Le présumé cerveau du putsch manqué au Niger arrêté au Bénin

Le capitaine Sani Gourouza, présumé cerveau de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger a été arrêté par la police béninoise le lundi 26 avril 2021. Le militaire a été extradé au Niger après son arrestation. L’information est tombée ce mercredi 28 avril 2021. 

Après presque un mois qu’il a pris la clé des champs, l’officier de l’armée de l’air, le capitaine Sani Gourouza vient d’être remis aux autorités nigériennes par leurs homologues du Benin apprend-on des sources militaires.

Selon Rfi, Sani Gourouza, militaire nigérien qui a fui son pays après le putsch manqué a été rattrapé au Bénin. Accusé d’être le cerveau de la tentative de coup d’Etat, le Niger avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Sani Gourouza.

Des sources concordantes affirment qu’en dehors du capitaine Sani Gourouza, plusieurs autres militaires présumés être de mèche avec lui ou ayant agi sous ses ordres ont été également arrêtés.

Rappelons que, Dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, une tentative de coup d’Etat contre le président Mahamadou Issoufou a été déjouée à Niamey à moins de deux jours de l’investiture du nouveau président Mohamed Bazoum. Plusieurs arrestations avaient eu lieu par la suite au sein de l’armée nigérienne.

Niger : des tirs à l’arme lourde aux alentours du Palais présidentiel

Des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le secteur de la présidence à Niamey, au Niger.  Des militaires ont été arrêtés après une « tentative de coup d’État », a appris l’AFP de source sécuritaire.

Selon le journal en ligne actuniger.com, « des tirs à l’arme lourde ont retenti vers 3h00 du matin vers la Présidence et les autres quartiers du centre-ville », mais « la situation est redevenue calme aux environs de 04h00 ».

« À mesure que les informations nous parviennent, il y a eu une attaque contre le palais présidentiel et une tentative de coup d’État, a priori par une faction de l’armée », indique Cyril Payen, envoyé spécial de France 24 dans la capitale nigérienne.

Et d’ajouter : « Des tirs à l’arme lourde ont été entendus pendant une demi-heure dans le quartier du palais. La garde présidentielle a repoussé cette attaque et la situation semble être revenue sous contrôle. »

Le dernier coup d’Etat date de février 2010 et avait renversé le président Mamadou Tandja.

Notons que,  le nouveau président élu, Mohamed Bazoum prendra fonction le 02 avril prochain .

Niger : le Président Issoufou Mahamadou, lauréat du prix Mo Ibrahim 2021

Le Prix  Mo Ibrahim 2021 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou. l’annonce a été faite hier par la Fondation Mo Ibrahim.

Il est le sixième lauréat du Prix  Mo Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence. Le Prix Ibrahim vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens.

« C’est avant tout sa décision de ne pas briguer un troisième mandat qui l’a aussi distingué », a déclaré à RFI Mme Aicha Bah Diallo, l’une des membres et ancienne Ministre de l’Éducation en Guinée.

Selon elle, « nous l’avons choisi parce qu’il remplit les critères. Il a été élu démocratiquement en 2011. Il a été réélu démocratiquement en 2016, et en 2020, il s’est retiré, conformément à la Constitution du Niger. Il nous a donné l’opportunité de vivre enfin, au Niger, après 60 ans, une transition démocratique ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de 5 millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé.

Niger : l’ancien président Mamadou Tandja est décédé

L’ancien président du Niger Mamadou Tandja est décédé, mardi, à Niamey à l’âge de 82 ans. Un deuil national de trois jours a été annoncé par les autorités. Il a dirigé le pays pendant 10 ans, du 22 décembre 1999 au 18 février 2010.

Née à Mainé-Soroa dans la région de Diffa en 1938, Mamadou Tandja entre très tôt dans le paysage politique nigérien. Ancien militaire ayant participé au putsch contre le président Diori Hamani au profit du général Seyni Kountché (mort au pouvoir en 1987), Tandja avait ensuite été ministre à plusieurs reprises. Candidat malheureux aux élections présidentielles de février 1993 et de janvier 1996, il finira par remporter le scrutin d’Avril 1999 au second tour face à l’actuel président de la République Mahamadou Issoufou avec 60 % des voix.

En juin 2009, le président Tandja souhaite une modification de la Constitution vers un régime complètement présidentiel, avec une extension exceptionnelle de son mandat de trois ans supplémentaires pour achever les chantiers entrepris. Il est supporté par une partie de la population qui appelle à la ‘’Tazarché’’, (continuité en haoussa) mais voit se dresser contre lui une opposition menée entre autres par l’actuel président Issoufou Mahamadou.

En 2010, il fut Renversé par un putsch militaire dirigée par le Général Salou Djibo après avoir voulu s’accrocher au pouvoir après les deux mandats auxquels lui donnait droit la Constitution, Tandja restait une figure populaire au Niger.

Cependant, l’histoire retiendra que c’est sous son règne que les premiers barils de pétrole sont sortis du sous-sol nigérien.

 

Niger : Mahamadou Issoufou réitère sa position de ne pas briguer un troisième mandat

Dans un entretien accordé à France 24 à Niamey, le président  Mahamadou Issoufou a réitéré sa position. Pour le président Issoufou, il n’est pas question de briguer un troisième mandat comme c’est le cas en ce moment dans plusieurs pays africains notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire.

Mahamadou Issoufou fait respecter sa promesse faite aux nigériens. À la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le président promet d’organiser des élections libres et transparentes. Des élections dont il ne participera pas « Les élections seront libres et transparentes », s’engage-t-il, insistant sur l’importance d’avoir « des institutions démocratiques fortes ».

Mahamadou Issoufou n’a pas manqué de dénoncer le troisième mandat sur le continent africain. Par exemple la Guinée et la Côte d’Ivoire. Selon lui, les peuples ont soif d’alternance.

« Je confirme que je ne vais pas briguer un troisième mandat. Je sais qu’il y a d’autres pays africains où il y a des troisièmes mandats mais j’ai toujours dit que chaque pays est un cas particulier. Si je n’apprécie pas ces cas particuliers mais la tendance générale en Afrique est la limitation des mandats parce que les peuples veulent la limitation des mandats, les peuples veulent la respiration démocratique et la respiration démocratique c’est non seulement la transparence des élections  mais aussi l’alternance », dit Mahamadou Issoufou.