nationale et internationale qu’elle publiera ce lundi 12 octobre, « le bilan macabre provisoire ainsi que la liste des personnes assassinées par le régime pendant toutes les manifestations contre le coup d’État constitutionnel ».

Et le FNDC, par devoir de justice et de mémoire, prévoit d’organiser une journée de prière pour toutes ces victimes « cruellement tuées et blessées par Alpha Condé et son clan , le mercredi 14 octobre 2020 ».

Campagne électorale : Cellou Dalein promet le retour du capitaine Dadis Camara en Guinée

En campagne pour l’élection présidentielle 2020,dans la région de Guinée Forestière, Cellou Dalein Diallo a tenu un meeting le jeudi 8 octobre à Koulé, le village du capitaine Dadis Camara. Le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dénonce l’exil forcé du capitaine Dadis Camara, ancien président de la transition. Il promet ramener ce dernier en Guinée s’il est élu président de la République à l’issue du scrutin du 18 octobre 2020.

« Le capitaine Dadis Camara est en exil malgré lui. Il s’est engagé à revenir dans son pays, le pays de ses ancêtres. Il a coupé un billet d’avion pour venir en Guinée et participer à la vérité dans le cadre de l’affaire du 28 septembre. Alpha Condé et son régime mafieux ont refusé. Ils ont interdit à un Guinéen de rentrer dans le territoire guinéen. Quand je serai président le capitaine Dadis retournera à la terre de ses ancêtres », a promis Cellou Dalein Diallo.

Cellou Dalein Diallo promet engager une politique de réconciliation,

« Je vais autoriser le retour de Dadis en Guinée. Je vais engager une politique de réconciliation. Cela passera par la vérité, la justice et le pardon. Sinon, les guinéens ne pourraient plus vivre ensemble. Il y a eu trop de violences dans ce pays depuis l’indépendance. Il faut que les guinéens sachent tourner cette pagaille. Il ne sera pas de questions représailles, mais la vérité et le pardon ».

« Dès après mon investiture, je viendrai avec le capitaine Dadis jusqu’à Koulé », insiste-t-il encore.

Election présidentielle : la CENI annonce le démarrage de l’affichage des listes électorales définitives

La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé le jeudi 8 octobre à travers un communiqué que l’opération d’affichage des listes électorales définitives dans les districts, quartiers, consulats et ambassades est prévue pour ce vendredi le 09 octobre 2020.

Selon la commission électorale nationale indépendante (CENI),  cette opération permettra aux
électeurs, de vérifier leur présence et la localisation des bureaux de vote.
L’institution précise également que ces listes électorales définitives resteront affichées jusqu’au jour du scrutin.

Par ailleurs, la CENI informe également que les réclamations se feront auprès des Démembrements (CESPI, CECI et CEPI) et portées dans un registre mis à disposition à cet effet, et ce conformément aux dispositions des articles 25 et 26 du code électoral révisé.

 

Barrage de Souapiti : une femme perd la vie dans un naufrage

Une femme a perdu la vie alors qu’elle traversait le fleuve konkouré sur lequel est entrain d’être construit le barrage Souapiti. Le naufrage s’est produit le mercredi 07 octobre 2020 entre les villages woundeyah et khoulfa-bounkibè dans la sous-préfecture de Tondon, à Dubréka. Elle a rendu l’âme suite au naufrage d’une pirogue artisanale de fortune.

La victime, du nom de Néné Thierno Ramata Barry, revenait de Conakry où elle était venue s’approvisionner en denrées alimentaires. Leurs villages sont aujourd’hui inondés par le barrage et ils sont obligés de se rendre à Kindia ou à Conakry pour tout approvisionnement.

En effet, pour rallier un autre village, les habitants n’ont aucune autre voie que d’emprunter les pirogues malgré le risque qu’ils encourent.  Les populations complément isolées par faute de moyens mis à leur disposition par l’équipe projet mais également l’absence des infrastructures de franchissement liant les villages voisins, pour survivre elles se déplacent avec des moyens rudimentaires au risque de leur vie. C’est dans ces circonstances que cette pirogue qui embarquait à son bord cinq personnes en provenance du village de woundeyah pour le village de khoulfa-bounkibè deux villages voisins s’est renversée.

Rappelons que , le barrage de Souapiti est le plus grand barrage hydroélectrique en Guinée, d’une capacité de 450 MW. Il doublera la capacité énergétique de la Guinée en produisant une énergie annuelle moyenne de 2 000 GWh/an.  Le barrage doit sortir une bonne partie de la Guinée de l’obscurité mais les riverains n’ont cessé de dénoncer les difficultés causées par sa construction. Le Département Environnement et Développement Durable du projet et Tractobel, l’ingénieur conseil, sont souvent indexés dans des manquements à leurs obligations vis-à-vis des communautés locales.

Benin : les autorités douanières ont procédé à la saisie de faux médicaments liés au coronavirus

Dans le cadre de « l’Opération OMD STOP » organisée par de L’Organisation Mondiale des Douanes (OMD), les autorités douanières béninoises ont entrepris une saisie de médicaments contrefaits ou illicites liés au Covid-19.

Ce sont  au total 99 administrations douanières à travers le monde qui ont participé à cette opération sur une durée de 3 mois. Parmi les différents participants, l’administration douanière béninoise a excellé en étant classée 4ème par les pays d’Afrique et 13ème sur 99 à l’échelle globale.

Rappelons que la lutte contre le trafic de faux médicaments avait été initiée en 2017 par le président Patrice TALON. En effet, à cette époque, les forces de police et les autorités douanières avaient travaillé de façon simultanée et coordonnée pour freiner la circulation de faux médicaments. On se souvient notamment, des différentes opérations à l’intérieur du pays et au marché d’Adjégoulè, qui avaient donné lieu à l’arrestation d’une centaine de personnes et à la saisie de plusieurs tonnes de faux médicaments.

Une fois encore, le succès de l’Opération OMD STOP a mis en lumière l’importance des autorités douanières au sujet de cette question de santé publique qui menace au quotidien la population béninoise.

Fermeture de frontière : le président Bissau-Guinéen réagit

Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi  sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec  la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló  déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.

« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.

Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise

« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.

Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.

Election présidentielle : la NGP a apporté un démenti concernant l’alliance avec l’UFDG

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 7 octobre, le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique (NGP) de Badra Koné a apporté un démenti, concernant la supposée alliance avec le parti de Cellou Dalein Diallo. En effet, des jeunes avaient récemment animé une conférence de presse annonçant cette alliance.

Dans la déclaration lue ce mercredi, le bureau exécutif national de la NGP dit être indigné par l’attitude de certains de ses membres : « C’est avec amertume et consternation que le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique a constaté le comportement d’indiscipline notoire et d’abus de confiance de certains de ses membres. Nous avions mis en place cette dynamique dans le but de renouveler la classe politique guinéenne. Dans notre approche, la discipline, le respect des textes statuaires demeure notre leitmotiv dans cette joute électorale du 18 octobre prochain« , a déclaré Aicha Condé, porte-parole de la NGP.

Le mouvement dirigé par Badra Koné, cité sur la liste des alliés de l’Union des Forces Démocratiques de  Guinée (UFDG), assure qu’il n’a aucun accord avec une formation politique en lice pour le fauteuil présidentiel.

« Nous nous sommes réunis le dimanche 27 septembre 2020 en vue de prendre une décision mûrement réfléchie. À l’issue de ces consultations, la position de la neutralité a fini par triompher. Sur un effectif de trente-cinq (35) membres présents, seuls sept (7) ont voté en faveur d’une alliance avec l’UFDG« , a indiqué  Aicha Condé. « La déclaration d’alliance à l’UFDG de ce groupuscule n’engage nullement le bureau exécutif national de la Nouvelle Génération Politique. Nous sommes une organisation responsable et crédible. Tout manquement à nos statuts et règlement intérieur fera l’objet de sanctions disciplinaires conformément aux articles 14 et 15 de nos textes fondateurs« , a-t-elle ajouté. Le vote met en lumière un désaccord au sein du mouvement NGP quant ‘au soutien apporté à  l’UFDG pour les prochaines présidentielles.

La Nouvelle Génération Politique n’entend donner aucune consigne de vote pour l’élection du 18 octobre prochain. « Nous réaffirmons notre engagement à promouvoir le leadership jeune dans la gestion des affaires publiques. Nous ne céderons pas aux manipulations, ni aux infiltrations. notre position reste et demeure la neutralité dans les échéances électorales en cours dans notre pays« , a affirmé Aicha Condé.