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Quatrième journée de grève: paralysie totale des activités à Conakry

La situation est très tendue ce lundi à Conakry. Le syndicat des travailleurs a appelé à trois jours de grève…

La situation est très tendue ce lundi à Conakry.

Le syndicat des travailleurs a appelé à trois jours de grève sur toute l’étendue du territoire national.

Très tôt le matin,  les routes ont été barricadées un peu partout dans la capitale guinéenne.

Au quartier Koloma,  des jeunes en colère ont barricadé la route dès six heures du matin. Aucun passage n’est possible.

À Cosa dans la commune de Ratoma même les piétons sont interdits de s’y aventurer.  Ceux qui s’entêtent sont confrontés à des arnaques. Des jeunes parfois sous l’effet de l’alcool exigent des rançons aux passants au prix de leur liberté.

De Cosa au rondpoint Kagbelen en passant par cité Enco5, Wanindara et Sonfonia aucun véhicule ne circule.

Contrairement aux premières journées de grève,  les mototaxis sont absents des lieux.

Du rondpoint de la tannerie  au km36 en passant par le grand rondpoint de Matoto, sur l’autoroute Fidèle Castro, pas de circulation. Là aussi les mototaxis sont absentes. Les pauvres femmes marchent pour se rendre au marché pour chercher les condiments.

Des heurts ont été signalés un peu partout dans la capitale.

Sur l’axe Nongo-Cosa,  des barricades sont érigés au niveau du carrefour Yacine Diallo. Des pneus sont brûlés au niveau de la plupart des carrefours de la capitale guinéenne.

Par contre,  sur la corniche Lambandji-kipe, certains chauffeurs s’y aventurent.

Partout à Conakry, le commerce est resté fermé ce lundi 08 juillet.

Des importants dispositifs sécuritaires sont visibles sur tous les axes.  Un autre dispositif sécuritaire mixte police gendarmes est en train de faire le tour de la capitale dans des Pick-Up.

D’autres citoyens se disant ne pas être concerné par le mot d’ordre de grève sont sortis pour, disent-ils, se rendre à leur travail, sont parfois bastonnés et dépossédés de leurs biens.

À travers cette grève, les syndicalistes exigent le maintien du prix du carburant à 8000francs au lieu de 10000francs.

Pour appuyer cette décision, les forces sociales appellent à une journée de manifestations demain sur toute l’étendue du territoire national.

À Conakry, cette marche partira du Rondpoint de la tannerie pour rallier le stade du 28 septembre.