Déguerpissement : 34 domaines de l’État ont été identifiés à Labé

Alors que la psychose continue à gagner du terrain, le directeur préfectoral de l’aménagement du territoire de la cité de Karamoko Alpha vient d’apporter des précisions.

Selon Noumoukè Traoré, aucune procédure ce casse n’est pour le moment envisagé. « Ces identifications et immatriculations des domaines de l’Etat constituent un programme de notre département à travers toute la Guinée. Concernant le cas de Labé, nous avons reçu deux missions du département avec la direction régionale de l’aménagement du territoire y compris la direction préfectorale, nous avons pu identifier et immatriculer 34 domaines de l’Etat. Ces 34 sont déjà titrés, accompagnés des arrêtés, nous les avons dans nos bureaux ici, des plaques d’identification sont installés, tout le monde le sait, c’est visible. La dernière mission concerne le bornage du domaine réservé de l’ardoiserie de Thialakoun; le domaine s’étend sur une superficie de plus de 4km carré. Les levées topographiques sont faites déjà mais le domaine est partiellement envahi par certains citoyens, certains édifices sont déjà marqués, nous les avons sensibilisés pour leur dire de quitter les lieux », a déclaré Noumouké Traoré, le directeur préfectoral de l’aménagement de la ville et du territoire.

Noumoukè Traoré précise qu’à   Kaporo-rails c’est le dégagement, et ce n’est pas le cas ici. « On a commencé les procédures pour casser quelque chose, il faut d’abord identifier voir si c’est légal, procéder au recensement de tout ce qui est patrimoine, que ce soit administratif ou privé, nous remontons les informations en ce moment l’Etat va prendre des dispositions. »

Récupération des domaines de l’Etat, Labé dans le viseur de l’Etat

Au moment où la récupération des domaines appartenant à l’Etat guinéen se poursuit à Kaporo-Rails et à Kipé2, les citoyens de Labé se demandent s’ils ne sont pas eux aussi dans le viseur du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

Selon Noumouké Traoré,  le Directeur préfectoral de l’Urbanisme et de l’Habitat, 34 sites ont été immatriculés et une centaine d’autres attendent de l’être : « Avec la Direction préfectorale de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, nous avons, au niveau de la préfecture de Labé, identifié et pris les coordonnées et les dimensions des zones afin de faire les titres. Présentement, nous avons 34 sites immatriculés qui ont des titres fonciers et arrêtés. Certains ont déjà leurs plaques d’immatriculation. Il y a plus d’une centaine qui ont été levés aussi en vue d’une immatriculation. Avec la deuxième mission qui est venue, ces dossiers sont au niveau du département pour leur immatriculation. L’identification, l’immatriculation et la sécurisation concernent non seulement le centre-ville mais aussi les domaines ruraux.  On a pu identifier certains domaines de l’Etat. Ce n’est pas fini puisque ça concerne tous les domaines de l’Etat. Ce n’est pas fini. Dans la commune urbaine ici, il y en a plusieurs. Ce n’est pas fini. »

Certains de ses domaines sont à l’Aéroport de Labé, dans le quartier Tata 1 et Thalakoun. « Il y a les domaines de l’Aéroport. Tous ceux qui occupent les domaines ont été identifiés. Il y a  eu des croix à deux reprises. Il y a la sécurisation de cet aéroport, qui est d’actualité, puisque Labé doit recevoir les envoyés du COCAN. Tout le monde le sait. Il y a aussi le cas de Thalakoun. Cette réserve,  tout le monde le sait, appartient à l’Etat, depuis le temps colonial. Tout récemment, une mission du ministère de la Ville est venue ici, nous avons posé les bornes. Tous les bâtiments se trouvant dans la réserve ont été cochés. Donc, je demande à tout le monde d’arrêter l’envahissement et de démolir et de quitter les lieux, puisqu’à la longue l’Etat va récupérer son domaine, quel que soit le temps, et personne ne sera dédommagé. Cette loi, on l’a ici. Elle dit que tous ceux qui occupent les domaines de l’Etat doivent être poursuivis de manière juridique, ils doivent aussi quitter. Il y a une amende à payer par mètre carré. Et toutes les démolitions sont à leur charge. Donc ils ne doivent s’attendre ni à un dédommagement ni à un recasement », conclut-il