Côte d’Ivoire: un ministre et plus de 200 agents de son département font don de sang

Le ministre ivoirien de la Promotion de l’Investissement privé, Emmanuel Esmel Essis , et plus de 200 agents de son département ont fait jeudi don de sang au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), à Abidjan.

Sensible à l’appel au don de sang lancé par Dr Seydou Konaté, le directeur général du CNTS, le ministre de la Promotion de l’investissement privé a indiqué avoir décidé avec les structures sous-tutelle de son département, d’organiser une opération de don de sang pour sauver des vies.

Selon M. Emmanuel Esmel Essis, plus de 200 agents ont été mobilisés pour le don de ce précieux liquide afin d’apporter le sang à ceux qui en ont besoin, surtout en cette période de pandémie de Covid-19 où une pénurie de sang est observée.

Il a exhorté les Ivoiriens à donner ce liquide qui porte la vie, tout en déclarant, étant étendu sur son fauteuil de prélèvement sanguin que « c’est un plaisir de le faire ». M. Essis envisage de revenir avec son staff, dans trois mois, pour faire cet exercice afin de renforcer la banque de sang du pays.

Au nom du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le directeur général du CNTS, Dr Seydou Konaté a remercié le ministre de la Promotion de l’investissement privé pour s’être déplacé lui-même avec ses collaborateurs pour marquer « ce geste de solidarité ».

Cet acte, dira Dr Seydou Konaté, permettra au Centre national de transfusion sanguine d’avoir certainement du sang pour les malades et les personnes victimes d’accidents. Toute chose qui va « booster » le système de don de sang du centre.

Le besoin en sang, en Côte d’Ivoire, pour apporter la guérison à des malades et à ceux victimes d’accidents, est estimé à des milliers de litres chaque année. En outre, la disponibilité annuelle en poches de sang est en deçà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’organisation préconise un minimum de 260 000 poches de sang par an pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui abrite quelque 25 millions d’habitants. Ce qui serait l’équivalent à peu près du don de sang de 1% de la population ivoirienne. 

Côte d’Ivoire: le CNDH appelle le Gouvernement à renforcer le dialogue politique en l’élargissant à d’autres acteurs

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire appelle le gouvernement à « renforcer le dialogue politique en l’élargissement à d’autres acteurs », dans son rapport 2019 publié à l’occasion de l’édition 2020 de la Journée internationale des droits de l’Homme.

Au regard de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, le CNDH recommande au gouvernement de « renforcer le dialogue politique en l’élargissement à d’autres acteurs », indique le rapport 2019 de cette structure d’Etat qui œuvre pour la promotion, la protection et la défense des droits humains.

Pour une paix durable et la cohésion sociale dans le pays, le Conseil exhorte les autorités ivoiriennes à « œuvrer au retour à la table de négociation des partis et groupements politiques qui se sont retirés du dialogue politique ».

Chaque 10 décembre marque la Journée internationale des droits de l’Homme, une date où le CNDH sort son rapport sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. Ce rapport intervient dans un contexte de crise postélectorale liée au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. 

Aux partis et groupements politiques, le rapport invite les leaders politiques à « s’impliquer dans le dialogue politique » qu’initie le gouvernement en vue d’un climat social apaisé. Depuis la période électorale, les relations entre le pouvoir et l’opposition sont dégradées.  

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a occasionné des violences dans le pays, ayant fait officiellement quelque 87 morts avec de nombreuses violations des droits humains.

Concernant la liberté d’expression, « le CNDH note avec regret la résurgence des violences verbales et l’incitation à la haine entre divers acteurs politiques ainsi que la publication de données à caractère personnel via les réseaux sociaux », fait observer le rapport.

A l’occasion de la célébration du 72e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, ce rapport sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire a été rendu public, lors d’une cérémonie à la Primature, le Cabinet du Premier ministre ivoirien. 

La secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme, Aimée Zebeyoux, représentant le Premier ministre Hamed Bakayoko, s’est félicitée pour la « qualité des concepts et des recommandations faites au gouvernement et aux institutions de la République de Côte d’Ivoire».

Selon la présidente du CNDH, le rapport assorti de recommandations est la compilation de faits observés ainsi que d’enquêtes, d’études et d’activités réalisées par le Conseil. Il est composé de quatre chapitres.

Le premier chapitre porte sur les droits civils et politiques (DCP), le second, lui, présente les droits économiques, sociaux et culturels (DESC), tandis que le troisième analyse les droits catégoriels et le quatrième évoque les droits dits de solidarité.

Un Prix national des droits de l’Homme est remis chaque 10 décembre, par le Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire. Ce prix a été remporté pour l’édition 2020 par l’Association des chrétiens pour l’abolition de la traite en Côte d’Ivoire (ACAT CI), une ONG qui a reçu un trophée et 1,5 million de FCFA.

Le thème pour l’édition 2020 de la Journée internationale des droits de l’Homme est « Covid-19 et l’importance de la solidarité communautaire ». Il vise à sensibiliser davantage les populations sur le respect des mesures barrières pour éviter la propagation de la maladie.  

Côte d’Ivoire: plus de 17 mille soldats seront déployés pour la sécurisation des fêtes de fin d’année ( Officiel)

Quelque 17 170 soldats ivoiriens seront mobilisés et déployés dès le 16 décembre prochain dans le cadre de l’opération dénommée «Mirador 2020» visant la sécurisation des fêtes de fin d’année en Côte d’Ivoire, a appris APA jeudi de source officielle.« Le Conseil national de sécurité ( CNS) a approuvé un plan de sécurisation des fêtes de fin d’année dénommé  +Mirador 2020+ qui permettra de déployer sur le terrain 17 170 forces de défense et de sécurité dès le 16 décembre 2020  »,  rapporte le communiqué sanctionnant cette rencontre du CNS présidée au palais présidentiel d’Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara . 

Par ailleurs, au titre de la situation sécuritaire générale en Côte d’Ivoire, le CNS a noté une  « nette amélioration» dans le pays  «qui s’est traduite par une baisse générale de l’indice de sécurité qui se situe à 16 en novembre 2020».

Concernant les enquêtes et poursuites judiciaires ouvertes à la suite des infractions commises à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, indique le communiqué,  à ce jour, 197 personnes sont concernées par ces procédures. 

Parmi celles-ci , 177 sont détenues, 17 sont sous contrôle judiciaire, une est en liberté provisoire et deux 2 sont inculpées et non-détenues.

  « Le Conseil national de sécurité a condamné tous ces actes de violence et a approuvé la mise en place d’une Unité Spéciale d’Enquête, pour un traitement accéléré des procédures », a conclu le communiqué.

Toikeusse Mabri pour une «sortie de crise par le dialogue» en Côte d’Ivoire

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire ( UDPCI, opposition), Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, récemment recherché par la justice ivoirienne, a appelé jeudi les acteurs politiques à privilégier la voie de sortie de crise dans le pays par le dialogue.« Conformément à ma philosophie de bon ton et de la mesure, j’exhorte toutes les parties à privilégier la sortie de crise par le dialogue tout en préservant la paix, la démocratie, les libertés individuelles et la justice », a encouragé M. Mabri dans une déclaration parvenue à APA. 

En outre, il a dit son soutien au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne qui a mis fin aux activités du Conseil national de transition (CNT), un organe jugé illégal par le pouvoir, et a appelé lui-aussi à l’ouverture d’un dialogue national inclusif. 

 « Je m’inscris entièrement dans sa volonté ( parlant de M. Bédié) de créer les conditions d’un dialogue national inclusif dont le seul et unique objectif est de restaurer ce qui constitue le fondement du vivre-ensemble harmonieux  », a indiqué M. Mabri qui a été un allié important du président ivoirien Alassane Ouattara pendant plus d’une décennie avant de rejoindre l’opposition.  

Dans la foulée, il a salué la délivrance des passeports de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que c’est un « acte important qui augure de son retour prochain sur la terre de ses ancêtres  ». 

Début novembre dernier, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Richard, avait annoncé que M. Mabri et plusieurs autres cadres de l’opposition soupçonnés de  «complot contre l’autorité de l’Etat» sont  «activement recherchés ». 

Après cette annonce, la justice ivoirienne a mis aux arrêts Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué, respectivement président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI) et secrétaire exécutif en chef du PDCI. L’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre a été boycottée par l’opposition ivoirienne et a été émaillée de violences dans certaines localités du pays.

 Ce scrutin qui a enregistré un taux de participation de 53,90 %, a été remporté au premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% par son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

Célébration à Abidjan de la 72e Journée internationale des droits de l’homme

La 72ème édition de la Journée internationale des droits de l’homme a été officiellement célébrée jeudi à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan autour du thème « Reconstruire en mieux, défendons les droits de l’homme ».Cette célébration qui a coïncidé avec la  « quinzaine des droits de l’homme » ( activité de promotion des droits de l’homme)  du Conseil national des droits de l’homme ( CNDH), a enregistré la présence du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire et de plusieurs organisations œuvrant pour la promotion des droits de l’homme dans le pays .

 « Le gouvernement ivoirien œuvre inlassablement pour une amélioration constante de la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire », a rappelé dans une adresse, Aimée Zebeyoux, la secrétaire d’Etat ivoirienne chargée des droits de l’homme.

 Selon Mme Zebeyoux qui représentait Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, il faut poursuivre les actions d’éducation « pour faire progresser » les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. 

« Nous pouvons et devons agir au quotidien pour défendre les droits qui nous protègent tous et ainsi promouvoir l’appartenance de toutes les femmes et de tous les hommes à la famille humaine », a conseillé la secrétaire d’Etat réaffirmant la  « ferme volonté » des autorités ivoiriennes à  « garantir et à faire progresser » les droits de l’homme dans le pays.

 Avant elle, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH a estimé que cette journée  « nous rappelle l’idéal commun que nous voulons pour la Côte d’Ivoire ».

Reconnaissante des efforts faits par les autorités ivoiriennes, elle a appelé l’exécutif ivoirien à poursuivre ses efforts dans la mise en œuvre des droits de l’homme.  « Nous  nous devons d’être dans nos vies quotidiennes des chevaliers des droits de l’homme  », a par ailleurs, exhorté Mme Sangaré.

De son côté, Philippe Poinsot, le coordonnateur du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire a appelé à l’édification d’une société inclusive  « qui ne laisse aucun ivoirien de côté  ».

 Auparavant M. Poinsot s’est inquiété de la croissance du niveau de vulnérabilité en milieu carcéral ivoirien en raison de la Covid-19 et a encouragé le gouvernement au respect des droits de l’homme.

La Journée internationale des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Cette journée permet de réaffirmer l’importance des droits de l’homme dans la reconstruction du monde et  d’insister sur la nécessité d’une solidarité mondiale.

La Côte d’Ivoire profile un plan national de gouvernance sur la période 2021-2025

Le gouvernement ivoirien a initié mardi un atelier de dissémination au travers de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CN-MAEP) visant à profiler son plan national de gouvernance sur la période 2021-2025.Cet atelier technique de dissémination, qui se déroule du  10 au 11 décembre 2020 à Abidjan, sous les auspices de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, a pour but de faire de la gouvernance un pilier de la transformation structurelle du pays. 

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé, point focal du MAEP en Côte d’Ivoire, a indiqué que cette plateforme de réflexion vise à établir un référentiel d’actions dans le cadre de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.

Cet atelier à caractère inclusif et participatif, se veut aussi un moyen de la société civile et du secteur privé de donner leur opinion sur la qualité de la gouvernance du pays. Depuis 2015, la CN-MAEP a lancé le processus pour une évaluation qui a permis d’améliorer le système de la gouvernance.

« Le gouvernement de Côte d’Ivoire n’a rien à se reprocher et est ouvert à toute proposition et initiative qui vise à améliorer la gouvernance de notre pays », a déclaré le ministre de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé.

Il a fait savoir que l’Etat ivoirien attache du prix à la bonne gouvernance. Dans cet élan, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a institué la Haute autorité pour la bonne gouvernance, une structure qui veille à l’application des normes en matière de bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.   

M. Yéo Nahoua, le directeur de Cabinet du ministère du Plan et du développement, s’est réjoui de ce que les couches sociales aient été associées à la formulation des politiques de gouvernance, aux fins que les projets de développement économiques aient des impacts positifs sur les populations.

Les questions de gouvernance en lien avec la transparence, la lutte contre la corruption, le fonctionnement des marchés publics, la démocratie et l’Etat de droit sont au cœur de la politique de développement de l’Etat de Côte d’Ivoire, a-t-il assuré.

C’est pourquoi, ajoutera-t-il, l’Etat ivoirien veille à ce que le Plan national de développement (PND) intègre tous les dispositifs en lien avec la bonne gouvernance afin que les ressources mobilisées soient gérées de façon efficiente et au profit des bénéficiaires.

Un document du cadre stratégique du plan national de la gouvernance 2021-2025 ressort que le problème central est l’inefficacité des mécanismes actuels de transformation structurelle de l’économie. Et cela s’explique par une faible capacité technologique et des politiques publiques à remédier aux inégalités économiques et sociales.   

Il évoque également une faible adhésion des populations aux valeurs civiques et morales, ainsi qu’une inefficacité des stratégies de promotion des initiatives extérieures et la faible gestion du développement durable. 

Les problèmes institutionnels et de coordination de l’action publique semblent encore compromettre la contribution attendue des entreprises à la croissance économique du pays, engendrant une faible contribution des acteurs nationaux aux politiques de développement.

Covid-19 : une politique de visas plus ouverte peut favoriser la relance de l’économie africaine (rapport)

L’assouplissement des conditions de déplacements intra-africains pourrait favoriser la relance de l’économie du continent plombée par la pandémie de la Covid-19, souligne le rapport 2020 de l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique, publié ce jeudi.Le rapport conjoint de la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement est catégorique. Il faut aller vers plus d’ouverture. En effet, constatent les auteurs du document, « malgré les gains réalisés, les résultats montrent que les Africains ont encore besoin de visas pour voyager dans 46 % des pays du continent ».

Partant de ce constat, ils estiment qu’il est essentiel de soutenir les progrès et la dynamique favorables à des déplacements plus faciles en Afrique, si nous voulons atténuer l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur nos économies.

La Covid-19 menacerait, selon les experts, les gains économiques du continent au cours des dernières années autant dans le tourisme que dans le secteur des investissements productifs.

« Comme le montre l’évolution des répercussions de la pandémie de Covid-19, les pays doivent de plus en plus regarder au-delà de leurs frontières nationales pour améliorer leurs perspectives économiques », a déclaré le vice-président de la Banque africaine de développement, chargé du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services, Khaled Sherif, cité dans le document. Et d’ajouter: « L’ouverture sur les visas aidera l’Afrique à repositionner sa croissance à venir », a-t-il dit.

« Comme le moment est venu de rouvrir et de relancer en toute sécurité les économies en Afrique, il est impératif de mettre en place des mesures qui propulsent le continent et l’ensemble de ses citoyens vers l’avenir. La libéralisation des conditions d’attribution des visas d’un pays est un outil politique qui peut être rapidement adopté pour parvenir à cela », a déclaré, de son côté, le vice-président de la Commission de l’Union africaine, l’ambassadeur Kwesi Quartey.

Les conclusions, qui découlent de l’Indice, font ressortir la nécessité de donner la priorité à des réponses en matière d’ouverture sur les visas dans les grandes et les petites économies, les gains les plus importants allant aux entreprises, aux investissements, à l’innovation et au tourisme.

Faciliter davantage la libre circulation des personnes, des biens et des services va devenir encore plus important à partir du 1er janvier 2021, date du démarrage des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), conclut le document.

Le rapport 2018-2019 de l’ARMP à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent pour l’essentiel du rapport 2018-2019 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) publié hier, aux côtés d’autres sujets d’actualité.« Positifs aux violations », barre à sa Une Le Quotidien soulignant que « le ministère de l’Economie et des Finances, le Port autonome de Dakar, l’Intérieur, la Lonase… », sont entre autres institutions épinglées par l’auditeur.

« L’ARMP débusque des cafards », titre de son côté Libération avant d’arborer ces sous-titres : « La Poste : opacité totale autour de 946 millions de FCfa ; SNR : des produits d’entretien +payés+, des piles électriques facturées ; Ageroute et Apix : nébuleuse autour de milliards dépensés pour le Ter (train express régional) et des travaux du BRT (Bus Rapide Transit) ; Ministère de l’Environnement : un marché de 13 millions, pour acheter des… ânes, épinglé… »

Cela fait dire à WalfQuotidien que « les mauvaises pratiques persistent ». Et pour L’Observateur, le rapport de l’ARMP révèle « un régime à haut vol ». Toutefois, relativise le Dg de l’ARMP, Saër Niang, dans les colonnes du même journal, « les résultats des 5 cabinets ont révélé une bonne progression dans le suivi  et la prise en charge des recommandations des audits précédents ».

 L’Observateur, relayant une déclaration de Saër Niang, informe que « 6543 marchés publics immatriculés pour un montant cumulé de 2860 milliards FCFA » ont été passés sur la période 2018-2019.

En politique, Sud Quotidien revient sur l’éventuelle validation d’un troisième mandat pour l’actuel président et titre : « Le +Macky+, au piège de la loi référendaire ». A sa page 3, le journal donne la parole au maître de conférences à l’université de Dakar, Pape Mamour Sy, qui déclare : « La seule interprétation plausible (sur la recevabilité ou non du 3ème mandat) est dévolue à la juridiction constitutionnelle ».

WalfQuotidien revient sur ce qu’il qualifie de « Com’ à outrance » du gouvernement à travers la rencontre hebdomadaire avec la presse et souligne qu’il s’agit là de « la nouvelle Macky formula ». 

Sur un tout autre sujet, Vox Populi relaie les « craintes » de l’industrie hôtelière et touristique en donnant la parole à Moustapha Kane, secrétaire général exécutif du Syndicat Patronal de l’Industrie Hôtelière du Sénégal/ Fédération des Organisations Patronales de l’Industrie Touristique du Sénégal (SPIHS/FOPITS) qui tire la sonnette d’alarme.

« On risque de vivre un désastre social et économique avec la crise du Covid. (…) C’est le tourisme international qui risque de voler en éclats et ce ne sera pas seulement le cataclysme pour nos entreprises », avertit M. Kane, soulignant que « le temps presse (et qu’il) est urgent de mettre en œuvre les directives présidentielles ».

EnQuête consacre sa parution du jour à l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal et arbore cette titraille : « La grande incertitude. Johnny West, fondateur d’Openoil, vient de publier un rapport qui douche les espoirs fondés sur le pétrole et le gaz. +Le secteur offshore n’apportera aucune contribution significative aux finances publiques du Sénégal+. La menace vient des véhicules électriques ; un risque d’endettement de Petrosen. Pour le gaz, les prix ont chuté sous l’impact émergent de l’offre excédentaire de gaz naturel liquéfié ».

La campagne arachidière et la protection des huiliers préoccupent Le Soleil qui informe que « Macky insiste sur la surtaxe à l’exportation » pour assurer leur survie face aux concurrents chinois.

Côte d’Ivoire : Bédié met fin au Conseil national de transition et propose un dialogue national

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec Alassane Ouattara pour trouver une issue liée à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. »Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue National en lieu et place du tête à tête Bédié-Ouattara, car l’enjeu en cause c’est celui de la Côte d’Ivoire rassemblée », a dit M. Bédié dans une déclaration.

Suite à une rencontre avec des leaders de l’opposition, à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, M. Bédié a expliqué que « ce nouveau cadre de dialogue verra la participation de toutes les forces vives de la nation ».

En outre, il sera « encadré sur le territoire ivoirien par des organisations internationales crédibles spécialisées en la matière, dont l’ONU, remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé ».

« Je m’impliquerai avec force et avec amour, et avec tous, dans la préparation et la mise en œuvre de cet important cadre pour la recherche de solutions pour une paix durable dans notre pays », a-t-il ajouté. 

Selon M. Bédié « M. Alassane Ouattara voulait par tous les moyens et à tous les prix s’imposer au pouvoir alors que notre loi fondamentale ne l’y autorise pas ». Or, le premier devoir du président est de respecter la loi et de la faire appliquer à tous les citoyens sans distinction.

Il a fait savoir que « les questions clés à aborder ensemble porteront notamment sur L’élaboration d’une constitution consensuelle qui garantira une stabilité démocratique, avec des institutions fortes ».

Cette plateforme devrait permettre la mise en œuvre d’un véritable processus de réconciliation qui prendra notamment en compte le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques et militaires, a-t-il poursuivi.

Il a annoncé « l’indemnisation conséquente des victimes et leurs familles respectives, ainsi que la réforme de la Commission électorale indépendante, l’Organisation des élections, notamment présidentielles, transparentes, crédibles et inclusives, dans un climat apaisé ».

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), M. Bédié promet « le rétablissement de la confiance entre les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire en assurant la bonne gouvernance économique, politique et administrative ».

M. Bédié a assuré en outre « le retour de l’Etat de droit dans le respect des libertés fondamentales de tous les citoyens et de la loi, tout en assurant le maintien de l’ordre sans bavures », tout en appelant à la libération immédiate des leaders de l’opposition.

L’enjeu reste à savoir si M. Ouattara  acceptera ce nouveau schéma de dialogue. Dans sa déclaration, M. Bédié rappelle que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées pour avoir fait clairement le choix de diviser le Pdci et tous les partis politiques de l’opposition pour mieux organiser son projet de se maintenir au pouvoir coute que coute ».

« Le régime en place avait savamment préparé et programmé un plan d’instauration d’une dictature en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé. Le dialogue entre M. Bédié et Ouattara, tenu le 11 novembre 2020 a brisé le mur de glace, mais si ce dialogue est rompu, cela pourrait alourdir le climat socio-politique.

Création de l’institut de médecine nucléaire d’Abidjan d’un coût de 1,2 milliard FCFA

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à Abidjan, la création de l’institut de médecine nucléaire d’Abidjan (IMENA), le premier établissement hospitalier national dédié à la médecine nucléaire d’un coût de 1,2 milliard FCFA.L’information a été donnée par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien, par ailleurs, ministre de la Communication et des médias, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara.  

«L’IMENA  permettra le diagnostic et le traitement de diverses affections telles que le cancer de la thyroïde, le cancer du squelette  ainsi que le diagnostic de la crise cardiaque et de l’embolie pulmonaire. Il est chargé en outre d’assurer l’enseignement universitaire, post universitaire et la formation en médecine nucléaire et en radio protection », a expliqué M. Touré dans une conférence de presse sanctionnant cette réunion hebdomadaire de l’exécutif ivoirien. 

Poursuivant, il a indiqué que cet institut a également pour mission de participer à la recherche scientifique en collaboration avec des institutions  nationales et internationales poursuivant des objectifs similaires. 

Par ailleurs, le porte-voix du gouvernement ivoirien a précisé que des médecins, du personnel paramédical et des bio-techniciens ont été formés en médecine nucléaire par l’agence internationale de l’énergie atomique et sont prêts à assurer la prise en charge des malades. 

«La construction du bâtiment et des annexes de l’IMENA ainsi que l’équipement de ses locaux d’un coût global de 1,2 milliards FCFA sont quasiment achevés grâce au projet de financement bipartite Côte d’Ivoire-Agence internationale de l’énergie atomique», a conclu M.Touré. 

Présidentielle au Ghana: réélection de Nana Akufo-Addo avec 51,59% des voix

La Commission Electorale a proclamé, mercredi soir, Nana Akufo-Addo, vainqueur de la présidentielle du 7 décembre.Le président sortant, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), a ainsi obtenu 51,59% des voix. Avocat de profession, M. Akufo-Nana rempile pour un nouveau mandat, face à son principal challenger et prédécesseur au pouvoir, John Mahama qui a récolté 47,36% des suffrages. Ce dernier briguait la présidentielle sous les couleurs du Congrès national démocratique (NDC).

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

La proclamation des résultats de la présidentielle initialement prévue, hier mardi, a été reportée à la dernière minute par la Commission électorale.

La police ghanéenne a annoncé ce mercredi la mort de cinq personnes dans des violences liées aux élections de lundi dernier.

La Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes ». « Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Ellen Johnson Sirleaf, qui dirige cette mission.

L’opposition parlementaire ivoirienne s’indigne du soutien de Macron à la réélection de Ouattara

Les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne s’indignent de l’acte d’Emmanuel Macron de « soutenir le viol de la Constitution » en saluant la réélection du président Alassane Ouattara, a dit mercredi leur porte-parole, Magloire Kouassi Koffi, face à la presse. »Le soutien apporté au régime de M. Alassane Ouattara fait donc du président de la République française le complice du viol de notre loi fondamentale », a déclaré M. Magloire Koffi, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Cette déclaration a été faite face à la presse après que les groupes parlementaires de l’opposition ont déposé le contenu de leur déclaration, via un courrier, auprès de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. 

« Les groupes parlementaires de l’opposition s’indigent de la décision de Macron de soutenir le viol de la Constitution en Côte d’Ivoire » qui a eu des conséquences désastreuses en termes de pertes en vies humaines et des destructions de biens matériels,  a-t-il lancé.  

Le député Magloire Koffi a indiqué que les sénateurs et les députés de l’opposition sont « outrés » de constater que par de tels propos, M. Macron se permet d’introduire dans la Constitution ivoirienne une disposition qu’ elle ne contient pas. 

Cette réaction de l’opposition parlementaire a lieu après un entretien de M. Macron au magazine panafricain Jeune Afrique, où le président français a affirmé qu’ il pense que M. Ouattara « s’est présenté par devoir » et que dans l’absolu, il aurait préféré un autre, mais il n’y en avait pas. 

Les sénateurs et les députés de l’opposition estiment que M. Macron « tente ainsi maladroitement de justifier le coup d’Etat constitutionnel de M. Alassane Ouattara », a-t-il laissé entendre, martelant qu’il n’existe pas dans la Constitution ivoirienne une « candidature par devoir ».

« Ce parti pris du président de la République française sur le cas de la Côte d’Ivoire est en contradiction avec la position de la France exprimée en faveur de la promotion de la démocratie dans le monde », a-t-il poursuivi.

Les groupes parlementaires de l’opposition, regroupant le Pdci, Vox Populi et Rassemblement, ont appelé la France et la communauté internationale à « la recherche d’une solution urgente » en vue de la paix en Côte d’Ivoire. 

Le GIABA invité à souffler sur les braises de la lutte contre le blanchiment d’argent

Après 20 ans d’existence, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA)doit souffler sur les braises de la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT), a estimé, mercredi, son Directeur général, Kimelabalou Aba.« Nous projetant dans les 20 prochaines années, j’imagine une institution qui fera la fierté de l’Afrique ; par conséquent (…), faisons entendre notre voix, prenons la parole et soufflons sur les braises de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de sa prolifération avec tous les outils à notre disposition », a dit M. Aba.

Intervenant lors d’une conférence virtuelle dans le cadre de la célébration des 20 ans du GIABA, il a souligné que l’institution continue d’être confrontée à plusieurs défis, au nombre desquels la faible volonté politique à mener le processus de LBC/FT à bien.

« Le GIABA doit aussi, a poursuivi Kimelabalou Aba, relever les défis d’un financement insuffisant pour la mise en œuvre des programmes de LBC/FT, d’une faible capacité (tant humaine qu’institutionnelle) des États membres dans la mise en œuvre effective des mesures de LBC/FT, et des défaillances dans le cadre juridique national et dans la coordination et la collaboration nationales entre les autorités compétentes  ».

Parmi ces défis, figurent également le faible niveau de coopération régionale et internationale, les complexités dans l’administration des dispositifs de LBC/FT, la lenteur dans l’introduction des changements législatifs dans la région, les faiblesses régionales spécifiques (défis liés à la géographie, conflits armés, conflits ethniques et religieux, crime organisé et corruption), et la nature informelle de la région et son économie basée sur les espèces.

Toutefois, M. Aba s’est réjoui, entre autres réalisations, de l’achèvement du premier cycle des évaluations mutuelles des États membres pour évaluer leur conformité aux Recommandations du GAFI et résoudre les lacunes identifiées, de l’adoption des lois de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) par tous ses États membres, de la mise en place des Comité Interministériels de Coordination de la LBC/FT au niveau national dans les Etats membres  et de la mise en place et opérationnalisation des Cellules de Renseignement Financier (CRF), dont certaines sont désormais membres à part entière du Groupe Egmont.

Il en est de même de la publication de plus de vingt (20) rapports de recherche et de typologie qui aident à faciliter la compréhension des risques, tendances, méthodes et techniques de LBC/FT utilisées par les criminels pour mener leurs activités néfastes et de la facilitation et appui à la réalisation des évaluations nationales des risques de BC/FT dans les États membres pour leur permettre de concevoir des stratégies pertinentes pour juguler les risques identifiés.

Ghana: les violences postélectorales font cinq morts

Des violences qui ont suivi les élections présidentielle et législatives du Ghana ont fait cinq morts, selon la police.« Entre le 7 décembre et le 9 décembre, nous avons recensé à travers le pays, 21 incidents violents liés directement aux élections, qui ont entrainé la mort de cinq personnes par balles », écrit la police sur compte Twitter.

Notre source fait également état de 17 blessés.

Plus de 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre dernier aux urnes, réparties dans 38.622 bureaux de vote, pour élire le chef de l’Etat et 275 députés. Le président sortant Akufo-Addo fait face à son principal opposant, son prédécesseur au pouvoir, dans une élection qui s’annonce serrée.

La proclamation des résultats initialement prévue, mardi soir, a été reportée à une date ultérieure par la Commission Electorale (CE).

Un investisseur annonce 10 milliards FCFA pour la construction de logements à Abidjan

L’opérateur économique malien et président-directeur-général du Groupe Elohim international , Mamadou Dramé dit Mama, a annoncé mercredi à Abidjan, l’extension des activités de son Groupe à Abidjan où il prévoit un investissement de 10 milliards FCFA pour construire des logements.« Nous avons décidé de nous installer ici pour contribuer au développement de ce pays. Nous allons commencer par le bâtiment travaux public (BTP) et l’immobilier avec un investissement de 10 milliards FCFA pour construire des logements à Abidjan», a indiqué M. Dramé dans une conférence de presse.

Justifiant le choix d’Abidjan pour étendre les activités de son groupe, M. Dramé a estimé que c’est parce que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays émergent et une plateforme d’investissement et d’opportunités. 

 «Nous investissons ici parce que nous croyons en ce pays qui a de l’avenir », a-t-il expliqué. 

Le Groupe Elohim international comprend  plusieurs sociétés qui interviennent dans différents secteurs d’activités, notamment l’énergie, le transport, les mines et le BTP.

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan. 

Côte d’Ivoire: le retour de Laurent Gbagbo «ne dépend pas de Ouattara» (Sidi Touré)

Le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien en liberté conditionnelle en Belgique, « ne dépend pas » du président ivoirien Alassane Ouattara mais plutôt de la justice, a soutenu mercredi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.«  (…) Je vous rappelle qu’il ( M. Gbagbo) est encore sous procédure d’appel au niveau de la Cour pénale internationale ( CPI) et pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, il y a une procédure judiciaire qui est aussi engagée à ce niveau. Donc son retour dépend de la justice, ça ne dépend pas du président Ouattara », a indiqué M. Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par M. Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.  

« La procédure de délivrance du passeport est bien connue de tout le monde et c’est ce parcours qui était en opérationnalisation. Ce parcours est arrivé à échéance… Le président de la République lui a donné droit au passeport diplomatique parce que c’est un passeport de courtoisie qui relève de la seule discrétion du président de la République », a par ailleurs expliqué M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle en Belgique a reçu le 04 décembre dernier à Bruxelles, un passeport ordinaire et un passeport diplomatique. 

La remise de ces documents de voyage devrait permettre à M. Gbagbo de regagner la Côte d’Ivoire après plusieurs années de détention à la CPI où il a été acquitté des charges de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. 

Début novembre, rappelle-t-on, M. Gbagbo a échangé au téléphone avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression».

Elections: l’Afrique invitée à imiter le modèle ghanéen

La Chef de la Mission d’observation de la Cedeao, Mme Ellen Johnson Sirleaf, a appelé les pays africains à s’inspirer de l’exemple du Ghana en matière de tenue d’élections libres, justes et transparentes.Mme Johnson Sirleaf s’exprimait à Accra, lors d’une réunion postélectorale des chefs des missions internationales d’observation des élections de 2020 au Ghana. La réunion était organisée pour partager les principales conclusions le jour du scrutin du 7 décembre 2020.

« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Johnson Sirleaf.

La Commission de la Cedeao citant Mme Johnson Sirleaf, a affirmé qu’un transfert pacifique du pouvoir était une grande opportunité non seulement pour le Ghana mais pour toute l’Afrique. 

Elle a appelé les pays africains à imiter le Ghana, qui est un modèle pour l’Afrique, afin de susciter la confiance indispensable dans les systèmes électoraux de leurs différents pays.

La Mission d’observation électorale de l’Union africaine, le Groupe d’observateurs du Commonwealth, la Mission nationale d’observation démocratique (NDI) qui supervise les activités de la Coalition des observateurs électoraux nationaux (CODEO), ainsi que le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP) étaient présents à la réunion.

Une délégation des Nations Unies dirigée par le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Ibn Chambas, était également présente à la rencontre.  

Selon le communiqué, la session fait suite à leur réunion tenue le dimanche 6 décembre 2020 à Accra pour vérifier la détermination du Ghana à maintenir la paix pendant et après ses élections générales du 7 décembre 2020.

« Lors de cette réunion, l’observatrice en chef de la Cedeao a indiqué que sa mission avait identifié certains défis à relever », indique le communiqué.

Elle a ajouté qu’il y avait un potentiel de désinformation du fait de la circulation rapide de fausses informations, en particulier sur les réseaux sociaux.

« Il est important que nous nous assurions que des informations factuelles soient données », a conclu Mme Johnson Sirleaf.

Afrique: une relance économique modérée en 2022 (panélistes)

L’Afrique peut connaître une relance économique modérée en 2021, mais n’atteindra probablement pas les niveaux de croissance de 2019 avant 2022, selon différents analystes dont David Rogovic, vice-président et analyste principal du Groupe Risque Souverain de Moody’s Investors Service.« Le FMI estime qu’il faudra nécessairement mobiliser 345 milliards dollars US au cours des trois prochaines années pour aider les pays à se rétablir complètement des effets économiques de la Covid-19, alors que l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20 ne permettra de fournir aux pays éligibles que 6,5 milliards US$ jusqu’en juin 2021 », rapporte un communiqué de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA).

Il rend compte d’une table ronde virtuelle tenue à Nairobi (Kenya), au cours de laquelle, Manuel Moses, le nouveau Directeur général de l’ACA, a insisté sur l’importance des partenariats pour aider les économies africaines à se relancer suite à cette pandémie sans précédent.

Ce qui pousse les analystes à faire remarquer que les prévisions ne sont pas vraiment surprenantes étant donné que les pays africains susceptibles d’être les plus solides sont ceux qui, comme le Sénégal et l’Ouganda, implémentaient déjà avant la pandémie, des politiques fiscales et monétaires saines, tandis que les pays qui étaient déjà vulnérables avant la pandémie devraient connaître une aggravation de leur situation avec un degré d’endettement atteignant 60 % du PIB en 2020 contre 40 % en 2015.

Comme l’a mentionné Khalifa Sarr, Conseiller auprès du ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, le Sénégal est classé deuxième sur 36 pays au niveau mondial pour sa riposte à Covid. Selon lui, cela n’aurait pas été possible, si le gouvernement n’avait pas mis en œuvre un programme de résilience économique et sociale de 1,7 milliard de dollars US au début du mois d’avril 2020, ce qui représente 7% de leur PIB.

M. Sarr a également fait remarquer que la communauté internationale devrait reconnaître que toutes les dettes ne sont pas égales. Ce programme socio-économique du Sénégal, a-t-il ajouté, a le mérite d’avoir sauvé des milliers de vies et renforcé les infrastructures sociales qui protégeront contre de futures pandémies, tout en s’ajoutant à la prochaine phase de leur programme de relance visant à attirer le secteur privé, grâce à un nouveau cadre de Partenariat Public-Privé et à des politiques qui allégeront la bureaucratie pour les investisseurs.

L’Ouganda a aussi, de son côté, adopté une position proactive. Bien qu’il soit en pleine période d’élection présidentielle, Moses Kaggwa, Directeur des Affaires économiques au ministère des Finances, a fait remarquer que le pays devrait connaître une croissance de 2,9% cette année et de 3,5 à 4% en 2021, ce qui fait de lui l’une des meilleures performances africaines.

De plus, en mettant l’accent sur la création d’emplois dans le secteur agricole, qui emploie 70% de la population, l’Ouganda est en train de renforcer la valeur ajoutée de certaines de ces exportations, outre le tourisme intérieur, tandis que la Banque de Développement de l’Ouganda (Uganda Development Bank) comble le déficit de financement actuel dans les secteurs manufacturier et agroalimentaire.

S’agissant du Ghana, il a mis en place un programme de liquidités qui devrait stabiliser l’économie à court terme et revitaliser tous les secteurs lorsque le pays sortira de la pandémie, selon Samuel Arkhurst, Directeur de l’Economie et Directeur du Trésor et de la Division de la gestion de la dette.

En outre, ce pays d’Afrique de l’Ouest a mis en place un programme de liquidités qui devrait stabiliser l’économie à court terme et revitaliser tous les secteurs lorsqu’il sortira de la pandémie.

Sénégal : décès d’une députée de la majorité

L’élue de Grand Yoff (Dakar), Marie Louise Diouf dite Loulou, est décédée ce mercredi des suites d’une maladie, a annoncé le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, sans révéler la nature de la pathologie.La parlementaire issue de la majorité présidentielle, serait décédée de la Covid-19, selon plusieurs médias consultés par APA. Une enquête a été ouverte au niveau de l’hémicycle pour identifier ses derniers contacts, selon des confrères.

A l’annonce de la disparition de la députée, le marathon budgétaire en cours à l’Assemblée nationale a été interrompu. Il reprendra cet après-midi.

Le projet de budget du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui était débattu à l’annonce de cette disparition a été adopté sans débat par les élus.

Elections Ghana : report de la proclamation des résultats

La Commission électorale (CE) du Ghana a annoncé mardi, contre toute attente, le report à une date inconnue de la proclamation des résultats des élections générales.Les Ghanéens devront prendre leur mal en patience. Devant publier les résultats provisoires du double scrutin dans les 24 heures ayant suivi le vote, la CE a décidé de se donner plus de temps pour mener avec précision la collecte des voix.

Le nouveau calendrier sera publié  « prochainement », a-t-elle assuré, insistant sur le fait que cette décision est motivée par la volonté de garantir des résultats « exacts à 100% » et qui reflètent « la volonté du peuple ghanéen ».

D’ores et déjà, chacun des deux principaux camps, à savoir le président sortant Nana Akufo-Addo et son rival John Dramani Mahama, se disputent la victoire. Si le premier dit être sûr de l’emporter, le second l’a mis en garde contre toute tentative de voler l’élection présidentielle.

Par ailleurs, plusieurs médias ont placé hier mardi Akufo-Addo et le Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir) à la tête des décomptes des suffrages de la présidentielle et des législatives.

Toutefois, la Commission électorale (CE) a souligné qu’elle demeurait le seul organe légalement mandaté pour annoncer les résultats des élections générales au Ghana.

Remerciant au passage les 17 millions d’électeurs d’avoir accompli leur devoir civique lundi 7 décembre, elle a exhorté toutes les parties prenantes à la patience. Par ailleurs, elle assure que le processus de collecte se poursuit en présence des représentants des partis politiques et des observateurs électoraux.

Le Ghana est considéré comme une des démocraties les plus abouties du continent.

En amont des élections, les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé lundi dans la paix et la tranquillité.

La politique en taille patron dans les quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, traitent essentiellement de sujets politiques notamment la rencontre entre Khalifa Sall et Ousmane Sonko.« Un contact barrière », barre à sa Une Le Quotidien affirmant que « une alliance (entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall est) en gestation pour contrer les retrouvailles Macky-Idy ». Affirmatif, L’AS soutient que « Khalifa (est) aux côtés de Sonko ». Pour Vox Populi, cette rencontre est un « signal fort de Khalifa au pouvoir ».

L’Observateur révèle « les secrets de la rencontre Sonko-Khalifa » et soutient qu’il s’agit là de « la stratégie pour forcer la main à Macky Sall ». Le leader de Pastef/les patriotes, Ousmane Sonko et le président du mouvement Taxawou Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, se sont rencontrés lundi pour discuter de la stratégie à mettre en place pour obliger l’Etat à respecter le calendrier électoral.

En politique toujours, Sud Quotidien s’intéresse au supposé projet de loi d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall et titre : « Macky à quitte ou double ! » Dans ses colonnes, le journal informe que « selon plusieurs sources, et relayé par la presse ces derniers jours, un projet de loi visant à amnistier les infractions économiques et financières, est dans le circuit ; (…) Un jeu à quitte ou double auquel se livre le chef de l’Etat qui semble être dans la logique de rassembler la grande famille libérale. Mais à quel prix ? », s’interrogent nos confrères.

Si cette rumeur se confirme, Karim Wade et Khalifa Sall condamnés pour délinquance économique et financière, tout comme d’autres responsables politiques soupçonnés de l’être, ne pourront plus faire l’objet de poursuites judiciaires.

Sous le titre « Le jeu trouble du chef », EnQuête s’intéresse aux ralliements tous azimuts à la majorité et note que « le chef de l’Etat brasse large et rallie à sa cause tous les transfuges du PDS (Parti Démocratique Sénégalais) et même au-delà ».

« Cet activisme se fait au détriment de l’APR qui est l’ombre de lui-même, selon le Pr Moussa Diaw. (Ce dernier affirme d’ailleurs que) +Macky Sall ne veut pas que ses amis d’hier se retournent contre lui. Cela pourrait être dévastateur+ », relate le quotidien.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi revient sur le coût de la connexion qui freine le développement du numérique et arbore ce titre : « La cherté de l’Internet fâche Macky ». En sous-titre, le journal donne la parole au président Sall qui déclare : « Je m’adresse aux compagnies de télécommunications ainsi qu’aux opérateurs : des efforts plus soutenus restent à faire pour réduire le coût de la connexion ».

Le Soleil consacre sa parution du jour à l’attribution du « Prix Macky Sall » et informe qu’il a été décerné au « Programme thématique de recherche-santé ». Lors de cette cérémonie, « le chef de l’Etat (a plaidé) pour le Cames et la recherche », souligne le journal.

L’Observateur relaie par ailleurs « l’alerte du corps médical contre le vaccin anti-Covid ». « (…) pour certains acteurs de la santé, les vaccins sortis du lot de l’OMS ne rassurent pas. Ils invitent les autorités sénégalaises à jouer la carte de la prudence », signale le journal.

Le Sénégal au chevet d’une athlète de 42 ans, alitée depuis 2012

La maladie de la championne d’athlétisme Kène Ndoye a trouvé un écho positif auprès des autorités sénégalaises, qui ont débloqué dix millions FCFA pour les soins.Après l’hommage national rendu vendredi dernier au défunt footballeur Papa Bouba Diop, la toile sénégalaise a pris fait et cause pour l’ex-internationale Kène Ndoye. Championne d’Afrique du saut en longueur et du triple saut entre 2000 et 2004, sa maladie a été rendue publique par un internaute sur Facebook, dénonçant le laxisme de l’Etat sur des situations pareilles que vivent d’anciens sportifs qui ont honoré le drapeau national.

« Elle vit dans un dénouement total, laissée à elle-même et ne pouvant compter que sur sa mère qui la couche et la soulève. Sa situation actuelle est une honte pour le Sénégal. (…) Qu’on n’attende pas qu’elle meurt pour lui rendre hommage : aidons la à retrouver sa santé, à défaut de lui payer ses primes de 2006 pour au moins soulager sa mère », s’était indigné Modou Guèye Seck sur sa page.

Son message est devenu viral dans les réseaux sociaux et n’a pas tardé à faire réagir les autorités. Selon plusieurs médias dont le quotidien national Le Soleil, le ministère des Sports a débloqué la somme de 10 millions pour appuyer l’ancienne championne.

Le journal informe même que le président de la fédération de la discipline, accompagné d’une délégation, s’est rendu hier lundi au domicile de Kène Ndoye pour lui remettre l’enveloppe octroyée par l’Etat.

« Depuis que je suis malade, je n’ai eu aucune assistance ni du ministère des Sports encore moins de la fédération », a précisé au passage à ses visiteurs celle qui est 13 fois médaillée d’Afrique, une fois au Mondial et à deux reprises aux Jeux islamiques.

Nigeria : les personnes âgées, « victimes invisibles » de Boko Haram

Les personnes âgées « souffrent de façon particulière » du conflit qui sévit depuis près de dix ans dans le nord-est du Nigeria, selon Amnesty International.« Beaucoup d’entre elles sont mortes de faim chez elles ou y ont été massacrées. D’autres ont dépéri et ont perdu la vie alors qu’elles étaient détenues de façon illégale par des militaires dans des conditions déplorables », a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié mardi 8 décembre.

Le document de 67 pages, intitulé « Mon cœur saigne : La vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord-est du Nigeria », montre comment les personnes âgées, des hommes comme des femmes, ont été « victimes d’atrocités par le groupe armé Boko Haram et par l’armée nigériane, sans qu’aucun responsable présumé de ces actes n’ait rendu des comptes ».

Il dénonce également le fait que la réponse humanitaire néglige « systématiquement » les personnes âgées déplacées, sachant que de nombreux villages dans les zones contrôlées par Boko Haram sont « essentiellement peuplés » par celles-là. Mais elles « n’ont pas pu fuir ou ont choisi de rester pour continuer à cultiver leur terre ».

En outre, affirme l’ONG des droits humains, la réponse humanitaire ne s’occupe de leur cas qu’« après coup », alors qu’elles « sont menacées de tous les côtés » dans ces villages.

« Boko Haram pille leurs maisons et empêche souvent les femmes âgées de se déplacer, ce qui constitue une difficulté pour que les familles puissent gagner de l’argent et se nourrir. Le groupe armé kidnappe ou assassine également leurs enfants et petits-enfants, et va parfois torturer ou tuer les personnes âgées elles-mêmes », dénonce encore Amnesty.

« Ce sont des agissements qui constituent des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a qualifié Joanne Mariner, directrice sur les situations de crise à Amnesty International.

Elle souligne également que « l’armée nigériane, à son tour, a abattu à maintes reprises des personnes âgées chez elles lors d’opérations menées dans des villages situés dans des zones contrôlées par Boko Haram ».

« De plus, des milliers de personnes âgées détenues dans des conditions sordides par l’armée ont été traitées sans dignité, et pour des centaines d’entre elles jusque dans la mort. Ces agissements constituent également des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité », a indiqué Mme Mariner.

L’Université de Daloa annonce la création d’un cursus «Technicien agricole en ressources végétales»

L’équipe pédagogique de la Formation ouverte et à distance (FOAD) Bio-ressources et Agronomie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (ouest ivoirien), a débuté à Abidjan, un atelier de renforcement de capacités afin de préparer la création de la Licence 1 du cursus « Technicien agricole en ressources végétales ».

Selon une note d’information transmise mardi à APA, cette formation, qui est une innovation pour cette Université, sera mise en œuvre dès le début de la prochaine année académique 2020-2021.  

D’une durée de trois ans (Licence 1 à Licence 3), précise la note, ce cursus vise à former des techniciens agricoles (TA) capables d’accompagner des professionnels en agriculture (agriculteurs, petites exploitations agricoles, coopératives) dans la conduite et l’optimisation de leur système de production dans le respect de l’environnement et des principes du développement durable.

 La session de formation de préparation de cette filière qui se tiendra jusqu’au 11 décembre prochain, sera l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des réalisations des 10 Enseignants-chercheurs, membres de l’équipe pédagogique, sur la création de la licence 1 (L1) du cursus «Technicien agricole en ressources végétales ».  

La FOAD Bio-ressources et Agronomie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa fait partie des 10 FOAD financées par le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) dans le cadre de la convention de partenariat entre l’agence universitaire de la francophonie (AUF) et le Ministère ivoirien de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique. 

Afrique: plaidoyer pour l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires

Les organisations qui luttent contre la faim et la malnutrition en Afrique, doivent relever le défi de l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires, a affirmé, ce mardi à APA, un expert.« L’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires est un point sur lequel nos organisations comme Action contre la faim et World vision (…) travaillent depuis un certain nombre d’années, souvent se référant à des textes de politiques existantes pour voir dans quelles mesures ils sont sensibles aux questions et aux enjeux nutritionnels », a expliqué Cédric Bernard, Conseiller technique sécurité alimentaire et moyens d’existence au Bureau régional d’Action contre la faim basé à Dakar et qui couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Il prenait part à un webinaire consacré aux résultats des travaux initiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’intégration de la nutrition dans les secteurs clés de production, à savoir l’agriculture, la pêche, la pisciculture et la foresterie.

L’animation et la coordination du processus dans les pays ciblés par ce projet ont été réalisées par Action Contre la Faim (ACF), principalement sous forme de webinaires. L’objectif est de contribuer à développer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour optimiser la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes et des investissements afin d’accélérer les progrès dans la lutte contre la malnutrition.

Selon Cédric Bernard, l’idée est de discuter de l’approche innovante pour essayer d’intégrer les aspects nutritionnels dans les systèmes alimentaires et dans les secteurs qui ont un lien avec l’agriculture, mais plus spécifiquement les secteurs de la production végétale, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de la foresterie.

« Il était question d’essayer de repartir à la fois des aspects théoriques mais également des aspects pratiques pour voir comment dans les projets et les programmes en cours et à venir, on peut intégrer ces aspects là pour avoir un impact en termes de résultats probants », a ajouté le conseil d’ACF.

Il s’agit également de préparer le terrain pour l’intégration des interventions agricoles sensibles à la nutrition au sein des programmes, des politiques et des projets locaux, nationaux et régionaux. En outre, ce processus contribuera à l’atteinte de l’objectif stratégique 1 de la FAO qui vise à « éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition».

Car, a indiqué Dr Abdou Badiane, expert en nutrition au bureau de la FAO-Sénégal,  « (…) la Covid-19 nous a montré qu’on doit travailler autrement en se basant sur nos produits avant d’aller voir ailleurs. (…) Si on parvient vraiment à maitriser (…) une bonne production et une bonne accessibilité des différents aliments, on peut aller vers une bonne alimentation, en tout cas pour les Sénégalais».

Initié depuis avril 2020 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce processus de consultations régionales implique sept pays d’Afrique francophone subsaharienne : le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Tchad.

Présidentielle Ghana : premières tendances favorables à Akufo-Addo

Les premières tendances de l’élection présidentielle au Ghana semblent pour le moment favorables au président sortant Nana Akufo-Addo.Alors que les Ghanéens sont dans l’attente des résultats des élections générales, les premières tendances sorties par les médias locaux placent Nana Akufo-Addo et son parti New Patriotic Party (NPP) à la tête de la présidentielle et des législatives. Ces médias n’ont toutefois pas donné de chiffres pour savoir si le candidat sortant va se maintenir au pouvoir ou affronter au second tour John Dramani Mahama, son principal concurrent parmi les onze challengers.

Le Congrès national démocratique (NDC) de Mahama dément par ailleurs les informations selon lesquelles le Parti patriotique national (NPP) serait en tête des suffrages.

La Commission électorale, qui avait promis de publier les résultats provisoires dans les 24 heures, n’a pas commenté les informations des médias.  Le dépouillement des urnes a commencé peu après la clôture des bureaux de vote, lundi soir à 17 heures locales.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé dans la paix et la tranquillité.

Le Ghana est considéré comme un modèle de démocratie en Afrique. Les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient notamment signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats des élections.

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés ce lundi aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

Sénégal : le père d’un migrant décédé condamné à un mois ferme

Trois pères de famille ont été reconnus coupables mardi par le tribunal de Mbour, à 80 km de Dakar, de mise en danger de la vie de leurs enfants en les embarquant sur des pirogues à destination de l’Europe.Le juge n’a pas suivi la volonté du procureur. Il avait requis deux ans d’emprisonnement contre les trois parents dont celui de Doudou Faye, cet adolescent qui caressait le rêve de devenir footballeur professionnel en Europe avant de mourir en octobre dernier sur les eaux de l’émigration dite clandestine. Ses co-prévenus ont eu moins de peine, vu que leurs enfants sont des rescapés.

Mais les trois contrevenants sont tous condamnés à deux ans dont un mois ferme. Le tribunal les a relaxés du délit de complicité de trafic de migrants avant de retenir l’infraction de mise en danger de la vie d’autrui.

Le cas tragique du jeune Doudou a suscité émotion et indignation au Sénégal, et à l’étranger. Son père avait payé 250.000 FCFA à un passeur sans parler du projet à la mère de l’adolescent. Pour le procureur, ceux qui ont laissé partir leurs enfants dans ces conditions ont fait preuve de grave négligence en organisant leur voyage.

Depuis quelques mois, les départs reprennent de plus belle, depuis les plages de Mbour, Dakar ou encore Saint-Louis. Des dizaines de candidats au voyage sont entassés sur des pirogues surchargées qui tentent de rejoindre l’Espagne en dépit de conditions météorologiques  difficiles dans l’Atlantique en cette période de l’année.

Les récits dramatiques se succèdent dans les journaux : des embarcations qui prennent l’eau, des moteurs en surchauffe et des pêcheurs ramenant des corps.

Face à cette recrudescence, le président Macky Sall a instruit le mois dernier les ministres concernés et des forces de défense et de sécurité à veiller « sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral ».

Niger : la course au fauteuil présidentiel est lancée

La campagne pour la présidentielle et les législatives nigériennes du 27 décembre prochain a été lancée samedi.Durant trois semaines, trente candidats dont Mohamed Bazoum, du parti au pouvoir vont sillonner le pays pour présenter leur projet de société et tenter de convaincre leurs compatriotes de voter pour eux.

Hama Amadou, le principal opposant du régime de Niamey, sera le grand absent de cette élection. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle qui l’a déclaré « inéligible ».

Parmi les candidats en lice on compte également le général Salou Djibo, ex-chef de la junte militaire au pouvoir de février 2010 à avril 2011, investi par le parti Paix-Justice-Progrès (PJP).

Deux autres poids lourds, Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, 3ème en 2016) et Mahamane Ousmane, ex-président de 1993 à 1996 (4ème en 2016), sont aussi dans la course, ainsi que l’ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Yacouba (5e en 2016).

Élu une première fois en 2010 et réélu en 2015, Mahamadou Issoufou, l’actuel président, ne briguera pas un troisième mandat.

Covid-19, politique et faits divers dominent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets de la Covid-19 aux faits divers, sans oublier l’actualité politique.« L’alerte des syndicats », barre à sa Une Sud Quotidienqui dénonce le non-respect du protocole sanitaire dans les écoles sur fond de… seconde vague de covid-19. Dans ses colonnes, le journal donne la parole au secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saems), Saourou Sène, qui déclare : « Le moyen le plus rapide de faire la propagation du virus, c’est qu’il entre à l’école ». 

Son collègue, secrétaire général national du Cadre unitaire syndical des Enseignants du Moyen et du Secondaire(Cusems/authentique), Dame Mbodj, estime qu’: « avec la flambée des cas, la logique voudrait qu’on ferme les écoles ». 

EnQuête se focalise sur la riposte contre le coronavirus et arbore ce titre : « Le vaccin de la peur ». « Alors que les autorités craignent une deuxième vague de la pandémie au Sénégal, la course effrénée pour un vaccin se fait sans toutes les précautions et respect des étapes préétablies. Au risque d’exposer les populations à une solution aux conséquences non-maîtrisées », alerte le quotidien.

Le même journal donne ensuite la parole au Pr Didier Raoult qui se montre « sceptique » face aux dernières annonces prometteuses sur les vaccins contre la pandémie. A l’en croire, « c’est de la science-fiction, de la publicité… »

L’affaire des Centres de redressement de Serigne Modou Kara revient à la Une des quotidiens sénégalais. Le Quotidien, use d’un jeu de mots et affiche : « Karabinée ! ». En sous titres, le journal informe que « Mes El Hadj Diouf et Bamba Cissé (chargés de défendre les disciples du marabout) se désistent, (les) 42 inculpés (ont été) placés sous mandat de dépôt, le marabout confie l’affaire à Serigne Touba (fondateur de la confrérie soufie des mourides) ». 

Sous le titre « La Justice ferme la bizuterie Kara », L’Observateur que les « membres du Diwane (ont été) envoyés en prison pour traite de personnes, actes de torture et blanchiment de capitaux… ». « Ils risquent entre 10 ans et les travaux forcés à perpétuité », poursuit le journal. 

En politique, WalfQuotidien s’intéresse au message d’Idrissa Seck, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Joe Biden et titre : « Le faux pas protocolaire de Idy ». 

« Ses pourfendeurs le dépeignent comme quelqu’un de pressé voire trop pressé. Mais, Idrissa Seck ne fait rien pour se départir de cette étiquette qui lui colle à la peau comme la tunique de Nessus. Après sa note nommant Coumba Ngouye Thiam où il dégage les airs d’un  chef d’Etat avec des formules solennelles et ronflantes, genre +Vu la Constitution…+ ; + Vu la loi numéro…+, Idrissa Seck sombre dans la récidive. Son dernier faux pas protocolaire, c’est ce message qu’il a envoyé au… Président élu des Etats-Unis. Une missive dans laquelle il félicite Joe Biden d’avoir nommé Cécilia Elena Rouse comme chef du CEA (Council Of Economic Advisors) qui est l’équivalent du Cese », écrit WalfQuotidien.

L’AS revient sur la cherté des tarifs de l’autoroute à péage et soutient que « Mansour Faye prend la défense de Eiffage (le gestionnaire) ». Dans les colonnes du quotidien, le ministre des Infrastructures nargue les usagers et déclare : « Ceux qui ne peuvent pas payer n’ont qu’à prendre la route nationale ». 

Le Soleil reprend cette autre déclaration de Mansour Faye : « Le Ter (train express régional) fonctionnel au 2ndsemestre de 2021 ». Selon nos confrères, « les essais vont démarrer en janvier, l’exploitation au second semestre ».

An 27 décès FHB: le Rhdp et le Pdci se recueillent à la paroisse Saint-Jean d’Abidjan

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié), se sont recueillis lundi, successivement, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, en commémoration du 27e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, dont ils se réclament de l’idéologie politique.Le Rhdp, conduit par son directeur exécutif, Adama Bictogo, a rendu hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, lors d’une messe d’actions de grâces, dans la matinée, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, où étaient présents des membres du gouvernement et d’institutions.

Pour M. Adama Bictogo, cette messe de commémoration « permet à tous les Ivoiriens de se souvenir de ce grand homme de paix, le père de la nation ». Le Rhdp, « habité de ses vertus de paix, de dialogue et de tolérance », vient ainsi célébrer sa mémoire. 

Il a fait observer que l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, « fut le seul Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny (…) et est le prolongement de l’houpouëtisme », insinuant qu’il est l’héritier politique de celui qui fut le premier président ivoirien.

L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci, le parti politique fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, a pris part à une messe d’actions de grâces en hommage à son mentor, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’après-midi avec des cadres et partisans de sa formation. 

Le Pdci et le Rhdp qui se réclament de l’houpouëtisme, les idéologies du premier président ivoirien, sont aujourd’hui opposés sur le plan politique. Autrefois, alliés ils co-géraient les affaires du pays, mais actuellement chacun cherche à contrôler le pouvoir d’Etat. 

M. Alassane Ouattara, président du Rhdp a été réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, des joutes électorales récusées par le Pdci et d’autres partis de l’opposition, estimant que sa candidature était illégale et les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.

L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et à un boycott actif de l’élection présidentielle, ce qui a créé des violences et des pertes en vies humaines. Le 11 novembre, MM. Bédié et Ouattara se sont rencontrés, ce qui a brisé le mur de glace.

Les deux personnalités politiques ont convenu de se parler aux fins de trouver une issue à la crise liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’opposition exige la libération de certains de ses leaders, incarcérés suite à la mise en place d’un Comité national de transition, sensé se substituer aux institutions en place.