Journée de marche à Conakry: « carburant à 8000 » scandent des manifestants

La marche des Forces Sociales de Guinée est largement suivie sur l’autre Fidel Castro.

Tout au long de la route, les riverains sont sortis massivement pour soutenir et encourager les marcheurs.

Les marcheurs des forces sociales composées de la société civile, des ONG et les citoyens, réclament le litre de carburant à 8000 GNF, nous rapporte l’un de nos envoyé spécial.

« Hier j’ai entendu quelqu’un dire à Espace FM que le gouvernement peut même donner le carburant cadeau. Alors que le gouvernement nous ramène le prix du carburant à 8000GNF. Ça va beaucoup nous aider. On souffre énormément », réclame Fatpumata Sylla, l’une des marcheuses.

Au niveau du pont de Gbessia, plusieurs jeunes aussi réclament le carburant à 5000GNF:  » On veut le carburant à 5000 ou rien. Le gouvernement doit ramener le litre d’essence à 8.000. Dans leurs discours il faut que les organisateurs disent au gouvernement de ramener le carburant à 8000 »

Cette réclamation du litre de carburant à 8000 prend de plus en plus de l’ampleur tout au long de l’itinéraire de la marche.

Nous reviendrons.

La marche des Forces Sociales de Guinée soutenue par GOHA

La marche de protestation contre la hausse du prix du carburant, organisée par les forces sociale de Guinée, a débuté ce mardi 10 juillet 2018.

Quelques heures avant de début cette marche, le groupe Organisé des hommes d’affaires (GOHA) a apporté son soutien aux acteurs de la société civile.

Lundi face à la presse,  Chérif Abdallah, président du Goha a réaffirmé sa volonté à accompagner cette marche qu’il considère comme « un combat pour les intérêts du peuple guinéen ».

« Si nous sommes là, c’est pour l’intérêt supérieur de tous les Guinéens »,  a fait savoir Chérif Abdallah  lors du point de presse organisé conjointement avec les Forces Sociales de Guinée au siège de la PCUD.

« Il faut que le prix du gasoil et de l’essence revienne à 8.000 GNF. C’est pourquoi nous resterons à l’ensemble des opérateurs économiques du pays, à suivre les forces sociales de Guinée. Donc engageons tous. Le jour où le prix reviendra à 8.000 GNF, le mouvement va s’arrêter », a-t-il ajouté

Pour le président du Goha,  « tout ce qu’on a connu comme pillages, c’est parce qu’on accuse les opérateurs économiques. Quand le carburant augmente, forcément les prix vont augmenter sur le marché », a-t-il expliqué.

Les Forces Sociales de Guinée sont décidées à se faire entendre, surtout à pousser le gouvernement à revenir sur la décision d’augmenter le prix du carburant de 20%.

« Le RPG arc-en-ciel grandit et se diversifie, car on retrouve toutes les aspirations communes », dixit Hady Barry

Au cours de l’assemblée générale du RPG arc en ciel samedi dernier, les débats ont porté sur l’unité nationale et l’assainissement.

Présidant la séance,  Hady Barry, secrétaire général au ministère des Affaires étrangères  a invité chaque citoyen à œuvrer pour  la paix et l’unité nationale dans le pays.

« Nous guinéens et guinéennes nous devons savoir que nous avons eu une chance extraordinaire venant de la providence divine. Nous avons un beau pays, un pays riche où habitent des populations diverses, responsables, qui aiment, qui ont compris la nécessité de préserver l’unité de la République de Guinée. La Guinée est un trésor commun qui appartient à tout le monde », a-t-il fit.

« Et par conséquent, chaque guinéen, à quelque niveau qu’il se trouve,  a l’obligation de défendre les intérêts supérieurs de la République de Guinée. Qu’il y ait divergence au sein des familles c’est normal. Nous savons tous, nous sommes amenés dans nos différentes familles à régler des problèmes mais nous devons toujours préserver l’unité de la famille. C’est de la même façon  qu’au niveau national, chacun d’entre nous doit avoir un objectif ultime qui est la défense de l’intérêt supérieur de notre pays. Et l’intérêt supérieur de notre pays passe nécessairement et obligatoirement par la paix », a-t-il déclaré.

Poursuivant, Hady Barry a tendu une main fraternelle à tous les Guinéens.

« Nous tendons une main fraternelle à toutes les couches sociales, à toutes les organisations, à tous les partis politiques qui évoluent dans notre pays, pour que nous nous donnions la main pour travailler pour l’unité, la prospérité de ce pays. Alors qu’est-ce qu’il faut faire ? Aujourd’hui nous avons un président de la République qui incarne la volonté du peuple de Guinée, qui a été élu après des années de lutte et de sacrifice pour arriver à la tête de ce pays, qui aujourd’hui, est en train de se battre aussi bien sur le plan national qu’international pour pouvoir trouver les moyens nécessaires pour développer notre pays », affirme-t-il.

« Aujourd’hui le professeur Alpha est en train de réussir quelque de fondamentale, l’unité nationale. Si vous regardez bien, le RPG arc-en-ciel grandit, se diversifie, se densifie. Et aujourd’hui si nous regardons en son sein, nous retrouvons toute la diversité politique de notre pays. Toutes les aspirations communes vers un développement harmonieux se retrouvent au sein de notre parti politique. Alors nous avons un nouveau gouvernement qui est chargé d’une mission clair qui est de travailler pour chasser définitivement la pauvreté dans notre pays. Tous les ministres qui sont ici ont déjà leurs lettres de mission venant du premier ministre et indiqués par le président de la République. Alors aujourd’hui que ce soit sur le plan de l’école, de l’environnement, de l’élevage, de l’économie, du commerce, des investissements, de la protection, du patrimoine historique de notre pays et des affaires étrangères, aujourd’hui chacun d’entre nous a une mission. Mais pour réussir cette mission, le gouvernement a besoin de l’appui du parti du RPG arc-en-ciel », a conclu Hady Barry.

Quatrième journée de grève: paralysie totale des activités à Conakry

La situation est très tendue ce lundi à Conakry.

Le syndicat des travailleurs a appelé à trois jours de grève sur toute l’étendue du territoire national.

Très tôt le matin,  les routes ont été barricadées un peu partout dans la capitale guinéenne.

Au quartier Koloma,  des jeunes en colère ont barricadé la route dès six heures du matin. Aucun passage n’est possible.

À Cosa dans la commune de Ratoma même les piétons sont interdits de s’y aventurer.  Ceux qui s’entêtent sont confrontés à des arnaques. Des jeunes parfois sous l’effet de l’alcool exigent des rançons aux passants au prix de leur liberté.

De Cosa au rondpoint Kagbelen en passant par cité Enco5, Wanindara et Sonfonia aucun véhicule ne circule.

Contrairement aux premières journées de grève,  les mototaxis sont absents des lieux.

Du rondpoint de la tannerie  au km36 en passant par le grand rondpoint de Matoto, sur l’autoroute Fidèle Castro, pas de circulation. Là aussi les mototaxis sont absentes. Les pauvres femmes marchent pour se rendre au marché pour chercher les condiments.

Des heurts ont été signalés un peu partout dans la capitale.

Sur l’axe Nongo-Cosa,  des barricades sont érigés au niveau du carrefour Yacine Diallo. Des pneus sont brûlés au niveau de la plupart des carrefours de la capitale guinéenne.

Par contre,  sur la corniche Lambandji-kipe, certains chauffeurs s’y aventurent.

Partout à Conakry, le commerce est resté fermé ce lundi 08 juillet.

Des importants dispositifs sécuritaires sont visibles sur tous les axes.  Un autre dispositif sécuritaire mixte police gendarmes est en train de faire le tour de la capitale dans des Pick-Up.

D’autres citoyens se disant ne pas être concerné par le mot d’ordre de grève sont sortis pour, disent-ils, se rendre à leur travail, sont parfois bastonnés et dépossédés de leurs biens.

À travers cette grève, les syndicalistes exigent le maintien du prix du carburant à 8000francs au lieu de 10000francs.

Pour appuyer cette décision, les forces sociales appellent à une journée de manifestations demain sur toute l’étendue du territoire national.

À Conakry, cette marche partira du Rondpoint de la tannerie pour rallier le stade du 28 septembre.

 

Situation très tendue à Conakry

Des jeunes sont descendus en masse dans les rues de Conakry, répondant à l’appel d’une grève contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe lancé par l’inter centrale CNTG-ustg.

Ce matin, la circulation est complètement coupée sur la route Leprince de Kagbelein à Madina.

Les jets de pierres et des gaz lacrymogènes jonchent cette route. Ce qui rend la circulation impossible. Même les motos sont interdites de circulation.

Des forces de l’ordre sont déployées sur le terrain. Elles sont postées dans les différents carrefours. Sur l’autoroute Fidèles Castro habituellement calme, on observe également un mouvement inhabituel.

De Lansanaya Barrage à l’aéroport de Conakry seuls les véhicules de force de l’ordre sillonnent l’autoroute. Au marché de Matoto boutiques et magasins sont restés fermés.

Des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants sont signalées à Sangoyah et Kissosso.

Les activités sont au ralenti À Kaloum le Centre administratif.

Des coups de feu ont été entendus dans les quartiers de Cosa, Koloma et Bomboli.

 

Une mission du ministère des Travaux Publics visite les ponts de Djassa et Khè Ouléndou

Une mission du ministère des Travaux publics s’est rendue le dimanche 08 juillet 2018, sur les ponts de Djassa et Khè Ouléndou, situés respectivement à 42 et 20 kilomètres de la commune urbaine de Kérouané. Les deux ponts se sont effondrés la semaine dernière suite à de fortes pluies.

Cette mission est composée du directeur des travaux publics de Kankan, de deux cadres du ministère des TP et d’un partenaire technique du département.

Cette mission s’est rendue sur les deux ponts pour faire un état des lieux de la situation qui prévaut sur place. A la suite de leur visite, les membres de cette mission devrait  proposer des solutions techniques pour le rétablissement rapide du trafic entre Kankan et Kérouané qui est bloqué depuis le vendredi 06 juillet 2018.

Après cette visite de terrain, la délégation du ministère des Travaux publics promet que des mesures idoines seront prises par le département pour rétablir rapidement ces deux ponts et permettre aux populations locales de pouvoir se déplacer.

Le pont de Djassa a été construit en 1945 et celui de Khè Ouléndou en 1992. Et depuis, aucun d’eux n’avait connu de travaux de rénovation jusqu’à leur effondrement.

Partenariat mines-électricité: les centrales hydroélectriques de Kaleta et de Souapeti présentées aux acteurs miniers

Comment convaincre les acteurs miniers à collaborer avec EDG pour bénéficier d’une fourniture d’électricité stable et propre ?  Pour répondre à cette question, le ministère de l’Energie et de l’Hydraulique en collaboration avec l’EDG a procédé vendredi à la présentation des centrales hydroélectriques de Souapeti et de Kaleta aux différents  acteurs miniers qui évoluent dans le pays.

Objectif, encourager le dialogue entre le secteur minier et celui de l’hydraulique en vue d’établir un partenariat fiable entre les deux secteurs. Ce pour permettre l’adhésion des miniers aux programmes de distribution du courant électrique aux entreprises minières.

Ce partenariat permettra une fourniture garantie et fiable de l’énergie aux entreprises minières et à des couts réduits et compétitifs.

« L’électrification des mines par l’extension du réseau d’EDG est la parfaite illustration de partenariat gagnant- gagnant. D’une part pour les opérateurs miniers, ils bénéficieront  ainsi d’une fourniture d’électricité stable,  de qualité, beaucoup moins onéreuse par rapport à la production des groupes électrogènes à diesel et une énergie propre. D’autre part, pour la société EDG, elle pourra vendre une partie de sa production à des clients fiables et solvants. Ce qui pourra contribuer à l’équilibre financier de la société EDG et à terme supprimera la subvention que  l’Etat accorde à cette société. La synergie mine-énergie permettra aux miniers le développement industriel le coup de la tonne d’alumine ou de bauxite à un coup acceptable sur le marché mondial compte tenu du coup d’achat de l’énergie qui va être très réduit qui permettra d’augmenter l’employabilité de nos jeunes », a annoncé Cheick Taliby Sylla, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique.

Abdoulaye Magassouba, ministre des Mines et de la Géologie a  invité toutes les sociétés minières à collaborer avec le ministère de l’Energie et de l’Hydraulique afin de créer un marché solvable et améliorer les bases économiques des projets du secteur minier.

« Cet atelier a permis d’échanger et de montrer à l’ensemble des opérateurs économiques et miniers toutes les infrastructures qui sont en train d’être réalisées. Nous rassurons aux miniers que la fourniture d’énergie sera disponible et ils auront un tarif attractif qui leur permettra de réduire leur coup de production », a rassuré Abdembi Attou,  Administrateur Général de EDG.

L’objectif de cet atelier est d’aboutir à la signature des contrats entre EDG et les opérateurs miniers intéressés pour la fourniture du courant électrique.

Mamou: une femme abandonne son bébé dans les mains d’un fou

L’acte s’est produit au centre-ville de Mamou. Un enfant de sexe masculin a été confié, nous apprend-on,  à un fou par sa mère qui n’est plus revenu le chercher.

C’est une femme vendeuse de riz qui a récupéré le nourrisson des mains du fou pour le déposer à la compagnie de gendarmerie départementale de Mamou. Mariama Penda Balde, responsable des questions de l’enfance à la direction préfectorale de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance explique comment elle a appris la nouvelle.

« On m’a appelé à la gendarmerie pour m’informer qu’il y avait un enfant qu’on a abandonné à la conserverie. Que la maman a donné à un fou et s’est éclipsée. Donc, il y a des personnes de bonnes volontés qui étaient là, elles ont ramassé l’enfant et sont parties à la gendarmerie. Je suis allée trouver l’enfant d’environ 2 à 3 mois », explique-t-elle.

De la gendarmerie, Mariama Penda Diallo a déclaré l’affaire à la justice.

« Nous sommes venus à la justice et le procureur m’a instruit de garder l’enfant pendant 72heures afin qu’on puisse retrouver la maman », a-t-elle déclaré.

Selon la loi,  si après ces 72heures la maman de l’enfant ne se présente pas,  l’action sociale est autorisée de le déposer en adoption. Mais avant que cela n’arrive,  Mariama Penda Diallo lance un appel à l’endroit de la mère et de sa famille.

« Toutes les personnes proches de la maman parce qu’il y aura de ces personnes qui connaissent la maman,  si ces personnes la voient sans enfant, ils peuvent déclarer afin qu’on puisse mettre main sur elle au cas échéant on va garder l’enfant avec nous ».

Malgré les moyens contraceptives que disposent les femmes pour se planifier, les grossesses non désirées sont toujours fréquentes à Mamou.

Selon bon nombre d’observateurs, c’est la honte de porter un bébé né hors mariage qui pousse beaucoup de jeunes filles à abandonner leurs enfants dans la rue.

Hausse du prix du carburant : la société civile appelle à une marche le 10 juillet

Les organisations de la société civile  annonce qu’elle va organiser une marche le mardi 10 juillet 2018 dans cinq communes de Conakry, la capitale de la Guinée.

Cette décision a été prise à la suite d’une rencontre entre avec des Forces sociales de Guinée.

Les organisateurs ont, dans une lettre d’information, fait mention de l’itinéraire de la marche qu’ils comptent organisé dont le point de ralliement est fixé au palais du peuple.

A travers cette marche,  les organisations de la société civile veulent mieux exprimer leur désaccord face à l’augmentation du prix du carburant de 8000 à 10.000 Gnf.

Bany Sangare nommé DG de l’Office Guineen des Chargeurs

Bany Sangare est nommé directeur général de l’office guinéen des chargeurs.  C’est le contenu d’un décret lu hier sur les ondes des médias d’Etat.

Bany Sangare était jusque-là, responsable de la  jeunesse du RPG arc en ciel, parti au pouvoir.

Il remplace à ce poste Sekou Camara limogé pour malversations financières.