Échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre : un jeune tué à Bambeto 

La nouvelle vient de tomber. La marche empêchée de l’opposition Guinéenne de ce mardi 30 octobre s’est soldée par la mort d’un jeune homme par balle au carrefour de Bambéto dans la commune de Ratoma, à 16 heures.

Originaire de Labé, Mamadou Cellou Diallo, âgé de 30 ans, chauffeur de son état en est la victime. Ainsi, l’opposition dénombre à ce jour, 97 victimes  depuis 2010, année à laquelle, Alpha Condé a accédé au pouvoir .

A rappeler que la marche de l’opposition a été empêchée par les forces de sécurité qui ont confiné Cellou Dalein et sa suite à son domicile, à Dixinn depuis tôt ce matin.

La marche n’a donc pas eu lieu , mais les échauffourées ont été enregistrés entre jeunes manifestants en colère et forces de l’ordre dans la banlieue de Conakry.

Guinée: la super coupe de football se jouera le 08 novembre

La finale de la super coupe de Guinée 2018 aura lieu le jeudi 8 novembre prochain au stade du 28 septembre a annoncé,  la Ligue Guinéenne de football professionnel. L’annonce a été faite à la sortie d’une réunion de concertation tenue lundi matin à son siège situé dans l’enceinte du palais du peuple, dans la capitale Conakry.

Cette réunion regroupait, autour du président  Mathurin Bangoura, les membres du bureau exécutif.

La super coupe opposera le Horoya AC (champion de Guinée et vainqueur de la coupe nationale) au Wakriya AC de Boké (finaliste de la coupe nationale).

Ce match sonne comme une revanche pour le WAC, difficilement battu (1-0) par le Horoya en finale de la coupe nationale, il y a quelques semaines.

Pour le moment, c’est à la fédération guinéenne de football d’entériner ou pas cette date.

 

Guinée: Les militants de l’opposition manifestent à Labé

Plusieurs personnes se sont retrouvées dans la rue de Labé ce mardi, 30 octobre 2018 en réponse à un appel à manifester lancé par l’opposition.

Cette marche lancée par l’opposition, consistait, selon les organisateurs à dénoncer la mauvaise gouvernance dans le pays, le non-respect des accords politiques et surtout la prise pour cible du véhicule du chef de file de l’opposition guinéenne, la semaine dernière, à la belle vue.

Les manifestants étaient munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire à ‘’bas la dictature’’, ‘’plus de pagaille en Guinée’’, et scandaient également des slogans comme « Alfa zéro » … Au cours de la marche, ils ont sillonné les grandes artères de la ville.

Plusieurs activités commerciales, bancaires et économiques étaient à l’arrêt dans la localité à cause de cette marche. Seul les services administratifs étaient ouvertes.

Aucun agent des forces de l’ordre n’était visible sur l’itinéraire emprunté par les manifestants.

Aucun incident, n’a été enregistré ni de casses, contrairement aux manifestations précédentes.

 

Cellou Dalein empêché de sortir : Général Bafoué parle de sécurité individuelle du leader

L’opposition républicaine veut à tout prix tenir sa marche de protestation sur l’autoroute Fidel Castro. Comme le mardi dernier, les forces de sécurité tiennent à empêcher cette marche non autorisée. Pour ce faire, un dispositif sécuritaire important est posté à l’alentour du domicile de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition républicaine.

Interrogé sur le sujet, le contrôleur général de la police a réagi en ces termes : «Le mardi passé l’opposition républicaine a été forcé de sortir pour une manifestation qui n’était pas autorisée et ça s’est tourné au cauchemar et Cellou Dalein a déclaré sur les ondes nationales et internationales qu’il a échappé à une tentative d’assassinat et que c’était planifié. Et puisque l’affaire est pendant devant la justice, pour éviter aujourd’hui encore que le président de l’UFDG parte en profondeur, pour assurer sa sécurité jusqu’à ce que les choses soient claires, il faudrait qu’il accepte de rester chez lui, jusqu’à ce que tout soit clair, pour éviter que les mêmes choses se répètent», a-t- il déclaré avant d’affirmer qu’il craint surtout la foule qui entourera le leader de l’UFDG quand il sortira pour la dite marche.

«Vous savez que le chef de file de l’opposition est aimé par ses militants donc dès qu’il apparaît il y a la foule et quand la foule est compacte, nous ne pouvons plus la disperser…»

Au lieu d’emprisonnement à ciel ouvert, ou de séquestration, le contrôleur général de la police Baffoue a préféré plutôt parler de «Protection et de sécurisation d’une haute personnalité de ce pays», avant de préciser que c’est la personne de Cellou Dalein Diallo qui intéresse les forces de sécurité « compte tenu de son rang de député, ancien ministre, ancien premier ministre, un haut cadre de ce pays. Sa vie nous intéresse…»

Le commandant des CMIS a proféré des menaces vis à vis des manifestants.

«Tout bandeau qui va tenter de venir nous attaquer dans notre dispositif, il y en aura l’affrontement. On va les disperser avec les moyens conventionnels. Ça c’est clair et net.»

Cellou Dalein: «je suis prêt à donner ma vie pour arrêter la dictature» 

Encerclé à domicile depuis 06 heures du matin, le président de l’UFDG a réagi face au comportement des policiers déployés aux alentours de son domicile privé.

Cellou Dalein s’est dirigé vers le dispositif et s’est exprimé en ces termes : « N’obéissez pas aux ordres illégaux de Alpha Condé, soyez républicains et veillez à la sécurité des citoyens au lieu d’être la source d’insécurité. Nul n’est obligé d’exécuter un ordre illégal. Ce que vous êtes entrain de faire, me priver de ma liberté de mouvement, c’est illégal. Il faut que ça s’arrête!»

Poursuivant, Cellou Dalein Diallo a indiqué qu’au lieu de s’occuper de lui, le gouvernement n’a qu’à rendre justice pour ces militants tués lors des manifestations depuis 2010.

«Ma vie n’est rien. Il y a eu 97 autres avant moi, ils n’ont pas eu droit à une enquête, ils n’ont pas eu droit à la justice. On dit aujourd’hui que Dalein a échappé à une tentative d’assassinat , on envoie la police scientifique, des experts balistiques, une commission d’enquête , hors moi j’ai échappé à la mort. Je suis prêt à donner ma vie pour arrêter la dictature de M.Alpha Condé».

Pour finir, Cellou Dalein Diallo a lancé un appel au président de la République . «Il faut dire à Alpha Condé d’arrêter de nous pulvériser, de piller les maisons des opposants et celles de nos familles.»

Guinée : un mort dans l’éboulement dans une mine d’or de Fatoya

Une personne est morte à la suite d’un éboulement qui s’est produit hier, lundi 29 octobre 2018, dans une mine d’or de Fatoya, district relevant de la sous-préfecture de Kintinia (Préfecture de Siguiri).

La victime se nomme Bhoye Condé, âgé de 47 ans. Il était à la recherche de l’or dans la mine d’or appelée Bafêlènda, située dans le district de Fatoya, lorsqu’un éboulement est survenu et l’a coincé dans le trou. « Le pied du trou a cédé alors qu’il était à l’intérieur en train de travailler. Nous avons passé toute la journée pour pouvoir retrouver son corps.

Aujourd’hui, la terre de Bouré n’est pas solide, c’est pourquoi il y a régulièrement des éboulements dans les mines d’or locales. Les jeunes ont peur de ce travail vu le nombre de victimes qui ne cesse d’augmenter, mais les gens n’ont pas le choix parce qu’ils n’ont pas une autre activité génératrice de revenus à faire », témoigne Alpha Diallo, agent de la Croix-Rouge de Kintinia.

Aussitôt retrouvé, le corps de Bhoye Condé a été inhumé à Fatoya. Le défunt laisse derrière lui son épouse et ses 5 enfants.

Guinée: Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition confiné à domicile 

Comme annoncé dans un précédant article, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) avait promis de braver l’interdiction des autorités à manifester. C’était sans compter sur les hommes du contrôleur général d’Ansoumane Camara alias « Baffoue ».

En effet, très tôt ce matin, la police a encadré le domicile de l’opposant situé à Dixinn. Une dizaine de pick-up y sont stationnés empêchant tout mouvement du leader de la deuxième force politique du pays. Aucun accès n’est possible dans la cour de El hadj Cellou Dalein Diallo , chef de l’opposition. Pas d’entrée ni de sortie. Toutes les issues sont quadrillées par la police.

Les militants mobilisés en masse aux alentours attendent toujours leurs leaders pour un éventuel départ de la marche qui avait pour itinéraire le rond-point Tannerie au stade du 28 septembre en passant par kenien et belle vue.

Au moment où nous mettons cet article en ligne , des échauffourées sont signalés à Dixinn entre forces de l’ordre et jeunes manifestants et au niveau de tous les axes réputés chauds de la capitale notamment wanindara, t8, Bailobaya, cosa bambeto et hamdallaye.

À suivre

Cellou Dalein Diallo : «Pas d’autorisation mais nous marcherons demain»

Après la journée ville morte de ce lundi, l’opposition républicaine appelle à une marche pacifique demain mardi 30 septembre 2018 sur l’autoroute Fidel Castro. Comme on le sait, les manifestations sont interdites par le pouvoir en place depuis maintenant quelques mois. Mais le chef de file de l’opposition, compte de nouveau braver cette décision.

El Hadj Cellou Dalein Diallo précise que  la marche de demain (mardi) aura belle et bien lieu sur l’itinéraire indiquée pour exiger du gouvernement le respect des accords politiques notamment celui du 08 août portant sur l’installation des conseillers communaux.

« pas d’autorisation mais, nous exercerons notre droit » a-t- il entamé avant d’ajouter : « Nous n’avons pas obtenu l’autorisation. Vous savez que les manifestations sont pratiquement suspendues par le gouvernement qui a décidé de privilégier l’ordre à la loi. Je crois qu’il est dans cette posture ! Et, nous aussi, nous sommes dans la posture d’exercer notre droit constitutionnel d’organiser des manifestations pacifiques. Ils n’ont pas le droit de suspendre cette liberté fondamentale des citoyens et des associations », a insisté le président de l’UFDG.

Lors de la marche empêchée du mardi passé, le véhicule de Cellou Dalein a été visé. Son chauffeur a été légèrement blessé.

Dalein et ses pairs crient à «une tentative d’assassinat contre sa personne». Interrogé sur les risques liés à cette marche au cas où les autorités ne donneraient pas leur feu vert, le leader de l’UFDG a mis les forces de sécurité devant leurs responsabilités. « Nous ne souhaitons pas qu’il y ait des violences. J’ai échappé grâce à Dieu, le mardi passé ; mais, il y a eu un jeune de 18 ans qui a été abattu à bout portant par les forces de l’ordre. On souhaite que les forces de défense et de sécurité prennent conscience de leurs responsabilités d’assurer la sécurité les citoyens », a demandé Cellou Dalein Diallo.

Pour l’heure , les autorités n’ont pas encore réagi par rapport à l’autorisation ou non de cette marche de demain.

Affaire à suivre

Guinée: des élèves paralysent la circulation à Kountia

Des élèves des différents établissements scolaires de Kountia, dans la préfecture de Coyah, ont pris d’assaut la rue. C’est d’abord ceux du lycée Kountia, un établissement public, qui ont donné le coup d’envoi.

Très en colère contre l’absence d’enseignants dans leurs salles de classes, ils sont allés faire sortir les élèves des établissements privés qui suivent les cours depuis le 3 octobre.

A la place de leurs professeurs de la précédente année scolaire, il y a des nouveaux, mais qui ne les satisfont apparemment pas : « Il y a des professeurs qu’ils ont envoyés, mais on ne les connait pas. Donc nous, nous réclamons nos professeurs. »

Les élèves ont érigé des barricades au niveau de Lansanaya Barrage et ont bloqué la circulation le long de l’axe Lansanaya-KM36 en occupant les deux voies. Mais la circulation a repris aux environs de 10h quand la police est arrivée sur les lieux.

Il faut rappeler que depuis le 3 octobre 2018, date d’ouverture officielle des classes, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a déclenché un mouvement de grève pour réclamer un salaire de base de 8 millions GNF.

Guinée: à N’zérékoré, une réunion du SLECG interdite par la mairie

Une réunion du bureau préfectoral du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée à N’zérékoré a été empêchée ce lundi 29 octobre 2018. Habituellement, les réunions du bureau préfectoral du SLECG de N’zérékoré se tiennent dans le quartier Mohomou.

Récemment, les responsables dudit syndicat ont reçu la visite du conseil de quartier, leur demandant d’arrêter tout attroupement dans ledit quartier. Selon un des responsables syndicaux, l’ordre serait venu de la mairie.

Ce lundi matin, alors qu’il s’apprêtaient à tenir une autre réunion au domicile du secrétaire général préfectoral, Fayala Doumbouya, dans le quartier Nyen, non loin de la gare routière, le conseil de quartier qui leur signifie l’interdiction de toute réunion. Immédiatement, ils (les syndicalistes Ndlr) ont saisi l’autorité préfectorale, qui, à son tour, a accepté de les rencontrer.

Aux dernières nouvelles, autorités et syndicalistes se sont entendus sur la recherche d’un local devant servir de siège au SLECG.

A noter que malgré le gel des salaires, ces enseignants restent ferme derrière leurs représentants au niveau national.

Guinée : un élève blessé lors des mouvements de grève à Siguiri

Un élève a été blessé lors des mouvements de perturbation dans les écoles survenues à Siguiri ce lundi 29 octobre 2018.

C’est par des jets de pierre que les écoles privées ont été déstabilisées par des élèves venus des écoles publiques. Les parents alertés, ont tous accouru pour récupérer leurs enfants dans ces écoles privées.

Dans les locaux de la direction préfectorale de l’éducation, les chefs de service ont cessé les activités pour s’attroupper dans la cour en attendant la suite des violences qui s’effectuaient dans les écoles.

Un citoyen venu récupérer son enfant vole dans les plumes des autorités. « C’était déjà prévisible, mais les autorités n’ont rien fait pour éviter cette situation », a affirmé Ibrahim Camara.

Avant 10 heures, toute les écoles de la commune urbaine de Siguiri avaient libéré les élèves.

Cette situation intervient après le recrutement et l’affection de plus de 300 enseignants contractuels d’Etat, à Siguiri et suite au mot d’ordre de grève lancé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

Parlement panafricain: Leadership féminin de Guinée en avant !

Alors que Kigali abrite la rentrée parlementaire des élus du continent, les élues de la Guinée sont au rendez-vous. L’honorable Zalikatou Diallo et sa collègue Djantou Traoré suivent la chose de bout en bout.

Pour des assises qui dureront 2 semaines , les députés du continent ont rallié le Rwanda . D’un part parce que Paul Kagamé est le président actuel de l’UA mais aussi , celui qui a un leadership unanime à travers le monde pour sa marche en avant. Kigali est donc au cœur des questions parlementaires du continent.

Les travaux ont révélé que la corruption fait perdre beaucoup à l’Afrique. Pas moins de 50 milliards USD selon les conclusions de Kigali. Avec 5 députés en tout pour la Guinée, les 2 dames de la délégation ne font pas dans la figuration. Issues du RPG ( parti présidentiel) , les honorables Djalikatou Diallo et Djantou Traoré ont ébloui durant l’ouverture des travaux Sous les yeux de son Excellence M. Paul KAGAME , Président du Rwanda.

En effet , la rapporteuse de la Commission permanente de la Santé, du Travail et des Affaires Sociales avec la 4ème  Vice-présidente du Caucus des femme arborent toujours les tissus locaux de la Guinée. Du lépi au Kindili et le reste , rien n’est omis par ces dames qui siègent à la 5èmeLégislature du Parlement Panafricain à Kigali. Elles auront eu le temps de passer au musée et le mémorial du Génocide du Rwanda.

Une expérience qui servira à tous les coups pour qu’elles puisent prôner le message de la paix en Guinée , vu les récents troubles socio-politiques. « Que Dieu nous épargne tous de telles tragédies. » disait l’honorable Zalika sur son compte Facebook. La paix sociale et le vivre ensemble des acquis à préserver pour le bien être de cette Guinée qui avance tant bien que mal !

Guinée: Alpha Condé s’est envolé pour l’Allemagne

Le Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé, s’est envolé la nuit dernière, vers minuit, pour l’Allemagne, a-t-on appris lundi matin des sources non officielles.

Sur les mobiles de ce déplacement du président de la république, rien du tout ne semble avoir filtré.

Ce voyage du N01 guinéen, intervient dans un contexte de tensions sociopolitiques dues à une grève qui paralyse le secteur de l’éducation et une crise politique qui s’est exacerbée depuis que le véhicule du leader de l’UFDG, chef de file de l’opposition guinéenne, a été visé par une attaque, le mardi dernier, à la Belle vue.

Grève des enseignants : les forces sociales de Guinée organisent une marche ce lundi pour exiger l’ouverture des classes 

Le dialogue entre le gouvernement et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée sur les négociations autour des huit millions comme salaire de base est au point mort.

Pire, le gouvernement a procédé au gèle des salaires des enseignants grévistes au compte du mois d’octobre. Ce qui a radicalisé la position du syndicat des enseignants qui se dit être prêt à maintenir la grève jusqu’en 2020 si toutefois sa revendication n’est pas satisfaite.

Les forces sociales de Guinée , une structure de la société civile guinéenne , se mêle à la danse.

À travers une déclaration rendue publique ce week-end, elles demandent aux élèves et leurs parents «de sortir massivement, occuper toutes les rues ce lundi 29 octobre 2018, dans un esprit républicain de Forecariah à Lola, de Siguiri à Koundara pour exiger la réouverture immédiate de toutes les écoles du pays», indique la déclaration.

Les forces sociales de Guinée lancent un appel pressant à toutes les couches socioprofessionnelles du pays à faire de la journée de ce lundi «une preuve que nous sommes unis et solidaires et que nous sommes plus que jamais déterminés individuellement et collectivement à défendre nos droits et précisément celui lié à l’éducation».
Il faut préciser qu’aucune itinéraire de marche n’a été définie par les organisateurs.

« Chaque citoyen depuis son quartier pour rallier la place publique la plus proche afin d’exiger l’ouverture des classes », peut on lire dans la déclaration.

Le gouvernement gèle le salaire des grévistes, le SLEECG durcit le ton: «les 20 millions ne sont plus négociables…» 

Le gouvernement guinéen a mis sa menace en exécution. Certains enseignants grévistes ont vu leur salaire du mois d’octobre gelé par le gouvernement Kassory. Cette situation a contribué à radicaliser la position du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEECG) qui est en grève générale depuis le 03 octobre dernier. Dans une salle pleine à craquer, Aboubacar Soumah a déclaré ce samedi 27 octobre 2018, que  les huit millions de francs guinéens négociables qu’ils demandent comme salaire de base  sont désormais devenus non négociables.

Le secrétaire général du SLEECG, a déploré le comportement du ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Mory Sangaré qui, selon lui , ne s’est pas préoccupé de la situation. Ce dernier a plutôt préféré procéder au recrutement de certains contractuels venant de l’Ecole Nationale d’Instituteurs et de l’ISSEG (Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée) plus certains vacataires «ramassés çà et là pour passer au remplacement des enseignants titulaires». «C’est une violation flagrante des conventions internationales ratifiées par notre pays. On ne doit pas procéder au remplacement d’un gréviste pour fait de grève», a-t-il rappelé, sous les ovations des enseignants grévistes.

Poursuivant, Aboubacar Soumah a accusé le PM Kassory Fofana d’être à la base du blocus du dialogue social dont il en est le garant. «Selon notre constitution, le Premier ministre est le responsable du dialogue social. Mais très malheureusement, Ibrahima Kassory Fofana est le premier à bloquer le dialogue en déclarant dans les médias que jusqu’en 2020, qu’il n’y aura pas de négociations autour des huit millions que nous réclamons, nous affirmons en conséquence qu’il n’aura plus de cours jusqu’en 2020», a-t-il martelé.

Selon Aboubacar Soumah, Kassory Fofana a expressément violé la loi en gelant les salaires des enseignants, par conséquent, «à notre tour, nous allons aussi violer les principes de négociations».

Poursuivant , Aboubacar Soumah a demandé aux parents d’élèves de continuer à garder leurs enfants à la maison pour éviter les nombreuses risques auxquels ils font face une fois dans les rues. «Nous avions dit dès au départ que si les parents laissent les enfants venir à l’école, les forces de l’ordre sont prêtes à tirer sur eux. La preuve, un élève de 22 ans a été tué à Koloma. Au Lycée 1er Mars de Matam, dès que les élèves se sont levés contre les enseignants contractuels qui n’ont pas de niveau, ils ont été aussitôt gazés et certains ont été arrêtés. La même chose s’est passée à Sonfonia et au Lycée Kipé. Partout où les élèves dénoncent l’incapacité des enseignants contractuels, les forces de l’ordre sont prêtes à tirer sur eux. C’est pour toutes ces raisons que nous demandons aux parents d’élèves de continuer à garder les enfants à la maison parce que nous ne sommes pas prêts à retourner dans les classes tant ce que nos revendications ne sont pas satisfaites. Même si cela prendra le temps qu’il prendra, jusqu’à 2020…», a-t-il menacé.

Certains fondateurs des écoles privées ont accusé le SLEECG de vouloir les déstabiliser. À l’occasion de cette assemblée générale, Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLEECG a indiqué que cela ne leur concerne pas. Toutefois, il a appelé les enseignants qui sont dans les publics et qui donnent aussi des cours dans les écoles privées de rester à la maison(…)».

Pour finir, Aboubacar Soumah a appelé ses camarades à la mobilisation. «Le Tchad vient de terminer son cinquième mois de grève. Le Bénin a fait trois mois, le Gabon, la Côte d’Ivoire et le Mali, c’est notre tour de finir avec la précarité dans laquelle nous vivons», a-t-il lancé.

Corruption dans l’élection des conseillers communaux, tentative d’assassinat de Dalein, manifestations politiques: Aboubacar Soumah dit tout!

L’installation des exécutifs communaux a débuté le 05 octobre dernier et se poursuit sur toute l’étendue du territoire national. Il n’est un secret pour personne que cette opération est émaillée de violences et de corruption à grandes échelles. Des violences qui sont enregistrées dans presque tous les coins du pays. Des intimidations, des menaces et un achat de conscience sont opérés à ciel ouvert.

Invité à la radio espace fm ce vendredi matin, Aboubacar Soumah, président du Parti Guinéen pour la Démocratie et de l’Équilibre (PGDE) a fait des révélations sur une opération de corruption et d’achat de conscience sur 4 de ses conseillers pour l’élection du maire de la commune de Dixinn: « Le candidat de l’UFDG de Dixinn a invité 4 de mes conseillers chez lui où il a proposé à chacun d’eux 5 600 euros en échange de leur voix. Et après leur entretien, il a donné 2 millions à l’un et 400 000 à un autre comme frais de transport» a indiqué le  député uninominal de Dixinn avant de poursuivre:«Comme mes conseillers sont responsables, ils ont enregistré l’échange avec le candidat de l’ufdg. Ils sont revenus et avec l’argent et l’enregistrement de leur entretien que je vais donner à Aboubacar Diallo (animateur de l’émission) comme preuves de ce que je dis»

La commune de Dixinn reste très disputée entre l’UFDG parti de l’opposition et le RPG Arc-en-ciel, parti au pouvoir et les voix des conseillers du Parti Guinéen pour la Démocratie et l’équilibre dirigé par Aboubacar Soumah transfuge de l’UFDG seront déterminantes pour l’élection du maire de ladite commune.
Parlant de la tentative d’assassinat contre le leader de l’UFDG,

Cellou Dalein, cet ancien membre de l’UFDG déclaré que c’est un simple montage.

«Ce n’est pas vrai. C’est des gros mensonges. C’est faux et archi faut. Cellou a perdu sa côte de popularité. Il veut passer par des maginations politiciennes pour remonter un peu sa côte de popularité.» a déclaré ce désormais opposant de son ex mentor.

S’exprimant sur le blocage du dialogue politique guinéen, Aboubacar Soumah a fustigé le comportement de l’opposition guinéenne qu’il qualifie d’irresponsable.

«L’opposition républicaine va de compromis en compromis et finalement elle finira par compromettre l’avenir de la nation. Une opposition vraie, oblige le pouvoir à respecter les lois de la République, une opposition vraie veille sur la protection des citoyens du pays dans tous les sens. Mais une opposition qui pousse le pouvoir à violer les lois de la République en allant dans les dialogues inutiles en faisant  des accords qui ne s’appliqueront jamais , moi je pense que cette opposition n’est pas responsable.»

Patrice Neveu annoncé à la tête du Horoya AC

Quart de finaliste de la dernière Ligue des Champions, les dirigeants du Horoya AC ambitionnent cette saison d’aller chercher un trophée africain même s’ils sont conscients que la mission ne sera pas facile et que la bataille sera rude. Pour y arriver, ils ont misé sur Patrice Neveu comme nouveau coach et procédé à un recrutement de qualité à l’intersaison.

Ancien sélectionneur national de la Guinée, de la Mauritanie et de la RDC entre autres, le technicien français est arrivé à Conakry avec deux de ses hommes. Il s’agit de Nicolas Santucci, ancien entraîneur des gardiens de but du TP Mazembe avec lequel il a travaillé en Mauritanie et au Smouha SC en Egypte et du préparateur physique Cyril Plouzennec.

À la veille du début de la préparation d’avant saison du Horoya AC, Patrice Neveu et ses hommes ont rencontré ce jeudi 25 octobre à Conakry le Président du club Antonio Souaré et le vice-président Soufiane Souaré pour échanger sur les ambitions et les objectifs du HAC et surtout faire la situation sur l’effectif et le recrutement déjà réalisé.

Pour le Président du HAC, il y a des joueurs partants. «Il y a 3 ou 4 joueurs que je ne voulais pas garder à cause de leurs âges car il fallait injecter du sang neuf. Je ne retiendrais personne qui exprime son envie de partir. Par ailleurs, aucun joueur sous contrat ne partira gratuitement. Tout doit se faire dans les règles de l’art», explique Antonio Souaré.

Patrice Neveu qui rencontre pour la première fois ses joueurs ce vendredi 26 octobre avant de diriger sa première séance d’entrainement, voudrait bosser pendant une dizaine de jours pour évaluer, puis élaguer afin de se retrouver avec un groupe de 28 joueurs. Le club compte actuellement 39 joueurs, d’après ses dirigeants.

Communiqué de presse du député Ousmane Gaoual Diallo

Je suis au regret de constater que mes propos concernant les menaces de Malik Sankon contre les manifestants du mardi dernier aient été soit mal compris ou travestis à dessin.

Le président de la fédération guinéenne de football n’est en aucun cas mêlé à cette histoire.

Je précise par ailleurs que M. Antonio Souaré un frère pour qui j’ai une grande admiration. Il est un investisseur responsable dont les efforts louables pour l’emploi jeune et le développement du football guinéen sont reconnus pas tous. Ainsi, je m’excuse de toutes les mauvaises interprétations qui ont été faites à mes propos et de toutes les incohérences que ceux-ci lui ont causées.

En fin, je lance un appel à tous les médias responsables et l’opinion à éviter toute amalgame sur cette question.

Ousmane Gaoual DIALLO

Député

Crise politique en Guinée : la France et d’autres « observateurs » internationaux brisent le silence (Déclaration)

Les observateurs internationaux engagés au sein du Comité de suivi de l’Accord du 12 octobre2016, préoccupés par la dégradation de la situation socio-politique actuelle et les récents incidents survenus le 23 octobre et, soucieux de préserver la paix, les principes de l’Etat de droit, le respect des Droits de l’Homme, conditions de réalisation des ambitions de développement économique et d’émergence de la Guinée, appellent :

– A la transparence sur les graves incidents survenus mardi 23 octobre. Ils demandent à ce que l’enquête diligentée par le Procureur Général de la Cour d’Appel soit rapidement menée et puisse faire toute la lumière sur la réalité des faits,

– A la modération des propos des acteurs politiques afin de ne pas attiser des tensions qui pourraient avoir de graves conséquences pour le pays,«

– A l’apaisement et au retour au calme. Ils exhortent l’ensemble des acteurs politiques guinéens à privilégier la négociation, le dialogue et le respect des accords afin que les échéances électorales prochaines puissent se tenir dans des conditions plus favorables, de sérénité et de confiance.

Les observateurs internationaux engagés au sein du Comité de suivi réitèrent leur disponibilité à poursuivre leurs efforts de soutien à toutes les initiatives de recherche de solutions non-violentes et mutuellement acceptables.

Conakry, le 25 octobre 2018.

Le Coordinateur Résident a.i. du Système des Nations-Unies

L’Ambassadeur de France
L’Ambassadeur de l’Union Européenne
La Représentante de la CEDEAO
Le Chargé d’affaires de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique

Entraves à la liberté d’expression en Guinée : l’AGEPI et la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest interpellent les autorités (Déclaration)

MFWA, AGEPI demandent plus d’engagements des autorités guinéennes pour la fin des entraves  à la liberté d’expression en Guinée

Ces dernières années, la Guinée a enregistré un nombre croissant de répression des manifestions, pourtant consacrées  par la Constitution Guinéenne en son article 10.

Au cours de l’année 2018, qui s’écoule lentement,  la Guinée continue d’enregistrer un grand nombre de violations de liberté d’expression comme mentionné dans le  rapport du premier trimestre de 2018 sur la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest, conçu sur une base trimestrielle par la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA).

A trois mois avant la fin de  l’année 2018, la MFWA et son organisation partenaire guinéenne, l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante(AGEPI), constate avec  tristesse que la Guinée figure  parmi les pays où les libertés individuelles et collectives sont soumises à rudes épreuves. En voilà quelques incidents enregistrés depuis janvier.

Janvier 31: Quelques  individus armés ont attaqué le domicile d’Abdoul Latif Diallo, Directeur  du site de depecheguinee.com. Quelques coups de fusil y ont été tirés nonobstant des menaces de mort.

Le 13 Mars: Un responsable de club de football a tout d’abord agressé  Djibril Firawa Toure de guineegoal.com  avant de le menacer de mort dans un stade à Conakry lors du match Fello Star et Wakriya.

Le 14 Mars: Quelques inconnus ont lapidé les locaux du groupe de Média Hadafo, en brisant la vitrine du  bureau de ce groupe de presse.

Le 14 Mars: Des militants, jugés proches d’un parti politique,  ont violenté deux journalistes, Idrissa Barry et Djibril Kaback Camara alors que ces derniers rejoignaient  Kaloum pour la couverture d’une manifestation.

La moto qu’il conduisait, leurs cameras et leurs enregistreurs ont été détruits et leurs téléphones arrachés.

Au 14 Mars dernier encore, une équipe de six journalistes d’Evasion TV et du groupe Espace ont été attaqués au carrefour Constantin  de Conakry par les vandales.

Leurs agresseurs ont mis feu à leur véhicule avec tous leurs équipements de travail notamment cameras, enregistreurs, téléphones et autres gadgets à bord.

Le 25 avril 2018, une intervention musclée de la police lors d’une manifestation de deux jours a entraîné la mort d’une personne dans la préfecture de Boke, située à  300 kilomètres de Conakry. La manifestation a été déclenchée par la mort d’un conducteur de mototaxi fauché par un camion d’une entreprise minière de bauxite.

20 Juin, le Ministre de la Justice de la Guinée, monsieur  Mamadou Saliou Diallo, Directeur du site d’information; nouvelledeguinee.com, a détenu  pendant trois semaines sur instruction de monsieur  Cheick Sako, ministre guinéen de la justice. Cet acte constitue une grave entorse à la loi sur la liberté de la presse  en Guinée, qui ne prévoit pas la détention préventive pour les auteurs des délits commis par voie de presse.

Le 5 septembre 2018, deux jeunes hommes âgés de 17 et 25 ans ont été tués par balles après que les forces de sécurité eurent utilisé des balles réelles pour disperser des manifestants en colère contre les coupures d’eau et d’électricité à Boke et Kamsar.

La MFWA et l’AGEPI souhaitent exprimer leur profonde inquiétude face aux violations des libertés individuelles et collectives, consacrées par la Constitution à travers son titre II et par la Loi organique 002 du 22 juin 2010 sur la liberté de la presse, d’autant plus que les élections législatives et présidentielles se profilent à l’horizon.

Les moments des élections sont toujours des périodes très sensibles avec un exercice démocratique décisif qui nécessite la participation pleine et entière des médias et de tous les citoyens.

On sait que les périodes d’élection comportent de nombreuses activités politiques et sociales, notamment des rassemblements, des marches, des manifestations, etc.

Le rythme actuel des violations  des droits des journalistes et des citoyens pourrait créer un climat délétère et psychose généralisée, susceptibles de générer un désintérêt  pour le processus électoral.

Nous exhortons donc le ministre de l’Intérieur à collaborer étroitement avec ses homologues  notamment les ministres de la Justice, de la Sécurité et de l’Information pour endiguer la vague d’agressions contre les journalistes, les entreprises de presse et les manifestants.

Nous encourageons  également la présidente de la HAC, les organisations  de la société civile et les associations professionnelles des médias à initier un forum des décideurs, des acteurs et partenaires de l’Etat de droit et de la démocratie en Guinée pour discuter et trouver des solutions appropriées  à la détérioration de la liberté d’expression en Guinée.

Sulemana Braimah                                     Moussa Iboun Conté

Directeur Exécutif (MFWA)                         Président, AGEPI

Emis à Conakry le 16 Octobre 2018

Le premier ministre Kassory Fofana en visite à Boké ce vendredi

Le premier ministre Kassory Fofana se rend ce vendredi  à Boké, la principale zone minière du pays. Cette partie du pays est le principal  « grenier à sous » pour l’Etat, mais devenu très agité depuis deux, voire trois ans, par de fréquentes convulsions sociales dues à l’expression des réclamations portées par les populations locales, qui n’hésitent guère à se faire entendre pour obtenir un minimum de conditions de vie.

Boké, c’est aussi et surtout, une jeunesse grondeuse, connue pour ses manifestations violentes, notamment pour de l’emploi, mais aussi pour une meilleure fourniture du courant électrique.

Pas plus tard qu’il y a deux jours, des jeunes du quartier Barlandé, avaient pris la rue pour exiger le rétablissement de la fourniture d’électricité.

Boké, c’est aussi et surtout l’environnement qui ne cesse de dégrader, c’est aussi la pollution, sous le poids de l’exploitation minière.

Boké, c’est tout cela et d’autres réalités dures pour les guinéens vivant dans cette préfecture, c’est donc dans ce chaudron que se rend ce vendredi Don kass. ça promet entre lui et la jeunesse !

 

Le balai citoyen rend public son bilan sur la marche de l’opposition du mardi dernier (rapport)

Deux jours après la marche empêchée de l’opposition guinéenne, la cellule balai citoyen qui avait déployé mardi des observateurs pour constater le déroulement de la marche de l’opposition républicaine, a rendu public son rapport dans la soirée de ce jeudi à Conakry.

Elle confirme entre autres, une attaque visant personnellement le chef de file de l’opposition et d’autres opposants, un usage excessif de gaz lacrymogènes, un (1) mort, trente une (31) arrestations, douze (12) blessés dans les rangs des manifestants et cinq (5) blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

Lire le RAPPORT-OBSERVATION-23-OCTOBRE-2018-1

«Tentative d’assassinat de Cellou Dalein»: un pool d’avocats va bientôt saisir les juridictions compétentes.

L’Opposition Républicaine s’est réunie ce jeudi 25 octobre à la CBG dans la commune de Ratoma pour faire le bilan de sa marche pacifique étouffée le mardi dernier. Le porte-parole de circonstance, Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral a, au nom de ses pairs de l’Opposition, déclaré qu’il y’a eu 15 blessés par balles, un mort par balle et une dizaine d’arrestation lors de cette marche.

Déplorant l’attaque du cortège du chef de file de l’OR qu’il qualifie d’une ‘’tentative d’assassinat’’, le N°1 du Bloc  Libéral a expliqué qu’un pool d’avocats est mis en place pour saisir les juridictions compétentes.

Parlant des personnes tuées lors des manifestations de l’opposition qui se chiffrent désormais à 99 d’après le porte-parole depuis l’arrivée au pouvoir du Pr Alpha Condé, une enquête internationale sur ces tueries fera l’objet d’une autre démarche des opposants au régime Condé.

Déterminé à aller jusqu’au bout de leur revendication, Dr Faya Millimouno notifie que le calendrier des manifestations prévues pour la semaine prochaine reste maintenue. Le lundi prochain, une journée «ville morte» et le mardi 30 octobre 2018, une marche pacifique dont l’itinéraire reste toujours du rond-point de la Tannerie jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre en passant par Kenien et Belle vue.

L’opposition invite à cet effet, tous les guinéens épris de paix et de justice, de se joindre à ces mouvements de contestation.Après cette réunion, l’opposition républicaine s’est dirigée vers Cosa, quartier situé dans la banlieue de Conakry pour présenter ses condoléances à la famille du jeune Mamadou Samba Diallo tué par balles lors de la marche du mardi dernier.

Guinée: Makanera Kake n’est plus le porte-parole de l’opposition

Rien ne va plus entre Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et Alhouseiny Makanera Kake, ancien ministre de la communication devenu porte-parole de l’opposition républicaine après son limogeage du gouvernement.

En effet, Makanera Kake n’a pas participé à la dernière marche organisée par l’opposition. Chose qui a attiré l’attention des uns et des autres en se posant quelques interrogations sur la relation entre les deux politiciens. Car, l’on se souvient, dès son arrivée à l’opposition, Makanera Kake s’est déclaré être «le griot de Cellou Dalein Diallo».

Alors pourquoi Makanera n’a t- il pas participé à cette marche ?

«Je ne me reconnais pas dans les objectifs fixés par la marche. Ce qu’on reproche au pouvoir dans certains endroits , l’opposition elle-même a été responsable de ça dans d’autres endroits…».

Makanera a pris l’exemple sur ce qui s’est passé dans sa ville natale à Boke à l’occasion de l’élection des conseillers communaux .

«À Kindia, ils ont refusé Abdoulaye Bah à la tête de la mairie soit disant qu’il est peulh et il n’est pas autochtone. À ma grande surprise c’est l’UFDG qui fait la même chose chez moi à Boke en préférant s’allier avec le RPG Arc-en-ciel pour élire leur candidat à la tête de la mairie au détriment d’un diakanke soit disant que les diakankes ne sont pas autochtones à Boke», a-t- il expliqué.

Le politicien se dit déçu de Cellou Dalein Diallo et de son parti, mais se réserve tout de même de parler de divorce.

«Je suis déçu de l’UFDG. C’est une trahison. Pour le moment, il y a un malaise très profond, mais il faudrait bien qu’on se retrouve pour discuter si on veut repartir sur des nouvelles bases.»

Pour bon nombre d’observateurs, cette frustration du désormais ancien porte-parole de l’opposition guinéenne résulterait du fait qu’il ne reçoit plus rien des mains du chef de file de l’opposition car le budget alloué à l’institution est bloqué depuis plusieurs mois.

Liberté de la presse: la Guinée perd trois places au classement de RSF

La Guinée a perdu trois places au classement de Reporters sans frontière (Rsf) en matière de liberté de la presse. La Guinée est passé de 101e en 2017 pour la 104e place.

Selon Rsf,  le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers les médias en Guinée.

L’Ong indique que nombre de journalistes ont dû fuir le pays à la suite d’articles controversés.

Le gouvernement tente périodiquement de censurer les médias critiques sous des prétextes administratifs (suspension de radios en novembre 2017) ou juridiques (offenses contre les institutions, publications de « fausses nouvelles ») ou bien encore financiers (défaut de paiement des redevances dues à l’Etat).

Il arrive même que la Haute Autorité de la Communication ne réponde pas aux demandes d’agrément des médias pour ensuite leur reprocher de ne pas être en règle.

Le président tient souvent des propos sévères envers les médias nationaux, internationaux et les organisations de défense de la liberté de la presse.

 

Guinée: L’opposition appelle à une nouvelle manifestation ce mercredi 

L’opposition guinéenne a appelé ses militants à sortir dans la rue ce mardi pour protester contre le non respect de la loi et des accords politiques dans l’installation des exécutifs communaux.

Sauf que les autorités ont interdit la marche. Il fallait donc s’attendre à des accrochages entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. Tôt le matin, tous les carrefours réputés être chaud ont été quadrillés par la police.

Vers 11 heures, des accrochages ont été enregistrés au carrefour de Cosa entre manifestants et forces de l’ordre. Déjà tous les boutiques et magasins sont restés fermés sur la route le prince de Dixinn à Kagbelen en passant par Bambeto Cosa Sonfonia et cimenterie. La circulation était morose. Quelques commerçants étaient postés devant les boutiques pour, disent ils, une mesure de sécurité.

Un peu plus tard, à midi, les leaders de l’opposition ont quitté le domicile de Cellou Dalein, chef de file de l’opposition, à Dixinn pour tenter de rallier le rond-point de la Tannerie, point de départ de la dite marche. Un cortège qui sera aussitôt étouffé par des gaz lacrymogènes au rond point de la belle vue.

Dans la foulée, le véhicule de commandement de Cellou Dalein Diallo, a été endommagé. Les opposants parlent «d’une tentative d’assassinat contre le leader de l’UFDG». Les opposants remboursent donc chemin et se retrouvent au domicile de Dalein en réunion d’urgence.

Après quelques temps, les leaders sortent et annoncent une autre série de manifestations. «Nous demandons à tous les militants de l’opposition de continuer à manifester dès demain sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre la tentative d’assassinat contre le président de l’Ufdg. Ensuite, nous leur demandons d’observer une journée ville morte le lundi prochain et le mardi une manifestation à Conakry » a déclaré Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral.

Aux environs de 17 heures, un jeune homme âgé de 18 ans, plombier de profession a été atteint par balles et transporté d’urgence à l’hôpital où il a rendu l’âme aux environs de 20 heures.

Les échauffourées ont continué sur la route le prince jusque tard dans la nuit, des tirs se faisaient entendre dans les quartiers de la banlieue de Conakry.

« Dérapages » lors de la marche de l’opposition: le Parquet général ordonne l’ouverture d’une enquête (Communiqué)

Conakry, le 23 Octobre 2018 – Suite à la marche interdite de ce jour, mardi 23 octobre 2018, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, a ordonné l’ouverture d’une enquête, aux fins de situer les responsabilités éventuelles sur les dérapages intervenus lors de ladite marche.

Le Procureur Général

Mamady Diawara

 

Baralandé: des jeunes manifestent pour réclamer le courant électrique

Les jeunes de ce quartier, ont ainsi barricadé la nationale N°3, en signe de protestation, pour réclamer le rétablissement de la desserte en électricité dans leur zone. La colère est lisible à travers les réactions de certains jeunes manifestants rencontrés par notre correspondant basé à Boké.

Le mécontentement était visible bien avant ces dates dans la ville de Boké, car malgré les efforts de mise à disposition de la ville en groupes électrogènes, la fourniture électrique devenait de plus en plus rare et par système de rotation.

Toute chose difficile à vivre pour les manifestants qui exigent le retour du courant électrique pour ramener le calme dans la cité.

Les jeunes bloquent tout passage et règnent en maître sur la nationale Boké-Sangaredi. En attendant de savoir ce que réserve la nuit de ce mardi à mercredi, beaucoup craignent une reprise des violences, pour une ville qui n’a pas encore fini de panser les plaies des revendications des mois d’avril et de septembre 2017.

Un jeune tué par balle lors de la répression d’une manifestation

Un jeune homme a été tué lors de l’empêchement de la marche de l’opposition républicaine hier, mardi, 23 octobre 2018, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry notamment sur l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Kagbelen, a-t-on appris des sources concordantes.

Le jeune Mamadou samba Diallo, plombier, a été tué par balle à Coza. Tandis qu’un autre jeune a été blessé au-dessous de l’oreille.

Le mardi 17 octobre 2018, un autre jeune du nom de Elhadj Ibrahima Bah avait été aussi tué par la Bac 4 à Bomboli. Et le lendemain, succombait également de ses blessures, le jeune Tidiane.

Depuis l’assassinat de Zakariaou en 2011, la première victime des manifestations politiques sous le régime Alpha Condé, 97 personnes ont été tuées sur l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Kagbelen.

Récurrence de crises en Guinée : le GOHA condamne et prévient (Déclaration)

Le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires(GOHA) constate avec amertume que les crises devenues récurrentes dans notre pays depuis près d’une décennie ne font que s’aggraver et peinent à trouver des solutions durables.

Par ailleurs, ces crises font peser d’énormes menaces sur les personnes et les biens des opérateurs économiques exerçant en république de Guinée. En témoignent les commerces pillés à Kindia ou encore ceux fermés régulièrement dans les grandes villes du pays, par suite de crainte d’être vandalisés.

Le GOHA a toujours insisté sur le fait que ces crises et leurs conséquences compromettent la sécurité des investissements dans notre pays et constituent  un frein à la prospérité des activités économiques.

C’est pourquoi, le GOHA invite toutes les parties concernées à cesser de prendre le peuple en otage et à retourner à la table de négociations pour qu’enfin une solution durable soit trouvée et que le pays sorte de ce cycle infernal de crises.

Le GOHA condamne avec la dernière énergie les propos et actes indignes de certaines personnes qui, en cette période de crise, se comportent comme marchands de la violence, de l’ethnocentrisme et de la haine, dans le seul but de diviser le peuple pour des raisons inavouées.

Pour cela, le GOHA invite toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les organisations internationales ainsi que la diaspora guinéenne à traquer ces individus où qu’ils se trouvent afin d’engager des poursuites judicaires à leur encontre pour que cesse leur nuisance à l’égard du peuple guinéen qui n’en a pas besoin.

Pour sa part, le GOHA envisage des actions pour démasquer ces marchands de la division et de la haine, et se prononcera le moment venu, sur les actions qu’il compte entreprendre pour les mettre hors d’état de nuire.

Le GOHA interpelle l’Etat à jouer pleinement son rôle régalien qui consiste à protéger les citoyens et leurs biens sans aucune discrimination et complaisance. Car seul l’Etat est garant de cette sécurité, donc responsable de l’insécurité dans laquelle vivent les opérateurs économiques en Guinée.

En outre, le GOHA invite tous les opérateurs économiques à rester solidaires et vigilants face à ces crises pour la sauvegarde de leurs personnes et de leurs biens. Des actions pour exprimer le mécontentement des opérateurs économiques face aux effets de ces crises sont envisagées et le GOHA vous en informera en temps utiles.

Le GOHA réaffirme sa position qui consiste à dire que «  sans sécurité, pas d’investissements ; et sans investissements, pas de croissance économique. Pas de croissance économique, vive la pauvreté ».

Conakry le 23 Octobre 2018

Le président du GOHA: Chérif Mohamed Abdallah.