Guinée : Faya Millimono déplore l’adoption de la nouvelle loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante

Le Dr Faya Millimono,  président du Bloc Libéral, et représentant de l’opposition extra parlementaire,  déplore l’adoption de la nouvelle loi sur la Commission Électorale Nationale Indépendante. C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique qu’il a accordé à journaldececonakry.com ce jeudi.

Le président du BL a dit toute sa surprise par rapport au contenu de cette nouvelle loi qui,  selon lui n’a pas tenu compte des accords de 2015 et de 2016, relatifs à la CENI.

« Si vous revisitez les accords, vous verrez qu’ils avaient indiqué qu’on parte d’une CENI politique vers une CENI technique. Alors que celle qu’on nous a donné à travers cette loi est encore plus politique que celle qui est actuellement en vigueur », dénonce l’opposant au régime d’Alpha Condé.

Pour Faya Millimono, il y a un autre problème avec cette nouvelle loi sur l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée.

« C’est comme si ceux qui l’on conçue (la nouvelle loi, ndlr), ont fait un deal pour être les seuls représentants au niveau de la CENI », estime le leader du Bloc Libéral.

«L’essentiel du budget de l’institution électorale, c’est le ministère de l’Administration du territoire qui le fournit, ça enlève à la CENI son indépendance si elle n’obtempère pas à certaines injonctions du gouvernement en place, ça c’est très dangereux, c’est comme si on ramenait l’organisation des élections dans les mains du MATD, c’est comme si nous avons tourné le dos à tous les sacrifices que nous avons faits pour partir de l’organisation des élections par un organe indépendant qu’on a appelé la CENI pour le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation », a déclaré le président du BL.

« Il n’y a pas eu beaucoup d’avancée à part le fait de réduire le nombre de commissaires de 25 à 17 parce que la CENI demeure un organe partisan », a conclu Dr Faya Millimono président du Bloc Libéral.

Guinée: plusieurs personnes retenues en otage dans un conflit minier

Plusieurs ont été prises en otage à la suite d’un conflit minier dans le district de Badamakö, relevant de la sous-préfecture de Doko dans la préfecture de Siguiri.

Selon des témoins, le conflit oppose deux villages qui se disputent un domaine minier se trouvant dans cette localité.

Ce conflit domanial opposerait la famille Koïta de Dörah dans la sous-préfecture de Niagassola à celle de Touré de Badamakö dans la sous-préfecture de Doko.

L’information a été confirmée par le sous-préfet de de Doko, Namory Doumbouya qui indique que Koïta de Dörah réclame un domaine que ses grands-parents aurait prêté à la famille Touré de Badamakö pour faire l’agriculture, et sur lequel de l’or a été découvert récemment. D’où le conflit.

Namory Doumbouyaa également indiqué que la justice de paix de Siguiri s’était saisie de l’affaire et a tranché en faveur de la famille Touré de Badamakö.

L’autre famille a rejette le verdict et a fait appel aux Donzos de sa communauté, a ajouté le sous-préfet.

Revenus sur les lieux avec des armes, les Donzos ont  investi le site disputé, obligeant de déploiement de plusieurs agents de la police. Mais pour le moment, la situation n’est toujours pas maîtrisée. Car, les Donzos refusent non seulement de libérer les personnes qu’ils retiennent en otage mais aussi de libérer le site.

Les autorités locales tentent de négocier pour trouver une solution à ce problème.

Guinée : sept blessés dans une fusillade à Dara-Labé

Sept personnes ont été blessées lors d’une fusillade survenue dans la nuit du samedi 07 au dimanche 08 juillet  à la sortie d’une boîte de nuit à Dara Ketchoun dans la sous-préfecture de Dara-Labé.

Selon les témoins, un groupe de jeunes a été pris à partie par un inconnu qui a ouvert le feu sur eux. L’information a été confirmée par le maire de de la commune rurale de Dara-Labe, Taslima Baldé, précisant que le tireur se serait servi d’un fusil de chasse artisanal.

Les blessés ont été placés en soins intensifs à l’hôpital régional de Labé. Le tireur, quant à lui, a réussir à prendre la poudre d’escampette.

C’est la énième fusillade aux alentours de cette boîte de nuit où la violence est devenue monnaie courante.

Conakry: une maison et son contenu ravagés par des flammes

Le drame s’est produit  dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 juillet.

Un incendie d’origine électrique s’est produit au domicile de Michel jeannette Tolno, chef de département Droit Public à l’université de Sonfonia.

Le cœur meurtri, la victime a expliqué les circonstances du drame. « Mon dernier garçon a demandé à sa maman qu’il veut se brosser à 5 heures du matin,  c’est ce qui a réveillé sa maman, aussi ils sont allés dans les toilettes, en allumant la lampe dans les toilettes, Madame a constaté une variation de l’intensité du courant », explique-t-il

« En sortant pour aller disjoncter, la chambre était fermée. J’ai réussi à ouvrir la chambre, j’ai retiré la clé, j’ai pris en main la clé. Alors entre le couloir et la porte, là où il y’avait le disjoncteur,   on ne pouvait plus rien voir, la fumée avait envahie, puisque je connaissais l’emplacement du disjoncteur, j’avais disjoncté mais c’était trop tard », ajoute-t-il.

Dans la tristesse, il ajoute que tous ses biens sont partis en feu.

«Tout a été consommé par la flamme. Étant autorité de l’université à Sonfonia, je suis  le chef de département droit public, en même temps doctorat à l’université Cheick Anta Diop de Dakar. J’avais réussi à réunir beaucoup de documentation pour une bibliothèque de proximité, tout est parti en flamme. Je n’ai pas pu sauver un seul ouvrage », déplore Michel Jeanette Timbo,  chef de département droit à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia.

Cet autre incendie vient relancer le débat sur les installations frauduleuses du courant électrique dans le foyer.

Guinée: deux blessés dans un accrochage entre policiers et manifestants à Siguiri

Deux personnes ont été blessées dans un accrochage entre les agents de police à des jeunes de la ville de Siguiri ce mardi, 10 juillet 2018, lors d’un contrôle de routine effectuaient au niveau du carrefour de Tiguibiri dans la ville de Siguiri.

Lors de ce  contrôle de routine les policiers ont interpellé un jeune homme et ont confisqué les clés de sa moto.

D’autres jeunes sont venus pour plaider en faveur de sa cause, et c’est à ce moment qu’ils se sont affrontés aux agents de sécurité.

« J’étais de passage quand j’ai vu mon jeune frère qui était arrêté par une policière, je me suis arrêté pour demander à la policière de lui remettre les clés de sa moto, mais elle m’a renvoyé vers son chef. Ce dernier m’a remis une clé, mais mon jeune frère a dit que c’est deux clés et non une seule », explique un citoyen.

Cette version des faits a été démentie par le commissaire spécial de la sécurité routière, le commandant Jean marie Doré.

Pour lui,  « les agents ont interpellé un jeune qui n’est pas dans les règles, et un groupe de jeunes est venu pour s’opposer à son interpellation. Cela a coïncidé au passage d’un véhicule de CMIS, comme ils jetaient des pierres sur nos agents, la CMIS a interpellé deux d’entre eux. L’un d’entre eux a sauté du véhicule, il est tombé, sa jambe fut facturé, et un agent a été blessé au niveau de ses lèvres », soutient l’officier de police.

Les personnes blessées ont été conduite à l’hôpital par le secrétaire général de la commune urbaine.

Inondation: un homme emporté par les eaux à Gbessia 

Les pluies diluviennes continuent de faire des victimes à Conakry. Un jeune homme porté disparu et des dégâts matériels importants : c’est le bilan d’une inondation survenue dans la nuit du lundi à mardi au quartier  GBessia cité de l’air.

Une heure après le début de la pluie, la rivière traversant le quartier a débordé. Conséquences, les riverains étaient complètement submergés. Parmi eux,  la famille Soumah, dans laquelle on dénombre trois blessés et un jeune homme porté disparu.

Sekouba, l’un des rescapés, explique les circonstances de ce drame. « Nous étions assis à quatre vers 22 heures.  Quand la pluie a débordé j’ai jugé nécessaire de me mettre à l’abri. Du coup,  un bruit très violent s’est produit. Nous avons pris la fuite et on s’est retrouvé dans l’eau. Je me suis coincé à un arbre jusqu’à ce que j’ai pu échapper », a-t-il raconté.

Le père de la famille Soumah dénonce le fait que des ordures sont jetées le long de la rivière.

« Ce sont les autorités  du quartier qui ne prennent pas leurs dispositions. Cette rivière est devenue un dépotoir.  Ce qui n’était pas le cas avant. C’est parce que le chef du quartier ne fait pas son travail. J’en ai beaucoup parlé mais en vain », s’indigne-t-il.

Depuis le début des grandes pluies c’est le deuxième cas d’inondation enregistré dans ce quartier.

Pour sa part, le chef du quartier déplore la construction anarchique des maisons. « Comment est-ce qu’un citoyen peut se permettre de construire dans le lit d’un cours d’eau. Ils construisent sauvagement et maintenant voici les conséquences ».

Avec l’arrivée des grandes pluies, nombreux habitants courent encore des risques d’inondation.

Marche citoyenne: le FSG donne 24h au gouvernement pour ramener le prix du carburant à 8000gnf

La marche pacifique des Forces Sociales de Guinée a pris fin  à l’Esplanade du stade du  28 septembre de Conakry.

Des milliers de guinéens ont marché du rond-point de la Tannerie en passant par l’Aéroport, Kenien, Bellevue pour s’arrêter à l’Esplanade du 28 septembre.

Munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « Trop c’est trop », « 8000francs c’est bon », « à bas la mal gouvernance « , des citoyens venus des cinq communes de la capitale ont exprimé leur désaccord face à l’augmentation du prix du carburant à la pompe.

À tour de rôle, plusieurs acteurs de la société civile ont tous exigé le retour du prix du carburant à  8000francs.

Le président du CNOCSG a fustigé le manque de consultation qui a caractérisé l’augmentation du prix du carburant.

«Le gouvernement a augmenté le prix du carburant sans aucune consultation. Nous donnons 24 heures au gouvernement  pour ramener le litre du carburant à 8.000 GNF, sans quoi le gouvernement va voir tout le peuple de Guinée devant lui. »

Pour sa part, le président du Balai Citoyen Sékou Koundouno, donne 24heures au gouvernement pour revenir sur sa décision.

« Il n’y a aucune négociation possible avec le gouvernement. Il faut que le gouvernement ramène le litre de carburant a 8.000GNF dans 24 heures, sinon on va continuer à faire sortir la population jusqu’au retour au prix initial », a-t-il menacé.

Abdourahmane  Sanoh, président de la PCUD a invité la population à rester mobilisé.

De son côté l’artiste Élie Kamano a affirmé que « Le peuple ne va pas continuer à payer le prix de la mauvaise gouvernance. Le carburant à 8.000 GNF ou rien ».

Au nom des opérateurs économiques, Chérif Abdallah président du GOHA  a dit qu’ « au moment où les caisses de l’État étaient remplis, le peuple n’était pas au courant donc maintenant que c’est vide, le peuple est fatigué de payer la facture des gouvernants.»

De la Tannerie, point de départ de la marche à l’Esplanade du palais du stade du 28 septembre, point d’arrivée, les 100 observateurs déployés par  la société civile et les forces de l’ordre ont collaboré pour sécuriser  les marcheurs et empêché tout débordement. Aucun disfonctionnement majeur n’a été constaté.

Il faut noter que les acteurs politiques comme Hadja Maimouna Diallo, présidente nationale des femmes de l’UFDG,  Dr Faya Millimouno, président du BL, Elhadj Thierno Mamadou Bah, président de la NGC, Aliou Bah ancien Directeur de communication du BL étaient aussi dans la foule.

Sur le podium, aucun leader politique n’a pris la parole.

Guinée -Marche contre le prix du carburant : Les politiques appellent à la responsabilité du gouvernement

La marche de ce mardi 10 juillet continue de mobiliser du monde.

Dans la foule, nous avons aperçu Hadja Maimouna Diallo vice-présidente nationale des femmes de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg).

Selon elle,  sa présence à cette marche s’explique par le fait qu’elle est avant tout citoyenne guinéenne.

Elle estime que ce n’est pas au peuple de payer pour la mal gouvernance.

« Je suis là en tant que citoyenne juste pour dire au gouvernement que nous ne devons pas payer la facture de la mal gouvernance de l’État.  Ils ont beaucoup de solutions pour avoir des recettes sans augmenter le prix du carburant.  Le gouvernement n’a qu’à utiliser ces solutions et laisser le peuple en paix. Ils ont beaucoup de charges qui n’ont pas raison d’être, ils n’ont qu’à supprimer ces charges et laisser la population en paix », a-t-elle préconisé.

Au moment où nous mettons cet article en ligne,  la foule se trouve à l’échangeur de Dixinn et se dirige vers le stade du 28 septembre, point d’arrivée de la marche.

 

Marche pacifique de la société civile : les politiques font leur apparition

La marche de ce mardi 10 juillet 2018, connaît une grande mobilisation citoyenne.

En effet,  les politiciens ne se sont pas fait compter l’événement.

Parmi les marcheurs, un envoyé spécial de journaldeconakry.com a aperçu Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), Thierno Mamadou Bah de la Nouvelle Génération pour la République (NGC)  et d’autres acteurs munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire,  « tous contre l’augmentation du prix du carburant. #8000gnf c’est bon ».

Partout au bord de la route les citoyens sont sortis massivement pour apporter leur soutien aux forces sociales organisatrices de cette  marche pacifique. Tous scandent le carburant à 8000francs

Il faut noter que les  marcheurs se trouvent présentement même à Bondi.

Des milliers de Guinéens sont sortis manifester contre la hausse du prix du carburant.

 

Le médiateur de la République chez le Premier ministre

Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, reçoit en audience, à la Primature, le médiateur de la République, Mohamed Saïd.

Les hommes évoquent la situation qui prévaut actuellement dans les rues de Conakry.

Ce matin, les forces vives de la société civile ont entamé une marche pour réclamer le retour du prix du carburant à 8000 fg le litre.

Hier, lundi, 09 juillet, le Médiateur de la République a rencontré les acteurs sociaux à qui il a demandé de privilégier le dialogue.

Pour lui, c’est l’unique piste de sortie de la crise.