80 nouveaux masters et 2400 places disponibles dans l’enseignement supérieur

Le gouvernement guinéen a annoncé ce vendredi 5 décembre 2025 une vaste réforme de l’enseignement supérieur. Le ministère de l’Enseignement…

Journal de Conakry

Le gouvernement guinéen a annoncé ce vendredi 5 décembre 2025 une vaste réforme de l’enseignement supérieur. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI), dirigé par Alpha Bacar Barry, ouvre 80 programmes de master rénovés. Ces formations offriront 2 400 places pour la prochaine année universitaire.

Une nouvelle génération de masters alignée sur les standards internationaux

Selon le ministère, cette initiative lance « une nouvelle génération de masters alignée sur les standards internationaux et les besoins du marché ». Le gouvernement veut moderniser le système éducatif et rapprocher la formation des attentes professionnelles.

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Les 80 programmes couvrent plusieurs domaines stratégiques. Le MESRSI met l’accent sur les secteurs jugés prioritaires pour le développement économique. Le but est clair : réduire le décalage entre les compétences enseignées et celles recherchées par les employeurs.

Un système de places gratuites pour valoriser l’excellence

Le ministère détaille aussi un nouveau dispositif d’accès. Il réserve 800 places gratuites aux dix premiers de chaque programme de licence 2024. Cette récompense valorise l’excellence académique et facilite la poursuite d’études pour les meilleurs étudiants.

Deux autres catégories de places gratuites complètent ce dispositif :

  • 800 places destinées aux enseignants titulaires d’une licence. L’objectif est de renforcer leur formation continue et d’améliorer la qualité de l’enseignement.

  • 800 places ouvertes au public au tarif de 5 000 000 GNF par an (environ 580 euros). Elles offrent une solution pour les étudiants qui ne répondent pas aux critères des places gratuites.

Un contexte de réforme globale de l’enseignement supérieur

Cette annonce s’inscrit dans une transformation plus large du système éducatif guinéen. Depuis plusieurs années, l’État investit dans les infrastructures universitaires et tente d’améliorer la gouvernance des établissements.

Elle intervient aussi à un moment politique sensible. La Guinée se prépare à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. L’éducation occupe une place centrale dans la campagne, plusieurs candidats en faisant un pilier de leur programme.

Des défis de mise en œuvre à relever

Malgré l’accueil globalement positif, plusieurs défis persistent. Le gouvernement doit garantir l’adéquation réelle entre les nouveaux programmes et les besoins du marché du travail. Les universités doivent aussi disposer d’enseignants qualifiés pour dispenser ces formations rénovées.

La capacité d’accueil reste un autre enjeu. L’arrivée de nombreux étudiants pourrait mettre les établissements sous pression. La transparence dans l’attribution des places gratuites sera également déterminante.

Le succès de cette réforme dépendra de la qualité de sa mise en œuvre et de la stabilité des financements. Elle constitue néanmoins une avancée importante pour moderniser l’enseignement supérieur et mieux préparer les jeunes diplômés à un marché du travail déjà très compétitif.

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